différentes étapes de la procédure telles qu’elles ont
été définies par le code des juridictions financières (articles L. 243-1 à L. 243-6) :
Objet
Dates
Destinataire
Dates de
réception des
réponses
éventuelles
Envoi de la lettre
d’ouverture de
contrôle
2 mars 2020
reçue le
4 mars 2020
M. Jean-Pierre Gorges,
ordonnateur
depuis le 23 mars 2001
Entretien de fin de
contrôle
26 mai 2021
M. Jean-Pierre Gorges
Délibéré de la
chambre
23 et 26
novembre 2021
Envoi du rapport
d’observations
provisoires (ROP)
21 janvier 2022
M. Jean-Pierre Gorges
4, 5 et
28 avril 2022
Délibéré de la
chambre
2 juin 2022
Envoi du rapport
d’observations
définitives (ROD1)
29 juin 2022
M. Jean-Pierre Gorges
22 juillet 2022
Source : CRC
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
44
Annexe n° 2.
Précisions sur l’application
du droit des aides d’État aux
entreprises
publiques locales
Dans le cadre de la procédure contradictoire, l
a communauté d’agglomération
Chartres
Métropole a fait valoir que les entreprises publiques locales (EPL) chartraines et tout
particulièrement les sociétés publiques locales (SPL)
n’étaient pas des «
entreprises » au sens
du droit de l’Union européenne et qu’elles n’entraient pas dans le champ d’application
du droit
des aides d’
État. Deux arguments étaient présentés au soutien de sa démonstration :
-
«
Abstraction faite de leur personnalité morale distincte, les SPL ne jouissent d’aucune
indépendance par rapport à leurs actionnaires, en étant considérées comme des
prolongements de leurs propres services. »
-
« Étant donné leur régime juridique, tel que dé
fini en droit interne par l’article L. 1531
-
1 du CGCT, ces sociétés n’ont ni la vocation ni la possibilité d’opérer en concurrence
avec les autres acteurs économiques, elles sont simplement considérées « hors marché
» ou encore comme « n’agissant pas sur l
e marché concurrentiel ».
De plus Chartres métropole soutenait que les avantages consentis étaient bien au nombre de
ceux dont d’autres opérateurs privés pourraient bénéficier dans les conditions normales de
marché. Elle relevait que :
-
« Les avances effectuées qui pourront être « consolidées » prochainement avec
l’achèvement des différentes opérations ne constituent pas un « abandon d’avances ».
Dans le cadre des concessions et particulièrement celle du « pôle gare », il est retracé
les différents flux financiers des collectivités concédantes ou non. Les montants versés
par les collectivités correspondent toutes à des recettes fléchées dans le CRACL. » ;
-
Quant aux recapitalisations, la communauté d’agglomération invoqu
ait « le contexte »
propre des entrepris
es ayant fait l’objet de ces mesures.
La chambre estime :
-
Que les sociétés publiques locales exercent bien une activité économique au sens des
règles européennes de concurrence et ne peuvent s’affranchir des règles encadrant
l’octroi d’aides publiques
;
-
qu’il en va ainsi à plus forte raison pour les autres entreprises publiques locales dans
lesquelles Chartres métropole détient une participation en capital ou sur lesquelles elle
exerce un pouvoir de gestion déterminant, à savoir les sociétés d’économie mi
xte locales
et les sociétés d’économie mixte à opération unique
;
-
Que des entreprises exerçant leur activité dans des conditions normales de marché
n’auraient pas pu bénéficier des aides allouées aux
EPL chartraines, soit sous la forme
de concours financie
rs directs, soit par l’intermédiaire d’apports complémentaires en
capital.
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
45
①
Sur la qualification des SPL chartraines comme « entreprises » au sens du droit des aides
d’
État
Pour la CJUE, la notion d'entreprise s’entend de « toute entité exerçant une acti
vité économique,
indépendamment du statut juridique de cette entité et de son mode de financement ». Il importe
peu que l’entité en cause soit régie en partie par des règles de droit public et que ses capitaux
soient publics. Les spécificités du droit interne ne peuvent pas être invoquées pour faire échec
aux stipulations des traités, acceptées sur une base de réciprocité. Tel est le sens même du
principe de primauté (CJCE, 15 juillet 1964, Costa c/ Enel, aff. 6-64).
« Toute activité consistant à offrir des biens ou des services sur un marché donné » est une
activité économique au sens des règles européennes de concurrence (CJCE, 6 juin 1987,
Commission/ Italie, aff. C-118/85 ; 25 octobre 2001, Ambulanz Glöckner, aff. C-475/99). Les
SPL entre dans le champ d
’application du droit des aides d’Etat, dès lors qu’
elles offrent des
biens et des services sur un marché donné.
Elles n’y échapperaient que dans la mesure où elles
exerceraient des activités de caractère exclusivement social (CJCE, 17 février 1993, Poucet et
Pistre, aff. C159/91) ou des missions se rattachant directement
à l’exercice de prérogative
s de
puissance publique (CJCE, 19 janvier 1994, SAT Fluggesellschaft mbH contre Eurocontrol,
aff. C-364/92).
-
Au cas d’espèce, la SPL Chartres métropole transport
a pour objet social « l'exploitation, la
gestion et la mise en œuvre de services ou d'outils liés à la mobilité pour le compte des
actionnaires » ; elle gère notamment le réseau « filibus » (parc de 111 véhicules), les
équipements du réseau de bus (abris de voyageurs, etc.) et la maison du vélo. Elle propose une
offre substituable sur le marché des services de transports collectifs urbains. Elle perçoit une
rémunération correspondant à la contrepartie économique du service fourni (15,6 M€ en 2020).
Elle n’
exerce ni activité de caractère exclusivement social, ni prérogative de puissance publique.
-
La SPL Chartres aménagement a pour objet de réaliser des opérations d’aménagement, de
construire des équipements et d’élaborer des études. Elle propose, contre rémunération, des
services auxquels peuvent être substitués des prestations d’autres opérateurs d’aménagement
foncier. Les conditions de formation des prix résultent, comme pour d’autres aménageurs, de
l’ajustement entre l’offre et la demande de terrains ou de biens aménagés par les promoteurs
immobiliers. La construction d’équipements publics est el
le-
même constitutive d’une activité
économique, dès lors qu’elle ne relève pas en tant que telle de prérogatives de puissance
publique et qu’elle est indissociable de l’utilisation économique ultérieure qui en est faite (Trib.
UE, 24 mars 2011, Leipzig-Halle c/ Commission, aff. T-
455/08, confirmé par l’arrêt CJUE, 19
décembre 2012, aff. C-288/11P).
En l’espèce, p
lusieurs aménagements réalisés dans le cadre de
ses concessions sont destinés à accueillir des activités économiques (stationnement, complexe
sport
if, etc.) et sont susceptibles de donner lieu au versement de droits d’utilisation. Chartres
aménagement n’exerce ni activité de caractère exclusivement social, ni prérogative
s de
puissance publique.
-
Il en va de même pour les SPL Chartres métropole énergies et Chartres métropole événements.
La première est chargée d’« accompagner ses actionnaires dans la mise en œuvre de leurs
politiques de production d'électricité et de réseaux de chaleur ». Elle bénéficie, de la part de
Chartres métropole, d’une délégatio
n de service public de « production de chaleur et
d’électricité et de distribution de chaleur ».
Elle perçoit, à ce titre, une rémunération
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
46
correspondant à la contrepartie économique du service fourni
. Elle n’exerce
ni activité de
caractère exclusivement social, ni prérogatives de puissance publique. La deuxième a pour objet
la « promotion d'une destination "salons / séminaires" dans une logique de marketing territorial,
[l’]exploitation technique de deux espaces phares : le parc des expositions et le compl
exe
culturel et sportif, [et la] commercialisation d'espaces et de produits événementiels dans une
logique de services "clé en main" ». Ces activités sont exercées en contrepartie de participations
et de concours financiers (1,2 M€ pour la SPL CME et 0,08 M€ pour la SPL CMEv en 2020).
Il existe, sur le même marché, d’autres opérateurs privés poursuivant un but lucratif et proposant
une offre analogue.
Ses missions statutaires ne prévoient pas d’
activité de caractère
exclusivement social
et pas d’avantage l’
exercice de prérogatives de puissance publique.
Ces éléments contredisent clairement
l’idée selon laquelle les SPL chartraines opèreraient
« hors marché » et donc « en dehors du cadre concurrentiel ».
L’argument tiré de ce que, légalement et statutairemen
t, les SPL interviennent pour le compte
exclusif de leurs actionnaires publics ne modifie pas le sens de cette analyse. Chartres métropole
aurait pu faire appel à d’autres opérateurs. Les SPL précitées sont certes des « opérateurs
dédiés »
, une fois qu’ell
es sont créées. Mais elles ne bénéficient pas
ex ante
de droits exclusifs
qui éliminent par construction toute concurrence potentielle. Chartres métropole peut à tout
moment mettre fin à ses relations avec ces opérateurs dédiés pour confier la gestion de services
publics ou d’opérations d’intérêt général à d’autres acteurs du marché.
Le motif invoqué par Chartres métropole au sujet de
« l’absence d’indépendance de la structure
par rapport aux collectivités publiques la contrôlant » demeure également sans incidence sur
l’application du droit des aides d’État.
Il relève de considérations propres au contentieux de la
commande publique
Les développements issus des conclusions de l’avocate générale de la
CJUE sur l’affaire « Parking Brixen »
et de la décision de la CJUE du 8 décembre 2016 sont
étrangers
aux modalités d’application des
articles 107 à 109 du TFUE. Ils ont pour objet exclusif
« l’application de la jurisprudence de la Cour concernant les attributions des marchés publics
dans le cadre de relations dite
s « in house ». Les deux décisions citées du Conseil d’Etat (CE,
6 avril 2007, n° 284736 et CE, 4 mars 2009, req. n° 300481) concernent, pour l’une, une
association gérant un festival dont la situation et le fonctionnement ne peuvent guère être
rapprochés
des SPL chartraines, et, pour l’autre, un groupement d'intérêt public dans le domaine
de l'action sanitaire. Ces jurisprudences sont sans incidence sur les garanties qui auraient dû
entourer les financements publics consentis aux SPL chartraines.
Les SPL chartraines exercent bien une activité économique au sens des règles européennes de
concurrence et
entrent dans le champ d’application du droit des aides d’État.
②
Sur la qualification des SEML et des SEMOP chartraines comme « entreprises » au sens du
droit
des aides d’État
Le raisonnement qui précède vaut à plus forte raison pour les SEML et les SEMOP. Comme le
rappelle le « Guide des outils de
l’action économique
» du Conseil d’
État, les SEML permettent
« aux collectivités territoriales de faire appel à des capitaux privés par le biais de la constitution
d’une société anonyme, afin de réaliser une mission locale d’intérêt général. La collectivité
actionnaire est soumise en tant que pouvoir adjudicateur aux exigences de transparence, mise
en concurrence et
non‐discrimination dans ses relations avec la SEML
». L’activité des SEML
relève par construction du champ concurrentiel dans la mesure où, contrairement aux SPL, elles
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
47
peuvent intervenir pour leur propre compte ou pour des personnes qui ne participent pas à leur
capital.
Les SEMOP sont également amenées à offrir des biens ou des services sur un marché donné
contre rémunération, à l’instar d’entreprises sans participation publique. Elles constituent donc,
elles aussi, des entreprises au sens du droit des ai
des d’État
. Elles
ne peuvent bénéficier d’aides
publiques
que sous des conditions strictes qui garantissent l’absence d’effet sélectif, de
distorsion de concurrence et d’affectation des échanges intracommunautaires.
③
Sur l’existence d’aides publiques proc
urant un avantage sélectif
Selon Chartres métropole, les aides allouées aux entreprises publiques locales sont certes
d’origine publique, mais ne procureraient pas d’avantage sélectif à leurs bénéficiaires
:
-
Étant accordées dans des conditions et selon des procédures conformes aux textes applicables,
elles ne fourniraient pas d’avantage anormal à leur bénéficiaire
;
-
Leur versement serait précédé d’une analyse permettant au conseil communautaire de prendre
connaissance de la rationalité économique de l’inter
vention ;
-
L
e montant des aides mentionnées dans le rapport d’observations provisoires –
et notamment
dans le tableau n°1 inséré au point 28
–
devrait « être relativisé compte tenu des remboursements
(mentionnés dans les conventions et les délibérations) réalisés par lesdites entités », certaines
d’entre elles ayant le caractère d’«
avances » remboursables.
Le respect de règles de forme sur les conventions financières ne préjuge en rien de la
conformité des aides au droit de la concurrence.
Chartres métropole estime que la chambre aurait fait «
l’amalgame à plusieurs reprises entre
différents financements publics ». Selon son appréciation, «
chacun d’entre eux dispose d’un
statut juridique particulier, étant prévu par les textes législatifs et/ou réglementaires. » Le
respect des procédures légales et réglementaires fixées pour chacun de ces modes de
financement suffirait à écarter le risque de requalification en aide d’État non conforme.
Les conventions financières conclues entre Chartres métropole et les différentes EPL
chartraines se répartissent en deux catégories. Il s’agit
:
-
D’avances en compte courant au sens de l’article L. 1522
-5 du CGCT,
-
Ou d’avances octroyées dans le cadre d’une concession d’aménagement en application du 4° de
l’article L. 1523
-2 du même code.
Il y a lieu de rappeler que, pour la CJUE, les dénominations internes importent peu. La notion
d’avantage au sens du droit des aides d’État revêt des formes diverses et ne s’arrête pas aux
définitions nationales, dès lors que les effets anticoncurrentiels sont identiques. Les avantages
consentis par des autorités publiques peuvent s’entendre « non seulement des prestations
positives, telles que les subventions elles-mêmes, mais aussi des interventions qui allègent les
charges qui normalement grè
vent le budget d’une entreprise et qui, sans être des subventions
au sens strict, sont de même nature et ont des effets identiques » (CJCE, 15 juin 2006, Air
liquide Industries Belgium, aff. C-393/04 et C-41/05).
Au cas d’espèce, dans un cas comme dans l’
autre, les aides revêtent un caractère sélectif. Elles
profitent exclusivement aux SPL et SEM chartraines, qu’il s’agisse d’avances en compte
courant au sens propre, de participations ou d’avances de trésorerie dans le cadre de
concessions. Il n’est pas prévu que d’autres opérateurs puissent bénéficier d’un dispositif
équivalent en cas de difficultés de trésorerie ou dans le cadre d’actions de dynamisation du tissu
économique chartrain. Le système d’aide instauré par Chartres métropole génère donc des
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
48
différenciations entre opérateurs économiques se trouvant potentiellement dans une situation
matérielle et juridique comparable.
La rationalité économique des interventions financières n’est pas documentée
.
L’avantage consenti par Chartres métropole n’est pas
au nombre de ceux dont d’autres
opérateurs privés pourraient bénéficier dans les conditions normales de marché.
S
i nous prenons l’exemple du pôle gare, opération concentrant la quasi
-totalité des enjeux
financiers, il est clair qu’une grande imprécision règne quant à l’affectation précise des aides.
Les conventions financières n’apportent pas de précisions
sur le volume et la décomposition du
coût des obligations de service public :
-
La « participation » consentie au titre du pôle gare, à hauteur de 2 M€ p
ar an de 2015 à 2017,
est justifiée par la « réalisation d’importantes opérations de reconstitution » ferroviaire, sans
précision sur les acquisitions et cessions immobilières à réaliser, sur les sujétions imposées à la
SPL dans la conduite du projet et sur le budget prévisionnel de mise en état des terrains.
-
L’avenant n°1 du 16 mai 2017 n’est pas plus précis : « la participation de l’agglomération prévue
pour 2 M€ en 2017 est finalement portée à 6 M€ afin de permettre l’acquisition par la SPL
Chartres Aménagement du foncier nécessaire pour les équipements prévus et les interventions
à venir ».
-
L’avenant n°2 semble couvrir les frais de maîtrise et de libération des sols, les études et les
consultations relatives à une passerelle de franchissement des voies ferroviaires. Mais aucune
clarification n’est apportée sur le budget global de cet équipeme
nt.
-
L’avenant n°3 porte à 7 M€ les participations annuelles de 2018, 2019 et 2020, sans précision
sur le coût de revient des équipements financés.
-
L
’avenant n°4 prévoit un effort triennal de 26,5 M€ entre 2019 et 2021 sans la moindre
explication sur les infrastructures en cause et les besoins de financement à compenser. Enfin les
avenants 5, 6 et 7 se bornent à prévoir l’attribution de concours financiers complémentaires sans
donner le détail de leur affectation à la compensation d’obligations de service
public.
L
es comptes rendus d’activité produits en 2016, 2017, 2018 et 2019 ne précisent pas
davantage
les coûts à compenser. Chartres métropole n’a
yant produit aucun élément qui objective
clairement et préalablement
l’affectation des « participations » du
pôle gare
, il n’est donc pas
exclu que les aides attribuées sous forme de participations excèdent ce qui est nécessaire pour
couvrir les obligations de service public et viennent financer des activités concurrentielles.
En ce qui concerne la SPL CME et la
SEM CDI, les augmentations de capital n’ont pas été
étayées par un plan d’affaires démontrant la rentabilité à long terme de l’opération.
Chartres métropole a renoncé au remboursement d’avances au profit de la SPL CME et la SEM
CDI et consenti à leur trans
formation en capital respectivement à hauteur de 2 M€ et de de
2,65 M
€. Les décisions prises à cet effet ne se fondent pas sur une quelconque perspective de
rentabilité des investissements dans un délai raisonnable. La communauté d’agglomération n’a
établ
i d’étude ou de plan d’affaires, démontrant qu’elle avait estimé la rentabilité à long terme
de l’opération (cf. TUE, 1
er
février 2018, Larko Geniki c/ Commission européenne, aff.
T‑423/14).
Dans le cas de la SPL Chartres métropole énergies, la délibération du 16 juillet 2020 se borne
à mentionner le contexte ayant motivé l’attribution d’une avance en compte courant : « le 12
novembre 2015, Chartres métropole a confié à la société publique locale Chartres métropole
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
49
énergies la réalisation d’une unité de production de chaleur renouvelable sur le parc d’activité
Est de Chartres Jardin d’entreprises ainsi que les réseaux nécessaires à son exploitation. Aussi
et par rapport à ses attributions, la SPL a sollicité la communauté d’agglomération pour la mise
en œuvre d’une avance en compte courant d’associés et suite à son conseil d’administration en
date du 26 septembre 2016. » Les motifs du non remboursement ne sont pas explicités :
« comme le prévoit la réglementation (L. 1522-5 du CGCT notamment), il est proposé de
transformer l’avance en augmentation de capital. Les 2 M€ seront donc intégrés au capital de
l’établissement ; la présence de Chartres métropole sera ainsi renforcée dans la structure. Les
formalités administratives à engager pour ce faire nécessiteront un nouvel examen de ce dossier
par l’assemblée communautaire dans quelques semaines. » Aucune analyse économique ne
vient justifier ce nouveau choix de gouvernance.
En réponse au ROP, la communauté d’agglomération invoque « le contexte » de l’opération :
lors de la mise en production de l’unité de production de chaleur, « le niveau de recettes
prévisionnelles escompté n’a pas été atteint ». Cette minoration des recettes aurait été causée
par les retards pris dans « les travaux d’extension du réseau sur la
zone du plateau nord est »,
notamment du fait « du refus dans la délivrance de l’autorisation d’exploitation commerciale
par la commission départementale d’aménagement commercial ». Chartres métropole « a fait
le choix d’assurer la continuité du service pu
blic en endossant pleinement le risque
d’exploitation qui était survenu et dont elle avait la charge indirectement en sa qualité
d’actionnaire de la SPL ».
Toutefois aucun élément de comptabilité ne permet de rapporter la perte de recettes au seul
défaut
d’extension du réseau au plateau nord
-
est. Il n’est pas démontré en quoi l’entreprise a
subi une perte étrangère à son cycle d’exploitation normal et dans quelle mesure un investisseur
avisé aurait pris la même décision dans des conditions de marché équivalentes.
S’agissant de la SEM CDI, la délibération du 12 novembre 2015 invoque « l’importance
grandissante de notre collectivité dans l’action publique locale et tout particulièrement dans le
développement économique, domaine dans lequel la SEM a vocation à renforcer sa présence ».
Celle du 28 juin 2017 se borne à mentionner les nouveaux équilibres au sein du conseil
d’administration entre le collège public et le collège privé, sans indiquer les évolutions
attendues dans le modèle économique de la société et les perspectives de redressement de sa
situation financière. La communauté d’agglomération ne donne aucune information sur
l’analyse économique ayant conduit à recapitaliser la SEM. Elle ne se prévaut pas de sujétions
particulières ou de considérations d’
intérêt général.
④
Sur la condition relative à la distorsion de la concurrence et à l’affectation des échanges
intra-européens
Dans ses éléments de réponse, Chartres métropole soutient que les entreprises régies par
l’article L. 1531
-1 du CGCT «
n’ont ni v
ocation, ni possibilité de se mettre en concurrence avec
les autres acteurs économiques
». Il n’existerait aucun risque de distorsion du marché, puisque
ces structures opèrent « hors marché ».
Toutefois l’effet perturbateur sur la concurrence est présumé lorsqu’un avantage économique
est établi. Les aides qui visent à libérer une entreprise des coûts qu'elle aurait dû normalement
supporter dans le cadre de sa gestion courante faussent en principe les conditions de
concurrence (TPI, 30 avr. 1998, Vlaams Gewest c/ Commission, aff. T-214/95, point 43). Cette
présomption est renversée uniquement s’il est établi que l’avantage ne rend pas plus difficile la
pénétration du marché par d’autres opérateurs. L’importance relativement faible d'une aide ou
la taille relativement modeste de l'entreprise bénéficiaire n'exclut pas a priori l'affectation de la
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
50
concurrence (CJCE, 21 mars 1990, Belgique c/ Commission, aff. C-142/87, cons. 43). Les
avances définitivement acquises à la société dépassent les 50 M€ entre 2016 et 20
19, soit cent
fois le montant du seuil de minimis en deçà duquel la collectivité pouvait être dispensée de
notifier l’aide au ti
t
re d’un service d’intérêt économique général (
SIEG). Un tel niveau de
soutien est de nature à décourager d’autres
entreprises privées qui auraient souhaité intervenir.
Il en va ainsi tout particulièrement des sociétés opérant sur le marché de l’aménagement ou de
la promotion immobilière, à l’instar de Chartres Aménagement ou de Chartres Développements
Immobiliers.
Le soutien publ
ic massif de Chartres métropole aux EPL génère une barrière à l’entrée sur le
marché dont les effets ne sont pas simplement locaux. En effet l
’importance des opérations
portées par les EPL chartraines et leurs challenges techniques auraient pu tout à fait attirer des
opérateurs privés d’envergure nationale ou supranationale. Les projets étant proches de l’Ile
-
de-
France (pôle gare, unité de chaleur, etc.), ils pouvaient susciter des offres d’entreprises
basées hors de la région et même hors de France dans le marché intracommunautaire. Le risque
de restriction de l’accès au marché l’affectation des échanges intra
-
européens n’est donc pas
théorique, mais bien réel.
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
51
Annexe n° 3.
Précisions sur les règles de cumul entre mandats sociaux
L’article
L. 225-21 du code de
commerce dispose qu’« une personne physique ne peut exercer
simultanément plus de cinq mandats d'administrateur de sociétés anonymes ayant leur siège sur
le territoire français. » L’article L. 225
-
77 du même code prévoit également l’interdiction d’«
exercer simultanément plus de cinq mandats de membre de conseil de surveillance de sociétés
anonymes ayant leur siège social sur le territoire français. » En vertu de l’article L. 225
-94, la
limitation à cinq du nombre de mandats « est applicable au cumul de sièges d'administrateur et
de membre du conseil de surveillance. » En cas de non-respect du nombre maximal fixé par les
textes, l’intéressé doit se démettre de l'un de ses mandats dans les trois mois de sa nomination.
À l'expiration de ce délai, il est réputé s'être démis de son nouveau mandat et doit restituer les
rémunérations perçues, sans que soit, de ce fait, remise en cause la validité des délibérations
auxquelles il a pris part.
En application du dernier alinéa de l’article L 225
-95-1 du code de commerce, « par dérogation
aux articles L. 225-21, L. 225-54-1, L. 225-67 et L. 225-94-1, les mandats de président, de
directeur général, de directeur général unique, de membre du directoire ou d'administrateur
d'une société d'économie mixte locale, exercés par un représentant d'une collectivité territoriale
ou d'un groupement de collectivités territoriales ne sont pas pris en compte pour l'application
des règles relatives au cumul des mandats sociaux. »
La chambre estime que cette dérogation est d’application st
ricte et ne concerne que les SEML,
à l’exclusion des SPL et des SEMOP.
La communauté d’agglomération ne partage pas cette lecture l’article L 225
-95-1 précité. Elle
considère que les mandats exercés au sein de SPL et de SEMOP bénéficient « des mêmes
dérogations » que celles accordées aux SEML, dans la mesure où ces entités sont toutes des
sociétés anonymes et se voient appliquer un corpus
de règles en partie identiques. D’après son
analyse, la dérogation précitée doit s’entendre des mandats sociaux détenus
par des élus locaux
dans tout type d’entreprise publique locale, quel que soit son statut juridique.
La rédaction
de l’article L 225
-95-1 du code de commerce est cependant dépourvue
d’équivoque : la dérogation porte
uniquement sur « les mandats de président, de directeur
général, de directeur général unique, de membre du directoire ou d'administrateur d'une société
d'économie mixte locale ». Cette disposition ne comporte aucune mention explicite des SPL et
des SEMOP.
En outre,
il est cohérent de prévoir un traitement distinct entre les SPL, d’une part, et les SEML
et les SEMOP, d’autre part. Si les SEML, les SPL et les SEMOP font l’objet de titres distincts
au sein du livre V (« Dispositions économiques ») de la première partie
du CGCT, c’est
précisément parce que ces différentes catégories d’entreprises publiques locales répondent à
une définition et à des finalités qui leur sont propres. Les SPL constituent des catégories
d’entreprises publiques locales à part entière, claireme
nt distinctes des SEML et des SEMOP.
Elles ne sont pas des « sous-
ensembles » des SEML. Le propre des SPL est de disposer d’un
capital intégralement public et d’intervenir exclusivement pour ses actionnaires publics, ce qui
permet de faire jouer l’exceptio
n de quasi régie lorsque les conditions du contrôle analogue sont
réunies. Les SEMOP constituent, quant à elles, un instrument de coopération public-privé. Elles
permettent à une collectivité ou un groupement de lancer un appel d’offre en amont de la
const
itution de la société, pour désigner l’actionnaire opérateur qui s’associera avec elle pour
l’exécution d’un contrat. Celui
-
ci doit avoir pour objet soit la réalisation d’une opération de
construction, de développement du logement ou d’aménagement, soit la
gestion d’un service
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
52
public, soit toute autre opération d’intérêt général. La collectivité territoriale ou le groupement
de collectivités territoriales doit détenir entre 34 % et 85 % du capital de la société et 34 % au
moins des voix dans les organes délibérants. Ces particularités exigent logiquement un corps
de règles distincts de celui des SEML et donc des dispositions séparées dans le CGCT.
Il existe des recoupements que Chartres métropole a souligné dans le cadre de la procédure
contradictoire. Ces d
ifférentes entreprises publiques locales ont en commun d’être des sociétés
anonymes régies par le livre II du code de commerce, de se voir appliquer certaines règles de
fonctionnement et de soumission au contrôle de légalité, etc. Pour autant, ces analogies ne
remettent pas en cause le choix du législateur, visible dans la structuration du code, de traiter à
part chaque catégorie juridique. Les dispositions communes à toutes ces EPL
s’appliquent
« sous réserve » de l'application des règles qui leur propres au sein de chacun des titres du livre
V de la première partie du CGCT.
Les arguments rédactionnels rejoignent ici les bonnes pratiques de gestion. L’intérêt du cadre
légal est de limiter les cumuls excessifs de fonctions d’administrateur qui pourraient emp
êcher
son titulaire d’exercer pleinement ses mandats sociaux et d’assurer le rôle de surveillance prévu
par le code de commerce.
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
53
Annexe n° 4.
Entreprises publiques locales dans lesquelles Chartres métropole détient une participation
Raison sociale
Statut
Date des
statuts
constitutifs
Capitaux
sociaux
2014
Part
Chartres
métropole
2014
Part
CM
2014
(en %)
Capitaux
sociaux
2015
Part
Chartres
métropole
2015
Part
CM
2015
(en %)
Capitaux
sociaux
2016
Part
Chartres
métropole
2016
Part
CM
2016
(en %)
Capitaux
sociaux
2017
Part
Chartres
métropole
2017
Part
CM
2017
(en %)
Capitaux
sociaux
2018
Part
Chartres
métropole
2018
Part
CM
2018
(en %)
Capitaux
sociaux
2019
Part
Chartres
métropole
2019
Part
CM
2019
(en %)
Chartres
aménagement
SPL
07/09/2009
5 852 000,00
2 700 000,00
46,14%
5 852 000,00
2 695 000,00
46,05%
5 852 000,00
2 695 000,00
46,05%
5 852 000,00
2 694 000,00
46,04%
5 852 000,00
2 694 000,00
46,04%
5 852 000,00
2 693 000,00
46,02%
Chartres métropole
énergies
SPL
04/09/2015
500 000,00
400 000,00
80,00%
500 000,00
478 000,00
95,60%
5 500 000,00
5 478 000,00*
99,60%
5 500 000,00
5 478 000,00
99,60%
5 500 000,00
5 478 000,00
99,60%
Chartres métropole
transports
SPL
02/10/2014
587 000,00
529 000,00
90,12%
587 000,00
529 000,00
90,12%
587 000,00
529 000,00
90,12%
587 000,00
529 000,00
90,12%
587 000,00
529 000,00
90,12%
587 000,00
529 000,00
90,12%
Chartres métropole
événements**
SPL
22/06/2016
2 470 000,00
2 200 016,00
89,07%
2 470 000,00
2 221 076,00
89,92%
2 467 714,00
2 245 656,18
91,00%
2 467 714,00
2 245 656,18
91,00%
2 467 714,00
2 245 656,18
91,00%
2 467 714,00
2 245 656,18
91,00%
Chartres
développements
immobiliers***
SEM
26/03/1962
13 167 000,00
3 132 510,00
23,79%
15 167 000,00
5 132 520,00
33,84%
15 167 000,00
5 132 520,00
33,84%
15 812 010,00
5 777 520,00
36,54%
15 812 010,00
5 777 520,00
36,54%
15 812 010,00
5 777 520,00
36,54%
Chartres
innovations
numériques
SEM
15/12/2015
200 000,00
140 000,00
70,00%
200 000,00
140 000,00
70,00%
9 000 000,00
7 640 000,00
84,89%
9 000 000,00
7 640 000,00
84,89%
9 000 000,00
7 640 000,00
84,89%
SYNELVA
Collectivités
****
SEM
04/11/2016
200 000,00
134 500,00
67,25%
7 035 500,00
4 768 500,00
67,78%
7 035 500,00
4 783 500,00
67,99%
7 035 500,00
4 783 500,00
67,99%
Chartres métropole
Valorisation
SEM
11/06/2018
200 000,00
170 000,00
85,00%
200 000,00
170 000,00
85,00%
Chartres métropole
eau
SEMOP
23/11/2015
1 000 000,00
400 000,00
40,00%
1 000 000,00
400 000,00
40,00%
1 000 000,00
400 000,00
40,00%
1 000 000,00
400 000,00
40,00%
1 000 000,00
400 000,00
40,00%
Chartres métropole
assainissement
SEMOP
16/11/2017
1 500 000,00
600 000,00
40,00%
1 500 000,00
600 000,00
40,00%
1 500 000,00
600 000,00
40,00%
C’Chartres
Tourisme
SPL
28/11/2019
100 000,00
80 000,00
80,00%
C’Chart
res
Spectacles
SPL
30/09/2021
22 076 000,00
8 561 526,00
25 776 000,00
11 517 596,00
25 973 714,00
11 754 676,18
48 754 224,00
29 992 676,18
48 954 224,00
30 177 676,18
49 054 224,00
30 256 676,18
Source : CRC Centre-
Val de Loire d’après les statuts des entreprises, les liasses fiscales et les délibérations du conseil communautaire
*
Par délibération du 19 octobre 2016, Chartres métropole
a décidé d’apporter une participation complémentaire à l’occasion d’une augmentation de capital, à hauteur
de 382
000 € en nature et de 4
618 000
€ en numéraire. L’opération n’a été constatée dans la comptabilité qu’à compter de 2017.
**
Créée le 19 juin 1988, la SEM du parc des expositions de Chartres a été transformée à compter du 1
er
juillet 2016 en société publique locale dont la dénomination
sociale est SPL Chartres métropole événements. Le capital est resté maintenu à un montant de 2 467
714 €, divisé en 161
871 actions de 15,24 € chacune.
***
Du 1
er
janvier 2014 au 14 décembre 2015, Chartres métropole détient 208 834 actions de 15
€ chacune, soit 23,79 % des parts (3
132
510 €), dont 111
800 actions
acquises en 2013. Par délibération du 12 novembre 2015, le conseil communautaire a approuvé une augmentation en capital à hauteur de 2 000 010, par souscription
de 133 334 a
ctions supplémentaires de 15 € chacune.
**** Les prises de participation en capital dans la SEM Synelva ont suivi quatre étapes successives
: acquisition de 269 actions à 500 € (134
500 €) par
délibération du 19
octobre 2016, acquisition complémentaire de
1026 actions à 500 €
(513
000 €) avec effet au 1
er
janvier 2017, à l’occasion de l’augmentation de capital approuvée
par
délibération du 19 décembre 2016
, acquisition de 8242 actions à 500 € (4
121 000) par délibération du 21 décembre 2017 et achat de 30
actions à 500 € (15
000€) par
délibération du 28 juin 2018.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
54
Raison sociale
Capitaux
sociaux
2019
Part
Chartres
métropole
2019
Part
CM
2019
(en %)
Chiffre
d'affaires
2015
Chiffre
d'affaires
2016
Chiffre
d'affaires
2017
Chiffre
d'affaires
2018
Chiffre
d'affaires
2019
Chiffre
d'affaires
2020
Taux
d'évol.
2016 /
2020
Dettes
financ. 2015
Dettes
financ. 2016
Dettes
financières
2017
Dettes
financières
2018
Dettes
financières
2019
Dettes
financières
2020
Taux
d'évol.
2016 /
2020
MBA 2015
MBA 2016
MBA 2017
MBA 2018
MBA 2019
MBA 2020
Taux
d'évol
2016 /
2020
Chartres
aménagement
5 852 000
2 693 000
46,02%
6 742 697
18 161 782
11 571 641
27 924 607
26 838 733
27 148 000
10,6%
123 525 601
124 220 687
125 659 527
130 757 194
146 706 787
156 748 000
6,0%
-1 092 352
-1 694 073
-1 523 627
-1 456 670
-1 559 871
-1 241 000
-7,5%
Chartres
métropole
énergies
5 500 000
5 478 000
99,60%
1 545 000
4 365 000
4 571 000
10 056 000
9 918 000
59,2%
2 000 000
18 657 000
46 874 000
51 827 000
47 751 000
121,0%
32 000
215 000
-350 000
2 195 000
2 271 000
190,2%
Chartres
métropole
transports
587 000
529 000
90,12%
10 511 000
12 832 000
14 896 000
15 974 000
17 011 000
16 712 000
6,8%
0
57 000
42 000
28 000
14 000
478 000
70,2%
-619 000
186 000
-40 000
61 000
398 000
469 000
26,0%
Chartres
métropole
évènements
2 467 714
2 245 656
91,00%
1 017 000
765 000
1 148 000
1 248 000
1 357 000
767 000
0,1%
76 000
39 000
0
0
42 000
187 000
48,0%
40 000
-301 000
-277 000
-84 000
37 000
-4 000
-66,0%
Chartres
développements
immobiliers
15 812 010
5 777 520
36,54%
15 506 000
23 563 000
11 833 000
294 000
456 000
502 000
-
61,8%
10 151 000
3 549 000
693 000
640 000
612 000
568 000
-36,7%
-1 864 000
-2 419 000
-210 000
-1 324 000
-42 000
54 000
--
Chartres
innovations
numériques
9 000 000
7 640 000
84,89%
4 299 000
4 609 000
5 006 000
5 839 000
7 846 000
16,2%
0
1 047 000
1 181 000
9 540 000
11 957 000
--
632 000
1 029 000
933 000
1 201 000
2 412 000
39,8%
SYNELVA
Collectivités
7 035 500
4 783 500
67,99%
51 070 000
51 669 000
50 582 000
54 320 000
2,1%
1 304 000
1 304 000
1 304 000
1 304 000
0,0%
2 216 000
3 651 000
30 333 000
5 516 000
35,5%
Chartres
métropole
Valorisation
200 000
170 000
85,00%
0
0
0,0%
0
0
0,0%
-2 000
-4 000
--
Chartres
métropole eau
1 000 000
400 000
40,00%
13 435 000
13 543 000
17 588 000
15 950 000
NC
--
15 000
36 000
13 000
107 000
NC
--
1 215 000
1 331 000
3 113 000
1 904 000
-
100,0%
Chartres
métropole
assainissement
1 500 000
600 000
40,00%
5 158 000
13 851 000
NC
--
0
257 000
NC
--
109 000
-300 000
--
C’Chartres
Tourisme
100 000
80 000
80,00%
174 000
--
250 000
--
-112 000
--
49 054 224
30 396 676
133 752 601
129 880 687
147 438 527
180 797 194
210 409 787
219 243 000
14,0%
Raison sociale
Risque
recapitalisation
(Cap. propres /
Cap.permanents)
2015
Risque
recapitalisation
(Cap. propres /
Cap.permanents)
2016
Risque
recapitalisation
(Cap. propres /
Cap.permanents)
2017
Risque
recapitalisation
(Cap. propres /
Cap.permanents)
2018
Risque
recapitalisation
(Cap. propres /
Cap.permanents)
2019
Risque
recapitalisatio
n (Cap.
propres /
Cap.permanen
ts) 2020
Taux
d'évol.
2016 /
2020
Rentabilité
économique
(EBE / total
bilan) 2015
Rentabilité
économique
(EBE / total
bilan) 2016
Rentabilité
économique
(EBE / total
bilan) 2017
Rentabilité
économique
(EBE / total
bilan) 2018
Rentabilité
économique
(EBE / total
bilan) 2019
Rentabilité
économique
(EBE / total
bilan) 2020
Taux
d'évol.
2016 /
2020
Rentabilité
financière
(Résultat net
/ Cap.
propres)
2015
Rentabilité
financière
(Résultat net /
Cap. propres)
2016
Rentabilité
financière
(Résultat net /
Cap. propres)
2017
Rentabilité
financière
(Résultat net /
Cap. propres)
2018
Rentabilité
financière
(Résultat net /
Cap. propres)
2019
Rentabilité
financière
(Résultat net /
Cap. propres)
2020
Taux
d'évol.
2016 /
2020
Chartres aménagement
7%
6%
6%
5%
5%
4%
-9,3%
-1%
-1%
-1%
-1%
-1%
-1%
-4,5%
8%
2%
2%
2%
4%
5%
25,6%
Chartres métropole
énergies
21%
23%
10%
9%
12%
-13,1%
1%
1%
-1%
5%
5%
49,5%
6%
3%
-16%
0%
-11%
--
Chartres métropole
transports
100%
94%
98%
99%
99%
80%
-4,0%
-19%
14%
4%
10%
14%
14%
0,0%
34%
48%
25%
29%
22%
22%
-17,7%
Chartres métropole
évènements
96%
99%
100%
100%
98%
91%
-2,1%
1%
-9%
-7%
1%
6%
5%
--
-51%
24%
-16%
-8%
-2%
-5%
--
Chartres
développements
immobiliers
44%
68%
92%
93%
93%
93%
8,1%
-4%
-13%
-10%
-15%
-2%
-1%
-47,3%
-22%
-13%
0%
-2%
-2%
-1%
-47,3%
Chartres innovations
numériques
3%
90%
88%
48%
44%
95,7%
4%
6%
6%
7%
12%
31,6%
9%
0%
-4%
0%
8%
-2,9%
SYNELVA
Collectivités
83%
81%
79%
78%
-2,0%
6%
7%
6%
8%
10,1%
2%
3%
2%
4%
26,0%
Chartres métropole
Valorisation
100%
100%
--
-1%
-2%
--
-1%
-2%
--
Chartres métropole eau
92%
96%
49%
48%
-100,0%
28%
24%
25%
24%
-100,0%
47%
51%
41%
39%
-100,0%
Chartres métropole
assainissement
100%
68%
--
28%
66%
--
5%
-69%
--
C’Chartres
Tourisme
9%
--
-21%
--
-581%
--
0,62
0,55
0,73
0,69
0,65
0,57
-0,06
0,03
0,03
0,07
0,12
0,02
-0,08
0,18
0,08
0,06
-0,01
-0,62
Source : CRC Centre-Val de Loire à partir des liasses fiscales
–
MBA
: Marge brute d’autofinancement
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
55
Annexe n° 5.
Compétences de Chartres métropole dont la mise en œuvre est en partie confiée à une SPL, à une SEM, à
SEMOP, à un GIP ou à une association
Compétences
obligatoires
Intitulé de la compétence obligatoire
Exemples d'exercice de la compétence par la communauté d'agglomération
Exemples d'exercice de la compétence par un organisme externe ayant reçu
délégation à cet effet
Développement
économique
Création, aménagement, entretien et gestion de zones d'activité industrielle,
commerciale, tertiaire
Aménagement
des
zones
d’activité
d’intérêt
communautaire
du
Jardin
d'entreprises, du Pôle ouest et du CM 101 concédé à la SPL Chartres aménagement
Développement
économique
Actions de développement économique dans les conditions prévues à l'article L
4251-17 du CGCT (depuis la modification des statuts du 24/12/2016)
Schéma d'accueil des entreprises, partenariats dans le cadre du pôle de compétitivité
Cosmetic Valley (Filière de formation, Maison internationale de la cosmétique, etc.), Cité de
l'innovation, etc.
Maison des entreprises et de l'emploi, C Chartres Business, Plateforme internet
«
C’
Chartres pour l’emploi
»
Développement
économique
Politique locale du commerce et soutien aux activités commerciales d'intérêt
communautaire (depuis la modification des statuts du 24/12/2016)
Document d’aménagement commercial
du SCOT et volet commercial du programme Action
cœur de ville
Développement
économique
Promotion du tourisme, dont création d'offices de tourisme (depuis la
modification des statuts du 24/12/2016)
Transformation de l'office de tourisme de Chartres en établissement public
intercommunal en 2017, puis en SPL à partir de 2020 : visites du château de
Maintenon, point d'accueil face à la Cathédrale, etc.
Aménagement de
l'espace
communautaire
Schéma de cohérence territoriale et schéma de secteur
Révision du SCOT initiée par délibération du 25 janvier 2018 et approuvée par délibération
du 30 janvier 2020
Aménagement de
l'espace
communautaire
Organisation de la mobilité
Plan de déplacements urbains, projet de Bus à haut niveau de services
Gestion du réseau "Filibus" déléguée à la SPL Chartres métropole transports depuis
le 1er janvier 2015
Équilibre social de
l'habitat
Programme local de l'habitat
Programme Local de l’habitat
, «
Engagement Commun pour le Logement et d’Autonomie
en Territoire »
(ECLAT) concernant le maintien à domicile pour les séniors et l’habitat
inclusif, aides à la pierre
Construction d’une cinquantaine de logements en accession à la propriété de l’Ilot
Courtille en 2018 et d'ensembles résidentiels (rue Noël Ballay, Boulevard Foch,
etc.) par la SEM Chartres développements immobiliers
Équilibre social de
l'habitat
Politique du logement d'intérêt communautaire / Actions et aides financières en
faveur du logement social d'intérêt communautaire
Convention de renouvellement urbain NPNRU 2020-2026 des quartiers des Clos à Chartres
et Tallemont-Bretagne à Mainvilliers
Rénovation du quartier des Clos et programme de 180 logements à livrer entre 2021
et 2022 par l'office Chartres métropole habitat devenu intercommunal depuis le 19
décembre 2016
Politique de la ville
Dispositifs contractuels de développement urbain, de développement local et
d'insertion économique et sociale d'intérêt communautaire
Contrat de ville 2015-2020, contrat local de santé signé le 17 février 2020, mission Gestion
urbaine et Sociale de Proximité déployée depuis 2018
Politique de la ville
Dispositifs locaux de prévention de la délinquance
Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance et de lutte contre la
radicalisation
Accueil des gens du
voyage
Compétence supplémentaire transférée à Chartres métropole avant 2014, devenue
compétence obligatoire à compter de 2020
Création de 124 places en aire d'accueil et mise en service d'une aire de grand passage (200
places) sur le site de l'ancienne base aérienne 122
Gestion des milieux
aquatiques
Compétence obligatoire à compter du 1
er
janvier 2018, inscrite dans les statuts le
11 mai 2018
Contrat global d’actions pour l’eau et les milieux aquatiques 2018
-2028
Collecte et traitement
des déchets des
ménages
Compétence optionnelle transférée à Chartres métropole avant 2014, devenue
compétence obligatoire à compter du 9 août 2015
Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA), gestion des
déchèteries, équipements de pré collecte
Création de la régie Chartres métropole Traitement et Valorisation le 15 octobre
2018 pour la gestion de l'incinération des déchets et de la SEM Chartres métropole
valorisation le 26 avril 2018 pour la valorisation des déchets (biométhane, etc.)
Eau
Compétence optionnelle transférée à Chartres métropole avant 2014, devenue
compétence obligatoire à compter de 2020
Schéma directeur de l’eau
adopté en 2016,
contrat global sur le « cycle de l’eau »
avec
l’agence de l’eau Seine Normandie
Création de la SEMOP Chartres métropole eau en novembre 2015
Assainissement des
eaux usées
Compétence optionnelle transférée à Chartres métropole avant 2014, devenue
compétence obligatoire à compter de 2020
Schéma directeur de l’assainissement
adopté en 2016, mise en service de la station
d’épuration de la mare Corb
onne en 2017 (transfert à la SEMOP en juillet 2019)
Création de la SEMOP Chartres métropole assainissement en octobre 2017
Gestion des eaux
pluviales
Compétence obligatoire à compter de 2020
Schéma directeur eau pluviale initié en 2021
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
56
Compétences optionnelles
Intitulé de la compétence
optionnelle
Exemples d'exercice de la compétence par la communauté d'agglomération
Exemples d'exercice de la compétence par un organisme externe ayant reçu délégation à cet
effet
Protection et mise en valeur de
l'environnement
Lutte contre la pollution de l'air et
contre les nuisances sonores
Approbation du Plan Climat-Energie Territorial (PCET) le 14 octobre 2013 et du Plan Climat-Air-Energie-
Territorial (PCAET) approuvé par délibération en date du 25 novembre 2019
Protection et mise en valeur de
l'environnement
Soutien aux actions de maîtrise de
la demande d'énergie
Création d'une plateforme territoriale de rénovation énergétique (PTRE) depuis le 15 mai 2018 et convention
de partenariat avec l’Espace Info Energie à partir du 1er janvier 2017
Équipements culturels et
sportifs d'intérêt
communautaire
Construction, aménagement,
entretien et gestion d'équipements
culturels et sportifs d'intérêt
communautaire
Exemples d'équipements reconnus d'intérêt communautaire par la délibération du 28 janvier 2013 : complexe
aquatique (l'Odyssée), aérodrome, centre équestre de Nogent sur Eure, dojo départemental de St-Georges sur
Eure, terrain de baseball de Gellainville, salle de sport de Jouy, installations sportives de St-Prest et
"équipement plurifonctionnel culturel et sportif de plus de 3500 places"
Gestion du complexe aquatique l'Odyssée à la société Vert Marine (nouveau contrat de DSP depuis le
1
er
janvier 2015), aménagement des hangars de l'aérodrome et des terrains d'emprise du complexe
culturel et sportif par la SPL Chartres aménagement, maîtrise d'ouvrage du parc des expositions par la
SPL Chartres aménagement
Action sociale d'intérêt
communautaire
Action sociale d'intérêt
communautaire
Exemples de services d'action sociale reconnus d'intérêt communautaire par la délibération du 28 janvier 2013 :
« accueils collectifs de mineurs en temps extra-scolaires des pôles de Jouy et son antene de St-Prest, Bailleau-
l'Evêque, Amilly, St-Georges sur Eure, Morancez, Sours et Dammarie » et « gestion des relais d'assistantes
maternelles et information jeunesse dans les communes de moins de 3000 habitants »
Gestion par le CIAS de Chartres métropole, créé par délibération du 24 novembre 2016, des dispositifs
de suivi des publics en insertion socioprofessionnelle, de l'accompagnement lié au logement, d’analyse
des besoins sociaux et des services aux populations
ainsi que de l’étude, la construction,
l’aménagement, l’entretien et la gestion de nouveaux équipements à destination des personnes âgées
(EHPAD de 150 places en construction à Chartres)
Compétence supplémentaires
Date du
transfert
Exemples d'exercice de la compétence par la communauté
d'agglomération
Exemples d'exercice de la compétence par un organisme externe ayant reçu délégation à cet effet
Élaboration
et mise en œuvre du plan vert / Entretien de l'Eure et de ses affluents
sur le territoire de l'agglomération / Gestion et entretien des vallées fluviales
Antérieur à
2014
Programme pluriannuel de restauration et d’entretien
(PPRE) de
l’Eure
et gestion
d’ouvrages hydrauliques
Participation aux dépenses induites par la présence de l'hôpital sur la commune du
Coudray
Antérieur à
2014
Raccordement en 2019 des hôpitaux de Chartres au réseau de chaleur géré par la SPL Chartres métropole énergies
Études
et actions concernant l'intérêt et la mise en œuvre des nouvelles
technologies de l'information et de la communication sur le territoire de
l'agglomération
Antérieur à
2014
Aménagement de l'ancien site militaire du CM 101 en "Cité de
l'innovation" (hôtel d'entreprises de la filière numérique)
Gestion des programmes de développement et de commercialisation des infrastructures de fibres optiques et des
réseaux de communications électroniques par la SEM Chartres métropole innovations numériques
Constitution de réserves foncières
Antérieur à
2014
Acquisitions foncières autour de l'Eure pour les aménagements du
plan vert
Transport et accueil des élèves des écoles maternelles et primaires au complexe
aquatique pour l'enseignement de la natation
Antérieur à
2014
Gestion du transport scolaire par la SPL Chartres métropole transports
Gestion d'un équipement de production et de livraison des repas
Antérieur à
2014
Construction d'une cuisine centrale à partir de 2017
Création d'un GIP Chartres métropole restauration en charge de l'unité de production de repas
Création, aménagement, entretien et gestion des réseaux d'électricité, d'éclairage
public, de gaz, de chaleur ainsi que des services, installations et unités de
production associés
Transfert
depuis la
révision
statutaire du 3
juin 2015
Investissements sur le réseau d’éclairage public assurés directement
par Chartres métropole
Gestion du réseau de distribution publique du réseau électrique, de gaz naturel et de propane déléguée et du réseau
éclairage public de 46 communes de l'agglomération à la SEM Synelva collectivités depuis le 1er janvier 2017 et du
réseau de chaleur de l’agglomération (production de chaleur et distribution) à la SPL Chartres Métropole Energies
depuis novembre 2016
Installation de bornes de recharge pour véhicules électriques
Révision
statutaire du
23/12/ 2016
Gestion des bornes de charge pour véhicules électriques et hybrides
par la direction des Réseaux Secs et de l’Eclairage Public de la
communauté d'agglomération
Opérations d'archéologie préventive et fouilles programmées
Révision
statutaire du
17/04/2018
Fouilles et diagnostics archéologiques
Compétence relative aux réseaux publics et services locaux de communications
électroniques
Révision
statutaire du
09/07/2019
Gestion
de contrats télécoms professionnels et mise en service d’un «
data-serveur de proximité » en novembre 2019
par la SEM Chartres métropole innovations numériques
Aménagement, installation, renouvellement et entretien du mobilier urbain des
lignes régulières de transports
Révision
statutaire du
09/07/2019
Renouvellement et entretien des abris voyageurs suite à des
modification du plan de circulation
Gestion, entretien et maintenance des bouches et poteaux d'incendie
Révision
statutaire du
09/07/2019
Programme de renouvellement des poteaux d'incendie prévu sur la
période 2021-2023
Source : CRC Centre-Val de Loire à partir des statuts, du ROB 2021 et de diverses délibérations
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
57
Annexe n° 6.
Conventions financières conclues entre Chartres métropole et les entreprises publiques locales dont la
communauté d’agglomération est actionnaire
SPL Chartres métropole
énergies
Délibérations du conseil
communautaire
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Versement des
intérêts
Compte
utilisé
Date de
paiement
Echéance prévue au
contrat
Date de remboursement
effective
Avance en compte courant
d'octobre 2016
Délibération n°CC2016/116
du 19 octobre 2016
2 000 000
2 000 000
2 000 000
2 000 000
2 000 000
Pas d'intérêts
(article 5)
Compte 274
06/12/2016
06/12/2018
Transformation en capital
le 16/07/2020
Convention d'avance de
trésorerie du 07/02/2017
Délibération n°BC2017/001
du 16 janvier 2017
4 000 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 552
NC
31/03/2017
N'apparaît plus au débit
du c/552 au 31/12/2017
Convention d'avance de
trésorerie du 13/04/2017
Délibération n°BC2017/027
du 30 mars 2017
Report du rem-
boursement
4M€
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 552
NC
31/06/2017
N'apparaît plus au débit
du c/552 au 31/12/2017
Convention intercréanciers
du 12/07/2017
Délibération n°CC2017/015
du 30 mars 2017
Libération
d'apports en fonds
propres
Libération
d'apports en
fonds propres
Libération
d'apports en
fonds propres
Libération
d'apports en
fonds propres
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Avenant à la convention du
14/12/2018
Délibération n°2018/162 du 22
novembre 2018
Libération
d'apports en
fonds propres
Libération
d'apports en
fonds propres
Libération
d'apports en
fonds propres
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Convention d'avance du
16/05/2018
Délibération n°BC2018/043
du 9 avril 2018
2 382 000
Pas d'intérêts
(article 3)
Compte 558
NC
30/12/2018
N'apparaît plus au débit
du c/558 au 31/12/2018
Convention d'avance de
trésorerie du 08/01/2019
Délibération n°BC2018/215
du 22 novembre 2018
2 382 000
2 382 000
Pas d'intérêts
(article 3)
Compte 552
NC
30/12/2019
Apparaît toujours au débit
du c/552 au 31/12/2019
Montant total =
2 000 000
6 000 000
4 382 000
4 382 000
4 382 000
SPL Chartres métropole
innovations numériques
Délibérations du conseil
communautaire
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Versement des
intérêts
Compte
utilisé
Date de
paiement
Echéance prévue au
contrat
Date de remboursement
effective
Convention d'avance en compte
courant du 30 juin 2017
Délibération n°CC2017/063
du 28 juin 2017
1 000 000
1 000 000
1 000 000
Pas d'intérêts
(article 5)
Compte 261
28/07/2017
28/07/2019
Remboursement le
21/05/2019 par titre n°241
Montant total =
1 000 000
1 000 000
1 000 000
SEM Chartres développements
immobiliers
Délibérations du conseil
communautaire
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Versement des
intérêts
Compte
utilisé
Date de
paiement
Echéance prévue
au contrat
Date de remboursement effective
Convention d'avance en compte
courant du 2 mai 2013
Délibération n°C2013/83 du
11 avril 2013
3 080 000
1 079 990
Pas d'intérêts
(article 5)
Compte
274
22/05/2013
22/05/2015
Transformation partielle en capital par
délibération du 12/11/2015
(2 000 010 €)
Avenant du 13 novembre 2015
Délibération n°C2015/119
du 12 novembre 2015
1 079 990
1 079 990
Pas d'intérêts
(article 5)
Compte
274
22/05/2013
22/05/2017
Transformation en capital par
délibération du 28/06/2017 (
645 000 €)
et
remboursement du solde le 30/11/2017
Montant total =
3 080 000
1 079 990
1 079 990
1 079 990
0
0
0
SEMOP Chartres métropole
assainissement
Délibérations du conseil
communautaire
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Versement des
intérêts
Compte utilisé
Date de
paiement
Echéance prévue au
contrat
Date de remboursement
effective
Convention d'avance du 27 juin
2019
Délibération n°BC2019-126
du 28 juin 2017
1 000 000
Pas d'intérêts
(article 5)
Compte 552
28/07/2017
31/12/2019
N'apparaît plus au débit
du c/552 au 31/12/2019
Montant total =
1 000 000
SEM Synelva
Délibérations du conseil
communautaire
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Versement des
intérêts
Compte
utilisé
Date de
paiement
Echéance prévue au
contrat
Date de remboursement
effective
Convention d'avance
du 7 février 2017
Délibération n°BC2017-
002 du 16 janvier 2017
3 000 000
3 000 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 552
28/07/2017
30/06/2017
N'apparaît plus au débit
du c/552 au 31/12/2018
Convention d'avance non
communiquée
Absence de délibération
2 667 900
2 667 900
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 552
28/07/2017
NC
N'apparaît plus au débit
du c/552 au 31/12/2018
Montant total =
5 667 900
5 667 900
Conventions avec C Chartres
Tourisme
Délibérations du conseil
communautaire
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Versement des
intérêts
Compte utilisé
Date de
paiement
Echéance prévue au
contrat
Date de remboursement
effective
Convention d'avance de
décembre 2016
Délibération n°CC2016-164
du 19 janvier 2016
300 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 552
NC
30/06/2017
NC
Convention d'avance
du 11 janvier 2019
Délibération n°BC2018-248
du 20 décembre 2018
150 000
300 000
300 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 552
NC
30/12/2019
Apparaît toujours au débit
du c/552 au 31/12/2019
Montant total =
300 000
150 000
300 000
300 000
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
58
Conventions avec le
CIAS
Délibérations du conseil
communautaire
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Versement des
intérêts
Compte utilisé
Date de
paiement
Echéance prévue au
contrat
Date de remboursement
effective
Convention d'avance du
1
er
juillet 2019
Délibération n°BC2019-125
du 26 juin 2019
100 000
100 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 558
29/08/2019
30/12/2019
N’a
pparaît plus au débit du
c/558 au 31/12/2020
Montant total =
100 000
100 000
Avances à la SPL Chartres aménagement
par Chartres métropole pour le
Pôle Gare
Délibérations du conseil municipal
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Versement des
intérêts
Compte utilisé
Date de remboursement
Convention « de participation » du 4 avril 2016
Délibération C2015-141 du 14 décembre 2015
2 000 000
4 000 000
6 000 000
6 000 000
6 000 000
6 000 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 266 (Mdt 15
124 et 126 BA Transp)
Avance sur participation
Avenants n°1 du 16 mai 2017
Délibération n° 2017/040 du 4 mai 2017
4 000 000
6 000 000
6 000 000
6 000 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 266 (mdt et
16)
Avance sur participation
Avenant n°2 du 31 octobre 2017
Délibération n° 2017/143 du 26 octobre 2017
1 700 000
1 700 000
1 700 000
1 700 000
Pas d'intérêts
Compte 266 (mdt392)
Avance sur participation
Avenant n°3 du 27 juin 2018
Délibération n° 2018/063 du 26 avril 2018
5 000 000
5 000 000
5 000 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 266 (Mdt 198
BA Transports)
Avance sur participation
Avenant n° 4 du 24 décembre 2018
Délibération n°2018/181 du 20 décembre 2018
10 657 000
10 657 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 266
(Mdt 1, 2, 3 et 4)
Avance sur participation
Avenants n° 5 du 30 septembre 2019
Délibération n°2019/171 du 26 septembre 2019
5 000 000
5 000 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 266
(Mdt 259)
Avance sur participation
Avenant n° 6 du 19 décembre 2019
Délibération n°2019/233 du 25 novembre 2019
5 000 000
5 000 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 266
(Mdt 362)
Avance sur participation
Avenant n° 7 du 24 décembre 2019 et
Avenant n°8 du 11 septembre 2020
Délibérations n°2019/252 du 19 décembre 2019
et
n°2020-090 du 16 juillet 2020
14 525 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 266 (Mdt 1,
2, 3, 4 et 236)
Avance sur participation
Absence de convention
Délibération n° 2017/068 du 28 juin 2017
1 200 000
1 820 000
1 820 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 266
Avance sur cession (délib
du 26/09/2019)
Convention d'avance non datée de fin 2017
Délibération n°CC 2017/110 du 28 septembre 2017
10 000 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 552
30/12/2017
Convention du 2 janvier 2018 et avenant 1 du 30 avril 2018
Délibération CC2017/222 du 21 décembre 2017
et BC 2018/086 du 26 avril 2018
15 000 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 266
30/12/2018
Convention « pour le versement de la participation du partenaire
financeur Région Centre Val de Loire »
Délibération n°2018/094 du 28 juin 2018
21 100 000
21 100 000
21 100 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 266 (Mdt 231
et 248 BA Transports)
Avance sur subvention
0
2 000 000
4 000 000
22 900 000
56 620 000
62 277 000
74 982 000
Conventions d'avance avec Chartres pour l'opération
Plateau Nord-Est
Délibérations du conseil municipal
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Versement des intérêts
Compte utilisé
Date de remboursement
de l'avance
Convention d'avance de trésorerie de décembre 2015
Délibération du conseil communautaire
du 12 novembre 2015
13 500 000
"1,5% par an"
Compte 274
31/12/2016
Convention d'avance trésorerie du 31 mars 2017
Délibération du conseil communautaire du 30 mars 2017
5 000 000
Pas d'intérêts (sans
mention)
Compte 274
30/09/2017
13 500 000
10 042 428
Conventions d'avance avec Chartres métropole pour
Pôle ouest
Délibérations du conseil communautaire
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Versement des intérêts
Compte utilisé
Date de remboursement
de l'avance
Convention d'avance trésorerie du 26 décembre 2012
Délibération du conseil communautaire
du 17 décembre 2012
1 600 000
1 600 000
1 600 000
1 600 000
1 600 000
1 600 000
1 600 000
1%
NC
31/12/2024
Convention d'avance trésorerie du 24 décembre 2018
Délibération du conseil communautaire
du 20 décembre 2018
6 000 000
6 000 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 552
N’était pas remboursée
en date du 31/12/2019
1 600 000
1 600 000
1 600 000
1 600 000
1 600 000
7 600 000
7 600 000
Conventions d'avance avec Chartres métropole pour le
CM 101
Délibérations du conseil communautaire
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Versement des intérêts
Compte utilisé
Date de
remboursement
Convention d'avance trésorerie du 24 octobre 2013
Délibération du conseil communautaire
du 14 octobre 2013
2 500 000
2 500 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 274
(16/12/2013)
31/12/2015
Avenant n°1 du 21 décembre 2015
Délibération du conseil communautaire
du 28 septembre 2015
2 500 000
2 500 000
2 500 000
Pas d'intérêts
(sans mention)
Compte 274
31/12/2018
Avenant n°2 du 27 septembre 2018
Délibération du conseil communautaire
du 27 septembre 2018
2 500 000
2 500 000
Taux d’intérêt (le mieux
positionné) l'année de
signature convention
Compte 274
31/12/2020
Avenant n°3 du 4 février 2020
Délibération du conseil communautaire
du 30 janvier 2020
Taux d’intérêt (le mieux
positionné) de
l’un emprunt
finançant l’avance
Compte 274
31/12/2021
2 500 000
2 500 000
2 500 000
2 500 000
2 500 000
2 500 000
2 500 000
Source : CRC Centre-Val de Loire
à partir des conventions d’avance et des délibérations du conseil communautaire
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
59
Annexe n° 7.
Matrice d’a
nalyse des risques liés à la gestion externalisée
Incidence potentielle de la situation financière des SEM et des SPL
Incidences sur la situation de
Chartres métropole
Impact potentiel sur le compte de résultat
Impact potentiel sur le bilan
Impact potentiel sur les engagements
hors bilan
Risques liés aux besoins de financement
de court terme
Charges liées à des « avances » sur
participation ou aux frais financiers
nécessaires pour financer les apports en fonds
propres ou les avances d’associé
Tensions sur le bas de bilan causées
par l'octroi d'avances de trésorerie
conséquentes
Risque d'augmentation des emprunts à
garantir et des cautionnements
Risques liés aux déficits d'exploitation
persistants sur le moyen terme
Risque de hausse des participations
d'équilibre contractuelles ou des subventions
d'exploitation
Diminution du fonds de roulement net
global lié à la transformation
d'avances en compte courant non
remboursées en capital
Risque d'augmentation des emprunts à
garantir et des cautionnements
Risques liés au caractère non soutenable
de la gestion à long terme
Charges liées à des abandons de créances, à
des provisions pour dépréciation du capital,
voire à la reprise en régie de services et à
l'indemnisation de partenaires commerciaux
ou de clients
Diminution du fonds de roulement net
global lié à des opérations de
recapitalisation
Risque de mise en jeu des garanties
d'emprunt ou des cautionnements
Source : CRC Centre-Val de Loire
Risque de sous-capitalisation au sens de l'article L. 225-248 du code de commerce
Niveau de capitalisation
SPL
CA
SPL
CME
SPL
CMT
SPL
CMEv
SPL CCT
SEM CDI
SEM
CMIN
SEM
Synelva
SEM
CMV
SEMOP
Eau
SEMOP
Asst
Capitaux propres / Capital social au 31/12/2020
114,6 %
83,5 %
329,5 %
77,1 %
-37,0 %
50,5 %
105,6 %
178,6 %
96,5 %
192,0 %
64,9 %
Source : CRC Centre-Val de Loire à partir des liasses fiscales
–
Le capital social représente l’ensemble des ressources apportées par la société à sa création ou
ultérieurement en contrepartie de leurs droits sociaux. Les capitaux propres correspondent aux apports initiaux et complémentaires augmentés des bénéfices et diminués
des pertes. Plus les capitaux propres sont élevés et supérieurs au capital social, plus le risque de faillite est faible. Lorsque les capitaux propres sont inférieurs à 50 %,
on parle de sous-capitalisation.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
60
Annexe n° 8.
Information donnée sur les garanties d’emprunt consenties à des tiers autres que des organismes de gestion
du logement social
Bénéficiaire de
la garantie
Date de
constitution
Objet de la
garantie
Annuité de
l'exercice
Montant
garanti
Emprunt
garanti
Taux de
garantie
Annexe
du CA
2014
Annexe
du CA
2015
Annexe
du CA
2016
Annexe
du CA
2017
Annexe
du CA
2018
Annexe
du CA
2019
Annexe
du CA
2020
SPL Chartres
aménagement
17/12/2012
Opération Pôle
Ouest
435 100
9 600 000
12 000 000
80 %
oui
oui
oui
oui
oui
oui
oui
SPL Chartres
aménagement
23/03/2016
Opération jardin
d'entreprises
2 934 746
2 920 000
3 650 000
80 %
oui
oui
oui
oui
oui
SPL Chartres
aménagement
23/03/2016
Opération jardin
d'entreprises
66 284
2 920 000
3 650 000
80 %
oui
oui
oui
oui
oui
SPL Chartres
aménagement
28/09/2017
Opération Plateau
Nord Est
162 000
12 000 000
15 000 000
80 %
non
non
oui
oui
SEM CMIN
28/03/2019
Déploiement de
la fibre optique
15 065
1 250 000
2 500 000
50 %
oui
oui
SEM CMIN
28/03/2019
Financement du
réseau fibre
68 412
1 128 000
2 256 000
50 %
oui
oui
SEM CMIN
28/03/2019
Travaux sur le
réseau
83 660
1 375 000
2 750 000
50 %
oui
oui
SEM CMIN
28/03/2019
Déploiement
FTTH de
l'agglomération
76 098
1 250 000
2 500 000
50 %
oui
oui
SPL CME
30/03/2017
Convention inter-
créanciers
4 882 000
4 882 000
50 000 000
--
non
non
non
en partie
8 723 366
37 325 000
94 306 000
Association
CFSD
28/09/2017
Campus des
métiers de la
parfumerie
47 350
1 000 000
2 000 000
50 %
non
oui
oui
oui
8 770 715
38 325 000
96 306 000
Source : CRC Centre-Val de Loire à partir des annexes des comptes administratifs et des délibérations du conseil communautaire
COMMUNAUTÉ
D’AGGLOM
ÉRATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
61
Annexe n° 9.
Organismes externes auprès desquels des agents de Chartres métropole sont mis à disposition
2014
2015
2016
2017
2018
2019
SPL CHARTRES AMENAGEMENT
16 893 €
30 135 €
58 539 €
66 969 €
59 406 €
A
Convention du 01/10/2015 au 30/09/2018 et avenant
3 953 €
10 262 €
10 099 €
4 262 €
B
Convention du 09/01/2013 au 08/01/2016 et avenant
16 893 €
17 036 €
17 099 €
18 504 €
14 319 €
C
Convention du 01/01/2016 au 31/12/2018
21 267 €
22 987 €
23 303 €
D
Convention du 01/01/2015 au 30/06/2016 et avenant
9 146 €
8 655 €
E
Convention du 01/12/2016 au 30/11/2019
1 256 €
15 379 €
17 522 €
SPL CHARTRES METROPOLE TRANSPORT
1 985 €
10 222 €
25 804 €
27 698 €
19 896 €
B
Convention du 21/10/2014 au 20/10/2017 et avenants
1 985 €
10 222 €
10 259 €
11 102 €
6 658 €
F
Convention du 01/01/2016 au 31/12/2018
15 545 €
16 596 €
13 239 €
REGIE CHARTRES METROPOLE TRAITEMENT ET VALORISATION
7 221 €
G
Convention du 01/01/2019 au 31/12/2021
7 221 €
SPL CHARTRES METROPOLE ENERGIES
37 054 €
27 724 €
13 111 €
B
Convention du 01/01/2016 au 31/12/2018
21 086 €
14 948 €
6 387 €
H
Convention du 01/01/2017 au 31/12/2019
8 692 €
6 724 €
C
Convention du 01/01/2016 au 31/12/2018
15 968 €
4 085 €
SPL CHARTRES METROPOLE EVENEMENTS
2 025 €
1 910 €
8 089 €
I
Convention du 01/10/2015 au 30/09/2018
2 025 €
-
2 025 €
I
Convention du 01/07/2016 au 30/06/2019
3
935 €
8 089 €
SYNELVA COLLECTIVITES
40 832 €
23 378 €
B
Convention du 01/01/2017 au 31/12/2019 et avenant
22 422 €
13 292 €
H
Convention du 01/01/2017 au 31/12/2019
13 037 €
10 086 €
J
Convention du 01/01/2017 au 31/12/2019
5 373 €
CHARTRES DEVELOPPEMENTS IMMOBILIERS
4 942 €
13 270 €
12 938 €
5 363 €
K
Convention du 01/10/2015 au 30/09/2018 et avenant
4 942 €
13 270 €
12 938 €
5 363 €
TOTAL BUDGET PRINCIPAL
18
878 €
47
324 €
136
577 €
184
250 €
121
154 €
7 221 €
SPL CHARTRES AMENAGEMENT
24
274 €
2
850 €
L
Convention du 01/03/2017 et du 01/06/2017
24 274 €
2 850 €
SEMOP CHARTRES MÉTROPOLE EAU
3
977 €
M
Convention du 01/11/2019 au 30/09/2022
3
977 €
SEMOP CHARTRES MÉTROPOLE ASSAINISSEMENT
31
994 €
31
336 €
M
Convention du 01/01/2018 au 31/12/2020
10
955 €
11
367 €
N
Convention du 01/01/2018 au 31/12/2020
21
039 €
19
969 €
TOTAL BUDGETS ANNEXES
0 €
0 €
0 €
24 274
€
34 844
€
35 313
€
Source : CRC Centre-Val de Loire
d’après les comptes de gestion
COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉ
RATION CHARTRES MÉTROPOLE
Cahier 2 : Les risques engendrés par l
’externalisation
63
Annexe n° 10.
Glossaire
AMF
Autorité des marchés financiers
CAC
Commissaire aux comptes
CCB
C’Chartres business
CE
Conseil d’État
CGCT
Code général des collectivités territoriales
CIAS
Centre intercommunal d’action sociale
CJCE
Cour de justice de la Communauté européenne
CJF
Code des juridictions financières
CJUE
Cour de justice de l’Union européenne
CM
Chartres métropole
CME
Chartres métropole énergie
CMF
Code monétaire et financier
CODIR
Comité de direction
CRAC
Compte-rendu annuel à la collectivité
CRC
Chambre régionale des comptes
DAJ
Direction des affaires juridiques
EPCI
Établissement public de coopération intercommunal
EPIC
Établissement public industriel et commercial
EPL
Entreprise publique locale
ETP
Équivalent temps plein
GIP
Groupement d’intérêt public
HATVP
Haute autorité pour la transparence de la vie publique
HT
Hors taxes
MEE
Maison des entreprises et de l’emploi
MLAC
Mission
locale de l’arrondissement de Chartres
NPNRU
Nouveau programme national de renouvellement urbain
PDG
Président directeur général
PLH
Programme local de l’habitat
SAS
Société par actions simplifiée
SCOT
Schéma de cohérence territoriale
SEM
Société
d’économie mixte
SEM CDI
Société d’économie mixte Chartres développements immobiliers
SEM CMIN
Société d’économie mixte Chartres métropole innovations numériques
SEML
Société d’économie mixte locale
SEML CMV
Société d’économie mixte locale Chartres
métropole valorisation
SEMOP
Société d’économie mixte à opération unique
SIEG
Services d’intérêt économique général
SPL
Société publique locale
SPL CA
Société publique locale Chartres aménagement
SPL CCT
Société publique locale C’Chartres tourisme
SPL CME
Société publique locale Chartres métropole énergies
SPL CMEv
Société publique locale Chartres métropole évènements
SPL CMT
Société publique locale Chartres métropole transports
TFUE
Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne
TVA
Taxe sur la valeur ajoutée
ZAC
Zone d’aménagement concerté
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
64
Annexe n° 11.
Réponse
2
Version du 22 juillet 2022
Chartres métropole s’est appliquée dans la première partie de la procédure contradictoire à apporter
des réponses argumentées et nourries aux observations formulées par la Chambre dans son rapport
provisoire. Il s’est agi de préciser le projet de territoire, d’en rappeler la cohérence et l’ambition, de
donner
toutes
les
explications
permettant
d’éclairer
la
Chambre
dans
son
analyse.
Il s’est agi également de prendre acte des pistes d’amélioration, de corriger des erreurs éventuelles
(dont certaines l’ont déjà été) et, parfois, de confirmer des divergences d’approche dont la plupart
consiste en des orientations et des choix politiques assumés, relevant de la seule prérogative de la
collectivité.
Considérant que le rapport définitif a très marginalement pris en compte les éléments de réponse
complets et documentés apportés par Chartres métropole, l’agglomération s’est appliquée à nouveau à
détailler sa réponse définitive en tant que seul support rendu publique au terme de la procédure.
Il convient de rappeler
en préambule qu’en application de la loi NOTRE, Chartres métropole a posé en
septembre 2015 les principes de son élargissement dans le cadre de l’élaboration du schéma
départemental de coopération intercommunale. Son périmètre s’est défini conformément à l
a loi SRU,
en s’inscrivant dans un cercle de 15 km autour de la zone urbaine au sens INSEE et dans le respect de
la continuité territoriale.
Ce faisant, l’agglomération s’est conformée à l’esprit guidant le précédent rapport d’observations
définitives établi par la Chambre le 20 février 2015, lequel mettait en évidence que si les élargissements
successifs de Chartres métropole engagés dès 2011 venaient corriger l’incohérence territoriale de
l’agglomération au regard de son champ de compétences (déjà pointé
du doigt par la Chambre en
2005), il n’en restait pas moins qu’elle «
restait encore éloignée de l’aire urbaine de Chartres
».
En élargissant significativement son périmètre en 2011, 2012-2013 puis 2018, Chartres métropole a fait
le choix de rationaliser
l’exercice de ses compétences (
celles alors dévolues à des structures
intercommunales de gestion tels que les SMJE, SMPO, SMEP, SMTUBAC et SMRCBC, celles transférées
par la loi et celles héritées des anciennes intercommunalités qui l’ont rejointe par
fusion
) et son
organisation administrative.
Ces profondes transformations ont véritablement redessiné le profil de l’agglomération devenue de fait
un territoire à la fois urbain, péri-urbain et rural.
Son ADN s’exprime à travers deux axes politiques majeu
rs : le renforcement du couple commune-
intercommunalité, qui permet de maintenir un niveau de services satisfaisant et à des coûts acceptables
par la population, et la politique de solidarité communautaire, sans laquelle nombre de communes-
membres ne serai
ent plus en capacité d’investir.
Parallèlement à son élargissement et à la rationalisation de ses compétences, Chartres métropole a mis
en place un modèle d’organisation s’appuyant sur les outils de décentralisation créés par la loi
: les
Entreprises Publiques Locales
(EPL). Face à la suradministration de l’Etat et à la baisse durable des
dotations publiques, les territoires n’ont pas d’autre choix que de s’adapter et de trouver des réponses
appropriées. C’est finalement seuls qu’ils doivent s’organiser pou
r garantir une gestion efficace et
rigoureuse et préserver l’intérêt public.
En diversifiant ses modes d’intervention, l’agglo
mération
s’est donné les moyens de conduire ses projets
avec la souplesse et la compétitivité d’une entreprise. En externalisant
ses compétences, elle érige en
modèle le recours aux satellites. Plutôt que recourir à des opérateurs privés dont les charges de structure
sont considérables, l’agglo
mération crée de véritables bras armés, mieux à même
d’assimiler et de
mettre en œuvre
l’i
ntention politique locale.
Ces établissements disposent de moyens propres, d’expertises établies (pour la plupart inexistantes au
sein de la fonction publique territoriale) et s’appuient sur les ressources locales. Agissant sous l’impulsion
3
Version du 22 juillet 2022
et le contrôle des collectivités, ces entreprises locales aux emplois non délocalisables sont les plus
contrôlées au plan national, cumulant contrôles internes et externes, publics et privés (contrôles
multiples opérés sur les sociétés anonymes, contrôles des collectivités locales actionnaires, du Préfet
sur les actes engageant lesdites collectivités, des juridictions financières). Leurs dirigeants eux-mêmes,
qu’ils soient élus ou administratifs, satisfont en outre à l’obligation de déclaration de patrimoine et
d’intérêts
auprès de la HATVP. Ce corpus juridique est une chance pour ces PME locales comme pour
les collectivités actionnaires tant il paraît légitime d’être contrôlé quand on conjugue logique
d’entreprise, intérêt général et gouvernance publique.
Cette organisati
on, assimilable dans l’approche à un groupement d’intérêt économique, a fait ses
preuves. La transparence de la gestion rassure nos partenaires financiers, au premier rang desquels la
Banque des Territoires qui nous accorde un soutien durable en finançant nos projets et en nous
encourageant à investir davantage
. Quant à l’Etat local, il en salue la performance en terme de
dynamique du territoire. C’est bien vers Chartres métropole et ses infrastructures que la préfecture se
tourne quand elle a besoin de mettre en place en janvier 2021 et sans délai une campagne de
vaccination massive. C’est également à l’exécutif de l’agglomération qu’elle s’adresse quand il s’agit
d’organiser l’accueil des déplacés ukrainiens en Eure
-et-Loir, devenu territoire de desserreme
nt de l’Ile
de France.
L’Etat n’a plus les moyens de ses politiques publiques. Force est de constater que c’est auprès des
collectivités qu’il vient désormais chercher la réactivité et l’ingénierie dont il a besoin. Ce constat semble
interroger la Chambre
qui, si elle ne condamne pas à proprement parler le modèle chartrain, s’applique
à en souligner les risques et les limites.
Au-
delà du constat de cette mise en cause implicite reflétant une vision par trop centralisatrice de l’Etat,
la Chambre, de manière plus surprenante,
semble méconnaître le cadre d’intervention des collectivités
locales et, par effet, leurs difficultés à gérer et mettre en œuvre le service public dans un contexte de
plus en plus tendu et contraint.
Cet étonnement vaut pour l’appréhensi
on qui est faite des enjeux financiers, la Chambre stigmatisant à
tort la trajectoire financière de l’EPCI. Quand elle considère en effet que l’instauration d’une part
intercommunale de la taxe foncière sur les propriétés bâties a vocation à compenser en 2021 la
suppression de la TH, la Chambre se fourvoie et fausse entièrement son raisonnement. La compensation
de la TH étant assurée par un reversement de fraction de TVA, cette taxe nouvelle au taux de 7,5 %
représente donc bien un produit annuel nouveau de près de 11 M
illions d’euros
qui vient
considérablement faire évoluer l’autofinancement de la collectivité et sécuriser ses investissements
.
Au-
delà, il convient de souligner en conclusion de ce propos liminaire que l’agglomération en renonçant
aux reversements faits au profit des communes (au nom de la politique de solidarité) et aux subventions
diverses (aux clubs de sport élite notamment), qui ne revêtent aucun caractère obligatoire, est du jour
au lendemain en capacité de diviser par deux son ratio de d
ésendettement. Preuve s’il en est que sa
stratégie financière est bien sécurisée.
4
Version du 22 juillet 2022
CAHIER 1 : UNE STRATEGIE TERRITORIALE AMBITIEUSE MAIS
PEU SOUTENABLE
CHAPITRE 1
UNE INTERCOMMUNALITE DE PROJET A CONSOLIDER PAR UNE GOUVERNANCE
COHERENTE ET INTEGREE
1.1.2 :
L’évolution du champ
des compétences a soutenu la conduite de projets ambitieux
au service de l’attractivité du territoire chartrain
« Après une période marquée par des nombreux changements, Chartres métropole dispose
depuis fin 2019 d’un champ d’i
ntervention stabilisé. Le projet de territoire, axé sur des
infrastructures et des projets complexes, repose sur des cycles d’investissement longs
exigeant un pilotage solide. Une organisation appropriée est requise pour garantir
l’efficience de moyens et
le respect de la feuille de route fixée par le SCOT. Le risque de
dispersion, voire de méconnaissance du champ d’intervention de la communauté
d’agglomération, est réel. Les acquisitions foncières entreprises dans la perspective du
prolongement de l’autoro
ute A154 illustrent cet écueil. Chartres métropole a conclu une
convention de maitrise foncière et réalisé des acquisitions de terrains (de l’ordre de 4,9 M€
en 2018 et de 2,1 M€ en 2019), alors que l’extension ou la qualification d’autoroutes relève
de la
compétence de l’Etat. Chartres se prévaut à ce sujet de ses attributions en matière de
développement économique, de tourisme et de constitutions de réserves foncières.
L’opération foncière réalisée par la communauté d’agglomération serait également la
déclinaison « des principes du schéma de cohérence territoriale de Chartres métropole »
au titre de «
l’amélioration du réseau routier
». Cependant elles ne peuvent fonder son
action que pour des opérations d’intérêt communautaire ou le cas échéant des
cofina
ncements. En application de l’article L.121
-1 du code de la voirie routière, les
autoroutes relèvent « du domaine public routier national
». Les opérations d’acquisition
foncière réalisée pour l’extension ou la qualification de portions autoroutières
relèvent de
la compétence exclusive de l’Etat. Une collectivité territoriale ou un groupement de
collectivité ne peut assurer «
la maîtrise d’ouvrage d’une opération d’aménagement d’une
voie du domaine public routier national non concédé située principalement sur son
territoire » que dans la mesure où elle a été autorisée à cet effet par une convention conclue
avec l’Etat sur le fondement
de l’article L.12165 du code de la voirie routière. Au cas
d’espèce, l’Etat n’a pas confié par convention, tout ou partie de la maîtrise d’ouvrage de
l’opération à la communauté d’agglomération. Le concessionnaire seul sera chargé de
conduire les procédures d’acquisitions foncières nécessaires à la réalisation du projet. Cet
exemple révèle que la communauté d’agglomération
doit davantage sécuriser la conduite
du projet de territoire, notamment au moyen d’un schéma de gouvernance clarifié.
».
La Chambre met l’accent sur le large champ de compétences de Chartres métropole qui, en plus de ses
compétences
obligatoires,
exerce
quatre
compétences
optionnelles
et
quinze
compétences
supplémentaires. Pour illustrer le
« risque de dispersion »,
la Chambre pointe du doigt les acquisitions
foncières réalisées par l’agglomération dans la perspective de la future liaison autoroutière A154
-A120.
5
Version du 22 juillet 2022
S’il va de soi que l’intercommunalité n’est aucunement maître d’ouvrage de ce projet, il convient de
rappeler que l’exécutif communautaire s’est mobilisé en sa faveur dès 2002, devant l’impossibilité pour
l’Etat de financer cet ouvrage sur ses seuls
deniers.
Pour renforcer son accessibilité externe, Chartres métropole a en effet tout intérêt à soutenir les
échanges nord-sud entre la façade maritime normande et le Val de Loire au travers la mise en
concession autoroutière de la nationale 154 comme du contournement Est de Chartres.
Cette démarche est en cela parfaitement conforme aux principes du schéma de cohérence territoriale
de Chartres métropole qui vise l’amélioration du réseau routier (pour plus de fluidité et de sécurité).
Ainsi, le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) fixe explicitement l’objectif de
soutenir la mise en œuvre de la concession autoroutière de la Nationale 154 pour une accessibilité
facilitée et sécurisée à l’agglomération. Celle
-ci revêt en même temps un fort
enjeu régional, l’Eure
-et-
Loir restant le seul département de la Région Centre-Val de Loire
dont la ville préfecture n’est pas reliée
à la capitale régionale Orléans par une deux fois deux voies.
C’est fort de la position unanime des collectivités terr
itoriales dont la Région Centre-Val de Loire, le
Département d’Eure
-et-
Loir, l’agglomération de Chartres et celle de Dreux que l’Etat a franchi
successivement entre 2009 et 2017 toutes les étapes de la concertation publique avant de voir le Conseil
d’Etat reconnaître l’utilité publique du projet par décret du 4 juillet 2018.
Il s’agit d’un projet véritablement structurant pour le territoire qui vise son développement économique
et touristique. La DREAL en rappelle comme suit les 3 principaux objectifs :
-
Améliorer la sécurité et le cadre de vie des habitants ;
-
Améliorer les complémentarités entre les modes pour le transport de marchandises et soutenir
l’activité agricole
;
-
Soutenir les mutations de l’économie, renforcer
la cohésion de la Région Centre-Val de Loire et
le développement harmonieux des pôles de Chartres et Dreux.
Pour renforcer les chances de le voir aboutir, le Département et les deux communautés d’agglomération
sont très tôt convenues avec l’Etat de contribuer financièrement au projet. La subvention d’équilibre
estimée à 55,7 M€ sera ainsi supportée pour moitié par l’Etat. Les 50 % restants seront répartis comme
suit : 50 % par le Conseil départemental d’Eure et Loir, 25 % par Chartres métropole et 2
5 % par Dreux
Agglomération (Annexe 1) en appui du comité de pilotage du 1
er
juillet 2022).
Cette participation financière pourrait se trouver ajustée en fonction de la contribution en nature que
représentera l’apport des réserves foncières réalisées respectivement et à cette fin par les trois
collectivités. Lors du comité de pilotage organisée par le Préfet d’Eure et Loir le 1
er
juillet dernier, en
présence de la DREAL, il a bien été rappelé que depuis 2016, se constitue progressivement un stock
foncier sur l’ensemble du département (269 ha éta
nt déjà acquis) afin de permettre, le moment venu,
de voir libérer par anticipation les emprises nécessaires au concessionnaire retenu. Un courrier adressé
au préfet de département le 8 janvier 2018 dressait un premier état des lieux du foncier ainsi maîtrisé
par l’agglomération sur son périmètre. L’aménagement et le développement du bassin de vie chartrain
se dessinant depuis des décennies dans l’optique d’un contournement Est du pôle urbain, l’intérêt
d’
anticiper a parfaitement été pris en compte, à travers notamment la constitution de réserves foncières
avec le Département pour véritablement faciliter la réalisation du projet.
Cette observation de la Chambre est donc sans objet :
-
en ce qu’elle ignore les compétences obligatoires de l’agglomération en mati
ère de
développement économique et de promotion du tourisme d’une part et la compétence
supplémentaire en matière de constitution de réserves foncières d’autre part
;
-
en ce qu’elle méconnaît enfin les fondamentaux d’un dossier d’envergure nationale et,
no
tamment, les engagements respectifs de l’Etat et des collectivités locales qui partagent le
même intérêt de voir aboutir ce projet dont il faut rappeler qu’il a fait l’objet d’une décision de
6
Version du 22 juillet 2022
mise à deux fois deux voies au statut de route express par le mi
nistère de l’Équipement des
Transports et du Tourisme le 15 mars 1994. Considérant sa mise en service prévue en 2029, il
aura donc fallu pas moins de 35 ans pour voir sortir de terre cet aménagement éminemment
structurant. On n’ose imaginer ce qu’il en aur
ait été si les collectivités locales ne s
’étaient pas
autant impliquées
1.1.3
: Le projet de territoire gagnerait à être suivi dans un cadre de gouvernance rénové.
S’agissant des instances spécialisées notamment les commissions internes, le rapporteur estime que
«
Leur contribution à l’élaboration des politiques intercommunales s’avère limité. À
l’exception des instances dont la mise en place est prévue par la loi (c
ommission locale
d'évaluation des charges transférées (CLECT), commission d'appel d'offres, etc.) et dont les
prérogatives sont garanties par les textes, les autres organes spécialisés ont une fonction
essentiellement consultative. Leur plus-value dans le processus décisionnel est peu
évidente (…).
Succédant au comité des maires en place depuis 2011, une conférence des maires a été
créée par une délibération du 16 juillet 2020 (…).
Le rôle de cette instance et la portée de
ses avis restent à préciser (…).
Cet exemple illustre les limites du schéma de gouvernance de Chartres métropole. Une
large place y est accordée à des instances collégiales plurielles, afin d’associer les élus
communautaires, les maires et la société civile au projet du territoire. Mais cet effort
s’opère sans cohérence d’ensemble. L’articulation entre les instances censées éclairer le
conseil communautaire gagnerait à être clarifiée. »
La Chambre s’interroge sur le rôle des Commissions mises en place dans la gouvernance de Chartres
métrop
ole. Cette remarque pourrait s’apparenter à un manque de considération certain pour la fonction
consultative de ces instances, et par effet pour leur plus-value dans le processus décisionnel précédant
les assemblées plénières.
Ces commissions permettent en effet de présenter de façon précise, détaillée et plus technique les
dossiers qui feront l’objet d’une délibération en Conseil.
Elles sont aussi l’occasion de procéder à des présentations approfondies (sous forme notamment de
PowerPoint) des dossiers à l’état de projet. C’est aussi et surtout un lieu d’échanges entre élus délégués
chargés de la conduite des projets et élus membres de la commission. La présence de techniciens
permet de donner les éclairages attendus/nécessaires sur les dossiers complexes.
La conférence des maires est, quant à elle, un lieu où se construisent les grandes orientations
stratégiques. Elle est le garant de l’équilibre territorial, du respect de la souveraineté des communes,
du partage des décisions et de la recherche du plus large consensus.
La délibération en date du 16/07/2020 portant création de cette dernière (Annexe 2) vise expressément
l’article L5211
-11-3 du CGCT en vertu duquel «
la création d’une conférence des maires est obligatoire
dans les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre sauf lorsque le bureau
de l’établissement comprend déjà l’ensemble des maires des communes membres
». Bien que toutes
les communes, et à tout le moins leurs maires siègent au bureau conformément à ce que stipule le
règlement intérieur, l’exécutif a souhaité malgré tout mettre en place cette instance essentielle. Il s’était
déjà doté d’un comité des maires dès 2011 quand l’agglomération a connu son premier élargissement,
et ce donc avant même que la loi n’en fasse
une obligation en 2020.
7
Version du 22 juillet 2022
La délibération afférente précise que l’instance se réunit sur un ordre du jour déterminé, à l’initiative du
Président de l’EPCI, chaque fois que nécessaire ou dans la limite de 4 réunions par an ou à la demande
d’un tiers des maires, chaque maire y disposant d’une voix quelle que soit la taille de sa commune. Les
règles de son fonctionnement sont donc parfaitement posées.
Cette instance qui se réunit très régulièrement, et notamment en amont de chaque assemblée plénière,
a donc une antériorité et un «
faire ensemble
» qui au fil des années a permis de dégager des majorités
de projets indispensables à une gestion sereine et constructive du projet de territoire.
Les thématiques abordées sont en lien avec les compétences statutaires de
l’EPCI et les projets qui en
découlent. La conférence des maires s’empare également de sujets de fond qui vont parfois au
-delà de
son champ de compétence stricto sensu dès lors qu’ils sont en prise avec sa prospective.
Pour exemple, les problématiques récemment traitées :
-
Le développement des énergies renouvelables
: a fait l’objet d’un débat suivi de l’adoption d’une
motion par le Conseil communautaire en novembre 2021. Cette motion qui précise la position
commune des maires de de l’agglomération a été transmise à l’Etat local à titre de contribution
aux Etats Généraux sur les EnR initiés par le Préfet d’Eure et Loir
.
Ces travaux ont aussi permis de compléter les actions à mener dans le cadre du Plan Climat Air
Energie Territorial, et notamment la décision
d’engager pour l’ensemble du territoire une étude
approfondie sur les capacités en matière géothermique.
-
Face à l’inefficacité des politiques de santé publique successives, les élus de l’agglomération ont
également choisi de se saisir en janvier dernier du problème de la désertification médicale et
d’identifier les leviers susceptibles d’être actionnés à leur niveau. Les échanges ont permis
d’enrichir de manière pragmatique le programme d’actions du Contrat Local de Santé de
l’agglomération
.
Au-delà de ce
s instances, la collectivité prend régulièrement l’initiative d’ateliers ouverts aux élus mais
également à la société civile
: ce fut le cas pour le SCoT de l’agglomération chartraine, le plan local de
prévention des déchets (PLPD), le PCAET. L’élaboration
du DAAC n’échappe pas non plus à cette volonté
de co-construction.
Enfin, s’agissant des délégations reçues par le
Bureau communautaire,
la Chambre indique que
« deux délégations reposent sur des fondements fragiles au regard des règles de
répartition
des compétences. Il en va ainsi de la faculté reconnue au bureau d’autoriser
l’ouverture et de transfert de crédits inscr
its au budget approuvés par le Conseil de Chartres
métropole et de modifier dans la limite des inscriptions budgétaires, le cadre des effectifs,
personnel titulaire et non titulaire (contractuels et auxiliaires…) afin d’adapter celui
-ci aux
emplois à pourvoir.
Chartres mé
tropole confirme que cette disposition est bien mise en œuvre
depuis le 24 septembre
2020 (CC2020/101) : au-delà du tableau des effectifs, annexe obligatoire, adopté chaque année par le
C
onseil communautaire lors du vote du budget et qui précise l’ensemble des effectifs de l’EPCI,
l’ensemble des créations de postes et des affectations de crédits inhérents sont autorisée
s par
délibération du Conseil communautaire et non déléguées au bureau communautaire.
Pour preuve,
l’ensemble des délibérations adoptées
par le Conseil communautaire qui sont par ailleurs des actes
publics.
8
Version du 22 juillet 2022
1.2.1 : Les services communs reposent sur une organisation peu lisible
Comme le souligne la Chambre, les clés de répartitions entre les services communs entre Chartres
m
étropole et la ville de chartres sont ajustées annuellement par voie d’avenant.
Cette répartit
ion est objectivée en fonction des compétences exercées d’une part par chaque
administration, et d’autre part, à travers la mise en œuvre d’un contrôle de gestion permettant d’établir
de manière fine les répartitions financières. Cette clé de répartition a
vocation à s’adapter annuellement
à la réalité des actions m
enées. L’objectif de Chartres métropole est effectivement d’élargir l’effort de
mutualisation, gain d’efficience, vers les autres communes de l’agglomération à travers divers dispositifs.
1.2.2. Les autres formes de mutualisation bénéficient à un large spectre de communes mais
pourraient encore gagner en efficience
Comme le souligne la Chambre, il convient de relancer la mutualisation notamment en simplifiant les
différents dispositifs mis à dis
position des communes. C’est ce
à quoi s’est employé Chartres m
étropole
en 2022 en adoptant en juin 2022 une convention cadre de l’ensemble des services mutualisés. Cela se
traduira dans l’organisation des services avec la création d’une véritable cellule d’appui aux communes
accompagné d’une comptabilité analytique afin d’en mesurer l’efficience
et la pertinence. Un bilan sera
ainsi annuellement présenté à l’ensemb
le des communes. Ce dispositif a vocation à évoluer dans le
temps afin de répondre au mieux aux besoins formulés par les Maires.
1.3 : Le pacte fiscal et financier représente un effort financier conséquent
S’agissant de la politique de solidarité communautaire, la chambre rappelle que
«
(…) L’objectif
poursuivi par la communauté d’agglomération
est de « soutenir, à travers ces fonds, les
projets participant au développement des communes périurbaines et rurales de
l’agglomération mais également concourant à la préservation de leur patrimoine ». Les
ressources consacrées aux fonds de concours ont p
rogressé de 0,8 M€ en 2013 à 2 M€ en
2019.
Il semble important de rappeler ici que la politique de solidarité de Chartres métropole développée au
bénéfice de ses communes-
membres fait véritablement partie de l’ADN du projet de territoire depuis
plus de 20 ans.
Au titre du mandat 2014-
2019, ce sont plus de 184 M€ qui ont été redistribués à travers l’attribution de
compensation (AC), la Dotation de Solidarité Communautaire (DSC) et les Fonds de Concours (FdC), ce
qui représente une enveloppe supérieure aux impôts économiques perçus sur la période.
L’agglomération établit des mécan
ismes de répartition au travers du pacte financier et fiscal adopté par
l’assemblée délibérante à chaque début de mandature. La DSC est sur le périmètre communautaire un
outil de reversement véritablement agile. Sur la période contrôlée, Chartres métropole
a été l’un des
EPCI les plus redistributifs au bénéfice de ses membres.
Assumée et revendiquée, cette politique est complétée par les Fonds de concours distribués
annuellement aux 59 communes péri-urbaines et rurales. Ces crédits viennent en soutien des projets
de développement des équipes communales. Sans eux, nombre d’entre elles ne seraient plus en capacité
de continuer à investir et de maintenir leurs actions de proximité. Depuis 2013, l’enveloppe a de fait été
significativement majorée, passant de 80
0 K€ à 2 M€. En 2022, elle est portée à 2,5 M€.
9
Version du 22 juillet 2022
Il est intéressant par ailleurs de préciser que lorsque l’agglo
mération
consacre 2 M€ à cette enveloppe
annuelle, ce sont au final plus de 5 M€ d’investissement qui sont générés globalement et, par effet, qui
profitent à l’activité économique locale.
Si de fait, la Chambre a raison de souligner que cette manne globale prive l’EPCI de marges de
manœuvre financières, il est essentiel de souligner que depuis plusieurs années déjà, 30 % des
communes du périmètre ont des finances « au fil du rasoir ». Ce pacte financier est donc le garant de
leur pérennité financière.
Ces reversements solidaires n’ayant aucun caractère obligatoire, Chartres métropole peut à tout
moment y renoncer si le besoin était avéré. Les maires sont bien au fait de cette règle qui est rappelée
chaque année à la faveur du débat d’orientations budgétaires.
Il convient donc de nuancer les propos conclusifs du rapport qui exhorte la collectivité à
« veiller à ce
que la solidarité communautaire réponde aux objectifs collectifs et ne conduise pas à un
éparpillement des moyens en contradiction avec le projet communautaire ».
En effet, si la Chambre est dans son rôle quand elle appelle la collectivité à la prudence, elle n’en fonde
pas pour autant son
argument sur des exemples, des projets, des actions actuelles, l’élaboration en
2021 du Contrat de Relance et de Transition Ecologique (CRTE) a permis de confirmer au contraire que
les projets portés par les communes s’inscrivaient dans un cadre plus large
, celui du schéma de
cohérence territoriale et plus récemment du projet de territoire inscrit dans ce nouveau contrat signé
en janvier 2022 avec l’Etat. L’attribution des fonds de concours est réalisée en adéquation avec les
objectifs fixés par les cadres
susvisés. Il n’est donc pas raisonnable d’évoquer une forme de contradiction
avec le projet communautaire.
10
Version du 22 juillet 2022
CHAPITRE 2
UNE QUALITE DE SERVICE A LA POPULATION QUI
PEUT ENCORE ETRE CONFORTEE
2.1 : Le parcours des usagers peut être encore amélioré en garantissant un meilleur suivi
des délais et en enrichissant l’offre numérique de services
Comme la Chambre le souligne, un effort particulier a été entrepris pour améliorer de manière
significative l’a
ccueil physique des usagers.
L’ouverture du pôle administratif en novembre 2021 regroupant dans des locaux de grande qualité
l’ensemble des services de la ville, de l’agglomération et de ses satellites s’est accompagnée d’une
évolution des horaires d’accue
il du public pour étendre les plages horaires le soir et le samedi.
Cet accueil s’accompagne désormais d’outils performants permettant de suivre la fréquentation du
guichet par service, de mesurer le temps d’attente et de prendre toutes les mesures organis
ationnelles
correctives le cas échéant. Ce sont désormais plus de 2 000 personnes qui fréquentent toutes les
semaines l’accueil du pôle administratif et le temps d’attente moyen est de moins de 6 minutes. Cette
mesure quantitat
ive n’est qu’une première étape de mesure. Des objectifs d’améliorations du service
seront mises en œuvre.
Chartres métropole va également mesurer l’aspect qualitatif
de son accueil et
ses services à travers des enquêtes de satisfaction régulières auprès des usagers afin de répondre au
mieux à leurs attentes. Il convient de souligner que 60 % des usagers fréquentant le pôle administratif
sont des habitants de l’agglomération,
résidant en dehors de la ville de Chartres. Ce chiffre montre que
les services rendus sont largement identifiés par les habitants de la métropole.
La Chambre cite par ailleurs une enquête AFNOR de 2017. Les chiffres repris ne sont sans doute plus
d’actualité, néanmoins, l’amélioration
de la performance de Chartres métropole dans la dimension
numérique des services
aux usagers est un des objectifs de l’agglomération pour 2023.
S’agissant des services dématérialisés, c’est
en effet
un projet d’envergure qui
doit être mené en
parallèle de l’accueil physique et qui se concrétisera
dès 2022. Ces évolutions sont inscrites dans les
budgets pluriannuels de la ville de Chartres et de Chartres métropole à travers notamment la mise en
place d’une Plateforme Multi Services dématérialisée, à destination des différents types d’usagers
: les
habitants de l’agglomération, les communes membres, les associations et les entreprises. L’ambition de
devenir une e-administration performante, tout en gardant un accueil de proximité performant, est
inscrit dans les projets prioritaires de Chartres métropole.
La modernisation de la c
ollectivité va également se traduire par le traitement efficient de l’ensemble des
demandes formulées à notre administration, notamment les courriels. L’ajustement des procédures est
en cours. Il s’agit désormais d’un projet d’administration prioritaire
de Chartres métropole pour les deux
ans à venir.
2.2
: La sortie de crise offre l’occasion de repenser l’accompagnement des entreprises, en
lien avec des projets d’administration numérique
La Chambre souligne le rôle majeur que joue Chartres métropole en matière de développement
économique endogène et, par effet, d’accompagnement des projets des entreprises du territoire. Le
Guichet Unique le Cadr’ENT, ouvert en cœur de ville en avril 2022, se veut la réplique du Pôle
administratif, à destination des acteurs économiques locaux.
11
Version du 22 juillet 2022
Ce tiers-
lieu a pour ambition d’être un véritable espace d’échanges entre les équipes du développement
économique de Chartres métropole et les entreprises, tout comme il est la vitrine des savoir-faire du
territoire. Des
espaces de travail et de réunion y sont mis à disposition des entreprises. C’est également
un lieu d’animations et d’expositions qui dispose d’un prolongement digital à travers l’application mob
ile
du même nom où sont proposés le programme des animations,
l’actualité économique du territoire ainsi
qu’un accès facilité aux services intégrés (ouverture du site, wifi, impression, réservation de salle…).
Cette vitrine économique va trouver progressivement son rythme de croisière, en toute proximité du
pôle administratif.
2.3 : Les actions en faveur du tissu associatif doivent être davantage sécurisées
Le monde associatif est un interlocuteur privilégié de Chartres métropole dans la mesure où il participe
activement à la qualité de vie et
à l’attractivité du te
rritoire.
L’accompagnement porte essentiellement sur les associations sportives dans le cadre du soutien au
sport de haut niveau.
Le suivi des subventions attribuées fait l’objet d’une attention particulière par Chartres métropole
:
conventions d’objectifs, rapports d’activité, certification des comptes le cas échéant.
Grâce aux efforts
substantiels faits par les services de Chartres métropole sur la standardisation des demandes de
subventions, Chartres métropole dispose d’un outil solide permettant d’écarter les candidats dont les
projets sont jugés non-soutenables ou peu sérieux.
Comme le souligne la Chambre, le suivi financier des associations est rigoureux et permet de s’assurer
de l’intérêt général des subventions sollicitées. La relati
on entre Chartres métropole et les associations
est par ailleurs très respectueuse
des règles légales (convention d’objectifs) afin d’éviter toute ingérence
dans le fonctionnement de ces associations.
Les conseils de la Chambre
en matière de grille d’analyse des ri
sques seront retenus pour le suivi des
principales associations dans la continuité des échanges très réguli
ers tout au long de l’année et d
es
relations de confiance tissées depuis des années permetta
nt également d’échanger sur
les éventuelles
difficultés, notamment financières, rencontrées par ces associations.
Enfin, et de la même manière, l’élargissement de la notion de guichet unique simplifiant ainsi les circuits
de sollicitation des associations proposé par la Chambre, est un dispositif qui a retenu l’
intérêt de
l’a
gglomération de Chartres métropole comme une évolution du service et du traitement des demandes
de subventions.
Sur la situation particulière de Chartres Formation Supérieure Demain (CFSD), après analyse juridique
de la situation par ailleurs connue des services de Chartres métropole, une délibération a été adoptée
en juin 2022 suite à l’accord de la Ville de C
hartres, permettant à Chartres m
étropole d’être bénéficiaire
du bail emphytéotique et ainsi assurer la location des espaces permettant de générer des recettes, dans
la cadre de sa compétence économique et de formation supérieure. Cette situation est donc désormais
résolue.
Enfin, sur la situation de l’APFHV qui organise la fête médiévale Chartres 1254, Chartres métropole
accompagne cette association culturelle qui fait rayonner le territoire depuis plusieurs années. La
dépendance de l’association aux subventions de Chartres métropole est un r
isque identifié. Cela a
conduit Chartres métropole à modifier son approche pour inciter
l’association à diversifier ses sources
de financement. Ces éléments apparaitront dès le bilan 2021.
Il convient néanmoins de tenir compte des difficultés auxquelles ont dû faire face les associations
culturelles durant la pandémie, période pendant laquelle Chartres métropole a répondu présent en
soutenant de manière responsable ces associations.
12
Version du 22 juillet 2022
Néanmoins, Chartres métropole entend renforcer de manière générale les modalités de contrôle sur le
suivi des conventions de subventionnement conclues avec des associations. Dans ce cadre, la collectivité
entend mettre en place un dispositif d’échange régulier d’informations avec les associations
bénéficiant de subventions (à l'instar du dispositif que la collectivité compte mettre en place avec ses
satellites).
C
e dispositif permettra de s’assurer de la réalité des valorisations effectuées par ces associations ainsi
que du respect des objectifs attendus. Grâce à ce dispositif d’échange, Chartre métropole pourra
pleinement apprécier au cas par cas, l’opportunité d’une reconduction des subventions et/ou d’une
éventuelle révision de leurs montants.
13
Version du 22 juillet 2022
CHAPITRE 3
UN PROGRAMME D’INVESTISSEMENT
PEU
SOUTENABLE EN L’ABSENCE
D’ECONOMIES STRUCTURELLES
3.1
: L’information
financière ne soulève pas de problème de fiabilité majeurs, mais reste
perfectible quant
au suivi de l’actif immobilisé
Le rapport mentionne à plusieurs reprises le travail engagé par la collectivité dans le cadre des
échéances de la M57. La collectivité a effectivement souhaité s’inscrire dans ces démarch
es de
modernisation des comptabilités et ainsi revoir dans le même temps ses procédures et les corrections à
apporter dans des écritures anciennes. Il est noté que des différences existent dans l’Inventaire entre
les données du Comptable public et de l’ord
onnateur. Suite à plusieurs changements de périmètres mais
aussi du fait d’une gestion externalisée de plusieurs activités au travers des Etablissements publics
locaux, mais aussi
par un manque de moyens humains sur ces dossiers complexes, l’Actif et l’Inventaire
n’ont pas toujours retracé les évolutions de la collectivité. Dans plusieurs collectivités, des incohérences
sont notées entre ces deux documents reprenant l’actif et le p
assif des entités publiques.
En dépit d’un
plan de charge conséquent et en pleine crise de la COVID 19, les équipes de la Direction des finances
et de la commande publique se sont mobilisées en 2020 et 2021 pour apporter plusieurs corrections.
La Direction
des Finances Publiques d’Eure
-et-Loir a apporté un concours significatif au diagnostic des
erreurs et a proposé en lien avec l’ordonnateur un rapprochement des données au 31 décembre 2019.
Il convient de rappeler que le Compte Financier Unique (CFU) et les évolutions de cette nouvelle
nomenclature ont été exposés dans plusieurs délibérations avant l’adoption du 1
er
budget de Chartres
métropole en M57. La Chambre a déjà été destinataire de ces éléments (notamment les délibérations
CC2019-093, CC2019-094 ou encore celle du Règlement Financier). Des annexes à ces délibérations ont
expliqué de manière détaillée les changements et ajustements nécessaires. Aussi contrairement à ce
qui peut être noté dans le rapport de la Chambre, les délibérations de Chartres métropole présentées
en Commissions ou en Assemblées sur la M57 ou sur les modifications suite à ce nouveau cadre, ne se
résument jamais en quelques lignes. Les justifications sont commentées, les changements d’imputations
sont rappelés, les questions posées sur le CFU ou la M57 ont donné lieu à des réponses en assemblées.
Enfin, il ne faut pas oublier que le cadre actuel du CFU est encore provisoire
; l’Etat a encore quelques
années pour parfaire ce document avant sa généralisation. Dernièrement, lors du vote de son 1
er
CFU,
l’agglomération a inséré dans l’envoi du dossier aux élus
préalablement à
la Commission et l’Assemblée
de fin juin 2022, une rédaction du Gouvernement sur le sujet afin de rappeler à tous les élus cette
expérimentation et ses enjeux (Annexe 3).
La M57 implique effectivement des ajustements sur son patrimoine et son inventaire. Chartres
métropole a pu délibérer sur cette thématique lors de sa séance du 29 novembre 2021 pour régulariser
les inventaires des différents budgets de Chartres métro
pole et faire valider par l’Assemblée les
corrections à engager avec la DDFIP. Dorénavant au 31 décembre 2019, les inventaires et Actif du
comptable et de l’ordonnateur ont été ajustés. Les intégrations des écritures patrimoniales 2020 et 2021
doivent permettre de conserver cet équilibre. Un travail de collaboration avec les services de la
Trésorerie de Chartres métropole est nécessaire pour tenir des inventaires à jour. Malgré une volonté
de moderniser ses pratiques et de remettre à jour certains comptes, le manque de ressources
spécialisées et la restructuration des trésoreries n’ont pas permis d’avancer sur cette thématique aussi
rapidement que prévu.
La Chambre mentionne que des travaux sont à poursuivre notamment par rapport « aux comptes
d’attente
». Il est relevé par ailleurs que des procédures ont été effectuées et ont permis de faire
basculer des montants significatifs des chapitres 23 « Encours » vers des comptes définitifs sur le
chapitre 21. Ces opérations patrimoniales représentent un investisse
ment significatif puisqu’elles
14
Version du 22 juillet 2022
nécessitent un travail d’archéologie comptable pour identifier et regrouper les mouvements de dépenses
d’investissement communs et ensuite confirmer avec les directions opérationnelles que des travaux sont
achevés et que les pièces administratives ont été réunies. Ainsi la Chambre reprend dans son rapport
que sur le budget annexe « Assainissement », la collectivité a communiqué au comptable public (par
certificat administratif) le transfert à prévoir pour la construction de la
station d’épuration sur le site de
La Mare Corbonne (le magistrat a été destinataire des documents représentant les sommes de
45 220 294 euros et 7 271 081 euros). La collectivité entend poursuivre son effort en régularisant des
opérations « anciennes » et qui sont à ce jour achevées.
Il semble toutefois important de rappeler que le chapitre 23 peut toujours être utilisé même dans la
nomenclature M57. Sur les années 2021 et 2022, les collectivités de Chartres métropole ont été
sollicitées pour utiliser di
rectement les opérations d’investissement sur les comptes 21 s
ans passer par
les comptes 23. Il va de soi que s’agissant d’une
collectivité de la taille de Chartres métropole et
d’opérations qui s’étalent sur plusieurs exercices, il n’est pas possible d’ut
iliser directement le chapitre
21. De plus, ce changement pourrait entrainer la mise en place d’amortissement alors que le bien ne
serait pas reçu. Nous serions alors en contradiction avec les dispositions de la M57.
Dans le cadre du dossier « actif » que la collectivité entend fiabiliser, il convient de signaler que
l’harmonisation des nomenclatures facilitera certaines opérations. Ainsi, les mouvements qui sont
évoqués sur les imputations 266 (avances) ou 274 sont parfois liés à des nomenclatures différentes de
celles de la M14 ou M57. Les imputations 266 (qui sont détaillées dans plusieurs tableaux du rapport de
la Chambre) et qui sont notamment utilisées pour le budget annexe transports retracent les flux
financiers en investissement vers des EPL. Dans le cadre du projet Pôle Gare et des interventions que
mène la SPL Chartres Aménagement pour le compte de Chartres métropole, la collectivité ne dispose à
ce jour que de très peu de nature comptable pour retracer ces mouvements. Les erreurs de
comptabilisation qui sont parfois évoquées
dans le document ne relèvent donc pas d’un manquement
de la collectivité. C’est pourquoi, Chartres métropole entend anticiper les changements de nomenclature
et faire évoluer les références M4 par exemple pour retenir des cadres comptables plus adaptés et plus
précis.
Par ailleurs, la Chambre a pu noter que la comptabilité générale et les états financiers annexes ne
révélaient pas de défaut de fiabilité, que le processus de confection des comptes offrait un niveau
d’assurance r
aisonnable en termes de fiabilité et de connaissance des équilibres financiers. Ces
éléments constituent pour les services une réponse encourageante quant aux travaux effectués et à la
présentation rendue aux instances. Chartres métropole poursuivra là encore ses efforts pour améliorer
la qualité de ses documents et peut être engager à terme la certification des comptes qui pourrait
concerner les collectivités territoriales demain.
3.2 : La progression tendancielle des dépenses e
t les faibles marges de manœuvre fiscales
pèsent sur les perspectives d’autofinancement
La Chambre relève dans le cahier n° 1 une progression tendancielle des dépenses et un affaiblissement
des marges.
Il convient tout d’abord de voir que la période d’obse
rvation de la Chambre 2014-2020 correspond à
une montée e
n compétence de la collectivité observée à travers l’évolution de
ses statuts et les dossiers
analysés dans les Commissions liées aux transferts de charges. Ainsi et pour ne parler que des charges
nouvelles qui impactent de manière significative les budgets et notamment le budget principal, on peut
identifier :
-
La délibération du 23/02/2015 concernant la création, l’aménagement, l’entretien, l’installation
des réseaux éclairage public, de gaz, de chaleur, de télécommunication, de haut débit et
numérique…
;
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Version du 22 juillet 2022
-
Les évolutions apportées par la loi NOTRE dans la délibération du 26/09/2016 avec notamment
le tourisme et l’économie
;
-
La délibération du 28/06/2016 relative à l’action sociale (et qui a prolong
é certaines actions
héritées de la fusion du 28/01/2013 et des statuts votés le 16/12/2011 - C2011-202) ;
-
Dans le même temps, et comme cela est cité dans le rapport, Chartres métropole a mis en place
une mutualisation avec plusieurs axes de travail au profit des communes membres et a
également regroupé ses services au sein d’une architecture de fonctionnement unique.
Enfin, il convient de rappeler
que l’extension de Chartres m
étropole à compter de 2018 peut également
expliquer la progression de ses dépenses
du fait d’un périmètre élargi et répondant ainsi à une volonté
nationale de réduction de certaines structures intercommunales ou syndicats. Comme mentionné dans
le rapport
, l’intégration des nouvelles communes pour certaines éloignées du périmètre histori
que des
7 communes, a impliqué des dépenses de fonctionnement et d’investis
sement. La volonté de Chartres
m
étropole d’apporter à toutes les communes et
leurs habitants un niveau de service de qualité a
effectivement nécessité des interventions dans plusieurs domaines. Même si les Commissions Locales
d’Evaluations des Charge
s Transférées (CLECT) ont pris en compte certains flux (notamment sur
l’Eclairage public ou le service d’incendie), l’évolution de la réglementation, la vétusté des équipements
reçus à en
tretenir ou à moderniser, les besoins nouveaux, l’accroissement du prix des prestations ou
des contingents à verser, ont fait croitre les dépenses de la collectivité sur ses différents budgets
(principaux et annexes) et notamment de ses chapitres budgétaires 011 (Achats et charges externes)
ou 65 (participations, contingents, subventions).
Le Chapitre 011 regroupe différentes prestations (achats de biens, prestations de service, fluides,
énergie électrique, frais liés au fonctionnement des services, etc...).
Si on se limite aux seules nouvelles dépenses liées à l’Eclairage public sur quelques années, on peut
voir la progression suivante :
Concernant l’action sociale et notamment les accueils collectifs des mineurs (extra scolaires) et des
Relais d’Assistantes Maternelles, l’exte
nsion du périmètre de Chartres métropole et les réponses aux
procédures de Délégation de Service Public, ont impliqué des masses budgétaires plus importantes :
Dans ces deux cas, on ne peut que constater que ce n’est
pas
l’absence de «
politique volontariste en
matière d’achats
» qui serait responsable de ces exécutions budgétaires.
Les marchés qui sont conclus
dans le respect de la réglementation (et à partir d’un montant de prestation
définie sur une période) ont plusieurs objectifs dont obtenir une prestation au meilleur coût. Même si
des principes de négociations sont recherchés hors
appel d’offres, la collectivité ne peut forcer des
entreprises à répondre à ses consultations. Même si des démarches ont été réalisées avec les chambres
consulaires pour inciter les sociétés à présenter des offres, la collectivité ne peut qu’analyser les offres
reçues ou les prestations offertes par des groupements comme l’UGAP. L’optimisation des procédures
est par ailleurs recherchée. Pou
r l’électricité et pour la période étudiée
, il est possible de voir les
groupements créés, les marchés attribués, les démarches entreprises comme un marché global de
performance. Chartres m
étropole ne semble dons pas être inactive quant à sa politique d’ac
hats.
Du fait de l’évolution des charges, le rapport apporte quelques commentaires sur les marges,
l’autofinancement (CAF) et les crédits qui pourront financer la section d’investissement et le
remboursement de la dette notamment.
2 017
2 018
2 019
Electricité - Eclairage public
60612
1 571 327.73
2 003 059.83
2 069 022.20
prestations de service - Eclairage Public611
137 927.98
87 675.12
Entretien - Eclairage Public
6156
970 042.82
763 193.42
766 724.42
2 541 370.55
2 904 181.23
2 923 421.74
2017
2018
2019
Accueils collectifs enfants mineurs et RAM
611
681 648.04
1 118 742.96
1 135 925.40
16
Version du 22 juillet 2022
Dans le tableau n° 7, pour les années 2015 et 2018, la CAF nette est négative. Il est important
d’apporter
les explications ou retraitements suivants :
Pour 2015, la collectivité a effectué un refinancement. Aussi des actes ont été pris et des écritures
figurent en dépenses
(annuité de la dette) et en recettes d’investissement (remboursement du capital).
La somme de
–
27,4 M€ ne devrait donc pas apparaitre comme telle mais seulement pour le solde des
opérations. La dépense 2015 retraitée devrait être de 8,614 M€.
Pour l’ann
ée 2018, il a été expliqué, dans les précédents échanges avec la Chambre, la correction
apportée à l’exercice 2018 avec la reprise de provision liée à l’Eclairage Public (CC2018
-180) ; une
provision avait été créée suite à la dissolution de la RSEIPC en 2016-2017. Cette reprise avait été
diligentée
avec la Direction départementale des finances publiques d’Eure
-et-Loir. Cette écriture de
8,1
M€ sur l’imputation 7865 (titre 1680 Bordereau 204 et sa pièce justificative Délibération du
20/12/2018 CC 2018-180) ne semble pas prise en compte dans la ligne « Autre produits et charges
exceptionnels
» de l’année 2018. Cette écriture corrige donc le solde de la CAF
identifiée à -
2,459 M€
dans le tableau.
Ces éléments viendront donc corriger le commentaire (p 42) relat
if à l’insuffisance du financement de
la dette en 2015 et 2018.
Le rapport mentionne
par ailleurs des montants de subventions d’équilibre significatifs pesants sur les
soldes de la collectivité et son budget principal. Rappelons que certains budgets annexes ne disposant
pas de ressources propres ou fiscalités affectées (les budgets annexes des Déchets, des Transports
Urbains, de l’eau potable et de l’assainissement ont une fiscalité propre et ne peuvent recevoir des
participations du budget principal). En l
’absence de ressource suffisante sur l’exercice, il est
effectivement important que Chartres métropole participe à l
’équilibre des budgets annexes tels que
« complexe aquatique et patinoire » et « Archéologie
». Ces budgets annexes disposent d’une dette à
rembourser. Les emprunts sont des dépenses obligatoires et Chartres m
étropole doit donc s’assurer que
les sommes liées aux remboursements des emprunts et des charges financières sont prévues. Comme
cela est précisé dans les budgets primitifs et dans les délibérations votées, les montants des subventions
d’équilibre sont ajustés en fin d’année afin de prendre en compte les recettes exécutées de ces budgets
;
les participations estimées en début d’année sont réduites lors d’une décision modificative de décemb
re.
L’observation rela
tive aux économies à réaliser peut êt
re objectivée, même si elle n’en est pas moins à
prendre en considération. La collectivité, grâce aux mutualisations et aux groupements réalisés, a pu
déjà faire des économies dans le passé. Il conviendra de maintenir cette tendance dans les années à
venir pour réduire certaines dépenses et donc
optimiser la capacité d’autofinancement ou le virement
complémentaire vers la section d’investissement. La crise sanitaire de 2020 –
2021 a certes diminué
certaines dépenses, mais aussi certaines recettes. Il est noté que certaines dépenses comme les charges
de personnel et les charges financières ne permettent pas d’économie. La collectivité dans ses différents
recrutements procède à une analyse sur les besoins exprimés par les services afin de ne pas faire
progresser ce volume de manière trop importante. Certaines ouvertures de postes sont ainsi
conditionnées à la perception de recettes ou à des prises en charge partielles par des partenaires. Pour
les charges liées aux emprunts, la collectivité échange régulièrement avec ses partenaires pour adapter
les emprunts qui le méritent et selon les taux présents sur les marchés.
Il convient de rappeler que la pandémie a significativement modifié le quotidien des collectivités et
l’organisation des services publics. Pendant cette période, l’agglomération a su rester réactive puisqu’elle
2015
Recettes
Type écriture
Exercice
Budget
N° pièceN° borderea Date pièce
Libellé
Montant HT
Montant TVA
Montant TTC
Titre ordinaire
2015
01
77
28
14/04/2015
Prêt 00384723 Conv.Crédit 32ME du 29/10/13
32 000 000.00
0.00
32 000 000.00
Titre ordinaire
2015
01
643
184
31/12/2015
PARTIE DE 10 ME VIRT BDF 15/12 2015 ENCAISSE TPM LE 16/12/15
-P5
8 614 300.00
0.00
8 614 300.00
TOTAL GENERAL
40 614 300.00
0.00
40 614 300.00
Dépenses
Type écriture
Exercice
Budget
N° pièceN° borderea Date pièce
Libellé
Montant HT
Montant TVA
Montant TTC
Mandat ordinaire
2015
01
863
149 14/04/2015
384723- rembt emprunt
convention de prêt 32 M€
32 000 000.00
0.00
32 000 000.00
Mandat émis après paie2015
01
Paiements des différentes échéances d'emprunt
1 880 130.70
0.00
1 880 130.70
TOTAL GENERAL
33 880 130.70
0.00
33 880 130.70
17
Version du 22 juillet 2022
s’est attachée à revoir les impacts de ces arrêts de chantier sur les emprunts en cours. Des modifications
d’échéanciers ont été obse
rvées avec plusieurs banques et dans le cadre des possibilités offertes par
l’Etat sur cette période pour adapter les dépenses aux recettes.
Le principe de prudence évoquée rythme également les analyses menées régulièrement dans le suivi
des crédits et de la dette notamment. La volonté de respecter un cadre pluriannuel a été le fil conducteur
de la décision des élus fin 2020. Les perspectives afférentes permettent de respecter le PPI voté tout
en observant les réalités locales mais aussi en réagissant lorsque des évènements viennent modifier les
tendances prévues.
Selon le rapport, les recettes permettant de dégager de la CAF, connaîtraient « des risques persistants »
(p 38). Les recettes avant 2021 sont effectivement alimentées par des produits fiscaux, des dotations
et les produits des services. Depuis 2014 la fiscalité des collectivités, les dotations versées par l’Etat ont
subi quelques modifications du fait de réformes successives. Dernièrement l’Etat a retiré un levier fiscal
aux Etablissements publics en suppr
imant la Taxe d’Habitation,
même si une compensation a été
assurée avec un transfert de Taxe sur la Valeur ajoutée (impôt lié à l’économie). Prochainement (2023)
la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) sera supprimée en totalité et sans doute
compensée sur des modalités à définir dans la loi de finances pour 2023.
Après la baisse significative de Dotation globale de fonctionnement, Chartres métropole a dû absorber
jusqu’en 2020 dans son budget principal les «
ajustements
» successifs décidés par l’Etat.
Ainsi au final, sur les 7 dernières années, la perte de ressources pour Chartres métropole représente
plus de 13,2 M€ (soit pratiquement une année
entière de DGF en moins).
Les facteurs de risques résident à notre sens, dans l’instabilité du panier fiscal des collectivités et dans
l’impossibilité d’obtenir sur un mandat national une prospective claire et stable sur les relations entre
l’Etat et les a
dministrations décentralisées.
Les reversements de Chartres métropole vers ses membres représentent selon la Chambre des montants
significatifs (p 38), qui contribuerait à un affaiblissement de la CAF et un manque de marge de
manœuvre
.
Nous ne reviendrons pas sur le souhait assumé de politique de solidarité de Chartres métropole au
bénéfice de ses communes-membres déjà développée dans le chapitre 1-1.3.
Aussi face à l’évolution de ses dépenses depuis plusieurs années, à l’érosion du panier fiscal et d’un réel
levier fiscal des collectivités, il a été proposé de mettre en place une nouvelle fiscalité en 2021. Le taux
de 7,5
% voté pour la durée du mandat a fait l’objet de débats. Cette fiscalité a également pour objet
de permettre le financement de nouveaux équipements et services attendus sur un territoire en
développement.
18
Version du 22 juillet 2022
3.3
: La trajectoire financière de Chartres métropole n’est pas soutenable à terme sans une
programmation pluriannuelle rigoureuse
Chartres métropole disposerait, selon le rapport, d’un Plan Pluriannuel d’Investissement trop important
et peut être trop ambitieux. C
es dépenses d’investissement pourraient à terme provoquer des
déséquilibres majeurs et notamment sur l’impact des charges financières et l’évolution de la Capacité
d’Autofinancement (le besoin de financement serait trop conséquent).
Au contraire, le Plan Pluriannuel d’Investissement est ambitieux et cohérent avec u
n territoire en
développement.
Il convient de rappeler, dans
un premier temps, que l’ambition d’une collectivité relève de choix
politiques exprimés par une Assemblée et notamment de sa majorité. Lors des instances de Chartres
métropole et sur la période analysée, les sujets ont clairement été exposés aux élus ; des commissions
se sont déroulées en amont de chaque Assemblée. Le débat préalable au vote du budget permet
d’écouter les remarques, de répondre aux interrogations, d’effectuer des choix. Le renouvellement d’une
présidence est également l’occasion de préciser, ajuster, faire évoluer le cadre d’intervention de la
collectivité : le volontarisme de l’exécutif donne le ton à une mandature. Chartres métropole prévoit
depuis plusieurs années dans ses documents budgétaires un PPI significatif.
Il faut dans un second
temps souligner que les investissements permettent à l’économie régionale et
locale de disposer de marchés et de booster la dynamique économique. Plusieurs projets insérés dans
le PPI sont également facteurs de ressources à venir.
Ce sujet des « ressources à venir » est souvent éludé des analyses. Le développement de Chartres
métropole, l’accompagnement dans l’évolution de ses entreprises ne sont pas assez souvent mis en
valeur. Ces efforts consentis par Chartres métropole pour correctement accueillir ses entreprises et se
doter d’infrastructures de qualité, génèrent in fine (et à droit constant) des ressources pour la ou les
collectivités.
Il convient par exemple de citer un établissement comme NOVO NORDISK
leader mondial de l’insuline
.
Toutes les démarch
es réalisées par l’agglomération pour faciliter
le développement significatif de cette
entreprise et répondre à ces demandes, ne sont pas étrangères à la volonté de cette société
internationale de s’agrandir sur le territoire et de consolider sa présence sur l’agglomération. En créant
de nouvelles unités
de production dans les prochaines années, c’est non seulement les recettes fiscales
des collectivités qui devraient s’accroitre mais également la richesse globale d’un territoire grâce à des
emplois nouveaux et des habitants supplémentaires.
La préparation du ROB 2021 et du ROB 2022 illustrent cette volonté d’avoir un PPI dynamique et
volontaire mais aussi de disposer de ressources stables capables de permettre les financements des
budgets annexes. Sans parler de consolidation, la collectivité a effectué un diagnostic de ses besoins et
de l’évolution de ses charges pour prendre des décisions importantes
comme notamment la construction
d’un nouveau Parc des Expositions. Elle s’interroge régulièrement sur les
possibilités de financement de
l’ensemble des projets ainsi que sur les conséquences des réformes de fiscalité de l’Etat sur ses recettes.
Ces sujets sont abordés dans
les rapports d’orientations budgétaires et repris dans de nombreuses notes
de présentati
on des budgets. Ainsi, il ne semble pas possible de dire que les choix d’arbitrages entre
Dette et auto-financement ne sont pas expressément « justifiés » (p 41 et 45). Une partie du PPI est
volontairement couvert par l’emprunt. Cette ressource doit dans t
ous les cas être surveillée.
La volonté de Chartres métropole de ne pas faire supporter par les contribuables, des investissements
ou des réalisations dont la durée de vie est importante, est régulièrement rappelé pour des opérations
majeures. Ainsi pour les projets comme le Complexe culturel et sportif ou encore le Parc des expositions,
le recours à l’endettement a été exposé. Celui
-
ci a d’ailleurs été à plusieurs reprises rappelé du fait que
des emprunts avaient été obtenus dans le cadre du programme Act
ions Cœur de Ville soutenu par l’Etat.
19
Version du 22 juillet 2022
Face à un PPI ambitieux, les questions liées aux recettes, au niveau d’autofinancement, les reversements
aux communes ont fait l’objet d’un débat au sein de l’assemblées. La mise en place d’une taxation non
levée avant 2021 (la taxe sur le foncier des propriétés bâties avec un taux de 7,5 %) a ainsi été
proposée ; les différents élus ont pu exposer leur position. La délibération du 17 décembre 2020 de
Chartres métropole explique précisément ce choix. Le taux de 7,5 % répond à un besoin de financement
sur la nouvelle mandature et dès 2021.
Il est donc important que les tableaux produits par la Chambre intègrent ce nouveau produit de 11 M€
à compter de 2021 La majoration des ressources depuis 2021 modifie l’aperçu des fin
ances de la
collectivité effectué fin 2019.
3.3.3 : Vers une refonte de la stratégie financière ?
Dans les conclusions du rapport, la Chambre
préconise la mise en place d’une prospective consolidée
ou tous les budgets pourraient être analysés (p45).
Dans les différents documents transmis pendant la vérification, Chartres m
étropole a pu montrer qu’elle
avait à cœur d’exposer dans le rapport d’orientations budgétaires –
ROB présenté aux élus en novembre
de chaque année, un document très construit et complet
(par rapport à d’autres collectivités) mais aussi
dans certains rapports en cours d
’année, les différents enjeux de la collectivité, son environnement, ses
partenaires, les EPL et associations associées à son fonctionnement et l’évolution de la législatio
n (dont
le projet de loi de finances).
Dans le ROB, plusieurs pages sont consacrées aux budgets et aux budgets annexes. Comme cela a été
rappelé, ce document semble complet puisque les éléments exigés par l’Etat et la Préfecture sont
présents (note adressée par la Préfecture). Chartres métropole développe de nombreuses parties dans
ce rapport afin que les élus et les personnes qui s’intéresseraient à cette construction puissent
comprendre les principes retenus sur les 3 années étudiées. Aussi et contrairement à ce qui est inscrit
dans le rapport, les décisions sont éclairées et l’exécutif fournit des données avant et pendant les
commissions et assemblées pour exposer les positions.
Concernant les EPL, le ROB et la note de présentation du budget primitif font mention des projets portés
par ces entreprises ou sociétés et les liens avec Chartres métropole. Aussi les impacts financiers sont
bien évoqués et sont retracés dans les budgets de la collectivité. Que ce soit en terme de participations,
ou d’avances de trésorerie, la collectivité s’attache à être transparente vis
-à-vis de ses administrés et
de ses élus. Lors des étapes budgétaires, les participations ou avances aux concessions font
généralement l’objet de rapport spécifiques
; des conventions sont présen
tées et font l’objet
de vote.
Au vu des éléments fournis et communiqués, il ne semble pas justifié d’écrire
que « les soutiens
financiers prévisibles sont partiellement explicités ». Aussi les élus sont éclairés quant aux projets et
aux actions menées avec le partenaire.
Les différents budgets sont présentés, les subventions d’équilibre qui alimentent les budgets annexes
sont prises en compte dans le budget principal. Les différentes fiscalités perçues par les budgets sont
expliquées.
La consolidation demandée ou la sommation des masses financières de budgets à fiscalité propre avec
des budgets liés au budget principal risquent de donner une image globale et floue de ses dépenses et
de ses ressources. Elle diluera les informations plutôt qu’elle ne précisera
les budgets qui méritent une
attention.
Cette demande de la Chambre sera toutefois respectée dans le projet de ROB 2023.
Ainsi et s’agissant de la recommandation 2, à savoir
« Accompagner la programmation
pluriannuelle des investissements d’une prospecti
ve financière consolidée démontrant sa
soutenabilité ».
20
Version du 22 juillet 2022
La « nouvelle
» stratégie financière demandée par la Chambre, doit également s’appuyer sur un
renforcement des missions du contrôle de gestion notamment.
Dans le rapport, il est fait référence dans plusieurs paragraphes aux travaux à entreprendre en matière
de contrôle de gestion. Comme cela a été exposé lors des entretiens avec le Magistrat et dans les
réponses écrites fournies, la collectivité entendait mettre en place à compter de l’exercice 2021 u
n
service « contrôle de gestion et suivi des satellites » et doté à terme de 3 agents. En effet, la montée
en puissance depuis quelques années de l’agglomération et la création de plusieurs Entreprises
Publiques Locales nécessitaient que la collectivité se
dote d’une unité spéciale et qu’une collaboration
soit installée en interne afin
d’organiser le processus de circulation des
données et informations et de
mettre en place les outils nécessaires.
L
a mise en place d’outils de gestion et de reporting
sont ainsi bien prévus. Le suivi des EPL passe
notamment par des échanges réguliers avec les différents responsables financiers et directeurs sur
l’évolution des ac
tivités, des budgets, les actes. La collectivité devrait ainsi améliorer la nécessaire
« transparence » vis-à-vis de sa gouvernance (SEM, SPL, GIP et régie). Néanmoins, et contrairement à
ce qui est indiqué, la collectivité prend déjà le soin de communiquer à travers ses documents
budgétaires, lesquels font état des données et informations essentielles sur les principaux partenaires :
l
e rapport d’orientations budgétaires annuel détaille les organismes existants, les missions, l’activité
effectuée, les projets (existence de concessions, de délégation de service public
…), les relations
financières à prévoir sur l’année comme les avances de trésorerie.
Par ailleurs, et au cours de
l’année,
les services de la collectivité participent également à la production de rapports sur le compte rendu
annuel sur les concessions (CRA
CL), le compte administratif, les bilans d’activité, les rapports des
représentants… Le
s soutiens aux SEM, SPL ne sont donc pas « partiellement explicités ». Quant aux
administrés
–
usagers du service public, ils ont été destinataires sur le mandat précéde
nt d’un
cahier
spécial visant à présenter de manière pédagogique la gouvernance de Chartres métropole. Les EPL y
sont
présentés, les objets sociaux, les dépenses et recettes, les participations de la collectivité, la dette…
Une version actualisée est en préparation pour septembre prochain.
Le développement des actions d
es satellites mérite sans doute d’être
davantage encore expliqué et
rappelé tant en direction des Elus que des citoyens. Dernièrement la loi 3 DS a incité la collectivité à
revoir et parfaire ses pratiques. Comme le souligne la Chambre, il est important que tous les
représentants au sein des EPL puissent exposer annuellement leurs activités. Les manquements
constatés sur 2 années pour quelques entités ne sont aucunement volontaires. Les rapports ont bien
été produits
mais ont été oubliés dans l’établissement des ordres du jour de l’Assemblée.
Les vérifications préalables seront amplifiées
. Il s’agira par exemple de revoir les principes des
aides
financières prévues et de sécuriser les relations juridiques avec les différents partenaires (EPL et
associations).
Un travail est par ailleurs engagé sur la charte de déontologie : ce document décrira les différentes
situations possibles et la vigilance à adopter dans certaines circonstances. Les situations de déport (déjà
appliquées par Chartres métropole) seront précisées suite à un recensement des différentes missions
exercées par les élus notamment. Cette chart
e sera déclinée pour l’Administration et ses satellites.
Concernant les associations, un travail collaboratif a déjà été instauré pour mieux suivre les
subventionnements, les aides indirectes, la communication des documents annuels et la création d’une
fiche d’indicateurs de suivi. La collectivité ne doit effectivement pas seulement
se suffire de la seule
convention de 23 K€
. Le suivi plus rigoureux avec notamment une vérification des gouvernances internes
et des risques éventuels sera consolidé. Les subventionnements sollicités par les associations auprès de
l’exécutif pourront ainsi
être complétés par une analyse plus approfondie. Après le passage en
assemblée (L’assemblée délibérante appelée à valider une subvention ou une aide proposée par le
Président), il conviendra aux services de suivre avec ces nouveaux outils l’association, l
a réalisation de
l’opération, la vie sociale etc….
21
Version du 22 juillet 2022
Le contrôle de gestion intervient de la même manière dans le suivi des dépenses et des ressources. Le
reporting qui est aujourd’hui en place doit permettre de retracer efficacement les variations (prévisio
ns
–
réalisations) et les moyens utilisés. La comptabilité analytique doit être renforcée afin de mieux
retracer le coût des services et des activités. Sur certains dossiers, Chartres métropole a déjà engagé
cette réflexion. Ainsi sur la mutualisation évoquée dans le rapport transmis, une analyse est en cours
en y intégrant les données Masse Salariale. Le contrôle de gestion sur les ressources humaines doit être
plus exploité ; il permettra de mettre en valeur les moyens déployés et son évolution. Comme cela est
noté, une meilleure communication sur les coûts de la mutualisation permettrait de donner une meilleure
visibilité des moyens mobilisés par Chartres métropole. Le soutien aux communes membres pourrait
ainsi être précisé.
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Version du 22 juillet 2022
CHAPITRE 4
DES AVANCEES A AFFERMIR DANS LE PILOTAGE DES RESSOURCES HUMAINES
4.1 :
La mise en œuvre des services mutualisés est maîtrisée au plan financier mais
perfectible en termes de gestion prévisionnelle
La Chambre rappelle à plusieurs reprises que Chartres métropole a connu, durant cette période,
plusieurs transformations majeures visant à l’extension de son territoire et à l’exercice de nouvelles
compétences.
Du côté de son propre fonctionnement, la Chambre fait également remarquer que l’agglomération a
poursuivi et accéléré la démarche de mutualisation de ses services engagée dès 2012.
Le volume et la structure des effectifs ont été bouleversés sous l’effet de ces évolutions.
La Chambre note en effet que les effectifs de l’agglomération ont «
quasiment été multipli
és par trois…
l’intégration accrue des fonctions et des services s’est traduite par une diversification des métiers et des
compétences… la mise en œuvre progressive d’un espace professionnel unifié a fait émerger la nécessité
de règles de gestion et de rém
unération harmonisées…
».
Dans ce contexte de profonds bouleversements, Chartres métropole a su parfaitement maîtriser
l’évolution de ses dépenses de personnel. La Chambre signale d’ailleurs que la bonne gestion de
l’agglomération dans ce domaine doit être appréciée à l’aune de l’examen des dépenses de personnel
de la ville ; les mutualisations de services exigeant une consolidation des données financières en raison
des clés de répartition et des règles de remboursement adoptées.
Ainsi, sur l’ensemble de
la période sous contrôle, la progression des charges de personnel agrégées
entre la Ville et l’Agglomération est inférieure aux évolutions nationales et la trajectoire des dépenses
de personnel est contenue.
Après ce constat très positif, la Chambre invite à la vigilance en raison des impacts du Glissement
Vieillesse Technicité (GVT).
Pour avoir su maitriser la trajectoire de ses dépenses de personnel dans le contexte de mutations
importantes que l’on a décrit ci
-dessous, il ne fait aucun doute que la Com
munauté d’agglomération de
Chartres saura :
-
Anticiper les effets financiers du GVT positif,
très largement automatique et prévisible, dès lors
qu’il est la conséquence du système de promotion et d'avancement des effectifs
;
-
Tirer profit des effets financiers du GVT négatif qui traduit les diminutions possibles de masse
salariale au moment du remplacement des personnels (également appelé effet de Noria).
La Chambre considère sur cette même période que la gestion des ressources humaines se caractérise
par un manque de pilotage et une anticipation insuffisante des risques.
A l’appui de ce constat, plusieurs affirmations sont portées.
Il est notamment indiqué dans le rapport que le pilotage est dominé par des considérations financières
et que les aspects plus
qualitatifs et prospectifs concernant les effectifs n’apparaissent pas dans les
DOB, les annexes des ROB et ne sont pas présentées en instance.
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Version du 22 juillet 2022
Il est exact que les outils présentés lors du contrôle opéré par la Chambre sont essentiellement
budgétaires.
Il n’en reste pas moins que l’agglomération s’est dotée d’outils de gestion prévisionnelle des emplois et
des compétences et s’il est vrai que leur présentation n’est pas effectuée dans les annexes qui
accompagnent les documents budgétaires dont le format
est très standardisé, il est exagéré d’indiquer
qu’ils n’existent pas.
La C
hambre a d’ailleurs eu communication d’un certain nombre de documents et outils qui attestent
d’un pilotage des ressources humaines orienté vers les questions de l’emploi et des com
pétences.
Il en est ainsi du répertoire des métiers élaboré en 2019 qui constitue le socle fondateur de la gestion
prévisionnelle des ressources humaines de l’agglomération.
Il présente l’ensemble des
fonctions
exercées par les agents de l’agglomération mais aussi de la Ville,
du CCAS et du CIAS. Ces fonctions sont ensuite regroupées autour de métiers quand elles présentent
des proximités suffisantes en termes de contenus d’activités et de compétences.
Cet outil permet de déterminer les aires de mobilités possibles entre fonctions et de proposer des
parcours professionnels aux agents désireux de diversifier leurs compétences. Cet outil sert également
à l’élaboration du plan de formation pluriannuel (parcours forma
tion manager engagé dès 2015 par
exemple).
D’autres indicateurs de pilotage sont également suivis et ont fait l’objet de transmission à la Chambre
:
taux de rotation sur les emplois, projections de départs en retraite à 5 ans par métiers et directions
pour ne citer que les plus significatifs.
Ces quelques exemples illustr
ent l’anticipation de Chartres m
étropole dans la gestion quantitative et
qualitative de ses effectifs.
L’agglomération entend bien poursuivre et approfondir les travaux engagés ainsi que l’y invite la
Chambre régionale des comptes.
Elle s’est d’ailleurs dotée d’une équipe de contrôle de gestion en 2021 et les principaux indicateurs et
tableaux de bord de la gestion des ressources humaines font désormais l’objet d’une présentation et
d’un su
ivi mensuels.
4.2 : Le pilotage du régime indemnitaire et des avantages en nature gagnerait à être
renforcé
La période sous contrôle fait apparaitre une gestion maîtrisée des primes. Il est même relevé au
31 décembre 2019, une part de ces primes dans la rémunération légèrement inférieure à la moyenne
observée dans la fonction publique.
La Chambre relève le maintien de certaines composantes du régime indemnitaire (prime de fonction et
de résultats et indemnité d’administration et de technicité) alors que
le RIFSEEP aurait dû leur être
substitué progressivement.
La C
ommunauté d’agglomération répond qu’elle a fait le choix d’instaurer ce nouveau RIFSEEP d’un bloc
et de manière homogène après
qu’elle ait finalisé son répertoire des métiers et assuré la cotat
ion de
ses postes et que l’Etat ait de son côté publié tous les décrets permettant la transposition et l’application
du principe de parité.
C’est désormais chose faite, et l’ensemble des décrets liés au RIFSEEP sont
appliqués depuis 2020.
S’agissant des avantages en nature, la Chambre relève deux séries d’irrégularité.
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Version du 22 juillet 2022
La première concerne le logement concédé au directeur général des services au motif que la redevance
acquittée est assise sur la valeur cadastrale et non pas sur la valeur locative.
Chartres métropole a pris acte des remarques de la Chambre Régionale des Comptes et déclare
désormais au titre d’avantages en nature la différence constituée entre la redevance d’occupation
correspondant à la valeur cadastrale et la valeur locative du logement.
La seconde concerne les véhicules de fonction dont la Chambre souhaiterait que les conditions
d’attribution soient clarifiées pour préciser notamment si les frais de carburant sont pris en charge.
La Communauté d’agglomération a suivi les préconisation
s de la Chambre.
Par délibération CC 2022/046 du 5 mai 2022, elle a précisé l’ensemble des frais pris en charge au titre
de l’attribution des véhicules de fonction. Cette délibération a par ailleurs été suivie de la notification
aux agents concernés de no
uveaux arrêtés d’attribution individuels indiquant toutes les dépenses
incluses dans l’avantage en nature déclaré.
Concernant particulièrement les frais de carburant, il faut préciser que le choix de l’agglomération de
procéder à une évaluation forfaitair
e de l’avantage en nature, exprimée en pourcentage du coût d’achat
du véhicule (12 % lorsque le véhicule a moins de 5 ans et 9% lorsque le véhicule a plus de 5 ans)
intègre, depuis les premières attributions, la prise en charge des frais de carburant ainsi que le prévoient
les dispositions de l’article 3 de l’arrêté du 10 décembre 2002.
Il convient cependant de relever que la délibération adoptée et les arrêtés précisés viennent simplement
formaliser des éléments déjà pris en compte dans les calculs et déclarations des avantages en nature
jusque-là opérés.
4.3 :
Les règles encadrant les dépenses liées à l’exercice des mandats communautaires
doivent être clarifiées
La Chambre indique que les indemnités de fonction des élus communautaires sont conformes aux
dispositions arrêtées par le conseil communautaire mais note que les conditions d’emploi et les
rémunérations des collaborateurs de cabinet sont entourées de garanties insuffisantes.
Deux situations ont cependant été relevées par la Chambre. La première concernant la rémunération
de la directrice de cabinet, la Chambre évoque une prime annuelle en dépassement du plafond de 90%
de la prime annuelle du DGS.
Il convient de rappeler que la prime annuelle versée à la Directrice de cabinet est calculée, comme pour
tout agent, en référence aux dispositions rappelées dans la délibération n° 17 du 15 mars 2002, et donc
tout à fait légalement. Il apparait que selon l’interprétation de la Chambre, la prime annuelle doit évoluer
en fonction de celle effectivement perç
ue par le DGS. Cette interprétation n’était pas jusqu’à présent
celle appliquée par Chartres métropole. Ceci sera donc corrigé.
Néanmoins, il faut préciser que le dépassement relevé par la Chambre ne concerne que cette seule
composante de la partie indemnitaire. Sur l’ensemble de la période sous contrôle, les montants
indemnitaires totaux versés à la Directrice de Cabinet (prime mensuelle et prime annuelle) restent
largement inférieurs à 90% de la part indemnitaire servie au Directeur général des services.
La Chambre indique par ailleurs que le conseiller technique a perçu un régime indemnitaire sans que
son contrat le prévoie en 2015 et 2016.
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L’agglomération répond que la délibération du Conseil communautaire CC 2014/51 créant cet emploi
prévoit bien le versement d’un régime indemnitaire et qu’un nouveau contrat a été rédigé aux fins de
régulariser la situation dès le 1
er
janvier 2017.
4.3.3. Le suivi des frais de représentation du président doit être renforcé
La gestion de l’IFR du Président suit des choix de bonne administration. L
es frais de représentation du
Président suivent plusieurs choix de bonne administration, exposés ci-dessous.
En réalité, l’existence d’une
enveloppe forfaitaire de 1 500
€/mois, dont l’estimation est sérieuse,
proportionnée et frugale, pourrait même être érigée en modèle de gestion.
D’une part,
le montant est inférieur à la moyenne nationale constatée
.
-
dans les EPCI de même strate, selon les données publiées par Bercy
1
, ces frais représentent
0,19
€ par habitant et par an.
-
Chartres métropole compte 136 218
habitants. L’IFR du
Président de Chartres métropole
pourrait représenter un montant annuel de 25 881
€, soit un montant de 2
156
€/mois.
-
on observe ainsi que le montant de 1 500
€/mois se trouve inférieur à cette estimation.
D’autre part,
ce montant couvre l’intégralité des frais de représentation
, et donc limite et
encadre précisément la représentation du Président. Car
dans le cas d’un forfait, c’est bien l’enveloppe
qui détermine et limite les frais, contrairement à un système de remboursement sur notes de frais.
-
le Président porte sur ses deniers personnels tout dépassement éventuel.
-
le Président n’a jamais présenté de note de frais
pour remboursement en plus de 21 ans de
mandat, ni auprès de la Ville de Chartres, ni auprès de Chartres métropole, ni auprès d’aucune
des structures qu’il a présidées ou dont il a été administrateur (SEM, SPL, SEMOP…)
-
le Président a fait le choix de ne pas disposer de voiture de service ni de chauffeur attitré. Or,
ce poste de dépense représente un montant de 1 000
€/mois. Un chauffeur représente un
salaire de 2
700 € brut mensuel.
Soit une somme totale de 3 700
€/mois.
La comparaison avec des indemnités de fonction n’a pas de sens
car elles ne sont pas liées par
nature.
-
les indemnités de fonction constituent un traitement encadré par un barème défini à l’article
L.2123-23 du CGCT
, tandis que l’IFR sert à
couvrir des dépenses engagées par le Président
dans le cadre de ses fonctions.
-
en comparant le montant total des frais de représentation avec les indemnités de fonction, la
Cour méconnaît par ailleurs
le principe d’écrêtement
2
,
qui s’applique au Président
qui est
également Maire de Chartres.
Sur la proposition d’une
charte définissant un référentiel des dépenses
, il ne s’agit pas d’une
suggestion de bonne administration.
-
ce choix n'a pas été retenu par l'Assemblée nationale au motif qu'il ne saurait être exhaustif et
constituerait une entrave à l'exercice du mandat.
-
le Gouvernement a confirmé récemment qu’il n’envisageait pas d'établir par voie législative ou