La Maison de la Culture soutient la création contemporaine dans les domaines de la danse, du théâtre, du cirque, du cinéma, des arts plastiques et de la musique. Son activité pluridisciplinaire, résolument tournée vers l’Europe, est encadrée par le cahier des missions et des charges du label « Scène nationale » dont elle bénéficie.
Elle est financée, notamment, par ses membres (18,5 M€ de 2018 à 2022). Des objectifs quantitatifs et qualitatifs relatifs à l’activité ont été fixés dans une convention pluriannuelle d’objectifs pour les années 2020-2023. Celle-ci oriente son activité vers les publics éloignés de l’offre de référence.
L’établissement doit cependant fiabiliser les données permettant d’assurer un pilotage annuel de son activité. Ce pilotage des activités est en effet essentiel. La scène nationale d’Amiens enregistre une fréquentation en diminution, alors même que le nombre de propositions artistiques en matière de spectacle vivant était, en 2022, supérieur aux objectifs de la convention pluriannuelle d’objectifs. Il en résulte notamment une baisse des produits issus de la billetterie et du résultat de l’activité (- 1,59 M€ en 2022, soit - 31 % par rapport à 2018), ce qui induit un effet négatif sur la capacité d’autofinancement (CAF) de la MCA.
Elle est négative en 2022, ce qui traduit une incapacité à rembourser l’annuité en capital de la dette avec les seuls produits d’exploitation. La soutenabilité financière de la trajectoire actuelle n’est donc pas assurée.
La fiabilité des comptes de la MCA doit, par ailleurs, être améliorée. Le pilotage des achats doit être mieux structuré, afin de respecter le principe de la liberté d’accès à la commande publique.
La MCA doit donc, lors de la conclusion de la prochaine convention pluriannuelle d’objectifs, définir une nouvelle stratégie assurant à la fois l’atteinte des objectifs qui lui sont assignés par les partenaires et la soutenabilité financière de son activité à long terme.
Une redéfinition des objectifs prioritaires apparaît nécessaire, au regard du changement des habitudes de fréquentation induit par la crise sanitaire et des perspectives de travaux sur les infrastructures. Ils auront nécessairement des conséquences sur ses facultés d’exploitation.