Si le fonctionnement des instances communautaires n’appelle pas d’observation, le processus de construction intercommunale de la CCGR apparaît inachevé. L'absence de vision globale sur les objectifs du groupement n'a pas permis, jusqu'à présent, à l'intercommunalité de sortir d'une logique d'accumulation des compétences qui a présidé lors de sa création. Elle ne s'est dotée d'aucun document d'orientation stratégique lui permettant de fédérer ses communes membres autour de projets portés par la nouvelle entité. Il apparaît dont nécessaire que la CCGR engage une réflexion sur le périmètre de ses compétences.
Ses caractéristiques socio-démographiques (population vieillissante, taux de chômage élevé) ont conduit l’intercommunalité à développer l’action sociale. Les dispositifs mis en œuvre pour prendre en charge la dépendance, la petite enfance, le chômage et la santé apparaissent satisfaisants et constituent des services de proximité dont bénéficie la population.
Sur le plan financier, la fiabilité des comptes de la CCGR apparaît largement perfectible en ce qui concerne, notamment, le respect du principe d’annualité budgétaire. Les difficultés constatées doivent toutefois être mises en lien avec le manque de moyens humains affectés au service financier.
Sous réserve de ce qui précède, la situation financière de la CCGR apparaît positive, avec une capacité d’autofinancement brute qui permet de financer, pour partie, les dépenses d’équipement. L’intercommunalité, qui souhaite réaliser des projets d’investissement pour plus de 8 M€ dans les prochaines années, doit engager une réflexion prospective dans le cadre d’un plan pluriannuel d’investissement qui fait aujourd’hui défaut.