différentes étapes de la procédure telles qu’elles ont
été définies par le code des juridictions financières (articles L. 243-1 à L. 243-6) :
Objet
Dates
Destinataire
Dates de
réception des
réponses
éventuelles
Envoi de la lettre
d’ouverture de
contrôle
2 mars 2020
reçue le
4 mars 2020
M. Jean-Pierre Gorges,
ordonnateur
depuis le 23 mars 2001
Entretien de fin de
contrôle
26 mai 2021
M. Jean-Pierre Gorges
Délibéré de la
chambre
23 et 26
novembre 2021
Envoi du rapport
d’observations
provisoires (ROP)
21 janvier 2022
M. Jean-Pierre Gorges
4, 5 et
28 avril 2022
Délibéré de la
chambre
2 juin 2022
Envoi du rapport
d’observations
définitives (ROD1)
29 juin 2022
M. Jean-Pierre Gorges
22 juillet 2022
Source : CRC
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
44
Annexe n° 2.
Précisions sur l’application
du droit des aides d’État aux
entreprises
publiques locales
Dans le cadre de la procédure contradictoire, l
a communauté d’agglomération
Chartres
Métropole a fait valoir que les entreprises publiques locales (EPL) chartraines et tout
particulièrement les sociétés publiques locales (SPL)
n’étaient pas des «
entreprises » au sens
du droit de l’Union européenne et qu’elles n’entraient pas dans le champ d’application
du droit
des aides d’
État. Deux arguments étaient présentés au soutien de sa démonstration :
-
«
Abstraction faite de leur personnalité morale distincte, les SPL ne jouissent d’aucune
indépendance par rapport à leurs actionnaires, en étant considérées comme des
prolongements de leurs propres services. »
-
« Étant donné leur régime juridique, tel que dé
fini en droit interne par l’article L. 1531
-
1 du CGCT, ces sociétés n’ont ni la vocation ni la possibilité d’opérer en concurrence
avec les autres acteurs économiques, elles sont simplement considérées « hors marché
» ou encore comme « n’agissant pas sur l
e marché concurrentiel ».
De plus Chartres métropole soutenait que les avantages consentis étaient bien au nombre de
ceux dont d’autres opérateurs privés pourraient bénéficier dans les conditions normales de
marché. Elle relevait que :
-
« Les avances effectuées qui pourront être « consolidées » prochainement avec
l’achèvement des différentes opérations ne constituent pas un « abandon d’avances ».
Dans le cadre des concessions et particulièrement celle du « pôle gare », il est retracé
les différents flux financiers des collectivités concédantes ou non. Les montants versés
par les collectivités correspondent toutes à des recettes fléchées dans le CRACL. » ;
-
Quant aux recapitalisations, la communauté d’agglomération invoqu
ait « le contexte »
propre des entrepris
es ayant fait l’objet de ces mesures.
La chambre estime :
-
Que les sociétés publiques locales exercent bien une activité économique au sens des
règles européennes de concurrence et ne peuvent s’affranchir des règles encadrant
l’octroi d’aides publiques
;
-
qu’il en va ainsi à plus forte raison pour les autres entreprises publiques locales dans
lesquelles Chartres métropole détient une participation en capital ou sur lesquelles elle
exerce un pouvoir de gestion déterminant, à savoir les sociétés d’économie mi
xte locales
et les sociétés d’économie mixte à opération unique
;
-
Que des entreprises exerçant leur activité dans des conditions normales de marché
n’auraient pas pu bénéficier des aides allouées aux
EPL chartraines, soit sous la forme
de concours financie
rs directs, soit par l’intermédiaire d’apports complémentaires en
capital.
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
45
①
Sur la qualification des SPL chartraines comme « entreprises » au sens du droit des aides
d’
État
Pour la CJUE, la notion d'entreprise s’entend de « toute entité exerçant une acti
vité économique,
indépendamment du statut juridique de cette entité et de son mode de financement ». Il importe
peu que l’entité en cause soit régie en partie par des règles de droit public et que ses capitaux
soient publics. Les spécificités du droit interne ne peuvent pas être invoquées pour faire échec
aux stipulations des traités, acceptées sur une base de réciprocité. Tel est le sens même du
principe de primauté (CJCE, 15 juillet 1964, Costa c/ Enel, aff. 6-64).
« Toute activité consistant à offrir des biens ou des services sur un marché donné » est une
activité économique au sens des règles européennes de concurrence (CJCE, 6 juin 1987,
Commission/ Italie, aff. C-118/85 ; 25 octobre 2001, Ambulanz Glöckner, aff. C-475/99). Les
SPL entre dans le champ d
’application du droit des aides d’Etat, dès lors qu’
elles offrent des
biens et des services sur un marché donné.
Elles n’y échapperaient que dans la mesure où elles
exerceraient des activités de caractère exclusivement social (CJCE, 17 février 1993, Poucet et
Pistre, aff. C159/91) ou des missions se rattachant directement
à l’exercice de prérogative
s de
puissance publique (CJCE, 19 janvier 1994, SAT Fluggesellschaft mbH contre Eurocontrol,
aff. C-364/92).
-
Au cas d’espèce, la SPL Chartres métropole transport
a pour objet social « l'exploitation, la
gestion et la mise en œuvre de services ou d'outils liés à la mobilité pour le compte des
actionnaires » ; elle gère notamment le réseau « filibus » (parc de 111 véhicules), les
équipements du réseau de bus (abris de voyageurs, etc.) et la maison du vélo. Elle propose une
offre substituable sur le marché des services de transports collectifs urbains. Elle perçoit une
rémunération correspondant à la contrepartie économique du service fourni (15,6 M€ en 2020).
Elle n’
exerce ni activité de caractère exclusivement social, ni prérogative de puissance publique.
-
La SPL Chartres aménagement a pour objet de réaliser des opérations d’aménagement, de
construire des équipements et d’élaborer des études. Elle propose, contre rémunération, des
services auxquels peuvent être substitués des prestations d’autres opérateurs d’aménagement
foncier. Les conditions de formation des prix résultent, comme pour d’autres aménageurs, de
l’ajustement entre l’offre et la demande de terrains ou de biens aménagés par les promoteurs
immobiliers. La construction d’équipements publics est el
le-
même constitutive d’une activité
économique, dès lors qu’elle ne relève pas en tant que telle de prérogatives de puissance
publique et qu’elle est indissociable de l’utilisation économique ultérieure qui en est faite (Trib.
UE, 24 mars 2011, Leipzig-Halle c/ Commission, aff. T-
455/08, confirmé par l’arrêt CJUE, 19
décembre 2012, aff. C-288/11P).
En l’espèce, p
lusieurs aménagements réalisés dans le cadre de
ses concessions sont destinés à accueillir des activités économiques (stationnement, complexe
sport
if, etc.) et sont susceptibles de donner lieu au versement de droits d’utilisation. Chartres
aménagement n’exerce ni activité de caractère exclusivement social, ni prérogative
s de
puissance publique.
-
Il en va de même pour les SPL Chartres métropole énergies et Chartres métropole événements.
La première est chargée d’« accompagner ses actionnaires dans la mise en œuvre de leurs
politiques de production d'électricité et de réseaux de chaleur ». Elle bénéficie, de la part de
Chartres métropole, d’une délégatio
n de service public de « production de chaleur et
d’électricité et de distribution de chaleur ».
Elle perçoit, à ce titre, une rémunération
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
46
correspondant à la contrepartie économique du service fourni
. Elle n’exerce
ni activité de
caractère exclusivement social, ni prérogatives de puissance publique. La deuxième a pour objet
la « promotion d'une destination "salons / séminaires" dans une logique de marketing territorial,
[l’]exploitation technique de deux espaces phares : le parc des expositions et le compl
exe
culturel et sportif, [et la] commercialisation d'espaces et de produits événementiels dans une
logique de services "clé en main" ». Ces activités sont exercées en contrepartie de participations
et de concours financiers (1,2 M€ pour la SPL CME et 0,08 M€ pour la SPL CMEv en 2020).
Il existe, sur le même marché, d’autres opérateurs privés poursuivant un but lucratif et proposant
une offre analogue.
Ses missions statutaires ne prévoient pas d’
activité de caractère
exclusivement social
et pas d’avantage l’
exercice de prérogatives de puissance publique.
Ces éléments contredisent clairement
l’idée selon laquelle les SPL chartraines opèreraient
« hors marché » et donc « en dehors du cadre concurrentiel ».
L’argument tiré de ce que, légalement et statutairemen
t, les SPL interviennent pour le compte
exclusif de leurs actionnaires publics ne modifie pas le sens de cette analyse. Chartres métropole
aurait pu faire appel à d’autres opérateurs. Les SPL précitées sont certes des « opérateurs
dédiés »
, une fois qu’ell
es sont créées. Mais elles ne bénéficient pas
ex ante
de droits exclusifs
qui éliminent par construction toute concurrence potentielle. Chartres métropole peut à tout
moment mettre fin à ses relations avec ces opérateurs dédiés pour confier la gestion de services
publics ou d’opérations d’intérêt général à d’autres acteurs du marché.
Le motif invoqué par Chartres métropole au sujet de
« l’absence d’indépendance de la structure
par rapport aux collectivités publiques la contrôlant » demeure également sans incidence sur
l’application du droit des aides d’État.
Il relève de considérations propres au contentieux de la
commande publique
Les développements issus des conclusions de l’avocate générale de la
CJUE sur l’affaire « Parking Brixen »
et de la décision de la CJUE du 8 décembre 2016 sont
étrangers
aux modalités d’application des
articles 107 à 109 du TFUE. Ils ont pour objet exclusif
« l’application de la jurisprudence de la Cour concernant les attributions des marchés publics
dans le cadre de relations dite
s « in house ». Les deux décisions citées du Conseil d’Etat (CE,
6 avril 2007, n° 284736 et CE, 4 mars 2009, req. n° 300481) concernent, pour l’une, une
association gérant un festival dont la situation et le fonctionnement ne peuvent guère être
rapprochés
des SPL chartraines, et, pour l’autre, un groupement d'intérêt public dans le domaine
de l'action sanitaire. Ces jurisprudences sont sans incidence sur les garanties qui auraient dû
entourer les financements publics consentis aux SPL chartraines.
Les SPL chartraines exercent bien une activité économique au sens des règles européennes de
concurrence et
entrent dans le champ d’application du droit des aides d’État.
②
Sur la qualification des SEML et des SEMOP chartraines comme « entreprises » au sens du
droit
des aides d’État
Le raisonnement qui précède vaut à plus forte raison pour les SEML et les SEMOP. Comme le
rappelle le « Guide des outils de
l’action économique
» du Conseil d’
État, les SEML permettent
« aux collectivités territoriales de faire appel à des capitaux privés par le biais de la constitution
d’une société anonyme, afin de réaliser une mission locale d’intérêt général. La collectivité
actionnaire est soumise en tant que pouvoir adjudicateur aux exigences de transparence, mise
en concurrence et
non‐discrimination dans ses relations avec la SEML
». L’activité des SEML
relève par construction du champ concurrentiel dans la mesure où, contrairement aux SPL, elles
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
47
peuvent intervenir pour leur propre compte ou pour des personnes qui ne participent pas à leur
capital.
Les SEMOP sont également amenées à offrir des biens ou des services sur un marché donné
contre rémunération, à l’instar d’entreprises sans participation publique. Elles constituent donc,
elles aussi, des entreprises au sens du droit des ai
des d’État
. Elles
ne peuvent bénéficier d’aides
publiques
que sous des conditions strictes qui garantissent l’absence d’effet sélectif, de
distorsion de concurrence et d’affectation des échanges intracommunautaires.
③
Sur l’existence d’aides publiques proc
urant un avantage sélectif
Selon Chartres métropole, les aides allouées aux entreprises publiques locales sont certes
d’origine publique, mais ne procureraient pas d’avantage sélectif à leurs bénéficiaires
:
-
Étant accordées dans des conditions et selon des procédures conformes aux textes applicables,
elles ne fourniraient pas d’avantage anormal à leur bénéficiaire
;
-
Leur versement serait précédé d’une analyse permettant au conseil communautaire de prendre
connaissance de la rationalité économique de l’inter
vention ;
-
L
e montant des aides mentionnées dans le rapport d’observations provisoires –
et notamment
dans le tableau n°1 inséré au point 28
–
devrait « être relativisé compte tenu des remboursements
(mentionnés dans les conventions et les délibérations) réalisés par lesdites entités », certaines
d’entre elles ayant le caractère d’«
avances » remboursables.
Le respect de règles de forme sur les conventions financières ne préjuge en rien de la
conformité des aides au droit de la concurrence.
Chartres métropole estime que la chambre aurait fait «
l’amalgame à plusieurs reprises entre
différents financements publics ». Selon son appréciation, «
chacun d’entre eux dispose d’un
statut juridique particulier, étant prévu par les textes législatifs et/ou réglementaires. » Le
respect des procédures légales et réglementaires fixées pour chacun de ces modes de
financement suffirait à écarter le risque de requalification en aide d’État non conforme.
Les conventions financières conclues entre Chartres métropole et les différentes EPL
chartraines se répartissent en deux catégories. Il s’agit
:
-
D’avances en compte courant au sens de l’article L. 1522
-5 du CGCT,
-
Ou d’avances octroyées dans le cadre d’une concession d’aménagement en application du 4° de
l’article L. 1523
-2 du même code.
Il y a lieu de rappeler que, pour la CJUE, les dénominations internes importent peu. La notion
d’avantage au sens du droit des aides d’État revêt des formes diverses et ne s’arrête pas aux
définitions nationales, dès lors que les effets anticoncurrentiels sont identiques. Les avantages
consentis par des autorités publiques peuvent s’entendre « non seulement des prestations
positives, telles que les subventions elles-mêmes, mais aussi des interventions qui allègent les
charges qui normalement grè
vent le budget d’une entreprise et qui, sans être des subventions
au sens strict, sont de même nature et ont des effets identiques » (CJCE, 15 juin 2006, Air
liquide Industries Belgium, aff. C-393/04 et C-41/05).
Au cas d’espèce, dans un cas comme dans l’
autre, les aides revêtent un caractère sélectif. Elles
profitent exclusivement aux SPL et SEM chartraines, qu’il s’agisse d’avances en compte
courant au sens propre, de participations ou d’avances de trésorerie dans le cadre de
concessions. Il n’est pas prévu que d’autres opérateurs puissent bénéficier d’un dispositif
équivalent en cas de difficultés de trésorerie ou dans le cadre d’actions de dynamisation du tissu
économique chartrain. Le système d’aide instauré par Chartres métropole génère donc des
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
48
différenciations entre opérateurs économiques se trouvant potentiellement dans une situation
matérielle et juridique comparable.
La rationalité économique des interventions financières n’est pas documentée
.
L’avantage consenti par Chartres métropole n’est pas
au nombre de ceux dont d’autres
opérateurs privés pourraient bénéficier dans les conditions normales de marché.
S
i nous prenons l’exemple du pôle gare, opération concentrant la quasi
-totalité des enjeux
financiers, il est clair qu’une grande imprécision règne quant à l’affectation précise des aides.
Les conventions financières n’apportent pas de précisions
sur le volume et la décomposition du
coût des obligations de service public :
-
La « participation » consentie au titre du pôle gare, à hauteur de 2 M€ p
ar an de 2015 à 2017,
est justifiée par la « réalisation d’importantes opérations de reconstitution » ferroviaire, sans
précision sur les acquisitions et cessions immobilières à réaliser, sur les sujétions imposées à la
SPL dans la conduite du projet et sur le budget prévisionnel de mise en état des terrains.
-
L’avenant n°1 du 16 mai 2017 n’est pas plus précis : « la participation de l’agglomération prévue
pour 2 M€ en 2017 est finalement portée à 6 M€ afin de permettre l’acquisition par la SPL
Chartres Aménagement du foncier nécessaire pour les équipements prévus et les interventions
à venir ».
-
L’avenant n°2 semble couvrir les frais de maîtrise et de libération des sols, les études et les
consultations relatives à une passerelle de franchissement des voies ferroviaires. Mais aucune
clarification n’est apportée sur le budget global de cet équipeme
nt.
-
L’avenant n°3 porte à 7 M€ les participations annuelles de 2018, 2019 et 2020, sans précision
sur le coût de revient des équipements financés.
-
L
’avenant n°4 prévoit un effort triennal de 26,5 M€ entre 2019 et 2021 sans la moindre
explication sur les infrastructures en cause et les besoins de financement à compenser. Enfin les
avenants 5, 6 et 7 se bornent à prévoir l’attribution de concours financiers complémentaires sans
donner le détail de leur affectation à la compensation d’obligations de service
public.
L
es comptes rendus d’activité produits en 2016, 2017, 2018 et 2019 ne précisent pas
davantage
les coûts à compenser. Chartres métropole n’a
yant produit aucun élément qui objective
clairement et préalablement
l’affectation des « participations » du
pôle gare
, il n’est donc pas
exclu que les aides attribuées sous forme de participations excèdent ce qui est nécessaire pour
couvrir les obligations de service public et viennent financer des activités concurrentielles.
En ce qui concerne la SPL CME et la
SEM CDI, les augmentations de capital n’ont pas été
étayées par un plan d’affaires démontrant la rentabilité à long terme de l’opération.
Chartres métropole a renoncé au remboursement d’avances au profit de la SPL CME et la SEM
CDI et consenti à leur trans
formation en capital respectivement à hauteur de 2 M€ et de de
2,65 M
€. Les décisions prises à cet effet ne se fondent pas sur une quelconque perspective de
rentabilité des investissements dans un délai raisonnable. La communauté d’agglomération n’a
établ
i d’étude ou de plan d’affaires, démontrant qu’elle avait estimé la rentabilité à long terme
de l’opération (cf. TUE, 1
er
février 2018, Larko Geniki c/ Commission européenne, aff.
T‑423/14).
Dans le cas de la SPL Chartres métropole énergies, la délibération du 16 juillet 2020 se borne
à mentionner le contexte ayant motivé l’attribution d’une avance en compte courant : « le 12
novembre 2015, Chartres métropole a confié à la société publique locale Chartres métropole
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
49
énergies la réalisation d’une unité de production de chaleur renouvelable sur le parc d’activité
Est de Chartres Jardin d’entreprises ainsi que les réseaux nécessaires à son exploitation. Aussi
et par rapport à ses attributions, la SPL a sollicité la communauté d’agglomération pour la mise
en œuvre d’une avance en compte courant d’associés et suite à son conseil d’administration en
date du 26 septembre 2016. » Les motifs du non remboursement ne sont pas explicités :
« comme le prévoit la réglementation (L. 1522-5 du CGCT notamment), il est proposé de
transformer l’avance en augmentation de capital. Les 2 M€ seront donc intégrés au capital de
l’établissement ; la présence de Chartres métropole sera ainsi renforcée dans la structure. Les
formalités administratives à engager pour ce faire nécessiteront un nouvel examen de ce dossier
par l’assemblée communautaire dans quelques semaines. » Aucune analyse économique ne
vient justifier ce nouveau choix de gouvernance.
En réponse au ROP, la communauté d’agglomération invoque « le contexte » de l’opération :
lors de la mise en production de l’unité de production de chaleur, « le niveau de recettes
prévisionnelles escompté n’a pas été atteint ». Cette minoration des recettes aurait été causée
par les retards pris dans « les travaux d’extension du réseau sur la
zone du plateau nord est »,
notamment du fait « du refus dans la délivrance de l’autorisation d’exploitation commerciale
par la commission départementale d’aménagement commercial ». Chartres métropole « a fait
le choix d’assurer la continuité du service pu
blic en endossant pleinement le risque
d’exploitation qui était survenu et dont elle avait la charge indirectement en sa qualité
d’actionnaire de la SPL ».
Toutefois aucun élément de comptabilité ne permet de rapporter la perte de recettes au seul
défaut
d’extension du réseau au plateau nord
-
est. Il n’est pas démontré en quoi l’entreprise a
subi une perte étrangère à son cycle d’exploitation normal et dans quelle mesure un investisseur
avisé aurait pris la même décision dans des conditions de marché équivalentes.
S’agissant de la SEM CDI, la délibération du 12 novembre 2015 invoque « l’importance
grandissante de notre collectivité dans l’action publique locale et tout particulièrement dans le
développement économique, domaine dans lequel la SEM a vocation à renforcer sa présence ».
Celle du 28 juin 2017 se borne à mentionner les nouveaux équilibres au sein du conseil
d’administration entre le collège public et le collège privé, sans indiquer les évolutions
attendues dans le modèle économique de la société et les perspectives de redressement de sa
situation financière. La communauté d’agglomération ne donne aucune information sur
l’analyse économique ayant conduit à recapitaliser la SEM. Elle ne se prévaut pas de sujétions
particulières ou de considérations d’
intérêt général.
④
Sur la condition relative à la distorsion de la concurrence et à l’affectation des échanges
intra-européens
Dans ses éléments de réponse, Chartres métropole soutient que les entreprises régies par
l’article L. 1531
-1 du CGCT «
n’ont ni v
ocation, ni possibilité de se mettre en concurrence avec
les autres acteurs économiques
». Il n’existerait aucun risque de distorsion du marché, puisque
ces structures opèrent « hors marché ».
Toutefois l’effet perturbateur sur la concurrence est présumé lorsqu’un avantage économique
est établi. Les aides qui visent à libérer une entreprise des coûts qu'elle aurait dû normalement
supporter dans le cadre de sa gestion courante faussent en principe les conditions de
concurrence (TPI, 30 avr. 1998, Vlaams Gewest c/ Commission, aff. T-214/95, point 43). Cette
présomption est renversée uniquement s’il est établi que l’avantage ne rend pas plus difficile la
pénétration du marché par d’autres opérateurs. L’importance relativement faible d'une aide ou
la taille relativement modeste de l'entreprise bénéficiaire n'exclut pas a priori l'affectation de la
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
50
concurrence (CJCE, 21 mars 1990, Belgique c/ Commission, aff. C-142/87, cons. 43). Les
avances définitivement acquises à la société dépassent les 50 M€ entre 2016 et 20
19, soit cent
fois le montant du seuil de minimis en deçà duquel la collectivité pouvait être dispensée de
notifier l’aide au ti
t
re d’un service d’intérêt économique général (
SIEG). Un tel niveau de
soutien est de nature à décourager d’autres
entreprises privées qui auraient souhaité intervenir.
Il en va ainsi tout particulièrement des sociétés opérant sur le marché de l’aménagement ou de
la promotion immobilière, à l’instar de Chartres Aménagement ou de Chartres Développements
Immobiliers.
Le soutien publ
ic massif de Chartres métropole aux EPL génère une barrière à l’entrée sur le
marché dont les effets ne sont pas simplement locaux. En effet l
’importance des opérations
portées par les EPL chartraines et leurs challenges techniques auraient pu tout à fait attirer des
opérateurs privés d’envergure nationale ou supranationale. Les projets étant proches de l’Ile
-
de-
France (pôle gare, unité de chaleur, etc.), ils pouvaient susciter des offres d’entreprises
basées hors de la région et même hors de France dans le marché intracommunautaire. Le risque
de restriction de l’accès au marché l’affectation des échanges intra
-
européens n’est donc pas
théorique, mais bien réel.
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
51
Annexe n° 3.
Précisions sur les règles de cumul entre mandats sociaux
L’article
L. 225-21 du code de
commerce dispose qu’« une personne physique ne peut exercer
simultanément plus de cinq mandats d'administrateur de sociétés anonymes ayant leur siège sur
le territoire français. » L’article L. 225
-
77 du même code prévoit également l’interdiction d’«
exercer simultanément plus de cinq mandats de membre de conseil de surveillance de sociétés
anonymes ayant leur siège social sur le territoire français. » En vertu de l’article L. 225
-94, la
limitation à cinq du nombre de mandats « est applicable au cumul de sièges d'administrateur et
de membre du conseil de surveillance. » En cas de non-respect du nombre maximal fixé par les
textes, l’intéressé doit se démettre de l'un de ses mandats dans les trois mois de sa nomination.
À l'expiration de ce délai, il est réputé s'être démis de son nouveau mandat et doit restituer les
rémunérations perçues, sans que soit, de ce fait, remise en cause la validité des délibérations
auxquelles il a pris part.
En application du dernier alinéa de l’article L 225
-95-1 du code de commerce, « par dérogation
aux articles L. 225-21, L. 225-54-1, L. 225-67 et L. 225-94-1, les mandats de président, de
directeur général, de directeur général unique, de membre du directoire ou d'administrateur
d'une société d'économie mixte locale, exercés par un représentant d'une collectivité territoriale
ou d'un groupement de collectivités territoriales ne sont pas pris en compte pour l'application
des règles relatives au cumul des mandats sociaux. »
La chambre estime que cette dérogation est d’application st
ricte et ne concerne que les SEML,
à l’exclusion des SPL et des SEMOP.
La communauté d’agglomération ne partage pas cette lecture l’article L 225
-95-1 précité. Elle
considère que les mandats exercés au sein de SPL et de SEMOP bénéficient « des mêmes
dérogations » que celles accordées aux SEML, dans la mesure où ces entités sont toutes des
sociétés anonymes et se voient appliquer un corpus
de règles en partie identiques. D’après son
analyse, la dérogation précitée doit s’entendre des mandats sociaux détenus
par des élus locaux
dans tout type d’entreprise publique locale, quel que soit son statut juridique.
La rédaction
de l’article L 225
-95-1 du code de commerce est cependant dépourvue
d’équivoque : la dérogation porte
uniquement sur « les mandats de président, de directeur
général, de directeur général unique, de membre du directoire ou d'administrateur d'une société
d'économie mixte locale ». Cette disposition ne comporte aucune mention explicite des SPL et
des SEMOP.
En outre,
il est cohérent de prévoir un traitement distinct entre les SPL, d’une part, et les SEML
et les SEMOP, d’autre part. Si les SEML, les SPL et les SEMOP font l’objet de titres distincts
au sein du livre V (« Dispositions économiques ») de la première partie
du CGCT, c’est
précisément parce que ces différentes catégories d’entreprises publiques locales répondent à
une définition et à des finalités qui leur sont propres. Les SPL constituent des catégories
d’entreprises publiques locales à part entière, claireme
nt distinctes des SEML et des SEMOP.
Elles ne sont pas des « sous-
ensembles » des SEML. Le propre des SPL est de disposer d’un
capital intégralement public et d’intervenir exclusivement pour ses actionnaires publics, ce qui
permet de faire jouer l’exceptio
n de quasi régie lorsque les conditions du contrôle analogue sont
réunies. Les SEMOP constituent, quant à elles, un instrument de coopération public-privé. Elles
permettent à une collectivité ou un groupement de lancer un appel d’offre en amont de la
const
itution de la société, pour désigner l’actionnaire opérateur qui s’associera avec elle pour
l’exécution d’un contrat. Celui
-
ci doit avoir pour objet soit la réalisation d’une opération de
construction, de développement du logement ou d’aménagement, soit la
gestion d’un service
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
52
public, soit toute autre opération d’intérêt général. La collectivité territoriale ou le groupement
de collectivités territoriales doit détenir entre 34 % et 85 % du capital de la société et 34 % au
moins des voix dans les organes délibérants. Ces particularités exigent logiquement un corps
de règles distincts de celui des SEML et donc des dispositions séparées dans le CGCT.
Il existe des recoupements que Chartres métropole a souligné dans le cadre de la procédure
contradictoire. Ces d
ifférentes entreprises publiques locales ont en commun d’être des sociétés
anonymes régies par le livre II du code de commerce, de se voir appliquer certaines règles de
fonctionnement et de soumission au contrôle de légalité, etc. Pour autant, ces analogies ne
remettent pas en cause le choix du législateur, visible dans la structuration du code, de traiter à
part chaque catégorie juridique. Les dispositions communes à toutes ces EPL
s’appliquent
« sous réserve » de l'application des règles qui leur propres au sein de chacun des titres du livre
V de la première partie du CGCT.
Les arguments rédactionnels rejoignent ici les bonnes pratiques de gestion. L’intérêt du cadre
légal est de limiter les cumuls excessifs de fonctions d’administrateur qui pourraient emp
êcher
son titulaire d’exercer pleinement ses mandats sociaux et d’assurer le rôle de surveillance prévu
par le code de commerce.
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
53
Annexe n° 4.
Entreprises publiques locales dans lesquelles Chartres métropole détient une participation
Raison sociale
Statut
Date des
statuts
constitutifs
Capitaux
sociaux
2014
Part
Chartres
métropole
2014
Part
CM
2014
(en %)
Capitaux
sociaux
2015
Part
Chartres
métropole
2015
Part
CM
2015
(en %)
Capitaux
sociaux
2016
Part
Chartres
métropole
2016
Part
CM
2016
(en %)
Capitaux
sociaux
2017
Part
Chartres
métropole
2017
Part
CM
2017
(en %)
Capitaux
sociaux
2018
Part
Chartres
métropole
2018
Part
CM
2018
(en %)
Capitaux
sociaux
2019
Part
Chartres
métropole
2019
Part
CM
2019
(en %)
Chartres
aménagement
SPL
07/09/2009
5 852 000,00
2 700 000,00
46,14%
5 852 000,00
2 695 000,00
46,05%
5 852 000,00
2 695 000,00
46,05%
5 852 000,00
2 694 000,00
46,04%
5 852 000,00
2 694 000,00
46,04%
5 852 000,00
2 693 000,00
46,02%
Chartres métropole
énergies
SPL
04/09/2015
500 000,00
400 000,00
80,00%
500 000,00
478 000,00
95,60%
5 500 000,00
5 478 000,00*
99,60%
5 500 000,00
5 478 000,00
99,60%
5 500 000,00
5 478 000,00
99,60%
Chartres métropole
transports
SPL
02/10/2014
587 000,00
529 000,00
90,12%
587 000,00
529 000,00
90,12%
587 000,00
529 000,00
90,12%
587 000,00
529 000,00
90,12%
587 000,00
529 000,00
90,12%
587 000,00
529 000,00
90,12%
Chartres métropole
événements**
SPL
22/06/2016
2 470 000,00
2 200 016,00
89,07%
2 470 000,00
2 221 076,00
89,92%
2 467 714,00
2 245 656,18
91,00%
2 467 714,00
2 245 656,18
91,00%
2 467 714,00
2 245 656,18
91,00%
2 467 714,00
2 245 656,18
91,00%
Chartres
développements
immobiliers***
SEM
26/03/1962
13 167 000,00
3 132 510,00
23,79%
15 167 000,00
5 132 520,00
33,84%
15 167 000,00
5 132 520,00
33,84%
15 812 010,00
5 777 520,00
36,54%
15 812 010,00
5 777 520,00
36,54%
15 812 010,00
5 777 520,00
36,54%
Chartres
innovations
numériques
SEM
15/12/2015
200 000,00
140 000,00
70,00%
200 000,00
140 000,00
70,00%
9 000 000,00
7 640 000,00
84,89%
9 000 000,00
7 640 000,00
84,89%
9 000 000,00
7 640 000,00
84,89%
SYNELVA
Collectivités
****
SEM
04/11/2016
200 000,00
134 500,00
67,25%
7 035 500,00
4 768 500,00
67,78%
7 035 500,00
4 783 500,00
67,99%
7 035 500,00
4 783 500,00
67,99%
Chartres métropole
Valorisation
SEM
11/06/2018
200 000,00
170 000,00
85,00%
200 000,00
170 000,00
85,00%
Chartres métropole
eau
SEMOP
23/11/2015
1 000 000,00
400 000,00
40,00%
1 000 000,00
400 000,00
40,00%
1 000 000,00
400 000,00
40,00%
1 000 000,00
400 000,00
40,00%
1 000 000,00
400 000,00
40,00%
Chartres métropole
assainissement
SEMOP
16/11/2017
1 500 000,00
600 000,00
40,00%
1 500 000,00
600 000,00
40,00%
1 500 000,00
600 000,00
40,00%
C’Chartres
Tourisme
SPL
28/11/2019
100 000,00
80 000,00
80,00%
C’Chart
res
Spectacles
SPL
30/09/2021
22 076 000,00
8 561 526,00
25 776 000,00
11 517 596,00
25 973 714,00
11 754 676,18
48 754 224,00
29 992 676,18
48 954 224,00
30 177 676,18
49 054 224,00
30 256 676,18
Source : CRC Centre-
Val de Loire d’après les statuts des entreprises, les liasses fiscales et les délibérations du conseil communautaire
*
Par délibération du 19 octobre 2016, Chartres métropole
a décidé d’apporter une participation complémentaire à l’occasion d’une augmentation de capital, à hauteur
de 382
000 € en nature et de 4
618 000
€ en numéraire. L’opération n’a été constatée dans la comptabilité qu’à compter de 2017.
**
Créée le 19 juin 1988, la SEM du parc des expositions de Chartres a été transformée à compter du 1
er
juillet 2016 en société publique locale dont la dénomination
sociale est SPL Chartres métropole événements. Le capital est resté maintenu à un montant de 2 467
714 €, divisé en 161
871 actions de 15,24 € chacune.
***
Du 1
er
janvier 2014 au 14 décembre 2015, Chartres métropole détient 208 834 actions de 15
€ chacune, soit 23,79 % des parts (3
132
510 €), dont 111
800 actions
acquises en 2013. Par délibération du 12 novembre 2015, le conseil communautaire a approuvé une augmentation en capital à hauteur de 2 000 010, par souscription
de 133 334 a
ctions supplémentaires de 15 € chacune.
**** Les prises de participation en capital dans la SEM Synelva ont suivi quatre étapes successives
: acquisition de 269 actions à 500 € (134
500 €) par
délibération du 19
octobre 2016, acquisition complémentaire de
1026 actions à 500 €
(513
000 €) avec effet au 1
er
janvier 2017, à l’occasion de l’augmentation de capital approuvée
par
délibération du 19 décembre 2016
, acquisition de 8242 actions à 500 € (4
121 000) par délibération du 21 décembre 2017 et achat de 30
actions à 500 € (15
000€) par
délibération du 28 juin 2018.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
54
Raison sociale
Capitaux
sociaux
2019
Part
Chartres
métropole
2019
Part
CM
2019
(en %)
Chiffre
d'affaires
2015
Chiffre
d'affaires
2016
Chiffre
d'affaires
2017
Chiffre
d'affaires
2018
Chiffre
d'affaires
2019
Chiffre
d'affaires
2020
Taux
d'évol.
2016 /
2020
Dettes
financ. 2015
Dettes
financ. 2016
Dettes
financières
2017
Dettes
financières
2018
Dettes
financières
2019
Dettes
financières
2020
Taux
d'évol.
2016 /
2020
MBA 2015
MBA 2016
MBA 2017
MBA 2018
MBA 2019
MBA 2020
Taux
d'évol
2016 /
2020
Chartres
aménagement
5 852 000
2 693 000
46,02%
6 742 697
18 161 782
11 571 641
27 924 607
26 838 733
27 148 000
10,6%
123 525 601
124 220 687
125 659 527
130 757 194
146 706 787
156 748 000
6,0%
-1 092 352
-1 694 073
-1 523 627
-1 456 670
-1 559 871
-1 241 000
-7,5%
Chartres
métropole
énergies
5 500 000
5 478 000
99,60%
1 545 000
4 365 000
4 571 000
10 056 000
9 918 000
59,2%
2 000 000
18 657 000
46 874 000
51 827 000
47 751 000
121,0%
32 000
215 000
-350 000
2 195 000
2 271 000
190,2%
Chartres
métropole
transports
587 000
529 000
90,12%
10 511 000
12 832 000
14 896 000
15 974 000
17 011 000
16 712 000
6,8%
0
57 000
42 000
28 000
14 000
478 000
70,2%
-619 000
186 000
-40 000
61 000
398 000
469 000
26,0%
Chartres
métropole
évènements
2 467 714
2 245 656
91,00%
1 017 000
765 000
1 148 000
1 248 000
1 357 000
767 000
0,1%
76 000
39 000
0
0
42 000
187 000
48,0%
40 000
-301 000
-277 000
-84 000
37 000
-4 000
-66,0%
Chartres
développements
immobiliers
15 812 010
5 777 520
36,54%
15 506 000
23 563 000
11 833 000
294 000
456 000
502 000
-
61,8%
10 151 000
3 549 000
693 000
640 000
612 000
568 000
-36,7%
-1 864 000
-2 419 000
-210 000
-1 324 000
-42 000
54 000
--
Chartres
innovations
numériques
9 000 000
7 640 000
84,89%
4 299 000
4 609 000
5 006 000
5 839 000
7 846 000
16,2%
0
1 047 000
1 181 000
9 540 000
11 957 000
--
632 000
1 029 000
933 000
1 201 000
2 412 000
39,8%
SYNELVA
Collectivités
7 035 500
4 783 500
67,99%
51 070 000
51 669 000
50 582 000
54 320 000
2,1%
1 304 000
1 304 000
1 304 000
1 304 000
0,0%
2 216 000
3 651 000
30 333 000
5 516 000
35,5%
Chartres
métropole
Valorisation
200 000
170 000
85,00%
0
0
0,0%
0
0
0,0%
-2 000
-4 000
--
Chartres
métropole eau
1 000 000
400 000
40,00%
13 435 000
13 543 000
17 588 000
15 950 000
NC
--
15 000
36 000
13 000
107 000
NC
--
1 215 000
1 331 000
3 113 000
1 904 000
-
100,0%
Chartres
métropole
assainissement
1 500 000
600 000
40,00%
5 158 000
13 851 000
NC
--
0
257 000
NC
--
109 000
-300 000
--
C’Chartres
Tourisme
100 000
80 000
80,00%
174 000
--
250 000
--
-112 000
--
49 054 224
30 396 676
133 752 601
129 880 687
147 438 527
180 797 194
210 409 787
219 243 000
14,0%
Raison sociale
Risque
recapitalisation
(Cap. propres /
Cap.permanents)
2015
Risque
recapitalisation
(Cap. propres /
Cap.permanents)
2016
Risque
recapitalisation
(Cap. propres /
Cap.permanents)
2017
Risque
recapitalisation
(Cap. propres /
Cap.permanents)
2018
Risque
recapitalisation
(Cap. propres /
Cap.permanents)
2019
Risque
recapitalisatio
n (Cap.
propres /
Cap.permanen
ts) 2020
Taux
d'évol.
2016 /
2020
Rentabilité
économique
(EBE / total
bilan) 2015
Rentabilité
économique
(EBE / total
bilan) 2016
Rentabilité
économique
(EBE / total
bilan) 2017
Rentabilité
économique
(EBE / total
bilan) 2018
Rentabilité
économique
(EBE / total
bilan) 2019
Rentabilité
économique
(EBE / total
bilan) 2020
Taux
d'évol.
2016 /
2020
Rentabilité
financière
(Résultat net
/ Cap.
propres)
2015
Rentabilité
financière
(Résultat net /
Cap. propres)
2016
Rentabilité
financière
(Résultat net /
Cap. propres)
2017
Rentabilité
financière
(Résultat net /
Cap. propres)
2018
Rentabilité
financière
(Résultat net /
Cap. propres)
2019
Rentabilité
financière
(Résultat net /
Cap. propres)
2020
Taux
d'évol.
2016 /
2020
Chartres aménagement
7%
6%
6%
5%
5%
4%
-9,3%
-1%
-1%
-1%
-1%
-1%
-1%
-4,5%
8%
2%
2%
2%
4%
5%
25,6%
Chartres métropole
énergies
21%
23%
10%
9%
12%
-13,1%
1%
1%
-1%
5%
5%
49,5%
6%
3%
-16%
0%
-11%
--
Chartres métropole
transports
100%
94%
98%
99%
99%
80%
-4,0%
-19%
14%
4%
10%
14%
14%
0,0%
34%
48%
25%
29%
22%
22%
-17,7%
Chartres métropole
évènements
96%
99%
100%
100%
98%
91%
-2,1%
1%
-9%
-7%
1%
6%
5%
--
-51%
24%
-16%
-8%
-2%
-5%
--
Chartres
développements
immobiliers
44%
68%
92%
93%
93%
93%
8,1%
-4%
-13%
-10%
-15%
-2%
-1%
-47,3%
-22%
-13%
0%
-2%
-2%
-1%
-47,3%
Chartres innovations
numériques
3%
90%
88%
48%
44%
95,7%
4%
6%
6%
7%
12%
31,6%
9%
0%
-4%
0%
8%
-2,9%
SYNELVA
Collectivités
83%
81%
79%
78%
-2,0%
6%
7%
6%
8%
10,1%
2%
3%
2%
4%
26,0%
Chartres métropole
Valorisation
100%
100%
--
-1%
-2%
--
-1%
-2%
--
Chartres métropole eau
92%
96%
49%
48%
-100,0%
28%
24%
25%
24%
-100,0%
47%
51%
41%
39%
-100,0%
Chartres métropole
assainissement
100%
68%
--
28%
66%
--
5%
-69%
--
C’Chartres
Tourisme
9%
--
-21%
--
-581%
--
0,62
0,55
0,73
0,69
0,65
0,57
-0,06
0,03
0,03
0,07
0,12
0,02
-0,08
0,18
0,08
0,06
-0,01
-0,62
Source : CRC Centre-Val de Loire à partir des liasses fiscales
–
MBA
: Marge brute d’autofinancement
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
55
Annexe n° 5.
Compétences de Chartres métropole dont la mise en œuvre est en partie confiée à une SPL, à une SEM, à
SEMOP, à un GIP ou à une association
Compétences
obligatoires
Intitulé de la compétence obligatoire
Exemples d'exercice de la compétence par la communauté d'agglomération
Exemples d'exercice de la compétence par un organisme externe ayant reçu
délégation à cet effet
Développement
économique
Création, aménagement, entretien et gestion de zones d'activité industrielle,
commerciale, tertiaire
Aménagement
des
zones
d’activité
d’intérêt
communautaire
du
Jardin
d'entreprises, du Pôle ouest et du CM 101 concédé à la SPL Chartres aménagement
Développement
économique
Actions de développement économique dans les conditions prévues à l'article L
4251-17 du CGCT (depuis la modification des statuts du 24/12/2016)
Schéma d'accueil des entreprises, partenariats dans le cadre du pôle de compétitivité
Cosmetic Valley (Filière de formation, Maison internationale de la cosmétique, etc.), Cité de
l'innovation, etc.
Maison des entreprises et de l'emploi, C Chartres Business, Plateforme internet
«
C’
Chartres pour l’emploi
»
Développement
économique
Politique locale du commerce et soutien aux activités commerciales d'intérêt
communautaire (depuis la modification des statuts du 24/12/2016)
Document d’aménagement commercial
du SCOT et volet commercial du programme Action
cœur de ville
Développement
économique
Promotion du tourisme, dont création d'offices de tourisme (depuis la
modification des statuts du 24/12/2016)
Transformation de l'office de tourisme de Chartres en établissement public
intercommunal en 2017, puis en SPL à partir de 2020 : visites du château de
Maintenon, point d'accueil face à la Cathédrale, etc.
Aménagement de
l'espace
communautaire
Schéma de cohérence territoriale et schéma de secteur
Révision du SCOT initiée par délibération du 25 janvier 2018 et approuvée par délibération
du 30 janvier 2020
Aménagement de
l'espace
communautaire
Organisation de la mobilité
Plan de déplacements urbains, projet de Bus à haut niveau de services
Gestion du réseau "Filibus" déléguée à la SPL Chartres métropole transports depuis
le 1er janvier 2015
Équilibre social de
l'habitat
Programme local de l'habitat
Programme Local de l’habitat
, «
Engagement Commun pour le Logement et d’Autonomie
en Territoire »
(ECLAT) concernant le maintien à domicile pour les séniors et l’habitat
inclusif, aides à la pierre
Construction d’une cinquantaine de logements en accession à la propriété de l’Ilot
Courtille en 2018 et d'ensembles résidentiels (rue Noël Ballay, Boulevard Foch,
etc.) par la SEM Chartres développements immobiliers
Équilibre social de
l'habitat
Politique du logement d'intérêt communautaire / Actions et aides financières en
faveur du logement social d'intérêt communautaire
Convention de renouvellement urbain NPNRU 2020-2026 des quartiers des Clos à Chartres
et Tallemont-Bretagne à Mainvilliers
Rénovation du quartier des Clos et programme de 180 logements à livrer entre 2021
et 2022 par l'office Chartres métropole habitat devenu intercommunal depuis le 19
décembre 2016
Politique de la ville
Dispositifs contractuels de développement urbain, de développement local et
d'insertion économique et sociale d'intérêt communautaire
Contrat de ville 2015-2020, contrat local de santé signé le 17 février 2020, mission Gestion
urbaine et Sociale de Proximité déployée depuis 2018
Politique de la ville
Dispositifs locaux de prévention de la délinquance
Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance et de lutte contre la
radicalisation
Accueil des gens du
voyage
Compétence supplémentaire transférée à Chartres métropole avant 2014, devenue
compétence obligatoire à compter de 2020
Création de 124 places en aire d'accueil et mise en service d'une aire de grand passage (200
places) sur le site de l'ancienne base aérienne 122
Gestion des milieux
aquatiques
Compétence obligatoire à compter du 1
er
janvier 2018, inscrite dans les statuts le
11 mai 2018
Contrat global d’actions pour l’eau et les milieux aquatiques 2018
-2028
Collecte et traitement
des déchets des
ménages
Compétence optionnelle transférée à Chartres métropole avant 2014, devenue
compétence obligatoire à compter du 9 août 2015
Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA), gestion des
déchèteries, équipements de pré collecte
Création de la régie Chartres métropole Traitement et Valorisation le 15 octobre
2018 pour la gestion de l'incinération des déchets et de la SEM Chartres métropole
valorisation le 26 avril 2018 pour la valorisation des déchets (biométhane, etc.)
Eau
Compétence optionnelle transférée à Chartres métropole avant 2014, devenue
compétence obligatoire à compter de 2020
Schéma directeur de l’eau
adopté en 2016,
contrat global sur le « cycle de l’eau »
avec
l’agence de l’eau Seine Normandie
Création de la SEMOP Chartres métropole eau en novembre 2015
Assainissement des
eaux usées
Compétence optionnelle transférée à Chartres métropole avant 2014, devenue
compétence obligatoire à compter de 2020
Schéma directeur de l’assainissement
adopté en 2016, mise en service de la station
d’épuration de la mare Corb
onne en 2017 (transfert à la SEMOP en juillet 2019)
Création de la SEMOP Chartres métropole assainissement en octobre 2017
Gestion des eaux
pluviales
Compétence obligatoire à compter de 2020
Schéma directeur eau pluviale initié en 2021
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
56
Compétences optionnelles
Intitulé de la compétence
optionnelle
Exemples d'exercice de la compétence par la communauté d'agglomération
Exemples d'exercice de la compétence par un organisme externe ayant reçu délégation à cet
effet
Protection et mise en valeur de
l'environnement
Lutte contre la pollution de l'air et
contre les nuisances sonores
Approbation du Plan Climat-Energie Territorial (PCET) le 14 octobre 2013 et du Plan Climat-Air-Energie-
Territorial (PCAET) approuvé par délibération en date du 25 novembre 2019
Protection et mise en valeur de
l'environnement
Soutien aux actions de maîtrise de
la demande d'énergie
Création d'une plateforme territoriale de rénovation énergétique (PTRE) depuis le 15 mai 2018 et convention
de partenariat avec l’Espace Info Energie à partir du 1er janvier 2017
Équipements culturels et
sportifs d'intérêt
communautaire
Construction, aménagement,
entretien et gestion d'équipements
culturels et sportifs d'intérêt
communautaire
Exemples d'équipements reconnus d'intérêt communautaire par la délibération du 28 janvier 2013 : complexe
aquatique (l'Odyssée), aérodrome, centre équestre de Nogent sur Eure, dojo départemental de St-Georges sur
Eure, terrain de baseball de Gellainville, salle de sport de Jouy, installations sportives de St-Prest et
"équipement plurifonctionnel culturel et sportif de plus de 3500 places"
Gestion du complexe aquatique l'Odyssée à la société Vert Marine (nouveau contrat de DSP depuis le
1
er
janvier 2015), aménagement des hangars de l'aérodrome et des terrains d'emprise du complexe
culturel et sportif par la SPL Chartres aménagement, maîtrise d'ouvrage du parc des expositions par la
SPL Chartres aménagement
Action sociale d'intérêt
communautaire
Action sociale d'intérêt
communautaire
Exemples de services d'action sociale reconnus d'intérêt communautaire par la délibération du 28 janvier 2013 :
« accueils collectifs de mineurs en temps extra-scolaires des pôles de Jouy et son antene de St-Prest, Bailleau-
l'Evêque, Amilly, St-Georges sur Eure, Morancez, Sours et Dammarie » et « gestion des relais d'assistantes
maternelles et information jeunesse dans les communes de moins de 3000 habitants »
Gestion par le CIAS de Chartres métropole, créé par délibération du 24 novembre 2016, des dispositifs
de suivi des publics en insertion socioprofessionnelle, de l'accompagnement lié au logement, d’analyse
des besoins sociaux et des services aux populations
ainsi que de l’étude, la construction,
l’aménagement, l’entretien et la gestion de nouveaux équipements à destination des personnes âgées
(EHPAD de 150 places en construction à Chartres)
Compétence supplémentaires
Date du
transfert
Exemples d'exercice de la compétence par la communauté
d'agglomération
Exemples d'exercice de la compétence par un organisme externe ayant reçu délégation à cet effet
Élaboration
et mise en œuvre du plan vert / Entretien de l'Eure et de ses affluents
sur le territoire de l'agglomération / Gestion et entretien des vallées fluviales
Antérieur à
2014
Programme pluriannuel de restauration et d’entretien
(PPRE) de
l’Eure
et gestion
d’ouvrages hydrauliques
Participation aux dépenses induites par la présence de l'hôpital sur la commune du
Coudray
Antérieur à
2014
Raccordement en 2019 des hôpitaux de Chartres au réseau de chaleur géré par la SPL Chartres métropole énergies
Études
et actions concernant l'intérêt et la mise en œuvre des nouvelles
technologies de l'information et de la communication sur le territoire de
l'agglomération
Antérieur à
2014
Aménagement de l'ancien site militaire du CM 101 en "Cité de
l'innovation" (hôtel d'entreprises de la filière numérique)
Gestion des programmes de développement et de commercialisation des infrastructures de fibres optiques et des
réseaux de communications électroniques par la SEM Chartres métropole innovations numériques
Constitution de réserves foncières
Antérieur à
2014
Acquisitions foncières autour de l'Eure pour les aménagements du
plan vert
Transport et accueil des élèves des écoles maternelles et primaires au complexe
aquatique pour l'enseignement de la natation
Antérieur à
2014
Gestion du transport scolaire par la SPL Chartres métropole transports
Gestion d'un équipement de production et de livraison des repas
Antérieur à
2014
Construction d'une cuisine centrale à partir de 2017
Création d'un GIP Chartres métropole restauration en charge de l'unité de production de repas
Création, aménagement, entretien et gestion des réseaux d'électricité, d'éclairage
public, de gaz, de chaleur ainsi que des services, installations et unités de
production associés
Transfert
depuis la
révision
statutaire du 3
juin 2015
Investissements sur le réseau d’éclairage public assurés directement
par Chartres métropole
Gestion du réseau de distribution publique du réseau électrique, de gaz naturel et de propane déléguée et du réseau
éclairage public de 46 communes de l'agglomération à la SEM Synelva collectivités depuis le 1er janvier 2017 et du
réseau de chaleur de l’agglomération (production de chaleur et distribution) à la SPL Chartres Métropole Energies
depuis novembre 2016
Installation de bornes de recharge pour véhicules électriques
Révision
statutaire du
23/12/ 2016
Gestion des bornes de charge pour véhicules électriques et hybrides
par la direction des Réseaux Secs et de l’Eclairage Public de la
communauté d'agglomération
Opérations d'archéologie préventive et fouilles programmées
Révision
statutaire du
17/04/2018
Fouilles et diagnostics archéologiques
Compétence relative aux réseaux publics et services locaux de communications
électroniques
Révision
statutaire du
09/07/2019
Gestion
de contrats télécoms professionnels et mise en service d’un «
data-serveur de proximité » en novembre 2019
par la SEM Chartres métropole innovations numériques
Aménagement, installation, renouvellement et entretien du mobilier urbain des
lignes régulières de transports
Révision
statutaire du
09/07/2019
Renouvellement et entretien des abris voyageurs suite à des
modification du plan de circulation
Gestion, entretien et maintenance des bouches et poteaux d'incendie
Révision
statutaire du
09/07/2019
Programme de renouvellement des poteaux d'incendie prévu sur la
période 2021-2023
Source : CRC Centre-Val de Loire à partir des statuts, du ROB 2021 et de diverses délibérations
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
57
Annexe n° 6.
Conventions financières conclues entre Chartres métropole et les entreprises publiques locales dont la