L’office de l’environnement de la Corse (OEC), établissement public de la collectivité de Corse est chargé de mettre en œuvre et de coordonner la politique environnementale régionale. À ce titre, il participe à l’intégration des risques et des enjeux environnementaux dans l’aménagement du littoral.
Son rôle de coordination des politiques à l’échelle régionale, en particulier en ce qui concerne les aires protégées, nécessite d’être précisé. Des efforts sont en cours pour améliorer le fonctionnement des instances de gestion des réserves naturelles et doivent s’accompagner d’une clarification du positionnement de l’office dans ses missions de contrôle avec le renouvellement des conventions aujourd’hui caduques.
Concernant la prise en compte des risques littoraux, l’office assure, dans le cadre de son partenariat avec le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), un suivi de l’évolution de l’érosion côtière. Il a produit un document de référence détaillant la méthodologie pour arrêter une stratégie régionale de gestion intégrée du trait de côte. La chambre invite l’OEC à finaliser dans les meilleurs délais sa mission pour définir la stratégie territoriale du trait de côte, afin qu’elle soit intégrée à la planification régionale, et que l’office soit en capacité d’accompagner les intercommunalités dans l’élaboration de leurs stratégies locales.
Concernant la gestion d’espaces protégés, l’office gère cinq des sept réserves naturelles de Corse, soit 96 % de leur superficie totale. Il assure également la gestion de 39 kms² de terrains acquis par le conservatoire du littoral.
Sur les sites où l’office est le plus présent, un fonctionnement effectif des instances de gestion a été assuré. Il a permis d’inscrire le traitement d’enjeux conflictuels - en particulier autour de la gestion de la fréquentation touristique- dans un cadre institutionnel qui a pour vocation la conservation du patrimoine naturel. Bien qu’en progression sa mission de contrôle, donnant lieu à des constats d’infractions reste faible.
Les collaborations et les expertises scientifiques qu’il mène attestent de la qualité de ses interventions. Néanmoins, en l’absence de plans de gestion à jour et régulièrement approuvés, leur évaluation ne peut être réalisée que de manière segmentée, sans permettre, au niveau des territoires, le suivi global et concerté des objectifs fixés en matière de protection de l’environnement.