Sort by *

Renforcer l’impact du Crédit d’impôt recherche

FICHE DE SYNTHÈSE

Le Crédit d'Impôt Recherche (CIR) a été instauré en 1983 dans le but de stimuler les dépenses de recherche et développement (R&D) des entreprises en réduisant les coûts de ces activités. De 1983 à 2003, il était fondé sur l'effort supplémentaire des entreprises en matière de R&D, accordant des crédits d'impôt aux entreprises qui augmentaient leurs dépenses. En 2004, le dispositif est devenu mixte, combinant une part en accroissement et une part en volume, avec une augmentation jusqu'en 2007. Depuis 2008, le CIR est calculé uniquement en fonction du volume des dépenses de R&D des entreprises, avec un taux de crédit d'impôt de 30 % pour les dépenses inférieures à 100 millions d'euros et de 5 % au-delà de ce seuil (calculé par filiales).

Les résultats en deux mots

L'étude révèle une efficacité accrue du Crédit d'Impôt Recherche (CIR) lorsqu'il est attribué aux très petites entreprises (TPE) et petites et moyennes entreprises (PME) par rapport aux grandes entreprises (GE). En utilisant des données fiscales et de dépôt de brevets, l'analyse montre qu'un million d'euros de CIR génère 1,165 brevet chez les TPE, contre seulement 0,464 chez les GE, indiquant un rendement 2,5 fois supérieur pour les petites entreprises. Cette disparité s'accroît lorsque la qualité de l'innovation est considérée, avec un rendement du CIR 2,9 fois plus élevé pour les TPE en termes de brevets triadiques. L'étude critique également l'efficacité du CIR pour les GE, soulignant un effet de seuil qui voit ces entreprises bénéficier d'un taux de subvention plus élevé pour des investissements qui auraient été réalisés indépendamment du CIR.

Recommandations

Le rapport suggère de réformer la structure du Crédit d'Impôt Recherche (CIR) en France pour qu'elle soit plus alignée sur les modèles du Royaume-Uni et de l'Allemagne, où les incitations fiscales à la R&D privée sont davantage orientées vers les TPE et les PME. Pour renforcer l’impact du CIR, abaisser le plafond de dépenses éligibles à 20 millions et augmenter le taux de subvention de 30 à 42 %.

 

Contact : CAE

Ce document, produit par la Cour, résume un rapport d'évaluation. Il n'engage pas la responsabilité des auteurs dudit rapport.