La situation financière dégradée depuis plusieurs années n’a pas permis à l’établissement d’investir pour maintenir en bon état son patrimoine. Les infrastructures sont vétustes. Des problématiques d’organisation spatiale des différentes zones de l’hôpital sont préjudiciables à l’activité médicale. Le confort des usagers n’est pas au niveau attendu avec une majorité de chambres d’hospitalisation pour deux patients et sans douche, contraignant les malades à utiliser des équipements communs à leur étage. La modernisation de l’hôpital est en réflexion depuis plusieurs années. Le projet global est structuré en trois phases : une extension immobilière, la réhabilitation de l’existant, et l’amélioration des conditions d’hôtellerie.
La première étape, portant sur la construction d’un bâtiment complémentaire, évaluée
à 35 M€, a été engagée en juin 2024 avec la signature d’un marché de conception, construction, aménagement, entretien et maintenance. Le projet est intégralement financé par l’Agence régionale de santé dans le cadre du plan d’investissement pour les hôpitaux mis en place après le Ségur de la santé. Il est prévu que le nouvel immeuble, de 7 200 m2, soit livré en 2027.
La définition des besoins préalable au lancement de la consultation des entreprises n’a pas été correctement effectuée. Le CH a engagé la phase d’agrandissement sans avoir établi les besoins complets des trois volets du projet de modernisation. Les transferts de services dans le nouveau bâtiment vont conduire à libérer 3 200 m2 sans qu’il n’y ait à ce jour de projet de réorganisation. Il existait par ailleurs des surfaces utilisables qui auraient permis des optimisations. L’ampleur de l’extension a considérablement augmenté en 2022, avec presqu’un doublement de la surface. Des locaux pour un service de néonatalogie vont ainsi être construits, alors que le schéma régional de santé 2018-2028 prévoit la suppression de cette activité.
Le CH devra être particulièrement vigilant à ce qu’il n’y ait pas de dérive des coûts. La définition des besoins des phases 2 et 3 nécessitera d’être menée avec davantage de rigueur pour limiter les investissements au strict nécessaire.