Le syndicat mixte dispose globalement d’un bon positionnement en terme de coût pour l’ensemble de ses filières de traitement. Même si le coût aidé par habitant a progressé de 29 % depuis 2014 et atteint environ 21 € par habitant en 2018, il demeure notablement inférieur à la moyenne nationale constatée par l’Ademe (47 € par habitant en 2014).
Certaines filières de traitement présentent toutefois des fragilités porteuses de risques pour le syndicat.
L’unité de tri-valorisation (Ti Valo), dont l’intérêt ne semble pas devoir être remis en cause, est actuellement déficitaire et pèse significativement sur les finances du syndicat.
L’ancienneté de l’unité de valorisation énergétique (29 ans) rend nécessaire la réalisation, avant 2024, de près de 6 M€ d’investissements.
L’unité de traitement des algues vertes a connu des dysfonctionnements, durant l’été 2019, résultant de circonstances exceptionnelles. Pour éviter qu’ils ne se réitèrent, le syndicat doit formaliser et renforcer sa procédure de réception des algues vertes pour optimiser les modalités de traitement.
Le syndicat réussit à dégager des excédents de son cycle d’exploitation mais ne dispose pas d’un autofinancement suffisant pour ses investissements. Les importants investissements réalisés entre 2015 et 2017, financés à plus de 78 % par l’emprunt, ont alourdi la charge annuelle de la dette. En l’état actuel de ses finances, son programme pluriannuel d’investissements 2020-2024, estimé à 7,78 M€, paraît difficilement soutenable.
Pour rétablir une capacité d’autofinancement suffisante, le syndicat dispose de deux moyens d’action. D’une part, baisser ses charges, en renégociant et en étalant la dette. D’autre part, faire progresser ses recettes, notamment en augmentant les volumes traités, en révisant les modalités de reversement aux collectivités membres de certaines recettes, en améliorant certains process, et, en dernière limite et si nécessaire, en augmentant des tarifs.
Le pilotage et la gestion du syndicat mixte nécessitent d’être renforcés. Il a été constaté que la durée annuelle du temps de travail effectif des agents était inférieure à la durée réglementaire. Cette situation, irrégulière, ainsi que l’attribution non fondée de congés d’ancienneté aux agents entrainent un surcoût pour le syndicat évalué à 21 296 € pour l’année 2018.

