C’est la régie municipale des pompes funèbres de Lorient (RMPFL), bientôt centenaire, qui assure la gestion du service extérieur des pompes funèbres (SEPF), du crématorium et des cimetières situés sur le territoire communal.
Sur un territoire où la RMPFL est le principal opérateur, les prestations offertes peuvent être considérées comme étant de qualité et à un niveau de coût se situant dans la fourchette basse du secteur.
La faible augmentation des tarifs de la régie sur la période contrôlée n’est pas corrélée à la hausse généralisée du chiffre d’affaires du secteur et le prix moyen des obsèques à Lorient est ainsi inférieur à 2 000 € alors que la moyenne nationale est estimée à 3 100 €. Il en est de même pour le taux de marge pratiqué (2,6), inférieur également à celui évalué au plan national (entre 3,5 et 4,5).
S’agissant d’un service public industriel et commercial (SPIC), le choix fait par la ville de Lorient d’une exploitation en régie du crématorium, qui relève d’un monopole public, nécessitait a minima qu’elle soit dotée de l’autonomie financière, ce qui n’est pas le cas, la ville s’étant engagée à remédier à cette situation.
Par ailleurs, si le SEPF et le crématorium bénéficient de l’autorisation préfectorale requise par la règlementation, renouvelée pour six ans en 2014, la régie ne vient d’obtenir l’attestation de conformité de l’agence régionale de santé que cette année. En outre, la commune ne dispose pas d’un règlement municipal des pompes funèbres et la RMPFL ne possède pas de conseil d’exploitation, ce qui est pourtant obligatoire s’agissant du crématorium.
La gouvernance de la régie ne s’est toujours pas dotée des outils de base lui permettant d’éclairer et de mettre en perspective ses choix stratégiques ou de gestion. Il n’existe pas de projet de service ou de plan stratégique et aucun document de type rapport annuel ou d’activité n’est élaboré, ce qui prive notamment la commission consultative des services publics locaux (CSPL) de toute information pertinente.
Sur le plan de l’activité du SEPF, celle-ci diminue légèrement depuis 2014, recul qui s’observe également pour le crématorium en 2014 et 2015, avant une reprise en 2016. Cela n’affecte cependant pas la situation financière de la régie. En effet, excédentaires, les deux budgets annexes dégagent une capacité d’autofinancement appréciable et un niveau de trésorerie élevé.
La RMPFL propose des contrats obsèques en prestations dans une logique d’offre complète destinée à préserver les familles du souci matériel. Certains contrats, rares, commencent à présenter de légers déficits et la régie a, jusqu’à présent, pris la différence à sa charge.