15, rue d'Escures
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BP 2425
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45032 ORLÉANS CEDEX 1
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F
+33 2 77 41 05 91
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Site internet
www.ccomptes.fr
Le présent document, qui a fait l’objet d’une
contradiction avec les destinataires concernés,
a été délibéré par la chambre le 7 juin 2022.
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
ET SA RÉPONSE
Commune de Vierzon
(Département du Cher)
Exercices 2015 et suivants
COMMUNE DE VIERZON
1
TABLE DES MATIÈRES
SYNTHÈSE
...............................................................................................................................
3
RECOMMANDATIONS
...........................................................................................................
5
INTRODUCTION
......................................................................................................................
6
1
UN TERRITOIRE EN DIFFICULTÉ
...................................................................................
7
2
UNE SITUATION FINANCIÈRE FRAGILE
......................................................................
7
2.1
Des recettes de fonctionnement peu dynamiques
...........................................................
8
2.1.1 Une dotation globale de fonctionnement en baisse
...........................................................
9
2.1.2 Une fiscalité conforme à la moyenne nationale
..............................................................
10
2.1.3 Des facturations de mises à disposition de personnel et des recettes de transport
dynamiques
.....................................................................................................................
11
2.2
Les dépenses contenues avec des marges d’amélioration qui subsistent
......................
13
2.2.1 Un pilotage des charges à caractère général insuffisant
.................................................
13
2.2.2 Les dépenses de personnel stables
..................................................................................
14
2.2.3
Le niveau des subventions s’explique par le soutien aux politiques de transports et
au CCAS
.........................................................................................................................
15
2.3
Des investissements centrés sur le renouvellement urbain
...........................................
16
2.3.1 Des investissements concentrés sur le réaménagement urbain
.......................................
17
2.3.2 Un financement des i
nvestissements qui dépend des subventions et de l’emprunt
........
17
2.3.3 Un entretien du patrimoine existant insuffisant
..............................................................
19
3
UN PILOTAGE DES DÉPENSES DE PERSONNEL PERFECTIBLE
............................
20
3.1
Un pilotage des ressources humaines insuffisant
..........................................................
20
3.1.1 Une exploita
tion du système d’information à renforcer
.................................................
20
3.1.2 Une direction des ressources humaines centrée sur la gestion administrative du
personnel
.........................................................................................................................
22
3.2
Des efforts pour maîtriser les effectifs
..........................................................................
22
3.3
Une masse salariale contenue
.......................................................................................
24
3.4
Un temps de travail inférieur au seuil réglementaire des 1 607 heures/an
...................
26
3.4.1 Un temps de travail effectif proche de 1 514 heures
......................................................
26
3.4.2 Une délibération pour le passage aux 1 607 heures en 2022 ambiguë
...........................
27
3.4.3
Des autorisations spéciales d’absences peu contrôlées
...................................................
28
3.4.4 Un solde des comptes épargne à provisionner
................................................................
29
3.5
Un taux d’absences pour raison de santé préoccupant
..................................................
30
3.5.1
Un taux d’absentéisme élevé
..........................................................................................
31
3.5.2 Des arrêts maladie de longue durée préoccupants
..........................................................
31
3.5.3 Des arrêts maladie ordinaire concentrés sur certains services
........................................
32
3.5.4 Les motifs des arrêts pour maladie à mieux comprendre
...............................................
33
3.5.5 Des actions à poursuivre
.................................................................................................
34
3.6
Le télétravail reste à mettre en place
.............................................................................
35
3.7
Une lutte contre les discriminations bien engagée
........................................................
35
3.7.1 Le handicap
.....................................................................................................................
35
3.7.2
L’égalité professionnelle femmes/hommes
....................................................................
36
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
2
4
UNE FIABILITÉ DES COMPTES SATISFAISANTE MAIS PERFECTIBLE
...............
36
4.1
Des risques et charges à provisionner au budget annexe de l’eau
................................
37
4.1.1 Un stock important de créances non recouvrées
.............................................................
37
4.1.2
Les dépenses d’entretien insuffisantes
............................................................................
39
4.1.3
Une comptabilisation des recettes non conforme à l’instruction budgétaire et
comptable
........................................................................................................................
40
4.2
Des régies à mieux contrôler
.........................................................................................
40
4.2.1 De nombreuses régies peu contrôlées
.............................................................................
40
4.2.2 Des paiements non prévus dans les statuts
.....................................................................
41
4.2.3 Une régie de recettes Guichet Unique insuffisamment contrôlée
...................................
41
4.3
Des provisions pour risques et charges au budget principal à ajuster
...........................
42
4.3.1 Des risques liés au recouvrement provisionnés
..............................................................
42
4.3.2 Mais des provisions pour litiges qui ne sont pas à jour
..................................................
42
4.4
Un inventaire comptable et un état de l’actif discordants
.............................................
43
4.5
Des remboursements de frais qui sont conformes
........................................................
44
4.6
Un contrôle de l’utilisation des véhicules de services à renforcer
................................
44
4.7
Autres éléments de fiabilité à suivre
.............................................................................
46
4.7.1
Des rapports d’orientations budgétai
res à compléter
......................................................
46
4.7.2 Des restes à réaliser en dépenses à justifier
....................................................................
47
4.7.3 Des flux réciproques entre le budget principal et les budgets annexes corrects
exception faite du budget assainissement
.......................................................................
47
ANNEXES
...............................................................................................................................
49
COMMUNE DE VIERZON
3
SYNTHÈSE
Face à une situation économique et sociale difficile, la commune de Vierzon est
confrontée au double défi d’avoir à
piloter la reconversion du territoire tout en maintenant des
équilibres financiers fragiles.
Sur la période 2015-2020, la commune a ainsi réussi à conduire un projet ambitieux de
réhabilitation urbaine grâce à une ingénierie efficace
pour l’obtention de
subventions et une
gestion budgétaire souple qui lui a permis de réorienter ses priorités dans ses investissements.
Pour autant, la chambre se doit de réitérer le constat déjà formulé sur la période 2009-
2013 quant à la situation fragile des finances communales. En effet, la quasi-totalité des recettes
de fonctionnement est absorbée par les dépenses de fonctionnement même si celles-ci se situent
dans la moyenne observée sur les communes comparables.
Dans ce contexte, le solde disponible pour participer au financement des investissements
est insuffisant et oblige la commune à recourir de manière soutenue à l’emprunt compte tenu
de son faible potentiel fiscal lié aux caractéristiques de son territoire.
L’investissement
est donc limité par des contraintes financières majeures. Les dépenses
d’investissement sont inférieures d’un tiers
par rapport à la moyenne des communes
comparables. En particulier les dépenses d
’entretien et
de rénovation des équipements
communaux ne sont pas en adéquation avec leur état.
Si la chambre relève les efforts de gestion accomplis par la commune, notamment en
matière de gestion des effectifs qui ont baissé entre 2015 et 2021, les leviers de maîtrise des
dépenses n’ont
cependant pas été suffisamment exploités.
Ainsi sur la période 2015-2021, le temps de travail des agents est évalué à
1514 heures/an ce qui est inférieur au seuil légal de 1607 heures/an. La commune a délibéré fin
2021 pour relever le temps de travail au niveau légal de 1 607 heures. Pour autant les modalités
d’application de ces nouveaux rythmes de travail dès 2022, nécessiteront un suivi plus précis
des temps de présence. En effet le taux d’absentéisme (
12 %) reste à un niveau préoccupant
avant même les effets de la crise sanitaire.
De même
faute d’outils de pilotage adaptés
, la commune peine à expliquer précisément
les fluctuations interannuelles importantes des dépenses à caractère général.
Pour
l’avenir, la commune
ne pourra donc
soutenir une politique d’investissement
pérenne que si elle retrouve un autofinancement suffisant ce qui dans un contexte de recettes
très contraintes,
l’obligera à optimiser ses
dépenses de fonctionnement. La chambre relève,
comme la commune
l’avait proposé à
ses services dans le cadre de la préparation du budget
2022, que le principal levier repose sur les charges de personnel et en particulier la gestion des
73 départs à la retraite
prévus d’ici à 3 ans sur un effectif total de 701 agents.
La chambre souligne les efforts
que la commune a consacrés à l’amélioration de la
fiabilité des comptes qui est devenue satisfaisante. Cependant certains points méritent encore
une attention soutenue en particulier le
budget annexe de l’eau qui
devra prendre en compte un
niveau adéquat de provisionnement des risques d’impayés sur factures ainsi que des risques
techniques liés à
l’état du réseau.
COMMUNE DE VIERZON
5
RECOMMANDATIONS
Sur les ressources humaines
Recommandation n°
1 :
Fiabiliser le SIRH pour renforcer le pilotage et mieux connaitre a
minima l’état des effectifs, les temps de présence, et le suivi des congés (page
22).
Recommandation n°
2 :
Délibérer les modalités d’organisation du temps de travail et s’assurer
du respect du régime effectif de 1 607 heures annuelles (page 28).
Recommandation n°
3 :
Diffuser dans les services les conditions d’autorisation spéciale
d’absence et mettre en place un contrôle rigou
reux de leur application (page 29).
Recommandation n°
4 :
Évaluer les coûts induits par l’utilisation des droits CET ouverts et
provisionner la somme correspondante (page 30).
Recommandation n°
5 :
Établir un suivi détaillé fiable et régulier des absences pour raison de
santé et évaluer leurs conséquences pour les agents, le fonctionnement des services, et la
situation financière (page 34).
Sur la fiabilité des comptes
Recommandation n°
6 :
Revoir le montant forfaitaire du provisionnement des créances du
budget de l’eau, en concertation avec le comptable public, pour refléter la situation réelle des
risques (page 39).
Recommandation n°
7 :
Mettre en concordance l’inventaire avec l’état d’actif du comptable
co
nformément à l’instruction budgétaire et comptable M14
(page 44).
Recommandation n°
8 :
Fixer les modalités d’utilisation des véhicules communaux de service,
les équiper systématiquement de carnets de bord et en faire contrôler le renseignement
(page 46).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
6
INTRODUCTION
Le contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Vierzon a été inscrit au
programme de la chambre régionale des comptes Centre-
Val de Loire pour la période s’ouvrant
par l’exercice 2015.
Il a été réalisé dans le cadre fixé par les dispositions d
e l’article L. 211
-3 du code des
juridictions financières (CJF) qui dispose que :
« L’examen de la gestion porte sur la régularité
des actes de gestion, sur l’économie des moyens mis en œuvre
et sur l’évaluation des résultats
atteints par rapport aux objec
tifs fixés par l’assemblée délibérante ou par l’organe délibérant.
L’opportunité de ces objectifs ne peut faire l’objet d’observations »
.
Les différentes étapes de la procédure, telles qu’elles ont été définies par le CJF, sont
présentées en Annexe n° 1 .
COMMUNE DE VIERZON
7
1
UN TERRITOIRE EN DIFFICULTÉ
Avec 25 725 habitants
1
, la population de Vierzon baisse de 5,1 % sur la période 2016-
2021, contre 2,6 % dans le département du Cher. La population est plus âgée avec 35 % de
personnes de plus de 60 ans contre 29 % en région Centre Val de Loire.
Sur le plan économique, le territoire de Vierzon a souffert des effets de la
désindustrialisation, mais bénéficie toujours d’un positionnement géographique attractif, au
carrefour de grands axes autoroutier et ferroviaire, qui lui a permis de maintenir un pôle
économique prédominant (92 %
des emplois du bassin d’emploi).
La reconversion économique du territoire est au centre des préoccupations comme en
témoigne l’obtention du label «
Territoires d’industrie
» obtenu en 2018 ou encore les projets
d’installation d’une plateforme logistique, d’un hub numérique autour d’une école
d’informatique et l’installation d’une licorne dans l’exploitation de la blockchain
2
.
Le bassin vierzonnais reste cependant dans une situation fragile avec un taux de
chômage 23,3 %
3
, soit près du double des moyennes régionale (12,6 %) et départementale
(13,6 %) et un taux de pauvreté qui s’établit à 24 %. Le revenu médian disponible s’établit à
18
190 €, soit 15 % sous la moyenne régionale, et seuls 37 % des ménages fiscaux sont imposés
contre 50 % dans la région.
Sur le plan institutionnel, Vierzon est la ville-centre et le pôle urbain de la communauté
de communes Vierzon-Sologne-Berry (CCVSB), qui regroupe 15 communes.
La commune de Vierzon a fait le choix de conserver un large périmètre de compétences
qui
intègrent
notamment
la voirie
et
les
transports,
généralement
dévolues aux
intercommunalités. Le transfert de l’eau et de l’assainissement n’est prévu qu’à l’échéance du
délai légal, soit le 1er janvier 2026.
2
UNE SITUATION FINANCIÈRE FRAGILE
L’activité
réduite des services pendant les confinements successifs de 2020 a occasionné
des niveaux de dépenses et de recettes inhabituels.
La comparaison de l’exercice 2020 avec les
précédents exercices est donc peu pertinente. C’est pourquoi l’analyse des tendances sur
la
situation financière porte essentiellement sur la période 2015-2019.
La période 2015-2019 a été marquée par une stabilité globale des dépenses et des
recettes
–
correction faite des effets comptables du transfert du financement du SDIS à
l’intercommunalité. Ce
statu quo apparent masque cependant des évolutions contrastées.
1
Population officielle entrée en vigueur au 1
er
janvier 2021 sur la base du recensement INSEE 2018.
2
La société Ledger, après une dernière levée de fonds de 380 millions d’euros en juin 2021, est devenue
la première licorne française dans les cryptomonnaies c’est
-à-dire une société dont la valorisation atteint au moins
un milliard d’euros avec un potenti
el de croissance important.
3
INSEE au sens du recensement en 2018.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
8
2.1
Des recettes de fonctionnement peu dynamiques
Les recettes de fonctionnement de la commune
s’établissent
à 35
M€
soit 1 326
€/hab.
contre 1 487
€/hab. en
moyenne pour les communes de la même strate de population
4
.
Avec 34,8
M€
en 2020, les produits de gestion ont baissé en moyenne de 0,7 %/an
depuis 2015 :
Évolution des produits de gestion
en M€
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Var.
annuelle
moyenne
Ressources fiscales propres
14,5
14,1
14,2
14,7
15,0
15,2
0,9 %
+ Fiscalité reversée
8,8
8,8
8,8
7,5
7,5
7,6
-3,0 %
= Fiscalité totale (nette)
23,3
22,9
23,0
22,2
22,5
22,7
-0,5 %
+ Ressources d'exploitation
3,1
3,5
3,9
4,0
4,0
3,4
2,1 %
+ Ressources institutionnelles
(dotations et participations)
9,4
8,6
8,5
8,3
8,1
8,5
-2,0 %
+ Production immobilisée, travaux en
régie
0,3
0,2
0,1
0,1
0,1
0,1
-15,3 %
= Produits de gestion
36,1
35,3
35,6
34,5
34,8
34,8
-0,7 %
Source : CRC à partir des comptes de gestion
La baisse des produits de gestion
sur la période s’explique
par le transfert en 2018 de la
compétence SDIS
5
à la communauté de communes, qui s’est accompagnée, pour la commune
de Vierzon, d’une réduction de l’attribution de compensation
que lui versait l’intercommunalité
(voir ligne fiscalité reversée du tableau ci-dessus).
Cette perte de recettes a été compensée intégralement, la commune ne versant plus de
contribution au SDIS. Le transfert est donc budgétairement neutre et pour une meilleure lecture
des états financiers, ses effets ont été exclus de l’analyse.
Avec cette correction, les recettes sont en réalité restées stables sur la période. Mais
cette situation résulte de deux tendances opposées :
une hausse des recettes de fiscalité locale et des recettes perçues au titre des conventions
de mises à disposition de personnel et de transports (STUV),
une baisse des financements de l’État en raison de la réduction de la dotation globale de
fonctionnement entre 2015 et 2017 et de la diminution du taux de prise en charge des
contrats aidés à partir de 2018.
4
Fiche DGFIP, 26 441 habitants.
5
Précisément du financement du c
ontingent du service départemental d’
incendie et de secours du Cher.
COMMUNE DE VIERZON
9
2.1.1
Une dotation globale de fonctionnement en baisse
Les recettes institutionnelles sont principalement alimentées par l’État via la dotation
globale de fonctionnement (6,0 M€ sur un total de 8,3 M€ en 2020).
Évolution de la DGF
en M€
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Var. annuelle
moyenne
Dotation Globale de Fonctionnement
6,7
6,1
5,9
5,9
6,0
6,0
-2,30 %
Dont dotation forfaitaire
5,2
4,5
4,1
4,1
4,0
4,0
-5,40 %
Dont dotation d'aménagement (a+b)
1,5
1,5
1,7
1,8
1,9
2,0
6,10 %
dotation de solidarité urbaine (a)
1,0
1,0
1,2
1,3
1,4
1,4
dotation nationale de péréquation (b)
0,5
0,5
0,5
0,5
0,6
0,6
Source : Comptes administratifs et CRC à partir des comptes de gestion
La réduction des dotations forfaitaires initiée par l’état en 2014, s’est traduite par une
baisse de la dotation globale de 1,2 M€, essentiellement durant la première moitié de période.
La tendance s’est inversée à partir de 2018 avec la stabilisation de l
a dotation globale et
l’augmentation de 400 k€ de la dotation de solidarité urbaine.
Les autres recettes institutionnelles proviennent des compensations versées par l'État au
titre des pertes de ressources occasionnées à la commune consécutives à des mesures légales
d’exemption, d’exonérations, d’abattements ou de plafonnement en matière de taxes
d’habitation et foncières, soit 1,3 M€ (état 1259) en 2020
6
. Le compte intègre également des
participations de la Caisse d’allocations familiales à différents
dispositifs (contrat enfance
jeunesse, aide nationale Covid …) pour 0,7 M€.
6
La compensation pour la taxe foncière ne représente que 0,07 M€.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
10
2.1.2
Une fiscalité conforme à la moyenne nationale
Les ressources fiscales représentent 38 % des produits de gestion.
Détail des principales ressources fiscales
en M€
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Var.
annuelle
moyenne
Impôts locaux nets des restitutions
12,6
12,2
12,2
12,7
12,9
13,1
0,9 %
Taxes sur activités industrielles
0,5
0,5
0,5
0,6
0,5
0,5
-0,1 %
Taxes liées à l'environnement et
l'urbanisation (nettes des reversements)
0,9
0,9
0,9
0,9
1,0
0,9
-0,1 %
Autres taxes (dont droits de mutation
DMTO)
0,4
0,3
0,5
0,4
0,6
0,6
6,8 %
Ressources fiscales propres (nettes des
restitutions)
14,5
14,1
14,2
14,7
15,0
15,2
0,9 %
Source : CRC à partir des comptes de gestion
La commune a
augmenté les taux des taxes d’habitation et foncières en 2018
et de taxe
foncière bâtie en 2022. Ils restent
proches de la moyenne nationale. Il convient de noter qu’à
partir de 2021, avec l’entrée en vigueur de la réforme de la taxe d’habitation, le levie
r fiscal ne
pourra plus porter que sur les taxes foncières.
La hausse des recettes fiscales repose également sur la revalorisation des bases
d’imposition même si les valeurs locatives restent faibles en raison de la situation économique
et sociale du territoire. Le produit fiscal par habitant est au total sensiblement inférieur à la
moyenne de la strate des communes comparables.
Taux et produits 2020 de la fiscalité
avant l’augmentation de 2022
Vierzon
Moyenne strate
Taux
(%)
Base
(€/hab.)
Produit
(€)/hab.
Taux
(%)
Base
(€/hab.)
Produit (
€)
/hab.
Taxe habitation
20,92
1 020
213
19,93
1 489
297
Taxe foncière bâti
23,34
1 187
277
23,46
1 485
351
Taxe foncière non bâti
41,56
10
4
54,40
6
3
Total
494
651
Source : fiche DGFIP
La ville applique
par ailleurs des abattements supplémentaires sur la taxe d’habitation
correspondant aux abattements pratiqués couramment par les communes pour charge de famille
et à l’abattement général à la base de 15 % (fiche DGFIP) soit environ 164
€/hab.
COMMUNE DE VIERZON
11
Les
conséquences de la réforme de la taxe d’habitation
La réforme de la taxe d’habitation
est effective depuis l’exercice 2021
pour les communes, qui
récupèrent la taxe foncière sur les propriétés bâties des départements en contrepartie de la
suppression de la
taxe d’habitation
.
Afin de garantir un niveau de ressources aux communes, un mécanisme de coefficient
correcteur a été instauré. Dans le cas de Vierzon, le montant de foncier bâti en provenance du
département, ne suffit pas à compenser la perte de taxe d
’habitation
; la commune a donc
bénéficié d’un versement de
435 874
€
(état 1259, 2021), qui lui assure un montant total de
14,29 M€.
Ce
tte compensation est calculée sur les taux de l’exercice 2017, ce qui dans le cas de Vierzon
fait perdre les recettes supplémentaires de la revalorisation des taux pratiquée en 2018. Par
ailleurs, la commune a indiqué que les bases locatives utilisées par le département étaient
moindres -
en raison d’
exonérations plus importantes - ce qui selon elle minorerait encore le
produit fiscal attendu.
En conclusion, la collectivité a estimé la baisse du produit fiscal occasionnée par la réforme de
la taxe d’habitat
ion à
157 764 €
pour l’exercice 2021
.
Exclusion faite du transfert du financement SDIS, le périmètre de compétences de la
commune a été légèrement réduit par le transfert de la compétence « Urbanisme- Instruction
droit des sols ».
C’est pourquoi
le montant
de l’attribution reversée par la communauté de
communes a baissé de 7,4 M€ (hors SDIS pour 1,1 M€) à 7,1 M€.
La fiscalité reversée
en M€
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Fiscalité reversée entre collectivités locales dont
attribution de compensation
8,5
8,4
8,5
7,2
7,1
7,1
Totalité de fiscalité reversée par l'intermédiaire d'un
fonds dont FPIC
0,3
0,4
0,3
0,3
0,3
0,4
Fiscalité reversée
8,8
8,8
8,8
7,5
7,5
7,6
Source : CRC à partir des comptes de gestion
2.1.3
Des facturations de mises à disposition de personnel et des recettes de
transport dynamiques
Les ressources d’exploitation qui incluent les recettes issues de la facturation des
prestations par la commune (crèches, cantines, concessions mise à disposition de personnel …),
ont progressé de 3,1 M€ à 4,0 M€ jusqu’en 2019 du fait principalement de nouvelles
conventions avec l’intercommunalité et la société des transports urbains de Vierzon (STUV).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
12
Détail des principales ressources d’exploitation
en M€
2015
2016
2017
2018
2019
Travaux, études et prestations de services (dont STUV)
1,4
1,7
1,8
2,0
2,0
Mise à disposition de personnel facturée
0,5
0,6
0,9
0,9
0,9
Remboursement de frais (par le CCAS, le GFP de rattachement, etc.)
0,5
0,6
0,5
0,5
0,6
Revenus locatifs et redevances (hors délégation de service public)
0,5
0,5
0,5
0,5
0,4
Ressources d'exploitation
3,1
3,5
3,9
4,0
4,0
Source : CRC à partir des comptes de gestion
Les recettes de l’exercice 2020 ont été fortement affectées par la fermeture
des services
municipaux pendant la crise sanitaire. Cet exercice a donc systématiquement été distingué dans
la suite de cette partie.
Les perspectives sur les ressources d’exploitation sont par ailleurs difficiles à établir car
elles dépendront des modalités du projet de mutualisation des services
–
en cours d’élaboration
–
et des conditions de renouvellement en 2023 de la délégation sur les transports publics.
2.1.3.1
La commune met à disposition du personnel et des services à
l’intercommunalité
L’augmentation des ressources d’exploitation s’explique en premier lieu par le
développement des mises à disposition de personnel de la ville à l’intercommunalité et au
service communal de l’eau. Les recettes correspondantes ont quasiment doublé sur la période,
respectivem
ent + 230 k€ et + 150 k€ pour les deux organismes bénéficiaires.
Ces mises à disposition de personnel
7
et de services sont adossées à des conventions.
Elles représentent une part importante des ressources de la commune et leur développement
rapide depuis 2015 devrait inciter la commune à renforcer le suivi des heures et services
effectivement fournis au bénéficiaire et non uniquement de ceux convenus dans les
conventions.
2.1.3.2
Les recettes de transport sont versées directement à la commune
A l’occasion
du renouvellement de la délégation avec la société des transports urbains
de Vierzon (STUV) en 2016, les modalités de perception des recettes commerciales de transport
ont été modifiées. La commune les perçoit désormais directement, ce qui a eu pour effet
d’augmenter mécaniquement les recettes d’environ 300 k€.
2.1.3.3
Les autres recettes d’exploitation
Autre ressource en hausse, la facturation relative aux services municipaux en matière
culturelle, de loisirs, sportive et périscolaire a augmenté de 260 k€ entre 20
15 et 2019. Les
recettes ont conjoncturellement diminué en 2020 en raison de la fermeture des équipements
durant la crise sanitaire mais elles devraient retrouver progressivement leur niveau d’avant
-
crise une fois les mesures de confinement définitivement levées.
7
À
l’exception d’une personne mise à disposition du GIP Centre de santé.
COMMUNE DE VIERZON
13
Les recettes locatives de la commune sont en baisse (-
170 k€) en raison de la vente de
bâtiments intervenue en faveur des pupilles de l’enseignement public (PEP) et en 2020 en raison
des effets de la crise sanitaire et des exonérations pratiquées par la commune en faveur des
commerces de proximité.
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
La période a été marquée par une diminution notable de la dotation globale de
fonctionnement. Cette baisse a été compensée par l’augmentation des ressources d’exploitation
notamment celles provenant des nouvelles conventions avec l’intercommunalité et la STUV.
Les postes de recettes offrent peu de marges de manœuvre financière et lorsqu’elle en
dispose (taxe foncière, tarif des services), la commune de Vierzon reste contrainte par la
situation économique et sociale fragile du territoire.
2.2
Les dépenses contenues avec des marges d’amélioration qui subsistent
À
l’instar des recettes, l’analyse de l’évolution des dépenses doit être corrigée des
conséquences du transfert du finan
cement du SDIS à l’intercommunalité en 2018. Après
retraitement, il apparait que les charges de gestion ont diminué sur la période de 33,1 M€ en
2015 à 32,6
M€ en 2020,
ce qui place la commune (1 285
€/hab.
) à un niveau inférieur de 6 %
à celui de la moyenne de la strate (1 360
€/hab.
).
Évolution des charges de gestion
en M€
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Charges à caractère général
5,7
5,5
5,3
5,6
5,9
5,4
+ Charges de personnel
21,1
21,2
21,3
20,6
20,7
21,2
+ Subventions de fonctionnement
4,6
4,5
4,4
4,4
4,5
4,7
+ Autres charges de gestion
1,1
1,1
1,0
0,9
0,9
0,9
= Charges de gestion
32,5
32,2
32,1
31,5
32,0
32,2
+ Charges d'intérêt et pertes de change
0,6
0,6
0,5
0,5
0,5
0,4
= Charges courantes
33,1
32,8
32,6
32,0
32,5
32,6
Source : retraitement CRC à partir des comptes de gestion sans le contingent SDIS
2.2.1
Un pilotage des charges à caractère général insuffisant
Les charges à caractère général correspondent aux achats divers effectués par la
commune pour assurer son fonctionnement courant.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
14
Principales charges à caractère général
e
n M€
2015
2016
2017
2018
2019
2020
C/60 achats
3,5
3,2
3,2
3,2
3,4
3,3
dont énergie et électricité
1,4
1,2
1,3
1,4
1,3
1,3
dont alimentation
0,5
0,5
0,5
0,6
0,6
0,5
dont fourniture de petit équipement
0,5
0,5
0,4
0,4
0,4
0,5
C/61 services extérieurs
1,4
1,4
1,4
1,6
1,7
1,5
dont entretien et réparation bâtiments
0,2
0,2
0,2
0,2
0,3
0,3
C/62 autres services extérieurs
0,7
0,8
0,6
0,7
0,7
0,5
C/63 impôts et taxes (sauf sur personnel)
0,2
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
Total chapitre 011 charges à caractère général
5,7
5,5
5,3
5,6
5,9
5,4
Sources : comptes de gestion et comptes administratifs
Exception faite de l’exercice 2020 affecté par les conséquences exceptionnelles de la
crise sanitaire, les charges à caractère général ont connu une évolution contrastée : baisse de
0,4 M€ jusqu’en 2017, puis hausse de 0,6 M€ pour atteindre 5,9 M€ en 2019.
Les fluctuations des dépenses d’énergie (
Annexe n° 8), qui représentent 30 % des
charges à caractère général, seraient expliquées selon la commune par les aléas climatiques.
Les dépenses relatives à l’alimentation ont progressé depuis 2017 de 100 k€ en raison,
selon la commune, d
e l’augmentation du nombre de rationnaires et de l’obligation de proposer
des repas Bio dans les cantines scolaires.
Enfin, les prestations extérieures - divers sous-traitances - ont augmenté en raison des
études conduites pour l’opération programmée d’amélioration de l’habitat renouvellement
urbain (+100 k€ entre 2017 et 2019), mais également en raison des dépenses d’entretien de la
voirie et des bâtiments.
Si les données relatives aux dépenses ont bien été fournies, la chambre regrette
cependant que la commune ne parvienne pas à documenter et à expliquer systématiquement les
raisons de ces
évolutions alors que l’ampleur des fluctuations et des montants en jeu interroge
nt.
L’exercice de maîtrise de la trajectoire financière exige une approche mé
thodologique robuste,
qui commence par identifier précisément les déterminants des dépenses, approche que la
chambre invite la commune à renforcer.
2.2.2
Les dépenses de personnel stables
Les dépenses de personnel représentent 64,4 % des dépenses de fonctionnement soit 2
points de plus que pour les communes comparables de la strate
8
. Cette situation peut en partie
s’explique
r par la politique de la commune qui privilégie un fonctionnement en régie de
prestations telles que la gestion de
l’eau, alors que d’autres
communes les externalisent et leur
8
Les collectivités locales en chiffres 2021
–
DGCL.
COMMUNE DE VIERZON
15
personnel avec.
En tendance, les dépenses de personnel ont baissé jusqu’en 2018 avant de
revenir à leur niveau de début de période pour atteindre 21,2 M€.
Des charges de personnel stables sur la période
e
n M€
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Rémunérations du personnel
15,4
15,4
15,4
14,9
14,8
15,3
Charges et fiscalité
5,6
5,7
5,8
5,7
5,8
5,9
Charges de personnel interne
21,1
21,2
21,3
20,6
20,7
21,2
Rappel : remboursement de personnel mis
à disposition
0,5
0,6
0,9
0,9
0,9
0,9
CRC à partir des comptes de gestion
Cette évolution des charges de personnel résulte d’un double effet :
•
une diminution des ETPT de 603 à 567 qui est le produit de plusieurs évolutions
avec d’une part la
fin des contrats-aidés
9
qui fait plus que compenser la baisse
du nombre de départs en retraite
et, d’autre part, la
titularisation de contractuels
et la hausse des recrutements ;
•
une augmentation contenue des rémunérations grâce au rajeunissement des
effectifs qui fait baisser les rémunérations moyennes.
Avec 801€ par habitant, l
es dépenses de personnel restent toutefois supérieures à la
moyenne de la strate avec 764
€/hab
.
C’est pourquoi, pour prolonger la maitrise des charges de
personnel,
la commune pourra s’appuyer sur
un examen approfondi des remplacements des
nombreux départs en retraite à court terme (
73 personnes atteindront l’âge légal de la retraite
d’ici à 2024).
2.2.3
Le niveau des subventions s’explique par le soutien aux politiques de
transports et au CCAS
Les dépenses de subvention sont supérieures aux moyennes de la strate
10
en raison du
poids de deux subventions spécifiques accordées à la société des transports urbains de Vierzon
pour 2,1 M€, et au centre communal d’action sociale de 1,7 M€.
Les subventions aux associations sont restées stables
et contenues à 0,8 M€ par an.
Aucune association n’a reçu individuellement plus de 100 k€ en 2020.
9
Au 1
er
janvier 2018 le parcours emploi compétences (PEC) s’e
st substitué aux contrats aidés du secteur
public (CUI). Il est assorti d’exigences renforcées en matière d’accompagnement et de formation des bénéficiaires
et d’une aide financière de l’État moins importante.
10
Moyenne de la strate 106€ contre 176€ (fiche
DGFIP 2020).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
16
Le poids des subventions au CCAS et à la STUV
en M€
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Les subventions de fonctionnement
Dont :
4,6
4,5
4,4
4,4
4,5
4,7
657362
CCAS
1,7
1,7
1,6
1,6
1,6
1,7
6574
Aux associations et autres pers. de droit privé
2,8
2,7
2,7
2,7
2,8
2,9
dont associations
0,9
0,8
0,8
0,7
0,8
0,8
dont STUV
2,0
1,9
2,0
2,0
2,0
2,1
Sources : comptes de gestion (balance règlementaire) - comptes administratifs et grands livres de la commune
La commune soutient également financièrement les déficits des budgets annexes,
générés à 90 % par le budget du théâtre MAC NAB, évalués à 500 k€ en 2020, mais ceux
-ci ne
sont pas comptabilisés dans les subventions.
Le soutien aux transports en commun
La ville de Vierzon est l’autorité organisatrice des transports publics sur le territoire communal.
Ce service public est géré par délégation à la société des transports urbains de Vierzon (STUV),
filiale du groupe RATP Dev. Le contrat de délégation de service public a pris effet au 1er janvier
2016 pour une durée de 8 ans. 523 315 voyages ont été effectués en 2019 sur un réseau composé
de 6 lignes urbaines, de transport à la demande et de transport de personnes à mobilité réduites.
La ligne 2 Forum-Sologne-Forum est la plus utilisée avec 246 246 voyages, soit la moitié de la
fréquentation.
L’économie générale du financement des transports urbains est basée sur une importante
contribution de la ville, qui assume une politique de maintien du service sur son territoire. En
2019
, sur les 2,0 M€ de budget de la STUV, 1,7 M€ provenaient de la collectivité dont
1,0
M€
étaient financés par le versement transports payé par les employeurs, et 0,3
M€ étai
ent apportés
par les ventes de billets aux usagers.
Pour illustrer cette contribution, un passager paie en moyenne 0,56
€ par voyage (tickets à
l’unité 1 €, abonnements, tarif social …), les employeurs 1,
88
€, et la collectivité abonde 1,40
€
pour couvrir le coût de revient du transport.
2.3
Des investissements centrés sur le renouvellement urbain
Sur la période 2015-
2020, les dépenses réelles d’investissement hors remboursement
d’emprunts en capital ont représenté 34,7 M€ dont 31,3 M€ pour les dépenses d’équipement.
Les dépenses
d’équipement de la commune, soit
222
€/hab., sont en retrait par rapport
à la
moyenne des communes de la même strate soit 318
€/hab.
COMMUNE DE VIERZON
17
2.3.1
Des investissements concentrés sur le réaménagement urbain
L’aménagement et les services urbains/environnement ont représenté 57 % des dépenses
d’équipement, l’
enseignement formation 15 % et la culture 10 %.
Principaux investissements par fonctions
FONCTIONS
%
Aménagement et service urbain environnement
57 %
Enseignement formation
15 %
Culture
10 %
Services généraux
7 %
Sport et jeunesse
5 %
Autres
6 %
TOTAL
31,3 M€
Sources : Grands livres de la commune-retraitement CRC
Cette répartition reflète les priorités de la commune en matière de renouvellement urbain
avec deux programmes successifs conclus avec l’agence nationale ANRU et une opération
"Action
cœur de ville".
Les dispositifs de la politique de la ville ont également permis de soutenir le
réaménagement/réhabilitation thermique de la médiathèque et la commune s’est fixé comme
objectif de réhabiliter thermiquement une école par an.
2.3.2
Un financement des investissements qui dépend des subventions et de
l’emprunt
Le financement des investissements repose tout d’abord la capacité de la commune à
générer des excédents de fonctionnement afin de dégager une capacité d’autofinancement
(CAF). En 2020 la CAF br
ute de la commune s’élevait à 2,2 M€ soit 82 €/hab. ce qui est
nettement en deçà du ratio moyen des communes comparables de la strate soit 188
€/hab. Cette
CAF brute est insuffisante pour couvrir l’annuité de la dette ce qui explique pourquoi la
commune ne peut pas autofinancer même partiellement ses investissements puisque sa CAF
nette du remboursement des emprunts est négative.
Évolution de la capacité d’autofinancement
en M€
2015
2016
2017
2018
2019
2020
CAF brute
2,0
1,3
2,0
2,4
2,1
2,2
en % des produits de gestion
5,5 %
3,7 %
5,6 %
7,0 %
6,1 %
6,2 %
- Annuité en capital de la dette
2,6
2,3
2,2
2,3
2,2
2,3
= CAF nette ou disponible
-0,6
-1,0
-0,2
0,1
-0,1
-0,2
Source : CRC à partir des comptes de gestion
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
18
Faute
d’autofinancement, la commune est donc dans une situation où elle doit privilégier
les opérations qui maximisent les subventions et les cofinancements en provenance des tiers.
Cela signifie que la commune n’a pas la totale maîtrise de son programme d’inves
tissements.
Le plan de financement des investissements
en M€
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Cumul
sur les
années
CAF nette ou disponible (C)
-0,6
-1,0
-0,2
0,1
-0,1
-0,2
-2,0
Recettes d'inv. hors emprunt (D)
2,9
3,2
3,8
5,2
4,0
3,7
22,8
Dont fonds de compensation de la TVA (FCTVA)
0,6
0,7
0,7
0,7
0,7
1,1
4,5
Dont subventions d'investissement reçues
1,8
1,8
2,3
2,4
2,4
1,9
12,7
Dont produits de cession
0,3
0,5
0,6
2,0
0,5
0,0
4,0
Dont fonds affectés à l'équipement (DSIL, amendes
police)
0,1
0,2
0,1
0,1
0,2
0,6
1,2
Financement propre disponible (C+D)
2,2
2,2
3,6
5,3
3,9
3,6
20,9
Dépenses d’investissement
4,9
5,1
5,9
5,5
7,6
5,7
34,7
Dont dépenses d'équipement
4,1
4,3
5,0
5,0
7,3
5,6
31,3
Besoin (-) ou capacité (+) de financement
-2,7
-2,9
-2,3
-0,1
-3,7
-2,1
-13,8
Nouveaux emprunts de l'année
2,5
2,4
3,3
2,5
2,5
2,5
15,7
Solde - Fonds de roulement net global
-0,1
-0,6
1,0
2,4
-1,1
0,4
1,9
Sources : CRC à partir des comptes de gestion (sans restes à réaliser)
Dans ce contexte, la commune a effectivement développé une ingénierie financière
efficace qui lui a permis de totaliser 12,7 M€ de subventions publiques sur la période, soit 37%
des dépenses d’investissements alors que la moyenne nationale se situe est à 17 %
11
.
Les subventions proviennent principalement du conseil régional Centre Val-de-Loire
(50 %), du conseil départemental du Cher (16 %), de l’État (15 %) et de l’ANRU (12 %).
Dans ce contexte, la commune reconnaît organiser ses priorités d’investissements en
fonction de la disponibilité des subventions, sans pouvoir suivre une stratégie pluriannuelle
prédéterminée. La collectivité a précisé qu’elle élabor
e une programmation pluriannuelle sur
les principaux dispositifs, mais aucun document programmatique sur la période contrôlée
12
(plan pluriannuel) n’a été communiqué.
Face à l’absence d’autofinancement, la commune a donc dû contracter 15,7 M€ de
nouveaux emprunts depuis 2015.
L’encours de la dette a progressé de 2,4 M€
pour atteindre
43
M€ tous budgets confondus.
Il convient de souligner que les emprunts ont dépassé de 1,9
M€
11
Cour des comptes
–
Rapport finances publiques locales 2021 fascicule 2
–
Page 160.
12
Les principaux investissements font l’objet d’une planification comptable en autorisations de
programme/crédits de paiement AP/CP (réhabilitation du centre-ville, rénovation thermique des écoles).
COMMUNE DE VIERZON
19
les besoins de financement ce qui a permis de conserver une trésorerie positive qui a atteint
1,4
M€ au 31 décembre 2020 soit 16 jours de charges courantes.
L’endettement de la commune à haut
eur de 1
156 €/hab. est supérieur à la moyenne de
la strate (1
011 €/hab.). Le remboursement de la dette représente près de 14 ans de CAF brute
et se situe au-
delà du seuil d’alerte de 12 ans.
Évolution de l’encours de la dette du budget principal
en M€
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Annuité en capital de la dette
2,6
2,3
2,2
2,3
2,2
2,3
Charge d'intérêts et pertes nettes de change
0,6
0,6
0,5
0,5
0,5
0,4
Encours de dette au 31 décembre
28,2
28,8
29,9
30,1
30,4
30,6
Capacité de désendettement en années (dette /
CAF brut)
14,1
22,1
15,0
12,4
14,3
14,2
Source : CRC à partir des comptes de gestion
2.3.3
Un entretien du patrimoine existant insuffisant
Les dépenses de gros entretien ou de révision des équipements et réseaux courants sont
comptabilisées en investissement.
Sans document de programmation pluriannuelle des investissements, la commune
priorise les interventions en fonction des crédits disponibles. Or, les crédits sont principalement
affectés sur des opérations de réaménagement urbain en cofinancement. Il y a donc peu de
disponibilités budgétaires non affectées et mobilisables en tant que de besoins pour l’entretien
ou la rénovation du bâti et des réseaux de voirie et d’éclairage.
La commune a pourtant estimé
lors de l’instruction, dans un premier
temps, ces besoins
entre 0,5 M€ et 0,6 M€ par an
alors qu’elle a
indiqué dans un second temps
y consacrer 1,4 M€
annuellement. Toutefois ces montants n’ont pas pu être vérifiés, ce qui laisse ouverte la question
de l’adéquation de l’entretien du patrimoin
e existant au regard de son état.
La commune a produit un document résumant la planification des investissements pour
la période 2022-
2026. Le rythme de dépenses s’inscrit dans la continuité des exercices
précédents. Pour l’avenir, la commune devrait donc
rester dans une situation où ses efforts
d’investissements seront plus faibles que la moyenne des collectivités comparables de la même
strate.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
20
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
La commune a été contrainte d’ajuster ses efforts d’investissement compte
-tenu de sa
capacité d’autofinancement limitée.
La commune a cependant réussi à mener des projets de rénovation urbaine grâce au
soutien financier de l’État et de la région.
En revanche, l
es dépenses d’entretien
restent insuffisantes au regard de l’étendue d’un
patrimoine vieillissant.
Il est donc nécessaire de renforcer la soutenabilité financière de la politique
d’investissement et de dégager plus d’excédents de la section de fonc
tionnement.
La commune gagnerait à renforcer sa programmation pluriannuelle de moyen terme
avec une attention particulière
aux projets d’entretien/réhabilitation de ses équipements.
3
UN PILOTAGE DES DÉPENSES DE PERSONNEL
PERFECTIBLE
Les dépenses de personnel représentent près des deux-tiers des dépenses de
fonctionnement de la commune. Bien qu’elles aient été stabilisées à 21 M€ sur la période, les
dépenses rapportées au nombre d’habitant sont supérieures (801 €/hab.) à la moyenne des autres
communes
de la strate (764 €/hab.). Leur maîtrise des charges de personnel est donc un enjeu
crucial pour l’équilibre des comptes de la commune que la chambre avait déjà invité à
entreprendre dans son précédent rapport d’observations de la période 2009
-2013.
Le pr
ésent contrôle a été l’occasion d’évaluer les mesures mises en œuvre et leur
efficacité au travers des différents leviers dont dispose la commune sur les effectifs, les
rémunérations, et le temps de travail.
Cette approche s’est cependant heurtée aux diffi
cultés que la commune a rencontré pour
produire des données fiables. C’est donc sous la réserve de l’exactitude de ces données que les
constats et les observations suivants ont été établis.
3.1
Un pilotage des ressources humaines insuffisant
3.1.1
Une exploitation
du système d’information à renforcer
Les données en matière de ressources humaines font l’objet d’une publication dans les
bilans sociaux des exercices 2015, 2017 et 2019. Les bilans sont accompagnés de notes (2015,
2017 et 2019) permettant une présentation synthétique et plus aisée pour les lecteurs.
COMMUNE DE VIERZON
21
Ces documents restent toutefois essentiellement énumératifs et leur édition bisannuelle
n’est pas suffisante pour appuyer efficacement la gestion des ressources humaines de la
commune en l’absence de tableaux
de bord et indicateurs de performance.
Les données communiquées à la chambre au cours de l’instruction montrent que les
services sont en difficulté pour rendre cohérentes les données issues de différentes sources ce
qui est aggravé par l’absence de suivi
régulier des indicateurs RH.
En particulier, le chiffrage des effectifs est imprécis. La commune a produit des données
non cohérentes à partir de plusieurs sources : bilans sociaux, réponse au premier questionnaire
RH de mai (Annexe n° 2 : emplois permanents seulement), état des effectifs suite au contrôle
du 4 octobre, état des effectifs suite au contrôle du 9 décembre.
À titre d’illustration, l
es effectifs
de non-titulaires permanents diffèrent fortement entre le premier état produit en réponse au
questionnaire et l’état produit ultérieurement le 4
octobre.
Emplois non-titulaires permanents à fin 2019 selon les sources
Premier état
(question 2.1)
État du 04/10
Effectif temps plein travaillé
68,89
18,04
Effectif physique
105
27
Source : Commune de Vierzon
Si la direction dispose d’un logiciel de gestion RH largement diffusé au sein de la
commune, les réponses apportées montrent que son utilisation est en réalité limitée comme en
témoigne le processus manifestement très chronophage d’extraction des données pour les
besoins du contrôle de la chambre.
La chambre recommande par conséquent que le pilotage de la gestion des RH soit adossé
à une exploitation plus
appropriée du système d’information. L’ordonnateur a précisé que la
fiabilisation du SIRH est une priorité pour l’exercice 2022.
Le système d’information des ressources humaines (SIRH)
Le système d’information des ressources humaines peut se définir
comme le système assurant
la collecte, le stockage, l’analyse, l’extraction et la distribution de l’information pertinent
relative aux ressources humaines nécessaire au fonctionnement d’une organisation.
Pour réaliser cet objectif, le SIRH s’appuie sur des
processus, des agents et des outils, matériels
ou logiciels.
La mise en place d’un SIRH permet l’automatisation et la fiabilisation de certaines tâches
récurrentes de la gestion des ressources humaines et assure la capacité de la DRH à
communiquer les données fiables de ses activités («
reporting »)
. Ainsi, le SIRH permet de
répondre aux fonctions de la GRH telles que la gestion des statuts et des catégories d’agents,
l’évolution des carrières et des parcours professionnels (gestion prévisionnelle des emp
lois, des
effectifs et des compétences, accompagnement des personnels, formation, actions pour l’égalité
professionnelle et contre les discriminations, contrôle de la qualité de vie au travail et
prévention des risques psychosociaux), le temps de travail et les congés et rémunérations. Le
SIRH peut aussi être un outil d’aide à la décision. Enfin, le cas échéant, il permet de traiter la
paie.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
22
Recommandation n°
1 :
Fiabiliser
le
SIRH
pour
renforcer
le
pilotage
et
mieux
connaitre a minima l’état des effectifs, les temps de prés
ence, et le suivi des
congés.
3.1.2
Une direction des ressources humaines centrée sur la gestion administrative
du personnel
Avec 12,6 équivalents temps plein travaillé (ETPT) en baisse d’un tiers durant la période
sous revue, La direction des ressources humaines assure la gestion de près de 700 agents.
La place de la direction apparait cependant en retrait dans certains processus de décision
et contrôle.
Ainsi les décisions concernant les remplacements ou les recrutements sont prises au
niveau de l’exécutif.
De même, le suivi des agents est décentralisé. Le système déclaratif des congés et des
absences relève de l’autorité des chefs de service. La direction des ressources humaines compile
les données administratives sans réelle possibilité de vérification. Le secteur animation de la
petite enfance a par exemple indiqué que les congés n’étaient pas enregistrés dans le logiciel
RH mais dans un registre interne autonome. Ce reporting manuel illustre bien les difficultés
que rencontre la direction des ressources humaines dans le suivi des congés et les difficultés à
produire dans ces conditions des statistiques fiables.
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
La direction des ressources humaine est peu associée à la gestion stratégique des
ressources humaines.
La gestion décentralisée des ressources humaines échappe, pour partie, au contrôle de
la direction des ressources humaines.
Dans ce contexte la gestion des ressources humaines par la DRH s’apparente plutôt à
une gestion administrative du personnel.
Cette situation est
aggravée par une utilisation insuffisante du système d’information
RH qui ne permet pas de produire des données de gestion fiables et pose la question de la
fiabilité de la gestion administrative du personnel.
3.2
Des efforts pour maîtriser les effectifs
Dif
férents statuts d’emplois composent l’effectif de la commune. Les emplois
permanents constituent l’essentiel des effectifs. Ils sont titulaires ou employés sous régime
contractuel (non-titulaires). Les emplois non-permanents interviennent occasionnellement pour
répondre à des surcharges de travail ponctuelles (exemple des centres de loisirs durant l’été).
COMMUNE DE VIERZON
23
Cette distinction permet de comprendre la différence entre les effectifs physiques de la
commune (701 agents) et les emplois temps plein travaillé ETPT
13
(
575 agents) puisqu’une
partie des personnels non-permanents est employée sur des quotités de travail courtes tels que
les saisonniers. Compte tenu de cet écart important, il est plus pertinent d’étudier les effectifs
en termes d’ETPT que d’agent présent.
A
insi, sous réserve de l’exactitude des données communiquées par la collectivité, l’état
des effectifs consolidés, détaillé en Annexe n° 3
s’établit comme suit :
Effectif en emploi temps plein travaillé (ETPT) au 31 décembre
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
(*)
Titulaires (permanents)
450
461
456
448
470
468
465
Non-titulaires permanents
71
61
61
69
68
70
79
Non permanents
82
85
76
23
25
29
32
Total
603
606
593
541
563
567
575
Effectifs physiques pour information
796
761
727
683
707
690
701
Source : Commune de Vierzon
(*) à la date de réception du document début décembre 2021
Les effectifs ont donc connu une baisse notable de 4 % soit 28 ETPT entre 2015 et 2021.
Cette évolution globale traduit en réalité deux mouvements distincts sur la période.
Après une relative stabilité, les effectifs ont baissé brutalement en 2018 en raison de la
fin du dispositif national des contrats-aidés. Sur ces seuls emplois les effectifs ont diminué de
51 ETPT pour l’année 2018.
À partir de 2019 l’effectif augmente, porté par les emplois permanents (+18 ETPT
titulaires et +10 ETPT non-
titulaires jusqu’en 2021). Cette augmentation s’explique par
l’augmentation du nombre de titulaires conséquence d’une politique de résorption de l’emploi
précaire en les titularisant.
La commune a justifié la croissance du nombre de non-titulaires par des recrutements
sur des postes laissés vacants par les contrats-aidés, qui occupaient dans la pratique certaines
fonctions d’emploi permanent, et qu’il a fallu remplacer.
La chambre rappelle que le
dispositif d’
emplois-aidés avait vocation à faciliter
l’embauche de personnes
éloignées du marché du travail par des aides aux employeurs et que
ces emplois
n’étaient pas supposés être positionnés sur des fonctions permanentes mais
devaient permettre d’épauler des agents sur des tâches existantes
La gestion des effectifs s’est inscrite dans un contexte favorable marqué par le départ
en retraite de 96 agents sur la période, dont la collectivité avait entendu bénéficier avec la mise
en place d’une politique –
non formalisée
–
visant à limiter leurs remplacements.
La période a vu une recomposition notable de la répartition des effectifs dans les
services, au bénéfice des personnels techniques (hors centre technique municipal), qui étaient
13
Un agent à temps partiel à 80 % embauché au 1
er
juillet est comptabilisé comme 0,4 ETPT (0,8*6
mois/12), plutôt que comme un effectif physique ou 0,8 ETP.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
24
les plus concernés par la fin des contrats aidés. Les secteurs de l’enfance (ATSEM, personnels
de crèches, …) et de la propreté des bâtiments (notamment sur les écoles, centre de loisirs…)
ont progressé.
À l’opposé, les baisses d’effectifs ont concerné les services administratifs des directions
des finances (10 à 8 ETPT) et des ressources humaines (19 à 13) et certains services techniques
comme le centre technique municipal (60 à 55) et les espaces verts (40 à 30).
3.3
Une masse salariale contenue
Les rémunérations ont été étudiées globalement sous l’angle de la masse salariale, sans
contrôle de la régularité des régimes instaurés et des montants versés individuellement aux
agents.
Les charges de personnels sont restées stables sur la période 2015 à 2020 (21,1
M€)
alors qu’elles ont cru de 4 % pour la moyenne des communes.
Des charges de personnel stables sur la période
e
n M€
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Rémunérations du personnel titulaire
11,8
12,1
12,3
12,2
12,5
12,9
Rémunérations du personnel non titulaire
2,3
2,1
2
2,2
2,2
2,3
Autres rémunérations
1,4
1,3
1,2
0,5
0,1
0,1
Rémunérations du personnel
15,4
15,4
15,4
14,9
14,8
15,3
Charges et fiscalité
5,6
5,7
5,8
5,7
5,8
5,9
Charges de personnel interne
21,1
21,2
21,3
20,6
20,7
21,2
Source : CRC à partir des comptes de gestion
Cette évolution relativement favorable s’explique par la confrontation de deux
dynamiques contraires
: la réduction des effectifs d’emplois non
-permanents qui entraîne une
baisse de la masse salariale (-
1,4 M€) et à l’inverse, les rémunérations des personnels titulaires
qui ont régulièrement progressé (+1,1 M€).
Évolution des rémunérations des personnels titulaires (hors charges)
en €
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Var.
moyen
Rémunération
principale
9 254 051
9 488 035
9 643 041
9 501 738
9 717 334
10 015 201
1,6 %
+ Régime
indemnitaire
2 301 047
2 316 581
2 364 744
2 501 190
2 563 197
2 602 006
2,5 %
+ Autres indemnités
(NBI, SFT,…)
236 584
255 518
245 439
240 117
232 937
237 828
0,1 %
= Total
rémunérations
11 791 682
12 060 135
12 253 224
12 243 046
12 513 468
12 855 035
1,7 %
Sources : CRC, d’après les comptes de gestion
COMMUNE DE VIERZON
25
L’évolution des rémunérations des personnels titulaires s’explique par
la hausse en
volume des effectifs titulaires (+0,8 %), et par la hausse des rémunérations (+0,9 %). L’inflation
des salaires s’explique structurellement par la progression des agents dans leurs grades (effet
GVT - glissement vieillesse technicité). Elle a pu être contenue par les économies réalisées du
fait de titularisation d’agents qui a permis de remplacer des départs en retraite par des
personnels ayant un indice de rémunération plus bas.
Dans son précédent rapport d’observations la chambre avait observ
é une politique
salariale favorable consistant à systématiquement avancer de grade les personnels
promouvables, et à réduire à la durée minimale le séjour d’un agent dans son échelon.
Cette politique est désormais davantage maîtrisée grâce à la mise en place de critères
limitant les promotions systématiques. Par ailleurs, l’entrée en vigueur en 2016 de la loi sur
l’avancement d’échelon à la durée moyenne a permis d’augmenter la durée de séjour au sein
d’un même échelon.
Au niveau des rémunérations indemnitaires, la commune a instauré le nouveau régime
(RIFSEEP
14
) au 1er novembre 2018
15
. Il remplace la plupart des primes et indemnités
antérieures et s’applique à l’ensemble de son personnel.
Les agents bénéficient toujours d’un régime indemnitaire plutôt avantag
eux au regard
de la moyenne des communes. Il représentait 20,6 % de la rémunération totale en 2018, contre
18,6 % sur l’échantillon
16
de même strate.
La progression des rémunérations indemnitaires, plus dynamique que les rémunérations
principales, a été sou
tenue par l’augmentation de certains postes à responsabilité des cadres C
et B (réponse), conséquence du passage au RIFSEEP, mais surtout par la mise en place depuis
2018 de l’indemnité compensatrice de CGS (environ 145k€ par an).
Pour la période à venir, différentes mesures de revalorisation salariales instaurées au
1er janvier 2022
17
devraient avoir un impact important sur le niveau des rémunérations.
L’augmentation du SMIC (+0,9
%) sur les plus bas salaires s’est traduite par
l’application de l’indice majoré minimum de 343. La collectivité, dans son rapport d’orientation
budgétaire 2022, a estimé le cout en année pleine de cette mesure à 90 k€.
Cette revalorisation est complétée de deux mesures catégorielles dont la commune
estime l’impact financier annuel à 300 k€
:
•
l
a modification du nombre d’échelons des grades classés dans les échelles de
rémunération C1 et C2 ainsi que la durée de certains échelons et l’attribution d’une
bonification d'ancienneté exceptionnelle d’une année
;
•
une revalorisation de l
’indice afférent aux échelles de rémunération C1, C2 et C3
.
14
Régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement
professionnel.
15
Avis préalable du comité technique du 24 septembre 2018 et délibération du 11 octobre 2018).
16
Comparativement à l’ensemble des communes du territoire de la strate 20 à 50
000 habitants.
17
Décret n° 2021-1749 du 22 décembre 2021, décret n° 2021-1818 du 24 décembre 2021.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
26
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
Malgré une stabilité sur la période, le niveau des dépenses de personnel reste à un
niveau élevé à 801 €/hab. contre 764 €/hab. pour les communes comparables de la mêm
e strate.
Les effectifs de la commune ont diminué sur la période 2015-2020 en raison de la fin
du dispositif des contrats-aidés. Les effets de cette mesure sont désormais complètement
absorbés et la commune connait à nouveau une augmentation tendancielle de ses effectifs
permanents.
À l’avenir la collectivité pourra bénéficier sur le plan budgétaire de l’effet des
73 départs à la retraite prévus sur les trois prochaines années.
3.4
Un temps de travail inférieur au seuil réglementaire des 1 607
heures/an
3.4.1
Un temps de travail effectif proche de 1 514 heures
La durée annuelle du temps de travail applicable aux agents de la collectivité est de
1 547
heures depuis la mise en place en 1998 d’un régime dérogatoire à la durée légale de
1 607 heures. Ce régime a été en
tériné par l’application de la loi sur le temps de travail dans la
fonction publique territoriale de 2001.
L’organisation du temps de travail n’a été détaillée qu’à l’occasion d’un accord
cadre
datant de 2015. Ce document, présenté aux représentants du per
sonnel en comité technique, n’a
toutefois jamais été délibéré. La commune a pourtant déclaré l’appliquer. La chambre rappelle
que les règles relatives à la définition, à la durée et à l'aménagement du temps de travail sont
fixées par la collectivité et doivent donc être délibérées.
L’accord fixe le temps de travail effectif à 35 heures par semaine soit 7 heures par jour,
pendant 221 jours par an. Cette base est inférieure de 7 jours aux 228 jours réglementaires pour
le calcul du temps de travail. Cette diff
érence s’obtient par octroi de :
•
2 jours de congés en plus des 25 prévus légalement,
•
3 jours fériés en supplément des huit jours forfaitaires,
•
2 jours « hors période » conditionnés au fractionnement des périodes de congés.
L’accord prévoit également
des jours de congés supplémentaires : ancienneté
(bonification de 6 jours pour 24 ans d’ancienneté), ponts accordés par le maire, repos
compensateur d’un jour pour chaque jour férié qui tombe un jour de repos hebdomadaire (sauf
dimanche de Pâques et Pentecôte).
COMMUNE DE VIERZON
27
Les effets de ces dispositions supplémentaires ont permis en 2020 de distribuer 2 jours
fériés par agent et 1 484 jours d’ancienneté. Ces jours non travaillés doivent être déduits du
temps de travail effectif, ce qui ramène le temps de travail effectif moyen à 1 514 heures
18
.
La commune n’est pas équipée de dispositif automatisé de contrôle du temps de travail.
Aucun autre dispositif de contrôle n’a été mis en place.
La collectivité, qui assume cette politique, doit toutefois veiller à ce qu’elle ne d
édouane
pas le management de sa fonction de contrôle et la direction des ressources humaines de sa
mission d’information et de formation sur les droits et les obligations des agents.
3.4.2
Une délibération pour le passage aux 1 607 heures en 2022 ambiguë
L’artic
le 47 de la loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique a mis fin
aux régimes dérogatoires sur le temps de travail et instauré le régime des 1 607 heures
obligatoire pour les agents à temps complet. La commune de Vierzon avait jusqu’au
18 mai
2021 pour délibérer sur ce nouveau régime, ce qui n’a pas été le cas.
Le passage aux 1
607 heures a fait l’objet d’une délibération du conseil municipal d
u
16 décembre 2021 qui a décidé, à effet au 1
er
janvier 2022 :
•
d
’abroger la délibération de 2001 p
récitée - qui avait validé la durée du travail à
1 547 heures de travail effectif par an ;
•
d
’acter le passage aux 1
607 heures de travail annuelles
et d’augmenter pour cela la
durée de travail quotidienne de 17 minutes ;
•
de maintenir 9 jours de RTT pour les temps pleins.
La délibération précise par ailleurs que le passage aux 1607 heures sera effectif au
1er janvier 2022
, « sans remettre en cause les acquis obtenus »
.
La rédaction de cette délibération permet avec 17 minutes de travail supplémentaire par
jour ouvré, de compenser les 60 heures nécessaires pour le passage de 1 547 heures à
1
607 heures pourvu qu’ils s’appliquent sur une base de 221 jours de travail par an
19
. Cependant,
la base utilisée par la commune n’est pas précisée.
La mention du « maintien » des neuf jours de RTT est par ailleurs contradictoire avec
les termes du précédent accord de 2015 qui indiquent que
«
la collectivité n’a pas instauré le
système des RTT
»
. La rédaction de la délibération apparaît donc ambiguë et l’articulation du
nouveau régime avec l’accord de 2015 doit être précisée. Par ailleurs, avec 9 jours de RTT, le
nombre de jours travaillés dans l’année serait au mieux de 219 (228
-9), ce qui est insuffisant
pour atteindre 1 607 heures annuelles avec le temps de travail quotidien décidé par la commune.
Enfin, la mention du maintien des « acquis » est imprécise. Elle laisse notamment
supposer que les congés supplémentaires appliqués sur la période 2015-2021 seraient
conservés, au premier rang desquels les jours d’ancienneté.
Si tel était le cas, le maintien de ces
18
1547 heures - 2 jours/agent x 7 heures - 1484 jours ancienneté/ 538 ETPT permanents x 7 heures.
19
Calcul = 17 minutes *221 jours / 60 minutes/heures = 62H37 minutes supplémentaires, soit désormais
1 609 heures et 39 minutes de travail annuel.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
28
acquis conduirait à réduire le temps de travail effectif de 33 heures par agent (sur la base des
données 2020), soit 1 574 heures et non 1 607 heures.
Il serait donc souhaitable que la commune lève ces ambigüités car elles ne permettent
pas de garantir l’application d’un temps de travail effectif de 1
607 heures annuelles.
Recommandation n° 2 : Délibérer sur
les modalités d’organisation du temps de travail
et s’assurer
du respect du régime effectif de 1 607 heures annuelles.
3.4.3
Des autorisations spéciales d’absences peu contrôlées
Le droit
prévoit la possibilité d’accorder aux agents des autorisations spéciales
d’absence (ASA), distinctes des congés annuels. L’agent reste en position d’activité, donc
rémunéré, pendant ces
absences dès lors qu’elles sont autorisées
.
Deux types
d’autorisation
sont prévus : les autorisations liées à
l’exercice des mandats
syndicaux ou politiques et les autorisations
laissées à l’appréciation des pouvoirs locaux (pour
événements familiaux, par exemple) avec saisine préalable du comité technique pour avis.
La commune a produit une liste détaillée des motifs d’autorisation mais n’a pas produit
les délibérations idoines.
Le total des ASA s’est maintenu à un niveau élevé de 586 jours en 2019 ce qui
représente
l’équivalent de 3 ETPT annuel.
La chambre constate, sans pouvoir l’expliquer, que les autorisations d’absence sont
quasi-exclusivement accordées aux agents titulaires ; les non-
titulaires n’ont été autorisés qu’à
15 journées en 2019, aucune en
2015 et 2017, alors qu’ils sont également bénéficiaires de droit.
S’agissant des motifs, les 156 absences autorisées en 2019 concernaient majoritairement
la garde d’enfant malade et les évènements
familiaux.
Nombre d’absences spéciales autorisées par moti
f et par durée - 2019
Nature de l’ASA
1 J
2 J
Entre 3
et 5 J
Entre 6 J
et 10 J
Entre 11 J
et 15 J
+ de 15 J
Absence COSC
2
4
1
1
1
Évènements familiaux
3
4
25
8
2
Don du sang/plasma
3
3
6
3
2
Garde d’enfant
16
16
21
16
1
1
Examen concours
Réunion parents élèves
3
1
RDV IRSA
6
2
Réserve gendarmerie/pompier
2
2
Juré d’assises
1
TOTAL
33
30
55
30
6
2
Source : réponse ordonnateur
COMMUNE DE VIERZON
29
Un quart des absences sont supérieures à 6 jours. Certaines durées dépassent les quotités
prévues par le règlement communal, ce qui dénote le faible contrôle hiérarchique.
La chambre a procédé au contrôle d’un échantillon d’autorisations de l’exercice 2019
(Annexe n° 9). Au vu des pièces justificatives contrôlées sur place, près de 13 dossiers agents
sur les 19 contrôlés n’étaient pas complets, certains ne présentaient aucun justificatif.
La mise en place, a minima, de tableaux de bord de suivi ainsi que des vérifications
effectives des autorisations permettraient à la collectivité d’appréhender l’importance de ces
absences et de proposer des solutions pour mieux les gérer.
Recommandation n° 3 : D
iffuser dans les services les conditions d’autorisation spéciale
d’absence et mettre en place une procédure de contrôle de leur application
.
3.4.4
Un solde des comptes épargne à provisionner
Une délibération fixe les modalités de gestion du compte épargne temps pour les agents.
Il n’est prévu ni indemnisation, ni prise en compte au sein du régime de retraite additionnelle
de la fonction publique des droits épargnés sur le CET. Les congés, non monétisables, sont donc
pris ou perdus.
Les données produites par la collectivité montrent une dynamique soutenue sur la
période de 2015 à 2020
, quelle que soit la catégorie à laquelle appartient l’agent
:
Les jours épargnés sur les CET ont été multipliés par 12
2015
2019
2020
Catégorie A
72
335
373
Catégorie B
69
278
353
Catégorie C
73
1 382
1 899
Total
214
1 995
2 625
Source : commune de Vierzon (1 et 2)
En 2020 on dénombrait 203 bénéficiaires distincts pour des droits ouverts de 13 jours
en moyenne. La majorité des CET se situe entre 1 et 15 jours, mais 47 comptes avaient épargné
plus de 20 jours à fin 2020.
Le confinement des agents pendant la crise sanitaire explique certainement
l’amélioration des facultés d’épargne sur l’exercice 2020. Toutefois, aucune réponse n’a pu être
avancée par la collectivité pour justifier la tendance constatée sur la période 2015-2020. Cette
difficulté d’interprétation souligne, à l’instar des ASA, la nécessité pour la commune de dote
r
la direction des ressources humaines d’outils et de méthodes afin de mieux suiv
re et piloter les
congés et les absences.
L’utilisation des droits à congés ouverts sur les CET pourrait impacter le
fonctionnement des services. Face au stock de congés épargnés, le recours à des remplacements
apparait inévitable afin d’assurer la contin
uité de services. La chambre rappelle que près de
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
30
10
% de l’effectif titulaire peut déjà prendre un mois calendaire de congés au titre du CET
(20 jours).
Cette éventualité et ses conséquences financières doivent trouver une traduction
comptable. L’instruct
ion budgétaire et comptable M14
–
et M57 prochainement applicable à la
commune
–
prévoit qu’une provision est constituée pour couvrir les charges afférentes aux jours
épargnés sur CET par l’ensemble des personnels. Elle est reprise pour couvrir le coût que
le
service supporte du fait des conditions de consommation des droits ouverts aux personnels
concernés, consommation qui ne se limite pas à l’indemnisation mais inclut également la prise
des congés.
Le mode de calcul de la provision n’est pas précisé par l’instruction mais le Conseil de
normalisation des comptes publics, dans un avis de 2018, a proposé deux modalités :
•
sur une base individuelle, en retenant le coût moyen journalier de chaque agent concerné
;
•
sur une base statistique en retenant le coût moy
en journalier par catégories d’agents.
Il appartient désormais à la commune d’évaluer le montant à provisionner en fonction
du coût qu’elle
doit estimer du remplacement nécessaire des agents en congés.
En conclusion la chambre invite la collectivité à prendre la mesure des masses
financières en jeu et de la nécessité de mieux piloter la dynamique des comptes épargne temps.
Recommandation n° 4 : É
valuer les coûts induits par l’utilisation des droits CET
ouverts et provisionner la somme correspondante.
3.5
Un
taux d’absences pour raison de santé préoccupant
L’année 2020 a connu un niveau exceptionnel de journées d’absence pour raison de
santé qui s’explique par la gravité des affections liée à la crise sanitaire du Covid
-19. La
chambre a donc exclu cet exercice
de son périmètre pour privilégier l’analyse de la tendance
structurelle sur la période 2015-2019.
Par ailleurs, la commune n’a pu établir avec précision si les durées communiquées
correspondaient à des durées d’arrêt ou des durées d’absence. L’enjeu réside dans le fait qu’un
arrêt d’une durée d’une semaine (7 jours) ne comporte que 5 jours d’absence, le solde de 2 jours
étant pris pendant les congés hebdomadaires.
Le doute n’ayant pas pu être levé pendant l’instruction, la chambre a retenu l’approche
la plus favorable à la commune. Les données ont donc été interprétées comme des durées
d’arrêt. Les durées d’absence –
utilisées par exemple pour effectuer des comparaisons
–
ont été
COMMUNE DE VIERZON
31
déduites par application d’un coefficient réducteur moyen de 6/7
20
. Ainsi pour 700 jours
déclarés par la commune la chambre a retenu 600 jours d’absence
.
3.5.1
Un taux d’absentéisme élevé
Le total des
journées d’arrêt a peu évolué sur la période pour s’établir à 16 325 jours en
2019. La durée moyenne d’absence par agent (24 jours), tous mo
tifs confondus, est nettement
supérieure à la moyenne de la fonction publique territoriale établie par la DGAFP (16 jours).
De même, le taux d’absence s’établit à 12 % contre 10 % constaté dans un panorama réalisé par
la société d’assurances Sofaxis
. Cette
situation s’établit dans un contexte de croissance régulière
des arrêts maladie, constatée par le panorama, et qui s’explique par de nombreux facteurs, dont
celui du vieillissement de la population des agents.
Ces absences représentent un poids financier majeur. Les journées non travaillées sont
équivalentes à 63 ETPT annuels soit un coût d’environ 2,5 M€
21
.
3.5.2
Des arrêts maladie de longue durée préoccupants
Les arrêts pour raison de santé concernent très majoritairement les congés pour maladie
ordinaire et les congés longs. Seuls ces deux motifs ont été étudiés dans le cadre de ce contrôle.
Journées d’arrêt des titulaires
Motifs
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Maladie ordinaire
5 201
4 452
6 225
5 728
5 500
6 057
Longue maladie et longue durée
6 660
5 854
5 749
6 013
5 675
6 024
Accident du travail et maladie
professionnelle
634
650
1 217
970
1 167
3 023
Pour accident de trajet
36
0
64
253
291
16
Maternité et adoption
311
307
515
1 191
284
593
Paternité et adoption
44
38
33
65
62
63
*Autres raisons
569
623
401
550
586
309
Total
13 455
11 924
14 204
14 770
13 565
16 085
Source : réponse ordonnateur
20
Coefficient moyen entre les arrêts longs
ou 7 jours d’arrêt correspondent à 5 jours d’absence, et les
arrêts courts où 7 jours d’arrêts (par exemple 7x1 jour) correspondent réellement à 7 jours d’absence, ces arrêts
étant moins susceptibles d’être pris pendant des congés.
21
/7 x 16325 jours d’ar
rêt / 221 jours théoriques = 63 ETPT. Coût établit sur le coût chargé moyen pour
la fonction publique territoriale de 40 155 € /an retenu dans le rapport sur les arrêts maladie de
la Cour des comptes.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
32
Journées d’arrêt des non
-titulaires
Motifs
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Maladie ordinaire
1 629
815
1 015
1 275
1 853
2 575
Grave maladie
575
1 040
646
273
46
489
Accident du travail et maladie
professionnelle
136
314
251
170
104
66
Pour accident de trajet
0
0
0
0
348
338
Maternité et adoption
366
142
337
226
373
238
Paternité et adoption
0
0
11
0
Autres raisons
36
30
22
16
25
2
Total
2 742
2 341
2 271
1 960
2 760
3 745
Source : réponse ordonnateur et CRC
La répartition des absences par motifs montre une prépondérance des congés longs
(40 %) en comparaison de la structure relevée par le cabinet Sofaxis dans son étude précitée
(30 %). Une des
explications peut être que l’âge moyen des agents est élevé. 51 % des titulaires
ont plus de 50 ans (bilan social 2019 p. 15) alors que le pourcentage pour la fonction publique
territoriale s’établit à 45 %
22
.
3.5.3
Des arrêts maladie ordinaire concentrés sur certains services
Les congés maladie par service ont été communiqués par la commune (Annexe n° 4).
Le nombre de jours d’arrêt par ETPT met en évidence des disparité
s importantes entre services
(détail en Annexe n° 6) :
Certains secteurs sont surreprésentés en termes d’arrêt (CMO)
Service
Nombre de jours
d’arrêt par ETPT
ETPT
Propreté des bâtiments
35,7
39
Enfance / Éducation
16,6
145
Moyenne
13,5
539
Culture
12,8
55
Administration générale
12,8
71
Espaces verts
9,9
33
CTM
9,5
63
Autres services techniques
9,0
53
Support
8,1
39
Jeunesse et sports
4,4
41
Source : calcul CRC à partir réponses ordonnateur (par service : ETPT, arrêts titulaires et contractuels...). La
durée moyenne est calculée en divisant le nombre total de jours d’arrêts par les effectifs.
22
Source : Rapport annuel
2020 sur l’état de la fonctio
n publique (Pt 2.5 page 360).
COMMUNE DE VIERZON
33
Le niveau élevé du nombre de jours d’arrêt pour maladie ord
inaire repose sur la
contribution de deux services :
•
le service de la propreté des bâtiments mais les données disponibles et les entretiens conduits
avec la commune n’ont pas permis d’expliquer cette situation ;
•
le service de l’enfance et de l’éducation et notamment les services de la petite enfance
et les animateurs de restauration dont les effectifs sont souvent des contractuels en
contrats courts, sans véritable perspective d’évolution au sein des effectifs municipaux,
et employés sur des plages horaires contraignantes (pause méridienne, grandes coupures
dans la journée).
La structure des arrêts de maladie ordinaire a été modifiée sur la période avec une
diminution du nombre d’agents concernés mais des durées d’absence par arrêt plus longues
(Annexe n° 7).
Le nombre d’agents ayant été en arrêt au cours d’une année donnée est en baisse
d’environ 10 % à 273 agents. Les absences concernent encore 46 % de
l’effectif, soit un niveau
supérieur à la moyenne de la fonction publique territoriale qui s’établit à 36 % d’après la
DGAFP.
La durée moyenne calculée par la collectivité s’est allongée de 12,6 jours par arrêt en
2015 à 15,4 jours en 2019 (Annexe n° 5
). Cette tendance s’explique uniquement par la
progression chez les agents titulaires de 12,6 à 17,9 jours par arrêt. Elle trouve probablement sa
source dans l’instau
ration du jour de carence au 1er janvier 2018 qui a pénalisé financièrement
la prise d’arrêts courts. A l’inverse les non
-titulaires sont plus nombreux à être en arrêt, mais
sur des durées légèrement plus courtes (11,0 jours par arrêt en 2019).
3.5.4
Les motifs des arrêts pour maladie à mieux comprendre
Ces résultats soulignent la complexité des mécanismes en jeu en matière d’absences
pour raison de santé, et la difficulté d’en identifier simplement les déterminants.
Pour sa part la collectivité estime que les ar
rêts maladie s’expliquent par le
vieillissement des agents et l’allongement des carrières, qui accentueraient les problèmes de
santé des agents affectés aux tâches les plus pénibles. Ce constat est partagé par la chambre
mais il ne saurait se limiter à ces seules explications. Sur la pénibilité par exemple ce ne sont
pas nécessairement les services les plus exposés qui affichent les plus fortes absences.
D’autres facteurs doivent également être pris en compte comme les risques
psychosociaux. Au sein des col
lectivités, la qualité du management, l’accélération des
réorganisations de services, et la satisfaction au travail expliquent d’importantes variations, tout
comme la baisse de la motivation des agents liée à une absence de vision stratégique de la
politiq
ue communale et à l’érosion du partage des valeurs de la collectivité.
Les efforts qu’a nécessité, lors de l’instruction, la production des états de reporting doit
inciter la commune à mieux documenter ces sujets
, à l’avenir. Même si elle dispose d’une
connaissance de terrain éprouvée sur la situation des absences et de leurs circonstances, la
commune ne saurait se passer de données robustes, régulières et détaillées pour en tirer des
interprétations approfondies et mettre en œuvre les actions pertinentes e
n matière de prévention
de l’absentéisme.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
34
Recommandation n° 5 : Établir un suivi détaillé, fiable et régulier des absences pour
raison de santé et évaluer leurs conséquences pour les agents, le fonctionnement des
services, et la situation financière.
3.5.5
Des actions à poursuivre
La commune a initié certaines mesures de prévention et de réduction des arrêts de travail
mais le calendrier a été retardé par les effets de la crise sanitaire en 2020. Elle devrait pouvoir
désormais se consacrer pleinement à leur mise
en œuvre.
La collectivité a récemment changé de service de médecine du travail, confié depuis le
1er janvier 2021 à l’association APST
23
. La commune a orienté les premières actions sur le
rattrapage des retards dans les prises en charge individuelles - visites réglementaires et
accompagnement sur la pénibilité des postes. Elle a indiqué que l’expertise des absences devrait
être étudiée prochainement, et permettre la mise en place d’un plan d’actions pour fin 2022.
L’étude sur la situation des agents commandé
e en 2018 à un cabinet privé est sur le
point d’aboutir. Des réflexions ont déjà été entreprises comme l’indique le compte
-rendu du
CHSCT (15 février 2021) qui a précisé, sur la base de l’étude provisoire, que trois axes d’actions
pourraient être retenus :
formation de l’encadrement, retour sur les cas individuels de risques
psychosociaux, et impact de la crise sanitaire.
Des actions spécifiques pourraient également être engagées par la direction des
ressources humaines en matière de valorisation et d’accom
pagnement des parcours
professionnels : recrutement, mobilité, formation, GPEEC
24
, et déroulement de carrière. Avec
l’allongement de la durée de vie professionnelle, l’intégration des nouvelles générations et
surtout la transformation des métiers, ce domaine revêt une importance accrue et constitue de
fait un vecteur d’amélioration des conditions de travail mais aussi de modernisation de la
gestion des ressources humaines.
23
L’Association de prévention en santé travail du Cher est une association à but non lucratif.
24
Gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences : exercice pluriannuel permettant
en caractérisant les effec
tifs et emplois, d’opérer des projections à court et moyens termes, d’établir les besoins
futurs, les compétences à identifier et surtout d’analyser les écarts entre les ressources projetées et les besoins
futurs de notre commune.
COMMUNE DE VIERZON
35
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
Le temps de travail effectif proche de 1 500 heures/an est nettement inférieur aux 1607
heures/an réglementaires. Cet écart entraine des mobilisations d’effectifs supplémentaires,
auxquelles s’ajoute un
niveau élevé d’absences pour raisons de santé
qui a aggravé le niveau
des dépenses de personnel déjà élevé.
La commune devra se conformer en 2022 aux dispositions imposant le respect de la
durée légale de travail de 1607 heures
; le calendrier du présent contrôle n’a cependant pas
permis d’en vérifier la mise en œuvre effective.
La problématique des absences pour raisons de santé reste encore insuffisamment
investie.
3.6
Le télétravail reste à mettre en place
D’après la collectivité, l’absence de développement du télétravail avant la crise
sanitaire, tient au fait que les agents habitent un périmètre proche de leurs lieux de travail et
n’ont pas de difficulté de transport.
Le confinement de mars 2020 a permis la mise en place d’un premier dispositif pour les
fonctions ressources humaines et finances afin d’assurer la continuité des ac
tivités de paie des
agents, des fournisseurs, et la rentrée des recettes.
Cette expérience, qui a concerné une vingtaine d’agents, a permis selon la commune de
mettre en évidence des freins au développement de cette pratique qui, outre le caractère non
tél
étravaillable de certaines fonctions, tiennent au faible nombre d’ordinateurs portables
disponibles.
Des dispositions règlementaires fixent désormais les modalités de mise en place du
télétravail dans les collectivités. La commune a indiqué avoir constitué un groupe de travail
chargé de l’application de ces dispositions.
3.7
Une lutte contre les discriminations bien engagée
3.7.1
Le handicap
Afin de favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap,
l’article L. 5212
-2 du code du travail
instaure une obligation d’emploi, pour tout employeur, en
faveur des agents en situation de handicap, mutilés de guerre et assimilés, dans une proportion
de 6 % de l’effectif total des salariés.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
36
En 2019, 35 agents en situation de handicap étaient employés sur poste permanent et
4 sur emploi non permanents. Avec un taux de 6,03 % des effectifs en situation de handicap,
Vierzon répond donc aux dispositions du code du travail.
Hormis cette obligation réglementaire, la commune a précisé qu’en matière d’inserti
on
professionnelle, elle favorisait le recrutement d’apprentis (6 depuis 2016), l’adaptation des
postes et l’achat de matériels dédiés,
comme des bureaux adaptés, fauteuils ergonomiques,
casques audio, casques de téléphone, prothèses auditives, chariots de ménage.
La chambre constate donc que la collectivité a commencé à répondre aux exigences
légales
25
en matière de prise en compte du handicap dans les conditions de travail et d’insertion
professionnelle.
3.7.2
L’égalité professionnelle femmes/hommes
Les femmes représentent en moyenne 55 % des emplois permanents. Malgré quelques
disparités entre les services la représentation des effectifs est globalement équilibrée.
La commune a produit ses bilans sociaux. Les parties relatives à l’égalité professionnelle
femmes / hommes sont bien documentées et chiffrées. En revanche, les bilans, qui sont
essentiellement descriptifs, pourraient être approfondis afin de mieux sensibiliser les élus et les
agents de la collectivité à cette problématique.
La commune a présenté son p
lan d’action relatif à l’égalité professionnelle au comité
du 11 juin 2021 puis en conseil municipal le 29 juin. Le plan, défini pour une période de 3 ans,
se décline en 5 axes, les 4 prévus au minimum par la loi et un supplémentaire relatif à la
promotion
de l’égalité femmes/hommes auprès du jeune public. Ce plan d’action répond aux
dispositions légales
26
et n’a pas encore fait l’objet d’évaluation, compte
-tenu de sa date de mise
en place.
La commune devra désormais veiller à effectivement mettre en œuvre l
es actions
prévues dans le plan afin d’assurer à tous les échelons le respect du principe d’égalité
professionnelle.
4
UNE FIABILITÉ DES COMPTES SATISFAISANTE MAIS
PERFECTIBLE
La fiabilité des comptes est apparue globalement satisfaisante mais perfectible.
25
Loi du 6 août 2019 sur le renforcement des obligations de tout employeur public avec un focus.
26
Article 80 de la loi 2019-828 du 6 août 2019 relative à la transformation de la fonction publique.
COMMUNE DE VIERZON
37
4.1
D
es risques et charges à provisionner au budget annexe de l’eau
La régie municipale de l’eau assure l’exploitation du service public de l’eau potable qui
comprend la production, le traitement, le transfert et la distribution. En application de la loi
NOTRé, la compétence « eau
–
assainissement » devra être transférée à la communauté de
communes, qui interviendra selon la commune à l’échéance légale du 1
er
janvier 2026.
La régie dispose d’un budget annexe (REAVIE EAU), créé en 2011, second budget en
volume av
ec 3,2 M€ de recettes de fonctionnement, soit 8 % du total communal. La commune
a maintenu ses tarifs entre 2016 et 2020 soit 1,77 €/m
3
, puis 1,80 €/m
3
à compter de 2021
27
. Il
s’agit d’un tarif modéré en comparaison de la moyenne nationale (2,07 €/m
3
en 2018). Sans
procéder à une étude complète de la fiabilité, la chambre a identifié trois risques concernant le
recouvrement des recettes, les dépenses d’entretien et les flux réciproques avec le budget
assainissement.
4.1.1
Un stock important de créances non recouvrées
La régie de l’eau procède par facturation unique incluant les consommations d’eau
et
les services d’assainissement qui sont portés par un budget distinct. Les factures sont émises et
adressées aux abonnés semestriellement.
Le niveau d’impayés dépassait
4,6 %
28
en 2018, contre seulement 1,8 % au niveau
national
29
et
s’établissait même à 6 % en 2020. Si la commune a évoqué, en réponse à la
chambre, un taux de recouvrement de 3,43 % sur la période 2011-2019, il convient de préciser
qu’il s’agit d’un taux moy
en sur une période longue, qui doit se comparer avec une statistique
équivalente et non avec le taux national de l’année 2018.
Au fil des années cette situation a généré l’accumulation d’un stock de factures à
recouvrer de près de 1,9 M€ au 30/11/2020.
Ces difficultés peuvent
s’expliquer en partie par la fragilité économique du territoire et
d’une partie de sa population, et par le mode de facturation en fin d’année qui renvoie le
recouvrement d’une partie des titres au début d’année suivante
. Elles résulte
nt également d’un
manque de résolution de l’action du comptable public, chargé du recouvrement des titres et de
la mise en œuvre des diligences complètes et rapides : lettre de relance, mise en demeure de
payer, phase comminatoire, poursuites
30
.
En 2018 les difficultés à faire face à la charge de travail occasionnée par le recouvrement
ont d’ailleurs conduit le poste comptable de Vierzon à déléguer cette gestion à une cellule
spécialisée de la direction des finances publiques de Bourges, la mission de soutien au réseau.
Cette opération n’a toutefois pas permis d’enrayer la tendance. Comme l’indique le tableau ci
-
dessous, les taux de recouvrement demeurent faibles.
27
RQSP de la commune.
28
Le taux
d’impayés au 31 décembre de l'année N sur les factures d’eau de l'année N
-1.
29
Sur les factures de l’année précédente. Source
: L’observatoire des services publics d’eau et
d’assainissement,
dixième rapport annuel. Pour Vierzon données disponibles sur
le site de l’observatoire.
30
Les poursuites doivent préalablement être autorisées par la commune. La commune de Vierzon a
produit les actes de délégation au comptable sur la période.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
38
Taux de recouvrement
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Exercice courant
74,6 %
78,49 %
77,90 %
75,69 %
77,88 %
77,08 %
Exercice précédent
87,14 %
91,40 %
92,92 %
91,62 %
92,58 %
90,40 %
Source : comptable public
–
Données Delphes
Cette situation prend une gravité particulière au regard de l’ancienneté des titres. Les
créances impayées des
exercices 2018 et antérieurs s’élèvent à près de 1 M€. Dans ces
circonstances, la recherche et la contrainte juridique des débiteurs risquent de s’avérer
complexes. Ainsi en 2021 seules 17 % de ces créances - essentiellement sur les exercices plus
récents de 2016 à 2018
–
avaient pu être recouvrées.
Recouvrement des créances au 21 septembre 2021
Reste à percevoir
Montant recouvré
Année
en €
en % montant initial
Depuis le
31/5/21
En % annualisé du reste
à percevoir
2011
70 906
1,5 %
3 129
14 %
2012
73 713
1,7 %
2 740
12 %
2013
104 034
2,1 %
1 756
5 %
2014
145 552
3,0 %
5 426
12 %
2015
136 810
2,8 %
3 193
8 %
2016
137 002
2,8 %
8 066
19 %
2017
139 848
2,8 %
12 048
28 %
2018
184 514
3,6 %
15 433
27 %
TOTAL
992 379
51 790
17 %
Source : Commune de Vierzon
La commune enregistre les pertes - admissions en non-valeur - lorsque les titres sont
définitivement déclarés irrécouvrables par le comptable public. Des pertes de 346
k€ ont ainsi
été inscrites sur la période 2015-2019. Pour 2020, la collectivité a précisé que, par manque de
temps, la proposition d’admission en non
-
valeur du comptable n’avait pas encore été traitée.
Sans avoir besoin d’attendre la constatation des pertes, la commune doit
être en mesure
d’identifier les risques de non
-recouvrement et de les provisionner en conséquence. Au
31/12/2020 ces provisions se montaient à 150 k€ sur le budget de l’eau et à 25 k€
sur le budget
de l’assainissement (annexes A3 du compte administratif).
En 2021 la commune a indiqué que les provisions aient été intégralement reprises. Le
comptable, estimant les créances douteuses à 1,07 M€, a demandé par courriel du 3 novembre
2021 l’inscription de provisions pour dépréciations à hauteur de 15 % de cet encours, soit un
montant de 160 000 € sur l’eau, que la commune a décl
aré avoir inscrit au budget primitif 2022.
Le montant de ces provisions interroge. En effet, le ratio proposé par le comptable a été
établi sur une base forfaitaire, mais il devrait être adapté par la commune pour refléter sa
véritable structure de risque en tenant compte des taux de recouvrement constatés et de
l’ancienneté des créances.
COMMUNE DE VIERZON
39
Il pourrait être envisagé, pour ce faire, de provisionner sur la base d’un taux de perte
attendu sur les factures émises. À titre d’illustration, l’application d’un taux
de perte de 1 %
–
approche mesurée car il varie en réalité entre 1,5 % et 3,6 % suivant l’ancienneté des factures
–
reviendrait déjà à déprécier un montant d’environ 470 k€
31
.
La provision calculée devra être répartie à due proportion avec le budget de
l’as
sainissement en fonction de la quote-part respective de chacun des services dans la
facturation unique
–
actuellement environ 50 %.
En conclusion la chambre recommande à la collectivité de mieux évaluer les risques
associés au recouvrement des créances impayées et de les provisionner en conséquence.
Recommandation n° 6 : Revoir le montant forfaitaire du provisionnement des créances
du budget de l’eau, en concertation avec le comptable public, pour refléter la situation
réelle des risques.
4.1.2
Les dépenses d’en
tretien insuffisantes
La collectivité a maintenu une certaine dynamique d’investissement avec 9,7
M€ de
dépenses et la mise en service en 2016 de la nouvelle usine de production d’eau potable au
Vieux-Domaine.
Le niveau d’investissement reste néanmoins élo
igné des ambitions initiales formulées
dans le projet de plan pluriannuel 2016-2020. Le document prévoyait des travaux sur les
réseaux d’eau potable pour une somme de 22,0 M€ HT, mais les dépenses d’équipement
effectivement constatées sur la période n’ont représenté que 4,8 M€.
La commune explique cette situation par ses contraintes financières et la rareté des
subventions disponibles en matière d’eau potable. Elle a indiqué que sa strate de population ne
la rendait pas éligible à la dotation d’équipement des territoires ruraux et, que n’étant pas située
en zone de revitalisation rurale, elle ne pouvait pas bénéficier de subventions de l’agence de
l’eau. Dans ce contexte, l’objectif de la régie est de parer au plus nécessaire et de maintenir les
rendements d
u réseau en priorisant les interventions en fonction de l’ancienneté des
équipements et du niveau de fuite.
Un état des lieux et des performances aurait cependant pu permettre d’évaluer les
conséquences du faible investissement sur les réseaux, mais la com
mune ne dispose pas d’une
telle étude.
L’inventaire physique, établi pour l’essentiel par le délégataire précédent, ne précise pas
l’état des installations. Il diverge de l’état d’actif du comptable, ce qui pose par ailleurs des
questions sur leur fiabilité.
Les derniers rapports annuels sur le prix et la qualité du service public de l’eau potable
sont consultables sur le site internet de la commune. Les indicateurs de performance du rapport
2020 n’ont pas été renseignés. Sur la base des données de 2019, le
taux de renouvellement des
réseaux d’eau potable (0,58 %) est inférieur d’environ 10 % à la moyenne nationale (0,65 %)
31
10 années de créances de 2011 à 2020, pour un montant moyen émis annuellement de 4,7 M€.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
40
des services en régie. Ces niveaux ne semblent pas avoir affecté le rendement du réseau
(81,2 %) qui reste légèrement supérieur à la moyenne nationale (78,2 %).
Si ces quelques indicateurs n’apparaissaient pas encore trop préoccupants en 2019, la
situation doit être surveillée. La collectivité a indiqué que l’intercommunalité comptait procéder
en 2022 à un état des lieux sur l’ensemble des
syndicats et des régies du territoire, en
anticipation du transfert de compétence en 2026. Les modalités de financement de l’étude n’ont
pas encore été arrêtées, et son lancement reste donc à confirmer.
4.1.3
Une comptabilisation des recettes non conforme à l’i
nstruction budgétaire et
comptable
Les recettes réelles du budget annexe intègrent la part de l’assainissement collectif
(2M€) collectée sur le budget eau pour être reversée au budget annexe de l’assainissement.
Au plan comptable ces prévisions de recette
s font ensuite l’objet d’une annulation de
crédit d’un montant correspondant au compte 70611 « redevance d’assainissement collectif et
les dépenses ne sont pas réalisées au compte 6287 « remboursement de frais ».
Comme déjà souligné dans le dernier rapport de la chambre, les écritures ne sont pas
conformes à l’Instruction M4
32
applicable aux services publics industriels et commerciaux.
Pour retracer des comptes fiables et répondre aux obligations de traçabilité en matière de SPIC,
la chambre invite la commune à mettre à jour les statuts de la régie en inscrivant le recouvrement
des recettes du budget assainissement sur le budget de l’eau au compte de recettes pour compte
de tiers (45) au lieu du compte vente de prestations de service (70)
–
et ce nonobstant les
remarques contraires formulées par le comptable public en 2016.
4.2
Des régies à mieux contrôler
4.2.1
De nombreuses régies peu contrôlées
Par exception au principe de séparation de l’ordonnateur et du comptable, une
collectivité peut instaurer des régisseurs chargés pour le compte des comptables publics
d’opérations d’encaissement ou de paiement.
Au 4 octobre 2021, la commune de Vierzon comptait dix-huit régies différentes - tous
budgets confondus -
dont onze régies de recettes, trois régies d’avances
-
c’est
-à-dire de
paiement - et quatre régies mixtes. On dénombrait seize régisseurs différents, nommés parmi le
personnel municipal. Les principales régies sont le guichet unique, le jumelage, la piscine.
32
Instruction budgétaire et comptable
–
titre 3 « cadre budgétaire » - chapitre 2 «
l’exécution
des recettes »
–
2.3.3 «
cas particulier du recouvrement de la redevance par un service d’eau (M49)
–
L’article
R. 2333-128 du CGCT a été abrogé en 2007 et a été remplacé
par l’article R
. 2224-19-7.
COMMUNE DE VIERZON
41
Si la commune a récemment procédé à des fermetures, le nombre de régie reste
important avec pour conséquence des difficultés à bien les suivre et à former l’ensemble des
régisseurs.
Les flux financiers gérés sont également conséquents. En 2019, les régisseurs ont
encaissé sur le budget principal 1 M€ dont 75 % se
rapportent à la régie du Guichet Unique.
Dans ce contexte, l’importance des opérations et le nombre de régies devraient inciter à
des contrôles réguliers. En plus de la commune, le comptable doit contrôler périodiquement les
régisseurs. Or seul un nombre limité de compte-rendu a été fourni par le comptable : piscine en
2016, droits de place en 2018, médiathèque en 2016 et régie d’avance en 2021. Son état
récapitulatif des régies diffère même de celui de la commune.
4.2.2
Des paiements non prévus dans les statuts
Les versements effectués par la régie d’avances « dépenses diverses » correspondent
essentiellement à des remboursements de frais engagés par les agents ou élus, qui sont versés
directement par le régisseur. Les flux annuels représentent environ 40 k€.
En raison de son caractère sensible cette régie doit faire l’objet d’une attention soutenue.
Sur la période un seul procès-verbal de vérification du service de gestion comptable de Vierzon
a été communiqué : le document daté du 15 février 2021 qui précise que certains paiements
sont effectués en dehors de ce que prévoit l’acte constitutif.
La chambre rappelle que le régisseur d’avances ne peut payer que les dépenses
explicitement énumérées dans l'acte constitutif de la régie ; à défaut il pourrait être considéré
comme comptable de fait.
La commune a modifié le 21 juin 2021 sa régie « dépense diverses » afin de se
conformer aux préconisations du comptable.
4.2.3
Une régie de recettes Guichet Unique insuffisamment contrôlée
La régie recouvre annuellement près de 75
0 k€ de facturations aux usagers de divers
services communaux (restauration scolaire, centre de loisirs, crèche …).
Le régisseur effectue les relances par publipostage (mail) et les impayés donnent lieu à
émission de titres de recettes mensuels si le monta
nt de l’impayé est supérieur au seuil de
poursuites. Ce mode de fonctionnement pragmatique évite au service des finances et au
comptable un travail chronophage d’émission de titres et de recouvrement.
À
l’occasion de son instruction la chambre a constaté q
ue la seule pièce demandée à la
commune n’a pas pu être fournie. Il s’agit de l’acte de cautionnement
33
du régisseur qui couvre
les manquements en caisse dont il pourrait être redevable. La commune a régularisé cette
situation en cours d’instruction le 5 no
vembre 2021, soit un an et demi après la nomination du
33
Le montant du cautionnement règlementaire prévu est de 4
600 €.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
42
régisseur. La chambre rappelle que la production d’un acte de cautionnement est une obligation
règlementaire.
La commune a indiqué en réponse à la chambre qu’elle a demandé à l’ensemble des
régisseurs la transmission de leur acte de cautionnement.
4.3
Des provisions pour risques et charges au budget principal à ajuster
4.3.1
Des risques liés au recouvrement provisionnés
Le montant des créances restant à recouvrer est de 2,1 M€ au 31
décembre 2020. Elles
correspondent à des prestations des services municipaux, par exemple pour la restauration
scolaire ou la garde d’enfants
Contrairement au budget de l’eau, évoqué précédemment, le recouvrement des titres est
moins problématique. Les factures impayées sont pour la plupart très récentes, et les sommes
sont recouvrées à 99 % l’année suivant leur émission :
Taux de recouvrement du budget principal
2015
2016
2017
2018
2019
2020
SGC VIERZON
Exercice courant
89,83 %
91,85 %
92,18 %
79,41 %
65,04 %
65,98 %
81,39 %
Exercice précédent
98,44 %
99,05 %
99,28 %
99,42 %
99,22 %
98,78 %
98,08 %
Sources : comptable public
–
données Delphes
Lorsqu’ils s’avèrent irrécouvrables les titres sont passés en pertes sur proposition du
comptable public. Ces opérations d’admission en
non-
valeur se sont élevées à 114 k€ sur la
période soit environ 20 k€ par an.
Afin de couvrir les risques de non-recouvrement sur les titres en cours, la commune a
par ailleurs provisionné (dépréciation pour compte de tiers) une somme de 45 k€ à fin 2020.
Ce
niveau dépasse les préconisations du comptable qui a demandé à la commune de fixer la
provision à 15 % des créances contentieuses
34
soit 17 k€.
4.3.2
Mais des provisions pour litiges qui ne sont pas à jour
Sont inscrites au compte 15, les provisions destinées à couvrir des risques et des charges
nettement précisées quant à leur objet et que des événements survenus ou en cours rendent
probables.
34
Créances établies aux comptes 4161+4164+46726, établies à 111 k€.
COMMUNE DE VIERZON
43
La commune maintient des provisions, d’un montant de 330 k€, pour deux opérations
qui ne répondent pas aux exigences précitées :
•
une somme de 228 k€ est inscrite relativement à un remboursement de TVA
collectée entre 2001 et 2004 sur les subventions aux transports publics.
La
commune n’a justifié d’aucun litige en cours, et avait expliqué lors de la
précédente instruct
ion (que la somme correspondait à une recette. Il ne s’agit
donc pas d’un risque ou d’une charge prévisible, et la provision doit être reprise
;
•
une somme de 102 k€ est provisionnée correspondant au remboursement de
dépenses de travaux que la commune indique avoir engagées en lieu et place du
propriétaire d’un logement. Il s’agit donc également d’une recette qui a donné
lieu à l’émission d’un titre, toujours non recouvré. La provision doit donc être
reprise, et éventuellement inscrite pour tout ou partie en dépréciation de titres
sur le compte 49 si la commune estimait que le risque était avéré.
La collectivité a indiqué que lors d’une prochaine décision modificative ces provisions
seront reprises et réinscrites en provisions pour dépréciation des actifs circulants.
4.4
Un inventaire comptable et un état de l’actif discordants
En lieu et place d’un document original, le comptable n’a pu fournir qu’un fichier
numérique
35
non signé par l’ordonnateur faisant acte d’état d’actif pour l’exercice 2018. Il a
précisé que
la pièce originale est manquante au poste comptable à l’inventaire des pièces
générales
36
.
L’état du comptable (qui totalise 206 M€) ne présente aucune concordance avec l’état
d’inventaire produit par la commune sur l’exercice 2018 (104 M€). Les immobilisa
tions en cours
non terminées, non mises en service (inscrites en compte 23) diffèrent tout particulièrement avec
un écart de 79 M€ entre les deux documents, alors que l’écart n’est « que » de 10 M€ pour les
immobilisations corporelles achevés (compte 21).
Interrogés sur ce point la collectivité et le comptable ont indiqué qu’ils allaient entreprendre
une homogénéisation de leurs états d’inventaire respectifs. L’actif sera apuré (transposition de
l’actif) pour le passage de la commune à l’instruction budgéta
ire et comptable M57
–
nouveau cadre
de référence pour toutes les collectivités locales - à compter du 1
er
janvier 2024.
Cette régularisation de l’inventaire comptable pourrait avoir des conséquences
financières pour la commune si elle devait procéder à de
s sorties d’actifs de son inventaire, ou
comptabiliser des amortissements pour des biens qui n’ont pas encore été amortis.
D’une manière générale, la bonne connaissance de son actif est un élément
nécessaire
de la gestion patrimoniale et de l’anticipation des besoins d’entretien et de réhabilitation. Elle
ne saurait se reposer exclusivement sur la seule connaissance par les agents concernés du
patrimoine et de son état, mais nécessairement sur un inventaire et un état d’actif exhaustif,
détaillé et fiable, tels que prévus par la règlementation.
35
Au format CVS.
36
P606.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
44
La chambre invite la collectivité à être rigoureuse dans la gestion de ses écritures de
sortie d’actif et à se rapprocher du poste comptable pour mettre en concordance son inventaire
avec l’état d’actif du comptable conformément à l’instruction budgétaire et comptable M14
37
.
Recommandation n° 7
: mettre en concordance l’inventaire avec l’état d’actif du
comptable conformément à l’instruction budgétaire et comptable M14
.
4.5
Des remboursements de frais qui sont conformes
Les remboursements de frais aux agents et aux élus ont été vérifiés par la chambre et
n’appellent pas d’observation.
4.6
Un contrôle de l’utilisation des véhicules de services à renforcer
L’arrêté du 10 décembre 2002 précise la notion d’avantage en nature en v
ue du calcul
des cotisations de sécurité sociale. L’avantage en nature peut être défini comme la fourniture
ou la mise à disposition par l’employeur d’un bien ou d’un service permettant au salarié de faire
l’économie de frais qu’il aurait dû normalement su
pporter.
L’attribution de certains avantages (logement, véhicule de fonctions) ne peut se faire
que par l’intermédiaire d’une décision préalable de l’organe délibérant de la collectivité. Pour
tout employeur, l’évaluation de ces avantages est obligatoire et doit faire l’objet soit d’une
déclaration mensuelle portée sur le bulletin de paie, soit d’une régularisation en fin d’année.
La commune a déclaré n’avoir attribué aucun véhicule de fonction. La flotte est donc
entièrement composée de véhicules de service qui ne peuvent être utilisés que pour des trajets
professionnels. Ils doivent être stationnés en fin de journée sur leur lieu de travail
(« remisage »).
Cinq agents bénéficient d’une autorisation de remisage à domicile accordées en raison
de leurs fonctions :
•
Chef de service du service technique municipal
•
Chef de service du service REAVIE -
régie de l’eau et de l’assainissement collectif
•
Responsable
du
pôle
éclairage
public-signalisation-parc
matériel/garage
–
circulation/transport au CTM
•
Responsable du p
ôle régie d’entretien et logistique du service bâtiments
•
Technicien suivi des usines et logement insalubre du service REAVIE
37
Tome 2 - titre 4
–
Chapitre 3
–
1.1 principes généraux.
COMMUNE DE VIERZON
45
Conformément à la loi
38
les autorisations accordées aux agents ont bien fait l’objet d’une
délibération du 9 février 2017, qui les justifie par les nécessités de leur fonction qui peuvent les
amener à intervenir en dehors des heures de travail.
La chambre rappelle que cette décision doit être renouvelée annuellement, ce qui n’a
pas été le cas.
Par ailleurs deux véhicules sont attribués individuellement au maire et au maire adjoint
vice-président du CCAS
–
pour ce dernier le véhicule (EB 230 BX) n’est pas dans l’inventaire
communiqué par la ville, mais le lien a été établi avec une carte de carburant lui étant attribué
avec l’immatricula
tion correspondante.
Si rien ne s’oppose à ce que les exécutifs locaux fassent usage d'un véhicule de service
de la collectivité, cette utilisation doit, comme pour les agents, être strictement justifiée et
autorisée par l’organe délibérant. Or aucune délibération n’a été prise.
La chambre a donc invité la commune à délibérer sur les autorisations de remisage et de
mise à disposition des véhicules, ce qui a été effectué le 7 avril 2022. Elle invite également la
commune de mettre à jour son inventaire des véhicules.
Dépenses de carburant
Le parc automobile communal est composé de 98 véhicules. Le parc est âgé avec une
ancienneté moyenne de 9 ans. Une partie non négligeable
–
20 véhicules
–
ne circule pas ou
quasiment pas.
La circulation des autres véhicules alimente une consommation de carburant qui se
montait à 211 k€ en 2019. Ces dépenses sont largement occasionnées par l’utilisation des cartes
de carburant attribuées aux véhicules (139 k€), et placent la commune dans les 10 % les plus
élevées des communes d
e la strate avec 7,80 €/hab. contre 4,40 €/hab. en moyenne.
Si l’étalement du territoire de la commune peut expliquer en partie cet écart en
occasionnant des distances de déplacement plus importantes, il ne suffit pas seul à justifier du
niveau de
consommation. En effet, la moyenne d’un échantillon de communes de densité et de
population équivalentes calculé par la chambre s’établissait à 4,95€/hab.
39
, soit toujours en
dessous du niveau de la commune.
La chambre s’est donc intéressée à ces dépenses,
sans pouvoir conclure sur leur origine
car les modalités d’utilisation des véhicules se sont avérées très peu renseignées.
En premier lieu, les carnets de bord demandés n’ont pas pu être systématiquement
fournis (2 sur 5), et ceux remis n’étaient que parti
ellement renseignés. La présence de ce carnet
à bord des véhicules est pourtant obligatoire. Ils doivent indiquer quotidiennement le
kilométrage au compteur, la nature et la durée des missions, et nécessitent d’être vérifiés
périodiquement par les chefs de service.
Par ailleurs, la gestion des véhicules n’est pas centralisée et les trois services rencontrés
(enfance, secrétariat des services techniques, CTM) ont des pratiques de réservation et de
38
Article L.2123-18-1-1 du CGCT issu de la loi n° 2013-907 du 11 octobre 2013.
39
Grille communale de densité INSEE 2020. Critères de densité = part de la population en zone
intermédiaire entre 88% et 92%, critères de population entre 20 000 et 30 000 habitants. Communes de
l’échantillon = Saumur, Bergerac, Châtellerault, Vierzon, Carpentras, Millau, Beaune.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
46
gestion des clés disparates qui ne sont, en tout état de cause, pas de nature à rendre compte de
l’utilisation aussi fidèlement qu’un carnet de bord.
La ville n’a pas non plus formalisé les modalités et règles d’utilisation de ses véhicules
dans un règlement intérieur ou par note de service, ce qui permettrait déjà de les rendre
objectives et connues des agents.
En conclusion les modalités d’utilisation du parc automobile de la commune doivent
être mieux définies, renseignées et contrôlées.
Au-
delà de ces enjeux financiers, une meilleure détermination des règles d’u
tilisation
sécuriserait également la commune et les conducteurs sur le plan juridique, car l’absence de
restriction dans l’usage du véhicule peut conduire
-
pour ceux bénéficiant d’une autorisation
permanente de remisage à domicile - à une requalification de véhicules de service en véhicules
de fonction. La circulaire ministérielle de 1997, visée par la commune dans sa délibération
d’autorisation de remisage à domicile, détaille des modalités qui pourraient, par exemple, être
utilisées pour formaliser un projet.
Recommandation n° 8 : F
ixer les modalités d’utilisation des véhicules communaux de
service, les équiper systématiquement de carnets de bord et en faire contrôler le
renseignement.
4.7
Autres éléments de fiabilité à suivre
4.7.1
Des rapports d’orientations bu
dgétaires à compléter
Le vote du budget par les élus doit être précédé par la tenue du débat d’orientation
budgétaire (DOB). Son organisation permet d’éclairer l’ensemble des élus et constitue une
étape importante en termes de transparence de la vie publiq
ue locale. Il s’agit également d’une
obligation dont l’absence entache d’illégalité toute délibération relative à l’adoption du budget
primitif de la collectivité en cause.
Une note ou un rapport de présentation du DOB ont bien été soumis aux membres du
conseil municipal à chaque vote de budget durant la période sous revue. Les débats
d’orientation budgétaire ont été présentés au conseil municipal dans un délai de deux mois
précédant l’examen des budgets primitifs, conformément aux dispositions de l’article
L. 2312-1 du CGCT
40
.
Si les principales lignes de l’action politique et les enjeux financiers sont présentés lors
des débats d’orientation budgétaire, la qualité de ces rapports doit néanmoins être améliorée par
une présentation détaillée des investissements envisagés et des engagements pluriannuels pour
40
En 2020, en raison de la crise sanitaire, le délai de tenue du DOB a été supérieur à deux mois.
L’ordonnance
n° 2020-306
du 25 mars 2020 ayant prévu
toutefois, pour l’exercice 2020, que le vote du budget
2020 pouvait être reporté jusqu’au 31 juillet 2020, le délai s’est avéré conforme aux textes pour cette dernière
année.
COMMUNE DE VIERZON
47
apporter aux élus et aux citoyens une information exhaustive et sincère sur la situation
financière présente et à venir de la commune. La commune devra également mettre en ligne sur
son site internet le dernier budget voté et les autres documents budgétaires réglementaires
41
.
4.7.2
Des restes à réaliser en dépenses à justifier
La qualité des dépenses et des recettes restant à réaliser sur les exercices suivants (RAR)
est un élément important de la sincérité budgétaire. Elle contribue à la fiabilité du résultat
financier.
La commune a produit les états récapitulatifs détaillés des engagements 2019 non
mandatés en dépenses (2
,5 M€
) et en recettes (1,9 M
€) dont les totaux correspondent à ceux
figurant au compte administratif.
Le contrôle des RAR a porté sur un échantillon de dépenses parmi les plus importantes
mais aussi de manière aléatoire.
Certaines dépenses imputées au budget principal relèvent en réalité du budget annexe
du théâtre Mac-Nab pour un montant de 71 k
€
. La collectivité a justifié cette pratique par le fait
qu’elle ne souhaitait pas grever le budget du théâtre
-
budget d’exploitation pour l’essentiel
-
avec le coût de remise en conformité du système de sécurité incendie. Cependant, ces écritures
tendent
à réduire le montant réel des financements accordés par la commune qui s’établissent à
458 k
€
.
Un total de 47 k
€ de dépenses interroge également car ces recettes ne sont pas fondées
sur un engagement juridique, en l’espèce de simples devis non signés, et n’auraient donc pas
dû être inscrites en RAR.
Concernant les recettes, principalement composées de subventions pour 1,8
M€ et de
ventes d’immobilisations, la commune a produit les justifications nécessaires.
4.7.3
Des flux réciproques entre le budget principal et les budgets annexes corrects
exception faite du budget assainissement
Les flux réciproques entre les budgets principal et annexes correspondent à des échanges
financiers entre les budgets communaux. Ils recouvrent les dettes (ex. versement d’une
subvention) qui constituent des créances d'un autre budget, et les charges (remboursement de
mise à disposition de personnel) qui constituent un produit pour un autre budget.
Tant pour les comptes de bilan (créances et dettes) que pour les comptes de résultat
42
(cha
rges et produits), la collectivité a justifié les écarts à l’exception des écritures comptables
suivantes.
Dans le budget annexe du théâtre Mac-
Nab figure la somme de 219 674 € qui correspond
à des subventions pour travaux versées par le budget principal jusqu'en 2003. Ces écritures ne
41
Articles L. 2313-1,1° et R.2313-8 du CGCT.
42
S’agissant des comptes de résultats, pour le personnel, les frais et charges
remboursés, la commune a
justifié l’échantillon retenu de l’exercice 2019
.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
48
trouvent pas de correspondance au niveau du budget principal car les subventions ont été
versées en fonctionnement, antérieurement à la modification de l'instruction M14 de 2006 qui
a créé les comptes du chapitre 204 « subventions d'équipement versées » et permis de mandater
les subventions en investissement.
Une somme de 10 013 468 FRF (ou 1 526 543,37 €) a été inscrite pour des emprunts
contractés pour le budget assainissement. Les écritures de régularisation sur le budget principal
au fil des remboursements du capital ont été arrêtées en 1992, alors qu’elles ne cumulaient que
7 006 693 FRF contre un solde du compte de créances « 27638 » de 18 641 117 FRF soit une
différence de 11 634 424,02 FRF.
Cette dernière anomalie, déjà
soulignée dans le dernier rapport de la chambre, n’a
toujours pas été régularisée, la commune restant dans l’attente d’une proposition du comptable
public. Sollicité pour trouver une solution dans le cadre du présent contrôle pour ces deux
anomalies, le comptable, qui ne dispose
pas d’archivage de ces écritures anciennes, a interrogé
sa direction sur l’opportunité de saisir le pôle gérant les questions particulières concernant le
secteur public local pour l’emprunt et attend sa réponse
.
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
Le risque principal en matière de fiabilité des comptes porte sur le budget annexe de
l’eau. Tout en maintenant des prix d’accès à l’eau avantageux, la commune est parvenue
jusqu’ici à construire un budget équilibré et a réalisé une opération d’importance avec la mise
en service d’une nouvelle usine de production d’eau potable en 2016.
Toutefois, des risques techniques et financiers pèsent sur le budget du fait d’un nombre
très élevé de créances non recouvrées et de dépenses dont l’adéquatio
n avec les besoins
d’entretien et de renouvellement du réseau interroge. Ces risques doivent donc être évalués et
faire l’objet des dotations aux provisions correspondantes
.
COMMUNE DE VIERZON
49
ANNEXES
Annexe n° 1. Procédure
........................................................................................................................
50
Annexe n° 2. Effectifs emplois permanents (titulaires et contractuels) par catégorie au 31
décembre de chaque exercice
..........................................................................................
51
Annexe n° 3. Effectifs emplois permanents et non permanents (au 31/12)
..........................................
52
Annexe n° 4. Les arrêts maladie par services (en jours, exercice 2019)
...............................................
53
Annexe n° 5. Durée des arrêts par service -Longue maladie
................................................................
55
Annexe n° 6. Durée des arrêts maladie par service -Maladie ordinaire
................................................
56
Annexe n° 7. Répartition des arrêts de travail
–
emplois permanents
..................................................
57
Annexe n° 8.
Les dépenses d’énergies
..................................................................................................
58
Annexe n° 9. Exemples de justifications des ASA
–
contrôle sur place
...............................................
59
Annexe n° 10. Réponse
.........................................................................................................................
60
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
50
Annexe n° 1.
Procédure
Le tableau ci-
dessous retrace les différentes étapes de la procédure telles qu’elles ont été
définies par le code des juridictions financières (articles L. 243-1 à L. 243-6) :
Objet
Dates
Destinataires
Dates de
réception des
réponses
éventuelles
Envoi lettre
d’ouverture de contrôle
20 avril 2021
reçue le
23 avril 2021
M. Nicolas Sansu, maire de la
commune de Vierzon
Entretien de fin de
contrôle
22 novembre
2021
M. Nicolas Sansu
Délibéré de la chambre
20 janvier 2022
Envoi du rapport
d’observations
provisoires (ROP)
1
er
mars 2022
reçu le
1
er
mars 2022
M. Nicolas Sansu
28 avril 2022
3 mai 2022
11 mai 2022
16 mai 2022
7 juin 2022
Délibéré de la chambre
7 juin 2022
Envoi du rapport
d’observations
définitives (ROD1)
24 juin 2022
reçu le
24 juin 2022
M. Nicolas Sansu
Mme Corinne Ollivier (ordonnateur
depuis le 3 juillet 2022)
Néant
12 juillet 2022
COMMUNE DE VIERZON
51
Annexe n° 2.
Effectifs emplois permanents (titulaires et contractuels) par
catégorie au 31 décembre de chaque exercice
Catégories
A
B
C
Total
Exercice 2015
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
Titulaires
25,85
27
57,37
60
366,47
374
449,69
461
Non titulaires
6,00
6
10,40
13
56,05
97
72,45
116
Exercice 2016
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
Titulaires
26,85
28
54,63
58
379,60
394
461,08
480
Non titulaires
4,00
4
8,78
10
40,34
83
53,12
97
Exercice 2017
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
Titulaires
25,55
29
50,63
54
379,51
389
455,69
472
Non titulaires
2,00
2
10,47
13
49,96
79
62,43
94
Exercice 2018
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
Titulaires
26,75
28
55,63
60
365,88
381
448,26
469
Non titulaires
2,00
2
6,76
8
61,49
99
70,25
109
Exercice 2019
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
Titulaires
26,36
27
56,83
60
386,60
395
469,79
482
Non titulaires
2,00
2
6,72
9
60,17
94
68,89
105
Exercice 2020
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
ETPT
Effectifs
physiques
Titulaires
28,36
29
55,83
58
383,82
394
468,01
481
Non titulaires
1,00
1
5,77
7
64,00
94
70,77
102
Source : réponse ordonnateur
Un poste de collaborateur de cabinet (contractuel) est également pourvu en catégorie A
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
52
Annexe n° 3.
Effectifs emplois permanents et non permanents (au 31/12)
Effectifs physiques
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
Titulaires
461
480
472
469
482
482
479
Non-titulaires permanents
115
96
93
108
104
101
120
Saisonniers
133
96
98
89
100
82
75
Apprentis
11
12
10
10
13
16
15
Contrats-aidés
76
77
54
7
8
9
12
Total
796
761
727
683
707
690
701
Effectifs en ETPT
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
Titulaires
449,69
461,08
455,69
448,26
469,79
468,01
464,8
Non-titulaires permanents
71,45
60,55
61,43
69,25
67,89
69,77
78,79
Saisonniers *
7,96
8,57
6,48
6,9
6,2
6,11
Apprentis
11
12
10
10
13
16
15
Contrats-aidés
70,8
64,64
57,69
6,77
5,57
6,86
10,57
Total
602,94
606,23
593,38
540,76
563,15
566,84
575,27
Source : réponse ordonnateur
–
données 2015 saisonniers non produites
COMMUNE DE VIERZON
53
Annexe n° 4.
Les arrêts maladie par services (en jours, exercice 2019)
PERSONNELS TITULAIRES
Congé grave
maladie
Congé longue
durée
Congé longue
maladie
Congé maladie
ordinaire
AFF.SCOL. / ACCUEIL A.A.C.
AFF.SCOLAIRES/POLE ATSEM
533
AFF.SCOL./ANIMATION REST.
AFF.SCOL./ POLE ADMINISTRATIF
AFF.SCOL./P.R.E.
ENFANCE JEUNESSE / CRECHE
633
365
ENFANCE JEUNESSE/RAM
SERVICE AFFAIRES SCOLAIRES
247
519
ASSO/RP/POLE ASSOCIATIONS
5
PROPRETE DES BATIMENTS
191
906
BATIMENTS/POLE SECURITE ERP
CABINET DU MAIRE
SECRETARIAT ELUS
12
C.T.M. / GARAGE
30
CTM / POLE ECLAIRAGE - SIGNAL.
35
C.T.M./ SIGNALISATION
93
C.T.M. / VOIRIE
95
377
CENTRE TECHNIQUE MUNICIPAL
4
CULTURE / CONSERVATOIRE
15
CULTURE/ MEDIATHEQUE
636
370
CULTURE /
NOT'ILE
23
CULTURE / PATRIMOINE
74
CULTURE/ POLE TECHNIQUE
CULTURE / THEATRE
20
186
SERVICE CULTURE ET PATRIMOINE
ESPACES VERTS
730
365
301
DIRECTION BATIMENTS
DIRECTION GENERALE DES SERV. G
30
DIRECTION SERVICES TECHNIQUES
162
5
ETAT CIVIL / CITOYENNETE / GUICHET UNIQUE
92
INFORMATIQUE/POLE REPROGRAPHIE
MARCHES PUBLICS / ASSEMBLEES
365
PREVENTION-TRANQUILLITE PUBLIQUE
354
REGIE ENTRETIEN-LOGISTIQUE
365
250
SCES AU PUBL./POLE ADMINISTR.
SCES AU PUBL./POLE PRODUCTION
139
SCES AU PUBL./RESTAURATION
204
SECRETARIAT OPPOSITION
SERVICE COMMUNICATION
225
SERVICE EAU ET ASSAINISSEMENT
SERVICE ENFANCE ET JEUNESSE
8
PIJ (Point Information Jeunesse)
SERVICE FINANCIER
174
SERVICE INFORMATIQUE
SERVICE INFRASTRUCTURES
SERVICE RESSOURCES HUMAINES
665
138
SERVICE DES SPORTS
106
163
URBANISME/ LOGEMENT/ HABITAT
365
3
ROUTES ET BATIMENTS
365
113
SERVICE POLITIQUE DE LA VILLE
28
TOTAL
0
3880
1795
5409
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
54
PERSONNELS CONTRACTUELS
Congé
grave maladie
Congé
longue durée
Congé
longue maladie
Congé
maladie ordinaire
AFF.SCOL. / ACCUEIL A.A.C.
AFF.SCOLAIRES/POLE ATSEM
28
AFF.SCOL./ANIMATION REST.
324
AFF.SCOL./ POLE ADMINISTRATIF
AFF.SCOL./P.R.E.
ENFANCE JEUNESSE / CRECHE
118
ENFANCE JEUNESSE/RAM
SERVICE AFFAIRES SCOLAIRES
548
ASSO/RP/POLE ASSOCIATIONS
PROPRETE DES BATIMENTS
503
BATIMENTS/POLE SECURITE ERP
CABINET DU MAIRE
SECRETARIAT ELUS
C.T.M. / GARAGE
CTM / POLE ECLAIRAGE - SIGNAL.
C.T.M./ SIGNALISATION
C.T.M. / VOIRIE
60
CENTRE TECHNIQUE MUNICIPAL
CULTURE / CONSERVATOIRE
44
CULTURE/ MEDIATHEQUE
CULTURE /
NOT'ILE
CULTURE / PATRIMOINE
CULTURE/ POLE TECHNIQUE
CULTURE / THEATRE
SERVICE CULTURE ET PATRIMOINE
ESPACES VERTS
46
29
DIRECTION BATIMENTS
DIRECTION GENERALE DES SERV. G
DIRECTION SERVICES TECHNIQUES
ETAT CIVIL / CITOYENNETE / GUICHET
UNIQUE
5
INFORMATIQUE/POLE REPROGRAPHIE
MARCHES PUBLICS / ASSEMBLEES
PREVENTION-TRANQUILITE PUBLIQUE
50
REGIE ENTRETIEN-LOGISTIQUE
SCES AU PUBL./POLE ADMINISTR.
SCES AU PUBL./POLE PRODUCTION
SCES AU PUBL./RESTAURATION
129
SECRETARIAT OPPOSITION
SERVICE COMMUNICATION
SERVICE EAU ET ASSAINISSEMENT
3
SERVICE ENFANCE ET JEUNESSE
SERVICE FINANCIER
SERVICE INFORMATIQUE
SERVICE INFRASTRUCTURES
SERVICE RESSOURCES HUMAINES
SERVICE DES SPORTS
12
URBANISME/ LOGEMENT/ HABITAT
ROUTES ET BATIMENTS
SERVICE POLITIQUE DE LA VILLE
TOTAL
0
0
46
1853
COMMUNE DE VIERZON
55
Annexe n° 5.
Durée des arrêts par service -Longue maladie
Calculé par la chambre en rapprochant les états d’effectifs des états d’arrêts maladie par
service. CLD = Congés longues durée, CLM = Congé longue maladie
Non Tit
CLD
CLM
CLM
Tit.
Non Tit
TOTAL
3880
1795
46
233,3
1,0
Sous-total Enfance Jeunesse
633
612
Sous-total Enfance Jeunesse
45,4
0,0
AFF.SCOL./ANIMATION REST.
EE/ENFANCE
5,0
AFF.SCOL./ POLE ADMINISTRATIF
EE/PERISCOLAIRE
11,0
AFF.SCOL./P.R.E.
EE/PETITE ENFANCE
23,6
ENFANCE JEUNESSE / CRECHE
633
365
EE/SCOLAIRE
4,8
ENFANCE JEUNESSE/RAM
ENFANCE EDUCATION
1,0
SERVICE AFFAIRES SCOLAIRES
247
PROPRETE DES BATIMENTS
191
PROPRETÉ DES BATIMENTS
33,0
Sous-total CTM
95
0
0
Sous-total CTM
13,0
C.T.M. / VOIRIE
95
CTM/TRAVAUX VRD
12,0
CTM / POLE VOIRIE
1,0
ESPACES VERTS
730
365
46
ESPACES VERTS
32,2
1,0
Sous-total Autres Serv. techniques
1095
162
0
Sous-total Autres Serv. techniques
39,8
0,0
DIRECTION SERVICES TECHNIQUES
162
DIRECTION SERV.TECHNIQUE
2,0
URBANISME/ LOGEMENT/ HABITAT
365
FONCIER-POLICE ENVIRONNEMEN
6,0
ROUTES ET BATIMENTS
365
ROUTE BATIMENT ETUDE - TRAVA
10,8
REGIE ENTRETIEN-LOGISTIQUE
365
RBL/REGIE D'ENTRETIEN
14,0
REGIE BATIMENTS LOGISTIQUE
2,0
RBL/LOGISTIQUE
5,0
Sous-total Eau et assainissement
0
0
0
Sous-total Eau et assainissement
0,0
0,0
Sous-total Culture
0
656
Sous-total Culture
18,6
0,0
CULTURE/ MEDIATHEQUE
636
CSAJ/MEDIATHEQUE
13,3
CULTURE / THEATRE
20
CSAJ/THEATRE
5,3
Sous-total Jeunesse et Sports
106
0
0
Sous-total Jeunesse et Sports
26,0
0,0
SERVICE DES SPORTS
106
CSAJ/SPORTS
13,0
CSAJ/PISCINE
13,0
Sous-total Administration générale
0
0
0
0,0
0,0
Sous-total Support
1030
0
0
Sous-total SuSous-total Support
25,2
0,0
SERVICE RESSOURCES HUMAINES
665
RESSOURCES HUMAINES
15,6
MARCHES PUBLICS / ASSEMBLEES
365
MARCHÉS PUBLICS ASSEMBLÉES
9,6
Titulaires
TOTAL
Sous-total Administration générale
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
56
Annexe n° 6.
Durée des arrêts maladie par service -Maladie ordinaire
Calculé par la chambre en rapprochant les états d’effectifs des états d’arrêts par service
Tit
Non Tit
Tit
Non Tit
TOTAL
5409
1853
470,0
69,1
13,5
Sous-total Enfance Jeunesse
1264
1147
Sous-total Enfance Jeunesse
106,8
38,1
16,6
AFF.SCOL. / ACCUEIL A.A.C.
AFF.SCOLAIRES/POLE ATSEM
533
28
EE/ATSEM
36,5
1,0
AFF.SCOL./ANIMATION REST.
324
EE/ENFANCE
5,0
AFF.SCOL./ POLE ADMINISTRATIF
EE/PERISCOLAIRE
11,0
2,2
AFF.SCOL./P.R.E.
EE/PETITE ENFANCE
23,6
1,9
ENFANCE JEUNESSE / CRECHE
118
EE/SCOLAIRE
4,8
1,0
ENFANCE JEUNESSE/RAM
ENFANCE EDUCATION
1,0
24,8
SERVICE AFFAIRES SCOLAIRES
519
548
RESTAURATION
2,5
SCES AU PUBL./RESTAURATION
204
129
RESTAURATION/PRODUCTI
11,0
1,6
SERVICE ENFANCE ET JEUNESSE
8
RESTAURATION/SCOLAIRE
11,4
5,6
PROPRETE DES BATIMENTS
906
503
PROPRETÉ DES BATIMENT
33,0
6,4
35,7
Sous-total CTM
539
60
Sous-total CTM
59,0
4,0
9,5
C.T.M. / GARAGE
30
CTM/CIRCULATION GARAG
6,0
CTM / POLE ECLAIRAGE - SIGNAL.
35
CTM/ECLAIRAGE-HYDRAUL
5,0
1,0
C.T.M./ SIGNALISATION
93
CTM/SIGNALISATION
6,0
C.T.M. / VOIRIE
377
60
CTM/TRAVAUX VRD
12,0
CTM / POLE VOIRIE
1,0
CENTRE TECHNIQUE MUNICIPAL
4
CTM
7,0
CTM/INTERVENTION RAPID
7,0
CTM/PROPRETE URBAINE
15,0
3,0
ESPACES VERTS
301
29
ESPACES VERTS
32,2
1,0
9,9
Sous-total Autres Serv. techniques
401
0
Sous-total Autres Serv. techni
43,8
1,0
9,0
DIRECTION BATIMENTS
DIRECTION GENERALE DES SERV. G
30
DIRECTION GENERALE DES
4,0
DIRECTION SERVICES TECHNIQUES
5
DIRECTION SERV.TECHNIQU
2,0
BATIMENTS/POLE SECURITE ERP
URBANISME/ LOGEMENT/ HABITAT
3
FONCIER-POLICE ENVIRON
6,0
ROUTES ET BATIMENTS
113
ROUTE BATIMENT ETUDE -
10,8
REGIE ENTRETIEN-LOGISTIQUE
250
RBL/REGIE D'ENTRETIEN
14,0
REGIE BATIMENTS LOGISTIQ
2,0
RBL/LOGISTIQUE
5,0
1,0
SERVICE EAU ET ASSAINISSEMENT
3
REAVIE
7,0
1,0
0,4
Sous-total Culture
668
44
Sous-total Culture
49,0
6,5
12,8
CULTURE / CONSERVATOIRE
15
44
CSAJ/CONSERVATOIRE
12,8
5,7
CULTURE/ MEDIATHEQUE
370
CSAJ/MEDIATHEQUE
13,3
0,7
CULTURE /
NOT'ILE
23
CSAJ/NOT'ILE
4,0
CULTURE / PATRIMOINE
74
CSAJ/PATRIMOINE
2,8
CULTURE/ POLE TECHNIQUE
CSAJ/TECHNIQUE
4,0
CULTURE / THEATRE
186
CSAJ/THEATRE
5,3
SERVICE CULTURE ET PATRIMOINE
CSAJ/ADMINISTRATIF
4,8
CSAJ/MUSEE
2,0
Sous-total Jeunesse et Sports
168
12
Sous-total Jeunesse et Sports
37,9
3,2
4,4
PIJ (Point Information Jeunesse)
CSAJ/PIJ
1,0
ASSO/RP/POLE ASSOCIATIONS
5
5,0
CSAJ/ASSOCIATIONS
2,0
SERVICE DES SPORTS
163
12
CSAJ/SPORTS
13,0
CSAJ/PISCINE
13,0
1,2
CSAJ/JEUNESSE
3,9
2,0
Sous-total Administration générale
850
55
Sous-total Administration gén
63,8
7,0
12,8
ETAT CIVIL / CITOYENNETE / GUICH
92
5
ETAT CIVIL-CITOYENNETE-
18,9
2,0
SCES AU PUBL./POLE PRODUCTION
139
SERVICE COMMUNICATION
225
COMMUNICATION
8,0
1,0
SERVICE POLITIQUE DE LA VILLE
28
POLITIQUE DE LA VILLE BR
4,0
CABINET DU MAIRE
1,0
SECRETARIAT ELUS
12
4,0
PREVENTION-TRANQUILLITE PUBLI
354
50
PREVENTION-TRANQUILITE
4,0
0,4
PTP/POLICE MUNICIPALE
13,8
1,6
PTP/REFUGE
5,0
PTP/MEDIATION PREVENTIO
4,0
1,0
PTP/PLACES ET MARCHES
2,0
Sous-total Support
312
0
Sous-total Support
37,6
1,0
8,1
INFORMATIQUE/POLE REPROGRAPHIE
SERVICE FINANCIER
174
FINANCES
8,4
SERVICE INFORMATIQUE
INFORMATIQUE
4,0
SERVICE INFRASTRUCTURES
SERVICE RESSOURCES HUMAINES
138
RESSOURCES HUMAINES
15,6
MARCHES PUBLICS / ASSEMBLEES
MARCHÉS PUBLICS ASSEMB
9,6
1,0
CABINET DU MAIRE
SECRETARIAT ELUS
Durée (j.)
ETPT
Durée (j.)
moyenne
TOTAL
ASSOCIATIONS/RELATIONS
COMMUNE DE VIERZON
57
Annexe n° 7.
Répartition des arrêts de travail
–
emplois permanents
Maladie ordinaire
Nombre d’arrêts de travail / nombre de jours d’arrêt
Années
Nombre d’agents
concernés
Arrêts de
1 à 3 jours
Arrêts de
4 à 7 jours
Arrêts de
8 à 15 jours
Arrêts supérieurs à 15
jours
2015
299
198
160
76
108
2019
273
143
148
71
114
2020
270
89
134
102
109
Accidents du travail
Nombre d’arrêts de travail / nombre de jours d’arrêt
Années
Nombre d’agents
concernés
Arrêts de
1 à 3 jours
Arrêts de
4 à 7 jours
Arrêts de
8 à 15 jours
Arrêts supérieurs à 15
jours
2015
21
2
2
5
12
2019
25
1
4
7
18
2020
31
1
4
8
24
Source : réponse ordonnateur
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
58
Annexe n° 8.
Les dépenses d’énergies
Nature
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Eau et
assainissement
(60611)
183 044,42
155 663,75
156 762,66
161 771,06
162 759,12
132 965,91
Électricité
(60612)
1 394 807,38
1 234 488,31
1 319 198,92
1 370 374,99
1 349 057,93
1 286 148,52
Chauffage urbain
(60613)
55 253,05
15 112,51
43 286,42
32 956,08
50 438,77
35 288,40
Combustibles
(60621)
7 461,16
9 004,05
13 213,08
12 236,79
26 498,62
4 977,01
Carburants
(60622)
202 072,40
189 935,86
175 553,30
216 098,89
210 963,37
136 540,09
Total général en
€
1 842 638,41
1 604 204,48
1 708 014,38
1 793 437,81
1 799 717,81
1 595 919,93
Source : comptes de gestion
COMMUNE DE VIERZON
59
Annexe n° 9.
Exemples de justifications des ASA
–
contrôle sur place
Agent
Type d'absence par agent
Nbre
jours
Pièces justificatives
Remarques
A
Garde d'enfants
17
les 5 jours justifiés ne
correspondent pas à la
période des 17 jours
l'agent aurait donc bénéficié
de 22 jours d'ASA pour garde
d'enfant dont 17 non justifiés
B
Juré d'assises
13
pièce non produite
8+5 jours
C
Garde d'enfants
10
pièces produites
7 *1 jr + 3 jrs
D
PACS mariage
10
pièce non produite
10 jours
Garde d'enfants
2
pièce non produite
2 jours
E
Garde d'enfants
13
2 jrs n'ont pas été justifiés
5*1 jr + 8 jrs
Parents d'élèves
1
pièce produite
F
Parents d'élèves
1
pièce non produite
Garde d'enfants
2
pièce produite
2*1
Don du sang
2
pièce produite
2*1
Décès/maladie parents
5
pièce non produite
G
Garde d'enfants
8
pièce non produite
3+2+1+2
Décès grands parents
3
pièce non produite
H
Absence cosc
9
3 absences justifiées
3*1+2+4
Garde d'enfants
2
pièce non produite
2*1
I
Garde d'enfants
7
pièces produites
4*1+3
Réserve gendarmerie
3
1 pièce manquante
3*1
J
Don de plasma
6
1 pièce manquante
1*6/2 justificatifs pour absence
non répertoriée
Absence cosc
4
pièce non produite
Source : dossiers des agents
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
60
Annexe n° 10.
Réponse
Chambre régionale des comptes Centre-Val de Loire
15 rue d’Escures
BP 2425
45032 Orléans Cedex 1
Tél : 02 38 78 96 00
centrevaldeloire@crtc.ccomptes.fr
Les publications de la chambre régionale des comptes
Centre-Val de Loire
sont disponibles sur le site :
www.ccomptes.fr/fr/crc-centre-val-de-loire