Les résultats en deux mots
L'étude révèle un impact minime de la réforme sur le recours des pères à l'allocation de congé parental : le taux pour le congé à taux plein est passé de 0,5 % à 0,8 %, et pour le congé à taux partiel, il est passé de 0,7 % à 0,9 % pour les pères d’un premier enfant, et de 1 % à 1,8 % pour ceux ayant deux enfants ou plus. Ces chiffres sont bien inférieurs à l'objectif de 25 %. Il est estimé que 70 % des pères travaillant à temps partiel ne profitent pas de l'allocation de congé parental, contre 25 % des mères dans la même situation. Concernant l'impact sur les revenus, le revenu d'activité des mères ayant un revenu non nul deux ans avant la naissance a significativement augmenté, compensant la perte de l'allocation durant la troisième année et réduisant l'écart de rémunération entre parents de 14 % trois ans après la naissance. La réforme n'a pas influencé la décision des couples d'avoir un autre enfant ou de se séparer dans les cinq ans suivants la naissance.
Recommandations
Les auteurs de ce rapport recommandent une réforme plus ambitieuse pour encourager les pères à prendre une partie du congé parental. Une indemnisation calculée en proportion du salaire passé, comme c'est le cas dans les pays nordiques ou en Allemagne, est ainsi une voie à retenir.
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