La collectivité a, depuis 2017, fait évoluer le fonctionnement de son administration, mais ces efforts demeurent insuffisants, notamment en ce qui concerne le suivi de ses effectifs ou la structuration de la chaîne comptable.
Elle a réalisé un investissement important en 2018, avec la construction du complexe « Arobase », comprenant un espace aquatique, un espace bien-être et une patinoire. L’opération a coûté 10,2 M€ HT, soit une dépense de 1 788 € par habitant. La commune supporte seule ses charges d’exploitation, alors que plus de la moitié des usagers ne résident pas dans la commune. La question de son transfert à l’intercommunalité mériterait donc d’être étudiée.
La commune avait délégué la gestion de cet équipement à un opérateur privé pour une durée de cinq ans. Toutefois l’exécution de contrat n’a pas été suivi avec rigueur. La commune a fait le choix, en 2023, de reprendre l’exploitation de l’équipement en régie directe. Elle ne dispose toutefois pas des éléments qui lui auraient permis d’évaluer le coût en résultant. Ce manque d’anticipation et l’absence de compétences internes pour gérer l’exploitation de l’ouvrage interrogent quant à la pérennité de ce service public.
L’examen de la fiabilité des comptes du budget principal laisse apparaître des marges de progrès. La comptabilité d’engagement défaillante entraîne un impact significatif sur les résultats de fin d’exercice et en altère la lisibilité.
Concernant le budget principal, la chambre constate la dégradation de la capacité d’autofinancement. Le besoin de financement des investissements est négatif depuis 2021, ce qui a entraîné le recours à l’emprunt et une diminution du fonds de roulement. Cette tendance apparaît inquiétante après la reprise, en gestion directe, du complexe « Arobase » depuis juillet 2023. Les coûts de fonctionnement de cet équipement sont incertains et pourraient peser lourdement sur les équilibres budgétaires. Plus largement, l’évolution de ces charges pourrait compromettre la capacité d’investissement de la commune à moyen terme.
Alors que les budgets annexes « Eau » et « Assainissement » dégagent de confortables excédents, la commune devrait engager une réflexion sur le niveau des redevances acquittées par les usagers de ces deux services, et les investissements nécessaires pour améliorer la qualité des réseaux de distribution et d'assainissement.