Dans son rapport, la Cour relève plusieurs constats :
- L’ENSM a un rôle central dans la structuration de la filière des sports de montagne. La Cour estime toutefois que la gouvernance gagnerait à refléter davantage la diversité des acteurs de la filière, en élargissant la composition du conseil d'administration.
- Après de graves lacunes jusqu’en 2019, l’école a nettement amélioré ses fonctions budgétaires, comptables et de pilotage. Les outils restent cependant incomplets : la fonction budgétaire doit être renforcée, le contrôle interne relancé et la maîtrise des risques consolidée.
- Malgré une bonne résistance pendant la crise sanitaire, l’ENSM enregistre depuis 2021 un déficit croissant, lié à la montée en charge de missions structurellement déficitaires (notamment la formation) et à un retard des recettes sur l’inflation. Trésorerie et capacité d’autofinancement se dégradent, cette dernière devenant négative en 2024. La Cour demande un rééquilibrage via une hausse des tarifs, une comptabilité analytique renforcée et des économies ciblées.
- Malgré les externalités positives produites par l’école pour l’ensemble de la filière, les acteurs privés continuent de contribuer très marginalement à son financement. La Cour recommande de développer mécénat, taxe d’apprentissage et partenariats, et, à défaut, d’envisager un levier fiscal ou réglementaire pour assurer la soutenabilité de l’établissement, notamment dans le contexte des Jeux olympiques d’hiver 2030.


