Plusieurs problématiques sont soulevées par la chambre dans la mise en œuvre et le suivi du programme « Action cœur de ville ».
En signant la convention, la ville s'est engagée à mettre en place des instances de pilotage avec l’ensemble de ses partenaires, à y associer les tiers concernés par la revitalisation de son centre-ville, et à mettre en place des outils de suivi et d’évaluation. Sur la période sous revue, aucune de ces instances n’a réellement fonctionné, aucun comité d'évaluation n'a été réuni. En outre, les rapports d'avancement et de réalisation n'ont pas été rédigés.
La ville se transforme. Cependant un manque de méthode est constaté dans la mise en oeuvre « d’Action cœur de ville ». La chambre préconise à la commune d’élaborer, en collaboration avec ses partenaires, les fiches descriptives des actions en cours relevant du programme pour améliorer leur visibilité et leur suivi.
De même, la chambre recommande à la commune de mettre en place des outils adéquats pour tracer les financements perçus au titre du programme et assurer un suivi précis de leur emploi pour réaliser les actions prévues. Cette démarche permettra d'améliorer la transparence de l'utilisation des fonds publics alloués par l’État.
Par ailleurs, pour renforcer l'efficacité du programme et la capacité de la commune à évaluer et à rendre compte de la réalisation des actions engagées, la chambre recommande à la commune de poursuivre ses efforts pour élaborer des indicateurs solides et documentés, en coopération avec les parties prenantes concernées.
Aujourd’hui la revitalisation est portée par la réindustrialisation de son territoire qui la conduit, selon l’axe du programme dédié à l’habitat, à planifier une production importante de logements par la rénovation du bâti ancien et l’émergence de nombreux programmes neufs.
S’agissant de l’axe du programme relatif au commerce, la chambre relève que la commune a porté des actions à contre-courant de ses engagements pris dans le cadre du programme. Ainsi, malgré son engagement dans son acte de candidature de « renforcer le maillage commercial de centre-ville, au détriment de la création de nouvelles zones commerciales périphériques. », renouvelé dans la convention « empêcher la création de zones commerciales nouvelles », la chambre constate la validation de l’implantation d’une nouvelle zone commerciale à proximité immédiate de son centre-ville dont les études préalables ont relevé l’impact sur le commerce alimentaire de centre-ville.