L’occupation de ces deux scènes a permis à l’association de développer un projet culturel complémentaire et cohérent. Il est assis, à l’espace Jean Legendre, sur une approche pluridisciplinaire, centrée sur le spectacle vivant. Au théâtre impérial, il est proposé une offre centrée sur la musique et l’art lyrique. L’association est également à l’origine du festival d’art lyrique « En voix », diffusé à l’échelle de la région Hauts-de-France.
L’ensemble des financeurs publics de l’association saluent le haut degré d’exigence artistique présent au cœur de cette programmation. Les spectacles bénéficient également d’une fréquentation élevée. Le CACCV rend, par ailleurs, compte de manière satisfaisante et détaillée de son activité devant ses instances associatives.
Sur le plan de la gouvernance et de la gestion administrative, la structure présente, en revanche, d’importantes fragilités. Principalement, ses statuts périmés ne correspondent plus à son actuel fonctionnement et la situation juridique du personnel, fonctionnaires ou contractuels de droit public mis à disposition par la commune de Compiègne, apparaît irrégulière.
La situation financière de l’association CACCV repose sur un modèle économique qui garantit ses équilibres, notamment grâce aux mises à disposition gratuites de locaux et d’agents par la commune de Compiègne. Mais cette situation est aussi le fruit d’une gestion rigoureuse, par laquelle l’association maîtrise le niveau de ses charges, tout en s’attachant à développer ses recettes propres (billetterie et mécénat). Les excédents financiers ainsi dégagés alimentent la trésorerie de l’association, dont le niveau apparaît aujourd’hui très confortable.
Ces excédents de trésorerie sont affectés en fonds dédiés à la création de spectacles. L’association doit les comptabiliser de façon plus transparente et conformément aux normes comptables. La chambre observe que la pratique actuelle conduit à constituer des « réserves masquées », dont le niveau interroge, s’agissant d’une association culturelle bénéficiant majoritairement de fonds publics.
Pour l’avenir, le CACCV doit s’attacher à préserver la solidité de son modèle économique, pour poursuivre le développement de son activité artistique, dans un contexte marqué par la possible stagnation des financements publics, et alors que ses charges de fonctionnement augmenteront dans le contexte général d’inflation.