SYNTHÈSE
La communauté de communes du Briançonnais compte 19 719 habitants et sa ville centre, Briançon, rassemble près de 60 % de la population. L’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) est intégré au sein d’un pôle d’équilibre territorial et rural, constitué avec deux autres communautés de communes, le Pays des écrins et le Guillestrois Queyras
Située au nord-est du département des Hautes-Alpes, limitrophe des départements de l'Isère, de la Savoie et de la province du Piémont, en Italie, la communauté de communes du Briançonnais comptait neuf communes à sa création en 1995. Elle a ensuite intégré quatre autres communes, Cervières, Puy Saint André, Saint-Chaffrey et Puy-Saint-Pierre.
Jusqu’en 2020, le choix a été d’intégrer 12 des 13 communes membres au bureau exécutif et de confier une vice-présidence à chaque maire. Depuis les dernières élections, la ville centre et les quatre autres communes qui abritent des stations de ski sont largement représentées au sein bureau. La conférence des maires, qui rassemble l’ensemble des maires selon les dispositions légales, se prononce sur les évolutions statutaires de l’établissement.
L’établissement présente une situation financière saine. Il dispose d’une capacité d’autofinancement brute comprise entre 2,3 millions d’euros (M€) et 2,8 M€, d’un montant régulièrement supérieur à 16 % des produits de gestion. La dette s’élevait à 8,7 M€ au 31 décembre 2021, ce qui représente une capacité de désendettement de deux ans. Le montant des investissements financés par le budget principal s’est réduit, passant de 7,3 M€ en 2014 à 2,1 M€ par an en moyenne entre 2016 et 2021.
À défaut d’avoir appliqué les mêmes règles à l’ensemble des zones d’activité communautaires et en autorisant une mixité des usages, résidentiel et économique, sur certaines zones restées de la compétence des communes, la communauté de communes ne s’est pas dotée de l’ensemble des leviers fonciers dont elle pouvait disposer pour faciliter l’implantation et le développement d’entreprises sur son territoire, alors que ses réserves foncières sont rares.
L’organisation en matière de promotion touristique est éclatée. Ainsi, trois offices de tourisme coexistent dans le Briançonnais. L’office de tourisme communautaire dispose de peu de moyens et intervient sur un territoire discontinu. Les efforts accomplis pour coordonner l’intervention des différents opérateurs se heurtent à de nombreux freins, qui conduisent à une promotion limitée du Briançonnais dans son ensemble. Certains projets n’ont pas été suivis d’effets faute de portage opérationnel, alors qu’ils avaient mobilisés des financements de l’établissement et de l’État.
La position de chef de file de la communauté de communes en matière de promotion du tourisme sur le territoire pourrait se réduire au profit d’autres niveaux de collectivités, en capacité de porter des stratégies touristiques à l’échelle du Grand Briançonnais.

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