L’activité augmente depuis la fin de la crise sanitaire, alors que l’hôpital est confronté à un manque de personnel médical. Cette problématique est particulièrement marquée pour les urgences pédiatriques, qui représentent 40 % de l’activité. Leur accroissement continu et rapide, combiné à la présence insuffisante de praticiens, place l’établissement dans une situation de forte tension qui risque de s’aggraver avec la diminution du nombre de pédiatres en exercice.
Si cette évolution se poursuit, le CH ne pourra maintenir un service d’urgences pédiatriques.
En complément des mesures de régulation amont impulsées au niveau national, notamment le déploiement du service d’accès aux soins, l’établissement mène ses propres actions pour améliorer la pertinence des arrivées aux urgences. La maison médicale de garde installée dans l’hôpital, qui fonctionne avec des praticiens libéraux, prend en charge une part significative des usagers. Le CH a aussi développé des filières d’admission directe dans les services d’hospitalisation.
L’hôpital dispose d’un large panel de spécialités permettant d’hospitaliser la majorité des malades se présentant aux urgences et le nécessitant. Ils représentent près de 60 % des patients accueillis. La coordination entre les urgences et les autres services pour la gestion des lits pourrait être améliorée en mettant en place un accès à l’information en temps réel des capacités d’accueil. S’agissant de la qualité et la sécurité des soins aux urgences, elles font l’objet d’un suivi attentif. En revanche, la satisfaction des usagers nécessite d’être mieux prise en compte, au regard notamment de l’enjeu qu’elle représente pour l’attractivité de l’établissement.
La réforme du financement des urgences s’est traduite par une hausse des recettes de 2 M€ en 2021 par rapport au niveau de référence de l’année 2019. Les charges ont aussi progressé, mais dans une moindre mesure, en raison principalement de l’augmentation des rémunérations du personnel médical. L’activité excédentaire des dernières années a ainsi contribué à la réduction du déficit financier récurrent de l’hôpital. La mise en oeuvre d’un projet de restructuration des locaux des urgences, évalué à 3 M€ n’est cependant pas encore programmée compte tenu de financements insuffisants.
Centre hospitalier de Laon-Enquête "l'accueil et le traitement des urgences hospitalières" (Aisne)
CRC HAUTS-DE-FRANCE