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GOUVERNEMENT
Délégation
interministérielle
Liberté
à
la
prévention
et
Égalité
à
la
lutte
contre
la
pauvreté
Fraternité
Paris,
le
8
juillet
2025
La
Déléguée
interministérielle
à
la
prévention
et
à
la
lutte
contre
la
pauvreté
à
Monsieur
le
Président
par
intérim
de
la
Cinquième
chambre
de
la
Cour
des
comptes
Objet
:
Réponse
au
rapport
sur
le
pilotage
par
l'Etat
de
la
politique
de
lutte
contre
la
pauvreté
Par
courrier
du
12
juin
dernier,
vous
m'avez
transmis
le
rapport
définitif
sur
le
pilotage
par
l'Etat
de
la
politique
de
lutte
contre
la
pauvreté
qui
appelle
de
ma
part
plusieurs
remarques
dont
je
tiens
à
vous
faire
part
ci-après.
La
Cour
semble
limiter
le
rôle
de
la
DIPLP
à
la
simple
gestion
administrative
et
budgétaire
du
Pacte
des
solidarités
;
ainsi
selon
la
Cour,
«
une
fois
en
phase
de
gestion,
la
valeur
ajoutée
de
la
DIPLP
est
moins
évidente
».
Or,
la
DIPLP
ne
cesse
de
jouer
un
rôle
d'impulsion
et
de
force
de
propositions
auprès
du
Gouvernement.
Son
activité
ne
saurait
se
réduire
au
suivi
du
Pacte
des
solidarités
et
sa
dimension
interministérielle
ne
saurait
se
résumer
aux
mesures
nationales
qui
le
composent.
En
effet,
s'il
incombe
aux
différentes
administrations
d'opérer
le
suivi
budgétaire
des
programmes
qui
alimentent
le
Pacte
des
solidarités,
le
rôle
de
la
DIPLP
est
de
piloter
les
travaux
visant
à
prévenir
et
à
lutter
contre
la
pauvreté
y
compris
en
dehors
du
Pacte
des
solidarités,
de
faire
le
lien
et
de
travailler
avec
les
associations,
de
coordonner
les
différentes
politiques
publiques
en
faveur
de
la
lutte
contre
la
pauvreté
et
de
faire
des
propositions
d'actions
au
Gouvernement.
La
DIPLP
porte,
ainsi,
plusieurs
chantiers
qui
complètent
la
démarche
du
Pacte
des
solidarités,
en
faisant
émerger
des
sujets
nouveaux
non
ou
peu
traités
dans
les
politiques
publiques,
grâce
aux
signaux
faibles
qu'elle
détecte
par
son
lien
étroit
avec
les
territoires
et
les
associations.
Quelques
exemples
:
Les
travailleurs
pauvres
:
en
lien
avec
le
GIP
«
Les
entreprises
s'engagent
»,
elle
a
élaboré,
en
partenariat
avec
des
entreprises
de
toutes
tailles,
des
fédérations
professionnelles,
des
organisations
patronales,
un
livret
de
pratiques
inspirantes
sur
cet
enjeu
particulier
non
pris
en
compte
dans
le
Pacte
des
solidarités.
Ce
livret
mis
à
la
1
disposition
des
entreprises
permet
d'améliorer
les
repérages,
la
connaissance
des
acteurs
sociaux
et
des
dispositifs
existants.
La
DIPLP
prolonge
ses
travaux
en
initiant
une
expérimentation
sur
les
travailleurs
pauvres
du
secteur
agricole
avec
la
FNSEA
et
la
MSA,
elle
se
déploie
par
les
Commissaires
à
la
lutte
contre
la
pauvreté
dans,
pour
le
moment,
trois
territoires
(Provence-Alpes-Côte
d'Azur,
Bretagne,
Grand
Est).
Un
programme
pour
les
jeunes
en
rupture
:
un
kit
à
destination
des
acteurs
de
terrain
a
été
élaboré
sur
ce
programme
par
la
DIPLP
et
la
DGEFP,
en
lien
avec
la
DGCS,
la
DIHAL,
la
DPJJ,
la
DJEPVA,
la
DGESCO,
la
DGOS,
la
CNAF,
l'ANLCI,
et
utilement
complété
par
les
contributions
d'acteurs
associatifs.
Ce
kit
a
été
enrichi
des
préconisations
formulées
par
les
participants
à
une
réunion
nationale
sur
les
jeunes
en
rupture
organisée
par
la
DIPLP.
Les
familles
monoparentales
:
la
DIPLP
porte
une
attention
particulière
à
ce
public
très
concerné
par
la
pauvreté.
Suite
à
une
rencontre
nationale
sur
« «
monoparentalité
et
pauvreté:
analyses
croisées
et
pratiques
inspirantes
»
avec
les différents
acteurs
concernés,
dont
des
élus
locaux
et
en
présence
de
plusieurs
ministres,
un
livret
de
pratiques
inspirantes
est
en
cours
de
diffusion,
il
porte
des
préconisations
y
compris
en
termes
de
politiques
publiques..
La
lutte
contre
la
pauvreté
en
milieu
rural
:
la
DIPLP
a
engagé
des
travaux,
en
lien
avec
la
Ministre
déléguée
chargée
de
la
ruralité
et
l'ANCT,
visant
à
établir
un
volet
social
à
France
ruralités.
Une
rencontre
nationale
avec
des
élus,
des
professionnels
du
monde
économique,
social
et
associatif
sera
organisée
sur
la
lutte
contre
la
pauvreté
en
milieu
rural,
précédée
par
des
ateliers
organisés
au
niveau
territorial
par
les
Commissaires
à
la
lutte
contre
la
pauvreté.
Cette
rencontre
aura
vocation
à
formuler
des
préconisations
à
partir
notamment
des
actions
inspirantes
et
impactantes
menées
par
les
acteurs
de
terrain.
La
mobilité
solidaire
:
la
DIPLP
mène
des
travaux
interministériels
sur
la
mobilité
solidaire
permettant
de
dresser
un
état
des
lieux
des
interventions
menées
par
l'Etat
et
d'élaborer
une
feuille
de
route
pour
optimiser
son
action
en
la
matière.
Elle
est
devenue
le
chef
de
file
au
sein
de
l'Etat
de
ce
sujet.
Enfin,
la
DIPLP
incarne
le
sujet
de
la
lutte
contre
la
pauvreté
au
sein
de
l'Etat.
C'est
une
structure
agile,
non
rattachée
à
une
direction
d'administration
centrale,
ce
qui
lui
permet
d'assumer
le
rôle
d'impulsion
et
de
chef
d'orchestre
avec
une
position
stratégique
auprès
de
l'ensemble
des
administrations,
des
collectivités.
Ceci
est
justement
rendu
possible
parce
qu'elle
ne
s'inscrit
pas
dans
une
logique
de
périmètre
et
de
prérogatives
existante.
S'agissant
des
Commissaires
à
la
lutte
contre
la
pauvreté,
la
Cour
préconise
de
les
rattacher
au
sein
des
Directions
régionales
de
l'économie,
de
l'emploi,
du
travail
et
des
solidarités
(DREETS).
Or,
il
me
paraît
essentiel
de
maintenir
le
positionnement
des
Commissaires
à
la
lutte
contre
la
pauvreté
auprès
des
Préfets
de
région
afin
de
préserver
leur
capacité
d'impulsion,
et
la
dimension
stratégique
et
transversale
de
leur
rôle.
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