Dans son rapport, la Cour relève plusieurs observations :
- Les cités éducatives favorisent la coopération locale et l’intégration de l’éducation nationale, mais leur succès dépend du contexte local. Des risques subsistent (substitution aux crédits de droit commun, dysfonctionnements) et le programme repose fortement sur l’engagement des agents locaux, avec des ressources centrales insuffisamment mobilisées.
- Les cités éducatives sont un programme ambitieux, déployé selon un calendrier accéléré. La complexité des dispositifs nationaux et l’affaiblissement du pilotage interministériel risquent d’en limiter l’efficacité sans un soutien et une coordination renforcés.
- En 2024, les dotations des cités éducatives représentent 15 % du budget de la politique de la ville et ont augmenté avec l’extension du programme. Leur attribution, d’abord expérimentale, présente aujourd’hui de fortes disparités et ne reflète pas toujours les besoins des populations les plus en difficulté. L’absence d’évaluation harmonisée limite l’adaptation des financements, pourtant nécessaire pour soutenir l’innovation et la mobilisation du droit commun.
Aucune évaluation ne remet en cause le label ni la dotation associée. L’accompagnement national des cités éducatives est globalement satisfaisant, mais la gouvernance nationale pourrait mieux soutenir le déploiement local du programme. Les évolutions que connaîtront les cités éducatives localement, à l’issue des prochaines élections municipales et dans le contexte de la généralisation annoncée, seront un test important de la résilience du programme comme de son efficacité à bâtir des coopérations locales durables, au-delà de la question de sa pérennisation au niveau national.


