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44041 Nantes Cedex 01
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Le présent document, qui a fait l’objet d’une contradiction avec
les destinataires concernés,
a été délibéré par la chambre le 13 avril 2021.
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
ET SA RÉPONSE
COMMUNE DE LA FLÈCHE
(Département de la Sarthe)
Exercices 2015 et suivants
COMMUNE DE LA FLÈCHE
1
TABLE DES MATIÈRES
SYNTHÈSE
...............................................................................................................................
3
RECOMMANDATIONS
...........................................................................................................
6
INTRODUCTION
......................................................................................................................
7
1
L’EXERCICE DES COMPÉ
TENCES EN LIEN AVEC
D’AUTRES ACTEURS
.............
9
2
LA POLITIQUE MUNICIPALE VIS-A-VIS DES ASSOCIATIONS
..............................
10
2.1
Le suivi des suites
.........................................................................................................
10
2.1.1 Les mesures de publicité
.................................................................................................
10
2.1.2 La valorisation des concours en nature
...........................................................................
11
2.1.3
La rémunération des cadres dirigeants d’associations
....................................................
12
2.1.4
Le suivi de l’usage des subventions versées et le pilotage de l’octroi de subventions
... 13
2.2
Le conve
ntionnement des associations bénéficiant d’un concours annuel supérieur
à 23 000
€ et le contrôle par la commune de l’utilisation des subventions
..................
13
3
LA QUALITÉ DE L’INFO
RMATION FINANCIÈRE ET LA FIABILITÉ DES
COMPTES
...........................................................................................................................
15
3.1
Les budgets annexes
.....................................................................................................
15
3.2
La qua
lité de l’information financière
..........................................................................
16
3.2.1 Le calendrier budgétaire
.................................................................................................
16
3.2.2 Les notes explicatives de synthèse
..................................................................................
19
3.2.3 La mise en ligne des informations financières
................................................................
19
3.2.4 Les états financiers et annexes aux documents budgétaires
...........................................
20
3.2.5 La sincérité des prévisions budgétaires
..........................................................................
21
3.3
LA FIABILITÉ DES COMPTES
.................................................................................
22
3.3.1 Les provisions
.................................................................................................................
22
3.3.2
La comptabilité d’engagement et les restes à réaliser
.....................................................
22
3.3.3
L’inventaire et l’état de l’actif
........................................................................................
26
4
SITUATION ET PERSPECTIVES FINANCIÈRES
..........................................................
27
4.1
Les charges de gestion
..................................................................................................
27
4.2
Les produits de gestion
.................................................................................................
28
4.3
La
formation de l’autofinancement du budget principal
...............................................
29
4.4
L’investissement et son financement
............................................................................
30
5
GESTION DE LA DETTE ET ENDETTEMENT
..............................................................
32
6
LE PILOTAGE DE L’INV
ESTISSEMENT
ENQUÊTE NATIONALE DES
JURIDICTIONS FINANCIERES
.......................................................................................
33
6.1
Stratégie et décision d’investissement
..........................................................................
33
6.1.1 Cadre stratégique
............................................................................................................
33
6.1.2
Évaluation du besoin et décision d’investissement
.........................................................
34
6.1.3
Décision d’investir et contrainte financière
....................................................................
35
6.2
Les axes prioritaires d’investissement
..........................................................................
36
6.2.1 Les domaines prioritaires
................................................................................................
36
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
2
6.2.2 La répartition entretien-renouvellement/opérations nouvelles
.......................................
36
6.3
Les acteurs extra-communaux
......................................................................................
38
6.4
Le mode de pilotage
......................................................................................................
39
6.4.1 Pilotage et acteurs tiers
...................................................................................................
39
6.4.2 Le pilotage comptable
.....................................................................................................
39
6.4.3 Le pilotage financier
.......................................................................................................
40
6.4.4 Le pilotage budgétaire
....................................................................................................
40
6.4.5 Le pilotage technico-financier
: l’exemple du projet de nouveau cinéma
......................
41
6.5
Investissement et démarche d’évaluation
.....................................................................
41
7
COVID-19 : GESTION ET IMPACT DE LA CRISE SANITAIRE (PREMIER
CONFINEMENT)
...............................................................................................................
42
7.1
Crise sanitaire et organisation interne des services
.......................................................
42
7.2
Les actions conduites
....................................................................................................
42
7.2.1 Dans le domaine sanitaire
...............................................................................................
42
7.2.2 Dans le domaine socio-économique
...............................................................................
43
7.3
L’impact financier
.........................................................................................................
43
7.4
Le plan de relance
.........................................................................................................
43
COMMUNE DE LA FLÈCHE
3
SYNTHÈSE
La chambre régionale des comptes Pays de la Loire a contrôlé les comptes et la gestion
de la commune de La Flèche (Sarthe) à compter de l’exercice 2015.
Des relations à clarifier avec la communauté de communes
Ville-centre de la communauté de communes du pays Fléchois, en représentant plus de
la moitié des habitants, la commune de La Flèche a poursuivi au cours de la période sous
contrôle un processus de mutualisation de ses services avec ceux de la communauté. Initié avant
2015,
il n’a
jusqu’à présent pas eu de conséquence
manifeste en termes d’économies de
dépenses de fonctionnement. Il
s’est en outre traduit par un certain chevauchement entre
l’exercice des compétences communales et l’exercice des compétences communautaires, peu
propice à la clarté et la transparence du rôle de chaque entité.
Une situation financière tendue
Sur le plan financier, les charges de gestion se sont accrues à un rythme sensiblement
plus rapide que celui des produits de gestion, d’où une diminution de l’épargne brute,
légèrement enrayée toutefois en fin de période sous contrôle,
du fait d’une nette diminution des
frais financiers à la suite de la renégociation d’emprunts structurés et d’une légère diminution
des charges à caractère général.
La renégociation d’emprunts structurés en 2016 s’est trad
uite par un accroissement
significatif de l’encours de dette entraînant une augmentation mécanique du nombre d’années
nécessaires, au vu du montant d’épargne, pour assurer le remboursement : plus de 10 ans en
2017, plaçant la commune dans une situation nettement moins favorable que les communes de
la même strate démographique, même si l’écart tend à se réduire en fin de période. La commune
est ainsi aujourd’hui dans une situation financière tendue qui la place devant un dilemme
:
réaliser des économies à co
urt terme au risque d’obérer sa capacité à procéder à des
changements structurels nécessaires (programmation pluriannuelle, anticipation des coûts de
fonctionnement, rationalisation des méthodes de sélection des projets d’investissement) ou bien
procéder à
certaines réformes structurelles, susceptibles cependant d’engendrer dans
l’immédiat des tensions financières accrues.
Une plus grande rigueur nécessaire dans les relations avec les
associations
Le manque de rigueur et de transparence dans ses relations avec la communauté du
Pays
Fléchois peut également s’observer
dans ses relations avec les tiers et dans ses procédures
internes de prise de décision.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
4
L
’examen de la politique conduite vis
-à-
vis des associations révèle que la commune n’a
tenu compte ni des observations, ni des recommandations du précédent rapport de la chambre.
La valorisation des aides en nature n’est pas réalisée, les critères de fixation des montants de
subvention ne sont pas suffisamment formalisés, les conventions liant la commune à certaines
associations, notamment sportives et culturelles, ne fixent pas d’objectif et rendent en
conséquence très difficile la mise en œuvre de toute démarche d’appréciation
ex-post
du bon
usage des subventions versées.
Une
rationalisation
souhaitable
du
mode
de
pilotage
de
l’investissement selon un horizon pluriannuel qui doit être mieux
maîtrisé
L’examen du mode de pilotage de l’investissement
s’inscrit dans le cadre d’une enquête
nationale des juridictions financières (Cour des comptes et chambres régionales des comptes)
sur ce thème. Les principales observations de la chambre sont à cet égard les suivantes :
une absence de cadre stratégique et de programmation pluriannuelle ;
une absence d’outils opérationnels permettant d’objectiver les choix réalisés en
fonction de
critères relatifs à des priorités par ailleurs affichées, en termes notamment d’économies de
fonctionnement ou de performance environnementale ;
une absence de culture de l’évaluation ;
une insuffisante mobilisation d’outils d’appréhension des
besoins des usagers
ex-ante
;
une connaissance insuffisante du patrimoine ;
une absence de culture de comptabilité analytique.
C’est dans ce cadre que se
sont déployées au cours de la période sous contrôle certaines
grosses opérations d’investissement (reconstruction d’un gymnase, rénovation de la salle de
spectacle Coppélia, construction d’un nouveau cinéma en centre
-
ville), à l’origine de la vigueur
des dépenses d’équipement
. Malgré leur triplement de 2015 à 2019, celles-ci demeurent,
rapporté au nombre
d’habitants, à un niveau moindre que celui atteint en moyenne dans les
communes de la même strate de population.
Une amélioration attendue de la qualité et de la transparence de
l’information financière
Des modifications de pratiques paraissent souhaitables tant vis-à-vis des élus (calendrier
budgétaire, usage des décisions modificatives, contenu du rapport d’orientations budgétaires,
inexistence d’une note explicative de synthèse), que des citoyens (absence de publication en
ligne d’informations financière
s pourtant obligatoires, erreurs et caractère incomplet de
plusieurs annexes au compte administratif).
COMMUNE DE LA FLÈCHE
5
La nécessité d’une application plus stricte de la règlementation pour
garantir la sincérité des comptes
La
chambre souligne le risque d’insincérité pes
ant sur les comptes produits par la
commune, dès lors notamment que ses recettes sont artificiellement majorées par la
comptabilisation inappropriée de restes à réaliser (recettes de FCTVA, emprunts, amendes de
police). La chambre relève également que la m
ise en œuvre de la comptabilité d’engagement
peut donner lieu à des engagements
a posteriori
.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
6
RECOMMANDATIONS
Recommandation n°
1 :
Encadrer sans délai par voie de conventions les mises à disposition
d’agents entre la communauté de communes du
Pays Fléchois et la commune de La Flèche.
Recommandation n°
2
: Appliquer la réglementation relative aux documents que les
associations subventionnées doivent produire en vue d’un contrôle effectif de l’usage des
subventions versées (article 10 de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000).
Recommandation n°
3
: Faire évoluer le mode de pilotage des relations avec les associations,
notamment en objectivant les critères d’octroi de subventions et en déterminant en amont des
objectifs clairement identifiables, condition d’un contrôle efficace et efficient de leur
action.
Recommandation n°
4
: Mettre un terme au vote concomitant de décisions budgétaires
distinctes et voter au contraire
dans un document unique l’ensemble des décisions budgétaires
relatives à un même exercice.
Recommandation n°
5
: Ne comptabiliser les restes à réaliser en recettes que dans le strict
respect des dispositions de l’article R.
2311-11 du code général des collectivités territoriales
(CGCT) les encadrant.
Recommandation n°
6
:
N’exercer aucune compétence
, notamment dans le domaine
économique, que les statuts de la communauté de communes du Pays Fléchois réservent
exclusivement à l’
établissement public de coopération intercommunale (EPCI).
COMMUNE DE LA FLÈCHE
7
INTRODUCTION
Procédure
Le contrôle des comptes et de la gestion de la commune de La Flèche à compter de 2015
a été inscrit au programme des travaux de la chambre régionale des comptes Pays de la Loire
pour 2020.
Le courrier de notification d’ouverture du contrôle a été adressé le 24 février 2020 à
l’ordonnateur alors en fonction, M.
Guy-Michel Chauveau.
Le contrôle, malgré un contexte sanitaire exceptionnel, ponctué par deux périodes de
confinement, s’est néanmoins déroulé sur pièces et sur place. Il a donné lieu à quatre
questionnaires et à des entretiens, avec le maire en fonction lors de l’ouverture du contrôle, puis
avec
la maire
nouvellement
élue à
l’is
sue
des
élections
municipales
de
2020,
Mme Nadine Grelet-
Certenais, ainsi qu’avec le directeur général des services, des responsables
de services (comptabilité-finances, communication, cadre de vie et services techniques) et le
responsable du cinéma « le Kid ».
Les entretiens de fin de contrôle prévus par l’article L.
243-1 du code des juridictions
financières se sont déroulés, séparément avec l’actuelle et l’ancien ordonnateur, le
20 novembre 2020.
Outre l’examen de la fiabilité des comptes, de la qualité de l’information financière et
de la situation et des perspectives financières, le choix des points de contrôle a notamment visé
à rendre compte des enseignements qu’avait tirés la commune des précédentes observations et
recommandations de la chambre, concernant la politique vis-à-vis des associations et la gestion
de la dette
1
. L’examen du pilotage de l’investissement a par ailleurs fait l’objet d’investigations
approfondies dans le cadre de la contribution à une enquête nationale des juridictions
financiè
res (Cour des comptes et chambres régionales des comptes) sur ce thème. L’examen du
mode d’exercice des compétences a également été appréhendé, dans le cadre d’un contrôle
parallèle de la communauté de communes du Pays Fléchois. Enfin les circonstances
particulières de la crise sanitaire ont donné lieu à une tentative de mesure de ses premiers
impacts, tant sur l’organisation des services que sur les finances de la commune.
Le rapport d’observations provisoires a
été délibéré le 10 décembre 2020 et a été
transmis à Mme Grelet-Certenais et à M. Chauveau le 28 décembre 2020. Un extrait en a été
adressé à la présidente de la communauté de communes du Pays fléchois le même jour.
La réponse de M. Chauveau, ancien ordonnateur, a été enregistrée à la chambre le
2 mars 2021. Mme Grelet-Certenais, maire actuelle,
n’a pas
répondu.
1
Rapport d’observations définitives de 2015
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
8
Présentation de la commune
La commune de La
Flèche est située à l’extrême sud du département de la Sarthe, dont
elle est, avec plus de 15 000 habitants, la deuxième ville la plus peuplée. Elle est la
« ville-centre » de la communauté de communes du Pays Fléchois (14 communes), dont elle
compte plus de la moitié des habitants.
Au vu des sources publiques, la commune semble avoir fait de la préoccupation
environnementale un aspect important de son action (limitation de la consommation
énergétique de l’éclairage public, constructions de bâtiments basse consommation pour certains
projets, tels le centre d’hébergement de la
Monnerie, véhicules au gaz naturel, suppression des
traitements phytosani
taires pour l’entretien des espaces verts, projet d’établissement en 2019
d’un schéma d’aménagement de ville 100
% cyclable). L’examen du mode de pilotage des
investissements dans ce domaine invite toutefois à porter une appréciation nuancée sur le mode
de prise en compte de la préoccupation environnementale dans la conduite de certains projets.
Après avoir connu un très léger accroissement démographique depuis les années 70, la
population fléchoise est stable depuis les années 2000.
La commune comprend dav
antage de ménages locataires qu’au niveau national (45,7
%
contre 42,3 %) et surtout très peu de résidences secondaires (2,1 % contre 9,6
% à l’échelle
nationale).
Le taux d’activité des 15 à 64
ans est inférieur de trois points à son niveau national,
tand
is qu’à l’inverse le taux de chômage y est sensiblement plus élevé (de 4 points environ). Le
pourcentage de personnes inactives de plus de 15
ans, sans être retraitées, est d’environ 16
%,
contre 12,6
% à l’échelle nationale.
La population est sensiblement
plus âgée qu’à l’échelle nationale (la part des plus de
60
ans, d’environ 30
%, y est supérieur de 4 points).
Concernant la structure socio-professionnelle, la population fléchoise est marquée par
une sous-représentation des cadres et professions intellectuelles supérieures et professions
intermédiaires (respectivement moins de 6 % et à peine 10 % contre près de 10 % et près de
14
% à l’échelle nationale), et à l’inverse, une surreprésentation, de 5
points, des ouvriers (près
de 17 % contre à peine 12 % à
l’échelle nationale).
Le revenu fiscal moyen des ménages fléchois est inférieur à la moyenne régionale :
22 743
€ contre 26
631
€ en 2019, année où près de 64
% des ménages ne sont pas imposables.
La politique culturelle semble, pour une part, être assurée par des associations
subventionnées, notamment « le Carroi », association culturelle fondée en 1970.
La ville assume la gestion d’équipements culturels (cinéma, école de musique), dont le
rayonnement dépasse manifestement le seul périmètre de la commune.
COMMUNE DE LA FLÈCHE
9
1
L’EXERCICE DES COMPÉ
TENCES EN LIEN AVEC
D’AUTRES
ACTEURS
La période sous contrôle a été marquée par le transfert de compétences communales à
la communauté de communes du Pays
Fléchois (notamment en ce qui concerne l’accueil des
jeunes
périscolaire et loisirs-
et l’instruction des demandes d’autorisation d’urbanisme), sans
effet perceptible sur le rythme d’évolution des charges de fonctionnement.
D’une façon générale, la répartition de l’exercice des compétences n’est pas clairement
établie entre la commune et la communauté, la commune continue à exercer des compétences
qui ressortissent théoriquement à des domaines communautaires exclusifs : gestion des milieux
aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI), action économique, voirie (sur le rôle des
communes dans le mode d’exercice de la compétence voirie, voir le rapport d’observations
consacré à la communauté).
Ce recoupement dans l’exercice de certaines compétences résulte, pour une part, des
modalités du processus de mutualisation entre les services communaux et les services
communautaires, qui, s’il est poussé (la plupart des directeurs et cadres des services
communaux le sont également au niveau des services communautaires) est insuffisamment
encadré, s’agissant notamment des dispositions juridiques régissant l’activité des agents, d’où
une confusion entre les services communaux et communautaires. À titre d’illustration,
les
services communaux de la ville de La Flèche interviennent parfois à la demande des communes
de la communauté dans des domaines pourtant exclusivement communaux, notamment
l’assainissement et l’approvisionnement en eau potable, sans aucun support contractuel et sans
contrepartie financière. Une telle absence d’encadrement contractuel est irrégulière, au regard
notamment des dis
positions de l’article L.
5211-39-1 du code général des collectivités
territoriales (CGCT).
Les relations entre la commune et la communauté de communes sont plus
rigoureusement définies et encadrées juridiquement lorsqu’elles s’inscrivent dans le cadre de
la
déclinaison locale de dispositifs nationaux (exemple : «
Cœur de ville
»).
Nonobstant ses charges de centralité, la commune exerce par ailleurs des compétences
dans des domaines qui ont pourtant une envergure manifestement communautaire : tel est le cas
de l’exploitation du cinéma et de la salle de spectacle.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
10
Ce
maintien
d’une
compétence
communale
sur
des
services
d’envergure
communautaire s’explique selon la commune par les réticences des « maires ruraux » à assumer
leurs responsabilités. Toutefois ces prétendues réticences sont à mettre en relation avec la
manière dont la ville-centre conçoit ses relations avec la communauté. Tout se passe comme si
celle-ci, nonobstant la représentation de chaque commune membre parmi les élus
communautaires, était un prolongement de celle-
là, et que l’ordonnateur comme les services
agissaient indissociablement au nom des deux entités. Le rapprochement entre la commune et
la communauté est censée poursuivre trois objectifs : la réalisation d’économies,
l’harmonisation d
u fonctionnement des structures ville de La Flèche et communauté de
communes du Pays
Fléchois, enfin la construction, l’animation et le renforcement d’une
« vision de territoire ». Si le deuxième objectif est manifestement réalisé, en revanche, ni le
premi
er, ni le troisième ne semblent atteints ni en voie de l’être. Le chevauchement des intérêts
de la ville centre et de ceux de la communauté apparaît contribuer à l’entretien d’une défiance
de la part des autres communes de la communauté de communes du Pays
Fléchois que l’absence
d’initiative, visant à façonner un projet et une identité communautaires, n’a pu qu’exacerber.
Recommandation n°
1 : Encadrer sans délai par voie de conventions les mises à
disposition d’agents entre la communauté de communes du Pays Fléchois et la
commune de La Flèche.
2
LA POLITIQUE MUNICIPALE VIS-A-VIS DES ASSOCIATIONS
2.1
Le suivi des suites
2.1.1
Les mesures de publicité
Dans son précédent rapport de 2015, la chambre faisait plusieurs observations à propos
de la politique de la commune vis à vis des associations :
-
l’absence de publicité sur Internet des subventions versées par la collectivité, po
urtant
imposée par le décret n° 2006-887 du 17 juillet 2006 relatif à la publication par voie
électronique des subventions versées aux associations de droit français et aux fondations
reconnues d’utilité publique ;
-
l’absence de valorisation des prestations en nature ;
-
le non-respect de la formalité relative à la publication des rémunérations des cadres
dirigeants (article 20 de la loi n° 2006-586 du 23 mai 2006) pour trois associations qui
percevaient annuellement plus de 50 000
€/an de la part de la commune et qui
disposai
ent d’un budget supérieur à 150
000
€ ;
COMMUNE DE LA FLÈCHE
11
-
l’absence de production de compte rendu financier pour certaines associations
bénéficiant de subventions affectées à des actions ou des projets précis, en contradiction
avec les dispositions de l’arrêté du 11
octobre
2006, pris en application de l’article
10
de la loi du 12 avril 2000, ne permettant pas ainsi à la commune de connaitre avec
précision l’utilisation des subventions qu’elle a versées.
La chambre avait recommandé à la commune d’exiger des associations subventionnées
les pièces et justificatifs prévus par la règlementation afin d’exercer un contrôle optimal sur les
subventions versées ainsi que de
s’efforcer de valoriser les aides en nature qu’elle octroie aux
associations.
Interrogée sur les suites données à cette recommandation, la commune s’est bornée à
indiquer que la délibération prise lors du conseil municipal était publique, ce dont témoignerait
l’écho qu’en rendrait la presse, que les comptes rendus faisant mention des subventions aux
associations étaient affichés, que l’annexe à la délibération détaillant les subventions attribuées
était consultable à la direction de l’administration général
e, enfin que chaque association
concernée était destinataire d’un courrier précisant la somme qui lui avait été attribuée par le
conseil municipal.
La Flèche subventionne plusieurs associations
2
au-delà de 23 000
€. Elle ne met
cependant pas en ligne, comme la réglementation
3
l’impose, les informations relatives aux
subventions attribuées.
2.1.2
La valorisation des concours en nature
S’agissant de l’absence de valorisation, la commune s’est bornée à indiquer qu’il était
difficile de chiffrer les prestations en n
ature qu’elle octroyait aux associations (mise à
disposition des équipements sportifs, de locaux, de matériel), raison alléguée pour laquelle elle
ne procède pas à leur valorisation.
2
En 2019, les associations concernées par ce niveau de subventionnement sont :
- La Cie «
Têtes d’Atmosphère
» (montant de la subvention : 29 500
€),
- Le Comité des Fêtes (montant de la subvention : 37 000
€),
- Le Carroi (montant de la subvention : 298 200
€),
-
L’Organisme de Gestion de l’Enseignement Catholique (OGEC) Sacré Cœur Saint
-Jacques
(montant de la subvention : 77 009
€),
-
L’OGEC Sainte Colombe (montant de la subvention : 91
572
€),
- Le Racing Club Fléchois (montant de la subvention : 87 250
€),
- Uni-Cités (montant de la subvention : 25 000
€),
- Union des Sports Fléchois (montant de la subvention : 67 700
€).
3
L’article 22 de la loi n°
2006-
586 du 23 mai 2006 relative à l’engagement éducatif imposait avec le décret n°
2006-887
du 17 juillet 2006 aux personnes morales de droit public de tenir à disposition du public par voie électronique le montant des
subventions accordées aux associations de droit français et aux fondations reconnues d'utilité publique, dans les conditions fixées
par le décret n° 2006-887 du 17 juillet 2006. Une liste annuelle des subventions attribuées
devait ainsi, s’agissant des communes
de 3 500 habitants et plus, être publiée sur le site Internet de la commune ou accessible depuis ce site. La loi n° 2016-1321 du
7
octobre 2016 pour une République numérique a abrogé ces dispositions, et modifié l’art
icle 10 de la loi n° 2000-321 du
12 avril
2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations, qui, précisé par l’article 2 du décret
n° 2017-779 du 5 mai 2017 relatif à l'accès sous forme électronique aux données essentielles des conventions de subvention, prévoit
la mise en ligne des informations relatives aux subventions attribuées pour un montant supérieur à 23 000
€, pour les conventions
de subventions intervenues à compter du 1
er
août 2017.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
12
Pour autant, celles-ci sont identifiées (conventions de mise à disposition) et précisées
dans l’annexe du compte administratif relative à la liste des concours attribués à des tiers en
nature ou en subventions (locaux, équipements sportifs, matériel, personnel).
Cette valorisation présente un intérêt, non seulement au regard du critère de la sincérité
des comptes mais aussi en termes d’image et de transparence. La chambre encourage en
conséquence vivement la commune à y recourir.
2.1.3
La rémunération des cadres dirigeants d’associations
Les associations dont le budget est supérieur à 150 000
€ et recevant une ou plusieurs
subventions de l’État ou d’une collectivité, dont le montant est supérieur à 50
000
€, doivent
publier annuellement les rémunérations (ainsi que les avantages en nature) de leurs trois plus
hauts cadres dirigeants bénévoles et salariés dans le compte financier.
Les associations concernées, au regard du montant de leur budget et du montant des
subventions dont elles bénéficient de la commune, sont :
le Carroi (sur la saison 2017/2018 : budget en dépenses de 637 853
€ et charges de personnel de
105 223
€)
;
le Racing Club Fléchois (RCF) (en 2019 : budget en dépenses de 358 642
€ et salaires et
traitement de 76 427
€)
;
l’Union des Sports Fléchois (USF) (sur la saison 2018/2019
: budget en dépenses de 763 627
€ et
salaires de 90 997
€).
Concernant la publication de la rémunération des cadres dirigeants, la commune fait
valoir l’absence de rémunération de ceux
-ci pour les trois principales associations (RCF
USF
Le Carroi). Elle soutient, s’agissant du RCF que seule une personne bénéficie d’un contrat de
30
heures pour animer l’école de football et l’entraînement d’une équipe, et que concernant le
Carroi, les seules rémunérations sont celles de salariés (6 ou 7) intervenant au niveau des
activités. Elle précise en outre que : « Dans chaque dossier, il y a le compte rendu de la séance,
le rapport moral, le bilan d’activités et les projets à venir »
.
La commune n’a toutefois produit
aucune pièce à l’appui de ses dires. De plus, il ressort de l’instruction que l’USF rémunèr
e du
personnel, contrairement à ce que soutient la commune.
COMMUNE DE LA FLÈCHE
13
2.1.4
Le suivi de l’usage des subventions versées et le pilotage de l’octroi de
subventions
Enfin, la commune n’a pas été en mesure d’apporter un éclairage sur l’absence de
production de compte rendu financier pour les associations bénéficiant de subventions affectées
à des actions ou des projets précis
4
.
Si elle a produit quelques documents à ce sujet, elle n’a pas été à même d’indiquer
précisément le type de contrôle de l’usage des subventions qu’ell
e aurait mis en place.
Par ailleurs, alors que l’octroi d’une subvention est théoriquement conditionné à la
constitution d’un dossier complet, l’absence de pièces requises n’empêche pas l’attribution de
concours : en 2019 et 2020 par exemple, la commune a
versé à l’Union des Sports Fléchois une
subvention alors que son dossier était incomplet (absence du bilan de l’association).
Compte tenu de ce qui précède, la chambre ne peut que constater que sa
recommandation n’a pas été suivie d’effet. En effet, la com
mune ne valorise toujours pas ses
prestations en nature et n’exige pas systématiquement les pièces indispensables à un contrôle
optimal des subventions versées.
2.2
Le conventionnement des associations bénéficiant d’un concours annuel
supérieur à 23 000
€ et le contrôle par la commune de l’utilisation des
subventions
En application de l'article 10 de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits
des citoyens dans leurs relations avec les administrations et de l'article 1
er
du décret
d'application n° 2001-495 du 6 juin 2001, une convention s'impose pour tout financement
public aux associations supérieur à 23 000
€.
La commune a versé en 2019 un montant annuel de subvention supérieur à 23 000
€ aux
associations suivantes : Le Carroi (montant de la subvention : 278 202
€), Le Racing Club
Fléchois (87 250
€), l’Union des Sports Fléchois (67
700
€), le Comité des Fêtes (37
000
€), la
Compagnie «
Têtes d’Atmosphère
» (29 500
€), Uni
-Cités (25 000
€). Si une convention lie la
commune avec chacune de ces as
sociations, leur contenu est variable selon l’association
considérée.
4
Le contenu de ce compte ren
du est détaillé dans l’arrêté du 11 octobre 2006. Il est constitué :
D’un tableau des charges et des produits affectés à la réalisation du projet ou de l’action subventionnée ;
D’annexes contenant :
-
un commentaire sur les écarts entre le budget prév
isionnel et la réalisation de l’action
;
-
un tableau de répartition entre le budget principal et le compte rendu financier des charges
communes indiquant les critères utilisés ;
-
une information qualitative décrivant, notamment, la nature des actions entreprises et les résultats
obtenus par rapport aux objectifs initiaux du projet.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
14
Tout d’abord, les mentions à prévoir obligatoirement dans la convention, à savoir
l’objet, le montant et les conditions d’utilisation et de versement de la subvention attribuée ne
sont
pas systématiquement présentes. C’est le cas de la convention de financement du Comité
des Fêtes signée le 12 mars 2019 ou encore de la convention de financement du Racing Club
Fléchois signée le 17 janvier 2019 mais aussi de la convention de financement
de l’Union des
Sports Fléchois signée également le 17 janvier 2019, pour lesquelles il manque de nombreuses
mentions et en particulier des précisions sur les actions ou opérations financées, ce qui rend
difficile à postériori un contrôle de l’utilisation d
e la subvention octroyée.
Par ailleurs, certaines conventions (celles conclues avec le Racing Club Fléchois et
l’Union des Sports Fléchois) prévoient que l’association devra communiquer à la ville la
répartition de la subvention ainsi allouée. Or, le dossier de demande de subvention de chacune
de ces deux associations ne contient aucun élément de ce type.
Ces associations, alors qu’elles ne respectent pas leurs engagements prévus dans la
convention, n’ont pas pour autant été sanctionnées par la commune.
D’a
utres conventions sont au contraire plus détaillées et les relations partenariales entre
la commune et l’association clairement précisées, comme la convention signée le 24
mai 2019
avec l’association Compagnie
«
Têtes d’Atmosphère
» ou encore la convention de financement
de l’association
« Le Carroi » signée le 31 janvier 2019, même si les modalités de versement
de la subvention ne sont pas prévues dans la convention.
Il en est de même de la convention de financement signée le 29 novembre 2016 avec
l’associ
ation Unis Cité, pour laquelle les engagements de chacun des partenaires sont détaillés.
Cependant, l’association Compagnie
«
Têtes d’Atmosphère
»
alors qu’elle bénéficie de
subventions affectées à des actions précises (exemple :
création d’un spectacle e
n direction
d’un public
« adultes »), si elle fournit à la commune notamment ses comptes annuels, ne met
à l’inverse pas à disposition de la commune des comptes rendus financiers pourtant obligatoir
es
aux termes de l’arrêté du 11
octobre 2006. Il en est de
même de l’association «
Le Carroi ».
La chambre invite la commune à améliorer le contenu de ces conventions, en s’inspirant
du modèle proposé par la circulaire du 18 janvier 2020 relative aux relations entre les pouvoirs
publics et les associations et de ses annexes.
La plupart des conventions se limitent à évoquer le principe du contrôle, sans fournir
aucune indication relative aux modalités de sa mise en œuvre (Comité des Fêtes
-
12 mars 2019 - Le
Carroi, Racing Club Fléchois, l’Union des Sports
Fléchois).
COMMUNE DE LA FLÈCHE
15
En outre, lorsque les conventions définissent de façon assez précise le support
documentaire des contrôles à réaliser, la commune n’a pas été en mesure de produire d’élément
relatif aux modalités effectives de mise en œuvre desdits contrôles e
t à leurs résultats. La
convention de financement signée avec la compagnie «
Têtes d’Atmosphère
» le 24 mai 2019
prévoit par exemple à son article 5 l’organisation d’un bilan contradictoire artistique et financier
au moins une fois par an entre la compagnie et la commune de La Flèche au plus tard le 30 juin
de l’année 2019. De même, la convention de financement de l’association Unis Cité prévoit que
l’association devra rendre compte régulièrement à la ville des actions menées et devra organiser
deux fois par an un comité de pilotage avec les parties prenantes du dispositif sur le territoire.
Si l’ancien ordonnateur soutient qu’une rencontre annuelle a lieu entre les membres de la
compagnie «
Têtes d’Atmosphère
», l’adjoint au maire chargé des affaires cultur
elles et les
services pour « dresser le bilan », ou encore que les stipulations de la convention liant la
commune à l’association Unis
Cité sont respectées, il ne fournit, pas davantage pendant la phase
contradictoire de la procédure que durant la phase d’instruction, de document à l’appui de ses
dires.
Recommandation n°
2 : Appliquer la réglementation relative aux documents que les
associations subventionnées doivent
produire en vue d’un contrôle effectif de l’usage
des subventions versées (article 10 de la loi n° 2000 321 du 12 avril 2000).
Recommandation n°
3 : Faire évoluer le mode de pilotage des relations avec les
associations, notamment en objectivant les critères d’octroi de subventions et en
déterminant en amont des objectifs clairement identifiables, condition d’un contrôle
efficace et efficient de leur action.
3
LA QUALITÉ DE L’INFO
RMATION FINANCIÈRE ET LA
FIABILITÉ DES COMPTES
3.1
Les budgets annexes
Outre son budget principal, la commune gère sur la période contrôlée trois budgets
annexes en M4, comptabilité applicable aux services publics industriels et commerciaux :
-
le budget annexe de l’eau (M 49)
;
-
le budget annexe de l’assainissement (M 49)
;
-
le budget annexe du cinéma « Le Kid » (M 4).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
16
Après le budget principal, c’est le budget annexe de l’eau qui représente le budget le
plus
important en volume de dépenses, suivis par les budgets annexes de l’assainissement et du
cinéma.
Ces budgets annexes ne représentent qu’une faible part du budget global de la commune.
C’est pour cette raison, que la chambre a décidé de procéder à un contr
ôle de la qualité de
l’information financière et de la fiabilité des comptes du seul budget principal.
3.2
La qualité de l’information financière
3.2.1
Le calendrier budgétaire
La présentation du rapport sur les orientations budgétaires prévu à l’article L.
2312-1 du
CGCT au conseil municipal intervient bien dans le délai de deux mois précédant l’examen du
budget.
La reprise des résultats de l’exercice précédent est effectuée dès la plus proche décision
suivant le vote du compte administratif, à savoir à l’occasion du vote d’une décision
modificative pour la période sous contrôle, comme le prévoit l’article L.
2311-5 du CGCT.
Si le calendrier est respecté (reprise des résultats avant la fin de l’exercice), la commune
reprend cependant les résultats de l’exercice précédent dans le cadre d’une décision
modificative alors que c’est l’objet d’un budget supplémentaire.
L’approbation du compte administratif N
-1 intervient dans les délais légaux.
Suite à la mutualisation du service des Finances entre la commune et la Communauté
de Communes du Pays Fléchois (CCPF), un nouveau calendrier a été mis en place à compter
de 2016. Alors que jusqu’en 2015, la commune votait son budget primitif
N dans les tous
premiers mois de l’année N, à compter de l’exercice 2017, elle vote le budget
primitif N à la
fin de l’année
N-1.
Grâce à ce nouveau calendrier, le travail de préparation budgétaire a été lissé sur une
plus longue période et la ville peut consacrer plus de temps à la clôture des comptes, de
novembre à fin janvier.
Toutefois, la com
mune, qu’il s’agisse du budget principal ou des budgets annexes, peut
voter plusieurs décisions modificatives
5
(DM) pour un seul budget à l’occasion d’un même
conseil municipal.
Selon la commune, cette pratique, mise en place également à la communauté de
communes, a pour objectif d’améliorer la transparence budgétaire en ne confondant pas dans le
cadre d’un même acte budgétaire des inscriptions budgétaires qui ne poursuivent pas les mêmes
objectifs, ainsi que de faciliter la gestion budgétaire par les services concernés.
5
Jusqu’à trois décisions modificatives peuvent être votées lors d’un même conseil municipal (conseil
municipal du 25/06/2018 ou conseil municipal du 17/06/2019).
COMMUNE DE LA FLÈCHE
17
Chaque décision modificative, toujours selon la ville, a un objectif précis :
-
la DM1 reprend les résultats de l’année N
-1 et les restes à réaliser (RAR) ;
-
la DM2 est chargé de ventiler les crédits votés au budget primitif entre chapitre
budgétaire différent ;
-
la DM3 inscrit de nouveaux crédits en dépenses et en recettes.
La ville soutient que les élus ont une information distincte, à propos
de l’impact des
résultats de l’année N
-1 sur le budget N de la ville et
de l’impact des nouvelles
inscriptions sur
ce même budget N.
Cependant, ce calendrier ne permet pas aux élus d’avoir une vision d’ensemble des
décisions budgétaires votées et d’appréhender leur impact sur le budget de l’année N (résultats
N-1 + RAR + nouvelles inscriptions budgétaires).
La chambre recommande à la commune de mettre fin à cette pratique et de voter un
budget supplémentaire qui est une décision modificative, dont l’objectif est de reprendre les
résultats de l’exercice précédent et éventuellement de voter des décisions
nouvelles.
Pour améliorer la qualité de l’information financière des élus, rien n’empêche la
commune, en complément, de construire en annexe d’une décision modificative ou d’un budget
supplémentaire un document expliquant aux élus les différentes décisions adoptées dans cet
acte budgétaire.
Recommandation n°
4 : Mettre un terme au vote concomitant de décisions budgétaires
distinctes et voter au contraire dans un document unique l’ensemble des décisions
budgétaires relatives à un même exercice.
Les informations présentées dans les
rapports d’orientations budgétaires (
ROB) adoptés
sur la période 2015-2020 de la commune de La Flèche ne répondent pas totalement aux objectifs
fixés p
ar l’article L.
2312-1 du CGCT
6
, quant à leur contenu.
6
Article L2312-1 du CGCT : « Le budget de la commune est proposé par le maire et voté par le conseil
municipal.
Dans les communes de 3 500 habitants et plus, le maire présente au conseil municipal, dans un délai de
deux mois précédant l'examen du budget, un rapport sur les orientations budgétaires, les engagements pluriannuels
envisagés ainsi que sur la structure et la gestion de la dette. Ce rapport donne lieu à un débat au conseil municipal,
dans les conditions fixées par le règlement intérieur prévu à l'article L. 2121-8. Il est pris acte de ce débat par une
délibération spécifique.
Dans les communes de plus de 10 000 habitants, le rapport mentionné au deuxième alinéa du présent
article comporte, en outre, une présentation de la structure et de l'évolution des dépenses et des effectifs. Ce rapport
précise notamment l'évolution prévisionnelle et l'exécution des dépenses de personnel, des rémunérations, des
avantages en nature et du temps de travail. Il est transmis au représentant de l'État dans le département et au
président de l'établissement public de coopération intercommunale dont la commune est membre ; il fait l'objet
d'une publication. Le contenu du rapport ainsi que les modalités de sa transmission et de sa publication sont fixés
par décret.
Les dispositions du présent article s'appliquent aux établissements publics administratifs des communes
de 3 500 habitants et plus. »
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
18
Des éléments sont absents comme la présentation de la structure et de l'évolution des
dépenses et des effectifs, mais aussi les informations concernant l'évolution prévisionnelle et
l'exécution des dépenses de personnel, les rémunérations, les avantages en nature et le temps
de travail
7
.
D’autres sont bien présentés mais mériteraient d’être plus détaillés :
-
la présentation des engagements pluriannuels envisagés pourrait être accompagnée
de la liste des principales opérations prévues ;
-
la partie du rapport consacrée à la dette pourrait être complétée par la présentation
de l’évolution des principaux ratios de gestion de la dette et pas seulement de celui
relatif à l’évolution de l’annuité de la dette sur les recettes réelles de
fonctionnement ;
-
la présentation synthétique des prévisions budgétaires sur les quatre années à venir
des budgets annexes.
Des informations, qui ne sont pas prévues par les textes sont présentes au ROB comme :
-
le contexte national ;
-
les incidences des différents projets de lois de finances sur les dotations de l’État
;
-
la prése
ntation rétrospective du budget de l’année écoulée
;
-
une évolution pluriannuelle des principaux agrégats.
Mais d’autres informations, qui pourraient également intéresser le conseil municipal ne
sont pas mentionnées comme :
-
les résultats de l’exercice préc
édent ;
-
les grandes orientations de la politique budgétaire de la commune ;
-
les évolutions relatives aux relations financières entre la commune et
l’Établissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) dont elle est
membre ;
-
l’évolution des taux de fiscalité, même si ces derniers n’ont pas augmenté entre
2015 et 2020.
Afin d’améliorer la présentation du ROB, la chambre invite la commune de La
Flèche
à se rapporter aux articles L. 2312-1 et D. 2312-3 du CGCT qui précisent les informations que
doit contenir ce document.
7
Entre 2015 et 2020, le rapport se contente de mentionner des données rétrospectives sur l’évolution des
effectifs, sur la répartition homme
s/femmes, sur l’âge moyen et sur l’ancienneté ainsi que la ventilation par filières
et par catégories des effectifs sans préciser l’année concernée. À compter de 2019, le rapport dresse un portrait
type d’un agent de la ville à partir du bilan social 2017
et pour le ROB 2020, ce portrait est dressé sur la base du
bilan social 2018.
COMMUNE DE LA FLÈCHE
19
3.2.2
Les notes explicatives de synthèse
La commune n’établit pas de notes explicatives de synthèse, prévues à l’article
L. 2121-12 du CGCT
8
.
Elle a fait plutôt le choix de communiquer aux membres du conseil municipal avec la
convocation aux assemblées, les documents budgétaires complets (hors annexes) pour
l’adoption du budget primitif, du compte administratif et des décisions modificatives. Ces
derniers sont par ailleurs accompagnés de pièces complémentaires permettant à la commune
d’e
nrichir les informations ainsi transmises sur des points précis.
Pour l’adoption des rapports d’orientations budgétaires, sont adressés aux membres du
conseil municipal les rapports en question.
Malgré l’absence de notes explicatives de synthèse, les docu
ments transmis à la place
et remplissant une fonction analogue sont, compte tenu de leur contenu et de leur spécificité,
suffisamment détaillés pour permettre aux membres du conseil municipal de mener un vrai
débat lors des délibérations,
La chambre invite toutefois la commune à établir, conformément aux dispositions du
CGCT, de véritables notes explicatives de synthèse sur les documents budgétaires soumis à
délibération, à même de faciliter une appropriation par les élus des thèmes et enjeux des débats.
3.2.3
La mise en ligne des informations financières
Les ROB et les notes explicatives de synthèse annexées au budget primitif et compte
administratif ne sont pas mis en ligne sur le site Internet de la commune, contrairement à ce que
prévoient les articles L. 2313-1 et R. 2313-8 du CGCT.
Ne sont pas non plus mises en ligne les données essentielles des conventions de
subvention dont le montant annuel dépasse 23 000
€, en méconnaissance des disposit
ions de
l’article
2 du décret n° 2017-779 du 5 mai 2017 relatif à l'accès sous forme électronique aux
données essentielles des conventions de subvention.
Par ailleurs, l’article L.
2121-
25 du CGCT impose l’affichage et la mise en ligne des
comptes rendus des séances du conseil municipal dans un délai d’une se
maine après les
réunions. Ces derniers sont bien en ligne sur le site Internet de la commune. Il est cependant
regrettable que ne soient mis à disposition que les comptes rendus des conseils municipaux de
l’année en cours et de l’année précédente et non ceux tout au moins de l’ensemble du mandat
en cours.
Afin d’améliorer la qualité de l’information délivrée aux citoyens, la chambre invite la
commune à se mettre en conformité avec les dispositions des articles L. 2313-1 et R. 2313-8 du
CGCT ai
nsi qu’avec ce
lles du décret n° 2017-779 du 5 mai 2017.
8
Article L. 2121-12 du CGCT : «
Dans les communes de 3 500 habitants et plus, une note explicative de
synthèse sur les affaires soumises à délibération doit être adressée avec la convocation aux membres du conseil
municipal.
»
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
20
3.2.4
Les états financiers et annexes aux documents budgétaires
Les états annexes sont destinés à compléter l’information contenue dans les documents
budgétaires, en informant le plus précisément possible les élus et les contribuables sur des
éléments substantiels du bilan, du « hors bilan » et sur divers éléments qui permettent
d’appréhender dans son ensemble la situation d’une collectivité.
Il importe donc que les règles
d’information et de transparence soient respecté
es.
Il ressort du contrôle effectué sur les comptes administratifs du budget principal depuis
l’exercice 2015 jusqu’à l’exercice 2019, que l
es dispositions des articles L. 2313-1 et R. 2313-3
du CGCT et de l’instruction budgétaire et comptable M14, relativ
es aux états à produire en
annexe du budget primitif et du compte administratif, sont dans l’ensemble correctement
appliquées. La chambre a toutefois constaté quelques anomalies sur les annexes jointes au
compte administratif du budget principal.
La chambre a constaté,
d’une part
,
l’absence de certaines annexes pourtant utiles pour
compléter l’information des élus et des contribuables :
-
l’état relatif au calcul du ratio d’endettement pour les garanties d’emprunt
;
-
l’état relatif à l’emploi des recettes grevées d’une affectation spéciale
;
-
l’annexe relative à la décision en matière de taux de contributions directes.
D’autre part,
elle a constaté de nombreuses erreurs sur plusieurs annexes :
-
l’annexe relative aux provisions (erreurs de calcul)
;
-
l’annexe
relative à la liste des concours attribués à des tiers en subventions et en nature (le
montant total des subventions de l’annexe ne coïncide pas avec le montant inscrit au
compte administratif) ;
-
les annexes relatives à la dette (les informations contenues dans les annexes relatives à la
dette comptabilisée sur le budget principal ne coïncident pas toujours avec le compte de
gestion, ni avec le compte administratif).
Enfin, certaines annexes sont incomplètes :
-
l’état relatif aux informations statistiques, fiscales et financières (le nom de l’EPCI auquel
adhère la commune n’est pas systématiquement précisé)
;
-
l’état relatif à la liste des organismes de regroupement auxquels adhèrent la commune (il
manque les dates d’adhésion pour les comptes administratifs 2
017 à 2019) ;
-
l’état relatif à la liste des établissements publics créés (il manque les dates de création ainsi
que les références des délibérations correspondantes sur l’ensemble de la période
contrôlée) ;
-
l’état relatif à la liste des services
individualisés dans un budget annexe (il manque les
dates de création ainsi que les références des délibérations correspondantes sur l’ensemble
de la période contrôlée) ;
-
l’état relatif à la liste des services assujettis à la TVA et non érigés en budget an
nexe (il
manque pour les comptes administratifs 2018 et 2019 les dates de création, les références
des délibérations correspondantes ainsi que la mention relative à la nature de l'activité).
COMMUNE DE LA FLÈCHE
21
Sur les écarts entre les états de la dette, le compte administratif et le compte de gestion
pour la période 2015 2019 (cf. annexe n°
1), la commune a tout d’abord informé la chambre
qu’avant 2017, les états de la dette joints au compte administratif étaient réalisés sur Excel avec
des saisies manuelles, ce qui pouvait engendrer des erreurs.
Aujourd’hui et depuis 2017, c’est le logiciel de gestion de la dette qui génère
automatiquement ces états.
La chambre invite ainsi la commune à une plus grande vigilance au moment de l’édition
de ces annexes et à faire preuve de plus de rigueur en procédant à un contrôle systématique des
données figurant à ces annexes.
3.2.5
La sincérité des prévisions budgétaires
Le taux de réalisation des dépenses de fonctionnement (cf. annexe n° 2) pour le budget
principal oscille entre 94 % et 96 %, celui des recettes de fonctionnement entre 99 % et 102 %.
Les prévisions budgétaires sont donc correctes pour la section de fonctionnement et
n’appellent pas d’observation particulière.
En investissement (cf. annexe n°
2), le taux d’exécution des dépenses est
très bas
pendant les trois premières années de la période contrôlée : 55,7 % en 2015, 54,8 % en 2016 et
63,2 % en 2017. Il est en augmentation à compter de 2018 avec 89 % et il atteint 91 % en 2019.
Ce faible niveau s’explique notamment par des difficultés
de programmation budgétaire
de l’opération de construction du nouveau cinéma, qui a bénéficié de crédits dès 2015 alors que
les travaux n’ont démarré qu’au cours de l’année 2018.
Cette opération illustre plus généralement la difficulté de la commune à programmer ses
dépenses d’investissement (voir le chapitre 6).
L’évolution est identique concernant le taux d’exécution des recettes. Celui
-ci est
cependant plus élevé entre 2015 et 2017 que celui des dépenses, oscillant entre 83,8 % en 2015
et 62,3 % en 2017. Il a eu également tendance à baisser entre 2015 et 2017, période où celui
des dépenses, lui, a augmenté.
Cette baisse du taux de réalisation des recettes d’investissement entre 2015 et 2017
s’explique, quant à elle, par le rythme faible d’encaissement des subventions d’équipement sur
la même période ainsi que par un besoin à la baisse des recettes compte tenu du décalage de
certaines opérations en dépenses et en particulier de l’opération d’extension de l’usine Agro
Minerai Industrie (AMI) et de mise aux normes du pré-
traitement des eaux usées. L’emprunt
nécessaire à cette opération d’un montant de 1
450 000
€ n’a en effet pas été mobilisé en 2017.
En 2019, le taux de réalisation des dépenses d’investissement (90,7
%) comme celui des
recettes d’investissem
ent (88,8 %) se situent à un niveau sensiblement plus élevé.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
22
3.3
LA FIABILITÉ DES COMPTES
3.3.1
Les provisions
La commune a opté pour le régime des provisions semi-budgétaires.
Un état des provisions permettant d’en suivre la nature, l’emploi et l’évolution
(constitution, reprise, montant) doit être annexé au budget primitif et au compte administratif
(article R. 2313-3 du CGCT).
Ce dernier est bien joint aux comptes administratifs 2015 à 2019 mais il présente de
nombreuses anomalies.
En effet, d’une part, cette annexe ne précise pas l’objet des provisions constituées sur
les trois premières années de la période contrôlée. D’autre part, cet état n’a pas été correctement
complété.
Des erreurs ont été constatées dans le suivi des montants des provisions constituées
(avant le 1
er
janvier 2015) et dans les modalités de reprise (2015, 2016 et 2018)
(cf. annexe n° 3).
La transmission des délibérations adoptées depuis 2015 sur les provisions a permis à la
chambre de vérifier leur objet.
En 2015, la commune a constitué une nouvelle provision de 30 000
€ pour des créances
douteuses à venir. L’objet de la nouvelle provision constituée en 2016 pour un montant de
50 000
€ concerne également des créances douteuses, comme celles constituées en 2017 et en
2018 pour un montant chacune de 30 000
€.
Toutes les reprises sur provisions effectuées sur la période contrôlée sont liées à des
admissions en non-valeur de créances, dont le recouvrement a été annulé suite à des procédures
collectives et de surendettement.
Par ailleurs, alors que la commune a été confrontée à trois procédures contentieuses sur
la période contrôlée, elle n’a pas pour autant constitué de nouvelles provisions, contrairement
à ce que prévoit
l’instruction budgétaire
M 14.
Afin
de se conformer à l’article R.
2321-2 du CGCT, la chambre invite la commune à
constituer des provisions dès l’ouverture d’un contentieux en première instance à son encontre,
à hauteur du montant estimé de la charge qui pourrait en résulter pour elle.
3.3.2
La comptabilité d’engagement et les reste
s à réaliser
3.3.2.1
La tenue de la comptabilité d’engagement
Depuis 2017, la procédure de l’engagement mise en place à la commune de La
Flèche
est dématérialisée (cf. annexe n° 4).
COMMUNE DE LA FLÈCHE
23
Il ressort de cette procédure deux observations :
-
la commune a su s’adapter au nouveau portail public de l’État «
Chorus Pro », par
lequel elle réceptionne depuis le 1
er
janvier 2017 les factures dématérialisées de ses
fournisseurs. En effet, alors que cet outil peut poser des difficultés au moment du
rattachement des factures à leur
engagement en raison de l’absence de référence au
numéro d’engagement sur les factures, celle
-ci a réussi à surmonter cet obstacle en
mettant notamment en place plusieurs modes de traitement des factures ;
-
la maire ni aucun adjoint ne vise de bon de comma
nde jusqu’à 90
000
HT.
La commune n’a pas réalisé de guide de procédures comptables et financières décrivant
le processus à mettre en place pour chaque étape de la chaîne comptable de la définition du
besoin jusqu’au paiement par le comptable, en passant
par l’engagement de la dépense et la
vérification du service fait.
Malgré l’absence de procédure formalisée, la commune a su décrire avec précision les
grandes étapes de la chaîne comptable.
La chambre invite la commune à procéder à une certaine formalisation de ses procédures
comptables, qui présenterait notamment l’avantage de faciliter la mise en place de contrôles
internes dans le cadre d’une démarche de fiabilisation de ses comptes.
Par ailleurs, la chambre a constaté, à partir des fichiers comptables de la commune que
chaque mandat était relié à un numéro d’engagement. Force est ainsi de constater que le taux
d’engagement des dépenses est de 100
%.
La commune a indiqué sur ce point que si la dépense n’avait pas été préalablement
engagée, le logiciel comptable permettait de générer automatiquement un engagement
a
posteriori
de la dépense au moment du rapprochement de la facture à l’engagement.
Dans ces conditions, eu égard au mode d’utilisation du logiciel par la commune, compte
tenu de l’absence de référence aux numéros de bons de commande ainsi qu’à leur date dans les
fichiers comptables transmis, il n’a pas été possible, dans le cadre de l’instruction, d’apprécier
le véritable taux d’engagement des dépenses opéré par la commune.
3.3.2.2
Les restes à réaliser
D
es écarts ont été constatés entre le compte administratif et l’état des restes à réaliser en
2016 (aussi bien celui transmis en cours d’instruction que celui joint au compte administratif)
en recettes du chapitre 26 («
Participations et créances rattachées à des participations
»).
L’écart est de 13
003,20
€ (cf. annexe n°
5). La commune n’a pas été en mesure d’en rendre
compte.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
24
La chambre a par ailleurs constaté que de nombreuses inscriptions de recettes en restes
à réaliser (RAR) ne reposaient sur aucune pièce justificative :
-
des recettes de FCTVA en 2015, 2016 et 2017 : l’inscription d’un montant de FCTVA
en RAR n’est possible que si la collectivité dispose dans les premiers jours de l’année
N de l’arrêté d’attribution daté de l’année N
-
1. En l’espèce,
la commune, pour justifier
l’inscription d’un montant de FCTVA en RAR, a seulement transmis, pour les années
2015 à 2017, un tableau récapitulant les montants de TVA déclarés, les montants déjà
perçus le cas échéant, ainsi que les montants attendus au titre du FCTVA. La commune
a ainsi inscrit des montants de RAR en FCTVA sur la base d’un estimatif, et non sur la
base d’une pièce justificative
,
à savoir l’arrêté d’attribution de FCTVA pour l’année
considérée. En l’absence de ces pièces justificatives, la c
ommune ne pouvait inscrire
des recettes de FCTVA en RAR sur ces trois années. En 2018 et 2019, cependant, la
commune a transmis les notifications de la répartition du FCTVA pour ces deux années
reçues à la mairie respectivement les 28 février et 15 novembre 2019 soit à des dates
antérieures à l’arrêté des comptes au titre des années 2018 et 2019, qui ont eu lieu le
17 juin 2019 et le 6 juillet 2020. Ces recettes pouvaient donc être inscrites en RAR ;
-
des recettes d’amendes de police sur l’ensemble de la pér
iode contrôlée :
la commune a en 2015, 2016 et 2017 inscrit en RAR des recettes d’amendes de
police sur la base d’un estimatif, calculé à partir du montant des amendes de
police encaissé l’année N
-1. Cependant toute inscription doit reposer sur une
pièce
justificative intervenue avant le 31 décembre de l’année
N. Sur la base de
ces estimatifs, la commune ne pouvait inscrire des recettes d’amendes de police
en RAR ;
en 2018 et 2019, la commune a inscrit des recettes d’amende de police sur la
base des notifications de la répartition des amendes de police au titre des années
2017 et 2018. Ces pièces ne pouvaient pas non plus justifier l’inscription de
recettes d’amendes de police en RAR au titre des années 2018 et 2019
;
-
des recettes d’emprunt, pour un montant
de 3 661 160
€ en 2018 et pour un montant de
4 585 498
en 2019 : aucune offre de prêt valide au 31 décembre
n’a été transmis
e par
la commune à l’appui de ces RAR.
Cette pratique a pour effet de financer les RAR inscrits en dépenses et de réduire
artific
iellement le besoin de financement de la section d’investissement.
La commune a par ailleurs inscrit en RAR entre 2015 et 2017 une recette de
fonctionnement, à savoir une indemnité d’assuranc
e à encaisser sur le compte 775
9
du chapitre
024 («
Produits de cessions d'immobilisations
»)
. Outre le fait que ce chapitre n’a pas pour
vocation d’enregistrer des émissions de titre, cette inscription a conduit la commune à prendre
en compte dans le résultat des exercices 2015 à 2017 des recettes d’investissement, qui
s’avèrent être en réalité des recettes de fonctionnement.
S
eul le montant de l’éventuelle
plus-
value, qui doit être comptabilisée en section d’investissement lors de la sortie de l’actif du
bilan, a vocation à constituer un reste à réaliser en recette d’i
nvestissement.
9
En cas de sinistre total, ce type de recette est encaissée sur le compte 775 («
Produits des cessions
d'immobilisations
»)
et en cas de sinistre partiel l’indemnisation est encaissée sur le compte 778
Autres produits
exceptionnels
»).
COMMUNE DE LA FLÈCHE
25
Sur la sincérité des restes à réaliser en subventions, l’ensemble des courriers de
notification a été transmis par la commune. La sincérité de l’ensemble de ces RAR a pu donc
être vérifiée.
S’agissant de leur montant, des erreurs dans l’éva
luation des restes à réaliser en recettes
ont été constatées
10
. D’autres recettes, autres que des subventions, ont été inscrites en RAR sur
le chapitre 27 («
Autres immobilisations financières
») entre 2015 et 2019 pour un montant de
4 787,55
€ et en 2016 p
our un montant de 3 413,96
€, sans que la commune ait pu apporter de
pièce justificative ni même des explications sur ces RAR.
La commune n’a pas non plus été en mesure de fournir la pièce justificative de la recette
relative à la taxe d’aménagement inscri
te en RAR en 2016 pour un montant de 3 413,96
€.
De nombreuses recettes inscrites en RAR étant infondées, les comptes administratifs
votés sur la période de contrôle doivent être regardés comme ne satisfaisant qu’imparfaitement
à tous les critères de la sincérité des comptes. Tel est par conséquent également le cas des
budgets votés sur les exercices à suivre.
En effet, le solde des restes à réaliser est pris en compte dans le calcul du besoin de
financement de la section d’investissement lors de l’affect
ation des résultats.
Si ces derniers sont bien comptabilisés dans le calcul de l’affectation des résultats du
budget principal sur la période contrôlée conformément aux dispositions des articles L. 2311-5
et R. 2311-11 et suivants du CGCT, les montants retenus ont cependant été surévalués. De
même, le solde des restes à réaliser est pris en compte, dans le résultat cumulé rapporté aux
recettes réelles de fonctionnement et à l’excédent de fonctionnement reporté, pour déterminer
si une collectivité affiche un taux de déficit excédant les seuils de saisine budgétaire prévus par
le législateur à l’article L.
1612-14 du CGCT (seuil de 10 % des recettes de la section de
fonctionnement pour les communes de moins de 20 000 habitants).
En l’espèce, le tableau ci
-dessous met en évidence un taux de déficit du compte
administratif 2019 du budget principal de plus de 17
%, si on tient compte d’un montant de
RAR en recettes corrigé des montants d’emprunts non justifiés. Nonobstant la prise en compte
exhaustive des anomalie
s détectées, le compte administratif pour l’année 2019 présentait un
déficit excédant 10 % des recettes de fonctionnement. Cette situation aurait justifié une saisine
de la chambre par le préfet de la Sarthe s
ur le fondement de l’article L.
1612-14 du CGCT.
10
- La commune a inscrit en 2015 un RAR pour un montant de 3 780
€, une aide attribuée par la Fédération
Française de Tennis afin de financer une partie du coût du diagnostic de la charpente métallique de la salle Pierre
D
ubois, au lieu d’un montant de 1
890
€.
En outre, la commune a inscrit en reste à réaliser 2017 pour un montant de 453 910
€ une subvention
notifiée par la CCPF d’un montant de 654
500
€ alors qu’elle a encaissé en 2016 et 2017 des acomptes pour un
total de 327 250
€. Le reste à réaliser 2017 aurait donc dû être de 327
250
€ et non de 453
910
€ ; En 2018, la
commune a de nouveau inscrit cette recette en RAR pour un même montant, sachant qu’elle n’a encaissé, par
ailleurs, aucune recette sur cette subvention en 2018.
De même en 2019, la commune a inscrit un RAR de 47 774
€ au titre d’une subvention notifiée par la
Préfecture de la Sarthe pour le remplacement des menuiseries extérieures de l’école Pasteur d’un montant de
140 068
€. La commune a cependant encai
ssé des acomptes en 2018 pour un montant de 47 486,21
€. Elle ne
pouvait donc inscrire un RAR de 47 774
€ en 2019. Le RAR aurait dû être inscrit pour un montant de 92
581,79
€.
Enfin, la commune a inscrit en 2019 un RAR de 38 321,50
€ sur un fonds de concours notifié par la CCPF
de 76 643
€. La commune n’ayant perçu aucun acompte sur ce fonds de concours, elle aurait dû inscrire un RAR
en 2019 du montant total du fonds de concour
s et non un RAR d’un montant de 38
321,50
€.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
26
Résultat 2019 corrigé des RAR non justifiés régulièrement
Source : Calculs CRC à partir des comptes administratifs de la commune de La Flèche
Sur la sincérité des RAR en dépenses, l’absence de référence à tout numéro
d’engagement juridique sur les états de restes à réaliser transmis en cours d’instruction au titre
de l’année 2019 n’a pas permis à la chambre de vérifier que ces dépenses engagées non
mandatées au 31
décembre constituaient bien des RAR au sens de l’article R.
2311-11 du
CGCT.
Enfin, il a pu être observé que ces RAR sont totalement repris au budget suivant, à
l’occasion d’une décision modificative suivant le vote du compte administratif.
Recommandation n°
5 : Ne comptabiliser les restes à réaliser en recettes que dans le
strict respect des dispositions de
l’art
icle R. 2311-11 du code général des collectivités
territoriales (CGCT) les encadrant.
3.3.3
L’inventaire et l’état de l’actif
3.3.3.1
Rapprochement de l’inventaire avec l’état de l’actif
De nombreux écarts ont été constatés sur les comptes d’immobilisation ainsi q
ue sur les
comptes d’amortissement entre, d’une part, l’état des immobilisations au 31
décembre 2018 et
l’état de l’actif et, d’autre part, entre l’état des immobilisations au 31
décembre 2018 et la
balance du compte de gestion.
Tous les écarts observés ont été recensés en annexe n° 6.
COMMUNE DE LA FLÈCHE
27
Malgré les premières régularisations effectuées par la commune sur certains comptes,
suite aux premières observations de la chambre communiquées à la commune en cours
d’instruction, des écarts demeurent. Ces derniers sont en cours de traitement dans le cadre d’un
travail collaboratif entre la commune et la trésorerie.
Par ailleurs, la fonctionnalité relative à la gestion du patrimoine du nouveau logiciel
comptable, acquis en 2017 par la commune, devrait permettre à cette der
nière d’améliorer le
suivi de ses opérations patrimoniales. En effet, celui-ci permet notamment de mettre à jour au
fil de l’eau l’actif, puisque chaque mandat d’investissement génère automatiquement et
systématiquement un bien ainsi qu’un flux informatiqu
e à destination de la trésorerie.
La chambre encourage la commune à poursuivre le travail entrepris avec la trésorerie
afin de corriger les écarts constatés sur les comptes d’immobilisation ainsi que sur les comptes
d’amortissement entre l’état des immobil
isations au 31 décembre
2018 et l’état de l’actif. Cela
doit permettre de donner une image fidèle, complète et sincère de la situation patrimoniale de
l’établissement, qui sera à l’avenir favorisée par la transmission régulière au comptable des
informations nécessaires au correct enregistrement comptable des opérations patrimoniales que
seule la collectivité connait.
3.3.3.2
Cohérence interne de l’inventaire de la commune de La
Flèche
L’état des immobilisations transmis par l’ordonnateur n’est pas toujours
cohérent. En
effet, la valeur nette comptable affichée ne correspond pas, pour deux comptes (comptes 2115
et 2138) à la valeur d’acquisition diminuée des amortissements.
Par ailleurs, l’inventaire n’indique pas la durée d’amortissement appliquée pour chacu
ne
des immobilisations.
4
SITUATION ET PERSPECTIVES FINANCIÈRES
4.1
Les charges de gestion
Les charges de gestion connaissent, sur toute la période sous contrôle, une tendance
continue à la hausse, en moyenne de 4,1
% par an. L’accroissement est cependant sensib
le pour
l’essentiel entre 2016 et 2018 (+
13,4 % en deux ans), période qui enregistre parallèlement un
accroissement du nombre d’équivalents temps plein (+
5
% en 2018 par rapport à l’année
précédente), les variations étant beaucoup plus modestes en début et en fin de période. Les
charges de personnel et à caractère général représentent la plus grande masse des charges de
gestion et sont également celles qui se sont accrues le plus rapidement, notamment en fin de
période, en dépit de certaines compétences transférées à la communauté de commune du Pays
Fléchois. On notera que cet accroissement est concomitant à
une évolution de sens et d’ampleur
comparable à l’échelle de la communauté de communes (toutefois moindre au sein de la
commune qu’au sein de la communauté si l’on tient compte des recettes résultant des mises à
disposition de personnel).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
28
En termes de structure, le niveau du poids relatif des charges de personnel parmi les
dépenses de fonctionnement s’inscrit dans la moyenne de celui des communes de la
même strate
de population.
Rapportées au nombre d’habitants, les dépenses réelles de fonctionnement (donc y
compris les frais financiers et dépenses exceptionnelles) se situent à un niveau légèrement
moindre qu’en moyenne dans les communes de la même stra
te (1 085
€ contre 1
116
en
2018).
4.2
Les produits de gestion
Les produits de gestion ont connu deux phases d’évolution : après avoir connu une
relative stagnation de 2015 à 2017, autour de 18,2
M€, ils se s
ont fortement accrus en 2018
(+ 6 % par rapport à
l’anné
e précédente) et en 2019 (+ 2,4
%), sous l’effet, principalement, de
la dynamique des « produits flexibles », au premiers rang desquels les ressources d’exploitation,
dont l’augmentation est de 43
% entre 2017 et 2019 (provenant pour l’essentiel de la
multiplication des ressources issues de la mise à disposition de personnel
11
). Les ressources
fiscales ont elles-mêmes connu un accroissement non négligeable, de 7 % entre 2017 et 2019,
pour, à cette date, représenter 43
% de l’ensemble des produits de gestion. Rapportées au
nombre d’habitants, les recettes réelles de fonctionnement se situent, comme les dépenses, dans
la moyenne des communes de la strate, à un niveau cependant très légèrement supérieur
(1 317
€ contre 1
296
en 2018).
Les impôts locaux, qui représentent l’essentiel (près de 90
% en 2019) des ressources
fiscales, proviennent quasi exclusivement des taxes foncières et d’habitation. La dynamique,
modeste (bien que légèrement plus affirmée à compter de 2018) de leur produit résulte
exclusivement de la dynamique des bases. En effet, les taux sont restés inchangés depuis 2015,
en dépit d’un produit et de bases par habitant sensiblement plus faible à La Flèche que dans les
communes de la même strate (en 2018, par habitant : bases de
taxe d’habitation (
TH) : 975
contre 1 402
€, bases de
taxe sur le foncier bâti (TFB) : 983
€ contre 1
351
€ ; produits de TH
:
153
€ contre 234
€ ; produit de TFB : 288
€ contre 307
€).
Si le taux de TFB est sensiblement plus élevé à La Flèche que dans les communes de la
même strate (29,37 % contre 22,7
%, d’où un écart relativement modeste de produit malgré
l’importance de la différence de bases), en revanche, le taux de TH est plus faible à La
Flèche
(15,6 % contre 16,7
%), malgré l’ampleur de la différence de bases, d’où l’importance de l’écart
de produit.
11
Une telle évolution n’est en réalité qu’apparente et résulte en fait d’aménagements d’imputations
comptables entre le budget principal et les trois budgets annexes. En effet, à compter du 1
er
janvier 2018, les frais
de personnel des budgets Eau, Assainissement et Cinéma « Le Kid » ont été rattachés au budget principal de la ville.
Si la commune justifie un tel rattachement par des raisons pratiques (« faciliter la réalisation de la paie par le service
RH (pas de mandatement sur les budgets annexes tous les mois pour les salaires et charges, pas de problème
d’arrondis entre les mandatements et les déclarations… ») avec ré
-imputation au terme de chaque année de ces frais
à chacun des budgets annexes, une telle pratique fausse néanmoins la lisibilité de chacun des budgets.
COMMUNE DE LA FLÈCHE
29
Les dotations et participations, comme l’ensemble des charges et produits, ont connu
deux phases d’évolution : après avoir diminué de 2015 à 2017 (
- 5,2 %), elles connaissent une
tendance à la hausse leur permettant de retrouver en 2019 un montant analogue à celui de 2015.
La dotation globale de fonctionnement (DGF) représente 85,4
% de l’ensemble des
« ressources institutionnelles en 2015, 80,4 % en 2019. Si e
lle a dans l’ensemble été marquée
par une diminution de son montant (- 5,5 %), elle
a cependant connu deux phases d’évolution
contrastées. L’accroissement constaté depuis 2017 provient exclusivement de la dotation
d’aménagement (+
10,4 % en deux ans). Il n
’est dans ces conditions guère surprenant que,
rapporté au nombre d’habitants, l’écart relatif par rapport au niveau de DGF moyen des
communes de la même strate ait eu tendance à s’amplifier au cours de la période sous contrôle,
au bénéfice de La Flèche (écart relatif de 27 % en 2015, de 35 % en 2018).
Finalement, l’inflexion de l’évolution du montant des produits de gestion depuis 2018
n’apparaît pas devoir donner lieu à une tendance durable : l’accroissement de certaines
participations s’explique par des projets ponctuels, les recettes d’exploitation sont largement
artefactuelles (refacturations entre budget principal et budgets annexes), la dynamique des
bases fiscales ne semble pas, en l’absence de variation de taux, devoir donner lieu à une
croissance durable du produit fiscal.
4.3
La formation de l’autofinancement du budget principal
L’excédent brut de fonctionnement (EBF) a connu deux phases d’évolution
. De 2015 à
2017, il connaît une dynamique de baisse accélérée (- 5,4 % en 2016, -20 % en 2017), sous
l’effet de l’accélération de la hausse des charges de gestion, tandis que les produits de gestion
demeurent à un niveau stabilisé. L’EBF connaît ensuite une relative stabilisation, à compter de
2018, autour de 2,9
M€, représentant à peine 15
% des produits de gestion (contre plus de 20 %
en 2015). Cette stabilisation est toutefois la résultante d’évolutions contrastées en 2018 et 2019.
La stabilisation constatée en 2018 a eu lieu alors même que les charges de gestion ont poursuivi
leur croissance accélérée ; elle a été rendue possible par le rebond du montant des produits de
gestion (+ 6 %), résultant lui-
même de l’importance des ressources issues des mises à
disposition (MAD) de personnel. L’année 2019 est en revanche marquée par un net
ralentissement du ryth
me d’accroissement des charges de gestion (+
2,4 %, soit un rythme plus
de trois fois moindre que celui observé l’année précédente). Ce ralentissement n’a cependant
pas permis d’impulser une hausse significative de l’EBF dès lors que, si les produits de ge
stion
ont poursuivi leur croissance, ils l’ont fait également à un rythme nettement moindre. Dans ces
conditions, le maintien du niveau d’EBF à
court-moyen terme à un niveau au moins égal à celui
atteint en 2019 apparaît conditionné à la capacité de la commune de limiter le rythme
d’accroissement de ses charges de gestion, voire d’en stabiliser le montant.
La tendance à la baisse de l’épargne brute a ainsi été enrayée en fin de période,
principalement sous l’effet, d’une part, d’une nette diminution des fra
is financiers à la suite de
la renégociation d’emprunts structurés en 2016 (voir chapitre
5), d’autre part, d’un
ralentissement du rythme d’accroissement des charges de gestion, résultant d’une légère
diminution des charges à caractère général en fin de période.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
30
La commune ne semble toutefois pas en mesure d’accroître significativement à
court-
moyen terme son niveau d’épargne sans engager des actions fortes, soit au niveau des
recettes, soit au niveau de la définition de son périmètre d’activité.
4.4
L’invest
issement et son financement
De 2015 à 2019, les dépenses d’équipement ont été multipliées par trois. Elles ont connu
un accroissement continu, excepté en 2017. Les bonds les plus significatifs ont eu lieu en 2016
(+ 77 %) et en 2019 (+ 46 %). Malgré cette
forte croissance, les dépenses d’équipement,
rapportées au nombre d’habitants, demeurent à un niveau sensiblement moindre qu’en moyenne
dans les communes de la même strate. Compte tenu cependant de la vigueur de la croissance
des dépenses d’équipement à La
Flèche, l’écart a eu tendance à se réduire. Alors qu’en 2015,
les dépenses d’équipement par habitant représentaient dans la commune moins de la moitié des
dépenses moyennes des communes de la strate, elles en représentaient près de 85 % en 2018 (et
sans doute plus de 90 % en 2019).
La forte croissance de l’investissement depuis 2015 résulte pour une large part du
lancement de « grosses opérations » dans les domaines sportif et culturel : reconstruction d’un
gymnase, rénovation de la salle de spectacle
Coppélia, construction d’un nouveau cinéma en
centre-
ville, sans que ces opérations ne s’inscrivent dans une programmation pluriannuelle des
investissements, inexistante (voir le chapitre 6).
La chambre note par ailleurs que la commune consacre un montant non négligeable de
dépenses d’équipement à l’action économique, domaine de compétence pourtant théoriquement
exclusif de la communauté de communes. En réponses aux observations provisoires de la
chambre, l’ancien ordonnateur fait valoir, d’une part, que la
commune
n’intervenait plus e
n ce
domaine qu’à titre exceptionnel
(
gestion d’un bâtiment
relai)
, d’autre part, que le contrôle de
légalité n’avait pa
s fait de remarque sur ce point. La chambre rappelle néanmoins que cette
gestion contrevient à la répartition des compétences entre la commune et son EPCI et confère
ainsi un caractère irrégulier aux actes de gestion correspondants.
Recommandation n°
6 : N’exercer aucune compétence, notamment dans le domaine
économique, que les statuts de la communauté de communes du Pays Fléchois réservent
exclusivement à l’établissement public de coopération intercommunal
e (EPCI).
COMMUNE DE LA FLÈCHE
31
Sur le plan financier, la période sous contrôle a été marquée par la renégociation des
emprunts structurés, survenue en 2016 (voir chapitre 5). Cette renégoci
ation s’est traduite par
un accroissement de 7,3
M€ du stock de dettes, moyennant un assainissement de ses
caractéristiques (sortie de tout emprunt à risque). Sur le plan comptable, la renégociation s’est
traduite en 2016 par un remboursement de dette pour un montant de 13,7
M€ (l’encours de dette
était de 14,5
M€ au 31
décembre
2015) et la souscription d’un nouvel emprunt à hauteur de
21,1 M€. L’annuité de remboursement s’en est trouvée accru
e en 2017 par rapport à 2015
(1 407 129
€ contre 1
123 729
€). Même si le montant de l’annuité tend à diminuer depuis, il
demeure en 2019 à un niveau légèrement supérieur à celui qui prévalait en début de période.
Ce profil d’évolution en cloche de l’annuité de remboursement de dette n’a pu que renforcer
l’ampleur des deux phases d’évolution de l’épargne nette. Après avoir été divisée par près de
quatre entre 2015 et 2017, l’épargne nette a plus que doublé de 2017 à 2019. Son niveau en
2019 demeure toutefois près de deux fois moindre que son niveau de 2015.
Il n’est dans
ces conditions, au regard de la dynamique des dépenses d’équipement,
guère surprenant que la commune dégage depuis 2016 un besoin de financement. Si son
ampleur réside en 2016 dans le montant exceptionnellement élevé du montant de
remboursement de dette dans le cadre du mécanisme de sortie des emprunts à risque, il résulte
à compter de 2017 d’un montant de dépenses d’équipement structurellement plus élevé que
celui de l’épargne
. L
es recettes d’investissement n’ont pas comblé
cet écart. Si le taux
d’a
utofinancement avoisine les 100
% en 2018, c’est du fait de l’importance exceptionnelle du
montant des produits de cession qui, pour l’essentiel, correspond au montant du remboursement
de l’assurance, suite à la destruction du gymnase
« petit Versailles » consécutif à un incendie,
assimilé à un produit de cession
En l’absence d’emprunt depuis 2016, le besoin de financement n’a pu être financé que
par la mobilisation du fonds de roulement. Celui-ci devient négatif en 2019 (- 1,8
M€). La
trésorerie nette atteint alors un plancher de 1,3
M€ correspondant à moins de 28
jours de
charges courantes.
Ainsi l’épargne nette de la commune est structurellement insuffisante pour financer ses
dépenses d’équipement.
Par ailleurs, en dépit de l’existence d’un budget annexe « le K
id » (nom du cinéma,
ancien comme nouveau)
, les conditions de financement du nouvel équipement n’apparaissent
pas dans ce budget annexe, rendant difficile l’examen desdites conditions et plus généralement
toute projection financière au regard des condition
s d’exploitation projetées. Ces dernières sont
au demeurant empruntes d’incertitude (voir les développements consacrés au nouveau cinéma
dans le chapitre 7).
L’accroissement de la durée de la capacité de désendettement à la suite de la
restructuration de la dette a mis et maintient la commune dans une situation financière tendue.
Depuis 2016, la dette par habitant est très nettement supérieure à son niveau moyen dans les
communes de la même strate et sa durée de désendettement demeure élevée. Ses marges de
manœuvre sont étroites, en l’absence de dynamique endogène des bases fiscales
, alors que
l’organisation des services rendus
en régie à la population limite
la perspective d’un
ralentissement structurel
de l’
accroissement des charges de fonctionnement. Par ailleurs, en
l’absence de projet et d’esprit communautaire partagé, les fonds de concours que reçoit la
commune de la part de la communauté pourraient, comme l’admet l’ordonnatrice, se tarir.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
32
Une telle situation met la commune devant un dilemme. Elle doit dégager des marges
de manœuvre structurelles, qui pourraient être facilitées par des changement de mode de
pilotage de certains services et de l’investissement (programmation, anticipation des coûts de
fonctionnement). Mais ceux-ci sont conditionnés par une meilleure connaissance de son
patrimoine, qui exige la mise en œuvre de diagnostics, coûteux. De plus, l’absence de marges
de manœuvre à court terme oblige la commune à n’envisager la réalisation d’opérations
d’équipement que conditionnellement à l’ob
tention de financements tiers, sur lesquelles elle
n’a pas la main, rendant dans ces conditions peu utile une démarche de programmation, pourtant
susceptible de donner lieu à des économies durables (voir les développements sur ce point dans
le chapitre 6).
5
GESTION DE LA DETTE ET ENDETTEMENT
Concernant le seul budget principal, comme vu au chapitre 4, la sortie des emprunts à
risque s’est traduite par un accroissement de l’encours du stock de dettes de 7,4
M€ entre le
31 décembre 2015 et le 31 décembre 2016, entrainant mécaniquement une augmentation très
importante de la capacité de désendettement, mesurée en années (de 4,5 années à 7,9).
Alors que l’encours de dette, rapporté au nombre d’habitants, était en 2015 inférieur à
son niveau moyen dans les communes de la même strate (898
€ contre 944
), il connaît un
bond relatif très important en 2016 (il y est plus important à La Flèche de près de 50 %).
Malgré la diminution de l’encours de dette à compter de 2017
,
en l’absence d’emprunt
nouveau,
la capacité de désendettement s’est accrue de plus de deux ans cette année
-là (de 7,9
à 10,5
ans), sous l’effet de la forte diminution de l’épargne brute
. Celle-ci résulte, comme vu
précédemment, d’une part, de l’accélération du rythme d’accroissement des
charges de gestion
non accompagnée parallèlement d’une progression des recettes, d’autre part, des effets de la
restructuration de la dette sur les frais financiers. Ce n’est qu’à partir de 2018, que les conditions
de désendettement tendent à s’éclaircir
(capacité de désendettement de 8,6 ans en 2018 et de
7,2 ans en 2019). On notera à cet égard que l’écart relatif avec les communes de la même strate
est sensiblement plus faible en 2018 que deux ans plus tôt,
même s’il demeure important (36
%
contre 47 %).
La restructuration des emprunts à risque a été réalisée avec le concours du fonds de
soutien aux collectivités territoriales, dont le taux d’aide s’inscrit dans la moyenne de celui dont
ont bénéficié les communes de plus de 10 000 habitants, à savoir 54 %
de l’indemnité de
remboursement anticipée, représentant près de 10
M€.
On notera que le taux d’intérêt moyen à l’issue de la restructuration des trois emprunts
à risque que détenait la commune en 2015, est proche de 5 % (voir annexe n° 19).
COMMUNE DE LA FLÈCHE
33
La prise en
compte de la trésorerie dans l’appréciation des conditions de désendettement
amène à une vision plus nuancée, mais pas nécessairement plus optimiste pour l’avenir
. Si elle
suggère des conditions de désendettement légèrement moins difficiles en 2017 (8,9 ans contre
10,5), en revanche, la tendance à la diminution de la trésorerie (du fait notamment d’un
financement du besoin de financement par mobilisation du fonds de roulement) limite les effets
de la diminution du stock de dette sur la capacité de désendettement : celle-ci demeure inchangé,
à un niveau assez élevé (7,5 ans en 2019) malgré une diminution de 1,2
M€ du stock de dette.
6
LE
PILOTAGE
DE
L’INV
ESTISSEMENT
ENQUÊTE
NATIONALE DES JURIDICTIONS FINANCIERES
6.1
Stratégie et décision d’investissement
6.1.1
Cadre stratégique
6.1.1.1
Stratégie et programmation
L’investissement ne s’inscrit pas à La
Flèche dans un cadre stratégique. Il n’existe pas
de véritable démarche prospective ni de programmation pluriannuelle des investissements. Le
seul document où figurent des donnée
s relatives aux montants d’investissement projetés à trois
ans est le ROB préparatoire au DOB. Encore les données qui y figurent sont-elles très
parcellaires et très peu (de moins en moins au cours de la période) prédictives : les montants
estimés sont ceu
x d’enveloppes globales ne permettant d’identifier aucune opération
particulière ;
la part du montant d’investissement réalisé qui était prévu dans le ROB diminue
continument depuis 2015.
Si la commune est consciente de ses lacunes dans ce domaine et souhaite y remédier, en
envisageant par exemple de procéder à différents diagnostics de son patrimoine pour pouvoir
prioriser et programmer ses travaux de maintenance à 10
ans ou ses travaux en vue d’économies
d’énergie, il n’est pas certain qu’elle dispose de
ressources suffisantes pour le faire. Le coût
d’une étude
-
diagnostic de son patrimoine rend sa mise en œuvre hypothétique, la mise en œuvre
d’un diagnostic énergétique est conditionnée au recrutement d’un technicien énergie, que la
commune n’a jusqu’à prés
ent pas réussi à finaliser, eu égard notamment à la variété des
compétences demandée.
Les services jouent dans ces conditions un rôle déterminant dans la prise de décision, au
détriment des élus, à qui les ROB ne permettent pas de disposer d’une vision à c
ourt-moyen
terme de l’investissement envisagé. Les critères de priorisation sont techniques. Ils sont
déterminés par l’appréciation du degré d’urgence des travaux à entreprendre, dans le cadre
d’une démarche réactive. Aucun vote de l’assemblée délibérante
ne renvoie à des opérations
particulières (absence de budgétisation des opérations d’équipement).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
34
La commune estime cependant qu’une certaine préoccupation stratégique oriente ses
investissements, en ce qu’ils s’inscrivent dans le cadre d’une réflexion autour d’une
programmation intégrée ville-centre/communauté de communes. Toutefois, une telle
«
stratégie » n’implique la confection d’aucun calendrier, ni d’une programmation intégrée ou
articulée des opérations projetées. L’intégration mise en avant est d
avantage une intégration de
gestion qu’une intégration de programmation. Elle se réduit à la mutualisation des effectifs
impliquant un certain recouvrement des missions et actions de la ville centre et de la
communauté, peu propice à l’identification de co
mplémentarités entre investissements
communaux et investissements communautaires, qui, elle, supposerait en amont une claire
distinction entre eux.
La commune est dépourvue de culture et de tout instrument d’évaluation ex post, qu’il
s’agisse du mode de conduite des projets ou de l’utilité socio
-économique des opérations
réalisées.
6.1.1.2
Investissement et développement durable
Si la préoccupation liée au développement durable n’est pas absente des choix adoptés
en matière d’investissement, elle est cependant pris
e en compte de manière ponctuelle et
disparate, sans que n’en soient appréciés les effets environnementaux.
La commune dispose pourtant d’un document transversal d
ans ce domaine, intitulé
Agenda 21 2013-2016 comprenant par domaine (notamment la promotion des énergies
renouvelables, la diminution de la consommation énergétique, les déplacements) des « fiches-
actions » pour chacune desquelles, parallèlement aux objectifs, sont définis des indicateurs de
suivi. Ce document apparaît toutefois davantage comme un support de communication que
comme un instrument opérationnel de pilotage : les actions entreprises (isolations thermiques
de bâtiments, usage de vélos et de voitures électriques, éclairage public, par exemple) ne sont
pas accompagnés d’un suivi de leurs effets au regard d’indicateurs figurant pourtant dans le
document Agenda 21 (consommations énergétiques, émissions de gaz à effet de serre),
l’élément déclencheur des actions réside dans les opp
ortunités de financement tiers.
6.1.2
Évaluation du besoin et décisi
on d’investissement
Les décisions d’investissement emblématiques du mandat écoulé, notamment la
construction d’un nouveau cinéma en
centre-ville, ont été prises
sans qu’il n’ait été procédé à
une analyse approfondie et détaillée du besoin à satisfaire. Le choix de la solution technique
retenue (nombre de places, nombre de salles notamment), l’a été sans que n’ait été parallèlement
définie une politique de tarification.
Le choix opéré semble n’avoir reposé que sur le constat d’une augmentation de
fréquentati
on de l’ancien cinéma depuis 2015, qui comprenait deux salles et deux fois moins
de places que le cinéma projeté. Dans ces conditions, le risque d’un accroissement sensible de
la subvention d’équilibre versée par le budget principal au cinéma n’est pas nég
ligeable, dans
un contexte financier par ailleurs reconnu comme tendu (la subvention d’équilibre s’est accrue
de 50 % de 2015 à 2019, passant de 50 000
€ à
70 000
€).
COMMUNE DE LA FLÈCHE
35
La nouvelle maire de la commune semble consciente de la marge de progrès possible
en ma
tière de prise en compte des besoins en amont des décisions, notamment d’investissement,
dès lors qu’elle a indiqué en cours de contrôle faire de cette prise en compte un axe de son
mandat à travers le déploiement d’une
« démocratie participative », même si aucune modalité
de mise en œuvre opérationnelle n’est encore envisagée.
Le caractère perfectible du mode de prise en compte des besoins en amont ne semble
pas sans lien avec le constat d’une relation services
-élus qui, au nom pour une part de la
confianc
e sur laquelle elle repose, ne s’inscrit pas dans un travail commun régulier
et formalisé.
Les élus peuvent dans ces conditions être tentés, de prendre des décisions d’ouverture des
possibles, qui risquent, du fait de l’insuffisante prise en compte des besoins, d’être suivies
, pour
des motifs d’urgence financière,
de décisions restrictives. Celles-ci sont susceptibles de révéler
le caractère finalement peu efficient des choix d’investissement opérés (comme, au niveau
communautaire, apparaît rétrospectivemen
t la décision prise à l’ouverture de la piscine de ne
pas construire de bassin extérieur
voir sur ce point le rapport consacré à la communauté de
communes).
6.1.3
Décision d’investir et contrainte financière
Le poids de la contrainte financière sur la décision
d’investissement est davantage
ressenti à la ville de La
Flèche qu’au sein de la communauté de communes du Pays
Fléchois.
Ce poids de la contrainte financière s’est traduit par la mise en avant de deux critères de
sélection des investissements : leur visi
bilité et le fait qu’ils n’étaient pas générateurs de
dépenses de fonctionnement trop élevées. Le premier critère est susceptible de ne pas toujours
rencontrer l’adhésion des services, eu égard à son incidence sur l’efficience de la politique
globale d’investissement, notamment en matière d’entretien. La commune ne se donne pas les
moyens de mettre véritablement en œuvre le second critère : les coûts induits ne font pas l’objet
d’un suivi systématique, il n’est procédé à aucune évaluation
ex ante
des coûts de
fonctionnement induits par différents scenarii pour les départager.
Le poids de la contrainte financière a en revanche un impact sur le mode de pilotage des
projets d’investissement au regard du rôle qu’y jouent les conditions de leur financement :
l’opportunité de financements tiers joue un rôle déterminant dans la décision d’investir. La
commune manifeste à cet égard son appréciation positive des investissements opérant dans le
cadre d’appels à projets, certes pour des raisons financières, mais éga
lement au regard du critère
de la qualité du pilotage. La rénovation de la salle de spectacle Coppelia
s’est inscrite dans un
projet « cœur de ville », qui a favorisé une réflexion globale
; la construction du nouveau cinéma
s’est inscrite dans un contrat
de ruralité.
En dépit du poids croissant de la contrainte financière, la commune n’envisage pas de
recourir à l’externalisation, pour des raisons politiques.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
36
6.2
Les axes prioritaires d’investissement
6.2.1
Les domaines prioritaires
L’examen de la répartition fonctionnelle des dépenses d’équipement fait apparaître les
points suivants :
-
le poids croissant des dépenses d’équipement dans le domaine de la culture, lié au projet
de cinéma « le Kid
». L’essentiel des dépenses d’équipement correspond à des
dépenses de construction (compte 2313 «
Immobilisations corporelles en cours
»)
ressortant à la sous-fonction « Expression artistique » ;
-
l’existence en 2016 de travaux importants en matière d’équipement sportif (1,5
M€
enregistrés au compte 23). Il s’agit, plus précisém
ent, pour 1,461 million de la
reconstruction du gymnase du Petit Versailles, la salle de gymnastique ayant été
détruite par un incendie ; une nouvelle salle plus grande et plus fonctionnelle a été
reconstruite sur le site (site multisport avec une salle de sport type gymnase et un espace
dédié aux sports de combat comprenant une salle de gym) ;
-
les variations relativement fortes des dépenses d’une année sur l’autre dans le domaine
de l’enseignement et de la formation ;
-
la tendance continue à la diminution, tant en termes absolus que relatifs, des dépenses
d’équipement dans le domaine de l’aménagement et des services urbains et de
l’environnement (atténuée en 2019) ;
-
après deux années de dépenses très modestes, le fort accroissement des dépenses
d’action économique en 2017 et surtout 2018 et 2019, résultant pour l’essentiel de
dépenses de construction.
6.2.2
La répartition entretien-renouvellement/opérations nouvelles
6.2.2.1
La programmation des investissements selon leur type
(maintenance/opérations nouvelles)
En l’absence de démarche et de mobilisation d’outils stratégiques en matière de
programmation des investissements, il n’est logiquement pas surprenant que la commune n’ait
pas déployé d’outils de programmation de la répartition pluriannuelle souhaitée entre
investissements de renouvellement et nouveaux investissements.
Le seul document où figurent des indications de ce type est le ROB : est reconduit tous
les ans un montant correspondant à des « travaux récurrents », sans précision, montant qui,
après être resté stable depuis 2015, a sensiblement diminué en 2020, sans que cette diminution
ne s’explique par une diminution des besoins, le montant d’
« autres travaux » est également
signalé, sans aucune indication de ce à quoi il correspond. Il ne représente qu’une part modeste
du montant effectif de dépenses d’équipement
et son montant projeté varie de manière très
significative selon l’horizon temporel envisagé, illustrant l’absence de visibilité de la
collectivité et de ses élus.
COMMUNE DE LA FLÈCHE
37
Aucune enveloppe budgétaire dédiée aux dépenses d’entretien ou aux dépenses liées au
développement durable n’est définie, excepté ce qui a trait au renouvellement de véhicules, sans
toutefoi
s qu’aucun objectif chiffré ne soit fixé, ni qu’aucune mesure de l’impact de la prise en
compte de l’environnement sur les consommations de fluide et/ou les émissions de gaz à effet
de serre ne fasse l’objet d’un suivi.
6.2.2.2
Dépenses d’entretien
-renouvellement et connaissance du patrimoine
La commune n’a qu’une connaissance partielle et éparse de son patrimoine. Elle n’a une
connaissance exhaustive, ni des surfaces et volumes, ni des éléments constructifs principaux
comme la maçonnerie, la toiture, les réseaux
et la consommation d’énergie, de chauffage, l’âge
des équipements, leur affectation, leur parcelle cadastrale, le taux et les variations de
fréquentation des usagers, autant d’éléments qu’elle souhaite intégrer au sein de la base de
données qu’elle veut co
nstruire. Le seul document dont dispose actuellement la commune est
un listing du patrimoine immobilier dont elle est propriétaire, faisant apparaître sa désignation,
des observations succinctes liées notamment à l’histoire du bâtiment, sa catégorie (bâtim
ent
communal, scolaire, industriel et commercial, culturel, sportif, de loisir, service de l’eau,
service de l’assainissement), son usage, les fonctions et sous
-fonctions comptables auxquelles
il se rapporte, enfin sa superficie.
Consciente de ses insuffis
ances dans ce domaine, la ville souhaite se doter d’un
diagnostic complet de son patrimoine bâti avec deux objectifs principaux : 1. prioriser ses
investissements en vue de favoriser la transition énergétique ; 2. « optimiser » la gestion de ses
investisse
ments, en termes, d’une part, d’occupation de l’espace bâti, en termes, d’autre part,
de programmation pluri annuelle des travaux de maintenance, afin, plus généralement, de
favoriser le passage d’un pilotage par l’aval à un pilotage par l’amont.
Si le bes
oin d’un tel diagnostic est ressenti depuis plusieurs années, sa mise en œuvre
demeure incertaine en raison de son coût estimé. Surmonter cet obstacle suppose de
l’appréhender comme un investissement à part entière, dont les effets en termes d’efficience
sont cependant conditionnés par la capacité de la collectivité à modifier certaines de ses
pratiques et de sa culture dans le sens d’une plus grande proactivité.
Le coût de cette étude-
diagnostic doit être assumé par la seule commune, alors qu’elle
comprendrait dans son périmètre certains bâtiments communautaires, nouvelle illustration du
manque de rigueur entourant la répartition des missions et des charges entre la ville-centre et la
communauté de communes.
6.2.2.3
Les domaines prioritaires de renouvellement
Les d
eux domaines d’entretien/maintenance/rénovation considérés comme prioritaires
à court-
moyen terme sont les réseaux d’assainissement et d’approvisionnement en eau potable.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
38
Aucune programmation pluri annuelle des travaux n’existe. Les études diagnostic
conduites actuellement (étude diagnostic assainissement et étude diagnostic-audit de la
potabilisation de l’eau) ou devant l’être (étude relative au chaulage des boues et à la
méthanisation) comme les travaux en voie d’achèvement relatifs à la télé
-relève, ont pour but
de mieux prioriser, programmer et cibler les interventions futures. Toutefois, la mise en œuvre
de certaines études demeure incertaine, notamment en raison de leur coût, rendant, également
dans ce domaine, hypothétique l’instauration d’une progr
ammation efficiente des travaux.
Certaines installations sont en outre vieillissantes (notamment la filière de traitement
des boues de la station d’épuration
[STEP]), entrainant des surcoûts malgré leur entretien
régulier [obsolescence]). La perspective de leur renouvellement est toutefois rendue incertaine
par le retard de certains arbitrages nécessaires
(
absence de priorisation et de calendrier,
s’agissant des deux projets de méthanisation et de renouvellement des install
ations de
traitement des boues), d
u fait notamment de la participation requise d’autres acteurs au projet,
coûteux, de méthanisation.
12
S’agissant de la voirie, compétence communautaire, le fait que les sommes affectées à
son entretien soient figées du fait des enveloppes communales empêche de moduler le volume
des investissements en fonction des opérations d’aménagement urbain. Ce cas illustre la
manière dont des contraintes politiques infléchissent la qualité du service rendu et son coût. Il
amène également à porter une appréciation crit
ique sur un transfert de compétence, qui n’en est
pas vraiment un, dès lors que les services communautaires ne disposent manifestement pas de
la plénitude des moyens nécessaires pour assurer l’efficacité maximale et l’efficience du service
transféré (voir sur ce point le rapport consacré à la communauté).
Les élus n’ont qu’une information parcellaire sur ces sujets, et s’en
« remettent » aux
services.
Les normes ne sont pas le facteur déclenchant d’investissement. En revanche le
lancement de travaux impliqu
e systématiquement une mise aux normes, dont l’évolution et le
contrôle sont perçus comme aléatoires, arbitraires, imprévisibles, coûteux.
Finalement, la commune redoute le cercle vicieux qui voudrait que les contraintes
financières limitent les investisse
ments d’entretien/maintenance/renouvellement nécessaires,
entraînant des surcoûts limitant les marges financières.
6.3
Les acteurs extra-communaux
La commune ne pratique aucune externalisation de la gestion des investissements
requis par ses services publics, pour des raisons certes politiques, déjà évoquées, mais
également au regard d’un critère d’efficacité (plus grande réactivité en cas de nécessité
d’intervention).
12
L’ancien ordonnateur, en réponse aux observations provisoires de la chambre, a par exemple indiqué,
d’une part, qu’EDF et ENGIE ont chacun «
lancé une étude pour connaître le vivier exploitable en la matière
»,
d’autre part, qu’une réflexion était en cours avec la communauté de communes de Sablé
-sur-Sarthe «
pour étudier
les pistes de travail en commun
».
COMMUNE DE LA FLÈCHE
39
Les services ne sont toutefois pas hostiles par principe à l’idée de recourir à des
prestata
ires externes sur certains projets, par exemple en matière de distribution d’eau potable
et/ou d’assainissement, pour la raison notamment que la culture professionnelle des agents
garantit aux services techniques un niveau d’expertise l’assurant d’être à m
ême de pouvoir
contrôler pertinemment et donc efficacement un prestataire extérieur.
6.4
Le mode de pilotage
La
commune
ne
dispose
d’aucun
document
écrit
décrivant
les
modalités
organisationnelles de pilotage des projets dont elle assure la maitrise d’ouvrage.
Elle soutient, pour quelques projets d’aménagement urbain, avoir procédé, à l’initiative
du directeur général des services techniques (DGST) mutualisé ou d’un chef de projet désigné
par lui, à la mise en réseau des différentes directions intéressées (voirie, eau, urbanisme,
environnement, éclairage, bâtiment, mobilité, etc. Elle ne produit cependant aucun élément, ni
aucune pièce, susceptible de l’établir et de donner une idée du mode de pilotage adopté, qui est
manifestement informel.
Une difficulté
identifiée par la commune réside dans l’impossibilité de contractualiser
avec les maîtres d’œuvre des engagements de limitation des coûts de fonctionnement induits
par les projets. La commune n’a cependant fourni aucun élément sur les projets concernés, ni
sur la manière dont elle aurait tenté de surmonter la difficulté alléguée.
6.4.1
Pilotage et acteurs tiers
Les relations avec les tiers revêtent pour la commune une certaine importance, dès lors
que les projets d’investissement s’inscrivent dans le cadre de dis
positifs donnant lieu à appel à
projet.
L’exemple du dispositif « cœur de ville » tend à montrer que la ville dispose encore
d’une marge de progression en matière de visibilité opérationnelle du calendrier des opérations
projetées.
Aucun projet n’a jusqu’à
présent donné lieu à assistance à maîtrise d’ouvrage.
6.4.2
Le pilotage comptable
Si la commune dispose d’un budget principal et de trois budgets annexes (BA), ces
derniers ne retracent que très imparfaitement les dépenses qui les concernent.
Les dépenses d’équ
ipement en lien avec la construction du nouveau cinéma
n’apparaissent pas au budget annexe du cinéma au motif qu’il s’agit d’un projet d’aménagement
urbain d’ampleur plus vaste que la seule construction d’un cinéma. La commune se trouve de
fait dans l’impo
ssibilité de produire une quelconque donnée relative à la répartition des coûts
entre construction du cinéma et les autres aspects du projet urbain.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
40
Les deux BA eau et assainissement ne comptabilisent pas leurs dépenses en carburants
et personnel (refacturations du budget principal).
Si ces pratiques s’expliquent, pour une part, par une préoccupation d’efficience de la
gestion comptable générale, elles ne sont pas favorables à l’usage des BA comme support à
partir desquels pourraient être conduites des analyses de coûts et de rentabilité actualisée des
investissements projetés.
En outre, ces pratiques contreviennent aux dispositions réglementaires posées par le
code général des collectivités territorial et l’instruction budgétaire M14, dès lors que le resp
ect
du principe d’équilibre des budgets annexes de services publics industriels et commerciaux
implique nécessairement la prise en compte de l’ensemble des flux y afférant.
6.4.3
Le pilotage financier
La commune porte une appréciation plus favorable sur les dis
positifs d’appels à projets
initiés par l’État que sur ceux initiés par le département ou la région « plus contraignants et
moins ajustables ».
Si la commune dénonce la lourdeur de la gestion administrative des fonds européens,
leur poids dans le financeme
nt de l’investissement est négligeable.
Ne disposant pas d’une culture et d’outils de comptabilité analytique, la commune ne
procède à aucune évaluation du coût de la maîtrise d’ouvrage réalisée en régie lorsqu’elle
cherche à apprécier le coût global d’un projet d’investissement.
6.4.4
Le pilotage budgétaire
Le budget de la commune ne comporte pas de chapitres d’opérations d’équipement, qui,
par conséquent, ne donnent pas lieu à un vote.
Si la commune soutient qu’elle a créé une nomenclature d’«
opérations non votées »
afin de «
suivre au mieux les dépenses, notamment d’investissement
», les documents produits
à l’appui ne le confirment pas
,
dès lors notamment qu’ils ne procèdent à aucune hiérarchisation,
ne fournissent aucun aperçu de la taille réelle des chantiers agglomérant plusieurs types de
travaux, ne comportent aucun chiffrage monétaire, ni de coût anticipé, ni de coût réalisé.
De même, la commune indique qu’elle procède à un suivi des coûts de fonctionnement
de l’usage de ses bâtiments, mais sans véritablement l’établir.
COMMUNE DE LA FLÈCHE
41
6.4.5
Le pilotage technico-financier
: l’exemple du projet de nouveau cinéma
L’histoire du projet de construction d’un nouveau cinéma en centre
-ville illustre le
caractère perfectible du suivi technique et
financier des opérations d’investissem
ent : projet
« dormant » pendant 15 ans, relancé sans nouvelle publicité ni appel à la concurrence malgré
l’évolution du besoin, ampleur de la variation de l’enveloppe financière programmée au cours
du temps, absence de suivi du degré de réalisation des prévisions de coût. Nonobstant
l’inexistence alléguée de remarque de la part du service du contrôle de légalité de la préfecture
de la Sarthe, l
’absence de nouvelle procédure de commande publique ne saurait être justifiée
,
comme le soutient l’ancien ordonnat
eur, par les coûts supplémentaires
qu’une telle procédure
aurait induit.
6.5
Investissement et démarche d’évaluation
Aucune démarche ou procédure évaluative, ni de
contrôle interne, n’a été engagé par la
commune.
Son appréciation des conditions d’exécution des projets engagés est contradictoire.
Alors qu’elle cite, parmi les difficultés récurrentes rencontrées, l’importance des malfaçons
(dont elle avance quelques hypothèses explicatives : sous-traitance, faiblesse des moyens
coercitifs réglementaires auprès des maitres d’œuvres, complexification de l’action de
construire dû à l’empilement de nombreuses normes), elle
indique pas ailleurs ne pas être en
mesure de citer un chantier ayant été confronté à cette difficulté depuis 2015.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
42
7
COVID-19 : GESTION ET IMPACT DE LA CRISE SANITAIRE
(PREMIER CONFINEMENT)
7.1
Crise sanitaire et organisation interne des services
La gestion de la crise sanitaire s’est réalisée de manière intégrée aux niveau de la ville
et de la communauté de communes.
Une cellule de crise, réunissant très régulièrement les directeurs de services, les élus,
des représentants de la gendarmerie et de la police municipale et des pompiers, a été mise en
place le 15 mars 2020. Elle a été amenée à prendre des décisions urgentes en lien avec la
situation sanitaire, mais également des décisions plus « lourdes », dans les domaines par
exemple de gestion du personnel (régime des congés pendant le confinement) ou de
l’investissement (report des travaux prévus dans le cen
tre aquatique communautaire), devant
être régularisées lors de conseils municipaux ou communautaires ultérieurs.
Le télétravail durant la période du premier confinement n’a donné lieu à aucune
procédure formalisée et n’a pas été l’occasion du lancement d’u
ne réflexion relative aux
modalités éventuelles de sa pérennisation pour les personnels intéressés au-delà de la période
de confinement.
Certains services accueillant du public (écoles, cinéma, bibliothèque) ont été fermés.
Pour autant, la commune s’est a
daptée en vue de soutenir les résidents et usagers fragiles : aide
à domicile et portage des repas, renforcement de présence dans les résidences autonomie et, à
compter du 26 mars 2020, ouverture de deux écoles pour accueillir les enfants des personnels
in
dispensables à la gestion de la crise sanitaire. Elle s’est par ailleurs efforcée d’assurer au
maximum les services indispensables : continuité de la distribution de l’eau potable et du
traitement des eaux usées, maintien sur le terrain des quatre policiers municipaux organisés en
binôme, travail en alternance des agents des espaces verts, poursuite du travail du service
urbanisme via la dématérialisation des dossiers, veille technique des bâtiments communaux
inoccupés pour vérifier les ouvertures, l’absence de fuite ou encore d’éclairage inopiné.
7.2
Les actions conduites
7.2.1
Dans le domaine sanitaire
Les actions sanitaires entreprises sont pour l’essentiel relatives, d’une part, au soutien
logistique apporté aux maisons de santé en vue de faciliter les conditions
d’accueil des patients,
d’autre part, à la distribution de masques à la population.
COMMUNE DE LA FLÈCHE
43
7.2.2
Dans le domaine socio-économique
Si aucun dispositif d’aides aux entreprises n’a été initié au niveau local (excepté une
exonération de droits de place pour les forains et les cafetiers au 3
ème
trimestre 2020), un soutien
ciblé sur les usagers des services publics a été mis en place ‘gratuité du 3
ème
trimestre à l’école
de musique pour les personnes inscrites pour l’
année 2019-2020, gratuité du 16 mars 2020 au
10 mai 2020 [hors mercredi et vacances scolaires du 1
er
au 26 avril
2020] et mise en place d’un
tarif unique de repas fourni par la collectivité pour l’accueil périscolaire, remboursement au
camping municipal d’acomptes de réservations à des touristes qui
ont fait u
ne demande
d’annulation).
7.3
L’impact financier
Le coût net de la crise sanitaire pour le premier confinement est estimé au niveau de la
ville dans une fourchette comprise entre 400 000 et 500 000
€, soit près de la moitié de
l’épargne nette de la collectivit
é : 200 000
€ de surcroît immédiat de dépenses, 450
000
€ de
pertes de recettes, auxquels il faut soustraire les économies induites par la réduction d’activité
des services pendant la période de confinement (économies de restauration au premier chef, de
transports, de frais de visites, de fournitures, de communication, ou encore de carburant).
7.4
Le plan de relance
Il ressort de l’entretien de fin de contrôle avec l’ordonnat
rice que la commune pourrait
bénéficier d’un financement d’i
nvestissements à hauteur de 400 000
€, soit 17 fois moins que
la somme dont pourrait bénéficier la communauté de communes du Pays Fléchois.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
44
ANNEXES
Annexe n° 1. Écarts constatés sur les montants de la dette entre les états de la dette, le compte
administratif et le compte de gestion sur la période 2015-2019
.....................................
45
Annexe n° 2. Évolution du taux de réalisation des recettes et des dépenses du budget principal
........
46
Annexe n° 3. Historique des provisions de la commune de LF 2015-2019 et exposé des erreurs
constatées dans leur suivi
................................................................................................
47
Annexe n° 4.
La procédure d’engagement mise en place à la commune de La
Flèche
........................
48
Annexe n° 5. Montants des restes à réaliser 2015-2019 de la commune de La Flèche
........................
50
Annexe n° 6.
Écarts constatés sur les comptes d’immobilisation et sur les comptes
d’amortissement entre d’une part l’état des immobilisations au 31 décembre 2018
et l’état de l’actif et d’autre part entre l’état des immobilisations au
31 décembre 2018 et la balance du compte de gestion
...................................................
51
Annexe n° 7. L
’évolution des charges de gestion 2015
-2019
...............................................................
53
Annexe n° 8.
L’évolution des charges à caractère général 2015
-2019
.................................................
54
Annexe n° 9.
L’évolution des charges de personnel 2015
-2019
...........................................................
55
Annexe n° 10.
L’évolution des subventions de fonctionnement 2015
-2019
.........................................
56
Annexe n° 11.
L’évolution des autres charges de gestion 2015
-2019
...................................................
57
Annexe n° 12.
L’évolution des produits de gestion 2015
-2019
............................................................
58
Annexe n° 13.
L’évolution des dotations et participations 2015
-2019
..................................................
59
Annexe n° 14.
L’évolution des ressources d’exploitation
.....................................................................
60
Annexe n° 15.
L’évolution de
l’épargne brute 2015
-2019
....................................................................
61
Annexe n° 16.
L’évolution des dépenses d’investissement 2015
-2019
.................................................
62
Annexe n° 17.
Le financement de l’investissement 2015
-2019
............................................................
63
Annexe n° 18.
L’évolution de l’endettement 2015
-2019
......................................................................
64
Annexe n° 19. La restructuration des emprunts à risque
.......................................................................
65
Annexe n° 20. Investissement réalisé et investissement projeté à différents horizons
..........................
71
Annexe n° 21. Travaux projetés « non récurrents
» selon l’horizon temporel
......................................
72
COMMUNE DE LA FLÈCHE
45
Annexe n° 1.
Écarts constatés sur les montants de la dette entre les états de la
dette, le compte administratif et le compte de gestion sur la période 2015-2019
Sources : Comptes administratifs et comptes de gestion 2015-2019 de la commune de La Flèche
2015
2016
2017
2018
2019
Etat de la dette A2-4 au 31/12/N (annexé au CA)
Capital (1641 + 16441 +
1643
+ 16818 + 16875) hors 16449 et 166
1 123 728,90
452 167,32
1 407 128,88
1 360 941,23
1 151 537,82
Intérêts des emprunts (66111) +
666
773 763,57
417 428,45
1 032 542,02
1 023 374,23
959 783,88
Annuités
1 897 492,47
869 595,77
2 439 670,90
2 384 315,46
2 111 321,70
Encours au 31/12/N (1641)
14 496 517,76
21 870 105,37
20 462 156,49
19 102 035,26
17 950 497,44
Compte administratif
Capital (1641 + 16441 +
1643
+ 16818 + 16875) hors 16449 et 166
1 123 728,90
453 256,13
1 407 128,88
1 360 941,23
1 151 537,82
Intérêts des emprunts (66111) +
666
773 763,58
1 620 286,13
1 032 542,03
1 023 374,23
959 812,38
Annuités
1 897 492,48
2 073 542,26
2 439 670,91
2 384 315,46
2 111 350,20
Compte de gestion
Capital (1641 +
1643
+ 16818 + 16875) hors 16449 et 166
1 123 728,90
455 716,13
1 407 128,88
1 360 941,23
1 151 537,82
Intérêts des emprunts (66111) +
666
773 763,58
1 620 286,13
1 032 542,03
1 023 374,23
959 812,38
Annuités
1 897 492,48
2 076 002,26
2 439 670,91
2 384 315,46
2 111 350,20
Encours au 31/12/N (1641)
14 492 398,15
21 869 816,92
20 462 688,04
19 101 746,81
17 950 208,99
Écarts
Différence sur capital entre état et CA
0,00
-1 088,81
0,00
0,00
0,00
Différence sur capital entre état et CG
0,00
-3 548,81
0,00
0,00
0,00
Différence sur intérêts entre état et CA
-0,01
-1 202 857,68
-0,01
0,00
-28,50
Différence sur encours état/CG
4 119,61
288,45
-531,55
288,45
288,45
Budget principal
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
46
Annexe n° 2.
Évolution du taux de réalisation des recettes et des dépenses du
budget principal
Sources : Comptes administratifs 2015-2019 de la commune de La Flèche
2015
2016
2017
2018
2019
Dépenses prévues
16 453 822,66
17 222 727,00
17 797 377,00
18 608 750,02
18 950 205,74
Dépenses réalisées
15 557 129,12
16 195 214,32
16 988 267,10
17 795 314,00
18 040 610,43
Taux de réalisation
94,55%
94,03%
95,45%
95,63%
95,20%
Recettes prévues
18 255 364,00
18 945 117,50
18 598 850,00
21 573 670,70
20 454 120,88
Recettes réalisées
18 610 520,78
19 281 818,02
18 541 666,64
21 590 994,03
20 303 144,46
Taux de réalisation
101,95%
101,78%
99,69%
100,08%
99,26%
Dépenses prévues
9 867 725,54
10 541 059,60
11 512 717,54
14 569 245,91
13 485 256,71
Dépenses réalisées
2 912 890,01
3 809 887,86
4 714 765,30
5 619 263,09
6 963 728,52
Taux de réalisation sans RAR
29,52%
36,14%
40,95%
38,57%
51,64%
RAR
2 582 056,35
1 967 720,59
2 560 870,83
7 358 073,97
5 262 851,67
Taux de réalisation avec RAR
55,69%
54,81%
63,20%
89,07%
90,67%
Recettes prévues
6 251 575,16
5 951 792,49
6 828 826,82
10 066 714,26
10 616 954,62
Recettes réalisées
911 766,49
1 738 824,67
816 559,01
1 650 359,04
1 718 271,54
Taux de réalisation sans RAR
14,58%
29,22%
11,96%
16,39%
16,18%
RAR
4 325 764,95
2 887 893,82
3 441 026,52
7 449 388,62
7 712 717,95
Taux de réalisation avec RAR
83,78%
77,74%
62,35%
90,39%
88,83%
Dépenses réelles
Recettes réelles
Budget principal
Fonctionnement
Dépenses réelles
Recettes réelles
Investissement
COMMUNE DE LA FLÈCHE
47
Annexe n° 3.
Historique des provisions de la commune de LF 2015-2019 et exposé
des erreurs constatées dans leur suivi
Au 1
er
janvier 2015, la commune avait déjà constitué un montant de provisions
de 78 979,37
€.
Sur la période contrôlée, la commune a constitué des provisions :
Pour un montant de 30 000
€ en 201
5, par délibération du 30 novembre 2015 ;
Pour un montant de 50 000
€ en 2016, par délibération du 19 décembre 2016 ;
Pour un montant de 30 000
€ en 2017, bien que la date de constitution de la provision
indiquée dans le tableau en annexe du compte administratif 2017 est le 1
er
janvier 2016, par
délibération du 18 décembre 2017;
Pour un montant de 30 000
€ en 2018, bien que la date de constitution de la provision
indiquée dans le tableau en annexe du compte administratif 2018 est le 1
er
janvier 2016, par
délibération du 19 novembre 2018.
Aucune nouvelle provision n’a été constituée en 2019.
Des reprises sur provisions ont également été réalisées :
Pour un montant de 46 000
€ en 2015,
Pour un montant de 19 979,37
€ en 2016,
Pour un montant de 7 000
€ en 2018
,
Pour un montant de 18 000
€ en 2019.
Compte tenu de ce qui précède, il est constaté des erreurs dans les annexes
relatives aux provisions des comptes administratifs :
En 2015, le montant total des provisions constituées est de 108 979,37
€ et non de
197 527,37
€ comme indiqué dans le tableau ;
En 2016, le montant des provisions constituées au 1
er
janvier est de 62 979,37
€ et non de
79 979,37
€ et le montant total des provisions constituées au 31 décembre n’est pas de
129 979,37
€ mais de 112
979,37
. Avec une reprise cette même année de 19 979,37
€, le
solde des provisions 2016 n’est pas de 110
000
€ mais de 93
000
€ ;
En 2017, le montant total des provisions constituées au 1
er
janvier est de 93 000
€ et non de
181 548
€. Une provision de 30
000
€ ay
ant été constituée cette année-là, le montant total
des provisions au 31 décembre doit être de 123 000
€ et non de 211
548
€. En l’absence de
reprise en 2017, le solde des provisions est évalué à 123 000
€ et non à 211
548
€ ;
En 2018, le montant total des provisions constituées au 1
er
janvier 2018 est de 123 000
€ et
non de 211 548
€. Une nouvelle provision de 30
000
€ ayant été également constituée en
2018, le montant total des provisions au 31 décembre 2018 n’est pas de 211
548
€ mais de
153 000
€. Une r
eprise de 7 000
€ a été réalisée cette même année qui porte le solde des
provisions à 146 000
€ et non à 234
548
€.
En 2019, le montant total des provisions constituées au 1
er
janvier s’élève non pas à 234
548
comme indiqué dans l’annexe mais à 146
000
€. Suite à la reprise de 18
000
€ effectuée cette
année-
là, le solde des provisions s’élève non pas à 216
548
€ mais à 128
000
€.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
48
Annexe n° 4.
La procédure d’engagement mise en place à la commune de
La Flèche
L’engagement comptable est effectué sur le logiciel SEDIT de
puis 2017 (logiciel qui a
permis la mise en place de la « full-
démat’ ») par les services gestionnaires de lignes budgétaires
qui saisissent les bons de commande. Ces derniers suivent un parcours de visas dématérialisés.
En effet, jusqu’à 90
000
HT, les bons de commande sont signés soit par le directeur du service
concerné, soit par le directeur et le directeur général de service. La commune n’a cependant pas
expliqué les critères des bons de commande faisant l’objet d’un double visa. Au
-delà de
90 000
HT, les consultations faisant l’objet de procédures particulières, il n’est pas prévu de
procédure de visa spécifique.
La maire ni aucun adjoint ne vise de bon de commande jusqu’à 90
000
HT.
Après avoir été validés par le service des finances qui vérifient leur imputation
comptable, les bons de commandes génèrent des engagements, qui seront rapprochés des
factures correspondantes au moment du mandatement.
Alors que la M14 n’impose pas l’engagement des recettes, la commune a indiqué qu’elle
procédait à l’e
ngagement de ses recettes.
Pour l’engagement des recettes, la commune n’a pas mis en place de circuit de
validation. Les services gestionnaires procèdent ainsi directement à l’engagement comptable
des recettes sur le logiciel et en informent ensuite le service des finances par courrier
électronique.
Depuis le 1
er
janvier 2017, les collectivités locales et les établissements publics ont
l’obligation d’accepter les factures électroniques produits par certains de leurs fournisseurs
13
,
via le nouveau portail pu
blic de l’État «
Chorus Pro ».
Les factures adressées à la commune arrivent désormais par ce portail informatique.
La procédure de dépôt des factures sur Chorus Pro oblige les fournisseurs à faire figurer
sur les factures à destination des services de l’État la référence de l’engagement. En revanche,
les autres entités publiques du secteur public local sont libres de déterminer si la référence à
l’engagement est obligatoire ou non.
En l’espèce, l’obligation de référencer l’engagement sur la facture n’a pa
s été retenue
par la commune, afin d’éviter toute difficulté qui pourrait survenir en cas de saisie erronée du
numéro d’engagement par le fournisseur.
Le rapprochement de la facture à l’engagement est effectué par le service gestionnaire
des crédits, qui procède en même temps à la constatation du service fait et à la validation de la
facture. Pour cela et en l’absence de numéro d’engagement sur la facture, le logiciel propose
une liste des engagements non soldés pour le tiers concerné par la facture ainsi que pour le
service gestionnaire en question. Le service gestionnaire n’a plus qu’à choisir dans la liste
proposée l’engagement correspondant.
13
1
er
janvier 2017 : Grandes entreprises et personnes publiques
1
er
janvier 2018 : entreprises intermédiaires (250 à 5 000 salariés)
1
er
janvier 2019 : petites et moyennes entreprises (10 à 250 salariés)
1
er
janvier 2020 : très petites entreprises (moins de 10 salariés).
COMMUNE DE LA FLÈCHE
49
Par ailleurs, Chorus Pro ne permet pas d’avoir de multiples références à un contrat, à un
marché ou à un engagement. De fait, les factures qui concernent plusieurs engagements
nécessitent de se rapprocher du destinataire de la facture pour définir le numéro qui doit
apparaitre.
Sur ce point, la commune a indiqué qu’en cas de réception d’une facture concernant
plusieurs engagements, elle avait le choix entre deux modes de traitement :
-
soit les engagements ont été réalisés par le même gestionnaire, qui dans ce cas-là verra
sur le logiciel l’ensemble des engagements qui le concernent et sera dans la capacité
d’imputer l
a dépense sur plusieurs engagements ;
-
soit les engagements concernent plusieurs gestionnaires issus de services différents et
dans cette situation la facture, pour être traitée, devra être modifiée. Il est, en effet,
demandé au fournisseur d’émettre une fa
cture pour chaque engagement.
Pour faciliter la gestion des factures et éviter toute nouvelle édition de facture par le
fournisseur, la commune précise sur ses bons de commande à l’attention des fournisseurs qu’il
doit y avoir une seule facture par bon de commande.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
50
Annexe n° 5.
Montants des restes à réaliser 2015-2019 de la commune de
La Flèche
Montants des restes à réaliser de la commune de La Flèche (sources : États des restes
à réaliser)
Sources : États des restes à réaliser 2015-2019 (joints au CA à l'exception des RAR 2018 dont l'état a été joint en
réponse à la Q1.F62)
Montants des restes à réaliser de la commune de La Flèche 2015-2019 (sources :
Comptes administratifs)
Sources : Comptes administratifs 2015-2019 de la commune de La Flèche
COMMUNE DE LA FLÈCHE
51
Annexe n° 6.
Écarts constatés su
r les comptes d’immobilisation et sur les comptes
d’amortissement entre d’une part l’état des immobilisations au 31 décembre 2018
et l’état de l’actif et d’autre part entre l’état des immobilisations au
31 décembre 2018 et la balance du compte de gestion
É
carts sur les comptes d’immobilisation entre l’inventaire et l’état de l’actif 2018
Sources
: Inventaire et état de l’actif de la commune de La
Flèche au 31 décembre 2018
Écarts sur les comptes d’amortissement entre l’inventaire et l’état de l’actif 201
8
Sources : Inventaire et état de l’actif de la commune de La
Flèche au 31 décembre 2018
Inventaire
État de l'actif
204182
1 163,77
0,00
1 163,77
20422
278 280,00
273 280,00
5 000,00
2051
510 625,20
517 304,86
-6 679,66
2111
1 787 119,35
1 728 879,90
58 239,45
2128
12 620 357,31
12 163 978,23
456 379,08
21311
7 255 025,88
7 025 693,45
229 332,43
21312
11 764 180,97
11 703 824,27
60 356,70
21316
220 958,00
219 208,00
1 750,00
21318
15 109 527,62
12 940 835,96
2 168 691,66
2132
6 749 179,48
6 340 202,13
408 977,35
2138
24 242 864,99
21 579 234,59
2 663 630,40
21534
514 633,77
376 511,62
138 122,15
21538
376 684,90
356 177,02
20 507,88
2182
2 039 404,50
2 060 942,03
-21 537,53
2183
647 153,74
593 232,21
53 921,53
2188
4 960 324,52
4 945 588,86
14 735,66
2312
461 780,52
926 975,03
-465 194,51
2313
12 197 798,89
17 742 037,43
-5 544 238,54
2315
28 733,37
182 880,36
-154 146,99
2423
25 378 734,61
25 156 314,70
222 419,91
Nature du compte
Vale ur brute
Écarts
Inventaire
État de l'actif
2804182
1 163,77
0,00
1 163,77
280422
23 714,40
18 714,40
5 000,00
28051
446 673,53
453 353,19
-6 679,66
28128
270 746,73
272 754,41
-2 007,68
28152
270 433,77
226 738,66
43 695,11
28182
1 393 126,97
1 414 664,50
-21 537,53
28183
481 027,38
425 396,00
55 631,38
28188
3 889 367,33
3 884 088,94
5 278,39
Nature du compte
Vale ur brute
Écarts
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
52
Écarts sur les comptes d’amortissement et les comptes d’immobilisation entre
l’inventaire et le compte de gestion 2018
Sources
: Inventaire et état de l’actif de l
a commune de La Flèche au 31 décembre 2018
Inventaire
Compte de gestion
Vale ur brute
Valeur en balance
de sortir
(débit/crédit)
204182
1 163,77
0,00
1 163,77
20422
278 280,00
273 280,00
5 000,00
2051
510 625,20
517 304,86
-6 679,66
2111
1 787 119,35
1 728 879,90
58 239,45
2128
12 620 357,31
12 163 978,23
456 379,08
21311
7 255 025,88
7 025 693,45
229 332,43
21312
11 764 180,97
11 703 824,27
60 356,70
21316
220 958,00
219 208,00
1 750,00
21318
15 109 527,62
12 940 835,96
2 168 691,66
2132
6 749 179,48
6 340 202,13
408 977,35
2138
24 242 864,99
21 579 234,59
2 663 630,40
21534
514 633,77
376 511,62
138 122,15
21538
376 684,90
356 177,02
20 507,88
2182
2 039 404,50
2 060 942,03
-21 537,53
2183
647 153,74
593 232,21
53 921,53
2188
4 960 324,52
4 945 588,86
14 735,66
2312
461 780,52
926 975,03
-465 194,51
2313
12 197 798,89
17 742 037,43
-5 544 238,54
2315
28 733,37
182 880,36
-154 146,99
2423
25 378 734,61
25 156 314,70
222 419,91
2804182
1 163,77
0,00
1 163,77
280422
23 714,40
18 714,40
5 000,00
28051
446 673,53
453 353,19
-6 679,66
28128
270 746,73
272 754,41
-2 007,68
28152
270 433,77
226 738,66
43 695,11
28182
1 393 126,97
1 414 664,50
-21 537,53
28183
481 027,38
427 105,85
53 921,53
28188
3 889 367,33
3 884 088,94
5 278,39
Nature du compte
Écarts
COMMUNE DE LA FLÈCHE
53
Annexe n° 7.
L’évolution des charges de gestion 2015
-2019
Source : CRC à partir des comptes de gestion
en €
2015
2016
2017
2018
2019
Var.
annuelle
moyenne
Charges à caractère général
3 838 158
3 917 772
4 201 804
4 508 357
4 485 813
4,0%
+ Charges de personnel
8 915 558
9 021 232
9 385 334
10 287 810
10 668 662
4,6%
+ Subventions de fonctionnement
1 340 119
1 349 327
1 470 015
1 419 012
1 406 421
1,2%
+ Autres charges de gestion
244 856
211 141
224 554
227 601
274 061
2,9%
= Charges de gestion (B)
14 338 691
14 499 471
15 281 706
16 442 780
16 834 957
4,1%
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
54
Annexe n° 8.
L’évolution des charges à caractère général 2015
-2019
Source : CRC à partir des comptes de gestion
en €
2015
2016
2017
2018
2019
Var. annuelle
moyenne
Charges à caractère général
3 838 158
3 917 772
4 201 804
4 508 357
4 485 813
4,0%
Dont achats autres que les terrains à
aménager (y c. variations de stocks)
2 086 107
2 051 269
2 228 397
2 226 923
2 412 627
3,7%
Dont crédit-bail
0
0
0
0
0
Dont locations et charges de copropriété
59 957
47 927
72 400
109 907
90 575
10,9%
Dont entretien et réparations
594 400
648 508
705 263
786 010
699 122
4,1%
Dont assurances et frais bancaires
76 849
129 622
113 812
168 936
109 280
9,2%
Dont autres services extérieurs
284 123
263 056
381 389
369 451
390 439
8,3%
Dont remboursements de frais (BA,
CCAS, organismes de rattachement, etc.)
5 543
53 574
0
96 220
32 111
55,1%
Dont contrats de prestations de
services avec des entreprises
0
0
0
0
0
Dont honoraires, études et recherches
56 489
61 947
34 193
56 563
57 314
0,4%
Dont publicité, publications et relations
publiques
261 807
234 281
248 073
228 344
257 725
-0,4%
Dont transports collectifs et de biens (y
c. transports scolaires)
47 354
59 091
57 106
67 738
60 473
6,3%
Dont déplacements et missions
48 704
60 784
56 662
59 608
61 107
5,8%
Dont frais postaux et télécommunication
158 109
153 032
156 463
190 304
189 665
4,7%
Dont impôts et taxes (sauf sur personnel
158 717
154 680
148 047
148 353
125 374
-5,7%
- Remboursement de frais
547 018
586 171
510 516
464 985
561 094
0,6%
= Charges à caractère général nettes
des remboursements de frais
3 291 140
3 331 601
3 691 288
4 043 373
3 924 719
4,5%
en % des produits de gestion
18,1%
18,4%
20,3%
20,9%
19,9%
COMMUNE DE LA FLÈCHE
55
Annexe n° 9.
L’évolution
des charges de personnel 2015-2019
Source : CRC à partir des comptes de gestion
en €
2015
2016
2017
2018
2019
Var.
annuelle
moyenne
Rémunération principale
3 791 402
3 760 111
3 863 794
4 385 320
4 572 557
4,8%
+ Régime indemnitaire voté par l'assemblée, y compris
indemnités horaires pour heures supplémentaires
751 604
727 600
728 718
920 780
945 953
5,9%
+ Autres indemnités
96 261
98 317
99 343
107 674
104 280
2,0%
= Rémunérations du personnel titulaire (a)
4 639 267
4 586 028
4 691 856
5 413 774
5 622 789
4,9%
en % des rémunérations du personnel*
80,6%
81,0%
81,8%
84,2%
84,4%
Rémunération principale
794 862
767 300
751 576
798 092
893 225
3,0%
+ Régime indemnitaire voté par l'assemblée, y compris
indemnités horaires pour heures supplémentaires
61 519
58 148
48 923
56 905
66 973
2,1%
+ Autres indemnités
0
485
0
0
0
= Rémunérations du personnel non titulaire (b)
856 382
825 933
800 499
854 998
960 198
2,9%
en % des rémunérations du personnel*
14,9%
14,6%
14,0%
13,3%
14,4%
5 495 648
5 411 961
5 492 354
6 268 772
6 582 987
84,4%
84,7%
85,4%
86,4%
85,4%
Autres rémunérations (c)
262 193
249 018
245 300
162 337
78 225
-26,1%
= Rémunérations du personnel hors atténuations
de charges (a+b+c)
5 757 841
5 660 980
5 737 655
6 431 109
6 661 212
3,7%
- Atténuations de charges
334 142
169 521
91 950
125 047
159 484
-16,9%
= Rémunérations du personnel
5 423 699
5 491 459
5 645 705
6 306 062
6 501 728
4,6%
+ Charges sociales
2 454 445
2 458 515
2 537 625
2 681 700
2 825 779
3,6%
+ Impôts et taxes sur rémunérations
116 440
109 990
112 906
125 952
130 921
3,0%
+ Autres charges de personnel
0
293
0
0
3 200
= Charges de personnel interne
7 994 584
8 060 256
8 296 236
9 113 714
9 461 628
4,3%
Charges sociales en % des CP interne
30,7%
30,5%
30,6%
29,4%
29,9%
+ Charges de personnel externe
920 974
960 976
1 089 098
1 174 096
1 207 034
7,0%
= Charges
totales de personnel
8 915 558
9 021 232
9 385 334
10 287 810
10 668 662
4,6%
CP externe en % des CP total
10,3%
10,7%
11,6%
11,4%
11,3%
- Remboursement de personnel mis à disposition
159 224
217 018
231 515
957 204
1 075 368
61,2%
= Charges totales de personnel nettes des
remboursements pour MAD
8 756 333
8 804 214
9 153 818
9 330 605
9 593 293
2,3%
en % des produits de gestion
48,1%
48,5%
50,3%
48,3%
48,5%
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
56
Annexe n° 10.
L’évolution des subventions de fonctionnement 2015
-2019
Source : CRC à partir des comptes de gestion
en €
2015
2016
2017
2018
2019
Var.
annuelle
moyenne
Subventions de
fonctionnement
1 340 119
1 349 327
1 470 015
1 419 012
1 406 421
1,2%
Dont subv. aux
établissements publics
rattachés : CCAS, caisse des
écoles, services publics (SPA
ou SPIC)
541 222
554 000
617 016
593 234
553 776
0,6%
Dont subv. autres établisseme
0
0
0
7 500
3 037
Dont subv. aux personnes
de droit privé
798 897
795 327
852 998
818 278
849 608
1,6%
COMMUNE DE LA FLÈCHE
57
Annexe n° 11.
L’évolution des autres charges de gestion 2015
-2019
Source : CRC à partir des comptes de gestion
en €
2015
2016
2017
2018
2019
Var.
annuelle
moyenne
Autres charges de
gestion
244 856
211 141
224 554
227 601
274 061
2,9%
Dont contribution
au service incendie
0
0
0
0
0
Dont contribution
aux organismes de
regroupement
9 492
9 451
9 499
9 642
9 623
0,3%
Dont autres
contingents et
participations
obligatoires
(politique de l'habitat
par exemple)
0
0
0
0
26 882
Dont déficit (+)
ou excédent (-) des
budgets annexes à
caractère
administratif
0
0
0
0
0
Dont indemnités
(y c. cotisation) des
élus
190 306
182 296
185 532
198 280
199 277
1,2%
Dont autres frais
des élus (formation,
mission,
représentation)
2 116
8 039
14 155
13 166
6 583
32,8%
Dont frais de
fonctionnement des
groupes d'élus
0
0
0
0
0
Dont pertes sur
créances
42 941
11 355
15 368
6 513
31 695
-7,3%
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
58
Annexe n° 12.
L’évolution des produits de gestion 2015
-2019
Source : CRC à partir des comptes de gestion
en €
2015
2016
2017
2018
2019
Var.
annuelle
moyenne
Ressources fiscales propres (nettes des
restitutions)
7 819 990
7 929 557
7 938 882
8 196 229
8 500 349
2,1%
+ Ressources d'exploitation
2 521 999
2 500 052
2 453 201
3 378 407
3 511 521
8,6%
= Produits "flexibles" (a)
10 341 989
10 429 609
10 392 083
11 574 636
12 011 871
3,8%
Ressources institutionnelles (dotations et
participations)
4 950 888
4 745 364
4 694 099
4 809 085
4 974 773
0,1%
+ Fiscalité reversée par l'interco et l'Etat
2 688 346
2 779 313
2 724 821
2 651 969
2 493 100
-1,9%
= Produits "rigides" (b)
7 639 234
7 524 677
7 418 920
7 461 055
7 467 873
-0,6%
Production immobilisée, travaux en régie (c)
210 990
191 884
396 604
270 766
289 683
8,2%
= Produits de gestion (a+b+c = A)
18 192 213
18 146 170
18 207 607
19 306 457
19 769 426
2,1%
COMMUNE DE LA FLÈCHE
59
Annexe n° 13.
L’évolution des dotations et participations 2015
-2019
Source : CRC à partir des comptes de gestion
en €
2015
2016
2017
2018
2019
Var.
annuelle
moyenne
Dotation Globale de Fonctionnement
4 228 027
3 914 822
3 831 799
3 912 671
3 997 292
-1,4%
Dont dotation forfaitaire
2 792 614
2 456 549
2 272 695
2 280 026
2 275 757
-5,0%
Dont dotation d'aménagement
1 435 413
1 458 273
1 559 104
1 632 645
1 721 535
4,6%
Autres dotations
1 783
1 783
1 783
1 783
1 783
0,0%
Dont dotation générale de décentr
1 783
1 783
1 783
1 783
1 783
0,0%
FCTVA
0
0
0
12 593
51 885
Participations
359 074
537 513
518 135
528 521
550 608
11,3%
Dont Etat
86 917
180 866
240 132
117 702
83 855
-0,9%
Dont régions
0
50 795
2 300
5 760
7 249
Dont départements
54 200
58 995
63 250
58 350
58 250
1,8%
Dont communes
0
0
0
0
0
Dont groupements
3
3
0
35
0
-100,0%
Dont fonds européens
0
0
0
0
0
Dont autres
217 953
246 854
212 453
346 675
401 254
16,5%
Autres attributions et participations
362 004
291 246
342 381
353 517
373 205
0,8%
Dont compensation et
péréquation
348 624
278 101
329 391
333 490
349 652
0,1%
Dont autres
13 380
13 145
12 990
20 027
23 553
15,2%
= Ressources institutionnelles
(dotations et participations)
4 950 888
4 745 364
4 694 099
4 809 085
4 974 773
0,1%
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
60
Annexe n° 14.
L’évolution des ressources d’exploitation
Source : CRC à partir des comptes de gestion
en €
2015
2016
2017
2018
2019
Var.
annuelle
moyenne
Ventes de marchandises et de produits finis
autres que les terrains aménagés
383
1 292
75
248
279
-7,6%
+ Domaine et récoltes
108 966
99 223
74 060
78 847
68 380
-11,0%
+ Travaux, études et prestations de services
806 407
874 391
926 608
1 157 799
1 254 607
11,7%
+ Mise à disposition de personnel facturée
159 224
217 018
231 515
957 204
1 075 368
61,2%
+ Remboursement de frais
547 018
586 171
510 516
464 985
561 094
0,6%
= Ventes diverses, produits des services
et du domaine et remboursements de frais
(a)
1 621 999
1 778 095
1 742 774
2 659 082
2 959 728
16,2%
+ Revenus locatifs et redevances (hors
délégation de service public )
900 000
717 382
705 678
714 524
546 897
-11,7%
+ Solde des flux avec les budgets annexes à
caractère administratif
0
0
0
0
0
+ Excédents et redevances sur services
publics industriels et commerciaux (SPIC)
0
4 575
4 750
4 800
4 896
= Autres produits de gestion courante (b)
900 000
721 957
710 428
719 324
551 793
-11,5%
Production stockée hors terrains aménagés
0
0
0
0
0
= Ressources d'exploitation (a+b+c)
2 521 999
2 500 052
2 453 201
3 378 407
3 511 521
8,6%
COMMUNE DE LA FLÈCHE
61
Annexe n° 15.
L’évolution de l’épargne brute 2015
-2019
Source : CRC à partir des comptes de gestion
en €
2015
2016
2017
2018
2019
Var.
annuelle
moyenne
= Produits de gestion ( = A)
18 192 213
18 146 170
18 207 607
19 306 457
19 769 426
2,1%
= Charges de gestion (B)
14 338 691
14 499 471
15 281 706
16 442 780
16 834 957
4,1%
Excédent brut de fonctionnement (A-B)
3 853 523
3 646 699
2 925 901
2 863 677
2 934 469
-6,6%
en % des produits de gestion
21,2%
20,1%
16,1%
14,8%
14,8%
+/- Résultat financier
-779 804
-809 012
-858 255
-501 682
-410 289
-14,8%
dont fonds de soutien - sortie des
emprunts à risques
0
513 624
504 199
508 912
508 912
- Subventions exceptionnelles versées aux
services publics industriels et commerciaux
50 000
51 000
50 000
61 000
70 000
8,8%
+/- Solde des opérations d'aménagements
de terrains (ou +/- values de cession de
stocks)
0
0
0
0
0
+/- Autres produits et charges excep. réels
221 508
-13 773
-71 642
-68 326
36 486
-36,3%
= CAF brute
3 245 227
2 772 914
1 946 004
2 232 670
2 490 666
-6,4%
en % des produits de gestion
17,8%
15,3%
10,7%
11,6%
12,6%
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
62
Annexe n° 16.
L’évolution des dépenses d’investissement 2015
-2019
Source : CRC à partir des comptes de gestion
2015
2016
2017
2018
2019
Cumul sur
les années
Dépenses d'équipement réelles
nettes (j)
1 778 914
3 335 210
3 134 736
3 861 601
5 656 860
17 767 321
+ Subventions d'équipement
versées en numéraire nettes (i)
6 530
11 459
16 600
244 654
71 010
350 253
dont subv. en numéraire
versées aux collectivités et à
l'Etat
0
0
0
8 454
0
8 454
dont subv. en numéraire
versées établissements et sces
rattachés (CCAS, caisse des
écoles, SPA et SPIC)
0
0
0
0
0
0
dont subv. en numéraire
versées aux personnes de droit
privé
6 530
11 459
16 600
236 200
71 010
341 799
+ Désinvestissements ou
annulations de mandats
0
0
4 494
611
0
5 105
= Dépenses d'équipement
inscrites au compte
administratif (j+i)
1 785 444
3 346 669
3 155 830
4 106 866
5 727 870
18 122 679
Travaux en régie (jj)
210 990
191 884
396 604
270 766
289 683
1 359 927
Dépenses d'équipement (y c.
tvx en régie) (j+jj)
1 989 904
3 527 094
3 531 340
4 132 366
5 946 543
19 127 247
COMMUNE DE LA FLÈCHE
63
Annexe n° 17.
Le financement de l’investissement 2015
-2019
Source : CRC à partir des comptes de gestion
en €
2015
2016
2017
2018
2019
Cumul sur
les années
CAF brute
3 245 227
2 772 914
1 946 004
2 232 670
2 490 666
12 687 480
- Annuité en capital de la dette
1 123 729
13 750 306
1 407 129
1 360 941
1 151 538
18 793 643
= CAF nette ou disponible (C)
2 121 498
-10 977 392
538 875
871 728
1 339 129
-6 106 163
TLE et taxe d'aménagement
69 244
68 261
120 299
121 117
133 296
512 216
+ Fonds de compensation de la TVA (FCTVA)
0
477 834
252 910
715 032
555 082
2 000 857
+ Subventions d'investissement reçues
680 486
1 084 597
390 101
568 025
989 997
3 713 206
+ Fonds affectés à l'équipement (amendes de police
en particulier)
159 665
96 608
46 138
243 877
37 597
583 885
+ Produits de cession
3 155
535 594
34 000
1 856 776
42 815
2 472 340
+ Autres recettes
0
0
0
0
0
0
= Recettes d'inv. hors emprunt (D)
912 550
2 262 893
843 448
3 504 828
1 758 787
9 282 505
= Financement propre disponible (C+D)
3 034 047
-8 714 498
1 382 323
4 376 556
3 097 915
3 176 342
Financement propre dispo / Dépenses
d'équipement (y c. tvx en régie)
152,5%
-247,1%
39,1%
105,9%
52,1%
1
- Dépenses d'équipement (y compris travaux en régie
)
1 989 904
3 527 094
3 531 340
4 132 366
5 946 543
19 127 247
- Subventions d'équipement (y compris subventions
en nature)
6 530
11 459
16 600
244 654
71 010
350 253
+/- Dons, subventions et prises de participation en
nature, reçus ou donnés
0
0
-722 000
0
0
-722 000
- Participations et inv. financiers nets
0
0
872 000
150 000
83 335
1 105 335
+/- Variation de stocks de terrains, biens et produits
0
0
0
0
0
0
- Charges à répartir
0
7 826 575
0
0
0
7 826 575
+/- Variation autres dettes et cautionnements
1 345
2 537
-811
-241
-1 314
1 517
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
propre
1 036 268
-20 082 164
-2 314 807
-150 224
-3 001 659
-24 512 585
Nouveaux emprunts de l'année (y compris pénalités
de réaménagement)
0
21 127 725
0
0
0
21 127 725
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de
roulement net global
1 036 268
1 045 561
-2 314 807
-150 224
-3 001 659
-3 384 860
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
64
Annexe n° 18.
L’évolution de l’endettement 2015
-2019
Source : CRC à partir des comptes de gestion
en €
2015
2016
2017
2018
2019
Var.
annuelle
moyenne
Encours de dettes du BP au 1er janvier
15 654 299
14 529 225
21 904 106
20 497 788
19 137 088
5,2%
- Annuité en capital de la dette (hors
remboursement temporaires d'emprunt)
1 123 729
13 750 306
1 407 129
1 360 941
1 151 538
0,6%
- Remboursements temporaires d'emprunts
0
0
0
0
0
- Var. des autres dettes non financières
(hors remboursements temporaires
d'emprunts)
1 345
2 537
-811
-241
-1 314
+ Intégration de dettes (contrat de
partenariat, emprunts transférés dans le
cadre de l'intercommunalité...)
0
0
0
0
0
+ Nouveaux emprunts
0
21 127 725
0
0
0
= Encours de dette du BP au 31
dé ce mbre
14 529 225
21 904 106
20 497 788
19 137 088
17 986 864
5,5%
- Trésorerie nette hors comptes de
rattachement avec les BA, le CCAS et la
caisse des écoles
3 875 797
5 458 738
3 179 065
2 326 151
-641 883
= Encours de dette du BP net de la
trésorerie hors compte de
rattachement BA
10 653 428
16 445 368
17 318 723
16 810 937
18 628 747
15,0%
Charge d'intérêts et pertes nettes de change
780 236
8 636 000
858 255
502 036
410 966
-14,8%
Taux d'intérêt apparent du budget princi
5,4%
39,4%
4,2%
2,6%
2,3%
Capacité de désendettement BP,
trésorerie incluse* en années (dette
Budget principal net de la
trésorerie*/CAF brute du BP)
3,3
5,9
8,9
7,5
7,5
Encours de dette du budget principal au 31 dé
14 529 225
21 904 106
20 497 788
19 137 088
17 986 864
5,5%
Capacité de désendettement BP en
années (dette / CAF brute du BP)
4,5
7,9
10,5
8,6
7,2
COMMUNE DE LA FLÈCHE
65
Annexe n° 19.
La restructuration des emprunts à risque
Au 31 décembre 2015, la dette de la commune est répartie sur le budget principal et les
budgets annexes « Eau » et « Assainissement » en sept emprunts pour un montant total de
capital restant dû de 16 678 828,49
€ et contractée majoritairement auprès de Dexia Cr
édit
Local avec un capital restant dû de 15 454 269,72
€.
Le reste de l’encours de dette (1
224 558,77
€) est réparti entre trois autres
établissements bancaires dont le Crédit Agricole (818 823,38
€), le Crédit Mutuel
(209 077,90
€) et la Caisse d’Épargne
(196 657,49
€).
Quasiment la moitié de l’encours de dette de la commune (45,91
%) était classée hors
charte Gissler au 31 décembre 2015, en catégorie F6, qui recense les emprunts les plus risqués
comme les emprunts libellés en devise ou les emprunts dont
l’indice sous
-jacent est une parité
monétaire.
Il s’agit de l’emprunt n°
2011-1 souscrit auprès de Dexia le 1
er
mai 2011 pour un
montant de 8 157 953,28
€.
L’autre moitié (45,17
%) est classée en catégorie E-3. Cela signifie que pour ces
emprunts, la formu
le de taux fait apparaître un multiplicateur allant jusqu’à 5.
Il s’agit de l’emprunt n°
2011-2 souscrit auprès de Dexia Crédit Local pour un montant
de 9 045 548,60
€ le 1
er
mai 2011.
Ainsi, 93,84
% de l’encours de dette reposait sur des emprunts à risque
à la fin de l’année
2015, contractés la majorité auprès de Dexia Crédit Local.
La dangerosité de ces emprunts s’est d’ailleurs confirmée puisque le taux de l’un d’eux
a atteint 15,62 % en 2015 (emprunt n° 2011-1 contracté auprès de Dexia Crédit Local).
partition de l’encours de dette au 31/12/2015 de la commune de La
Flèche
Source : Comptes administratifs 2015 du budget principal et des budgets annexes « Eau » et « Assainissement »
Banques
Référence interne contrat
Date de signature
Tx fixe/variable
CRD au 31/12/2015
Catégorie d'emprunt
Dexia CL
2002-1
01/06/2003
Variable complexe
262 363,91
B-4
Dexia CL
2011-1
01/05/2011
Variable complexe
6 553 111,29
F-6
Dexia CL
2011-2
01/05/2011
Variable complexe
6 743 938,59
E-3
Crédit Agricole
2003-3
29/09/2003
Fixe
394 777,61
A-1
Crédit Agricole
2007-3
12/12/2006
Variable simple
341 568,87
A-1
Caisse d'Épargne
2007-1
25/01/2007
Variable complexe
196 657,49
B-4
Sous-total BP
14 492 417,76
Dexia CL
2011-1
01/05/2011
Variable complexe
718 380,12
F-6
Dexia CL
2011-2
01/05/2012
Variable complexe
208 815,14
E-3
Crédit Agricole
2007-3
12/12/2006
Variable simple
52 878,50
A-1
Sous-total BA Eau
980 073,76
Dexia CL
2011-1
01/05/2011
Variable complexe
386 461,87
F-6
Dexia CL
2011-2
01/05/2012
Variable complexe
581 198,80
E-3
Crédit Agricole
2007-3
12/12/2006
Variable simple
29 598,40
A-1
Crédit Mutuel
2011-3
27/01/2011
Fixe
209 077,90
A-1
Sous-total BA Assainissement
1 206 336,97
Total budgets
16 678 828,49
Sous-total Dexia CL
15 454 269,72
Sous-total Crédit Agricole
818 823,38
Sous-total Caisse d'Épargne
196 657,49
Sous-total Crédit Mutuel
209 077,90
Total banques
16 678 828,49
BUDGET PRINCIPAL
BUDGET ANNEXE EAU
BUDGET ANNEXE ASSAINISSEMENT
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
66
Le précédent rapport de la chambre indiquait que la commune avait été assistée par un
cabinet financier lors de la mise en place de ces prêts à risque en 2011, qui ont été conclus dans
le cadre d’une renégociation globale de sa dette.
À compter du 7 mars 2013, la commune a tenté avec l’aide d’un nouveau cabinet de
renégocier trois emprunts (n° 2002-1, 2011-1 et 2011-2) contractés auprès de Dexia. Mais ces
négociations n’ont pas abouti.
La ville s’est, en effet, attachée les services d’un cabinet de conseil spécialisé en finances
et fiscalité locales parisien, La Ronnade, dont
le but était d’optimiser les emprunts tout en les
sécurisant et les compactant.
Par ailleurs, le 5 juin 2013, la commune s’appuyant sur la jurisprudence du
8 février 2013 du Tribunal de Grande Instance de Nanterre a assigné la Société de Financement
Local (SFIL) et Dexia Crédit Local devant ce même tribunal.
En 2016, La commune a décidé de sortir de ces emprunts à risque et de procéder à leur
restructuration.
Dans le cadre de cette renégociation, la commune a fait appel au fonds de soutien aux
collectivités territoriales ayant souscrit des contrats de prêt ou des contrats financiers structurés
à risque créé par l’article 92 de la loi du 29 décembre 2013 de finances pour 2014 et son décret
n° 2014-444 du 29 avril 2014. Elle a déposé sa demande par courrier du 28 avril 2015 pour les
contrats de prêt n° 2011-1 et 2011-2. Conformément aux conditions imposées par la loi pour
pouvoir bénéficier de l’aide de l’État, un accord transactionnel au sens de l’article 2044 du code
civil a été signé le 22 avril 2016. Cet accord transactionnel visait à mettre fin à toute poursuite
judicaire de la part de la commune contre Dexia Crédit Local, la SFIL et la Caisse Française de
Financement Local (CAFFIL)
14
.
Cependant, ce choix a été fait par défaut, selon la commune, qui estimait avoir été
trompée par Dexia Crédit Local.
Les délais contraints pour déposer une demande d’aide ne permettaient pas, par ailleurs,
à la commune d’attendre une décision de justice, qui si elle lui avait été défavorable, ne lui
aurait pas permis de
toute façon de bénéficier du fonds d’aide.
Par courrier du 14 avril 2015, la SFIL a informé la commune de la liste de ses emprunts
éligibles au fonds de soutien. Il s’agit des emprunts :
N° MPH275178EUR (2011-1),
N° MPH275181EUR (2011-2).
14
Dexia Crédit Local a financé les prêts susvisés par l'intermédiaire de CAFFIL, anciennement dénommée
Dexia Municipal Agency (DMA), une société de crédit foncier. Le 31 janvier 2013, Dexia Crédit Local a cédé
l'intégralité du capital social de DMA à SFIL, détenue par l'État, la Caisse des Dépôts et Consignations et la Banque
Postale. Cette cession s'est inscrite dans le cadre du plan de résolution du groupe Dexia mis en place par les États
belge et français et approuvé par la Commission européenne. À l'occasion de cette cession, DMA a été renommée
la Caisse Française de Financement Local et la gestion des prêts inscrits au bilan de CAFFIL a été confiée à
compter du 1
er
février 2013 à sa nouvelle société mère, SFIL.
COMMUNE DE LA FLÈCHE
67
Elle a donc procédé à la restructuration de ces emprunts à risque dans le cadre du fonds
de soutien.
Elle a également renégocié le contrat de prêt n° 87070027 (2007-1) souscrit auprès de
la Caisse d’Épargne, non éligible quant à lui au fonds de soutien.
Le contrat de prêt n° 2002-
1, non éligible au fonds de soutien, n’a pas été renégocié. Ce
dernier présentait peu de risque, compte tenu d’une part de son faible montant (capital restant
dû de 262 363,91
€ au 31 décembre 2015) et d’autre part de son index.
Cette restructuration a eu, cependant, des effets négatifs sur les ratios de la dette,
l’encours de la dette de la commune ayant été augmenté par la prise en charge dans les nouveaux
emprunts proposés du financement des différentes indemnités de remboursement anticipé.
Celui-ci est en effet, passé de 16,7
M€ en 2015 à 25,3
M€ en 2016.
La capacité de désendettement est, par exemple, passée de 4,48 à 7,90 années entre 2015
et 2016.
Bien que l’encours sensible a disparu à LF, le coût de sortie a été élevé et cela malgré
l’a
ide accordée.
La restructuration de l’emprunt n°
MPH275178EUR (2011-1) souscrit auprès de
Dexia Crédit Local
Cet emprunt d’un montant de 8
157 953,28
€ a été contracté le 3 mai 2011, afin de
refinancer le contrat de prêt n° MIN258237EUR dont le capital refinancé était de 730 136,82
et le contrat de prêt n° MPH258944EUR dont le capital refinancé était de 7 427 816,46
€.
Ce prêt a été consenti pour une durée de 21 ans qui se décompose en trois phases
successives, chacune faisant l'objet de caractéristiques financières distinctes.
Au moment du refinancement, l’emprunt était entré dans sa 2
ème
phase, qui s'étend de la
date du 01/05/2012 incluse jusqu'à la date du 01/05/2024 exclue.
Pendant cette deuxième phase, le taux d'intérêt était déterminé, de manière post-fixée,
successivement pour chaque période d'intérêts de 12 mois précédant chaque date d'échéance
d'intérêts, selon les modalités décrites ci-après :
Si le cours de change de l'Euro en Francs Suisses, tel que publié par la Banque Centrale
Européenne sur écran Reuters, page ECB 37 (ou toute autre source ou référence qui s'y
substituerait), 15 jours ouvrés avant chaque date d'échéance d'intérêts, est supérieur ou égal au
cours pivot de 1,44 Francs Suisses pour un Euro, le taux d'intérêt appliqué au décompte des
intérêts est égal à 3,64 %. Ce taux d'intérêt s'applique à la période d'intérêts écoulée.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
68
Si le cours de change de l'Euro en Francs Suisses, tel que publié par la Banque Centrale
Européenne sur écran Reuters, page ECB 37 (ou toute autre source ou référence qui s'y
substituerait), 15 jours ouvrés avant chaque date d'échéance d'intérêts, est strictement inférieur
au cours pivot de 1,44 Francs Suisses pour un Euro, le taux d'intérêt appliqué au décompte des
intérêts est égal à la somme : d'une part, d'un taux fixe de 4,14 %, et d'autre part, de 50 % du
taux de variation du cours de change de l'Euro en Francs Suisses
15
.
Au moment du refinancement, le taux d’intérêt de l’emprunt était, compte tenu de ce
qui précède de 5,65 %
16
et l’indemnité de remboursemen
t anticipé de 14 665 000
€ dont une
partie (8 780 000
€) a été refinancée dans le nouveau prêt et une deuxième partie (5
885 000
€)
a été prise en compte dans les conditions financières du contrat de prêt de refinancement.
Le capital restant dû du contrat
de prêt refinancé s’élève à 7
657 953,28
€.
Le nouveau contrat de prêt souscrit le 25 avril 2016 (MON508751EUR ou 2016-3)
auprès de la CAFFIL s’élève ainsi à 16
437 953,28
€.
Ce nouveau prêt a été consenti pour une durée de 20 ans au taux fixe de 4,97 %.
L
a restructuration de l’emprunt n°
MPH275181EUR (2011-2) souscrit auprès de Dexia
Crédit Local
Cet emprunt d’un montant de 9
045 548,60
€ a été contracté le 3 mai 2011 afin de
refinancer le contrat de prêt n° MIN258237EUR dont le capital refinancé est de 8 315 411,78
et le contrat de prêt n° MPH258944EUR dont le capital refinancé est de 730 136,82
€.
Ce prêt a été consenti pour une durée de 19 ans et 7 mois qui se décompose en trois
phases successives, chacune faisant l'objet de caractéristiques financières distinctes.
Au moment du refinancement, l’emprunt était entré dans sa 2
ème
phase, qui s'étend de la
date du 01/12/2011 incluse jusqu'à la date du 01/12/2026 exclue.
Pendant la deuxième phase, le taux d'intérêt est déterminé, de manière post-fixée,
successivement pour chaque période d'intérêts de 12 mois précédant chaque date d'échéance
d'intérêts, selon les modalités décrites ci-après :
Si la différence entre le CMS EUR
17
30 ans et le CMS EUR 5 ans est supérieure ou
égale à 0,20 %, le taux d'intérêt appliqué au décompte des intérêts est égal à 4,40 %. Ce taux
d'intérêt s'applique à la période d'intérêts écoulée.
15
Le taux de variation du cours de change de l'EURO en Francs Suisses est défini comme le résultat du
rapport entre le cours pivot de 1,44 Francs Suisses pour un EURO et le cours de change de l'EURO en Francs
Suisses, tel que publié sur écran Reuters, page ECB 37 (ou toute autre source ou référence qui s'y substituerait),
15 jours ouvrés avant chaque date d'échéance d'intérêts, moins l. Il est calculé selon la formule suivante : [(Cours
pivot / cours de change 15 jours ouvrés avant la date d'échéance d'intérêts) - l]. Le taux d'intérêt ainsi obtenu
s'applique à la période d'intérêts écoulée.
16
Source : État de la dette, budget primitif 2016 voté le 14/03/2016
17
Le CMS EUR - Constant Maturity Swap - n ans est le taux de swap, en Euro, calculé sur des mois
forfaitaires de 30 jours sur la base d'une année de 360 jours. Pour n=l an, c'est le taux fixe annuel milieu de
fourchette contre EURIBOR 3 mois à 1 an. Pour n>l an, c'est le taux fixe annuel milieu de fourchette contre
EURIBOR 6 mois à n ans. Il est constaté sur l'écran Reuters, page ISDAFIX2 (ou toute autre source ou référence
qui s'y substituerait), à 11h heure de Francfort, 8 jours ouvrés avant chaque date d'échéance d'intérêts.
Pour la constatation du CMS EUR n ans, un jour ouvré est un jour où le système Trans-European Automated
Realtime Gross settlement Express Transfer (TARGET) est ouvert.
COMMUNE DE LA FLÈCHE
69
Si la différence entre le CMS EUR 30 ans et le CMS EUR 5 ans est inférieure à 0,20 %,
le taux d'intérêt appliqué au décompte d'intérêts est égal à 7,95 % moins 5 fois la différence
entre le CMS EUR 30 ans et le CMS EUR 5 ans. Le taux d'intérêt ainsi calculé s'applique à la
période d'intérêts écoulée.
Au moment du refinancement, le taux d’intérêt de l’emprunt était de 4,48
%
18
et
l’indemnité de remboursement anticipé de 3
712 000
€ dont une partie (350
000
€) a été
refinancée dans le nouveau prêt et une deuxième partie (3 362 000
€) a été prise en compte dans
les conditions financières du contrat de prêt de refinancement.
Le capital restant dû du contrat de prêt refinancé s’élève à 7
533 952,55
€.
Le nouveau contrat de prêt souscrit le 28 avril 2016 (MON508753EUR ou 2016-2)
auprès de la CAFFIL s’élève ainsi à 7
883 952,55
€.
Ce nouveau prêt a été consenti pour une durée de 20 ans au taux fixe de 4,94 %.
La restructuration de l’emprunt n°
87070027 (2007-1) souscrit auprès de la Caisse
d’Épargne
Cet emprunt d’un montant de 1
804 753,62
€ a été contracté le 7 février 2007 afin de se
substituer aux quatre contrats de prêts alors en vigueur suivants 00224686, 0224687, 2285442
et 59824947 dont le total des capitaux restants dus s’élève à 1
786 465,06
€.
Le montant du nouvel emprunt correspond ainsi au financement des capitaux restants
dus auxquels il faut ajouter les indemnités de refinancement qui s’élèvent à 18
288,56
€.
Ce prêt a été consenti pour une durée de 12 ans à un taux fixe de 3,76
% si l’i
ndex de
référence, le Libor Dollar 12 mois
19
du quinzième jour ouvré précédant la fin d’une période
d’intérêt, est inférieur ou égal à un taux dénommé «
barrière » et défini ci-après :
La barrière correspond à un taux évolutif par palier, conformément au profil suivant :
5,5 % pour la période du 25/01/2008 au 25/01/2010 inclus,
5,75 % pour la période du 25/01/2011 au 25/01/2015,
6 % pour la période du 25/01/2016 au 25/01/2019.
Au moment du refinancement, le taux d’intérêt moyen constaté sur l’année de l’em
prunt
était de 3,62 %
20
.
Le 20 juin 2016, la Caisse d’Épargne a consenti à la commune un prêt destiné à financer
le remboursement total du prêt n° 87070027 dont le capital restant dû à la date du 25 juillet 2016
était de 118 908,94
€.
Pour cette opération,
la ville s’est attachée également les services du cabinet, La
Ronnade.
18
Source : État de la dette, budget primitif 2016 voté le 14/03/2016
19
L’index Libor Dollar 12 mois correspond au taux interbancaire offert à Londres (London Interbank
Offered Rates) pour les dépôts à 12 mois libellés en dollars américains (USD), calculé et publié sous l’égide de l
a
BBA (British Bankers Association) à 11 heures (heure de Londres).
20
Source : État de la dette, compte administratif 2015 voté
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
70
Le montant du nouveau prêt est ainsi de 118 908,94
€.
Ce nouveau prêt a été consenti pour une durée de 2 ans et 6 mois au taux fixe de 3,76 %.
La commune n’a pas fait appel au fonds de soutien pour cet emprunt car il n’était pas
éligible.
L’aide du fonds de soutien des collectivités locales
Pour le refinancement de ces deux emprunts (2011-1 et 2011-
2), LF a bénéficié de l’aide
du fonds de soutien des collectivités locales.
L’article
92 de la loi n°2013-1278 prévoit que : «
L'aide est calculée sur la base des
indemnités de remboursement anticipé dues ; elle ne peut excéder 45 % du montant de
celles-ci ».
Cette fraction a ensuite été portée à 75 % par la loi du 29 décembre 2015 de finances
pour 2016. L’article 5 du décret n°
2014-444 du 29 avril 2014 précise en son article 5 le taux
de prise en charge par le fonds de soutien en fonction de plusieurs critères (montant de la dette
rapporté à la population, capacité de désendettement, potentiel financier, de la part des contrats
structurés dans l’encours de dette, des caractéristiques de ces contrats et notamment de leur
niveau de risque, etc.) pondérés selon certains seuils dont l’arrêté du 22 juillet 2015 définit les
modalités d’applicatio
n.
L’article 92 de la loi prévoit que la demande d’aide auprès du préfet doit être déposée
avant le 30 avril 2015. La commune a fait une demande pour bénéficier de ce fonds de soutien
en date du 28 avril 2015, reçue à la préfecture le 29 avril 2015. Le service interministériel de
pilotage du dispositif de sortie des emprunts à risque a notifié le 26 janvier 2016 à la commune
sa décision d’attribution de l’aide.
Une convention avec l’État a été signée le 3 novembre 2016. Cette aide s’élève à
9 945 732,42
(9 059 678,02
€ au titre de l’emprunt 2011
-1 et 886 054,40
€ au titre de
l’emprunt 2011
-
2), soit un peu plus de la moitié de l’indemnité de remboursement anticipé avec
54,12 %), sous forme de 13 échéances annuelles de 765 056,34
€ (696
898,31
€ au titre de
l’emprunt 2011
-1 et 68 158,03
€ au titre de l’emprunt n°
2011-2) versées entre 2016 et 2028.
Ce taux d’aide par rapport au montant de l’indemnité de remboursement anticipé
correspond au taux moyen d’aide attribué aux communes de plus de 10
000 habitants avec
54 %
21
.
Au terme de ces renégociations, la commune a pu se défaire de l’intégralité de ses
emprunts structurés, alors qu’ils représentaient 93,04
% de l’encours à la fin de l’année 2015.
Au 31 décembre 2019, l’encours était composé de 99,7
% d’emprunts
à taux fixe et
0,30
% d’emprunts à taux variable simple.
21
Rapport public annuel 2018 Cour des comptes
COMMUNE DE LA FLÈCHE
71
Annexe n° 20.
Investissement réalisé et investissement projeté à différents
horizons
Source
: Rapports préparatoires aux débats d’orientation budgétaire de la commune de La
Flèche
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
Investissement réalisé
1 989 904
3 527 094
3 531 340
4 132 366
5 946 543
DOB 2015
1 714 197
1 700 317
1 710 243
1 771 781
DOB 2016
1 657 588
1 345 422
1 487 919
1 632 931
DOB 2017
1 648 035
1 404 330
1 500 202
1 571 934
DOB 2018
1 435 358
1 378 337
1 280 559
1 173 206
DOB 2019
1 213 364
1 338 176
984 045
969 960
DOB 2020
1 280 666
705 059
643 211
649 570
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
72
Annexe n° 21.
Travaux projetés « non récurrents
» selon l’horizon temporel
Source
: Rapports d’orientation budgétaire de la commune
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
DOB 2015
514 197
476 317
462 243
498 781
DOB 2016
457 588
121 422
239 919
359 931
DOB 2017
448 035
180 330
252 202
298 934
DOB 2018
215 358
134 337
11 559
120 794
-
DOB 2019
30 636
-
69 176
309 955
-
350 040
-
DOB 2020
200 666
396 940
-
480 788
-
496 429
-
Chambre régionale des comptes Pays de la Loire
25 rue Paul Bellamy
BP 14119
44041 Nantes cedex 01
Adresse mél. paysdelaloire@ccomptes.fr
Les publications de la chambre régionale des comptes
Pays de la Loire
sont disponibles sur le site :
www.ccomptes.fr/Nos-activités/Chambres-régionales-des-comptes-CRC/Pays-de-la-Loire