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Commune de Lucé (Eure-et-Loir)

CRC CENTRE-VAL DE LOIRE

La chambre a contrôlé les comptes et la gestion de la ville de Lucé sur la période 2013 à 2018. La gestion de la restauration collective par la collectivité a fait l’objet d’un rapport spécifique, dans le cadre d’une enquête commune aux juridictions financières.

Troisième commune d’Eure‑et‑Loir, Lucé s’est développée rapidement à partir de la seconde partie du XXe siècle. Le profil sociologique et économique de ses habitants apparaît plus fragile que la moyenne nationale. Membre de la communauté d’agglomération de Chartres Métropole, la collectivité est peu impliquée dans les mutualisations de services ou de moyens proposées par son intercommunalité.

La commune met à disposition des élus, comme des citoyens, une information financière de qualité. Attentive à formaliser les procédures budgétaires et comptables, elle tient de façon satisfaisante ses comptes, sous réserve d’une mise en concordance de l’inventaire et de l’état de l’actif.

Sur la période examinée, sa situation financière s’est améliorée. Lucé a réussi à stabiliser l’évolution de ses dépenses de fonctionnement à 0,3 % par an en moyenne, y compris l’intégration du service de la petite enfance, tout en profitant d’une progression modérée de ses recettes de fonctionnement de 1,5 % en moyenne annuelle, et cela sans modifier le taux de ses taxes locales. Le niveau d’effort fiscal communal est toutefois important.

Les ressources ainsi dégagées ont permis à la collectivité de se désendetter. Ce choix est pertinent, eu égard au niveau préoccupant qu’avait atteint la dette communale au début des années 2000. L’encours passe ainsi de 18,8 M € en 2013 à 14,8 M € en 2018. Dans le même temps, Lucé a renégocié les deux derniers prêts structurés à risque qu’elle détenait. Cette opération, qui implique une contrepartie financière d’un montant de 2,5 M€, lui a permis de sécuriser sa dette.

Toutefois, ce choix de réduire l’endettement s’est fait au prix d’un ralentissement des investissements. La dépense d’équipement par habitant est de 50 % inférieure à celle des communes comparables. En particulier, l’entretien du patrimoine bâti de la collectivité s’est révélé insuffisant ce qui l’oblige à prévoir désormais un coûteux programme de rattrapage. Lucé gagnerait à formaliser une politique pluriannuelle d’entretien de son patrimoine et à acquérir des outils lui permettant d’en suivre l’état de vétusté dans la durée.

La gestion des ressources humaines est maîtrisée. Lucé a développé de nombreux outils, parfois innovants, qui participent d’un pilotage efficace des effectifs et de la masse salariale. Bien qu’elle respecte ses obligations en la matière, la commune est incitée à mettre à jour sa délibération relative au temps de travail.

Enfin, la chambre relève que la gestion de la commande publique pourrait être améliorée, notamment par la rédaction d’un règlement interne relatif à l’achat.

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