Sur la période 2015-2020, la commune a ainsi réussi à conduire un projet ambitieux de réhabilitation urbaine grâce à une ingénierie efficace pour l’obtention de subventions et une gestion budgétaire souple qui lui a permis de réorienter ses priorités dans ses investissements.
Pour autant, la chambre se doit de réitérer le constat déjà formulé sur la période 2009-2013 quant à la situation fragile des finances communales. En effet, la quasi-totalité des recettes de fonctionnement est absorbée par les dépenses de fonctionnement même si celles-ci se situent dans la moyenne observée sur les communes comparables.
Dans ce contexte, le solde disponible pour participer au financement des investissements est insuffisant et oblige la commune à recourir de manière soutenue à l’emprunt compte tenu de son faible potentiel fiscal lié aux caractéristiques de son territoire.
L’investissement est donc limité par des contraintes financières majeures. Les dépenses d’investissement sont inférieures d’un tiers par rapport à la moyenne des communes comparables. En particulier les dépenses d’entretien et de rénovation des équipements communaux ne sont pas en adéquation avec leur état.
Si la chambre relève les efforts de gestion accomplis par la commune, notamment en matière de gestion des effectifs qui ont baissé entre 2015 et 2021, les leviers de maîtrise des dépenses n’ont cependant pas été suffisamment exploités.
Ainsi sur la période 2015-2021, le temps de travail des agents est évalué à 1514 heures/an ce qui est inférieur au seuil légal de 1607 heures/an. La commune a délibéré fin 2021 pour relever le temps de travail au niveau légal de 1 607 heures. Pour autant les modalités d’application de ces nouveaux rythmes de travail dès 2022, nécessiteront un suivi plus précis des temps de présence. En effet le taux d’absentéisme (12 %) reste à un niveau préoccupant avant même les effets de la crise sanitaire.
De même faute d’outils de pilotage adaptés, la commune peine à expliquer précisément les fluctuations interannuelles importantes des dépenses à caractère général.
Pour l’avenir, la commune ne pourra donc soutenir une politique d’investissement pérenne que si elle retrouve un autofinancement suffisant ce qui dans un contexte de recettes très contraintes, l’obligera à optimiser ses dépenses de fonctionnement. La chambre relève, comme la commune l’avait proposé à ses services dans le cadre de la préparation du budget 2022, que le principal levier repose sur les charges de personnel et en particulier la gestion des 73 départs à la retraite prévus d’ici à 3 ans sur un effectif total de 701 agents.
La chambre souligne les efforts que la commune a consacrés à l’amélioration de la fiabilité des comptes qui est devenue satisfaisante. Cependant certains points méritent encore une attention soutenue en particulier le budget annexe de l’eau qui devra prendre en compte un niveau adéquat de provisionnement des risques d’impayés sur factures ainsi que des risques techniques liés à l’état du réseau.
Commune de Vierzon (Cher)
CRC CENTRE-VAL DE LOIRE