Chambre régionale des comtes Bourgogne-Franche-Comté – 28-30 rue Pasteur – CS 71199 – 21 011 Dijon Cedex 
www.ccomptes.fr/fr/crc-bourgogne-franche-comte 
Dijon, le 23 avril 2019 
Le président 
Réf. : 19-ROD2-CC-06 
Objet : notification du rapport d'observations définitives et de sa réponse. 
. 
P.J. : 1 rapport 
Lettre recommandée avec avis de réception 
Madame la Directrice, 
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations définitives de la chambre sur la 
gestion du centre hospitalier régional universitaire de Besançon concernant les exercices 2011 et suivants ainsi 
que la réponse qui y a été apportée. 
Je vous rappelle que ce document revêt un caractère confidentiel qu’il vous appartient de protéger jusqu’à sa 
communication au conseil de surveillance. Il conviendra de l’inscrire à l’ordre du jour de sa plus proche réunion, au 
cours de laquelle il donnera lieu à débat. Dans cette perspective, le rapport et la réponse seront joints à la 
convocation adressée à chacun de ses membres. 
Dès la tenue de cette réunion, ce document pourra être publié et communiqué aux tiers en faisant la demande, 
dans les conditions fixées par le code des relations entre le public et l’administration. 
En application de l’article R. 243-14 du code des juridictions financières, je vous demande d’informer le greffe de 
la date de la plus proche réunion de votre assemblée délibérante et de lui communiquer en temps utile copie de 
son ordre du jour. 
Par ailleurs, je vous précise qu’en application des dispositions de l’article R. 243-17 du code précité, le rapport 
d’observations et la réponse jointe sont transmis à M. le Préfet du Doubs, à M. le Directeur départemental des 
finances publiques du Doubs, à M. le Président du conseil de surveillance et à M. le Directeur de l'agence régionale 
de santé Bourgogne-Franche-Comté. 
Je vous prie de recevoir, Madame la Directrice, l'assurance de ma considération très distinguée. 
Madame Chantal CARROGER 
Directrice du centre hospitalier régional universitaire de Besançon 
Hôpital Saint-Jacques 
2, place Saint-Jacques 
Pierre VAN HERZÈLE 
25030 BESANCON Cedex 
 
28-30, rue Pasteur 
CS 71199 - 21011 DIJON Cedex 
T +33 3 80 67 41 50 
bourgognefranchecomte@crtc.ccomptes.fr 
Le présent document, qui a fait l’objet d’une contradiction avec les destinataires concernés, 
a été délibéré par la chambre le 10 janvier 2019. 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL 
UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
(Département du Doubs) 
Exercices 2011 et suivants 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
2/135 
TABLE DES MATIÈRES 
SYNTHÈSE 
...............................................................................................................................
5
RECOMMANDATIONS 
...........................................................................................................
9
1
RAYONNEMENT ET IMPLANTATION DU CHRU DE BESANÇON 
....................
11
1.1
Un positionnement régional conforté par le GHT Centre Franche-Comté 
...................
11
1.2
Une implantation multi-sites qui fait l’objet d’un regroupement toujours en cours 
.....
14
2 
L’ACTIVITE DU CENTRE HOSPITALIER 
................................................................
16 
2.1
Une capacité qui demeure globalement stable mais qui fait une place de plus en 
plus importante à l’hospitalisation ambulatoire et partielle 
..........................................
16
2.2
Une activité plutôt stable en médecine, chirurgie, obstétrique pour 
l’hospitalisation complète mais qui progresse fortement pour l’ambulatoire
...............
17
2.3
Une activité dans le secteur de l’oncologie-cancérologie qui demeure soutenue 
.........
21
2.4
Une activité du secteur psychiatrique en partenariat avec le CHS de Novillars en 
légère progression 
.........................................................................................................
21
2.5
Une activité de recherche en lien avec l’Université de Franche-Comté 
.......................
22
3 
LE FONCTIONNEMENT TRES AUTONOME DU CERT ET DU CEMDEC 
........
24 
3.1
Le service de dermatologie du CHRU 
..........................................................................
24
3.2
Une première unité fonctionnelle, le CERT, dont le statut et le positionnement 
n’ont pas toujours été clairement établis 
.......................................................................
25
3.3
Une seconde unité fonctionnelle, le CEMDEC, fortement liée au CERT, destinée 
à fournir des prestations aux patients, mais dont le positionnement aurait mérité 
d’être clarifié 
.................................................................................................................
26
3.4
Une activité de recherche qui s’est développée en liaison avec l’Université et en 
s’appuyant sur une association de gestion des contrats INTER UNEC
........................
28
3.5
Une évaluation incertaine des charges et des produits résiduels, pour 
l’établissement, générés par l’activité de recherche au sein du CERT 
.........................
36
4 
LA FIABILITE ET LA CERTIFICATION DES COMPTES 
......................................
38 
4.1
Une analyse qui, globalement, ne remet pas en cause la fiabilité des comptes de 
l’établissement 
..............................................................................................................
38
4.2
Une certification des comptes, sans réserve mais avec des observations, pour les 
exercices 2014 à 2016 
...................................................................................................
39
5 
L’ANALYSE DE LA SITUATION FINANCIERE 
.......................................................
41 
5.1
Un déficit cumulé de plus de 17 M
€
en fin d’exercice 2016 
........................................
41
5.2
L’évolution des produits du CHRU de Besançon 
.........................................................
43
5.3
L’évolution des charges du CHRU de Besançon 
..........................................................
47
5.4
Une marge brute d’exploitation qui affiche une forte tendance à la baisse malgré 
une progression sensible de la valeur ajoutée de l’établissement 
.................................
50
5.5
Une situation bilancielle qui révèle une augmentation de 35 % des actifs de 
l’établissement, qui traduit un niveau d’investissements élevé durant toute la 
période mais fait apparaître une augmentation sensible de l’endettement 
...................
53
5.6
Conclusion sur la situation financière 
...........................................................................
62 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
3/135 
6 
LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES 
.........................................................
63 
6.1
Des effectifs qui, globalement, augmentent de 6 % entre 2011 et 2016 
.......................
63
6.2
L’évolution des effectifs du personnel médical 
............................................................
65
6.3
Une activité libérale dynamique au sein de l’établissement, dont le contrôle est 
perfectible 
.....................................................................................................................
65
6.4
Le personnel non-médical 
.............................................................................................
71
6.4.1 Une progression des effectifs du personnel non-médical qui demeure contenue 
malgré les nombreuses évolutions subies par le CHRU 
.................................................
71 
6.4.2 Un absentéisme en augmentation mais qui demeure comparable à celui observé 
pour des établissements similaires 
..................................................................................
72 
6.4.3 Des compte-épargne-temps importants 
..........................................................................
73 
6.4.4 Un recours limité à l’intérim
...........................................................................................
75 
7 
LE PERSONNEL INFIRMIER AU CHRU DE BESANÇON 
......................................
76 
7.1
Le personnel infirmier au CHRU de Besançon 
............................................................
76
7.1.1 La place des infirmiers au CHRU 
...................................................................................
76 
7.1.2 La gestion des personnels infirmiers 
..............................................................................
79 
7.1.3 Les politiques de recrutement et de fidélisation des infirmiers 
......................................
81 
7.2
L’exercice du métier d’infirmier au CHRU de Besançon 
............................................
84
7.2.1 Les personnels infirmiers au sein des équipes soignantes 
..............................................
84 
7.2.2 L'organisation et le temps de travail des infirmiers 
........................................................
86 
7.2.3 Les conditions de travail des personnels infirmiers 
........................................................
91 
7.3
La formation professionnelle des personnels infirmiers assurée par l’établissement ... 93
8 
LES ACHATS HOSPITALIERS 
.....................................................................................
95 
8.1
Les enjeux financiers et l’organisation de la fonction achat 
.........................................
96
8.1.1 Des achats hospitaliers qui représentent le tiers des charges de l’établissement 
............
96 
8.1.2
Une fonction achat dispersée sur de nombreux services et insuffisamment 
coordonnée
....................................................................................................................
101 
8.1.3
Des guides de procédures nombreux et complets mais opérationnels seulement 
depuis 2016 
...................................................................................................................
106 
8.2
La politique et la stratégie d’achat 
..............................................................................
108
8.2.1
Une politique d’achat qui souhaite s’appuyer sur un recours le plus fréquent 
possible à la mutualisation et sur une recherche d’externalisation 
...............................
108 
8.2.2
Une participation du CHRU de Besançon à des groupements qui permet une 
mutualisation significative des achats dans le secteur de la pharmacie mais qui 
demeure encore en retrait dans les autres domaines 
.....................................................
109 
8.3
L’évaluation des besoins 
.............................................................................................
110
8.3.1 Une standardisation des besoins limitée aux achats mutualisés et aux matériels à 
usage unique 
.................................................................................................................
110 
8.3.2
Une évaluation des coûts qui tente de prendre en compte la globalité des 
équipements 
..................................................................................................................
110 
8.4
Le contrôle de la passation des procédures d’achat et de la gestion administrative 
des achats et 
des approvisionnements 
........................................................................
110
8.4.1
Une analyse des offres qui devrait faire l’objet de contrôles plus fréquents 
................
110 
8.4.2 Un suivi des paiements qui mériterait d’être amélioré et plus largement formalisé 
.....
111 
8.4.3
Un nombre très limité de contentieux relatifs aux marchés publics 
.............................
113 
8.4.4
La gestion des stocks de médicaments 
.........................................................................
113 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
4/135 
8.5
Le suivi de la performance des achats par l’établissement 
.........................................
114
8.5.1 Une évaluation de la performance de l’achat et des économies réalisées au titre du 
programme PHARE encore insuffisante
.......................................................................
114 
8.5.2 Des pistes d’amélioration de la performance achat prévues pour les prochaines 
années dans le cadre d’un plan triennal d’économies 
...................................................
116 
8.6
Une analyse de cinq marchés publics récents qui laisse entrevoir plusieurs pistes 
d’amélioration 
.............................................................................................................
117
8.6.1
Le marché du plateau technique de biologie 
................................................................
117 
8.6.2
Le marché d’acquisition d’un robot et des instruments, accessoires et 
consommables afférents
................................................................................................
119 
8.6.3
Le marché de gestion déléguée pour la collecte interne, l'enlèvement et le 
traitement des déchets 
...................................................................................................
120 
8.6.4 Le marché de fourniture de produits pharmaceutiques, de dispositifs médicaux 
stériles, de produits de contraste et de mise à disposition d’injecteurs 
.........................
120 
8.6.5 Le marché de fourniture de produits pharmaceutiques 
.................................................
122 
8.7
Les achats de médicaments 
.........................................................................................
123
8.7.1 Des dépenses d’achats de médicaments en progression constante qui représentent 
plus de 65 M
€
en 2015
..................................................................................................
123 
8.7.2
Des procédures d’achat de médicaments très encadrées et une grande autonomie 
laissée au service
...........................................................................................................
125 
8.7.3
Le prix des médicaments 
..............................................................................................
128 
8.8
Les achats d’équipements d’imagerie 
.........................................................................
129
8.8.1 Près de 13 millions d’euros d’acquisition d’équipements d’imagerie sur les six 
dernières années 
............................................................................................................
129 
8.8.2
Une gestion des équipements d’imagerie par une approche globale du coût 
...............
130 
ANNEXES 
.............................................................................................................................
131 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
5/135 
SYNTHÈSE 
Le centre hospitalier régional universitaire de Besançon dessert une population 
d’environ 350 000 habitants. Avec une capacité d'accueil de 1 362 lits et places en 2016, il 
emploie plus de 6 900 agents qui ont pris en charge, en 2016, 674 000 passages en consultations 
externes et plus de 141 000 séjours en hospitalisation et séances. L’établissement a connu près 
de 84 000 passages aux urgences et a assuré, dans son pôle de gynécologie-obstétrique, 2 849 
naissances. Une école de sages-femmes et un institut de formation de professions de santé 
(IFPS) sont rattachés au CHU, avec 894 étudiants et élèves affiliés en 2016. 
Ancré dans son rôle de recours, le CHRU conduit une politique de partenariat et de 
coopération médicale avec de très nombreux établissements de la région et les autres CHRU, 
en particulier celui de Dijon, ce qui n’est pas sans conséquence sur le niveau de ses effectifs. 
Le centre hospitalier développe son activité sur trois sites : le site de l’hôpital Jean 
Minjoz en périphérie de Besançon, le site historique de l’hôpital Saint-Jacques au centre-ville 
et l’école des Tilleroyes à Besançon. 
Depuis 2002, le CHRU s’est engagé dans une politique de regroupement de ses activités 
sur le site Jean Minjoz qui s’est déclinée en trois opérations : tout d’abord, le transfert des 
services cliniques de Saint-Jacques dans un nouveau bâtiment mis en service en octobre 2012 ; 
en second lieu, la construction d’un complexe de cancéro-biologie hébergeant un plateau 
technique de cancérologie et regroupant l’ensemble des laboratoires en 2015 ; enfin, une 
opération, toujours en cours, de mise aux normes des 85 000 m
2
du bâtiment du site Jean Minjoz 
construit en 1983. Cette mise aux normes connaît de nombreuses difficultés, notamment dues 
à des problèmes de désamiantage. Ainsi, le regroupement de l’ensemble de l’activité du CHRU 
en un lieu unique n’est toujours pas une réalité ; l’établissement a toutefois indiqué que la 
construction d'un bâtiment administratif sera achevée en 2020 et que le regroupement de 
l'ensemble des activités du CHU sur le site de Minjoz est prévu avec la fin des travaux de la 
tour Jean Minjoz en 2023. Concernant l’implantation du centre de formation, une convention a 
été signée en novembre 2015 entre la région de Bourgogne-Franche-Comté, la ville de 
Besançon et le CHRU pour la construction d’un nouvel IFPS à l’échéance de 2020. 
Globalement, l’activité du CHRU de Besançon dans le secteur médecine, chirurgie et 
obstétrique (MCO) est plutôt dynamique sur la période en examen : exprimées en nombre de 
résumés de sortie anonymes (RSA) et en nombre d’actes, les statistiques de source nationale 
font apparaître une progression de l’activité en médecine et en obstétrique. Ces chiffres mettent 
aussi en évidence une forte progression des activités ambulatoires qui, entre 2011 et 2016, 
augmentent de 39 % tant en ce qui concerne la médecine que la chirurgie ou l’obstétrique 
(+ 51 %). Globalement, le nombre de RSA en hospitalisation complète et en ambulatoire dans 
le secteur MCO a progressé de 16 % entre 2011 et 2016. 
La recherche constitue une mission de service public des établissements de santé au titre 
du code de la santé publique et du code de la recherche. En 2016, le CHRU aura promu 198 
projets de recherche scientifique et conduit 941 études cliniques, soit un total de 1 139 projets 
et études. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
6/135 
La chambre s’est penchée plus particulièrement sur le fonctionnement du centre 
d’études et de recherches sur le tégument (CERT) qui, formellement, constitue une unité 
fonctionnelle du CHRU. Le CERT a développé, depuis de nombreuses années, et jusqu’à une 
date très récente, une forte activité de recherche sur toutes les questions touchant le tégument 
et dans le domaine de la cosmétologie. Il s’est appuyé, pour développer ses contrats, sur une 
association, INTER UNEC, qui a joué un rôle d’intermédiaire entre les laboratoires et les 
entreprises industrielles. 
Il ressort de l’analyse du fonctionnement de cette unité que le CERT a développé son 
activité sans réel contrôle de la part du CHRU. Des anomalies ont été détectées qui ont conduit 
la direction du CHRU à mettre fin, dans le courant de l’année 2016, à la collaboration entre 
l’établissement et l’association INTER UNEC placée depuis sous liquidation judiciaire. 
Malgré les incertitudes qui pèsent sur l’évaluation des recettes et des charges, la 
chambre relève que les produits en provenance des redevances et des surcoûts versés par les 
promoteurs des contrats de recherche, qui sont dans la plupart des cas des entreprises de droit 
privé, ne sont pas suffisants pour couvrir l’ensemble des charges liées au fonctionnement du 
CERT. En revanche, en intégrant dans l’analyse économique les recettes versées par le 
ministère de la santé relevant des missions d’enseignement, de recherche, de référence et 
d’innovation (MERRI), et les charges afférentes, on constate que l’activité du CERT n’a pas 
entrainé de charge résiduelle pour l’établissement et se serait même traduite, sous toutes 
réserves compte tenu de l’absence de comptabilité analytique, par un solde positif pour le 
CHRU. 
L’examen de la fiabilité des comptes du CHRU de Besançon a permis de mettre en 
évidence la bonne application générale des principes et méthodes comptables et de conclure 
que la fiabilité des comptes de l’établissement n’est pas mise en cause. 
Par arrêté du 23 décembre 2013 du ministère des finances et des comptes publics et du 
ministère des affaires sociales et de la santé, le centre hospitalier régional de Besançon fait 
partie des établissements soumis à la certification de leurs comptes dès l’exercice 2014. Les 
comptes du CHRU ont été certifiés sans réserves, mais avec quelques observations, pour tous 
les exercices de 2014 à 2016. 
En ce qui concerne la situation financière de l’établissement, les charges et les produits 
du CHRU de Besançon, tous budgets confondus, ont progressé dans des proportions 
équivalentes. Entre 2011 et 2016, les produits de l’activité hospitalière du budget principal, 
soutenus par une activité globalement en progression, ont augmenté d’un peu plus de 30 M
€
. 
Mais, alors que du fait de cette activité plutôt dynamique la valeur ajoutée globale du CHRU 
de Besançon augmente de pratiquement 20 M
€
, ce qui représente une progression de 7 % sur 
la période, la marge brute d’exploitation diminue de 45 %. Cette évolution est essentiellement 
due à la progression de 39 M
€
des charges de personnel ; la progression de l'activité a donc été 
fortement pénalisée par la hausse des charges. Le taux de marge brute baisse fortement, passant 
de 11 % en 2011 à 4,5 % seulement en 2016 ; il se situe en-dessous du seuil de référence de 
8 % pour tous les exercices à compter de 2012. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
7/135 
Le CHRU de Besançon a développé, durant toute la période en examen, une politique 
d’investissement particulièrement soutenue en faisant aboutir ou en engageant plusieurs projets 
d’envergure. 2012 a ainsi été l’année du transfert de la plus grande partie des services de 
l’établissement sur le site Jean Minjoz. 
La mise en sécurité des 700 000 m² de la tour Jean Minjoz et la construction d’un 
bâtiment de cancérologie-biologie constituent les deux autres grands chantiers mis en 
œ
uvre 
durant cette période. Au total, entre 2011 et 2016, le CHRU a engagé 306 M
€
de dépenses 
d’investissement directes. Durant cette même période, il a remboursé 134 M
€
de dettes 
financières. 
Pour financer ses investissements, l’établissement a contracté, entre 2011 et 2016, 
230 M
€
de nouveaux emprunts et, de ce fait, l’encours de la dette de l’établissement est passé 
de 227 M
€
en 2011 à 314 M
€
en 2016. 
L’augmentation proportionnée des charges et des produits n’a pas permis au CHRU de 
Besançon de sortir d’une situation pratiquement constamment déficitaire, à l’exception de 
l’exercice 2013 ; en 2015, le déficit a atteint 3,72 M
€
, pour 2016, il a été ramené à 760 000 
€
. 
Le déficit de l’établissement n’a toutefois jamais dépassé 0,75 % du montant des produits et le 
déficit cumulé se résorbe faiblement sur la période, passant de 19 M
€
en 2011 à 17 M
€
en 2016. 
L’exercice 2017 renoue avec une situation excédentaire ; les comptes de résultats 
provisoires laissent en effet apparaître un excédent, tous budgets confondus, de 515 000 
€
s’expliquant notamment par une maîtrise des charges du titre 3 et par une diminution de plus 
de 3 M
€
des charges d'amortissements, de provisions, financières et exceptionnelles entre 2016 
et 2017. 
Globalement, sur la période en examen, les effectifs du CHRU ont augmenté de 309 
équivalents temps plein rémunérés (ETPR), ce qui représente une progression de 6 % ; les 
effectifs du personnel médical sont en hausse de 41 ETPR, et ceux du personnel non médical 
de 273 ETPR. Ces augmentations d’effectifs ne sont pas en contradiction avec la progression 
de l’activité précédemment soulignée. 
Le secteur d’activité libérale est relativement développé au sein du centre hospitalier 
universitaire de Besançon : en 2015, 52 praticiens pratiquent une activité libérale, soit 11 % du 
personnel médical et 12 % du personnel médical statutairement autorisé à pratiquer une activité 
privée. Les différents comptes rendus de la commission d’activité libérale font état de difficultés 
pour disposer d’éléments fiables sur le nombre de consultations et la chambre a pu constater 
que certains praticiens ne respectaient pas leurs obligations contractuelles. La chambre 
recommande dès lors que soit mis en place un suivi individualisé de l’activité publique et 
libérale de chacun des praticiens afin de faciliter le contrôle du respect de la réglementation. 
Le CHRU de Besançon fait partie des établissements retenus pour figurer dans 
l’échantillon d’une enquête commune à la Cour des comptes et à plusieurs chambres régionales 
des comptes sur les personnels infirmiers à l’hôpital. Les investigations de la chambre ont, dans 
ce cadre, porté sur la place des infirmiers, sur l’impact des différentes réformes statutaires 
concernant cette catégorie d’agents, sur les modalités de gestion des personnels infirmiers, sur 
les politiques de recrutement et de fidélisation mises en 
œ
uvre par le CHRU, sur les conditions 
d’exercice du métier, sur l’organisation du temps de travail ou encore sur les actions de 
formation conduites par l’établissement. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
8/135 
La chambre s’est enfin livrée, dans le cadre d’une seconde enquête nationale sur les 
achats hospitaliers, à une analyse de la politique d’achat public du CHRU de Besançon pour la 
période 2010 à 2015. En 2015, le montant des achats hospitaliers de classe 6 représente en effet 
32 % du total des charges de l’établissement et 35 % des charges de personnel et d’exploitation, 
hors charges d’amortissement et charges financières. 
Il ressort de cette analyse que l’organisation de la fonction achat au sein du CHRU de 
Besançon se caractérise par un nombre important de services acheteurs, répartis dans les unités 
qui sont amenées à effectuer les volumes les plus importants d’achats. Si cette organisation, 
reposant sur un principe de subsidiarité, possède l’avantage indéniable d’une grande réactivité 
et d’une efficacité dans l’approvisionnement, il n’en demeure pas moins que les services 
acheteurs disposent d’une autonomie importante et qu’ils font l’objet d’un nombre restreint de 
contrôles. Le CHRU a toutefois mis en place une commission des achats qui contribue à 
renforcer le contrôle de la passation des marchés publics au sein de l’établissement. 
Le CHRU de Besançon participe aux trois groupements de commandes nationaux que 
sont UniHA, l’UGAP et, depuis le mois d’avril 2016, le groupement RESAH. Si, dans ce cadre, 
la mutualisation des achats en pharmacie a progressé de manière sensible entre 2010 et 2015, 
celle relative aux dispositifs médicaux s’avère plus limitée. La part mutualisée pour les autres 
secteurs de l’achat demeure aussi sensiblement moins importante. 
L’évaluation de la performance de l’achat au sein du CHRU de Besançon est avant tout 
assurée par les données produites par UniHA et par le suivi des gains réalisés par cette centrale 
d’achat. Les modalités de calcul des gains réalisés sur les achats sont encore limitées. Le CHRU 
de Besançon doit donc se doter d’outils de suivi de la performance achat adaptés et 
suffisamment nombreux lui permettant d’évaluer sa politique achat au regard des objectifs que 
l’établissement s’est fixés en ce domaine. 
Les procédures d’achat de médicaments au CHRU de Besançon sont très encadrées et 
le service de pharmacie dispose d’une grande autonomie. Il y a lieu de souligner que 
l’établissement a mis en place en place un comité de bon usage des produits de santé (CBU PS) 
qui contribue, de toute évidence, à la qualité de l’achat des produits pharmaceutiques du CHRU. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
9/135 
RECOMMANDATIONS 
Recommandation n°
1 :
La chambre recommande que soit mis en place un suivi individualisé 
de l’activité publique et libérale de chacun des praticiens afin de faciliter le contrôle du respect 
de la réglementation. 
Recommandation n°
2 
: La chambre recommande au CHRU de Besançon de se doter de 
mécanismes propres de contrôle du respect des procédures achat au sein des différentes unités 
de l’établissement. 
Recommandation n°
3 
: La chambre recommande au CHRU de Besançon de procéder de 
manière plus systématique au contrôle des procédures d’analyse des offres. 
Recommandation n°
4 
: La chambre recommande au CHRU de Besançon de se doter d’outils 
de suivi de la performance achat adaptés et suffisamment nombreux lui permettant d’évaluer sa 
politique achat au regard des objectifs que l’établissement s’est fixés, en vue d’une meilleure 
appréciation des économies et des gains réalisés, notamment en ce qui concerne les éléments 
du programme PHARE. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
10/135 
INTRODUCTION 
À travers son contrôle, la chambre s’est attachée, compte tenu des objectifs fixés par les 
instances de gouvernance compétentes ainsi que par l’agence régionale de santé (ARS) de 
Bourgogne-Franche-Comté, à évaluer les résultats obtenus et à apprécier l’économie des 
moyens mis en 
œ
uvre, tout en s’assurant de la régularité des actes de gestion correspondants. 
Les entretiens prévus par l’article L. 242-1 du code des juridictions financières ont eu 
lieu le 21 février 2017 et le 6 avril 2018 avec Madame Chantal Carroger, directrice du CHRU 
et ordonnatrice en fonctions et avec Madame Odile Ritz, ancienne ordonnatrice. 
Dans ses séances du 3 et 7 mars 2017 et du 24 mai 2018, la chambre a formulé des 
observations provisoires qui ont été notifiées le 11 mai 2017 et le 21 août 2018 à Mme Chantal 
Carroger ainsi qu’aux précédents ordonnateurs et aux tiers concernés. 
Après avoir examiné les réponses qui lui ont été adressées, la chambre a adopté, dans sa 
séance du 10 janvier 2019, les observations définitives ci-après présentées. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
11/135 
1
RAYONNEMENT 
ET 
IMPLANTATION 
DU 
CHRU 
DE 
BESANÇON 
1.1
Un positionnement régional conforté par le GHT Centre Franche-
Comté 
Le CHRU tient une place spécifique dans le dispositif d’organisation des soins de 
l’ensemble du territoire de santé unique de la Franche-Comté. Le projet d’établissement le 
présente comme le seul établissement hospitalo-universitaire du territoire exerçant à la fois les 
missions d’enseignement et de formation des professionnels de santé, de recherche, 
d’expertise ; de ce fait, il joue un rôle de pivot dans l’organisation des complémentarités entre 
les acteurs de santé. S’y ajoutent les missions de prévention et de soins des patients, notamment 
en termes de référence et de recours. 
Sur la zone d’attractivité du CHRU de Besançon, laquelle correspond en réalité au 
territoire défini par la liste des codes postaux dans lesquels l'établissement réalise les taux 
d'hospitalisation (nombre de séjours médicaux/ nombre d’habitants) les plus élevés de la région 
de Franche-Comté, les parts de marchés de l’établissement ont tendance à progresser en MCO ; 
ainsi, la part de marché globale en médecine sur la zone d’attractivité passe de 39 % en 2011 à 
41 % en 2016. La part de marché en obstétrique passe de 51 % à 64 %. 
Sur l’ensemble de la région Bourgogne-Franche-Comté, le CHRU détient un peu plus 
de 10 % des parts de marché en médecine et à peu près autant en chirurgie 
Attractivité du CHRU de Besançon – Parts de marché 
En % 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Part de marché globale en médecine sur la 
zone d'attractivité 
39,2 
39,3 
39,4 
39 
43,5 
41,4 
Part de marché globale en médecine sur la 
région 
10,2 
10,3 
10,2 
10 
11,4 
10,6 
Part de marché en chirurgie (HC) sur la zone 
d'attractivité 
28,3 
28,8 
29,4 
29,9 
30,4 
30,6 
Part de marché en chirurgie (HC) sur la région 
9,2 
9,4 
9,7 
9,7 
9,8 
9,7 
Part de marché en obstétrique sur la zone 
d'attractivité 
50,9 
50,5 
55,4 
57,7 
62,2 
63,5 
Part de marché en obstétrique sur la région 
7 
6,9 
7.6 
8,3 
9,3 
9,7 
Part de marché en chirurgie ambulatoire sur la 
zone d'attractivité 
16,8 
17,8 
16,1 
16,1 
17,9 
18,9 
Part de marché en chirurgie ambulatoire sur la 
région 
4,1 
4,3 
3,9 
3,8 
4,5 
4,8 
Part de marché en hospitalisation en 
cancérologie sur la zone d'attractivité (hors 
séances) 
43,5 
43,8 
43,5 
42,1 
42,1 
40 
Part de marché en hospitalisation en 
cancérologie sur la région (hors séances) 
12,6 
12,8 
12,1 
11,3 
11,1 
10,1 
Part de marché en séances de chimiothérapie 
sur la zone d'attractivité 
68,9 
69 
67,2 
62,5 
64,8 
67,3 
Source : Hospidiag 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
12/135 
Sur sa zone d’attractivité, l’établissement occupe en revanche une position largement 
dominante en MCO (Médecine, Chirurgie, Obstétrique); ses seuls concurrents éventuels sont la 
polyclinique de Franche-Comté à Besançon avec 27 % de parts de marchés en obstétrique, la 
clinique Saint-Vincent, à Besançon également, avec 15 % de parts de marché en chirurgie et le 
groupement hospitalier de la Haute-Saône à Vesoul avec 12 % de parts de marché en médecine.
Parts de marché globales sur la zone d’attractivité en 2016 du CHRU de Besançon 
comparés aux autres établissements 
En % 
Médecine 
Chirurgie 
Obstétrique 
CHRU Besançon 
41,4 
30,6 
63,5 
Groupement hospitalier de la Haute-Saône 
11,5 
8,4 
1,1 
Clinique Saint-Vincent 
10 
15,4 
CH Pasteur de Dole 
7,8 
4,9 
1,9 
CHIC de Haute-Comté 
6,4 
5 
3,1 
Polyclinique de Franche-Comté 
5,2 
10,8 
26,9 
CH du Val-de-Saône à Gray 
2,8 
CH Lons 
2,4 
4,1 
0,1 
Hôpital Nord Franche-Comté 
1,9 
2,2 
1,1 
Polyclinique du Parc 
1,7 
3,5 
Clinique St Martin 
1,7 
3,1 
CHU de Dijon 
1,1 
1,1 
0,8 
Source : Hospidiag 
Comme le mentionne le site web de l’établissement, le CHRU de Besançon est engagé 
depuis plusieurs années dans le développement de coopérations médicales au sein de l'ancienne 
région Franche-Comté, conformément à ses missions de recours et aux orientations régionales. 
Le CHRU de Besançon est l'établissement de santé de recours pour la Franche-Comté 
en ce qui concerne les disciplines à risques et complexes. Cela signifie que les patients sont 
transférés au CHRU, en cas de nécessité, pour les activités ne pouvant être assurées par les 
centres hospitaliers de la région. 
La Franche-Comté était l'une des quelques régions à ne pas disposer de centre de lutte 
contre le cancer (CLCC). Le CHRU de Besançon accueille désormais l'Institut régional 
fédératif du cancer de Franche-Comté qui, sous la forme d’un groupement de coopération 
sanitaire (GCS), rassemble les établissements de santé publics et privés ayant une activité 
d'oncologie médicale et de radiothérapie en Franche-Comté. 
Le CHRU de Besançon dispose de médecins et personnels soignants spécifiquement 
formés à la prise en charge de la fin de vie. L'équipe mobile de soins palliatifs (EMSP) assure 
une action de conseil, de soutien et d'information auprès des personnels soignants des 
établissements de santé et médico-sociaux et notamment des EHPAD ; elle intervient non 
seulement sur Besançon mais également pour des établissements situés à Baume-les-Dames, 
Fraisans, Franois, Gray, Mamirolle, Montferrand-le-Château et Thise. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
13/135 
Le CHRU de Besançon est le promoteur de trois réseaux de santé : le réseau périnatalité 
de Franche-Comté (RPFC), le réseau des urgences neurologiques (RUN) qui permet d'optimiser 
la prise en charge des urgences neurologiques, notamment les accidents vasculaires cérébraux 
(AVC) et les traumatismes crâniens et le réseau d'allergologie de Franche-Comté (RAFT) dont 
l'objectif est d'optimiser la prise en charge du patient allergique par une meilleure connaissance 
et maîtrise de son environnement. 
Favorisés par la proximité géographique des deux établissements, de nombreux 
partenariats ont été instaurés et formalisés entre le CHRU de Besançon et le CHU de Dijon. 
L'accord-cadre conclu le 14 mai 2009 a pour objectif de renforcer les liens déjà étroits entre les 
équipes médicales des deux CHU. Ce partenariat concerne plus particulièrement les activités 
d'hématologie, de neurologie, de greffes d'organes et des laboratoires. Un accord-cadre entre le 
CHRU de Besançon et le Centre Georges-François Leclerc à Dijon a été conclu le 29 avril 2015. 
Le CHRU a également un accord de collaboration avec l'établissement français du sang (EFS) 
Bourgogne Franche-Comté. 
L’établissement a également conclu plus de 169 conventions, accords, protocoles, 
coopérations, accompagnés d’avenants, avec des établissements de santé et médicaux-sociaux, 
avec des organismes de la région et des organismes nationaux. 
Les coopérations mises en place impliquent une mobilité des personnels médicaux qui 
se traduit notamment par des mises à disposition fréquentes. Au total, ce sont 157 médecins, 
praticiens ou internes et plusieurs équipes médicales qui sont mis à disposition, pour partie de 
leur temps (0,5 à 4 jours par semaine selon les cas), auprès de différents établissements, 
structures ou organisations (27 au total). En 2017, le nombre des praticiens intervenants dans 
des établissements extérieurs est équivalent à 48 ETP. Pour l’année 2015, le CHRU de 
Besançon a été remboursé à hauteur de 1,82 M
€
pour les mises à disposition de ses praticiens 
à l’extérieur. 
Par ailleurs, le CHRU de Besançon reçoit des médecins d’autres établissements qui 
interviennent entre 0,5 et 10 demi-journées hebdomadaires selon les secteurs ; il a remboursé 
483 338 
€
en 2015 au titre de personnels mis à sa disposition. 
La loi n° 2016-41 du 25 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé fixe 
l’obligation pour chaque établissement de santé d'intégrer un groupement hospitalier de 
territoire au 1
er
juillet 2016. Ces groupements doivent s'appuyer en premier lieu sur un projet 
médical partagé, à construire conjointement entre les établissements partie prenante du GHT, 
au plus tard pour le 1
er
juillet 2017. 
Un groupement hospitalier de territoire, dénommé Centre Franche-Comté a été créé 
entre le CHRU de Besançon et dix autres établissements publics de santé qui sont : le centre de 
soins et d'hébergement de longue durée Jacques Weinman d’Avanne-Aveney, le centre 
hospitalier de Baume-les-Dames, le centre de long séjour de Bellevaux à Besançon, le centre 
de soins et de réadaptation Les Tilleroyes à Besançon, le centre hospitalier Louis Pasteur de 
Dole, le centre hospitalier du Val de Saône Pierre Vitter à Gray, le centre hospitalier 
Paul Nappez à Morteau, le centre Hospitalier Saint-Louis d’Ornans, le centre hospitalier 
intercommunal de Haute-Comté et l’établissement de santé de Quingey. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
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Les 12 groupements hospitaliers de territoire de la Bourgogne-Franche-Comté 
La convention constitutive a été signée le 1
er
juillet 2016. L’établissement a indiqué que 
le collège médical,
l
a commission des soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques 
(CSIRMT), le collège des élus, l’espace territorial de dialogue social et le comité des usagers 
ont été mis en place, fonctionnent et se réunissent régulièrement. 
Le projet territorial de soins du GHT a été validé le 30 juin 2017 et le projet médical 
partagé le 8 janvier 2018. Un plan d’actions structuré autour de 13 filières a été rédigé. Son 
déploiement est en cours. Des actions prioritaires ont été définies notamment sur les dossiers 
suivants : collaboration entre le CHRU et le centre hospitalier de Dole sur la chirurgie, mise en 
place d’une pharmacie à usage intérieur commune à différents établissements du GHT, 
structuration des filières gériatrie et SSR entre l’ensemble des établissements. 
S’agissant des fonctions mutualisées, la fonction achat est opérationnelle depuis le 
1
er 
janvier 2018 conformément au cadre réglementaire. Le schéma directeur du système 
d’information a été rédigé. Il a été soumis au comité stratégique du GHT (COSTRAT) le 
6 avril 2018. Le DIM de territoire a également été nommé. 
1.2
Une implantation multi-sites qui fait l’objet d’un regroupement 
toujours en cours 
Le centre hospitalier développe son activité sur trois sites : le site de l’hôpital 
Jean Minjoz (1 315 places), le site historique de l’hôpital Saint-Jacques (86 places) au centre 
de Besançon et l’école des Tilleroyes à Besançon. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
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Les services médicaux implantés sur le site de l’hôpital Saint-Jacques ont été relocalisés 
sur le site Jean Minjoz en 2012. Le site historique de Saint-Jacques occupe une surface de 
72 000 m
2
, comprenant d’une part l’hôpital historique Saint-Jacques (430 lits et places) et, 
d’autre part, l’Arsenal, positionné face au site Saint-Jacques. Le site de Jean Minjoz occupe une 
surface de 102 000 m
2
. 
Le CHRU s’est engagé dès 2002 dans une politique de regroupement de son activité sur 
le site Jean Minjoz qui s’est déclinée en trois opérations d’investissement ; tout d’abord, dans 
le cadre du plan Hôpital 2007, le transfert des services cliniques de Saint-Jacques dans un 
nouveau bâtiment de 61 492 m
2
et d’une capacité de 435 lits et places, construit sur le site 
Jean Minjoz pour un montant de 190 M
€
et mis en service en octobre 2012 ; en second lieu, 
dans le cadre du plan Hôpital 2012, la construction d’un complexe de cancéro-biologie pour un 
montant de 65 M
€
, hébergeant un plateau technique de cancérologie et regroupant l’ensemble 
des laboratoires ; enfin, une opération, toujours en cours, de mise aux normes, pour un montant 
de 95 M
€
, des 85 000 m
2
du bâtiment du site Jean Minjoz construit en 1983, décidée à la suite 
d’un avis prononcé en 2004 par la commission de sécurité. 
Concernant les pôles cancérologie et biologie (PCBio), le bâtiment a été achevé en 2015 
et a pu accueillir dès l’automne les onze laboratoires du pôle biologie, les activités du pôle 
cancérologie et le siège de l’Institut régional fédératif du cancer (IRFC). Les déménagements 
des services se sont échelonnés entre octobre 2015 et mars 2016. D’un montant total de 65 M
€
, 
la réalisation du bâtiment a été financée à près de 50 % par le ministère de la Santé. La 
participation des collectivités territoriales s’élève à 7,7 M
€
. La Ligue contre le cancer apporte 
également une contribution d’un million d’euros en équipements et aides diverses. Le bâtiment 
PCBio héberge aussi le siège de l'Institut régional fédératif du cancer. 
La mise aux normes des 85 000 m² du bâtiment historique du site Jean Minjoz est en 
revanche confrontée à de nombreuses difficultés. Les travaux concernent notamment les 
systèmes de sécurité, de refroidissement et de traitement d’air du bâtiment de 12 étages ; la 
présence ponctuelle d’amiante non friable au sein de matériaux concernés par les travaux de 
rénovation a conduit l’établissement à prendre la décision, en 2009, de procéder au 
désamiantage total de l’immeuble : le coût prévisionnel de ces travaux, estimé à 29 M
€
, est 
intégré dans le budget global de l’opération de rénovation. Les travaux de mise aux normes de 
l’hôpital Jean Minjoz sont réalisés en site occupé selon le principe d’une opération tiroir qui 
implique de neutraliser successivement chaque zone pour permettre la réalisation du chantier ; 
une partie du nouveau bâtiment achevé en octobre 2012 est ainsi mobilisée pour héberger des 
services dont le transfert permet la libération des surfaces nécessaires à la réalisation du chantier 
de rénovation. 
Compte tenu de ces nombreuses difficultés, le transfert des services cliniques de Saint-
Jacques n’a été réalisé que partiellement et 400 personnes sont demeurées sur le site de Saint-
Jacques ; le CHRU est donc contraint de conduire des opérations de regroupement provisoire 
des services restants sur site pour limiter les impacts organisationnels et financiers de cette 
contrainte. Dix ans se sont donc écoulés entre la validation du programme initial et la date de 
mise en service. 
Le projet initial de regroupement intégrait le transfert des services administratifs dans 
un bâtiment à construire sur le site Jean Minjoz. Le CHRU a fait le choix d’abandonner cette 
partie du projet pour des raisons budgétaires. Cette décision a donc eu pour corollaire le 
maintien d’une partie des services administratifs sur le site de Saint-Jacques ; la remontée des 
services administratifs de Saint-Jacques à Jean Minjoz est prévue dès la fin de la construction 
du bâtiment administratif, qui interviendra en fin d'année 2020 et la libération de la totalité du 
site Saint-Jacques pourra dès lors être effective en 2023, à la fin des opérations de désamiantage. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
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Dans un avis du 17 juillet 2013, le Conseil immobilier de l’État signale par ailleurs que 
le CHRU s’interroge sur le devenir de deux bâtiments dont il est également propriétaire, situés 
dans le quartier des Tilleroyes à Besançon ; il indique que l’établissement travaille à une 
meilleure valorisation du bâtiment dit « Ambroise Paré » implanté sur un terrain détenu par le 
CHRU, qui n’est actuellement que partiellement occupé et que le bâtiment hébergeant l’Institut 
de formation en soins infirmiers (IFSI) est implanté sur un terrain propriété du centre de soins 
des Tilleroyes. Le Conseil immobilier de l’État souligne également que le CHRU partage avec 
l’ARS et la Région le projet de regrouper l’ensemble des instituts de formation aujourd’hui 
éclatés entre les sites de Tilleroyes, Saint-Jacques et l’Arsenal. Cette question devrait être réglée 
à terme puisqu’une convention a été signée en novembre 2015 entre la région de Bourgogne-
Franche-Comté, la ville de Besançon et le CHRU pour la construction d’un nouvel IFPS à 
l’échéance de 2020. Dans son avis, le Conseil immobilier de l’État souligne également que les 
opérations de regroupement, partielles dans un premier temps, se traduisent par des gains 
d’efficience et des économies annuelles à hauteur de 1,77 M
€
qui ne pourront être effectives 
qu’à partir de 2018. 
Sans se prononcer sur la pertinence de l’évaluation des bâtiments de l’hôpital Saint-
Jacques, le Conseil indique que « pour faire face à ses engagements, le CHRU a intégré 40 M
€
au plan global de financement pluriannuel (PGFP) correspondant aux produits attendus de la 
cession des sites de Saint-Jacques et de l’Arsenal, libérés par le regroupement de l’ensemble de 
ses activités sur le site Jean Minjoz ». La ville de Besançon a adopté en 2017, un projet de cité 
des savoirs et de l’innovation sur le site de l’hôpital Saint-Jacques comprenant la création d’une 
grande bibliothèque-médiathèque, d’un centre de congrès avec à proximité un hôtel, 
d’entreprises start-up, de logements privés et publics, d’une maison intergénérationnelle pour 
personnes âgées et des commerces. Ce projet prévoit le rachat par la ville des seuls bâtiments 
où sera implantée la future bibliothèque. 
2
L’ACTIVITE DU CENTRE HOSPITALIER 
2.1
Une capacité qui demeure globalement stable mais qui fait une place de 
plus en plus importante à l’hospitalisation ambulatoire et partielle 
En 2016, le CHRU de Besançon compte 1 157 lits et 205 places. Pour situer 
l’établissement dans le paysage hospitalier national, il peut être utile de rappeler que la France 
comptait, en 2014, 182 centres hospitaliers régionaux qui offraient 73 585 lits et 9 939 places, 
soit une moyenne de 404 lits et 55 places par établissement. Le CHRU de Besançon se situe 
donc nettement au-dessus de ces moyennes. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
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Évolution de la capacité en lits et places 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016/ 
2011 
Lits hospitalisation complète 
médecine 
614 
635 
635 
628 
612 
614 
0 % 
Lits hospitalisation complète 
chirurgie 
436 
411 
394 
390 
390 
366 
-16 % 
Lits hospitalisation complète 
gynéco-obstétrique 
79 
78 
78 
78 
78 
78 
-1 % 
Lits hospitalisation complète 
psychiatrie 
70 
70 
70 
70 
70 
70 
0 % 
Lits SSR 
14 
29 
29 
29 
Places hospitalisation partielle 
médecine dont dialyse 
104 
127 
166 
170 
164 
163 
57 % 
Places chirurgie ambulatoire 
19 
23 
23 
32 
32 
30 
58 % 
Places hospitalisation partielle 
gynéco-obstétrique 
15 
16 
16 
16 
16 
12 
-20 % 
Place centre secours autisme 
1 
1 
1 
1 
CATTP psychiatrie 
1 
2 
2 
2 
CATTP médecine pénitentiaire 
1 
1 
1 
1 
Total lits et places 
1 340 
1 364 
1 400 
1 417 
1 391 
1 362 
2 % 
Source : CHRU 
La capacité du CHRU de Besançon évolue faiblement sur la période en examen : elle 
augmente de 2 %, passant de 1 340 lits et places en 2011 à 1 362 lits et places en 2016. Le 
nombre de lits d’hospitalisation complète en médecine est passé de 614 en 2011 à 635 en 2013, 
pour revenir à 614 en 2016. En revanche, le nombre de places d’hospitalisation partielle en 
médecine a progressé de 57 % entre 2011 et 2016 et celui de chirurgie ambulatoire de 58 % sur 
la même période, traduisant par cela les évolutions de fonctionnement de l’établissement. 
Le nombre de places de psychiatrie est demeuré stable. La capacité d’accueil en 
obstétrique a, en revanche, diminué en nombre de lits et en nombre de places. 
Le centre de secours autisme a disparu en 2015 ainsi que les places d’activité 
thérapeutiques à temps partiel (CATTP). 
2.2
Une activité plutôt stable en médecine, chirurgie, obstétrique pour 
l’hospitalisation 
complète 
mais 
qui 
progresse 
fortement 
pour 
l’ambulatoire 
Le nombre des entrées en médecine augmente de 2 % entre 2011 et 2017 mais diminue 
de 23 % pour le secteur de la chirurgie. Le nombre des journées en médecine diminue en 
revanche de 1 % entre 2011 et 2017 et de 21 % en chirurgie. 
L’obstétrique voit une augmentation constante des entrées entre 2011 et 2017 qui se 
traduit par une progression de 68 % sur la période ; en revanche, le nombre de journées diminue 
de 25 %, du fait d’une réduction de 55 % de la durée moyenne des séjours qui passe de 
4,70 jours à 2,1 jours. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
18/135 
Évolution du nombre des entrées et des journées 
en médecine, chirurgie et obstétrique entre 2011 et 2017 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2017 
2017/ 
2011 
Entrées directes 
Médecine 
25 212 
26 043 
26 544 
23 676 
26 089 
26 056 
25 666 
2 % 
Chirurgie 
21 247 
20 312 
21 070 
18 032 
17 844 
16 867 
16 339 
-23 % 
Obstétrique 
4 384 
4 215 
5 423 
7 182 
7 616 
7 291 
7 383 
68 % 
Total Court séjour 
50 843 
50 570 
53 037 
48 890 
51 549 
50 214 
49 388 
-3 % 
Journées 
Médecine 
189 006 
191 537 
188 063 
195 298 
202 096 
195 230 
187 753 
-1 % 
Chirurgie 
121 443 
109 620 
107 392 
109 413 
107 965 
105 574 
96 471 
-21 % 
Obstétrique 
20 616 
17 897 
22 353 
15 486 
15 353 
14 951 
15 503 
-25 % 
Total Court séjour 
331 065 
319 054 
317 808 
320 197 
325 414 
315 755 
299 727 
-9 % 
Durée moyenne des séjours 
Médecine 
7,50 
7,35 
7,08 
8,25 
7,75 
7,49 
7,32 
-2 % 
Chirurgie 
5,72 
5,40 
5,10 
6,07 
6,05 
6,26 
5,90 
3 % 
Obstétrique 
4,70 
4,25 
4,12 
2,16 
2,02 
2,05 
2,10 
-55 % 
Total Court séjour 
6,51 
6,31 
5,99 
6,55 
6,31 
6,29 
6,07 
-7 % 
Taux d'occupation (%) 
Médecine 
89 % 
88 % 
89 % 
90 % 
93 % 
91 % 
91 % 
2 % 
Chirurgie 
83 % 
80 % 
80 % 
78 % 
76 % 
77 % 
77 % 
-8 % 
Obstétrique 
71 % 
63 % 
73 % 
76 % 
75 % 
75 % 
76 % 
6 % 
Total Court séjour 
85 % 
83 % 
84 % 
85 % 
86 % 
85 % 
84 % 
-1 % 
Source : CHRU 
C’est surtout l’augmentation du nombre de RSA
1
et du nombre d’actes qui confirment 
la progression de l’activité en médecine et en obstétrique. Le nombre des RSA en médecine 
progresse de 11 % entre 2011 et 2016, celui en obstétrique de 16 % ; en revanche, le nombre 
des RSA en chirurgie diminue de 3 % sur la période considérée. Globalement, entre 2011 et 
2016, le nombre des RSA en hospitalisation complète en MCO progresse de 7 %. 
1
La production de résumés de sortie anonyme (RSA) est effectuée à partir des fichiers résultant d’un 
processus automatique réalisé par un module logiciel fourni par les services de l’État. Le nombre de RSA à l’année 
permet d'évaluer le volume d'activité pris en charge par l'établissement en hospitalisation complète dans le secteur 
considéré. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
19/135 
Évolution du nombre des actes entre 2011 et 2016 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016/ 
2011 
Nombre de RSA de médecine (HC) 
29 429 
29 155 
30 266 
30 202 
33 517 
32 676 
11 % 
Nombre de RSA de chirurgie (HC) 
15 396 
15 929 
16 138 
15 793 
15 421 
15 011 
-3 % 
Nombre de RSA d'obstétrique (HC) 
2 784 
2 703 
2 988 
3 179 
3 282 
3 233 
16 % 
Nombre de RSA de médecine (ambulatoire) 
13 676 
15 084 
14 454 
14 146 
18 658 
18 099 
32 % 
Nombre de RSA de chirurgie (ambulatoire) 
4 147 
4 625 
4 348 
4 609 
5 652 
6 581 
59 % 
Nombre de RSA d'obstétrique (ambulatoire) 
726 
724 
759 
832 
995 
1 097 
51 % 
Nombre de séances de chimiothérapie 
16 265 
17 326 
16 624 
15 024 
16 799 
18 371 
13 % 
Nombre de séances de radiothérapie 
28 293 
26 952 
26 588 
27 210 
27 082 
27 130 
-4 % 
Nombre de séances d'hémodialyse 
8 592 
8 548 
9 555 
10 669 
10 490 
11 982 
39 % 
Nombre de séances autres 
5 302 
6 059 
5 977 
5 628 
6 319 
7 051 
33 % 
Nombre d'accouchements 
2 195 
2 158 
2 416 
2 600 
2 741 
2 756 
26 % 
Nombre d'actes chirurgicaux 
17 244 
18 655 
18 543 
18 602 
19 094 
19 657 
14 % 
Nombre d'actes d'endoscopies 
5 220 
5 753 
5 885 
5 929 
6 265 
6 560 
26 % 
Source : Hospidiag 
Ces chiffres mettent aussi en évidence la forte progression des activités ambulatoires 
qui, entre 2011 et 2016, augmentent de 39 % tant en ce qui concerne la médecine (+ 32 %) que 
la chirurgie (+ 59 %) ou l’obstétrique (+ 51 %). Globalement, le nombre de RSA en 
hospitalisation complète et en ambulatoire en MCO a progressé de 16 % entre 2011 et 2016. 
L’activité du secteur ambulatoire est appréhendée grâce au taux de chirurgie 
ambulatoire qui est un indicateur mesurant, selon la définition donnée par Hospidiag, le 
dynamisme de l'évolution des pratiques professionnelles chirurgicales vers l'ambulatoire (hors 
endoscopies) dans l'établissement. Ainsi, le taux de chirurgie ambulatoire passe de 21,1 % en 
2011 à 31 % en 2015, puis à 34,3 % en 2016. Le taux des 18 gestes marqueurs de l’ambulatoire 
progresse également de manière significative. 
Évolution des indicateurs d’activité ambulatoire (%) 
Établissement 
2016 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Catégorie 
2
ème
décile 
Catégorie 
8
ème
décile 
Taux de chirurgie ambulatoire 
21,12 
22,47 
21,26 
22,66 
26,87 
30,53 
20 
33,85 
Taux des 18 gestes marqueurs 
en chirurgie ambulatoire 
50,74 
50,61 
51,57 
52,46 
61,46 
61,46 
49,32 
72,8 
Taux d'utilisation des places 
en chirurgie ambulatoire 
99,4 
92 
86,6 
72,8 
80,9 
65,9 
126,8 
126,7 
Source : Hospidiag 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
20/135 
Par ailleurs, les activités de l’établissement en chimiothérapie et en hémodialyse se sont 
également renforcées entre 2011 et 2016. 
La maternité du CHRU de Besançon est classée en niveau 3
2
; elle est la seule de 
Franche-Comté. Le nombre des naissances au CHRU de Besançon est passé de 2 259 en 2011 
à 2 849 en 2016, soit une progression régulière de 26 %. Les consultations externes ont crû de 
19 % sur la même période et les passages aux urgences de 23 %. Les hospitalisations 
consécutives au passage aux urgences ont progressé de 52 % entre 2011 et 2015 passant de 
18 451 à 28 101 hospitalisations. 
Enfin, l’activité du laboratoire est florissante puisque le nombre d’actes B est passé de 
3 958 557 en 2011 à 5 106 480 en 2015, même si ce nombre baisse en 2016. 
Évolution de l’activité en obstétrique 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016/ 
2011 
Nombre de naissances 
2 259 
2 241 
2 499 
2 678 
2 816 
2 849 
26 % 
Consultations externes 
564 892 
568 905 
597 628 
592 749 
659 481 
674 050 
19 % 
Passages aux urgences 
68 293 
68 467 
73 211 
77 503 
79 808 
83 793 
23 % 
Passages aux urgences 
suivis d'une hospitalisation 
18 451 
18 917 
19 836 
19 932 
28 101 
26 836 
45 % 
Actes de laboratoire en B 
3 958 557 
4 087 137 
4 403 203 
4 298 264 
5 106 480 
4 528 955 
14 % 
Le taux d’occupation en services de médecine varie dans une fourchette comprise entre 
71 % et 76 % ; en 2016, il se situe dans la moyenne des établissements de même catégorie. Le 
taux d’occupation en obstétrique est sensiblement plus bas et se positionne en dessous des 
moyennes nationales. 
L’indice de performance de la durée moyenne de séjour (IP-DMS) compare la durée 
moyenne de séjour (DMS) de l'établissement à la durée moyenne nationale ; l'IP-DMS doit, en 
théorie, être le plus proche de 1 et en deçà de 1. 
2
Depuis les décrets du 9 octobre 1998, les maternités sont classées en trois types en fonction du niveau de soins aux 
nouveau-nés. Les maternités de type 1 disposent d'une unité d'obstétrique et sont appelées à prendre en charge des grossesses 
normales ; elles disposent d’une présence pédiatrique permettant l'examen du nouveau-né et la prise en charge auprès de la 
mère d'un certain nombre de situations fréquentes et sans gravité. Les maternités de type 2 disposent d'une unité d'obstétrique 
et d'une unité de néonatalogie ; elles prennent en charge des grossesses à risque modéré et des nouveau-nés nécessitant une 
surveillance particulière, mais pas de soins en réanimation. Les maternités de type 3 disposent quant à elles d'une unité 
d'obstétrique, d'une unité de néonatalogie et d'une unité de réanimation néonatale ; elles prennent en charge des grossesses à 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
21/135 
Évolution des indices de durée moyenne de séjour
En % 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Taux d'utilisation/occupation des lits 
en médecine (hors ambulatoire) 
1,069 
1,087 
1,061 
1,134 
1,139 
1,131 
Taux d'occupation/utilisation des lits 
en chirurgie (hors ambulatoire) 
1,187 
1,152 
1,134 
1,212 
1,237 
1,280 
Taux d'occupation/utilisation des lits 
en obstétrique (hors ambulatoire) 
1,058 
1,053 
1,041 
1,089 
1,037 
1,041 
Source : Hospidiag 
Les IP-DMS du CHRU de Besançon sont toujours supérieurs à 1 et ont tendance, 
globalement, à augmenter au fil des ans, traduisant ainsi des durées de séjours un peu longues ; 
un fort taux de chirurgie ambulatoire pourrait expliquer une DMS plus importante du fait de 
prises en charge en hospitalisation complète plus complexes ; l’établissement explique en partie 
cet IP-DMS un peu élevé par un nombre relativement important de séjours de longue durée en 
médecine et en chirurgie du fait, notamment, de la faiblesse du parc de lits d’aval (SSR ou 
EHPAD). 
2.3
Une activité dans le secteur de l’oncologie-cancérologie qui demeure 
soutenue 
Sur la période 2011-2015, l’activité du secteur de l’oncologie-cancérologie est 
globalement en progression. Le nombre de séances de chimiothérapie pour tumeurs et 
affections tumorales est passé de 19 103 séances en 2011 à 23 493 séances en 2016. Le nombre 
de chimiothérapies est en progression depuis 2014 que ce soit pour les chimiothérapies 
tumorales ou non tumorales. Le rôle de recours du CHU sur le secteur de la Franche-Comté, 
l’évolution des molécules et des modes de traitement sont les facteurs qui peuvent expliquer 
cette évolution.
Cette évolution peut se justifier également par la mise en place d’un nouveau pôle 
cancérologie et biologie, opérationnel à Besançon depuis 2010. Le bâtiment PCBio regroupe 
toutes les activités de la cancérologie (sauf l'hématologie) et le siège de l'Institut régional 
fédératif du cancer. 
2.4
Une activité du secteur psychiatrique en partenariat avec le CHS de 
Novillars en légère progression 
Le CHRU sert d’établissement d’appoint au centre hospitalier spécialisé de Novillars et 
d’établissement de référence pour les cas les plus délicats à traiter ; la présence d’une unité 
psychiatrique est par ailleurs liée au caractère universitaire de l’établissement. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
22/135 
Évolution de l’activité psychiatrique du CHRU de Besançon
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Entrées directes 
1 164 
1 192 
1 129 
1 238 
1 146 
1 361 
Journées 
17 908 
17 528 
17 469 
18 624 
16 791 
17 978 
Durées moyennes de séjour 
12,6 
14,7 
15,47 
15,04 
14,65 
13 
Taux d'occupation 
76 % 
74 % 
77 % 
73 % 
67 % 
73 % 
Globalement, sur la période en revue, le nombre des entrées en secteur psychiatrique a 
progressé de 14 % et le nombre de journées de 3 % ; le taux d’occupation du service varie entre 
67 % et 77 %. 
2.5
Une activité de recherche en lien avec l’Université de Franche-Comté 
La recherche constitue une mission de service public des établissements de santé au titre 
de l’article L. 6112-1 du code de la santé publique et de l’article L. 112-2 du code de la 
recherche. Le CHRU de Besançon a fait le choix d'une gouvernance en partenariat étroit avec 
l’université de Franche-Comté (UFC) ; le Comité de la recherche en matière biomédicale et de 
santé publique (CRBSP), instance consultative de pilotage, conduit l'articulation des politiques 
de recherche entre le CHRU, l'UFC et l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la 
santé (Aviesan)
3
. 
Conclue le 11 mars 1966, largement refondue en 2010 et révisée à nouveau en 2015, la 
convention avec l'Université de Franche-Comté est l'acte fondateur du CHRU de Besançon. 
Le caractère universitaire du CHRU se traduit par une association étroite avec l'Unité de 
Formation et de Recherches de Sciences Médicales et Pharmaceutiques. Chaque année, environ 
600 étudiants et 450 internes sont formés dans les services du CHRU et près de 970 programmes 
et études de recherche sont menés par les équipes du CHRU. 
En interne, les structures de recherche et les pôles cliniques et médico-techniques sont 
étroitement associés à la définition de la stratégie scientifique de l'établissement. La délégation 
à la recherche clinique et à l’innovation (DRCI) définit et met en 
œ
uvre la politique de recherche 
clinique du CHRU conformément aux dispositions de la circulaire DGOS/PF4 n° 2011-329 du 
29 juillet 2011 relative à l’organisation de la recherche clinique et de l’innovation et au 
renforcement des structures de recherche clinique. Elle anime la recherche clinique à promotion 
3
L’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé a été créée en avril 2009 par l’Inserm, le 
CNRS, le CEA, l’INRA, l’INRIA, l’IRD, la Conférence des présidents d’universités et l’Institut Pasteur. Son 
objectif est de coordonner le travail de recherche effectué par ces différents organismes en vue de renforcer 
l’excellence et le positionnement mondial de la recherche française en sciences de la vie et en médecine. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
23/135 
institutionnelle et industrielle, que le CHRU de Besançon en soit promoteur ou non, soutient 
l'émergence de nouveaux projets, notamment grâce à son appel à projets interne, met en 
œ
uvre 
l'ensemble des règles de promotion et de gestion de la recherche clinique. Elle accompagne les 
équipes de recherche tout au long des projets de recherche et veille à leur valorisation. La DRCI 
du CHRU de Besançon est membre du groupement interrégional de recherche clinique et 
d'innovation (GIRCI)
4
Est. 
Le CHRU de Besançon se mobilise pour développer une recherche dans trois axes 
prioritaires : l’axe des biothérapies, l’axe du progrès médical et évolution sociétale (ProMES) 
et l’axe des innovations technologiques. 
L’axe des biothérapies s'appuie sur une thématique développée par le CHRU depuis de 
nombreuses années en collaboration avec l'université de Franche-Comté et l'Établissement 
Français du Sang Bourgogne Franche-Comté. Associé à l’unité mixte de recherche (UMR) 
Inserm 1098 "Interaction Hôte-Greffon-Tumeur et Ingénierie Cellulaire et Génique", il 
s’intéresse au développement et à l’évaluation des biothérapies en onco-hématologie, à la greffe 
de cellules, tissus et organes, aux transplantations, aux biothérapies des pathologies 
inflammatoires, aux papillomavirus humains (HPV) ainsi qu’à l’assistance médicale à la 
procréation. 
L’axe ProMES se consacre à la thématique de la vulnérabilité et du risque ainsi qu’à 
leurs 
interactions 
avec 
l'évolution 
sociale. 
Il 
est 
associé 
à 
l'UMR-CNRS 6249 
chrono-environnement et aux différents laboratoires. Il s’intéresse aux risques infectieux et 
microbiologiques, aux risques cardio-neuro-vasculaires, aux addictions et comportements à 
risque, à l'éthique et au progrès. 
L’axe des innovations technologiques s'appuie sur les spécificités historiques de la 
Franche-Comté, son histoire en microtechniques et l'existence d'un pôle de compétitivité dédié, 
l'institut Femto-ST autour de l’UMR-CNRS 6174, et au CHRU, sur le centre d'investigation 
clinique CIC Inserm 1431 portant sur les microsystèmes et les qualifications biologiques, 
technologies pour la santé en neuropsychiatrie, éthique, mobilité et autonomie. 
En 2016, l’établissement a obtenu de la direction générale de l'offre de soins (DGOS) le 
financement de sept programmes hospitaliers de recherche clinique (PHRC) dont cinq 
nationaux et deux interrégionaux. Le financement obtenu s’élève à plus de 3 M
€
. Dans le cadre 
de l'appel à projets émergents de la région Bourgogne-Franche-Comté, six projets ont 
également été financés, pour un budget total de 150 000 
€
. 
Six autres projets ont été financés grâce à l'appel à projets interne du CHRU, pour un 
budget total de 360 000 
€
. Deux projets Interreg ont été obtenus avec un financement FEDER 
à hauteur de 390 000 
€
et trois projets soutenus par l’Agence nationale de la recherche (ANR) 
pour un montant de 303 000 
€
. 
Au total, les chercheurs du CHRU de Besançon participent à plus de 1 140 projets de 
recherche ou d'innovation. 
4
Les GIRCI ont été institués en juillet 2011 par le circulaire DGOS du 29 juillet 2011, en remplacement 
des délégations interrégionales à la recherche clinique (DIRC). 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
24/135 
3
LE FONCTIONNEMENT TRES AUTONOME DU CERT
5
ET DU 
CEMDEC
6
3.1
Le service de dermatologie du CHRU 
Le service dermatologie fait partie du pôle pathologies aiguës, chroniques, 
transplantation, éducation (PACTE), l’un des 13 pôles mis en place au CHRU de Besançon, est 
dirigé par le professeur Didier Ducloux, et comprend une équipe de 23 praticiens en 2017. 
L’ensemble du pôle a été transféré du site de Saint-Jacques vers celui de Minjoz en 2014 ; il 
comprend globalement 192 lits et 67 places. 
Les activités du service dermatologie regroupent l’allergologie, le traitement des 
maladies sexuellement transmissibles et du sida, les pathologies génitales, la cancérologie, la 
dermatologie pédiatrique, le traitement des plaies chroniques, la psychodermatologie et la 
dermatologie esthétique. 
Le service est doté d’un plateau technique qui permet la réalisation d’activités 
thérapeutiques interventionnelles (photobiologie-photothérapie, dermatologie chirurgicale), et 
de deux blocs opératoires dédiés. Le service de dermatologie est équipé de plusieurs lasers 
permettant de répondre à de nombreuses demandes de prise en charge médicales mais aussi 
esthétiques (détatouage, lésions pigmentaires, épilation visage, lésions vasculaires et 
pigmentaires...). 
Le service de dermatologie est organisé en 14
7 
unités fonctionnelles. La recherche est 
présente au sein du service de dermatologie avec un centre de recherche dédié à l’étude de la 
peau, le centre d’études et de recherche sur le tégument
(CERT) associé au service qui dispose 
également d’une unité appelée centre d’expertise médicale de dermatologie esthétique et 
correctrice (CEMDEC) ; cette dernière a pour vocation la prise en charge médicale du 
vieillissement de la peau, mais aussi des disgrâces liées à des maladies ou de la chirurgie. Le 
CERT constitue l’UF 6105 et le CEMDEC l’UF 6169. 
Le Pr. Philippe Humbert, professeur des Universités-praticien hospitalier (PU-PH), 
appartient au service de dermatologie. Il a été président de la CME de 2003 à 2007, chef de 
service de dermatologie d’octobre 1993 à octobre 2015, date de sa démission. Dans le cadre de 
ses investigations, la chambre a rencontré le Pr. Philippe Humbert le 12 juin 2017 au CHRU de 
Besançon. 
5
CERT : Centre d’études et de recherches sur le tégument 
6
CEMDEC : Centre d’expertise médicale de dermatologie esthétique et correctrice 
7
Consultations, consultations VIH, hospitalisation, hôpital de jour, chirurgie ambulatoire, allergologie, 
hôpital de jour allergologie, centre de Traitement Ambulatoire des Plaies Chroniques (CTAPC), exploration 
fonctionnelle, blocs, photothérapie, laser, centre d’étude et de recherche sur le tégument (CERT) et centre 
d’expertise médicale de dermatologie esthétique et correctrice (CEMDEC). 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
25/135 
Positionnement du CERT et du CEMDEC au sein du pôle PACTE 
Source : CRC 
3.2
Une première unité fonctionnelle, le CERT, dont le statut et le 
positionnement n’ont pas toujours été clairement établis 
La chambre observe qu’une unité fonctionnelle a été créée sous le n° UF 6105 CERT ; 
ce qui lui confère dès lors un statut et un positionnement tout à fait formel. 
Le contrat du pôle PACTE, portant sur la période 2011 à 2015, mentionne le CERT 
comme service interne, ou plus exactement comme service « propre » dédié à la recherche ; il 
ne fait pas pour autant référence à l’unité fonctionnelle UF 6105 CERT. L’article 9 du contrat 
de pôle indique en effet que : 
« [….] La recherche au sein du pôle est une activité importante et de qualité qui propose 
un large éventail de thèmes de recherches et qui repose sur plusieurs plateaux techniques. 
Toutefois, cette recherche manque d’une stratégie collective afin de créer une synergie au 
sein même du pôle, de ressources dédiées suffisantes et pérennes. 
Les différents services se sont tous, au fil du temps, rapprochés des unités de recherche 
de l’Université de Franche-Comté. Ainsi le service de dermatologie dans le cadre de 
l’ICB (Ingénierie et Biologie Cutanée) fait partie de l’UMR 645 (Unité Mixte de 
Recherche 
d’interaction 
Hôte-Greffon-Tumeur) 
et 
l’équipe 
d’accueil 
3181 
(Carcinogénèse épithéliale : marqueurs prédictifs et pronostiques). Le service a en outre 
développé en propre le CERT ». 
La chambre observe donc que la formulation du contrat de pôle est également inexacte 
en ce qui concerne les modalités de développement du CERT. 
Un nouveau contrat du pôle PACTE a été signé en mars 2018. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
26/135 
3.3
Une seconde unité fonctionnelle, le CEMDEC, fortement liée au CERT, 
destinée à fournir des prestations aux patients, mais dont le 
positionnement aurait mérité d’être clarifié 
Parallèlement au CERT, une seconde unité fonctionnelle (UF 6169) a été mise en place 
au sein du service de dermatologie, dénommée centre d'expertise médicale en dermatologie 
esthétique et correctrice (CEMDEC) ; ce centre disposait d’un site internet
8
et s’y définissait de 
la manière suivante : 
« Le service de dermatologie du CHU de Besançon dispose ainsi d’une unité appelée 
Centre d’Expertise Médicale de Dermatologie Esthétique et Correctrice (CEMDEC) qui 
a pour vocation la prise en charge médicale du vieillissement de la peau, mais aussi des 
disgrâces liées à des maladies ou de la chirurgie notamment. Au sein même du CEMDEC, 
se trouve une unité de mesure des caractéristiques de la peau qui permet de mesurer toutes 
les propriétés de la peau afin de mieux orienter l’offre de soins, qu’il s’agisse de 
préconisation cosmétique ou d’actes thérapeutiques médicaux (injections, lasers, 
chirurgie…). 
Ce centre est unique en France. Il met à la disposition du public les équipements et les 
outils biotechnologiques spécialisés pour un véritable diagnostic dans le domaine du 
vieillissement de la peau. Il s’agit d’une activité hospitalière, non prise en charge par la 
Sécurité Sociale, qui fait appel à un savoir-faire médical et aux aptitudes d’ingénieurs 
spécialisés ». 
L’activité du CEMDEC a donc consisté dans l’offre au public de consultations et de 
prestations en lien avec le vieillissement de la peau. Les tarifs de ces prestations ont varié de 
50 
€
pour une leçon de maquillage correcteur à 220 
€
pour un forfait « Excellence ». Les 
consultations étaient payées en régie au bureau des entrées du CHU. Cette activité s’est 
prolongée jusqu’en 2016 ; elle semble avoir totalement cessé en 2017. 
Évolution de l’activité du CEMDEC 
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Nombre de patients 
177 
61 
33 
16 
98 
158 
182 
Recettes en 
€
31 900 
€
9 560 
€
5 200 
€
2 940 
€
11 128 
€
21 036 
€
0 
Nombre de vacations PH 
206 
171 
31 
0 
0 
0 
0 
Source : CHRU 
8
Un lien sur le site internet du CERT permettait d’accéder à celui du CEMDEC jusqu’à une date 
relativement récente. Ce lien est désormais inactif ce qui laisserait entendre que le site a probablement été fermé. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
27/135 
Selon le site internet du CEMDEC, l’équipe se composait de cinq personnes : 
- 
un ingénieur de recherche du CERT spécialisé dans l’évaluation du vieillissement 
de la peau pour 80 % de son temps de travail. D’après les bulletins de salaire émis 
par l’établissement, cet ingénieur a été salariée du CHRU au service dermatologie 
pour sept mois non consécutifs puis, pour les années 2011 à 2014, salariée en tant 
que non titulaire, puis stagiaire en 2015 à 80 % d’un temps plein jusqu’à sa 
titularisation en avril 2016. En novembre 2012, elle a été affectée, selon ses 
bulletins de salaire, au service 6169 qui correspond à l’unité fonctionnelle 
CEMDEC. Elle est désormais rattachée au centre d’investigation clinique, structure 
de recherche du CHRU. 
- 
un ingénieur d’étude mis à disposition par l’association pour le développement de 
l’enseignement et des recherches INTER UNEC auprès du CERT à mi-temps et du 
CEMDEC à mi-temps. Selon ses bulletins de salaires, il était rattaché au 
service 6220 (Dermato–Urgo). Le CHRU a indiqué qu’il faisait également 
désormais partie du centre d’investigation clinique de l’établissement. 
- 
une technicienne spécialiste en instrumentation diagnostique dermatologique, un 
expert scientifique en charge des essais cliniques au sein du CERT et une 
esthéticienne spécialisée en instrumentalisation diagnostique dermatologique. Ces 
trois agents sont des salariés de l’association INTER UNEC. 
Le site ne fait pas état de la présence d’une secrétaire dans les effectifs et au CEMDEC. 
Une convention signée le 24 novembre 2008 arrête pourtant des modalités de 
fonctionnement bien différentes. Elle a prévu la mise à disposition par l’association 
INTER UNEC auprès du CHRU d’un ingénieur de recherche, d’une technicienne et d’une 
secrétaire, dans la limite de quatre demi-journées par semaine (40 % d’un temps plein). La 
convention précise que ces personnels sont affectés au fonctionnement du centre de diagnostic 
et de vieillissement de la peau (CDVP), créé dans le service de dermatologie (Pr. Humbert, chef 
de service), qui constitue l’ancienne dénomination du CEMDEC. Le CHRU s’engage 
également à verser semestriellement à l’association 50 % HT des recettes d’activités réalisées 
par le CEMDEC. Compte tenu de la très faible activité du CEMDEC depuis plusieurs années, 
la chambre s’interroge sur la mise en 
œ
uvre de cette clause de la convention. 
La chambre observe que la mise à disposition de personnel auprès d’une structure qui a 
essentiellement pour vocation d’offrir au public des consultations et des prestations en lien avec 
le vieillissement de la peau ne correspond pas à l’objet de l’association INTER UNEC qui est 
de développer la recherche en favorisant les liens entre entreprises industrielles et structures de 
recherche publiques. Le rapport d’audit de l’ARS signale également cette anomalie. 
La création du CEMDEC s’explique en partie par la forte demande de tests exprimée 
après que les activités d'évaluation des effets des cosmétiques par le CHRU de Besançon aient 
eu un écho médiatique. 
La chambre invite le CHRU de Besançon à préciser ou à actualiser le rôle et le 
positionnement du CEMDEC au sein de son service de dermatologie, voire à supprimer cette 
entité. La chambre observe en outre que les modalités d’affectation et de rémunération du 
personnel affecté au CEMDEC s’avèrent particulièrement complexes, ce qui n’a pas facilité le 
contrôle par le centre hospitalier de l’activité de cette unité fonctionnelle. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
28/135 
L’ARS, dans son audit sur le CERT, relève que l’activité du CEMDEC n’est pas 
rentable pour le CHRU, voire déficitaire si on y intègre les charges générales et de structure 
supportées par l’établissement. Le compte de résultat analytique produit par le CHRU confirme 
cette appréciation. Il fait en effet apparaître un solde cumulé négatif de plus de 150 000 
€
sur la 
période 2013 à 2016. 
Comptes de résultat analytique du CEMDEC 
En euros 
2013 
2014 
2015 
2016 
Total 
Produits 
TITRE 1 - Recettes de l'AM 
27 
1 419 
2 554 
6 963 
10 963 
TITRE 2 - Recettes versées par les tiers 
2 951 
11 634 
21 868 
2 388 
38 841 
TITRE 3 - Autres recettes 
3 953 
7 820 
3 867 
3 370 
19 010 
TOTAL PRODUITS 
6 931 
20 873 
28 289 
12 721 
68 814 
Charges 
TITRE 1 - Personnel non médical 
51 543 
44 812 
52 000 
49 559 
197 914 
TITRE 3 - Hôtelières 
360 
495 
0 
0 
855 
TITRE 4 - Amortissements 
3 566 
3 566 
2 887 
2 557 
12 576 
TOTAL charges directes 
55 469 
48 873 
54 887 
52 116 
211 345 
Charges induites nettes reçues 
2 277 
2 302 
1 902 
1 156 
7 637 
TOTAL CHARGES 
57 746 
51 175 
56 789 
53 272 
218 982 
Résultats sur coûts directs 
-48 538 
-28 000 
-26 598 
-39 395 
-142 531 
Résultats y compris charges induites 
-50 815 
-30 302 
-28 500 
-40 551 
-150 168 
Source : CHRU 
3.4
Une activité de recherche qui s’est développée en liaison avec 
l’Université et en s’appuyant sur une association de gestion des contrats 
INTER UNEC 
Le portage des contrats de recherches par l’association INTER UNEC 
Une activité de recherche sur le tégument, s’appuyant sur des contrats avec des 
entreprises de cosmétologie, s’est progressivement mise en place et a donné au CERT toute sa 
substance et sa signification. Le CERT disposait, jusqu’à une date toute récente, de locaux qui 
lui étaient spécifiquement dédiés au sein du service de dermatologie du CHRU. 
L’initiateur de cette activité de recherche a été le Pr. Pierre Agache, chef de service de 
dermatologie au CHRU de 1969 à 1993. Il est à l’origine du rapprochement des deux spécialités 
de dermatologie et cosmétologie et du développement de la recherche dans le domaine de la 
biométrologie. L’ARS a, lors de son audit, précisé qu’une autorisation de lieu de recherches 
pour le CHRU dans le champ de la dermatologie concernait le centre Pierre Vernier / Institut 
Pierre Fabre, inauguré en 2001 et à l’origine duquel on retrouve le groupe Pierre Fabre, le 
service dermatologie et l’UFR de sciences de Besançon. Ce centre a cessé son activité en 2005. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
29/135 
En 1993, le Pr. Humbert, professeur des Universités - praticien hospitalier (PU-PH) - a 
succédé au Pr. Agache et a poursuivi les travaux de recherches au sein du CERT centre de 
recherches. Celui-ci indique, en réponse aux observations provisoires de la chambre, que, dès 
sa nomination en 1993, il a suivi la façon de procéder de son prédécesseur pour développer la 
recherche et aider l'hôpital dans certaines missions ; il n'y avait à l'époque selon lui aucun 
service administratif ni au sein du CHU ni au sein de l'Université pour accueillir des contrats 
de recherche avec différents partenaires. Le Pr Humbert précise que, grâce à ses activités, il a 
pu faire équiper le service de dermatologie de nombreux matériels, rémunérer une 
documentaliste mais aussi recruter des chercheurs pour faire de la recherche fondamentale sur 
la peau. 
Le Pr Humbert a été en outre chef de service de dermatologie d’octobre 1993 à octobre 
2015. 
L’activité du CERT a également donné naissance à deux sociétés (sociétés par actions 
simplifiées), 
SAS BioExigence, 
laboratoire 
de 
recherche 
privé 
créée 
en 
2004 
et 
SAS Skinexigence créée en 2006, dont le Pr. Humbert ou des membres de sa famille sont 
actionnaires ; il a pour cela obtenu les autorisations prévues par les textes en vigueur au moment 
de leur création. 
Les contrats de recherches mis en 
œ
uvre par le CERT se sont presque tous appuyés sur 
INTER UNEC, association de loi 1901 pour le développement de l’enseignement et des 
recherches qui a pour objet le développement de la recherche en favorisant les liens entre 
entreprises industrielles et structures de recherche publiques 
L’association INTER UNEC a été créée en 1982 de façon paritaire par l’Université de 
Franche-Comté et la Fédération patronale comtoise (aujourd’hui le MEDEF Franche-Comté). 
Depuis sa création, INTER UNEC a géré de nombreux contrats de recherche dans des domaines 
tels que le biomédical, la microtechnique, ou encore l’environnement. Jusqu’à une date récente, 
son activité s’est concentrée dans le domaine de la recherche médicale avec pour partenaires 
principaux les CHRU, dont celui de Besançon. L’association a créée deux SAS : l’une en 2002, 
la société de portage salarial CIPRES, la seconde en 2014, le bureau d’études pour jeunes 
diplômés CIPRES R&D. 
Un accord cadre régit le partenariat d’INTER UNEC avec le CHRU de Besançon pour 
la gestion administrative des essais cliniques, des protocoles ou contrats de recherche que 
souhaite mener l’investigateur (médecin chercheur - professeur) pour le compte d’un industriel 
promoteur désireux de lancer un produit ou développer un médicament. 
La gestion administrative des contrats de recherche par INTER UNEC inclut la gestion 
et la validation des contrats, le lien avec les hôpitaux et les promoteurs en cas de surcoûts 
hospitaliers, l’embauche et la gestion du personnel technique et scientifique, la facturation des 
études, la relance, la gestion des flux sortants (frais, factures, salaires, indemnités volontaires, 
etc.) et la mise à disposition d’un intranet pour la visibilité du compte par le professeur ou 
médecin référent
9
. Pour chaque contrat conclu, l’association reverse au CHRU une redevance 
destinée à prendre en compte les moyens mis à disposition par l’établissement pour la conduite 
des essais cliniques. À cela s’ajoute également, pour de nombreux contrats, un surcoût 
hospitalier également versé au CHRU. 
9
Source : site internet INTER UNEC 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
30/135 
Principe de fonctionnement de l’association INTER UNEC 
Source : INTER UNEC 
Pour l’exercice 2016, le compte de résultat d’INTER UNEC fait apparaître des produits 
d’exploitation pour un montant de 299 916 
€
, des charges d’exploitation pour 410 407 
€
et un 
résultat net comptable déficitaire de 326 146 
€
10
. Le résultat net comptable était déficitaire à 
hauteur de 66 997 
€
en 2013, 119 996 
€
en 2014 et 105 670 
€
en 2015. Le bilan au 31 décembre 
2016 fait apparaître un résultat cumulé excédentaire de 248 390 
€
(report à nouveau). 
Lors de l’entretien qu’ils ont accordé à l’équipe de contrôle le 26 avril 2017, le président 
d’INTER UNEC et la directrice ont indiqué que l’association est désormais en grande difficulté 
financière : le déficit dépasse 500 000 
€
, risquant de compromettre le devenir financier de 
l’association, ce qui a été confirmé quelques mois plus tard par sa mise en liquidation, alors 
même qu’INTER UNEC affichait au 31 décembre 2016, outre un résultat cumulé excédentaire, 
des valeurs mobilières de placement inscrites à son bilan à hauteur de 1 092 649 
€
. 
Les conventions entre INTER UNEC et le CHRU 
L’essentiel de l’activité de recherche du CERT repose donc sur sa collaboration avec 
l’association INTER UNEC. Toutefois, le CERT ne dispose d’aucune identité juridique propre 
et il n’existe pas de relations formalisées directement entre lui et l’association INTER UNEC. 
En revanche, deux conventions de partenariat relatives à la gestion des activités de recherche 
ont été conclues entre INTER UNEC et le CHRU de Besançon le 13 octobre 2005, puis le 
13 avril 2012. 
L’article 2 de cette deuxième convention indique que le CHRU permet la réalisation des 
essais en mettant à disposition des moyens matériels (locaux et équipements) et en accueillant 
des personnels salariés de l’association dans ses locaux. L’article 3 précise que l’association 
contribue au partenariat, par la mise à disposition dans les services du CHRU de personnels 
salariés de l’association pour la réalisation d’essais cliniques et par la mise à disposition gratuite 
de matériels au CHRU sous réserve de l’accord du service biomédical du CHRU ; elle précise 
qu’en cas de transfert de propriété au bénéfice du CHRU les modalités de financement et de 
maintenance du matériel devront être préalablement convenues avec le CHRU. 
10
Source : rapport commissaire aux comptes transmis par INTER UNEC 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
31/135 
L’article 4 prévoit, quant à lui, le versement au CHRU par l’association d’une redevance 
par contrat géré, à hauteur de 4 % du montant facturé aux acteurs économiques par l’association 
INTER UNEC lorsque ce montant est inférieur à 15 000 
€
hors taxes (HT), de 3 % du montant 
facturé lorsque ce montant est supérieur à 15 000 
€
HT et inférieur à 30 000 
€
HT et de 2 % 
lorsque ce montant est supérieur à 30 000 
€
HT. Les modalités de calcul de la redevance doivent 
faire l’objet entre les parties d’une évaluation, à chaque fin d’année civile, pour leur éventuelle 
révision l’année suivante. 
L’article 7 précise que l’association doit fournir au CHRU une copie des contrats signés 
impliquant une mise en 
œ
uvre au CHRU dans un délai de 30 jours après leur signature et, 
trimestriellement la liste nominative des personnels INTER UNEC mis à disposition au CHU. 
Une nouvelle convention en date du 17 mai 2017 a remplacé celle du 13 avril 2012 et a 
défini le nouveau cadre des relations entre le CHRU et l’association INTER UNEC dans le 
cadre du décret n° 2016-1538 du 16 novembre 2016 relatif à la convention unique pour la mise 
en 
œ
uvre de recherches à finalité commerciale impliquant la personne humaine dans les 
établissements publics de santé. Cette nouvelle convention, qui a été signée postérieurement à 
l’envoi d’un courrier de la directrice du CHRU informant le Pr. Humbert de l’intention de 
l’établissement de mettre fin aux activités de recherche du CERT, a également pour objet de 
prendre en compte les conséquences de cette décision. 
C’est ainsi que la nouvelle convention stipule, dans son article 5, que le CHRU n’a pas 
vocation à accueillir de manière permanente dans ses locaux des personnels salariés 
d’INTER UNEC afin qu’ils y assurent la totalité de leur activité professionnelle. Si certains 
personnels INTER UNEC sont autorisés à titre temporaire à poursuivre leur activité au sein du 
CHRU, en diabétologie-endocrinologie et en pneumologie, les personnels travaillant pour le 
CERT et le CEMDEC sont exclus de cette mesure provisoire. 
Ce même article 5 de la nouvelle convention précise que les matériels et équipements 
propriété d’INTER UNEC et utilisés au sein du CHRU feront l’objet d’un inventaire partagé 
au plus tard le 31 décembre 2017, afin de statuer sur le « devenir de ces ressources matérielles ». 
Cet inventaire n’a pas été réalisé, le CHRU ayant simplement indiqué qu’il ressortait de ses 
contacts avec la direction d’INTER UNEC que les matériels appartenant à l’association sont 
localisés en dermatologie, dans les locaux utilisés par le centre d’études et de recherche sur le 
tégument (CERT). 
La chambre observe que, l’association INTER UNEC cessant ses activités, la 
convention risque de devenir caduque à compter de la disparition de cette structure et que dès 
lors la question de la dévolution de ces matériels devra être posée. 
Des moyens mis à disposition du CERT et un positionnement des agents très 
imprécis 
Dans le rapport d’audit qu’elle a produit suite à sa mission d’inspection, l’ARS indique 
que le CERT fonctionne avec neuf agents en sus du professeur Humbert : deux ingénieurs du 
CHRU affectés au CERT et anciennement salariés de l’association, un expert scientifique de 
formation médicale au diplôme obtenu hors de l’Union européenne, un ingénieur de recherche, 
trois techniciennes de recherche, une assistante de direction et une documentaliste. 
Bien que le site internet du CERT fasse état de 13 agents en sus du professeur Humbert, 
ce dernier a bien confirmé, dans les observations qu’il a adressées à l’ARS en réponse à l’audit, 
que l’effectif du CERT était de neuf personnes. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
32/135 
Sur les neuf agents rattachés au CERT, deux relèvent d’un statut hospitalier ; ce sont les 
deux ingénieurs d’étude ou de recherche qui ont été recrutés en 2007 par INTER UNEC avant 
de devenir des agents non titulaires du CHU de 2010 à 2014, stagiaires en 2015 et titularisés en 
2016. 
La chambre s’étonne que l’ingénieur de recherche figure parmi le personnel du CERT 
alors qu’elle est en réalité rattachée au CEMDEC. La position de cet ingénieur semble 
désormais clarifiée, l’établissement ayant indiqué que, suite à la fin prononcée des contrats de 
recherche conduits par le Pr. Humbert, elle est désormais rattachée au centre d’investigation 
clinique du CHRU. 
Le Pr. Humbert indique d’ailleurs, dans sa réponse à l’audit de l’ARS, que les deux 
ingénieurs hospitaliers du CHRU ne sont pas mis à disposition du CERT mais sont rattachés au 
service de dermatologie. L’ingénieur de recherche est effectivement, selon ses bulletins de 
salaires, rattaché au service 6220 (Dermato–Urgo) ; il n’est donc pas officiellement affecté à 
l’unité fonctionnelle CERT. En revanche, une convention datée du 20 mars 2009 a permis de 
le mettre à disposition de l’association INTER UNEC, à compter du 1
er
mars 2009, à hauteur 
de 10 heures par mois maximum pour effectuer le suivi des études en place. Cette convention, 
reconductible tacitement, n’a pas été dénoncée ; la prise en charge financière du montant réel 
des dépenses engagées (charges comprises) devant être assurée trimestriellement par 
l’association. 
La chambre observe que ces deux ingénieurs, recrutés au départ par l’association puis 
intégrés par titularisation au personnel du CHRU, ont donc participé aux travaux conduits par 
le Pr. Humbert sans qu’il soit possible de déterminer les quotités de travail fournies par eux 
dans le cadre des contrats de recherche gérés par l’association INTER UNEC. Depuis la fin des 
contrats de recherche conduits par le CERT, ils sont affectés au centre d’investigation clinique 
du CHRU. 
Tous les autres agents du CERT, à savoir l’expert scientifique, l’ingénieur de recherche, 
les trois techniciennes, l’assistante de direction et la documentaliste, sont salariés de 
l’association INTER UNEC. 
La situation de l’expert scientifique en charge des essais cliniques au sein du CERT a 
posé un certain nombre de problèmes. Cet agent est en effet une dermatologue dont le diplôme, 
obtenu hors de l’Union européenne, n’a pas été reconnu en France et, de ce fait, ne lui permettait 
pas d’exercer en tant que médecin. 
Un contrat à durée indéterminée a été signé dès le 1
er 
novembre 2010 entre 
INTER UNEC et l’intéressée. Ce contrat lui attribue la qualification de salariée en tant que 
médecin et précise qu’elle exercera ses fonctions au sein du service dermatologie du CHU 
Saint-Jacques à Besançon, sous la responsabilité du Pr Humbert. Ses attributions exactes ne 
sont pas précisées dans ce contrat. 
Aucune fiche de poste ou de fonction n’a été établie à l’appui de ce contrat ; sa première 
fiche de poste ne sera élaborée que le 20 mars 2016. Ses tâches principales au sein du de CERT 
étaient d'assurer les fonctions de « co-investigatrice» dans les études cliniques pour les tâches 
suivantes : participation à la visite des laboratoires/promoteurs, participation à la procédure des 
études cliniques du concept à la publication scientifique, communication du résultat des études 
aux congrès nationaux et internationaux, participation à l'enseignement des stagiaires du service 
(licence, master, doctorat). 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
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Par courrier du 23 novembre 2010, l’établissement a indiqué que l’expert scientifique 
en charge des essais cliniques au sein du CERT n’était pas autorisée à prendre en charge des 
patients, y compris lors de consultations organisées par le CERT. Par lettre du 22 août 2014, il 
a rappelé que l’absence d’un statut approprié pour cet agent lui interdisait d’exercer quelque 
activité de soins au sein de l’établissement. Enfin, dans un courrier du 1
er
février 2016, la 
directrice actuellement en fonctions a indiqué détenir des éléments avérés montrant sans 
ambiguïté que cet agent avait pratiqué, à plusieurs reprises, des actes médicaux, ce que le 
Pr. Humbert a contesté dans une réponse qu’il a adressée au CHRU le 3 février 2016. 
Dans sa réponse aux observations provisoires de la chambre, le Pr Humbert a renouvelé 
ses explications en indiquant que, si l’expert scientifique en charge des essais cliniques est un 
médecin, elle a toutefois été recrutée en qualité d'équivalent ingénieur. Spécialiste des lasers, 
elle a concouru au choix des matériels acquis par l'hôpital et a fourni aux médecins et aux 
étudiants une formation théorique sur les lasers. 
Dans sa réponse aux observations provisoires de la chambre, la personne concernée 
conteste vigoureusement d’avoir pratiqué des actes médicaux. Elle indique que, si en sa qualité 
de responsable du plateau laser il lui arrivait d’assister aux séances programmées sous l’autorité 
soit du Pr Humbert, soit du médecin présent, son rôle d’assistante consistait exclusivement à 
procéder aux réglages des appareils. Elle précise qu’elle n’a établi aucune ordonnance de son 
initiative. Par contre, si elle a pu « écrire » des prescriptions pharmacologiques, c’est sous 
l’exclusive dictée du Pr Humbert, comme le ferait une assistante secrétaire sous la dictée de son 
médecin. 
En termes de moyens matériels, le CERT dispose pour son fonctionnement, outre des 
locaux mis à sa disposition qui se composent de neuf bureaux situés au rez-de-chaussée du 
service de dermatologie et du mobilier afférent, d’un certain nombre d’appareils de mesure ou 
de biométrologie. Le Pr. Humbert a produit à la chambre un inventaire détaillé de ces matériels 
qui indique que 14 de ces équipements appartiennent au CHRU, 16 au laboratoire de biologie 
cutanée du l’Université de Franche-Comté, deux sont copropriété du FEMTO
11
et du CERT, 
25 sont propriété du CERT dont 16 sont spécifiés comme financés par les propres recherches 
du CERT. 
La chambre s’interroge sur la signification d’une propriété par le CERT. En effet, le 
CERT est une unité fonctionnelle du CHRU et, dès lors, les matériels détenus par cette unité 
sont propriétés du CHRU, sauf dispositions contractuelles contraires même si certains d’entre 
eux ont été fournis ou financés dans le cadre des activités de recherche. 
Le fonctionnement du CERT est ainsi fortement dépendant des moyens que 
l’association INTER UNEC met à sa disposition. Le CHRU dans un courrier du mois d’avril 
2017 adressé au Pr. Humbert indique que ce mode de fonctionnement est atypique au regard de 
l’organisation courante des activités de recherche au sein de l’établissement, ce dont la chambre 
prend acte. 
11
L’institut FEMTO-ST (Franche-Comté Électronique Mécanique Thermique et Optique – Sciences et 
Technologies, UMR 6174), est une unité mixte de recherche née en 2004 de la fusion de cinq laboratoires francs-
comtois travaillant dans l’optique, l’acoustique, les micro nanosciences et systèmes, le temps-fréquence, 
l’automatique, l’informatique, la mécatronique, en même temps que la mécanique et les matériaux, l’énergétique 
et le génie électrique. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
34/135 
Dans sa réponse aux observations provisoires de la chambre, le Pr Humbert indique que 
le CERT a fortement profité à la notoriété du CHRU, tant du point de vue de la renommée de 
son service de dermatologie que dans le cadre de ses nombreuses relations internationales et 
des accords de coopération signés avec de grands groupes industriels. 
Une activité de recherche du CERT importante insuffisamment contrôlée par 
le CHRU 
Le CERT a, de toute évidence, développé une importante activité de recherche sous 
l’égide et, dans la plupart des cas, sous le nom du Pr. Humbert ou en association avec lui. Ainsi, 
la base de données PubMed mentionne quatorze publications associant le Pr. Humbert en 2012, 
huit en 2013, huit en 2014, six en 2015, six en 2016 et sept en 2017. Le journal interne du 
CHRU consacré à la recherche « R.Com Recherche » fait d’ailleurs régulièrement état des 
publications du Pr. Humbert, ce dernier revendiquant plus de 400 études, de nombreuses 
découvertes et la rédaction d’ouvrages de référence. Ces publications sont toutefois référencées 
au titre du CHRU, entité juridique et , de ce fait, doivent être imputées au service de 
dermatologie. 
Le Pr. Humbert met également en avant l’organisation de formations (DIU dermato-
esthétique, DU explorations fonctionnelles cutanées) ainsi que l’encadrement de doctorants et 
stagiaires dont le financement est assuré par l’association INTER UNEC à partir de fonds 
privés. 
Il met aussi à son actif plus d’une dizaine de brevets pour le compte du CHU et de 
l’Université. Le CHRU indique que seulement trois brevets ont fait l’objet d’une déclaration 
d’invention (brevets n° 09 04842, n° 09 03215 et n° 09 58919), ce qu’a confirmé le président 
de l’Université de Franche-Comté dans sa réponse aux observations provisoires de la chambre. 
Selon le CHRU, seul le premier brevet a fait l’objet d’un contrat de licence avec une société, 
sans retours financiers pour le CHU à ce jour. Le CHU précise qu’il ne peut avoir connaissance 
des inventions que si elles sont déclarées par leurs inventeurs, ou s’il en est informé par un autre 
employeur le cas échéant. 
Le CHRU a produit à la mission chargée de l’audit diligentée par l’ARS un état des 
contrats de recherche dont le Pr. Humbert a été l’investigateur. L’établissement recense ainsi 
un contrat en 2011, cinq en 2012, un en 2013, trois en 2014 et cinq en 2015, soit un total de 
15 contrats entre 2011 et 2015. INTER UNEC, de son coté, tient également un état des contrats 
conclus pour les travaux du Pr. Humbert, également annexé au rapport d’audit de l’ARS, qui 
recense 18 contrats en 2014 et 14 contrats en 2015. 
Il apparait une différence notable entre le nombre des contrats recensés par 
INTER UNEC sur 2014 et 2015, et ceux connus du CHRU de Besançon pour la même période, 
au nombre de huit seulement. L’établissement aurait dû pourtant être en mesure, au moins 
formellement, de suivre les contrats de recherches conclus par le Pr. Humbert puisque l’article 7 
de la convention du 13 avril 2012 précitée dispose que l’association doit fournir au CHRU une 
copie des contrats signés dans un délai de 30 jours après la signature et, trimestriellement, la 
liste nominative des personnels INTER UNEC mis à disposition au CHU. 
Le CHRU a confirmé que l’association lui fournissait chaque mois copie des contrats et 
conventions qu’elle avait conclus relatifs aux recherches conduites au sein de l’établissement. 
Sur cette base, la DRCI du CHRU croisait ces conventions avec celles conclues entre le CHRU 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
35/135 
et les promoteurs externes, pour s’assurer qu’aucune convention n’avait été conclue entre un 
promoteur et INTER UNEC sans que l’établissement n’ait de son côté donné son accord. La 
DRCI vérifiait également que les conventions conclues entre INTER UNEC et les promoteurs 
externes n’incluaient pas des recettes correspondant aux surcoûts hospitaliers. Le CHRU 
indique que, pour réaliser ces contrôles, il ne pouvait se fonder que sur les informations fournies 
par INTER UNEC. 
La chambre s’étonne donc du non-respect des dispositions de la convention du 
13 avril 2012, notamment de son article 7 relatif aux obligations d’information, ainsi que de la 
faiblesse des contrôles mis en place par le CHRU. 
La chambre observe que cette activité de recherche dans le secteur de la dermatologie, 
certes non négligeable et ayant indéniablement contribué au rayonnement de l’établissement, 
s’est développée de manière très autonome sans véritable contrôle de la part du CHRU. Cette 
situation est ancienne puisque la chambre régionale des comptes de Franche-Comté avait par 
sa lettre d’observations définitives du 24 juin 1993, déjà alerté le CHRU de Besançon sur « le 
suivi peu rigoureux de certaines activités au sein du centre hospitalier régional », plus 
particulièrement de l’Association pour le développement de la recherche en dermatologie 
(ADRD), ancienne dénomination du Centre d’études et de recherches sur le tégument (CERT). 
La chambre constate en outre que le CERT n’a jamais élaboré de rapport d’activité 
propre, ce qui n’ a pas facilité son suivi par les instances dirigeantes du CHRU. 
La fin des activités de recherche du CERT
Par lettre du 3 avril 2017, la directrice générale du CHRU de Besançon a informé le 
Pr. Humbert de son intention de mettre un terme à la collaboration du CHRU relative au 
fonctionnement du CERT avec l’association INTER UNEC. Ce courrier invoque deux raisons 
à cette résiliation. La première raison tient au fait que la délégation à la recherche clinique et à 
l’innovation de l’établissement ne disposerait pas d’une visibilité suffisante sur les activités du 
CERT ; la seconde relève des conditions dans lesquelles sont gérés certains personnels rattachés 
au CERT : selon le CHRU, les missions administratives confiées à plusieurs agents ne 
correspondent pas à des activités de recherche. La directrice du CHRU rappelle en outre les 
problèmes liés à l’exercice par l’expert scientifique en charge des essais cliniques au sein du 
CERT de fonctions incompatibles avec ses diplômes. 
Dans ce même courrier, le CHRU annonce qu’il va se tourner vers les responsables de 
l’association INTER UNEC afin de mettre fin à la mise à disposition de personnels et 
d’équipements de l’association auprès du CHRU, selon des échéances de nature à permettre 
toutefois la finalisation des études engagées. 
La chambre observe que ce courrier intervient sans attendre le rapport définitif de l’audit 
conduit par l’ARS. La directrice générale du CHRU a toutefois précisé, qu’à cette date, elle 
disposait d’éléments suffisamment sérieux pour prendre cette décision compte tenu, 
notamment, de l’évolution de la situation du CERT. 
Suite à ce courrier du 3 avril 2017, aucune nouvelle recherche à promotion externe n’a 
été engagée. Les contrats en cours à cette date concernaient des études terminées, ou en cours 
de finalisation. Les conventions encore en vigueur avec les promoteurs externes n’ont donc pas 
été dénoncées, ce qui a permis d’effectuer la facturation des sommes prévues. 
La directrice d’INTER UNEC a fait savoir à la chambre que tous les salariés de 
l’association travaillant sur des contrats supervisés par le Pr. Humbert ont été licenciés pour 
motif économique. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
36/135 
Le CHRU a indiqué qu’une convention de mise à disposition à plein temps du 
Pr. Humbert auprès de l’Université Mohammed VI des sciences de la santé de Marrakech dans 
le cadre d’un partenariat interétatique, est en cours de finalisation, à l’issue de la signature, le 
28 juin 2017, d’un contrat de médiation diligenté par le ministère de la Santé. 
Les locaux utilisés pour les activités de recherche du Pr. Humbert au sein du service de 
dermatologie n’ont à ce jour pas fait l’objet d’une modification de leur affectation. 
3.5
Une évaluation incertaine des charges et des produits résiduels, pour 
l’établissement, générés par l’activité de recherche au sein du CERT 
La chambre s’est attachée à analyser l’essentiel des mouvements financiers du CHRU 
avec les différents acteurs, personnes privées ou morales, qui ont contribué au fonctionnement 
du CERT. Aucune irrégularité n’a été détectée concernant les différents mandats et titres 
analysés. 
Le CERT ne dispose pas, sur la période en examen, d’une comptabilité propre au sens 
du plan comptable. De ce fait, les données financières relatives au fonctionnement du CERT 
s’avèrent parfois imprécises. 
Ainsi la chambre relève des différences notables entre les montants portés sur l’état des 
surcoûts produit par INTER UNEC figurant dans le rapport d’audit de l’ARS et celui produit 
par le CHRU. 
INTER UNEC mentionne en effet, pour les trois exercices 2014 à 2016, un montant 
total de surcoûts de 209 341 
€
alors que le CHRU indique n’avoir perçu, sur ces trois exercices, 
que 77 842 
€
. La différence, de 131 499 
€
, est loin d’être négligeable. 
Au regard de ces écarts, le CHRU a indiqué que les données fournies par INTER UNEC 
n’ont pas été portées à sa connaissance avant la publication du rapport d’audit de l’ARS. Il 
estime que les données reportées au titre du CHU ne correspondent pas en réalité aux montants 
qu’a facturés l’établissement au titre des surcoûts hospitaliers. 
Malgré ces incertitudes, la chambre a cherché à savoir dans quelle mesure les frais 
supportés par l’unité fonctionnelle CERT, dont l’activité essentielle a consisté à conduire des 
études et des essais cliniques initiés par des promoteurs privés appartenant pour la plupart au 
secteur industriel cosmétique, ont été couverts par des recettes propres, et par les redevances et 
la compensation des coûts hospitaliers prévus dans les différents contrats de recherche. 
Pour conduire cette analyse, il est possible d’exploiter les comptes de résultat 
analytiques (CREA) de l’UF 6105 produits par le CHRU. À ces produits recensés par le CHRU 
dans le CREA du CERT, il y a lieu d’ajouter ceux provenant de la redevance et ceux 
compensant les surcoûts hospitaliers portés dans les différents contrats souscrits par le CHRU 
avec les promoteurs des études. 
Il faut également tenir compte des recettes relevant des missions d’enseignement, de 
recherche, de référence et d’innovation (MERRI) évaluées par les deux indicateurs SIGAPS et 
SIGREC. Devant l’impossibilité de connaître exactement la part des contrats signés à 
l’initiative du Pr. Humbert dans les recettes MERRI, et bien que l'ensemble des recettes 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
37/135 
modulables et variables des MERRI dépasse les seules ressources issues des publications (score 
SIGAPS) et comprenne également des recettes liées à l'accueil des étudiants hospitaliers ou les 
recettes des programmes hospitaliers de recherches cliniques (PHRC) de l'ensemble des 
services, la chambre s’est livrée à une évaluation des produits des travaux du CERT en 
appliquant, chaque année, au montant total des recettes modulables et variables de financement 
de la recherche perçues par l’établissement, un ratio calculé par le rapport entre le score 
individuel SIGAPS du Pr. Humbert, évalué sur la base des publications et le score général du 
CHRU à partir des documents fournis par l’établissement. 
À l’ensemble de ces recettes, doivent être également rajoutés les remboursements des 
heures supplémentaires relatives à la mise à disposition de personnel auprès d’INTER UNEC. 
Évaluation des flux financiers concernant le fonctionnement du CERT 
En euros 
2013 
2014 
2015 
2016 
TOTAL 
PRODUITS 
Produits comptabilisés dans les CREA 
TITRE1 - Recettes de l'AM 
2 151 
4 689 
3 522 
572 
10 934 
TITRE 2 - Recettes versées par les tiers 
943 
1 733 
1 253 
133 
4 062 
Recettes prestations internes 
0 
23 
0 
0 
23 
Total produits comptabilisé dans les 
CREA 
3 094 
6 445 
4 775 
705 
15 019 
Produits comptabilisés hors CREA 
Redevance (Source CHU) 
14 135 
12 162 
12 452 
8 837 
47 586 
Surcoûts (Source CHU) 
1 288 
9 836 
38 417 
29 589 
79 130 
Remboursement heures supplémentaires 
(source Trésorerie) 
705 
708 
790 
796 
2 999 
Total produits hors MERRI
19 222
29 151
56 434
39 927
144 734
Retour MERRI (estimation chambre) 
619 863 
851 418 
202 000 
0 
1 673 281 
Total produits hors CREA 
635 991 
874 124 
253 659 
39 222 
1 802 996 
TOTAL PRODUITS 
639 085 
880 569 
258 434 
39 927 
1 818 015 
CHARGES 
Titre 2 - médicales 
1 409 
775 
2 151 
4 262 
8 597 
Titre 3 - hôtelières 
323 
62 
47 
312 
744 
Titre 4 - amortissements 
19 674 
19 736 
19 735 
15 725 
74 870 
TOTAL charges directes 
21 406 
20 573 
21 933 
20 299 
84 211 
Charges induites nettes reçues 
98 048 
73 805 
72 690 
81 781 
326 324 
TOTAL CHARGES 
119 454 
94 378 
94 623 
102 080 
410 535 
SOLDE GÉNÉRAL 
519 631 
786 191 
163 811 
-62 153 
1 407 480 
Source : CHRU complétée par données produites par l’établissement 
La chambre relève que, au regard de cette approche, les produits en provenance des 
redevances et des surcoûts versés par les promoteurs des contrats de recherche, qui sont dans la 
plupart des cas des entreprises de droit privé, ne sont pas suffisants pour couvrir l’ensemble des 
charges liées au fonctionnement du CERT. En revanche, en intégrant dans l’analyse 
économique les recettes versées par le ministère de la Santé relevant des missions 
d’enseignement, de recherche, de référence et d’innovation (MERRI), et les charges afférentes, 
la chambre constate que l’activité du CERT n’a pas entrainé de charge résiduelle pour 
l’établissement et qu’elle se serait même traduite pour les années 2013 à 2016, sous les réserves 
précisées plus haut, par un solde positif pour le CHRU qui peut être estimé à 1,41 M
€
. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
38/135 
Dans sa réponse aux observations provisoires de la chambre, le CHRU a indiqué que 
cette évaluation ne reprend pas les critères d'affectation des charges et des produits de la 
comptabilité analytique de l'établissement et que la répartition des charges et des produits doit 
se faire de manière homogène pour l'ensemble des recettes et dépenses et pour toutes les unités 
fonctionnelles. Pour autant, l’établissement n’a pas produit les éléments de comptabilité 
analytique correspondants et ne s’est pas non plus livré à un contre-chiffrage des évaluations 
de la chambre. 
4
LA FIABILITE ET LA CERTIFICATION DES COMPTES 
Le CHRU de Besançon est doté d’un budget principal (H) et de trois budgets annexes 
rattachés : le budget de la DNA (A0), le budget de l’école de formations paramédicales (C0) et 
le budget du centre de ressources régional autisme (P0). 
Par arrêté du 23 décembre 2013 du ministère des finances et des comptes publics et du 
ministère des affaires sociales et de la santé, le centre hospitalier régional de Besançon fait 
partie des établissements soumis à la certification de leurs comptes à compter de l’exercice 
2014. 
Bien que l’établissement soit soumis à une procédure de certification à compter de cet 
exercice, la chambre a néanmoins procédé à une analyse de plusieurs points de la fiabilité des 
comptes sur la période 2011 à 2016 ; dans une seconde phase, elle s’est penchée sur les 
conséquences de la certification pour les exercices 2014 et 2016. 
4.1
Une analyse qui, globalement, ne remet pas en cause la fiabilité des 
comptes de l’établissement 
L’analyse conduite par la chambre a porté sur les immobilisations corporelles et 
incorporelles, les amortissements, les opérations de cessions d’actifs, les provisions, les 
provisions réglementées, les provisions pour risques et charges, les restes à recouvrer sur 
redevables et débiteurs divers, la comptabilisation des stocks, la comptabilisation des charges 
à payer et le rattachement des charges à l’exercice. Aucune observation susceptible de remettre 
en cause la sincérité des comptes n’est ressortie des analyses conduites. 
Cette analyse a permis de mettre en évidence la bonne application générale des principes 
et méthodes comptables et de conclure que la fiabilité des comptes du CHRU de Besançon n’est 
pas mise en cause. 
La chambre observe toutefois que, depuis le 20 avril 2012, date de la plus ancienne prise 
en charge des titres par le comptable, 531 titres sont en attente par suite d’une absence 
d’annulation par les services de l’ordonnateur. Le comptable a transmis une demande de 
régularisation auprès de la direction du CHRU, le 25 octobre 2016. 
L’action des établissements de santé pour le paiement des prestations de l’assurance 
maladie se prescrit en effet par un an à compter de la date de la fin du séjour hospitalier, en 
référence à l’article L. 162-25 du code de la sécurité sociale. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
39/135 
Bien que la Caisse d’assurance maladie ait donné son accord pour la prise en charge des 
frais de soins, l’avis de prise en charge ne suspend pas le délai de prescription d’un an de l’action 
en recouvrement, dont le point de départ est la date de sortie d’hospitalisation du patient. De 
nombreux titres de recettes sont émis au-delà du délai d’un an pour diverses raisons (par 
exemple l’attente d’une nouvelle réglementation budgétaire concernant les patients étrangers). 
Mais la plupart des titres concernent des conventions internationales, la CMUC, l'aide 
médicale d’État ou des soins urgents. Dans ces conditions, le comptable ne dispose d'aucun 
moyen de poursuites à l'encontre de la caisse, qui pourrait, le cas échéant, opposer la 
prescription d'assiette des titres concernés. 
Compte tenu de cette analyse, l’instauration d’une prescription raccourcie pour les titres 
provoque des difficultés de recouvrement au comptable. Au regard de cette situation, ces titres 
prescrits ne relèvent pas de l'admission en non-valeur et ils apparaissent en restes à recouvrer 
dans la comptabilité de l’hôpital. Pour le CHRU de Besançon, ils s’élèvent à 118 519,21 
€
. 
Parmi ces restes à recouvrer, à eux seuls trois titres constituent 43 % de ce montant, soit 
50 730,80 
€
. 
La chambre invite donc l’établissement à travailler à régulariser, dans les meilleurs 
délais, les titres encore en attente émis par l’hôpital à l'encontre de l'Assurance maladie. 
4.2
Une certification des comptes, sans réserve mais avec des observations, 
pour les exercices 2014 à 2016 
La certification des comptes de l’exercice 2014 
Dans son rapport du 15 juin 2015, le commissaire aux comptes a estimé que les comptes 
annuels de l’établissement pour l’exercice 2014 sont réguliers et sincères et donnent une image 
fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du 
patrimoine du CHRU. 
Il a toutefois attiré l’attention de l’établissement sur plusieurs points. En particulier, 
alors que la durée d’amortissement des travaux réalisés dans le bâtiment MEMC mis en service 
le 1
er
janvier 2013 a été ramenée de 50 ans à 20 ans et qu’une nouvelle fiche d'immobilisation 
a été créée à cet effet en tenant compte des amortissements antérieurs déjà pratiqués, le 
commissaire aux comptes signale que la création de cette fiche d'immobilisation n'a donné lieu 
à l'enregistrement d'aucune écriture de correction. 
En ce qui concerne le suivi des provisions, le commissaire observe que le CHRU a 
effectué le suivi, au cours de l’exercice 2014, de la provision pour renouvellement des 
immobilisations dont le montant s’élève à 45 617 157 
€
à la clôture de l’exercice, qu’une 
provision pour compte épargne temps apparaît pour 12 325 536 
€
à la clôture de l’exercice et 
que le CHRU a également fait le suivi, au cours de l’exercice 2014, de la provision pour 
désamiantage dont le montant s’élève à 7 277 118 
€
à la clôture de l’exercice pour l’ensemble 
des sites. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
40/135 
Le commissaire aux comptes relève toutefois que des points demeurent à améliorer 
portant sur le cycle des recettes et sur celui du personnel ; les procédures internes de 
l’établissement devront intégrer des listes de contrôle des tâches à effectuer, des doubles 
contrôles sur des événements particuliers, la formalisation des contrôles opérés ou encore une 
meilleure identification des acteurs chargés du contrôle. 
Le commissaire aux comptes observe que les durées d’amortissement sont globalement 
cohérentes (durées d’amortissement de certains bâtiments plus longues que prévues dans la 
M21 du fait des caractéristiques des bâtiments très anciens et de la durée d’utilisation 
constatée). 
La certification des comptes de l’exercice 2015 
S’agissant de l’exercice 2015, le commissaire aux comptes a certifié à nouveau sans 
réserve les comptes de l’hôpital, en apportant des précisions et des observations. Il remarque 
ainsi que le CHRU a, en 2015, payé 546 000 
€
pour 102 dossiers CNRACL mais que 
l’établissement n’étant pas en mesure d’isoler la part des validations des années d’étude, aucune 
provision n’est constatée à ce titre dans les comptes au 31 décembre 2015. De plus, il est 
impossible au CHRU de chiffrer le coût des validations de service qui restent à payer ; en effet, 
environ 500 dossiers sont en attente de chiffrage à la CNRACL, seule en capacité d'effectuer 
ce calcul. 
Dans le cadre de son appréciation des principes comptables suivis par l’établissement, 
le commissaire aux comptes s’est assuré du suivi effectué au cours de l’exercice 2015 de la 
provision pour renouvellement des immobilisations dont le montant s’élève à 38 618 857 
€
à la 
clôture de l’exercice et a relevé qu’une provision pour compte épargne temps apparaît pour 
12 319 656 
€
à la clôture de l’exercice. 
La certification des comptes de l’exercice 2016 
Les comptes de l’exercice 2016 ont été à nouveau certifiés par un rapport du 
commissaire aux comptes du 14 juin 2017. Celui-ci n’a émis aucune réserve, mais a assorti ses 
conclusions de plusieurs observations. En particulier, il remarque qu’à compter de 2016, 
l'établissement a reconstitué la provision des charges CNRACL, relative à la validation des 
années d'études ; la correction en situation nette ainsi apportée s'élève à 2,18 M
€
. 
Il relève également que le CHRU a constitué, au cours de l'exercice 2016, une provision 
pour risque sur litige suite à la décision du tribunal administratif de Besançon du 19 juillet 2016 
d’accorder au CHRU une indemnité de 5 275 352 
€
, afin de tenir compte du risque de devoir 
reverser cette somme. 
Lors de sa présentation devant le conseil de surveillance du 29 juin 2017, le commissaire 
aux comptes a aussi formulé plusieurs recommandations notamment celles de formaliser les 
contrôles décrits dans les procédures, de mettre en place le dossier médical informatisé, de 
limiter les ressaisies de données sociales manuelles, de prendre en compte les stocks déportés 
dans les services et de mettre en place un indicateur synthétique des résultats de contrôle par la 
Trésorerie. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
41/135 
5
L’ANALYSE DE LA SITUATION FINANCIERE 
5.1
Un déficit cumulé de plus de 17 M
€
en fin d’exercice 2016 
Les charges du CHRU de Besançon, tous budgets confondus, progressent, facialement, 
de 17 % entre 2011 et 2016 et, durant cette même période, les produits augmentent également 
dans les mêmes proportions. 
Les charges du titre 1 (charges de personnel) augmentent de 15 % entre 2011 et 2016 ; 
sur la période, elles représentent 57 % du montant total des charges de l’établissement. Les 
charges du titre 2 (charges à caractère médical) progressent quant à elles de 29 % et constituent, 
sur la période 2011 à 2016, 25 % du total des charges. Les charges du titre 4 (charges 
d'amortissement, provisions et financements exceptionnels) varient, autour d’une moyenne de 
48,26 M
€
dans une fourchette comprise entre 41,58 M
€
(- 14 % par rapport à la moyenne - 
exercice 2012) et 54,14 M
€
(+ 12 % par rapport à la moyenne - exercice 2011). 
Entre 2011 et 2016, les produits versés par l’Assurance maladie, qui représentent à eux 
seuls 77 % du total des produits sur la période, augmentent de 15 %, soit moins que la 
progression moyenne des charges. Corrélativement, les autres produits de l’établissement 
augmentent de 25 % entre 2011 et 2016. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
42/135 
Évolution des charges et des produits par titres – Budget général 
En milliers d' 
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Évolution 
CHARGES 
Titre 1-Charges de personnel 
256 598 
266 037 
272 788 
281 157 
288 824 
295 902 
15 % 
Variation annuelle 
4 % 
3 % 
3 % 
3 % 
2 % 
Titre 2- Charges à caractère médical 
106 509 
113 068 
112 079 
133 039 
132 285 
137 328 
29 % 
Variation annuelle 
6 % 
-1 % 
19 % 
-1 % 
4 % 
Titre 3- Charges à caractère hôtelier 
et général 
31 806 
38 032 
37 651 
38 334 
39 151 
39 919 
26 % 
Variation annuelle 
20 % 
-1 % 
2 % 
2 % 
2 % 
Titre 4- Charges d'amortissement, 
provisions et financements 
exceptionnels 
54 144 
41 576 
52 122 
43 688 
44 050 
53 962 
0 % 
Variation annuelle 
-23 % 
25 % 
-16 % 
1 % 
23 % 
Total des charges 
449 056 
458 712 
474 641 
496 218 
504 311 
527 111 
17 % 
Variation annuelle 
2 % 
3 % 
5 % 
2 % 
5 % 
PRODUITS 
Titre 1 -Produits versés par 
l'assurance maladie ou de la 
tarification 
357 094 
358 682 
363 215 
358 539 
392 753 
411 892 
15 % 
Variation annuelle 
0 % 
1 % 
-1 % 
10 % 
5 % 
Titre 2 - Autres produits de l'activité 
44 020 
42 509 
47 754 
46 008 
40 440 
40 331 
-8 % 
Variation annuelle 
-3 % 
12 % 
-4 % 
-12 % 
0 % 
Titre 3 - Autres produits 
47 472 
57 304 
64 172 
91 337 
67 395 
74 178 
56 % 
Variation annuelle 
21 % 
12 % 
42 % 
-26 % 
10 % 
Total des produits 
448 586 
458 494 
475 141 
495 884 
500 589 
526 401 
17 % 
Variation annuelle
2 % 
4 % 
4 % 
1 % 
5 % 
RESULTATS 
-470 
-218 
500 
-334 
-3 722 
-761 
Source : comptes financiers 
Cette augmentation proportionnée des charges et des produits ne permet pas à 
l’établissement de sortir d’une situation pratiquement constamment déficitaire : entre 2011 et 
2016, seul l’exercice 2013 est excédentaire. En 2015, le déficit du CHRU a atteint 3,72 M
€
. 
Toutefois, le déficit cumulé se résorbe légèrement sur la période, passant de 18,55 M
€
en 2011 
à 17,45 M
€
en 2016. La chambre observe en outre que le déficit le plus important, celui de 
l’exercice 2015, ne représente que 0,75 % des produits de l’établissement
12
. 
12
Il est rappelé qu’un CHU/CHR est déclaré en difficulté financière au sens de la circulaire 
DHOS/F2/CNAMTS/2009/295 du 23 septembre 2009 dès lors que le déficit dépasse la barre des 2 % du total des 
produits de l’établissement. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
43/135 
Évolution des charges et des produits par titres – Budget général 
En milliers 
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Résultat net comptable de 
l’exercice 
-470 
-218 
500 
-334 
-3 722 
-761 
en % du total 
des produits 
-0,11 % 
-0,05 % 
0,11 % 
-0,07 % 
-0,75 % 
-0,15 % 
Résultat net comptable 
du budget principal 
-933 
-457 
-230 
-897 
-3 885 
-693 
en % du total des produits 
du budget H 
-0,21 % 
-0,10 % 
-0,05 % 
-0,19 % 
-0,80 % 
-0,13 % 
Résultat net comptable 
du budget C 
222 
83 
72 
273 
159 
-71 
Résultat net comptable 
des budgets L, M, N, P 
237 
156 
146 
121 
20 
-9 
Résultat net comptable 
du budget A 
3 
1 
511 
168 
-15 
12 
Report à nouveau des 
exercices antérieurs 
-18 078 
-18 406 
-18 707 
-18 760 
-11 399 
-16 758 
Résultat cumulé 
-18 549 
-18 623 
-18 207 
-19 095 
-15 121 
-17 451 
Source : comptes financiers – Retraitement CRC 
La chambre constate aussi que, sur la période en examen, le budget H a toujours été 
déficitaire alors que les budgets C (IFSI) et P (centre régional autisme) sont excédentaires pour 
tous les exercices 2011 à 2015 ; le budget A, quant à lui, a été excédentaire pour les exercices 
2011 à 2014. 
5.2
L’évolution des produits du CHRU de Besançon 
Des produits de l’activité hospitalière qui augmentent de plus de 30 M
€
en 
six ans 
Entre 2011 et 2016, les produits de l’activité hospitalière augmentent de 30,19 M
€
, ce 
qui représente une évolution globale de 8 % pour une variation moyenne annuelle de 1,42 %. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
44/135 
Évolution des produits de l’activité hospitalière – Budget H 
En milliers 
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016/ 
2011 
VMA 
Produits de la tarification à l'activité (a) 
244 307 
251 714 
259 704 
255 488 
264 471 
271 062 
11% 
1,75 % 
Dont produits de la tarification des séjours 
215 237 
221 388 
226 906 
221 095 
228 857 
235 260 
9 % 
1,49 % 
Dont produits des médicaments et 
dispositifs médicaux facturés en sus 
29 070 
30 326 
32 798 
34 393 
35 613 
35 802 
23 % 
3,53 % 
Produits forfaitaires (b) 
88 774 
75 411 
71 838 
74 361 
83 414 
93 667 
6 % 
0,90 % 
Dont forfait urgences, prélèvements et 
transplantations 
4 822 
4 838 
4 865 
5 002 
5 218 
5 293 
10 % 
1,56 % 
Dont missions d'intérêt général et aide à la 
contractualisation (MIGAC) 
76 268 
62 813 
57 906 
59 027 
67 308 
78 037 
2 % 
0,38 % 
Dont dotations annuelles de financement 
(DAF) 
7 684 
7 760 
9 067 
10 332 
10 889 
10 338 
35 % 
5,07 % 
Produits de l'hospitalisation (a+b=c) 
333 081 
327 125 
331 542 
329 849 
347 885 
364 729 
10 % 
1,52 % 
Produits faisant l'objet d'une 
tarification spécifique (d) 
23 231 
22 198 
23 496 
24 056 
24 601 
27 196 
17 % 
2,66 % 
Dont consultations externes 
18 137 
16 792 
18 242 
18 228 
18 523 
20 126 
11 % 
1,75 % 
Dont forfait accueil et traitement des 
urgences 
1 012 
1 001 
1 142 
1 156 
1 074 
1 041 
3 % 
0,48 % 
Dont autres forfaits 
4 082 
4 405 
4 112 
4 672 
5 004 
6 029 
48 % 
6,72 % 
Produits à la charge de l'assurance 
maladie (c+d=e) 
356 312 
349 323 
355 038 
353 905 
372 486 
391 925 
10 % 
1,60 % 
Produits de l'activité non pris en 
charge par l'Assurance maladie (f) 
38 331 
36 860 
41 224 
39 801 
34 400 
32 909 
-14 % -2,51 % 
Dont produits à la charge des patients et 
complémentaires santé 
33 460 
32 332 
35 894 
32 687 
29 076 
27 431 
-18 % -3,26 % 
Dont produits sur patients étrangers et 
autres établissements 
4 870 
4 528 
5 330 
7 114 
5 324 
5 479 
12 % 
1,98 % 
Produits de l'activité hospitalière (e+f) 
394 643 
386 183 
396 263 
393 706 
406 886 
424 835 
8 % 
1,24 % 
Source : comptes financiers – Retraitement CRC 
Les produits de l’hospitalisation progressent à eux seuls de 31,65 M
€
entre 2011 et 
2016. Les produits de la tarification à l’activité augmentent de 26,76 M
€
; ils représentent 64 % 
du total des produits de l’activité hospitalière sur la période. Parmi eux, les produits de la 
tarification des séjours, qui constituent 56 % du total des produits de l’activité hospitalière, 
progressent de 11 %. 
Les produits des médicaments et dispositifs médicaux facturés en sus, qui constituent 
l’autre part des produits de la tarification à l’activité, progressent plus sensiblement, de 23 % 
sur la période, mais ne représentent que 8 % du total des produits de l’activité hospitalière. 
Au sein des produits forfaitaires, qui par définition ne sont pas liés directement au 
volume d’activité, les dotations de l’ARS pour les missions d'intérêt général et les aides à la 
contractualisation (MIGAC) progressent relativement faiblement (+ 2 %) ; l’augmentation de 
la dotation annuelle de fonctionnement, également versée par l’ARS, demeure également 
modérée (+ 2,65 M
€
entre 2011 et 2016). 
Le produit des consultations externes, qui sur la période représente 5 % du montant total 
des produits de l’activité hospitalière, augmente de près de de 1,99 M
€
(+ 11 %) entre 2011 et 
2016. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
45/135 
En ce qui concerne les produits de l’activité non pris en charge par l’Assurance maladie, 
les produits à la charge des patients et ceux venant des complémentaires santé diminuent de 
18 % entre 2011 et 2016, ce qui constitue un manque à gagner pour l’établissement de 6,03 M
€
; 
la progression de 12 % des produits sur patients étrangers et en provenance d’autres 
établissements n’apporte que 0,6 M
€
de recettes supplémentaires, ce qui entraine une 
diminution sensible des produits de l'activité non pris en charge par l'Assurance maladie. La 
progression des produits relatifs aux patients étrangers a été de 46 % entre 2011 et 2014 ; depuis 
cet exercice, ce type de recettes est en baisse de 1,63 M
€
du fait d’une réforme de la prise en 
charge des travailleurs frontaliers intervenue en 2014
13
. 
Toutefois, le CHRU estime pour sa part que la perte moyenne annuelle nette pour 
l’établissement, en ce qui concerne les patients étrangers, a été de 3,2 M
€
et qu’elle représente 
0,65 % des recettes de l’hôpital. Le CHRU a toutefois bénéficié, en 2015, d’une aide 
exceptionnelle de 1,27 M
€
destinée à pallier la baisse de recettes correspondantes. 
Des subventions au titre du fonds d’intervention régional qui progressent 
fortement 
Les 
subventions 
d’exploitation 
versées 
en 
contrepartie 
d’activités 
couvrent 
exclusivement les aides versées au titre du fonds d’intervention régional (FIR). Entre 2012 et 
2016, le montant des subventions reçues au titre du FIR a augmenté de plus de 11 M
€
. Cette 
forte augmentation s’explique par le fait que le fonds a été créé à compter du 1
er
mars 2012 et 
qu’il ne comprenait, à cette date, que trois mesures pour un total de 5,58 M
€
. Dès 2013, de 
nombreuses mesures financées en MIG (transfert Saint-Jacques, cancérologie, régionalisation 
urgences, SDIS...) ont été intégrées au FIR ; ce qui explique la forte variation observée entre 
2012 et 2013. 
Le FIR représente, en 2016, 2 % des produits d’exploitation du centre hospitalier mais 
il doit être pris en compte dans la constitution de la valeur ajoutée de l’établissement. Pour 
l’exercice 2016, le FIR représente 4 % des produits d’exploitation de l’établissement. 
Le total des dotations de l’ARS, au titre des MIG, AC et FIR, représente 23 % du titre 1 
et 18 % du total des produits de l’exercice 2016. 
13
Réforme qui a supprimé, à compter du 1
er
juin 2014 le régime privé d’assurance maladie auquel plus 
de 90 % des frontaliers en activité étaient affiliés. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
46/135 
Évolution des subventions d’exploitation versées en contrepartie d’activité 
Budget H et budget C 
En milliers euros 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Subventions d’exploitation versées en 
contrepartie d'activités au budget H 
806 
6 537 
14 266 
15 985 
18 153 
18 237 
Dont fonds d'intervention régionale (FIR) 
0 
5 581 
13 291 
14 989 
17 186 
17 237 
En % des produits d'exploitation 
1 % 
3 % 
3 % 
4 % 
4 % 
Dont subvention de fonctionnement 
médecine légale 
806 
955 
975 
996 
967 
1 000 
Subventions d'exploitation versées par 
Conseil régional en contrepartie 
d'activités au budget C 
4 860 
4 844 
5 127 
5 209 
5 245 
5 189 
Subventions d'exploitation consolidées 
versées en contrepartie d'activités 
5 666 
11 381 
19 394 
21 193 
23 399 
23 425 
En 
% des produits d'exploitation 
1 % 
3 % 
4 % 
5 % 
5 % 
5 % 
Source : comptes financiers – Retraitement CRC 
Les produits annexes 
L’augmentation des produits annexes apporte 2,38 M
€
de recettes supplémentaires à 
l’établissement en six ans ; les produits tirés de la facturation des chambres particulières, s’ils 
diminuent légèrement entre 2015 et 2016, génèrent toutefois 1,04 M
€
de recettes 
supplémentaires entre 2011 et 2016. 
Évolution des produits annexes – Budget H 
En milliers 
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016/ 
2011 
Produits annexes du budget H 
8 978 
8 910 
10 546 
11 415 
11 447 
11 355 
26 % 
En % des produits d'exploitation 
2,11 % 
2,11 % 
2,39 % 
2,51 % 
2,47 % 
2,36 % 
12 % 
dont majoration chambre particulière 
3 706 
3 519 
4 625 
5 136 
5 119 
4 744 
28 % 
dont mise à disposition de personnel 
2 898 
2 951 
3 214 
3 515 
3 464 
3 770 
30 % 
Source : comptes financiers – Retraitement CRC 
Les produits exceptionnels 
Les produits exceptionnels ont fortement augmenté entre 2011 et 2016 puisqu’ils sont 
passés de 4,5 M
€
à 22,78 M
€
sur la période. Cette progression doit beaucoup à des reprises sur 
provisions réglementées qui ont été particulièrement importantes pour les trois derniers 
exercices de la période sous revue. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
47/135 
Évolution des produits exceptionnels – Budget H 
En milliers d'
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Produits exceptionnels sur opérations de 
gestion 
327 
418 
135 
80 
128 
225 
Produits sur exercices antérieurs 
3 602 
11 299 
11 391 
7 908 
6 118 
5 678 
Mandats annulés sur exercices 
antérieurs 
1 
3 
0 
0 
0 
13 
Produits de cessions d'éléments d'actif 
179 
70 
756 
215 
394 
46 
Quote-part des subventions 
d'investissement virée au résultat de 
l'exercice 
267 
294 
526 
592 
949 
947 
Autres produits exceptionnels 
0 
134 
146 
83 
0 
2 
Reprises sur provisions réglementées - 
Produits exceptionnels 
120 
116 
1 005 
7 432 
6 998 
10 340 
Transferts de charges 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
TOTAL Produits exceptionnels 
4 495 
12 334 
13 959 
16 311 
14 588 
22 781 
Source : TBFEPS 
Les produits sur exercices antérieurs, qui ont atteint plus de 11 M
€
en 2012, ont ensuite 
diminué de manière constante à compter de 2014, signe d’une meilleure adéquation de la 
comptabilisation des recettes de l’établissement avec l’annualité budgétaire. 
5.3
L’évolution des charges du CHRU de Besançon 
Des charges de personnel qui progressent un peu plus fortement que la 
moyenne nationale 
Les dépenses de personnel augmentent de 39,22 M
€
entre 2011 et 2016, soit une 
progression de 15 % ; ce qui représente une variation moyenne annuelle de 2,4 %. Cette 
progression est un peu plus importante que celle observée pour l’ensemble des établissements 
publics de santé au plan national. Toutefois, cette évolution doit être appréciée au regard de 
l'engagement du CHRU dans des coopérations avec les établissements de son territoire et 
compte tenu également de son rôle de centre de lutte contre le cancer qui le conduit à supporter 
la charge des personnels médicaux sans en toucher la totalité des produits. Le nombre total de 
praticiens mis à disposition dans le cadre des coopérations est de l'ordre de 42 ETP. 
L’évolution du nombre de RSA en hospitalisation complète et en ambulatoire pour le 
secteur MCO, même si ce chiffre ne couvre pas la totalité du périmètre de l’établissement, 
traduit cependant globalement l’évolution de l’activité du CHRU sur la période. La chambre 
observe qu’entre 2011 et 2016 il a progressé de 16 %, soit dans des proportions proches de 
l’augmentation des charges de personnel. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
48/135 
Évolution des charges de personnel – Budget consolidé 
En milliers 
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016/ 
2011 
Personnel titulaire et stagiaire 
110 085 
113 351 
114 581 
116 772 
119 265 
120 835 
9,8 % 
+ Personnel en CDI 
1 752 
1 841 
2 193 
2 182 
2 354 
2 977 
69,9 % 
+ Personnel en CDD 
11 157 
11 902 
12 209 
13 421 
13 648 
13 518 
21,2 % 
+ Contrats aidés et apprentis 
556 
504 
507 
519 
521 
467 
-16,2 % 
- Atténuations de charges 
47 
51 
57 
105 
61 
44 
-6,6 % 
= Rémunérations du personnel 
non médical (a) 
123 503 
127 546 
129 433 
132 789 
135 727 
137 751 
11,5 % 
en % des rémunérations totales 
72,60 % 
72,16 % 
71,83 % 
72,10 % 
71,61 % 
71,08 % 
Praticiens hospitaliers 
22 245 
23 217 
23 972 
23 716 
23 936 
26 622 
19,7 % 
+ Praticiens hospitaliers 
contractuels 
5 182 
5 451 
5 203 
5 310 
5 830 
6 815 
31,5 % 
+ Internes et étudiants 
12 401 
13 280 
13 568 
14 084 
14 702 
15 865 
27,9 % 
+ Autres rémunérations (y c. 
permanence des soins et tps de 
travail additionnel) 
6 831 
7 314 
8 020 
8 301 
9 368 
6 767 
-0,9 % 
- Atténuations de charges 
43 
53 
10 
24 
20 
20 
-53,5 % 
= Rémunérations du personnel 
médical (b) 
46 615 
49 211 
50 752 
51 388 
53 817 
56 050 
20,2 % 
en % des rémunérations totales 
27,40 % 
27,84 % 
28,17 % 
27,90 % 
28,39 % 
28,92 % 
Rémunérations du personnel 
(a+b) 
170 118 
176 756 
180 185 
184 177 
189 544 
193 801 
13,9 % 
en % des produits courants 
38,90 % 
40,62 % 
39,73 % 
39,19 % 
39,79 % 
39,21 % 
+ Charges sociales totales sur 
personnel 
60 400 
62 500 
65 291 
67 988 
70 358 
72 243 
19,6 % 
+ Honoraires médecine libérale 
et indemnités d'enseignement 
107 
104 
120 
116 
120 
132 
23,6 % 
+ Autres charges de personnel 
938 
804 
717 
707 
755 
746 
-20,5 % 
- Atténuations de charges 
portabilité CET 
0 
0 
6 
8 
0 
44 
+ Impôts et taxes liés au 
personnel 
23 926 
24 909 
25 433 
26 627 
26 365 
27 409 
14,6 % 
dont taxe sur les salaires 
15 186 
15 889 
16 259 
17 220 
16 990 
17 804 
17,2 % 
= Charges de personnel 
interne 
255 489 
265 074 
271 739 
279 607 
287 143 
294 286 
15,2 % 
+ Charges de personnel externe 
744 
647 
587 
1 083 
1 221 
1 166 
56,7% 
= Charges de personnel totales 
consolidées 
256 233 
265 721 
272 326 
280 690 
288 364 
295 452 
15,3 % 
Source : comptes financiers – Retraitement CRC 
La rémunération du personnel a globalement, tous budgets confondus, augmenté de 
23,68 M
€
, soit une progression de 14 % se répartissant entre 14,25 M
€
pour le personnel non-
médical (+ 11,5 %) et 9,43 M
€
pour le personnel médical (+ 20,2 %). 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
49/135 
Sur la période en examen, les charges de personnel représentent, selon les exercices, 
entre 39 % et 40 % des produits courants. 
La chambre observe que les dépenses de rémunération du personnel non médical en 
contrat à durée déterminée (CDD) s’accroissent de 2,36 M
€
. Pour le personnel médical, les 
rémunérations des internes et étudiants ont progressé de 28 %, soit une hausse de 3,46 M
€
alors 
que la rémunération des praticiens hospitaliers augmente parallèlement de 20 %, soit une hausse 
de 4,38 M
€
. 
Une augmentation de 29 % des consommations intermédiaires 
Les consommations intermédiaires, sur la période en examen, sont à 83 % constituées 
des achats. 
Évolution des consommations intermédiaires – Budget consolidé 
En milliers 
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016/ 
2011 
Achats (a) 
105 781 
111 954 
111 864 
131 797 
129 479 
133 838 
26,5 % 
Services extérieurs* (b) 
11 850 
13 513 
13 675 
15 709 
15 707 
16 658 
40,6 % 
Dont entretien et réparations à 
caractère médical 
3 980 
4 723 
4 616 
5 126 
5 790 
5 608 
40,9 % 
Dont entretien et réparations à 
caractère non médical 
3 532 
4 352 
4 186 
5 216 
4 093 
4 541 
28,5 % 
Dont primes d'assurance 
2 795 
2 723 
2 985 
3 198 
2 212 
2 236 
-20,0 % 
Dont autres locations 
547 
652 
869 
1 170 
2 723 
3 411 
523,9 % 
Autres services extérieurs (c) 
7 552 
11 367 
9 887 
9 407 
10 630 
11 063 
46,5 % 
Dont honoraires, frais d'actes et de 
contentieux 
209 
505 
583 
1 227 
1 536 
1 939 
828,2 % 
Dont transports d'usagers 
2 038 
2 166 
1 773 
1 388 
1 052 
1 394 
-31,6 % 
Dont déplacements, missions, 
réceptions 
726 
3 195 
2 024 
1 406 
2 000 
2 134 
193,9 % 
Dont frais postaux et de 
télécommunications 
1 106 
1 064 
980 
1 004 
1 112 
1 158 
4,7 % 
Dont autres prestations à caractère 
non médical (nettoyage réalisé à 
l'extérieur par exemple) 
2 184 
2 997 
2 832 
2 761 
3 414 
2 875 
31,6 % 
Impôts & taxes, hors taxes sur 
le personnel (d) 
56 
55 
49 
53 
47 
51 
-9,7 % 
Total consommations 
intermédiaires (a+b+c+d) 
125 240 
136 889 
135 475 
156 966 
155 863 
161 610 
29,0 % 
en % des produits d'exploitation 
29,49 % 
32,43 % 
30,74 % 
34,46 % 
33,62 % 
33,54 % 
Source : comptes financiers – Retraitement CRC 
Les dépenses de services extérieurs augmentent de 41 % entre 2011 et 2016 du fait 
notamment d’une hausse très sensible des dépenses d’entretien et de réparation de matériel 
médical et non médical ainsi que des autres locations incluant notamment les dépenses liées au 
fonctionnement de l’héliSMUR. 
La chambre relève également une progression importante des frais d’honoraires, d’actes 
et de contentieux entre 2011 et 2016 (+ 1,73 M
€
) due aux actions en cours concernant 
l’établissement. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
50/135 
Des charges exceptionnelles en forte baisse 
Les dotations aux amortissements et provisions étaient de 17,99 M
€
en 2011 et ont 
diminué jusqu’en 2014 pour devenir nulles en 2015 et 2016. Cette évolution s’explique par les 
travaux effectués en début de période de contrôle avec les transferts sur le site de Minjoz, ainsi 
que par une réduction progressive des investissements. Compte tenu de cette évolution, les 
charges exceptionnelles diminuent en conséquence. 
Évolution des charges exceptionnelles 
En milliers d'
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Charges exceptionnelles sur opérations 
de gestion 
431 
76 
138 
27 
22 
0 
Charges sur exercices antérieurs 
427 
501 
661 
572 
580 
553 
Titres annulés sur exercices antérieurs 
3 015 
4 296 
3 053 
3 962 
3 404 
2 902 
Valeur comptable des éléments d'actif 
cédés 
167 
119 
410 
355 
206 
222 
Autres charges exceptionnelles 
0 
1 
7 
75 
0 
0 
Dotations aux amortissements et 
provisions - Charges exceptionnelles 
17 986 
10 914 
4 271 
152 
0 
0 
Total Charges exceptionnelles 
22 026 
15 907 
8 541 
5 143 
4 212 
3 677 
Source : comptes financiers – Retraitement CRC 
La chambre relève qu’entre 2011 et 2016, les produits exceptionnels ont progressé de 
18,29 M
€
alors que, sur la même période, les charges exceptionnelles ont baissé de 18,35 M
€
. 
Cette double évolution s’explique essentiellement par les mouvements sur les dotations aux 
amortissements et par les reprises de provisions ; la progression des reprises de provisions est 
très majoritairement due aux provisions pour immobilisations qui ont été constituées pour les 
aides reçues par le CHU et reprises ensuite, comme demandé par la comptabilité publique, au 
rythme des surcoûts d'amortissements et frais financiers. Cette évolution s’est alors traduite par 
une balance positive pour le CHRU de 36,64 M
€
, ce qui n’a pas été sans conséquence sur le 
déficit cumulé de l’établissement qui, sans cela, aurait été beaucoup plus important. 
5.4
Une marge brute d’exploitation qui affiche une forte tendance à la 
baisse malgré une progression sensible de la valeur ajoutée de 
l’établissement 
La valeur ajoutée globale du CHRU de Besançon augmente de près de 20 M
€
, ce qui 
représente une progression de 7 % sur la période en examen, passant de 292,89 M
€
à 
312,52 M
€
; à elle seule, la valeur ajoutée dégagée par le budget principal (budget H) 
représente, en 2016, 98 % de la valeur ajoutée totale de l’établissement. 
La marge brute d’exploitation diminue en revanche sur la période de 45 %, passant ainsi 
de 48,45 M
€
en 2011 à 26,67 M
€
en 2016. La marge brute d’exploitation du budget H diminue 
dans des proportions équivalentes. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
51/135 
Cette évolution est essentiellement due à la progression de 39,22 M
€
des charges de 
personnel entre 2011 et 2016 qui absorbent complètement l’augmentation de la valeur ajoutée 
qui n’est que de 19,63 M
€
sur la période considérée. Cette augmentation des charges de 
personnel s’explique en partie par les surcoûts correspondant aux revalorisations des catégories 
B et C, ISGS et cadres de santé, sages-femmes et cadres, PPCR et par la progression du point 
d'indice. 
L’établissement a précisé que cette forte diminution de la marge brute trouve également 
son explication dans l’évolution défavorable de la grille tarifaire, dans une moindre 
compensation de la part des crédits de l’assurance maladie gelés au titre du « coefficient 
prudentiel » et dans l’impact du changement de régime des travailleurs frontaliers. Le CHRU a 
aussi indiqué que, pour le calcul du taux de marge brute, sont pris en compte des éléments sur 
lesquels la marge de l’établissement est quasiment nulle comme les rétrocessions de 
médicaments, voire déficitaire pour les MIGAC et le FIR ; il estime qu’en neutralisant ces 
produits l'impact sur le taux de marge est en moyenne de 1,5 point. La chambre rappelle 
toutefois que ces contraintes ont touché l’ensemble des établissements publics de santé. 
Cette évolution n’est cependant pas linéaire : la marge brute a baissé de 51 % entre 2011 
et 2012, puis augmenté de 57 % entre 2012 et 2013 pour diminuer ensuite de 29 % jusqu’en 
2016. 
Le ratio de la marge brute d’exploitation rapportée aux produits courants se détériore 
fortement, passant de 11 % en 2011 à 4,5 % seulement en 2016. Il est inférieur au taux de 8 % 
couramment admis par l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l'Inspection 
générale des finances comme devant être atteint pour qu’un établissement public de santé puisse 
financer ses investissements sans risque pour sa situation financière. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
52/135 
Évolution des soldes intermédiaires de gestion – Budget consolidé 
En milliers 
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016 
/2011 
Produits de l'activité (a) 
395 424 
386 869 
396 958 
394 399 
407 581 
425 525 
7,6 % 
Produits annexes (b) 
9 062 
8 983 
10 660 
11 599 
11 651 
11 672 
28,8 % 
Prestations services, tvx, études, divers 
(c) 
1 047 
1 010 
1 014 
1 025 
1 023 
1 007 
-3,9 % 
Ventes de marchandises (d) 
13 545 
13 874 
12 636 
27 275 
19 940 
20 250 
49,5 % 
= Chiffre d'affaires (a+b+c+d+e) 
424 744 
422 117 
440 662 
455 491 
463 595 
481 880 
13,5 % 
- Sous-traitance médicale et médico-
sociale 
6 614 
7 328 
7 183 
7 285 
7 002 
7 745 
17,1 % 
= Production propre 
418 131 
414 789 
433 480 
448 206 
456 592 
474 134 
13,4 % 
- Achats 
105 781 
111 954 
111 864 
131 797 
129 479 
133 838 
26,5 % 
- Services extérieurs 
11 850 
13 513 
13 675 
15 709 
15 707 
16 658 
40,6 % 
- Autres services extérieurs 
7 552 
11 367 
9 887 
9 407 
10 630 
11 063 
46,5 % 
- Impôts et taxes (hors taxes sur 
personnel) 
56 
55 
49 
53 
47 
51 
-9,7 % 
= Valeur ajoutée 
292 890 
277 900 
298 005 
291 239 
300 729 
312 524 
6,7 % 
Dont valeur ajoutée budget H 
287 181 
272 385 
292 183 
285 156 
294 685 
306 368 
6,7 % 
+ Autres subventions 
6 937 
7 487 
6 991 
8 022 
5 809 
5 234 
-24,6 % 
- Charges totales de personnel* 
256 233 
265 721 
272 326 
280 690 
288 364 
295 452 
15,3 % 
+ Remboursement de frais entre budgets 
547 
507 
553 
519 
545 
499 
-8,6 % 
= Résultat économique brut 
44 142 
20 174 
33 223 
19 090 
18 720 
22 805 
-48,3 % 
+ Autres produits de gestion 
5 534 
5 220 
5 558 
6 086 
6 614 
6 717 
21,4 % 
- Autres charges de gestion 
1 229 
1 441 
1 520 
1 731 
3 229 
2 850 
131,9 % 
= Marge brute d'exploitation 
48 447 
23 953 
37 261 
23 445 
22 105 
26 672 
-44,9 % 
en 
% des produits courants de 
fonctionnement 
11,08 % 
5,52 % 
8,21 % 
4,95 % 
4,64 % 
5,46 % 
-50,7 % 
Dont marge brute d'ex. budget H 
47 703 
23 613 
36 644 
22 881 
21 728 
26 555 
-44,3 % 
en 
% des produits courants de 
fonctionnement du budget H 
11,08 % 
5,25 % 
7,89 % 
3,74 % 
3,20 % 
5,17 % 
- Frais financiers nets réels 
6 858 
7 194 
8 044 
8 280 
8 379 
7 967 
16,2 % 
+ Produits exceptionnels réels (hors 
cessions) 
3 930 
11 854 
11 672 
8 071 
6 247 
11 449 191,3 % 
- Charges exceptionnelles réelles 
3 873 
4 874 
3 860 
4 636 
4 006 
3 455 
-10,8 % 
= Capacité d'autofinancement brute 
41 646 
23 739 
37 029 
18 600 
15 966 
26 699 
-35,9 % 
en 
% du total des produits
9,39 %
5,24 %
7,88 %
3,79 %
3,23 %
5,12 %
Dont CAF brute du budget H 
41 027 
23 403 
36 428 
18 048 
15 627 
26 580 
-35,2 % 
en 
% du total des produits du budget H 
9,40 % 
5,25 % 
7,89 % 
3,74 % 
3,20 % 
5,17 % 
Source : comptes financiers – Retraitement CRC 
Ces évolutions se traduisent dans la capacité d’autofinancement brute qui diminue de 
14,45 M
€
, soit une baisse de 36 % entre 2011 et 2016, malgré l’augmentation des produits 
exceptionnels. 
En 2016, la capacité d’autofinancement du budget H représente 5,17 % du total des 
produits courants de ce même budget
14
. 
14
Il est rappelé qu’une CAF brute représentant moins de 2 % des produits totaux de l’établissement fait 
partie des critères susceptibles de déclencher la mise en 
œ
uvre d’un plan de redressement. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
53/135 
Évolution du taux de CAF entre 2013 et 2016 
2013 
2014 
2015 
2016 
Taux de CAF 
8,0 % 
3,9 % 
3,3 % 
5,3 % 
Source : TBFEPS 
Le taux de CAF, (capacité d’autofinancement rapportée aux produits d’exploitation) 
diminue sur les quatre dernières années en revue, passant de 8 % à 5,3 % ; à titre de 
comparaison, en 2016, le taux de CAF médian pour l’ensemble des CHU de France est de 
4,6 % ; celui du CHRU de Besançon, avec une valeur de 5,3 %, se situerait dès lors au-dessus 
de cette moyenne. 
Évolution de la capacité d’autofinancement nette – Budget consolidé 
En milliers 
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Capacité d'autofinancement brute 
41 646 
23 739 
37 029 
18 600 
15 966 
26 699 
- Annuité en capital de la dette 
10 811 
10 995 
11 703 
17 673 
17 974 
28 133 
Annuité en capital corrigée des 
renégociations de dette et des 
mouvements d’ordre 
10 811 
10 995 
11 703 
15 673 
13 557 
18 133 
= Capacité d'autofinancement 
nette (a) 
30 834 
12 744 
25 326 
2 928 
2 409 
8 566 
en % du produit total 
7,26 % 
3,02 % 
5,75 % 
0,6 % 
0,5 % 
1,8 % 
Source : comptes financiers – Retraitement C2RC 
Corrigée des renégociations de dette et des mouvements d’ordre, la capacité nette 
d’autofinancement, bien que très faible à partir de 2014, demeure toutefois toujours positive ; 
la capacité d’autofinancement brute est donc toujours suffisante pour couvrir la totalité du 
remboursement de l’annuité de la dette en capital. 
5.5
Une situation bilancielle qui révèle une augmentation de 35 % des actifs 
de l’établissement, qui traduit un niveau d’investissements élevé durant 
toute la période, mais qui fait apparaître une augmentation sensible de 
l’endettement 
Les immobilisations corporelles du CHRU ont été pratiquement multipliées par trois sur 
la période en examen, passant de 136,72 M
€
en 2011 à 444,05 M
€
en 2016. Cette progression 
de plus de 270 M
€
est essentiellement due à une augmentation de 261 M
€
des constructions et 
aménagements. Entre 2011 et 2012, la valeur de l’actif correspondant est passée de 87,32 M
€
à 248,40 M
€
du fait de la livraison des travaux effectués sur le site Minjoz et du déménagement 
d’une part importante des services dans les nouveaux bâtiments. Entre 2015 et 2016, la valeur 
inscrite au bilan pour les bâtiments et agencements progresse à nouveau fortement, passant de 
230 M
€
à 348 M
€
(+ 51 %). 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
54/135 
L’actif immobilisé du CHRU de Besançon passe de ce fait de 304,57 M
€
en 2011 à 
411,29 M
€
en 2016, ce qui représente une progression de 35 %. 
Parallèlement, les fonds propres de l’établissement progressent de 33 M
€
sur la période 
en examen du fait, en très grande partie, d’une augmentation importante des apports. 
Entre 2011 et 2016, le CHRU a bénéficié pour 22,65 M
€
de subventions 
d’investissement. Les provisions sur les comptes épargne temps augmentent de 19 % entre 2011 
et 2016 ; elles représentent un peu plus de dix millions d’euros en 2016. Parallèlement, les 
provisions pour renouvellement des immobilisations diminuent de 14 M
€
. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
55/135 
Évolution de la situation bilancielle du CHRU de Besançon 
En milliers 
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016/ 
2011 
Apports 
54 700 
55 182 
56 271 
70 838 
83 411 
84 869 
55,2 % 
+ Réserves 
18 997 
19 120 
19 203 
20 369 
20 673 
20 713 
9,0 % 
+ Report à nouveau 
-18 078 
-18 406 
-18 707 
-18 760 
-11 399 
-16 758 
-7,3 % 
+ Résultat de l'exercice 
-470 
-218 
500 
-334 
-3 722 
-761 
61,9 % 
= Fonds propres 
55 148 
55 678 
57 267 
72 112 
88 963 
88 063 
59,7 % 
+ Subventions d'inv. et droits de 
l'affectant 
937 
1 976 
10 194 
1 889 
4 094 
3 563 280,2 % 
+ Provisions réglementées 
51 171 
66 624 
64 889 
57 943 
50 939 
38 304 
-25,1 % 
Dont provisions pour 
renouvellement des 
immobilisations 
42 395 
57 746 
52 898 
45 617 
38 619 
28 279 
-33,3 % 
Dont provisions sur compte 
épargne temps 
8 430 
8 878 
11 992 
12 326 
12 320 
10 025 
18,9 % 
= Fonds propres élargis 
107 256 
124 277 
132 350 
131 943 
143 995 
129 930 
21,1 % 
+ Dettes financières 
226 526 
256 343 
282 367 
287 208 
322 245 
314 124 
38,7 % 
= Ressources stables (a) 
333 782 
380 621 
414 718 
419 151 
466 240 
444 054 
33,0 % 
Immobilisations incorporelles (i) 
5 398 
4 058 
2 828 
2 372 
2 602 
2 248 
-58,4 % 
Immobilisations corporelles (i) 
136 721 
306 576 
304 540 
299 287 
292 061 
407 098 197,8 % 
Dont terrains 
2 698 
2 904 
2 780 
2 690 
2 601 
2 556 
-5,2 % 
Dont constructions et 
agencements 
87 323 
248 402 
242 150 
238 349 
230 081 
348 300 298,9 % 
Dont installations techniques, 
matériel et outillages 
39 618 
45 936 
50 501 
49 357 
50 326 
47 975 
21,1 % 
Dont autres immobilisations 
corporelles 
7 083 
9 334 
9 109 
8 890 
9 053 
8 266 
16,7 % 
Immobilisations en cours (iii) 
162 274 
35 537 
69 731 
100 489 
125 806 
1 496 
-99,1 % 
Immobilisations d'exploitation 
(i+ii+iii) 
304 394 
346 171 
377 099 
402 147 
420 468 
410 842 
35,0 % 
+ Immobilisations financières 
109 
235 
335 
427 
429 
421 285,9 % 
+ Charges à répartir 
64 
57 
49 
42 
35 
27 
-57,3 % 
= 
Actif immobilisé (b) 
304 567 
346 462 
377 483 
402 616 
420 932 
411 290 
35,0 % 
Fonds de roulement (a-b=c) 
29 215 
34 158 
37 235 
16 535 
45 308 
32 764 
12,1 % 
Besoin en fonds de roulement de 
gestion 
50 924 
53 544 
71 809 
56 129 
71 260 
67 954 
33,4 % 
+ Autres créances et dettes 
-19 111 
-21 267 
-18 954 
-17 564 
-19 720 
-19 183 
0,4 % 
- Provisions pour risques et 
charges 
15 738 
7 088 
14 335 
12 613 
5 142 
14 984 
-4,8 % 
- ICNE 
964 
1 063 
1 292 
1 218 
1 351 
1 415 
46,8 % 
= Besoin en fonds de roulement 
net global (d) 
15 111 
24 126 
37 227 
24 735 
45 048 
32 372 114,2 % 
Trésorerie nette (c-d) 
14 104 
10 032 
8 
-8 200 
261 
392 
-97,2 % 
en nb de jours de charges 
courantes 
13 
9 
0 
-7 
0 
0 
Source : comptes financiers – Retraitement CRC 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
56/135 
Les dettes financières de l’établissement augmentent de 88 M
€
, soit une progression de 
39 % entre 2011 et 2016. Cette augmentation est essentiellement due à l’augmentation du 
niveau des emprunts contractés par l’établissement auprès des banques ou du Trésor public dont 
le montant atteint 294 M
€
à la fin de l’année 2016. Une partie de la dette du CHRU est en outre 
constituée, pour 20 M
€
, d’emprunts obligataires dont neuf millions d’euros de prêts 
remboursables 
in fine
; cinq millions d’euros ont été contractés au cours de l’exercice 2013. 
15 M
€
de ces obligations ont été souscrits par l’intermédiaire d’un groupement de 19 CHU et 
CHR auxquels s’étaient joints trois grands centres hospitaliers
15
qui avaient émis, en 2010, un 
emprunt de 167 millions d’euros sur dix ans au taux attractif de 3,69 % auprès d’investisseurs 
variés. 
Évolution des dettes financières du CHRU de Besançon 
En milliers 
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016/ 
2011 
Dettes financières (b) 
226 526 
256 343 
282 367 
287 208 
322 245 
314 124 
38,7 % 
Dont emprunts obligataires 
remboursables in fine 
15 000 
15 000 
20 000 
20 000 
20 000 
20 000 
33,3 % 
+ Dont emprunts et dettes 
financières 
211 261 
241 111 
262 190 
267 070 
302 146 
294 062 
39,2 % 
Dont autres dettes 
265 
233 
177 
138 
99 
63 
-76,3 % 
Source : comptes financiers – Retraitement CRC 
Compte tenu de tous ces éléments, les ressources stables du CHRU progressent de 
110,27 M
€
sur la période en examen. 
Le fonds de roulement, toujours positif sur la période en examen, progresse quant à lui 
de 12 % passant de 29,21 M
€
à 32,76 M
€
; en 2015, il a atteint 45,31 M
€
. Selon les exercices, 
le fonds de roulement représente entre 13 et 36 jours de charges courantes de l’établissement ; 
à titre de comparaison, en 2016, la médiane de ce ratio était de 37 jours au plan national pour 
l’ensemble des CHU et le ratio du CHRU de Besançon était de 37 jours également. 
Sur la période en examen, le besoin en fonds de roulement est toujours positif ; il varie, 
selon les exercices, entre 15,11 M
€
et 45,05 M
€
. 
La trésorerie nette de l’établissement est négative pour l’exercice 2014 et passe de 
14,10 M
€
en 2011 à 392 000 
€
en 2016. Si la trésorerie nette représentait, en 2011, 13 jours de 
couverture de charges courantes, la chambre observe qu’en 2016, elle couvre moins d’une 
journée de charges courantes. 
Le CHRU de Besançon a développé, durant toute la période en examen, une politique 
d’investissement particulièrement soutenue en faisant aboutir et en engageant plusieurs projets 
d’envergure. 2012 a ainsi été l’année du transfert de la plus grande partie des services de 
l’établissement sur le site Jean Minjoz. Le montant total de cette opération s’est élevé à 182 M
€
toutes dépenses confondues ; les travaux ont commencé en février 2007 et la réception finale a 
eu lieu en décembre 2011. Une partie seulement de ce projet a donc financièrement pesé sur la 
période en examen. 
15
Le groupement était composé des CHU d’Amiens, Angers, Besançon, Brest, Bordeaux, Clermont-
Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Marseille, Montpellier, Nancy, Nice, Nîmes, Reims, Saint-Etienne et Tours, 
auxquels s’étaient joints le CHR (centre hospitalier régional) de Metz-Thionville et celui de La Réunion, ainsi que 
les centres hospitaliers de Lagny, de Sainte-Anne et du Sud Francilien. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
57/135 
La mise en sécurité des 700 000 m² de la tour Jean Minjoz et la construction d’un 
bâtiment de cancérologie-biologie constituent les deux autres grands chantiers mis en 
œ
uvre 
par l’établissement durant cette période. 
Au total, entre 2011 et 2016, l’établissement aura dépensé pour 306 M
€
de dépenses 
d’investissement directes. Durant cette même période, il a remboursé 134 M
€
de dettes 
financières. 
Dépenses d’investissement du CHRU entre 2011 et 2016 
En milliers 
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Cumul 
2011-
2016 
Titre I - Remboursement des 
dettes financières 
10 811 
22 495 
20 476 
29 873 
19 974 
30 133 
133 762 
- Remboursement d'emprunts 
hors CLTR 
10 811 
14 495 
13 203 
19 673 
19 974 
30 133 
82 983 
- CLTR 
0 
8 000 
7 273 
10 200 
0 
0 
25 473 
Titre II - Immobilisations 
62 781 
59 928 
58 073 
53 917 
47 481 
24 243 
306 423 
Dont Immobilisations incorporelles 
881 
658 
719 
1 077 
1 086 
698 
5 119 
Dont terrains 
0 
63 
0 
0 
0 
0 
63 
-Dont constructions sur sol propre 
3 321 
3 760 
2 556 
2 366 
3 398 
2 035 
17 436 
-Dont installations techniques, 
matériel et outillage industriel 
11 133 
13 424 
14 099 
7 406 
12 908 
10 160 
44 573 
Dont autres immobilisations 
corporelles 
2 089 
4 183 
2 221 
2 293 
2 829 
2 002 
15 617 
Dont immobilisations en cours 
45 358 
37 841 
38 479 
40 775 
27 261 
9 349 
199 063 
Titre III : Autres emplois 
114 
100 
100 
9 216 
18 
24 
9 572 
- Participations et créances 
rattachées à des participations 
100 
100 
100 
100 
0 
0 
400 
- Autres immobilisations financières 
14 
0 
0 
0 
1 
0 
15 
- Charges à répartir sur plusieurs 
exercices 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
- Autres 
0 
0 
0 
9 116 
17 
24 
9 157 
TOTAL DES EMPLOIS 
73 707 
82 523 
78 648 
93 006 
67 472 
54 399 
449 755 
Source : 
TBFEPS
Compte tenu de cet effort d’investissement, le taux de vétusté des bâtiments de 
l’établissement diminue entre 2011 et 2016 pour aboutir à une valeur relativement faible en se 
situant autour de 30 % ; le degré d’amortissement de ces mêmes bâtiments, du fait de leur 
caractère récent pour la grande majorité d’entre eux, a plutôt tendance à diminuer. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
58/135 
Taux d’amortissement et de vétusté des bâtiments 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Moy, 
Degré d'amortissement 
des bâtiments* 
47 % 
23 % 
25 % 
27 % 
29 % 
27 % 
30 % 
Taux de vétusté des bâtiments * 
57 % 
33 % 
36 % 
35 % 
38 % 
30 % 
38 % 
Taux de vétusté des équipements** 
67 % 
66 % 
67 % 
70 % 
Taux de renouvellement 
des immobilisations** 
9 % 
8 % 
7 % 
3 % 
Source : * comptes financiers retraitement CRC - ** TBFEPS 
Le ratio de vétusté des bâtiments ou des équipements, qui rapporte le montant des 
amortissements des bâtiments ou des équipements figurant au bilan à la valeur brute des actifs 
immobilisés correspondants, mesure la part moyenne des équipements déjà amortis. Pour 
l’ensemble des CHU au plan national, le taux médian de vétusté des équipements est de 70 % ; 
le CHRU de Besançon se situe donc très exactement dans cette médiane. 
Le ratio de renouvellement des immobilisations mesure l’évolution des actifs 
immobilisés bruts par rapport au haut de bilan et traduit le rythme d’investissement de l’hôpital. 
Entre 2013 et 2015, le taux de renouvellement des immobilisations du CHRU de Besançon était 
plutôt élevé ; il est de 3,4 % pour l’exercice 2016, identique au taux médian des CHU de France. 
Au regard de ces données, la chambre observe dès lors que l’effort d’investissement 
relativement élevé du CHRU de Besançon sur la période 2011 à 2016 a permis de positionner 
l’établissement dans la moyenne des CHU, au plan national, en ce qui concerne le niveau et la 
qualité des équipements et des bâtiments. 
Pour financer ses investissements, l’établissement a contracté, entre 2011 et 2016 pour 
230 M
€
de nouveaux emprunts hors crédits à long terme renouvelables (CLTR) ; ce qui 
représente 52 % du total des ressources d’investissement de la période sous revue. Les 
subventions d’équipement ont représenté 8,61 M
€
, soit 2 % des ressources totales 
d’investissement hors CLTR et l’établissement a prélevé 29,74 M
€
sur son fonds de roulement, 
soit 10 % du montant total des dépenses d’investissement direct effectuées sur la période. 
Taux de couverture des emplois d’investissement par les ressources 
En milliers d'
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Cumul 
2011-
2016 
Total des ressources 
87 525 
78 442 
89 593 
70 784 
88 630 
51 300 
466 274 
Total des emplois 
73 707 
82 523 
78 648 
93 006 
67 472 
54 399 
449 755 
Taux annuel de couverture des 
emplois par les ressources 
119 % 
95 % 
112 % 
74 % 
128 % 
91 % 
104 % 
Source : TBFEPS 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
59/135 
Un ratio de couverture des emplois par les ressources inférieures à 100 % signifie que 
le financement des investissements est réalisé essentiellement par l’emprunt. Globalement, sur 
la période 2011 à 2016, ce ratio pour le CHRU de Besançon est de 104 % ; à titre de 
comparaison, le ratio médian pour l’ensemble des CHRU de France se situait à 74 % en 2015. 
Évolution des recettes d’investissement du CHRU entre 2011 et 2016 
En milliers d'
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Cumul 
2011-
2016 
Capacité d'autofinancement 
41 646 
23 739 
37 029 
18 600 
15 966 
26 699 163 679 
Titre I - Emprunts 
45 010 
52 312 
46 499 
34 713 
55 011 
22 012 255 557 
Dont emprunts hors CLTR 
45 010 
44 312 
39 227 
24 513 
55 011 
22 012 230 085 
Dont CLTR 
0 
8 000 
7 273 
10 200 
0 
0 
25 473 
Titre II - Dotations et subventions 
499 
1 814 
4 833 
16 582 
15 744 
1 898 
41 370 
Dont apports 
114 
481 
1 089 
15 301 
12 576 
1 482 
31 043 
Dont subventions d'équipement reçues 
385 
1 333 
3 744 
1 281 
3 168 
417 
8 610 
Titre III - Autres ressources 
370 
243 
1 231 
889 
1 909 
690 
5 332 
Dont cessions d'immobilisations 
179 
70 
756 
215 
394 
46 
1 411 
Dont autres(dont diminution de la 
créance de l'article 58 ) 
191 
173 
475 
673 
1 516 
644 
3 308 
Total des ressources 
87 525 
78 109 
89 593 
70 784 
88 630 
51 300 465 941 
Total des ressources hors CLTR 
87 525 
70 109 
82 320 
60 584 
88 630 
51 300 440 468 
Prélèvement sur le fonds de 
roulement 
0 
4 414 
0 
22 223 
0 
3 099 
29 736 
Source : 
TBFEPS
L’encours de la dette passe de 227 M
€
en 2011 à 314 M
€
en 2016, augmentant de 39 %. 
Durant cette période, l’établissement a remboursé 134 M
€
d’emprunts et n’a procédé à aucun 
refinancement de dette. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
60/135 
Évolution de l’encours et de la durée apparente de la dette 
En milliers 
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Cumul 
2011-
2016 
Remboursements d'emprunts 
10 811 
22 495 
20 476 
29 873 
19 974 
30 133 133 762 
- Refinancement de dette 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
- CLTR 
0 
8 000 
7 273 
10 200 
0 
0 
25 473 
= Remboursements d'emprunts (nets ) 
10 811 
14 495 
13 203 
19 673 
19 974 
30 133 
97 478 
+ Intérêts des emprunts 
6 952 
7 451 
8 357 
8 638 
8 717 
8 361 
48 476 
Annuité de la dette 
17 763 
21 945 
21 559 
28 310 
28 691 
38 494 
Emprunts nouveaux 
45 010 
52 312 
46 499 
34 713 
55 011 
22 012 255 557 
- CLTR 
0 
8 000 
7 273 
10 200 
0 
0 
25 473 
Emprunts nouveaux ( nets ) 
45 010 
44 312 
39 227 
24 513 
55 011 
22 012 
230 085 
Encours de la dette au 31/12/N 
226 526 256 343 282 367 287 208 322 245 314 124 
Ratio de solvabilité dit aussi durée 
apparente de la dette 
(dette financière / CAF brute) 
6 
11 
8 
16 
21 
12 
Durée apparente de désendettement 
(encours / annuité en c
al
de la dette) 
21 
23 
24 
16 
18 
11 
Source : 
TBFEPS
La chambre observe que la durée apparente de la dette, exprimée par le rapport entre la 
dette financière et la CAF brute, demeure raisonnable, passant de six années en 2011 à 
12 années en 2016, après avoir toutefois atteint un pic de 21 ans en 2015. La durée apparente 
de désendettement, calculée par le rapport entre l’encours de la dette et l’annuité en capital de 
cette dette, est de 11 années ; ce qui est, là encore, acceptable pour un établissement de cette 
importance. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
61/135 
Typologie de l’encours de la dette au 31 décembre 2015 
Structure 
Indices sous-
jacents 
Indices 
zone 
euro (1) 
Indice 
inflation 
française ou 
zone euro ou 
écart entre 
ces indices 
(2) 
Écarts 
d'indices 
zone euro 
(3) 
(A) Taux fixe simple. Taux variable simple. 
Échange de taux fixe contre taux variable ou 
inversement. Échange de taux structuré contre 
taux variable ou taux fixe (sens unique). Taux 
variable simple plafonné (cap) ou encadré (tunnel) 
Nombre de 
produits 
37 
1 
% de l’encours 
91,70 % 
1,64 % 
Montant en M
€
295,06 
5,37 
(B) Barrière simple. Pas d’effet de levier 
Nombre de 
produits 
1 
1 
% de l’encours 
5,62 % 
0,13 % 
Montant en M
€
18,4 
0,42 
(E) Multiplicateur jusqu’à 5 
Nombre de 
produits 
1 
% de l’encours 
0,91 % 
Montant en M
€
2,98 
Source : comptes financiers 
L’examen des tableaux B18 et B19 annexés au compte financier de 2015 permet de 
classer les différents prêts détenus par l’établissement selon les risques qu’ils font courir à 
l’établissement. Au 31 décembre 2015, le volume d’emprunts structurés à risque (prêts classés 
en E1) est de 2,98 M
€
, ce qui correspond à moins de 1 % du capital restant dû. 
Le commissaire aux comptes a signalé, dans son rapport de certification des comptes 
2015, que l’hôpital avait provisionné un prêt classé en 1A dans la charte Gissler, alors qu’il 
s’agit d’un prêt indexé sur l’inflation. Le commissaire aux comptes a estimé que la provision 
était surévaluée de 376 000 
€
. 
Après un examen détaillé, la chambre observe que les prêts structurés encore détenus 
par l’établissement ne sont pas de nature, dans le contexte financier actuel, à faire courir au 
CHRU un risque de taux excessif et que, par ailleurs, les taux des différents contrats concernés 
sont demeurés, durant la période en examen, relativement contenus. 
La chambre observe toutefois que les obligations émises par le biais du groupement 
d’établissement publics de santé en 2010 présentent un différé d’amortissement qui arrive à 
échéance en 2019, 2020 et 2021, ce qui va dès lors augmenter de manière sensible la charge de 
remboursement en capital de la dette. 
Le décret n° 2011-1872 du 14 décembre 2011 relatif aux limites et réserves du recours 
à l'emprunt par les établissements publics de santé, a modifié l’article D. 6145-70 du code de la 
santé publique (CSP). Désormais, est subordonné à l'autorisation préalable du directeur général 
de l'agence régionale de la santé le recours à l'emprunt des établissements dont la situation 
financière présente au moins deux des trois caractéristiques suivantes : le rapport entre l'encours 
de la dette à long terme et les capitaux permanents ne doit pas excéder 50 %, la durée apparente 
de la dette ne doit pas excéder dix ans, l'encours de la dette rapporté au total de ses produits 
toutes activités confondues ne doit pas être est supérieur à 30 %. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
62/135 
Au regard de ces ratios, il apparait que le CHRU de Besançon connait une forte 
dégradation de sa capacité de remboursement et, de surcroît, a perdu sa souveraineté en matière 
financière puisqu’en 2013, deux ratios sur trois sont en alerte et qu’à partir de 2014 les trois 
ratios d’alerte ont franchi les limites réglementaires. Pour tout nouvel emprunt à souscrire, 
l’hôpital doit alors obtenir l’autorisation de la tutelle. Ainsi, la DRFIP de Bourgogne-Franche-
Comté, consultée par l’ARS, a émis le 18 avril 2016 un avis défavorable à une demande du 
CHRU d’autorisation de souscrire 17,1 M
€
d’emprunt. 
Application des ratios du décret n° 2011-1872 
pour la période 2013 à 2016 
Ratio n° 
Ratio 
2013 
2014 
2015 
2016 
Médiane 
2016 
80 
Indépendance financière (en %) 
65,90 
66,50 
67,86 
68,40 
62,88 
81 
Durée apparente de la dette (en années) 
7,60 
15,40 
20,18 
11,76 
10,33 
82 
Poids de la dette (en %) 
60,20 
58,60 
65,20 
60,30 
37,95 
Du fait de cette situation, bien qu’étant éloigné des seuils d’alerte nécessitant la mise en 
œ
uvre d’un plan de redressement financier et bien que, pour bon nombre d’indicateurs, le 
CHRU de Besançon soit souvent proche des moyennes et des médianes des hôpitaux de taille 
similaire, l’établissement ne bénéficie plus d’une visibilité à court et moyen terme lui 
permettant de réaliser son programme d’investissements sans recourir à l’autorisation de la 
tutelle pour obtenir le financement nécessaire. 
5.6
Conclusion sur la situation financière 
Durant la période en examen, les charges et les produits du CHRU de Besançon, tous 
budgets confondus, ont progressé dans des proportions équivalentes. 
Entre 2011 et 2016, les produits de l’activité hospitalière du budget principal, soutenus 
par une activité globalement en progression, ont augmenté d’un peu plus de 30 M
€
. Mais, alors 
que, du fait de cette activité plutôt dynamique, la valeur ajoutée globale du CHRU de Besançon 
augmente de pratiquement 20 M
€
, ce qui représente une progression de 7 % sur la période, la 
marge brute d’exploitation diminue en revanche de 45 %. Cette évolution est essentiellement 
due à la progression de 39 M
€
des charges de personnel ; la progression de l'activité a donc été 
fortement pénalisée par la hausse des charges. Le taux de marge brute baisse fortement, passant 
de 11 % en 2011 à 4,5 % seulement en 2016 ; il se situe en-dessous du seuil de référence de 
8 % pour tous les exercices à compter de 2012.Ces évolutions se traduisent dans la capacité 
d’autofinancement brute qui diminue de 15 M
€
entre 2011 et 2016, malgré l’augmentation des 
produits exceptionnels. 
Le CHRU de Besançon a développé, durant toute la période en examen, une politique 
d’investissement particulièrement soutenue en faisant aboutir ou en engageant plusieurs projets 
d’envergure. 2012 a ainsi été l’année du transfert de la plus grande partie des services de 
l’établissement sur le site Jean Minjoz ; la mise en sécurité des 700 000 m² de la tour Jean 
Minjoz et la construction d’un bâtiment de cancérologie-biologie constituent les deux autres 
grands chantiers mis en 
œ
uvre durant cette période. Au total, entre 2011 et 2016, le CHRU a 
réalisé 306 M
€
de dépenses d’investissement directes. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
63/135 
Pour financer ses investissements, l’établissement a contracté, entre 2011 et 2016, pour 
230 M
€
de nouveaux emprunts et, de ce fait, l’encours de la dette de l’établissement est passé 
de 227 M
€
en 2011 à 314 M
€
en 2016. 
L’augmentation proportionnée des charges et des produits n’a pas permis au CHRU de 
Besançon de sortir d’une situation pratiquement constamment déficitaire, à l’exception de 
l’exercice 2013 ; en 2015, le déficit a atteint 3,72 M
€
; pour 2016, il a été ramené au niveau de 
760 000 
€
. Le déficit de l’établissement n’a toutefois jamais dépassé 0,75 % du montant des 
produits ; le déficit cumulé se résorbe faiblement sur la période, passant de 19 M
€
en 2011 à 
17 M
€
en 2016. 
L’exercice 2017
16
, en revanche, va renouer avec une situation excédentaire ; les comptes 
de résultats provisoires laissent en effet apparaître un excédent du budget principal de 176 000 
€
et un résultat, tous budgets confondus, de 515 000 
€
. Ce résultat encourageant s’explique 
notamment par une maîtrise des charges du titre 3 et par une diminution de plus de 3 M
€
des 
charges d'amortissements, de provisions, financières et exceptionnelles. 
6
LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES 
6.1
Des effectifs qui, globalement, augmentent de 6 % entre 2011 et 2016 
L’effectif total de l’établissement, exprimé en équivalent temps plein rémunéré, sur 
l’année 2016, permanents et non permanents, budget principal et budgets annexes compris, est 
de 5 178 ETPR
17
. 
Globalement, sur la période en examen, les effectifs globaux ont augmenté de 
309 ETPR, ce qui représente une progression de 6,3 % ; les effectifs du personnel médical sont 
en hausse de 41 ETPR, soit une progression de 8,9 %, et ceux du personnel non médical de 
273 ETPR, soit une évolution de + 
6,1 %. 
16
Source : EPRD synthétique 2017. 
17
L’équivalent temps plein rémunéré (ETPR), est proportionnel à l'activité d'un agent, mesurée par sa 
quotité de temps de travail et par sa période d'activité sur l'année. Les périodes de non activités rémunérées sont 
incluses dans cette base de calcul (congés, autorisations d’absence avec traitement, etc.). L’ETPR ne tient pas 
compte des heures supplémentaires et/ou complémentaires effectuées par l'agent. L’ETPR intègre la sur-
rémunération des agents en temps partiel. Exemple : un agent en activité, employé à 80 % représente 0,86 ETPR 
mensuel. Un agent à temps partiel à 80 % recruté le 16 mai et placé en disponibilité le 1
er
novembre sera compté, 
en ETPR annuel, comme (0,86 ÷ 2) + (0,86 × 5) ÷ 12 = 0,39 ETPR. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
64/135 
Évolution de l’effectif du CHRU de Besançon en ETPR entre 2011 et 2016 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Variation 
en ETPR 
2016/ 
2011 
Personnel non médical 
4 415,4 
4 501,6 
4 552,0 
4 613,5 
4 662,2 
4 687,8 
+ 272,5 
6,17 % 
Personnel médical 
454 
455,46 
461,9 
468,35 
482,84 
494,46 
+ 40,5 
8,91 % 
Total 
4 869,4 
4 957,1 
5 013,9 
5 081,9 
5 145,1 
5 178,1 
+ 308,7 
6,34 % 
Source : CHRU 
La hausse des rémunérations a été de 14 % entre 2011 et 2016, progressant plus 
fortement que les effectifs. De nombreux facteurs peuvent expliquer cette évolution ; le CHRU 
estime ainsi que les réformes concernant le régime statutaire des personnels (revalorisation des 
catégories B et C, infirmiers en soins généraux et spécialisés (ISGS) et cadres de santé, parcours 
professionnels, carrières et rémunérations -PPCR-, ...) ont contribué à faire progresser les 
charges de personnel de 6,9 M
€
sur la période 2014 à 2016. 
La densité de personnel, appréciée en 2012 par comparaison avec les données de la 
moyenne nationale de la catégorie du CHRU de Besançon, telles que présentées par la FHF, 
paraissait en MCO inférieure à la moyenne pour le personnel de soins et un peu supérieure pour 
le personnel médical. 
Densité comparée de personnel en 2012 
CHRU 
Besançon 
Moyenne nationale 
de la catégorie de 
l'hôpital 
Densité de personnels d'encadrement en MCO pour 1000 
journées réalisées et venues 
0,1408 
0,1514 
Densité d'infirmiers non spécialisés en MCO pour 1000 journées 
réalisées et venues 
2,3468 
2,5832 
Densité d'infirmiers spécialisés en MCO pour 1000 journées 
réalisées et venues 
0,2442 
0,2907 
Densité d'aides-soignants en MCO pour 1000 journées réalisées 
et venues 
1,6874 
2,182 
Densité d'ASQH et autres personnels en MCO pour 1000 journées 
réalisées et venues 
0,7615 
0,432 
Densité de sages-femmes en MCO pour 1000 journées réalisées 
et venues 
0,1315 
0,1414 
Densité du personnel de soins en MCO pour 1000 journées 
réalisées et venues 
5,4989 
5,886 
Densité du personnel médical en MCO pour 1000 journées 
réalisées et venues 
(Formule : 1000 * Etp du personnel de soins 
en MCO / Journées et venues section MCO) 
0,7418 
0,73 
Source : FHF 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
65/135 
6.2
L’évolution des effectifs du personnel médical 
L’effectif médical rémunéré à temps plein a augmenté de 9 % entre 2011 et 2016. 
Évolution de l’effectif du personnel médical en équivalent temps plein 
Statut 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016/ 
2011 
Hospitalo-universitaires 
87,00 
87,05 
86,95 
86,51 
88,17 
88,86 
2,14 % 
Hospitaliers 
367,00 
368,41 
374,95 
381,84 
394,67 
405,60 
10,52 % 
Total 
454,00 
455,46 
461,90 
468,35 
482,84 
494,46 
8,91 % 
Source : Bilans sociaux 
L'augmentation des effectifs médicaux se concentre essentiellement sur le personnel à 
statut hospitalier qui progresse de 39 ETPR. Sur cette augmentation, une vingtaine d’ETPR 
correspondent à des postes d’assistants spécialistes à temps partagé avec d’autres 
établissements de la région, entièrement financés par l’ARS. Les conventions de mise à 
disposition de ces praticiens auprès des établissements prévoient une facturation de 5 % du coût 
salarial au titre des frais de gestion supportés par le CHU. Une dizaine d’ETPR correspondent 
à des postes de PH « territoriaux » recrutés par le CHU mais mis à disposition des centres 
hospitaliers de la région (contre remboursement) dans des disciplines comme la radiothérapie 
ou la cancérologie. 
Le coût moyen annuel (montant de la rémunération brute + charges patronales) du 
personnel médical est en légère augmentation : il passe de 103 456 
€
en 2011 à 104 377 
€
en 
2016, soit une progression de 1 %. Selon les données produites par l’ATIH, le coût de l’ETPR 
du personnel médical pour un échantillon de 339 établissements est de 115 300 
€
en 2015 et 
varie entre 100 100 
€
et 142 000 
€
. Le CHRU de Besançon se situe donc en dessous de la 
moyenne. Cela est notamment dû à un renouvellement et donc au rajeunissement récent des 
effectifs, ainsi qu’à la faiblesse des dépenses d’intérim médical. 
6.3
Une activité libérale dynamique au sein de l’établissement, dont le 
contrôle est perfectible 
Le précédent rapport de la chambre sur l’établissement avait noté une activité libérale 
« dynamique » dans l’établissement, ainsi que des délais de prise de rendez-vous bien différents 
entre le secteur public et le secteur privé. 
Le secteur d’activité libérale est relativement développé au sein du centre hospitalier 
universitaire de Besançon : en 2015, 52 praticiens pratiquent une activité libérale, soit 10,77 % 
du personnel médical et 12,15 % du personnel médical statutairement autorisé à en faire. 
Sur ces 52 praticiens, 27 exercent en secteur 1 et 25 en secteur 2. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
66/135 
Tous les praticiens exerçant une activité libérale au sein du CHU de Besançon ont signé 
un contrat d’activité libérale conformément aux dispositions des article L. 6154-4, R. 6154-4 et 
R. 6154-5 du CSP. Tous les contrats ont été produits par l’établissement, accompagnés pour 
certains d’avenants. Ces contrats sont tous conclus pour une durée de 5 ans, signés par le 
directeur et approuvés par l’ARS. 
La chambre a demandé à l’établissement un comparatif de l’activité publique et privée 
de vingt praticiens
18
afin de vérifier le respect de la réglementation. 
Activité en secteur public et en secteur privé 
d’un échantillon de praticiens du CHRU 
Praticien 
Nb de 
consult° 
publiques 
Activité 
publique 
au bloc 
opératoire 
Actes 
publics 
d’imagerie 
Total 
Public 
Nb de 
consult° 
privées 
Activité 
privée au 
bloc 
(en 
actes) 
Actes 
privés 
d’imagerie 
Total 
Privé 
Activité 
privée sur 
activité 
totale 
(en actes) 
1 
236 
467 
270 
973 
216 
364 
125 
705 
42,01 % 
2 
786 
260 
16 
1062 
204 
238 
101 
543 
33,83 % 
3 
5 
38975 
38 980 
13 
554 
567 
1,43 % 
4 
1 026 
1 635 
0 
2661 
Aucune donnée disponible 
5 
6 
1 955 
1961 
0 
1 513 
1 513 
43,55 % 
6 
Praticien mis à disposition de l’Hôpital Nord Franche Comté (HNFC) 
7 
864 
834 
34 
1 732 
264 
354 
0 
618 
26,30 % 
8 
268 
467 
68 
803 
0 
185 
34 
219 
21,43 % 
9 
7359 
11 806 
267 
19 432 
0 
607 
1 
608 
3,03 % 
10 
Praticien mis à disposition de l’HNFC 
11 
946 
297 
97 
1340 
0 
326 
71 
397 
22,86 % 
12 
270 
473 
0 
743 
134 
349 
0 
483 
39,40 % 
13 
1 086 
370 
191 
1 647 
6 
193 
100 
299 
15,36 % 
14 
7 037 
473 
0 
7 510 
Aucune donnée disponible 
15 
0 
22 
782 
804 
0 
39 
614 
653 
44,82 % 
16 
3 858 
3 858 
3 815 
3 815 
49,72 % 
17 
468 
6 505 
271 
7 244 
111 
910 
2 
1 023 
12,37 % 
18 
813 
62 
10 
885 
Aucune donnée disponible 
19 
Praticien mis à disposition de l’HNFC 
20 
172 
112 
0 
284 
0 
180 
0 
180 
38,79 % 
Source : CHRU, retravaillé CRC 
18
Échantillon constitué au regard de l’importance des rémunérations (la chambre a étudié la situation des 
20 praticiens ayant la plus grosse rémunération parmi ceux exerçant une activité libérale). 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
67/135 
L’établissement a indiqué que le volume d’activité publique de certains praticiens était 
parfois majoré (l’activité d’autres praticiens, et en particulier des internes, leur étant attribuée) 
et qu’il n’était pas possible de garantir une comparaison précise des volumes d’activité publique 
et privée. La chambre prend note de cette difficulté pour les années antérieures, tout en 
soulignant que cette imprécision ne pouvait être que favorable aux praticiens concernés, qui 
voyaient le volume de leur activité publique augmenté. 
Désormais, cet argument n’est toutefois plus recevable puisque le décret n° 2017-523 
du 11 avril 2017 impose désormais aux praticiens exerçant une activité libérale de fournir 
chaque trimestre à l’établissement la réalité de leur activité publique, ainsi qu’un état 
récapitulatif de leur activité privée. 
Quelques situations individuelles semblent problématiques : 
Ainsi, le praticien 4 a déclaré 1 270 consultations privées, soit davantage que les 1 026 
effectuées en secteur public. La comparaison du nombre d’actes n’est pas possible car il a 
déclaré une somme perçue et non un nombre d’actes réalisés. 
De même, le praticien 18 a déclaré 1 557 consultations privées, soit près du double des 
813 effectuées en secteur public. Dans sa réponse au rapport d’observations provisoires de la 
chambre, il a par ailleurs souligné qu’il exerçait une activité de nature différente dans le cadre 
de ses activités publique et privée, ce qui est contraire à la réglementation (article L. 6154-2 du 
CSP). 
La chambre constate donc que ces deux praticiens ne respectent ni la réglementation 
relative à l’activité libérale ni les contrats qu’ils ont signés avec l’établissement. 
Par ailleurs, alors que le temps consacré à l’activité libérale ne doit en théorie pas 
dépasser 20 % des obligations de service, la chambre constate également que, sur les 
14 praticiens 
de 
l’échantillon 
de 
20 
pour 
lesquels 
l’établissement 
a 
fourni 
des 
informations complètes: 
- 4 ont une activité libérale qui représente moins de 20 % de leur activité totale ; 
- 6 ont une activité libérale qui représente entre 20 et 40 % de leur activité totale ; 
- 4 ont une activité libérale qui représente plus de 40 % de leur activité totale. 
Sans méconnaître les obligations « transversales » des praticiens hospitaliers au sein des 
établissements publics de santé, et sans considérer que cette situation soit nécessairement 
contraire à la réglementation, la chambre s’étonne que sur 20% de leur temps hospitalier, 
certains des médecins de l’échantillon puissent effectuer plus de 40% de leur activité. Dans 
certains cas, cela pourrait signifier, soit que les praticiens consacrent moins de temps à leurs 
actes privés qu’à ces mêmes actes en secteur public, soit qu’ils ne respectent pas totalement la 
réglementation en la matière. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
68/135 
Par ailleurs, si l’analyse des tableaux de service fournis montre officiellement que les 
praticiens respectent cette règle d’un maximum de 20 % de temps de travail consacré à l’activité 
libérale, la chambre a également constaté des points de non concordance entre les tableaux de 
service et les déclarations d’activité libérale des praticiens à l’établissement pour 
l’établissement de la redevance. 
Par exemple, le contrat du praticien 20 indique que ses consultations libérales ont lieu 
les jeudi et vendredi matin. C’est également ce qu’indiquent les tableaux de service reçus. En 
revanche, ses déclarations trimestrielles font état de consultations ou d’actes effectués à titre 
libéral sur d’autres journées que les jeudi ou vendredi. En réponse aux observations provisoires 
de la chambre, il a reconnu cet état de fait et a indiqué avoir déjà pris des mesures pour 
« compenser » cette situation (prises de rendez-vous en secteur public sur ses créneaux de 
consultations privées) et s’est engagé à être plus vigilant à l’avenir. 
En ce qui concerne le praticien 16, l’établissement a fourni le contrat d’activité libérale 
de l’intéressé qui prévoit un temps de consultation privée (mardi de 14h à 17h) inférieur à celui 
de consultation publique (jeudi de 8h30 à 12h30). La chambre a toutefois repris les déclarations 
de l’intéressé à l’administration en vue du paiement de sa redevance et a constaté qu’il avait 
déclaré à l’administration 988 consultations privées (265 au 1
er
trimestre, 287 au 2
nd
, 213 au 
3
ème
et 223 au 4
ème
), ce qui ne correspond pas aux données figurant dans le système 
d’information de l’établissement. Par ailleurs, même en considérant que ce praticien ne prend 
jamais de congé le mardi, et en répartissant ses 988 consultations sur 52 mardis après-midi, on 
arrive à une moyenne de 19 consultations par plage de trois heures, soit un peu plus de 9 minutes 
par consultation. Il est donc probable qu’il ne respecte pas la clause de son contrat qui prévoit 
que son activité libérale n’a lieu que le mardi après-midi de 14h à 17h. Enfin, il dépasse le 
volume de consultations publiques déclaré par l’établissement (946). 
Dans sa réponse aux observations provisoires de la chambre, il a également affirmé qu’il 
n’exerçait pas une activité de même nature en secteur privé et en secteur public, ce qui est 
contraire à la réglementation (article L. 6154-2 du CSP). 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
69/135 
L’analyse des rémunérations perçues par les médecins au titre de leur activité 
libérale 
Rémunérations perçues par un panel de médecins 
au titre de leur activité libérale 
La chambre constate que sur les 20 praticiens ayant perçu les rémunérations les plus 
importantes, 17 tirent une rémunération plus importante de leur activité privée que de leur 
activité publique. 
Rémunération 
activité 
publique 
nette (*) 
Montant 
état SNIR 
Honoraires 
déclarés 
au CHU 
Honoraires 
déclarés / 
Relevé 
SNIR 
Redevance 
Montant 
AL net 
Total perçu 
1 
118 550 
223 276 
200 723 
90 % 
52 853 
147 870 
266 420 
2 
112 842 
91 888 
92 060 
100 % 
21 656 
70 404 
183 246 
3 
73 941 
209 446 
200 275 
96 % 
79 868 
120 407 
194 348 
4 
80 812 
77 980 
108 083 
139 % 
20 161 
87 922 
168 734 
5 
54 159 
204 746 
193 707 
95 % 
116 224 
77 483 
131 642 
6 
70 152 
154 688 
181 529 
117 % 
104 431 
77 098 
147 249 
7 
84 581 
104 160 
118 500 
114 % 
27 508 
90 992 
175 573 
8 
53 518 
250 947 
271 256 
108 % 
67 814 
203 442 
256 960 
9 
55 123 
91 330 
81 703 
89 % 
17 977 
63 726 
118 850 
10 
71 642 
321 078 
310 980 
97 % 
172 413 
138 567 
210 209 
11 
110 421 
293 849 
277 874 
95 % 
63 527 
214 347 
324 767 
12 
77 964 
86 734 
84 960 
98 % 
20 362 
64 598 
142 562 
13 
60 743 
97 838 
104 099 
106 % 
28 951 
75 148 
135 891 
14 
63 881 
116 727 
109 730 
94 % 
17 557 
92 173 
156 054 
15 
80 768 
337 308 
333 663 
99 % 
184 741 
148 922 
229 690 
16 
57 288 
172 866 
183 979 
106 % 
15 986 
167 993 
225 281 
17 
43 525 
154 538 
170 038 
110 % 
41 084 
128 954 
172 479 
18 
88 200 
98 830 
96 345 
97 % 
15 415 
80 930 
169 129 
19 
83 868 
268 216 
262 428 
98 % 
148 581 
113 847 
197 715 
20 
53 071 
77 996 
220 880 
283 % 
54 119 
166 761 
219 832 
1 495 048 
3 434 441 
3 602 812 
1 271 228 
2 331 584 
3 826 632 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
70/135 
Le versement de la redevance par les praticiens 
La redevance des praticiens ayant une activité libérale au CHU a rapporté près de 1,3 M
€
à l’établissement en 2015. 
En ce qui concerne l’exhaustivité de leurs déclarations à l’administration, la chambre 
constate que la situation est globalement satisfaisante, une marge de 10 % de différence avec 
les relevés SNIR étant généralement tolérée pour tenir compte d’un éventuel décalage de 
transmission des informations par les patients à la CPAM. 
Le rôle de la commission d’activité libérale (CAL) 
La commission d’activité libérale se réunit une ou deux fois par an, le plus souvent en 
présence des autorités de tutelle, dont l’ARS et le Conseil de l’Ordre des Médecins. 
Les différents comptes rendus font état de difficultés pour « disposer d’éléments fiables 
sur le nombre de consultations », ou de différences importantes de délais de RDV selon le 
secteur d’activité choisi. En ce qui concerne les dépassements d’honoraires, la CAL en prend 
acte en précisant toutefois que les patients en sont informés en amont via l’établissement de 
devis. 
Recommandation n°
1 : La chambre recommande que soit mis en place un suivi 
individualisé de l’activité publique et libérale de chacun des praticiens afin de faciliter 
le contrôle du respect de la réglementation. 
Dans sa réponse aux observations provisoires de la chambre, l’ordonnateur en fonction 
a indiqué que le CHU de Besançon allait s’attacher à renforcer la fiabilité des données et 
l’exhaustivité du recueil individualisé d’activité publique des praticiens exerçant une activité 
libérale afin d’en permettre la comparaison avec l’activité privée. Il prévoit notamment de : 
- rappeler aux praticiens les obligations définies par la réglementation ; 
- fournir un suivi personnalisé de l’activité et formaliser des entretiens avec les 
praticiens ; 
- identifier et traiter les éventuels obstacles techniques (système d’information) pouvant 
le cas échéant faire obstacle à l’exhaustivité ; 
- fiabiliser les échanges d’informations avec l’Hôpital Nord Franche-Comté pour ce qui 
concerne les praticiens exerçant leur activité libérale au sein de cet établissement. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
71/135 
6.4
Le personnel non-médical 
6.4.1
Une progression des effectifs du personnel non-médical qui demeure contenue 
malgré les nombreuses évolutions subies par le CHRU 
Les effectifs des personnels non médicaux, exprimés en ETPR, ont progressé de 7 % 
entre 2011 et 2016. Il s'agit des effectifs moyens rémunérés permanents et non permanents du 
budget principal et des budgets annexes. C’est une évolution moindre que celle constatée pour 
le personnel médical. 
Évolution des effectifs du personnel non médical en ETPR 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016/ 
2011 
Titulaires et CDI 
3 841,50 
3 916,42 
3 962,00 
3 991,19 
4 016,49 
4 048,30 
5,38 % 
CDD et autres 
540,23 
555,63 
590,03 
621,89 
655,82 
655,82 
21,40 % 
Contrats aidés et 
contrats 
d'apprentissage 
33,64 
29,58 
- 
- 
- 
- 
- 
Total PNM 
4 415,37 
4 501,63 
4 552,03 
4 613,08 
4 672,31 
4 704,12 
6,54 % 
Source : bilans sociaux 
Le nombre des agents hors statut, notamment ceux en contrat à durée déterminée (CDD), 
a augmenté de 116 ETPR entre 2011 et 2016 alors que l’effectif des titulaires et des contrats à 
durée indéterminée a progressé, durant cette même période, de 207 ETPR. 
Ces différentes évolutions s’expliquent parfois par des évènements spécifiques ou des 
modifications du contexte médical de l’établissement. 
Ainsi, en 2012, des renforts ponctuels ont été accordés au cours du dernier trimestre aux 
services qui ont déménagé ou aux services logistiques et techniques qui ont mis en 
œ
uvre ce 
déménagement ; neuf postes ont été créés pour cette raison. 
En 2013, sur l’ensemble des budgets, l’augmentation des effectifs non-médicaux 
rémunérés s’explique pour partie par les créations de postes, pour l’équivalent de 35 ETP, qui 
concernent les services de pathologies professionnelles, l’équipe mobile de soins palliatifs 
(EMSP), l’espace éthique inter-régional, les blocs opératoires, le centre national de référence 
(CNR) des échinococcoses alvéolaires, le CNR de résistance aux antibiotiques, le service de 
soins de suite et de réadaptation (SSR), les urgences psychiatriques, la neurologie ou encore la 
réanimation pédiatrique. Elle se justifie également par des renforts affectés principalement aux 
blocs opératoires, aux urgences traumatologiques, aux urgences adultes pendant la période 
hivernale et à l'unité de production culinaire (UPC) dans l'attente des tunnels de lavage des 
chariots. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
72/135 
En 2014, les effectifs non médicaux rémunérés augmentent de 1,35 % par rapport à 
2013, soit 40 ETPR, du fait d’activités nouvelles inscrites à l’EPRD à savoir : l’ouverture d’un 
4
ème
fauteuil d’odontologie, l’extension de capacité de l’unité de chirurgie ambulatoire (UCA), 
la mise aux normes des lits de neurologie et la transformation de deux lits de soins 
conventionnels en soins intensifs, la création de 15 lits de SSR en neurologie, la mise en place 
d’une coordination régionale au centre expert parkinson, la création de quatre lits de chirurgie 
thoracique et cardio-vasculaire en soins intensifs, la mise en place d’une troisième équipe 
SMUR en lien avec l’HéliSmur, l’amélioration du codage avec la création de postes de TIM, le 
renfort des moyens en obstétrique suite à l’augmentation d’activité et la mise en 
œ
uvre du 
développement professionnel continu. 
Entre 2014 et 2015, l’augmentation a été de 1 %, soit + 48,72 ETPR, en raison 
notamment de créations de postes inscrites à l’EPRD 2015 correspondant à l’extension de la 
capacité de la dialyse, au fonctionnement de la 3
ème
équipe SMUR avec l’HéliSMUR sur 
24 heures, à la reprise de la régulation Nord Franche-Comté par le centre 15, à l’amélioration 
de la prise en charge et du codage de la dénutrition. 
6.4.2
Un absentéisme en augmentation mais qui demeure comparable à celui observé 
pour des établissements similaires 
Le nombre des journées d’absence du personnel non-médical du CHRU de Besançon 
augmente de 45 % entre 2011 et 2016. Parallèlement, le taux d’absentéisme passe de 7 % à 
7,95 % ; en 2012, il a baissé jusqu’au niveau de 6,8 %. Si entre 2011 et 2013, ce taux est 
demeuré en-dessous des chiffres nationaux, il passe au-dessus en 2014. 
Évolution du taux d’absentéisme du personnel non-médical 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Effectif moyen sur la période 
4 336 
4 454 
4 513 
4 553 
4603 
Nombre de journées d'absence 
91 927 
109 727 
114 052 
128 028 
124 021 
133 658 
Taux d'absentéisme global 
7,00 % 
6,80 % 
7,02 % 
7,77 % 
7,46 % 
7,95 % 
Taux d'absentéisme (moyenne 
nationale) 
7,20 % 
7,40 % 
7,80 % 
7,70 % 
nc 
nc 
Durée moyenne des absences par 
agent (tous motifs) en jours 
NC 
43 
44 
47 
44 
45 
Source : bilans sociaux 
Une étude inter-CHU faite en 2014 place le CHRU de Besançon à la 14
ème
place des 
27 établissements de l’échantillon de l’enquête, soit exactement à la moyenne des hôpitaux du 
panel. En 2015, une enquête réalisée par l’ATIH sur 284 établissements détermine un taux 
national d’absentéisme pour motif médical et non médical du personnel non médical de 8,1 %, 
variant entre 6,2 % et 9,6 % pour 80 % des établissements. Ces 8,1 % se décomposent en 0,4 % 
pour l’absentéisme inférieur à 6 jours et 7,6 % pour l’absentéisme supérieur ou égal à 6 jours. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
73/135 
Les absences de courte durée (inférieures à 6 jours) sont les plus nombreuses, et elles 
concernent essentiellement des arrêts pour motif médical. S’agissant du personnel non-médical, 
les absences affectent plus fréquemment les personnels de catégorie C, les agents de 25 à 40 ans 
(tous motifs confondus) et les personnes de plus de 55 ans, notamment du fait des maladies 
professionnelles. Hormis les arrêts maladie, les absences pour maternité représentent également 
un volume important. 
La mise en place, à partir du 1
er
janvier 2012, du jour de carence a eu un effet sur 
l’absentéisme de courte durée : les agents absents ont été moins nombreux qu’en 2011 mais se 
sont absentés plus longtemps. Entre 2012 et 2013, l’augmentation de l’absentéisme du 
personnel non médical de 0,22 % s’explique par des accidents du travail et des maladies 
professionnelles plus nombreuses. 
Le coût théorique de l’absentéisme pour l’hôpital demeure relativement élevé. Selon le 
bilan social de l’établissement, il a été évalué pour 2014 à 16,16 M
€
, soit 6 % des charges de 
personnel de l’exercice ; pour 2015, à 15,79 M
€
, soit 5 % des charges de personnel et pour 
2016, à 17,16 M
€
, soit 6 % des charges de personnel. 
6.4.3
Des comptes épargne temps importants 
Le nombre total de jours stockés sur les comptes épargne temps (CET) des agents non-
médicaux a augmenté de 42 % entre 2011 et 2015 passant de 7 547 à 10 689 jours ; il a diminué 
de 16 % entre 2015 et 2016 pour revenir au niveau de 8 993 jours. En comparaison, le nombre 
total de jours stockés pour le personnel médical est de 19 750 jours en 2016 ; les CET du 
personnel non médical représentent 31 % du stock total du nombre de jours CET de 
l’établissement. 
Évolution du nombre de jours CET stockés 
(personnel non-médical et personnel médical) 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2015 
Personnel non médical 
7 547 
9 359 
6 699 
9 780 
10 689 
8 993 
Personnel médical 
NC 
19 016 
20 515 
20 946 
20 949 
19 750 
Total 
28 375 
27 214 
30 726 
31 638 
28 743 
Source : bilans sociaux 
Selon un rapport ATIH de 2015 sur les personnels des établissements publics de santé 
de plus de 300 agents, le nombre moyen de jours de CET stockés par agent pour les 343 
établissements de l’enquête est de 3,6 jours pour le personnel non médical, se situant entre 1,2 
et 6,6 jours pour 80 % des établissements ; pour le personnel médical, le nombre moyen de 
jours de CET stockés est de 26,1 jours par agent, sachant que ce chiffre varie cependant entre 
3,2 et 42,2 jours pour 80 % des établissements. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
74/135 
Au CHRU de Besançon, le stock moyen déposé sur un CET est de 15 jours pour le 
personnel non-médical en 2015 ; l’établissement se situe donc très sensiblement au-dessus de 
la moyenne nationale pour le personnel non-médical. Pour le personnel médical, ce stock est de 
43 jours, soit également un chiffre positionné dans la partie haute de l’échantillon national. 
Évolution du nombre moyen de jours stockés par CET (personnel non-médical et 
personnel médical) 
2013 
2014 
2015 
2016 
Personnel non médical 
15 
15 
15 
15 
Personnel médical 
46 
42 
43 
39 
Total CHRU 
61 
57 
58 
54 
Source : bilans sociaux 
La charge des jours CET monétisés représente 1,3 M
€
en 2015, et 1,5 M
€
en 2016 ; elle 
augmente régulièrement depuis 2013. 
Évolution du nombre moyen de jours CET monétisés 
(personnel non-médical et personnel médical) 
2013 
2014 
2015 
2016 
PNM 
61 971 
€
119 097 
€
136 188 
€
144 078 
€
PM 
840 202 
€
844 117 
€
1 204 298 
€
1 358 940 
€
Total 
902 173 
€
963 214 
€
1 340 486 
€
1 503 018 
€
Source : bilans sociaux 
Les jours stockés sur les comptes CET ont été provisionnés à hauteur de 11,90 M
€
en 
2016. 
Provisionnement des CET 
En milliers 
€
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Personnel non médical 
1 506 
3 009 
3 214 
3 207 
1 433 
Personnel médical 
7 372 
8 924 
9 112 
9 113 
8 591 
Solde de la provision au 1-1-N 
8 878 
11 933 
12 326 
12 320 
10 025 
Valorisation des CET (montant de 
la provision nécessaire) 
8 355 
11 933 
12 326 
12 320 
11 898 
Taux de provisionnement des CET 
106 % 
100 % 
100 % 
100 % 
84 % 
Source : bilans sociaux 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
75/135 
La chambre observe que le provisionnement des jours portés sur les CET susceptibles 
d’être indemnisés a toujours été suffisant sauf en ce qui concerne l’exercice 2016. Pour l’année 
2012, le surprovisionnement constaté trouve son explication, selon le bilan social, dans le fait 
que le coût de remplacement des agents qui prennent leur CET est supérieur au coût 
d’indemnisation de leur CET : c’est la dépense réelle à venir qui a été provisionnée. 
Le commissaire aux comptes a analysé, dans ses différents rapports, les modes de 
comptabilisation de la charge potentielle des CET et n’a pas formulé de remarque particulière, 
sauf en ce qui concerne la distinction entre les jours à monétiser et ceux à récupérer, qui n’est 
pas faite dans la mesure où le sort des CET n’est pas connu à la clôture de l’exercice. 
6.4.4
Un recours limité à l’intérim 
Les dépenses de personnel relatives aux agents intérimaires et extérieurs représentent 
des montants très faibles, de 0,07 % à 0,13 % de l’ensemble des charges de personnel selon les 
années. 
Évolution de la charge de personnel intérimaire médical 
et paramédical (budget H) 
en K
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Total charges de personnel (titre 1) 
256 233 
265 721 
272 326 
280 690 
288 364 
289 715 
Personnel médical intérimaire (62113) 
+ personnel paramédical (62114) 
332 
231 
223 
216 
290 
198 
en % du total des charges de 
rémunération (641+642) 
0,13 % 
0,09 % 
0,08 % 
0,08 % 
0,10 % 
0,07 % 
Source : comptes financiers 
En 2011, le CHU a fait appel à des entreprises de travail temporaire pour compenser 
principalement les difficultés de recrutement de personnels infirmiers, liées aux tensions sur le 
marché du travail. Ainsi 7 357 heures ont été réalisées par des agents intérimaires, soit 
l’équivalent de 5,07 ETP. En 2012, 4 297 heures d’intérim ont été effectuées, soit 2,93 ETP, ce 
qui correspond à une baisse de 41 % par rapport à 2011 et le montant des dépenses d’intérim a 
baissé en conséquence de 31 %. 
En 2013, 4 713 heures d’intérim ont été réalisées, représentant 3,25 ETP. En 2014, avec 
5 021 heures réalisées, soit 3,43 ETP, le nombre d’heures d’intérim augmente. En 2015, le 
nombre d’heures d’intérim a encore progressé de 37 % avec 6 911 heures réalisées, soit 
l’équivalent de 4,76 ETP. Globalement, on observe une augmentation du nombre d’heures 
d’intérim nocturne, conséquence directe de la hausse du taux d’absentéisme de nuit. 
Néanmoins, en 2015, l’intérim au CHU représente 0,14 % de la masse salariale, ce qui est 
inférieur à la moyenne nationale des CHU et en 2016, le nombre des heures d’intérim diminue 
à nouveau. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
76/135 
Dépenses d’intérim entre 2013 et 2016 
2013 
2014 
2015 
2016 
Intérim de jour 
Nombre d'heures 
69 
641 
262 
899 
Équivalence en journées de 7 h 
10 
92 
37 
118 
Équivalence en ETP 
0,04 
0,41 
0,17 
0,58 
Dépenses 
4 693 
€
27 206 
€
10 814 
€
34 278 
€
Intérim de nuit 
Nombre d'heures 
4 644 
4 380 
6 649 
4 512 
Équivalence en journées de 7 h 
714 
674 
950 
645 
Équivalence en ETP 
3,20 
3,02 
4,59 
3,69 
Dépenses 
218 091 
€
188 572 
€
279 862 
€
163 335 
€
Total des heures 
4 713 
5 021 
6 911 
5 411 
Total des dépenses 
222 784 
€
215 778 
€
290 676 
€
197 614 
€
Source : bilans sociaux 
7
LE PERSONNEL INFIRMIER AU CHRU DE BESANÇON 
Une enquête sur les personnels infirmiers à l’hôpital a été mise en place par arrêté du 
Premier Président de la Cour des comptes du 7 juillet 2016. Dans ce cadre, une formation inter-
juridictions commune à la 6
ème
chambre de la Cour des comptes et à 11 chambres régionales 
des comptes a été instituée par arrêté du Premier Président en date du 26 décembre 2016, 
conformément à l’article L. 111-9-1 du code des juridictions financières (CJF). Le CHRU de 
Besançon a fait partie de l’échantillon retenu. 
7.1
Le personnel infirmier au CHRU de Besançon 
7.1.1
La place des infirmiers au CHRU 
Globalement entre 2011 et 2016, les effectifs de personnels infirmiers, toutes catégories 
confondues, augmentent de 114 ETPR, ce qui représente une progression de 8 % ; 
conjointement, la masse salariale progresse sur cette même période de 14 %, ce qui représente 
une augmentation des charges de personnel de 9,37 M
€
. En 2016, l’effectif total du personnel 
infirmier est de 1 477 ETPR. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
77/135 
Évolution des effectifs et de la masse salariale(tous budgets confondus)
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016/ 
2011 
IDE hors activité psychiatrique ou EHPAD 
Catégorie A 
Effectifs en ETPR 
772 
782 
809 
853 
880 
915 
19 % 
Masse salariale en K
€
19
32 610 
33 716 
35 572 
38 184 
39 796 
42 298 
30 % 
Catégorie B 
Effectifs en ETPR 
290 
312 
300 
277 
266 
252 
-13 % 
Masse salariale en K
€
16 839 
16 877 
16 376 
15 512 
15 013 
14 399 
-14 % 
Total IDE hors psy. 
Effectifs en ETPR 
1 062 
1 094 
1 109 
1 130 
1 146 
1 167 
10 % 
Masse salariale en K
€
49 449 
50 593 
51 948 
53 696 
54 809 
56 697 
15 % 
IDE exerçant une activité psychiatrique 
Catégorie A 
Effectifs en ETPR 
34 
32 
32 
33 
32 
33 
-3 % 
Masse salariale en K
€
1 434 
1 515 
1 424 
1 578 
1 548 
1 554 
8 % 
Catégorie B 
Effectifs en ETPR 
26 
29 
30 
34 
35 
37 
42 % 
Masse salariale en K
€
1 565 
1 830 
1 728 
1 932 
1 972 
2 056 
31 % 
Total IDE psy. 
Effectifs en ETPR 
60 
61 
62 
67 
67 
70 
17 % 
Masse salariale en K
€
2 999 
3 345 
3 152 
3 510 
3 520 
3 610 
20 % 
IDE puéricultrice 
Effectifs en ETPR 
108 
105 
106 
106 
107 
109 
1 % 
Masse salariale en K
€
5 502 
5 453 
5 588 
5 674 
5 776 
6 144 
12 % 
IBODE 
Effectifs en ETPR 
55 
54 
53 
50 
51 
50 
-9 % 
Masse salariale en K
€
3 221 
3 219 
3 200 
3 121 
3 205 
3 284 
2 % 
IADE 
Effectifs en ETPR 
78 
79 
79 
80 
81 
81 
4 % 
Masse salariale en K
€
4 745 
4 923 
5 151 
5 253 
5 438 
5 552 
17 % 
Total 
Effectifs en ETPR 
1 363 
1 393 
1 409 
1 433 
1 452 
1 477 
8 % 
Masse salariale en K
€
65 916 
67 533 
69 039 
71 254 
72 748 
75 287 
14 % 
Source : CHRU 
La masse salariale des IDE progresse de 7,24 M
€
entre 2011 et 2016, soit une 
augmentation de 15 % ; en 2016, elle représente 26 % des charges de personnel interne de 
l’établissement. 
Le nombre des infirmiers diplômés d’État (IDE) hors activité psychiatrique augmente 
de 10 % durant la période en examen ; à eux seuls, ces IDE hors activité psychiatrique 
constituent 79 % de l’effectif des infirmiers. Les effectifs des infirmiers du secteur 
psychiatrique progressent de 17 % entre 2011 et 2016 ; les effectifs des infirmiers de bloc 
opératoire diplômés d’État (IBODE) ont diminué de 9 % et ceux des infirmiers anesthésistes 
diplômés d’État (IADE) ont progressé de 4 %. 
19
La masse salariale est calculée à partir des comptes 631, 633, 641, 645 et 647. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
78/135 
Le CHRU a indiqué que les évolutions des effectifs détaillées dans le tableau ci-dessus 
correspondent à des réorganisations internes ou à des hausses d’activité. 
De fait, la feuille de route de l’établissement, dans le cadre du plan triennal d’économies 
2015-2017, ne prévoit pas de suppressions de lits ou d’activités. Un avenant au CPOM a été 
signé, pour tenir compte du plan triennal, sans objectif chiffré de suppression de lits mais avec 
des objectifs d’adaptation des capacités aux activités. Des efforts de maîtrise de la masse 
salariale ont été menés à travers la restructuration des laboratoires en 2015, du pôle médecine 
en 2016 et 2017 et du pôle chirurgie en 2016. 
Durant la période en examen, plusieurs réformes statutaires ont contribué à faire 
augmenter la charge de rémunération du personnel infirmier. Le statut particulier des infirmiers 
hospitaliers a fait l’objet d’une réforme d’ampleur en 2010 avec la loi n° 2010-751 du 5 juillet 
2010 relative à la rénovation du dialogue social et comportant diverses dispositions relatives à 
la fonction publique et le décret n° 2010-1139 du 29 septembre 2010 portant statut particulier 
du corps des infirmiers en soins généraux et spécialisés de la fonction publique hospitalière. 
Par ailleurs, le protocole « Parcours professionnel carrière et rémunération » (PPCR) de 
2016 est également de nature à impacter la masse salariale de rémunération des personnels 
infirmiers
20
. 
La chambre observe que le CHRU de Besançon dispose d’une vision relativement 
précise des différentes réformes statutaires qui ont touché les personnels infirmiers sur la 
période en examen. Il estime ainsi que le droit d’option accordé aux infirmiers dans le cadre de 
la réforme statutaire de 2010 (décret n° 2010-1139 du 29 septembre 2010) s’est traduit par un 
surcoût pour l’établissement de 851 900 
€
, dépassant de plus de 150 000 
€
le coût estimé de la 
réforme avant sa mise en 
œ
uvre. L’hypothèse retenue pour cette estimation était le choix de la 
catégorie A pour tous les agents de moins de 45 ans. Pour les infirmiers spécialisés, le coût de 
la revalorisation avec droit d’option a été estimé à 235 000 
€
(choix de la catégorie A pour tous 
les agents de moins de 50 ans) pour un coût réel en réalité légèrement inférieur de 213 600 
€
. 
20
Le PPCR a pour objectif de mieux reconnaître l’engagement des fonctionnaires civils et des militaires 
en revalorisant leurs grilles indiciaires et en améliorant leurs perspectives de carrière ; il vise à un rééquilibrage de 
la part des primes dans la rémunération des agents publics, avec la transformation d’une partie de leurs primes 
(398 
€
annuels en catégorie A, 278 
€
annuels en catégorie B et 167 
€
annuels en catégorie C) en points d’indice, 
en vue d’une amélioration du niveau des retraites. Ce rééquilibrage se traduit, de manière pérenne, par une 
minoration du montant de primes et par une augmentation de l’indice de rémunération. Ce transfert est réalisé en 
2016 pour la catégorie B, en 2017 pour la catégorie C et se réalisera en deux étapes en 2017 et 2018 pour la 
catégorie A. Le PPCR devrait se traduire, sur la période 2016-2020, par une augmentation des indices de début et 
de fin de carrière, par une amélioration des déroulements de carrière, par la possibilité pour chaque fonctionnaire 
d’effectuer une carrière sur au moins deux grades et par une reconnaissance du niveau de qualification et des 
missions exercées par les personnels sociaux de catégorie B à travers leur passage en catégorie A à compter de 
2018. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
79/135 
Bilan des réformes statutaires depuis 2011 pour le personnel infirmier 
Année 
Réformes statutaires 
Date 
d'effet 
Coût 
prévu 
Coût réel 
pour les 
droits 
d'option 
Écart 
prévu-
réalisé 
2011 
Réforme LMD - Droit d'option décret n° 2010-
1139 du 29 septembre 2010 
01/12/2010 
700 000 
€
851 900 
€
151 900 
€
2012 
Réforme LMD - Reclassement ISG et ISGS : 
01/07/2012 
ISG revalorisation (2 premiers grades du 
corps des ISGS) 
200 000 
€
ISGS revalorisation avec droit d'option 
(infirmiers spécialisés) 
235 000 
€
213 600 
€
-21 400 
€
2013 
Effet report des revalorisations de 2012 
414 000 
€
2015 
Revalorisation des grilles indiciaires 
01/07/2015 
310 000 
€
2016 
Effet report des revalorisations de 2015 
310 000 
€
Protocole PPCR 
281 453 
€
Source : CHRU 
Au total, le CHRU estime le coût total de la réforme de 2010 à 2,58 M
€
, ce qui 
représente 28 % de l’augmentation de la masse salariale des personnels infirmiers entre 2011 
et 2012. Par ailleurs, le CHRU estime à 2,77 M
€
la charge résultant de la mise en 
œ
uvre du 
PPCR pour les années 2016 à 2019. 
7.1.2
La gestion des personnels infirmiers 
L’établissement a informé chaque infirmier en fonction au sein du CHRU de la nécessité 
d’adhérer à l’Ordre national des infirmiers
21
et une note d'information a été communiquée à 
l’ensemble des professionnels. L’établissement estime cependant que le retour de ces 
inscriptions n’est pas mesurable. Désormais, lors de chaque recrutement IDE, l’adhésion à 
l’Ordre est demandée. 
Le syndicat de la coordination infirmière
22
n’est pas présent au sein de l’établissement. 
21
L'Ordre national des infirmiers a été créé en France à la suite à la loi n° 2006-1668 du 21 décembre 
2006. L'ordre national des infirmiers groupant obligatoirement tous les infirmiers habilités à exercer leur 
profession en France, à l'exception de ceux régis par le statut général des militaires, veille à maintenir les principes 
éthiques et à développer la compétence, indispensables à l'exercice de la profession. Il est chargé par le législateur 
d'être la voix de la profession sur des sujets comme la réforme de la santé au travail, la réforme de la santé mentale, 
les réformes des études, les pratiques avancées, pour exemples. Il a également des missions de santé publique qui 
lui ont été confiées par la loi. 
22
La Coordination nationale infirmière (CNI) est un syndicat professionnel français de la filière infirmière 
qui regroupe étudiants infirmiers, infirmiers, infirmiers spécialisés, cadres de santé et directeurs des soins. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
80/135 
Plusieurs représentants du personnel infirmier dans les instances paritaires ont estimé 
que l’organisation en pôles permet aux cadres de santé de jouer un rôle de relais et de faire 
remonter à la direction les difficultés rencontrées par le personnel infirmier. Cette organisation 
en pôles se montre toutefois très sectorisée et le personnel infirmier a le sentiment d’une gestion 
fortement tributaire des cadres de santé. Certains représentants du personnel ont fait valoir que 
l’organisation en pôle génère des inégalités dans l’organisation du travail et qu’ils rencontrent 
des difficultés à les faire disparaître. Cette question a fait l’objet, à plusieurs reprises, d’une 
évocation en comité technique d’établissement (CTE)
23
ainsi qu’en comité d'hygiène, de 
sécurité et des conditions de travail (CHSCT)
24
. La direction a souhaité, au regard de cette 
problématique, disposer d’exemples précis qui lui permettraient, le cas échéant, d’apporter les 
corrections qui s’imposent ; elle a indiqué que ces exemples ne lui ont pas été transmis. Il en 
est de même pour les règles relatives aux dépôts des congés ou les pratiques d’écrêtage des 
heures supplémentaires. 
Les difficultés rencontrées dans la coordination des temps médicaux et paramédicaux 
dans certains services apparaissent aussi comme un point sensible de la gestion des personnels 
infirmiers. La direction reconnait d’ailleurs que des progrès doivent être accomplis en ce 
domaine notamment en ce qui concerne le relais des équipes, la disponibilité des ambulances 
pour le transport adapté des malades ou encore la programmation des sorties. Les organisations 
syndicales ont également abordé cette question lors d’une rencontre avec le magistrat 
instructeur. 
7.1.2.1
Les instruments de mesure utilisés en matière de régulation des effectifs et de 
maîtrise de la masse salariale 
L’établissement n’utilise pas de ratios au lit prédéfinis pour les services non normés 
pour quantifier les besoins en personnels infirmiers. 
En ce qui concerne la gestion des remplacements, l’établissement a mis en place des 
pools de suppléance au sein de chaque pôle d’activité avec du personnel infirmier permanent 
pour pallier les absences pour motif médical. Si le nombre d’infirmiers des pools se révèle 
insuffisant au vu des absences constatées, des recrutements sous contrat à durée déterminée 
sont alors envisagés ou, en dernier recours, l’embauche de personnel intérimaire. Chaque 
demande est examinée au vu de la situation globale du pôle (service) : absentéisme, taux 
d’occupation des lits, possibilité de renfort d’autres services. 
Les remplacements sont assurés en priorité dans les services règlementés. 
L’établissement estime que le taux d’absentéisme est inférieur à la moyenne nationale et précise 
que des mesures spécifiques sont mises en 
œ
uvre dans les pôles ou services présentant un taux 
atypique (analyse de la situation et plan d’action). 
23
CTE du 28 janvier 2016, p ; 5 : « les organisations syndicales soulèvent la problématique des 
règlements intérieurs de pôles qui sont rédigés par les cadre supérieurs de pôles et qui sont plus strictes en matière 
de gestion du temps de travail que le règlement du CHRU ». CTE du 1
er
décembre 2016, p. 2 « M. H. estime qu’il 
s’agit d’un problème plus large de cohérence de la politique de l’établissement en matière de DRH ». Le compte-
rendu du CTE indique d’ailleurs que la directrice générale du CHRU entend ces remarques et précise qu’une étude 
relative aux missions des cadres est nécessaire ; il convient, selon elle, de s’assurer que les règles de management 
dont claires, connues et appliquées. 
24
CHSCT du 17 novembre 2016. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
81/135 
Le CHRU a mis en place un plan de prévention des risques psychosociaux et un 
programme de valorisation du métier d’agent des services hospitaliers (ASH) afin de diminuer 
le taux d’absentéisme ; il indique que ses effets ne sont pas encore mesurables mais qu’une 
réorganisation du management de proximité des agents de nuit a permis de diminuer le taux 
d’absentéisme de nuit qui est passé de 8,77 % en 2016 à 8,31 % à la fin du mois de juin 2017. 
L’établissement n’a pas recours à des soins infirmiers individualisés à la personne 
soignée (SIIPS) ou d’autres méthodes équivalentes. 
7.1.2.2
La gestion des personnels infirmiers dans leur parcours professionnel 
L’établissement a mis en 
œ
uvre une gestion prévisionnelle des emplois et des 
compétences pour accompagner les restructurations importantes (déménagement sur un autre 
site, transfert d’activités). Elle concerne tous les personnels non médicaux dont les infirmiers 
et tous les pôles ont été accompagnés dans cette démarche depuis 2011. 
Le CHU tente de valoriser les agents infirmiers et leurs projets professionnels en leur 
proposant, des études promotionnelles leur permettant de se spécialiser : IBODE, IADE, PUER. 
Ainsi, les infirmiers peuvent accéder à des postes spécifiques tels que perfusionniste ou 
infirmier hygiéniste. La sélection des IDE bénéficiant de ces études promotionnelles se fait sur 
dossier (projet professionnel + QCM) et entretien. Une formation adaptée est alors réalisée lors 
de la prise de poste. 
Les cadres de santé sont recrutés soit par voie de mutation, soit à la sortie de l’école de 
cadres. 
7.1.3
Les politiques de recrutement et de fidélisation des infirmiers 
7.1.3.1
L’appréciation des besoins du CHRU en personnel infirmier 
Pour cibler ses besoins en matière de recrutement, la DRH de l’établissement a indiqué 
s’appuyer, d’une part, sur des requêtes informatiques lui permettant de suivre les « effectifs 
autorisés » par grade (budgétés) et, d’autre part, sur des tableaux de bord partagés avec les 
cadres supérieurs de pôles afin de suivre les mouvements de personnel et valider ou non les 
recrutements en fonction des effectifs réels. Les entrées et sorties liées aux dispositifs de 
promotion professionnelle sont anticipées ainsi que les départs en retraite connus six mois à 
l’avance ; en revanche les départs pour disponibilité, mutation, démission sont plus 
difficilement prévisibles du fait d’un délai de prévenance plus court. 
En cas de difficultés de recrutement, l’établissement propose aux agents à temps partiel 
le souhaitant d’augmenter temporairement leur temps de travail ; le CHRU indique avoir 
recours à de l’intérim si besoin, mais le moins possible, ce que confirment les données produites 
par l’établissement (voir 
infra
). 
L’établissement indique ne pas être en mesure de déterminer si le quota des élèves 
infirmiers de l’IFSI rattaché et celui des IFSI de la région sont adaptés aux besoins de 
l’établissement car tous les candidats issus de ces IFSI ne postulent pas au CHRU qui, au 
demeurant, ne recrute pas exclusivement des IDE sortant de ces IFSI. Le CHRU considère 
cependant que, globalement, le quota à la sortie de l’IFSI est suffisant bien que des difficultés 
puissent apparaître en cours d’année en fonction des départs non prévisibles. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
82/135 
7.1.3.2
Les stratégies d’attractivité et de fidélisation développées par l’établissement 
L’établissement estime ne pas avoir de difficultés particulières pour le recrutement de 
ses IDE en général ; il souligne toutefois que dans certains secteurs sensibles l’embauche 
d’infirmiers s’avère plus délicate : la puériculture et, dans une moindre mesure, les IADE. 
Pour rendre plus attractifs les débuts de carrière et l’embauche d’infirmiers contractuels, 
le CHRU de Besançon recrute les IDE en contrat à durée déterminée mais propose aux agents 
sur poste une stagiairisation après six mois de CDD. 
La plupart des candidats ayant effectué des stages au CHRU postulent pour intégrer 
l’établissement en mettant en avant leur connaissance de la structure et de son fonctionnement 
(logiciel, équipes, matériels…). La qualité d’accompagnement des étudiants infirmiers durant 
leur stage impacte également leur décision de candidater ou non, contribuant de manière 
évidente à l’attractivité de l’établissement. 
Il n’y a plus d’IFSI proprement dit rattaché au CHU mais un IFPS (institut de formation 
de professions de santé), institut unique dont le projet pédagogique et la gouvernance sont 
fondés sur l’inter-professionnalité. 
L’IFPS de Besançon accueille plus de 900 étudiants, dispense près de 400 diplômes 
chaque année, comporte 75 salariés permanents et fait appel à environ 300 vacataires. Neuf 
diplômes d'État peuvent être préparés à l'IFPS : ambulancier, auxiliaire de puériculture, aide-
soignant, infirmier, puériculteur, infirmier de bloc opératoire, infirmier anesthésiste, cadre de 
santé, masseur kinésithérapeute. L'IFPS assure également la formation qualifiante d'auxiliaire 
ambulancier et des sessions de formation continue. En application de la règlementation, la durée 
des formations diplômantes va de quatre mois à quatre années. De niveau 5 ou intégrées dans 
le système LMD (licence-master-doctorat), certaines sont réalisées en partenariat avec 
l'Université en vue de la délivrance, en plus du diplôme d'État, d'une licence ou d’un master. 
Les professionnels de l'IFPS sont des agents du CHRU et relèvent de la fonction publique 
hospitalière, ce qui permet aux formateurs d'alterner des périodes d'activité en services de soins 
et en centre de formation. L’IFPS fait aussi appel à plusieurs centaines d'intervenants vacataires, 
de profils et d'expériences variés, dont de nombreux professionnels des autres services du 
CHRU. 
L’IFPS est actuellement implanté sur trois sites (Les Tilleroyes, Arsenal et Saint-
Jacques). Une convention a été signée en novembre 2015 entre la région de 
Bourgogne Franche-Comté, la ville de Besançon et le CHRU pour la construction d’un nouvel 
IFPS, à proximité de l’actuelle faculté de médecine, permettant de regrouper l’ensemble des 
enseignements ; la mise en service du futur bâtiment de 6 000 m² est programmée en 2020. La 
Région assurera la maîtrise d’ouvrage du projet dont le coût est évalué à 23,6 M
€
. 
Les étudiants infirmiers du CHU effectuent plusieurs stages au sein de la structure, ce 
qui leur permet de découvrir l’organisation des services du CHU. Leur prise de poste peut ainsi 
être plus rapide que celle de jeunes professionnels extérieurs. L’établissement est membre du 
GCS IFSI avec les centres hospitaliers de Dole, Pontarlier et l’hôpital Nord-Franche-Comté de 
Belfort. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
83/135 
Le CHRU reconnaît que la présence d’un IFPS rattaché à l’établissement contribue à la 
promotion de l’innovation dans les pratiques de soins, notamment par la collaboration avec les 
formateurs de la filière infirmière, par les analyses de pratiques professionnelles faites 
conjointement dans le cadre des stages des étudiants, par la participation des formateurs de 
l’IFPS au comité d’étude et de validation des protocoles institutionnels et au comité de bon 
usage des produits de santé, ainsi que par les interventions de professionnels de terrain dans la 
formation théorique et pratique des IDE. 
Ces collaborations et modalités de travail ayant déjà été engagées au CHRU de 
Besançon avant l’universitarisation, celle-ci n’a pas entrainé de modifications majeures ; en 
revanche, concernant les étudiants IDE, l’établissement a remarqué une évolution des travaux 
de recherche, notamment en ce qui concerne les travaux de fin d’étude (TFE) qui lui semblent 
désormais plus pertinents. 
Environ 30 % des recrutements infirmiers effectués par le CHRU entre 2011 et 2016 
sont issus de l’IFPS de Besançon, et 20 % sont issus d’un autre IFSI régional. 
Origine des personnels IDE en poste dans l’établissement 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Total 
Nb recrutements infirmiers 
opérés 
163 
146 
132 
139 
138 
110 
828 
Dont Nb recrutements 
infirmiers en provenance de 
l’IFSI rattaché 
49 
45 
43 
28 
43 
45 
253 
Dont % recrutements 
infirmiers en provenance de 
l’IFSI rattaché 
30 % 
31 % 
33 % 
20 % 
31 % 
41 % 
31 % 
Dont Nb recrutements en 
provenance d’un autre IFSI 
régional 
31 
35 
22 
31 
29 
19 
167 
Dont % recrutements en 
provenance d’un autre IFSI 
régional 
19 % 
24 % 
17 % 
22 % 
21 % 
17 % 
20 % 
Nombre d’infirmiers de 
l’hôpital diplômés de l’IFSI 
rattaché 
NC 
Nombre d’infirmiers de 
l’hôpital diplômés d’un autre 
IFSI régional 
NC 
Source : CHRU 
7.1.3.3
Les actions de promotion professionnelle mises en 
œ
uvre par l’établissement 
L’établissement s’est doté de processus visant à organiser la promotion professionnelle 
au sein de l’établissement qui concernent l’ensemble des métiers sous tension. Il gère ainsi, 
depuis 10 ans, des dispositifs de présélection interne et d’accompagnement des professionnels 
concernés en réalisant plusieurs appels à candidatures pour les promotions professionnelles des 
infirmiers. Les filières concernées sont les spécialités (IBODE, IADE, PUER), la formation de 
cadre de santé et la formation de masseur kinésithérapeute. Ces formations répondent à un 
besoin pour le CHRU de Besançon. 
L’IFPS est impliqué dans les formations préparant aux concours d’entrée en formation, 
auxquelles la DRH inscrit les professionnels présélectionnés. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
84/135 
Entre 2011 et 2016, 282 infirmiers ont fait l’objet d’une promotion professionnelle soit 
une moyenne annuelle de 47 agents concernés, ce qui représente environ 3 % de l’effectif 
infirmier. La chambre observe toutefois que le nombre d’infirmiers impliqués dans une 
promotion professionnelle a plutôt tendance à diminuer au fil des années. 
La promotion professionnelle des personnels infirmiers 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Total 
Nombre total d’infirmiers en études 
promotionnelles au cours de l’année de 
référence 
51 
50 
49 
46 
44 
42 
282 
Dont « scolarisés » au sein de l’IFPS 
rattaché. 
51 
50 
47 
46 
44 
42 
279 
Dont scolarisé au sein d’un IFPS régional 
2 
(Dijon) 
1 
(Dijon) 
3 
Source : CHRU 
Le CHRU de Besançon propose un accès à la formation de cadre de santé par le biais 
de la promotion professionnelle. L’établissement indique que c’est le volume le plus important 
d’infirmiers formés au cours des dix dernières années avec plus de 80 bénéficiaires. Un appel 
à candidatures est réalisé chaque année. La procédure de sélection se déroule en deux temps : 
d’abord sur étude de dossier et du résultat à une épreuve écrite, ensuite par un entretien avec 
une commission associant DRH, DS, IFPS et un cadre de santé. Les agents sélectionnés 
bénéficient d’un statut de faisant fonction de cadre de santé (FFCS) pendant deux ans, avec des 
moyens d’accompagnement (formations, mentorat, …). Durant la deuxième année de mise en 
situation, ils bénéficient d’une préparation au concours d’entrée en formation de cadre de santé. 
7.2
L’exercice du métier d’infirmier au CHRU de Besançon 
7.2.1
Les personnels infirmiers au sein des équipes soignantes 
Hormis pour les services dits « normés », l’établissement n’applique pas de ratio d’IDE 
par lit. Les besoins en personnels sont évalués au cas par cas en fonction du nombre d’infirmiers 
nécessaires pour chaque roulement (matin/soir/nuit) validé par la direction des soins et la 
direction des ressources humaines ; un ratio est alors appliqué en fonction du nombre d’heures 
de travail annuel nécessaire par roulement en le rapprochant de l’obligation annuelle de travail 
réglementaire. Le CHRU utilise en revanche des maquettes type, élaborées à partir de données 
de l’ANAP, pour l’affectation de renforts supplémentaires par services depuis 2016. 
L’établissement estime disposer d’un effectif réel d’IDE spécialisés conforme aux 
obligations réglementaires. Le CHRU indique toutefois que, dans le cadre d’un aménagement 
des postes en raison de restrictions d’aptitude, certains IDE spécialisés ont été affectés sur des 
postes ou des missions en dehors des services dits « normés ». La mise en place d’infirmiers 
spécialisés au sein des services « normés » s’est accompagnée d’une amélioration des prises en 
charge car il y a eu une meilleure compréhension du parcours de soins du patient et davantage 
de lien entre théorie et pratique. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
85/135 
Pour l’organisation de la prise en charge soignante, le CHRU s’appuie sur les outils 
suivants : transmissions ciblées, planification des soins, dossiers de soins infirmiers 
informatisés et prescriptions médicales 
informatisées dans 80 % des unités de soins, traçabilité 
de la dispensation médicamenteuse par les infirmiers, logiciels métiers (Winrest pour la 
commande des repas, logiciel de demande d’examens biologiques, serveur de résultats pour les 
examens de laboratoire, logiciel de commande Approdi pour le matériel stérile entre autres et 
logiciels de demande d’interventions techniques, DIAMM au sein du pôle mère-femme, AMI 
au bloc opératoire et en salle de réveil, Résurgences au SAU adulte et au SAU pédiatrique). En 
revanche, l’établissement indique ne pas disposer d’outils propres à l’organisation des prises en 
charge en psychiatrie. 
Un certain nombre de réorganisations de services sont intervenues depuis 2011 qui ont 
eu des incidences notables sur l’organisation des tâches infirmières. En particulier, la 
réorganisation du pôle PACTE (médecine) avec le regroupement de la quasi-totalité des lits de 
l’hôpital de jour dans une unité commune a nécessité de former toutes les IDE à toutes les 
spécialités et de mettre en place une nouvelle organisation avec des équipes recomposées. 
La réorganisation du pôle PIIC (chirurgie) s’est traduite par le regroupement de l’ORL 
avec la chirurgie maxillo-faciale, le regroupement de l’ophtalmologie avec la traumatologie, le 
développement de la chirurgie ambulatoire, la reconnaissance de lits supplémentaires de soins 
intensifs et de surveillance continue. Elle a nécessité de former les IDE aux nouvelles 
pathologies et à de nouvelles techniques de prise en charge. 
Le CHRU estime que ces réorganisations ont donné lieu à des accompagnements qui 
sont en cours avec l’appui de l’ANAP, concernant notamment la chirurgie ambulatoire et 
qu’elles se sont traduites, selon les cas, soit par une spécialisation, soit par une polyvalence 
accrue des infirmiers. Le CHRU pense cependant qu’elles n’ont pas modifié la répartition des 
tâches entre infirmiers et praticiens ni entre IDE et aides-soignants. 
Pour mettre en place ces réorganisations, le CHRU a commencé par formaliser des 
protocoles de transfert en rédigeant des lettres d’intention déposées auprès de la Haute autorité 
de santé (HAS) sans aucun retour positif à ce jour. Ont ainsi été déposés un protocole de 
chimiothérapie injectable par l’IDE d’hôpital de jour d’oncologie médicale et un protocole de 
pH métrie et manométrie en endoscopie. L’établissement estime que ces protocoles ont 
contribué à la valorisation du métier d’infirmier par le travail de collaboration entre les 
personnels médicaux et paramédicaux nécessaire pour la réalisation du dossier. Il regrette en 
revanche des délais de réponse de l’HAS qu’il juge excessivement longs. L’établissement 
n’envisage pas actuellement l’intégration de tâches médicales dans les tâches infirmières au 
titre des pratiques avancées. 
Le CHRU a recensé 14 cas d’évènements indésirables graves (EIG)
25
en 2016. Huit 
analyses ont été faites en interne. Une procédure de déclaration des EIG a été rédigée au CHRU 
en référence au texte réglementaire de novembre 2016, mais ces évènements n’impliquent pas 
forcément des infirmiers. L’établissement indique également attacher une attention particulière 
aux plaintes qui font l’objet d’un suivi attentif dans le cadre du rapport annuel de la commission 
25
Un EIG est défini comme un événement inattendu au regard de l’état de santé et de la pathologie de la personne et 
dont les conséquences sont le décès, la mise en jeu du pronostic vital, la survenue probable d’un déficit fonctionnel permanent 
y compris une anomalie ou une malformation congénitale. Un décret du 25 novembre 2016 relatif à la déclaration des EIGS 
précise les modalités du dispositif de déclaration par les professionnels, les établissements de santé ou services médico-sociaux 
à l’Agence régionale de santé (ARS) compétente. La HAS reçoit les déclarations anonymisées des ARS afin d’élaborer un 
bilan annuel des EIGS déclarés en France avec des préconisations pour l’amélioration de la sécurité des patients. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
86/135 
des usagers concernant le pré contentieux médical et non médical ainsi que le contentieux pénal 
et administratif. Des questionnaires de satisfaction sont par ailleurs distribués dans la plupart 
des services d’hospitalisation conventionnelle ou de semaine, par du personnel en poste 
aménagé dédié à cette activité. 
7.2.2
L'organisation et le temps de travail des infirmiers 
L’accord actuellement en vigueur relatif à la gestion du temps de travail au CHRU de 
Besançon date de 2009. Il remplace les dispositions du précédent accord du 17 décembre 2001 
et n’a pas fait l’objet de modification depuis sa rédaction en 2009. Il a été revu à cette date dans 
le cadre du contrat de retour à l’équilibre de l’établissement. 
La durée du travail effectif pour les agents exerçant de jour est de 35 heures par semaine. 
La durée du travail effectif pour les agents exerçant de nuit est fixée à 32h30 par semaine. La 
durée hebdomadaire de travail effectif, heures supplémentaires comprises, ne peut excéder 
44 heures au cours d'une période de sept jours. 
Le temps de travail quotidien de référence est fixé à 7h36 pour les agents exerçant de 
jour et à 10h pour les agents exerçant de nuit. 
Le temps de travail effectif au-delà de la base de référence (35 heures de jour, par 
semaine et 32h30 de nuit par semaine) ouvre droit à des jours de repos supplémentaires (RTT). 
Ces jours RTT sont ouverts selon les modalités suivantes : 
-
pour un agent de jour à temps plein : 18 jours (- 1 jour de solidarité) pour 38 heures de 
travail hebdomadaire en moyenne par cycle ; 
-
pour les agents de nuit à temps plein : 15 jours (- 1 jour de solidarité) ; 
-
pour un agent à temps partiel, ces jours sont calculés au prorata de la quotité de travail. 
Le temps de repas n'est pas considéré comme du temps de travail effectif et doit donc 
être pris sur te temps personnel. 
Les personnels exerçant des fonctions d’encadrement bénéficient, à leur choix, soit du 
régime de décompte horaire sur la base de référence de 38 heures, soit d’un forfait de 20 jours 
de RTT (- 1 jour de solidarité). 
L’année est divisée en cycles de travail dont la durée est comprise entre quatre et douze 
semaines. Chaque mois, le cadre du service intègre les jours RTT au planning établi après 
concertation avec le personnel du service. La planification des jours de RTT sur le cycle de 
travail tient compte des souhaits de l'agent lorsque ceux-ci sont compatibles avec les nécessités 
d’assurer la continuité des soins ou la prise en charge des usagers et la variation de l’activité. 
En particulier, six jours sont fixés en fonction des choix de l'agent. Un à deux jours de RTT 
doivent être posés toutes les quatre semaines à l’exception de la période allant du 1
er
juillet au 
31 août, où ne peuvent être posés plus de deux jours RTT au total, afin de tenir compte de 
l’organisation du travail pendant la période estivale. 
Les heures supplémentaires donnent lieu à récupération sous forme, au maximum, de 
demi-journées. Les heures supplémentaires sont plafonnées à 44 par trimestre en dehors des 
heures éventuelles générées par des astreintes. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
87/135 
Lorsque le port d'une tenue de travail complète est obligatoire, le temps nécessaire à 
l’habillage et au déshabillage est considéré comme du temps de travail effectif. Ce temps 
d’habillage/déshabillage donnera lieu à une récupération quotidienne de 10 minutes. 
Les agents en horaires fixes du matin bénéficient d'un temps de repas d’une durée de 
45 minutes. Les agents en horaires variables bénéficient d'un temps de déjeuner d'une durée 
minimum de 45 minutes. Le temps de repas n’est pas considéré comme du temps de travail 
effectif et doit donc être pris sur le temps personnel. 
Les agents travaillant plus de six heures consécutives bénéficient d’une pause de 
20 minutes considérée comme du temps de travail effectif. 
Le travail d’un agent de jour à temps plein, sur une année pleine, ouvre droit à 25 jours 
de congés auxquels s’ajoutent les journées dites de fractionnement. 
Le CHRU de Besançon n’a pas mis en place de comité de suivi de l’accord local sur le 
temps de travail. Cependant, le CTE assure le suivi des questions relatives à l’organisation du 
temps de travail. 
Le décret n 
2002-9 du 4 janvier 2002 relatif au temps de travail et à l'organisation du 
travail dans les établissements mentionnés à l'article 2 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 
portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière dispose que le 
décompte du temps de travail est réalisé sur la base d’une durée annuelle de 1 607 heures 
maximum sans préjudice des heures supplémentaires susceptibles d’être effectuées et que cette 
durée est réduite pour les agents en repos variable à 1 582 heures, hors jours de congés 
supplémentaires et qu’en outre, les agents en repos variable qui effectuent au moins 
20 dimanches ou jours fériés dans l'année civile bénéficient de deux jours de repos 
compensateurs supplémentaires ; pour les agents travaillant exclusivement de nuit, la durée 
annuelle de travail effectif est réduite à 1 476 heures, hors jours de congés supplémentaires. 
La chambre observe que la durée annuelle réelle de temps de travail de certaines 
catégories de personnel infirmier diffère très légèrement de la durée annuelle légale ou 
théorique imposée par les textes en vigueur comme en témoigne le tableau suivant : 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
88/135 
Durée annuelle réelle de temps de travail du personnel infirmier 
Agents en 
repos fixe 
Agents en 
repos variable 
(> 10 Dim et JF 
< 20 Dim et JF) 
Agents en 
repos variable 
(> 20 Dim et 
JF) 
Agents 
travaillant de 
nuit 
Jours calendaires (a) 
365 
365 
365 
365 
Samedis, dimanches ou jours de repos (b) 
104 
104 
104 
182 
Nombre de jours de congés annuels accordés 
par l'établissement (hors fractionnement) (c) 
25 
25 
25 
18 
Jours fériés légaux ne tombant ni un samedi ni 
un dimanche (moyenne) (d) 
9 
11 
13 
7,1 
Nombre de jours RTT (e) 
17 
17 
17 
13 
Journée de solidarité (k) 
1 
1 
1 
1 
Nombre 
de 
jours 
travaillés 
(f=a-b-c-d-e+k) 
211 
209 
207 
145,9 
Durée journalière en heures (g) 
7h36 
7h34 
7h34 
10 
Durée 
annuelle 
du 
travail 
au 
sein 
de 
l'établissement (h) x (g) 
1 604 
1 588 
1 573 
1 459 
Durée de travail théorique (i) 
1 607 
1 582 
1 568 
1 476 
Différence avec la durée légale du travail en 
heures (j=h-i) 
- 3 
+ 6 
+ 5 
-17,1 
Source : CHRU 
Les durées de travail annuelles théoriques sont très proches de la durée légale pour les 
agents travaillant sous un régime de repos fixe et pour les agents en repos variable ; en revanche, 
pour ce qui concerne les agents travaillant la nuit, elle est inférieure de 17h06, ce qui représente 
1,7 jours de travail et 1 % de la durée annuelle du travail. Le nombre des IDE travaillant de nuit 
étant de 274 ETP, cette différence représente une perte théorique de trois équivalents temps 
plein, ce qui demeure très faible. 
L’établissement a engagé, en 2009, à l’occasion d’une réflexion sur un réaménagement 
global du temps de travail, une étude diagnostic confiée au Centre national de l'expertise 
hospitalière (CNEH). L’étude a notamment porté sur la problématique du chevauchement, 
l’organisation de la pause repas, la pause de 20 minutes, les temps d’habillage et de 
déshabillage, l’impact des nouveaux horaires de 7h36 sur l’organisation, la gestion des heures 
supplémentaires. Elle s’est également penchée sur la problématique des visites médicales 
tardives, les sorties tardives et les entrées précoces, et l’organisation des blocs opératoires. 
De même, lors de la réorganisation des blocs opératoires en 2012-2013, un cabinet 
spécialisé dans le conseil en organisation et en logistique pour les cliniques et les hôpitaux a 
réalisé une étude pour rationaliser l’activité de ce secteur. Ce document a fait l’objet d’une 
présentation à la CME du 26 juin 2012. L’étude a proposé de créer une gouvernance commune 
des blocs et de réorganiser les vacations et leur répartition par services en distinguant des 
vacations courtes et des vacations longues. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
89/135 
Le CHRU de Besançon compte 92 unités fonctionnelles d’hospitalisation complète 
(services en temps continu, c’est-à-dire temps médical ou paramédical) réparties en 36 centres 
de responsabilité. 
L’établissement a retenu l’organisation en 12 heures consécutives pour un nombre limité 
de services, à savoir : l’obstétrique, le SMUR, le service d’hémodialyse et la réanimation 
néo-natale. 
La direction de l’établissement estime que l’appréciation portée sur l’organisation du 
travail en 12 heures consécutives est variable selon les agents concernés ; elle est plutôt positive 
pour les jeunes générations et plus négative pour les agents plus âgés. Globalement, 
l’encadrement ne souhaite pas actuellement l’extension de ce mode d’organisation, pas plus 
que les représentants syndicaux rencontrés en cours d’instruction. 
Par ailleurs, l’appréciation sur la mise en 
œ
uvre de l’organisation en 12 heures diffère 
selon les services : le regard est plutôt positif pour la réanimation pédiatrique, l’obstétrique et 
le SMUR, mais très nuancé pour le service de dialyse. 
Un bilan de l’organisation en 12 heures a été réalisé pour le service de réanimation néo-
natale qui a été présenté en CTE. Il ressort de ce bilan, succinct, que les éléments personnels 
positifs signalés par les AP et IDE/IPDE sont la diminution de la fatigue et la possibilité de 
prendre du recul par rapport aux situations difficiles, la meilleure organisation familiale, la 
régularité des rythmes de travail, la baisse des frais de trajet. En ce qui concerne l’évolution des 
missions et l’organisation du travail, les agents constatent une meilleure organisation, 
l’amélioration du contact avec les parents, le respect des rythmes de l’enfant, une diminution 
des risques de perte d’informations et l’amélioration des transmissions, mais ils soulignent 
également la nécessité de s’astreindre à respecter la pause repas et la difficulté à bénéficier de 
l’heure de grossesse. La chambre observe que cet avis a été adopté par quatre votes « pour » 
seulement sur 14 votants, sept abstentions et trois votes « contre », soit avec une très courte 
majorité. 
Le CHU de Besançon dispose du logiciel CHRONOS pour assurer la gestion du temps 
de travail au sein des différents services. 
Le nombre des heures supplémentaires non récupérées et non rémunérées du personnel 
infirmier a plutôt tendance à diminuer entre 2012 et 2016, ce qui aurait tendance à prouver leur 
maîtrise globale par l’établissement. 
Les comptes d’heures supplémentaires des personnels infirmiers 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Nb total d'heures supplémentaires 
non récupérées et non rémunérées 
42 596 
42 907 
46 928 
43 604 
41 676 
Effectif infirmiers en ETPR 
1 393 
1 409 
1 433 
1 452 
1 477 
Nb moyen d'heures par infirmier 
31 
30 
33 
30 
28 
Source : CHRU + bilans sociaux 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
90/135 
Cependant, cette relative maîtrise des heures supplémentaires semble liée à un dispositif 
d’écrêtage qui a fait l’objet d’un courrier d’une organisation syndicale à la directrice du CHRU 
en date du 26 octobre 2016 ; cette question a également été évoquée à plusieurs reprises en 
CTE
26
. La directrice du CHRU y a répondu par courrier du 27 mars 2017 adressé au secrétaire 
du CTE et des éléments d’explication semblent avoir été apportés récemment par 
l’établissement
27
. La direction précise que les règles encadrant le plafonnement des heures 
supplémentaires sont clairement posées dans le règlement intérieur relatif au temps de travail ; 
elles reposent sur le principe d’une récupération régulière. Toutefois, pour des raisons liées à 
des surcroits d’activité ou un absentéisme aigu, de nombreux secteurs sont exonérés de manière 
quasi automatique de cette obligation. 
La chambre observe toutefois que certains indicateurs traduisent les tensions qui 
peuvent se faire jour sur la charge de travail des personnels infirmiers. Ainsi, le nombre des 
jours placés sur les comptes épargne temps des IDE a progressé de 49 %, passant de 1 051 jours 
déposés en 2011 à 1 563 jours en 2016. 
Les comptes épargne-temps des personnels infirmiers 
Nombre de jours placés dans le CET au 31/12 de l’année 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
IDE 
1 051 
1 312 
1 345 
1 626 
1 749 
1 563 
IBODE 
9 
22 
41 
75 
89 
116 
IADE 
256 
317 
342 
293 
258 
333 
Puéricultrice 
140 
130 
136 
150 
150 
144 
Infirmier exerçant une 
activité de psychiatrie 
34 
34 
41 
54 
64 
39 
Source : CHRU 
Les dépenses de remplacement des IDE ont été multipliées par plus de deux en quatre 
ans, passant de 490 250 
€
en 2012 à 1,04 M
€
en 2016, cette constatation pouvant être considérée 
comme allant dans le même sens que la précédente. 
26
CTE du 24 mars 2016, p. 7. Alors qu’un représentant du personnel évoque la problématique de 
l’écrêtage des compteurs « chrono », en demandant qu’un règlement intérieur soit élaboré, il est répondu qu’il n’y 
a pas de nouveau document à produire, un guide existant sur cette question, mais simplement à communiquer avec 
les cadres pour s’assurer qu’ils respectent bien les consignes. La directrice du CHRU a toutefois demandé que des 
contrôles soient mis en place sur cette question. Ce point a aussi été évoqué par un autre représentant du personnel 
au même CTE. 
27
CTE du 16 février 2017, p. 8. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
91/135 
Montant des dépenses de remplacement de personnels IDE 
par des CDD ou titulaires sur des absences de longue durée (CLM/CLD, AT)
28
En K
€
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
IDE 
490 
652 
788 
841 
1 044 
IBODE 
36 
Puéricultrice 
4 
14 
27 
48 
36 
Source : CHRU 
7.2.3
Les conditions de travail des personnels infirmiers 
En 2007, le CHRU a obtenu des crédits à hauteur de 85 450 
€
au titre des contrats locaux 
d'amélioration des conditions de travail (CLACT) pour l’extension de la crèche afin 
d’augmenter le nombre de places en vue d’une meilleure conciliation entre vie personnelle et 
vie professionnelle des personnels, dont les infirmiers. 
Par ailleurs, un audit relatif à la prévention des risques psychosociaux (RPS) a été réalisé 
par un cabinet spécialisé en 2011 pour tous les personnels, dont les infirmiers. Sur cette base, 
l’établissement s’est doté d’un plan de prévention RPS pour les années 2012-2013. Il ressort de 
la synthèse de ce document que la filière soins est particulièrement exposée aux risques liés aux 
tensions au travail et au sentiment de dégradation des conditions de travail. 
Cette étude est assortie d’un certain nombre de préconisations : il en est ainsi de celle 
consistant à engager un audit sur la charge de travail des services de la filière soins, de la 
généralisation du dossier patient informatisé ou de la formalisation du dispositif de lutte contre 
la violence dans les services. 
Un questionnaire relatif au volet RPS (risques psychosociaux) du Document Unique a 
été diffusé en 2017 en vue d’établir un plan d’action. Il est en cours de dépouillement. 
La participation des infirmiers aux mouvements sociaux nationaux varie dans une 
fourchette comprise entre 2 % et 12 %
29
, ce qui ne semble pas être un chiffre particulièrement 
élevé. Elle augmente en revanche de manière évidente entre 2011 et 2016. 
28
Tableau réalisé hors personnels infirmiers des pools de remplacement affectés sur des postes pérennes. 
Les dépenses ont été valorisées au coût moyen du grade des années concernées au vu du nombre de mensualités 
de remplacement consommées par des CDD ou des titulaires sur des absences de longue durée. Sont compris les 
crédits formation. 
29
Le taux de mobilisation pour l'ensemble des établissements de santé publics des mouvements de 
novembre 2017 atteignait 24,72 % et le taux de participation 10,88 %. Le taux de participation correspond au taux 
de grévistes absents alors que le taux de mobilisation porte sur l'ensemble des personnes solidaires dau mouvement, 
grévistes ou désignées pour assurer le service minimum. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
92/135 
Participation des personnels infirmiers aux mouvements sociaux 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
Nombre d’infirmiers (toutes 
catégories) ayant suivi un 
mouvement social national 
84 
33 
88 
27 
135 
179 
Nombre d’infirmiers ayant suivi un 
mouvement social national rapporté 
aux effectifs infirmiers 
6 % 
2 % 
6 % 
2 % 
9 % 
12 % 
Nombre d’infirmiers (toutes 
catégories ayant suivi un mouvement 
social local 
0 
21 
0 
0 
0 
0 
Source : CHRU 
Le CHRU a par ailleurs indiqué que, sur la période en examen, il n’y a pas eu de cas 
d’exercice du droit de retrait. 
Selon l’établissement, les principales attentes exprimées par les infirmiers de 
l’établissement concernent le passage à l’organisation en 12 heures en réanimation pédiatrique, 
la renégociation du temps d’habillage/déshabillage et du temps de repas, une revalorisation 
salariale des IADE notamment à la suite du reclassement des sages-femmes, un audit sur la 
charge de travail des cadres, une revalorisation de l’indemnisation des astreintes au bloc. 
Le taux de rotation des personnels infirmiers
30
affiche une nette diminution entre 2011 
et 2016 ; il passe ainsi de 10,06 % en 2011, à 8,22 % en 2012, puis à 7,50 % en 1013, à 7 % en 
2014, à 7,13 % en 2015, pour n’être que de 5,66 % en 2016. 
Par ailleurs, la chambre constate que le nombre d’infirmiers disposant d’une autorisation 
de travail à l’extérieur demeure très limité : il est de 15 au 31 décembre 2017. Tous ces éléments 
peuvent être interprétés comme traduisant une certaine stabilité du personnel infirmier au sein 
du CHRU. 
La chambre a observé que le dialogue social au sein de l’établissement est relativement 
constant ; ainsi, entre 2011 et 2017, il y a eu, chaque année, entre 21 et 36 réunions 
institutionnelles, rencontres avec les représentants syndicaux ou réunions de négociations. 
La chambre a néanmoins pu constater, lors des entretiens qu’elle a conduits avec 
différents acteurs de la gestion et représentants des personnels infirmiers
31
, une différence 
d’appréciation sensible sur les conditions de travail des infirmiers, entre la direction et 
l’encadrement de l’établissement, d’une part, et certains représentants des personnels 
infirmiers, d’autre part. Autant certains membres de l’encadrement et les représentants des 
30
Voir mode de calcul en annexe 3 
31
Rencontre du 30 novembre 2017 avec un cadre de santé et des représentant de la CME à la commission 
des soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques (CSIRMT) ; rencontre du 30 novembre avec la directrice 
des ressources humaines et la coordonnatrice des soins ; rencontre du 11 janvier 2018 avec des représentants des 
infirmiers au CTE. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
93/135 
infirmiers à la CME et à la commission des soins infirmiers, de rééducation et médico-
techniques (CSIRMT) évoquent une gestion apaisée du personnel infirmier au CHRU de 
Besançon, autant les représentants des infirmiers dans les instances paritaires rencontrés en 
cours d’instruction, tout en reconnaissant la stabilité des infirmiers au sein de l’établissement, 
parlent d’une souffrance au travail qui, selon eux, porte sur plusieurs points : manque de 
reconnaissance générale au travail, ceci étant reconnu par certains membres de l’encadrement 
rencontrés par l’équipe de contrôle, pénibilité dans certains pôles (PACTE notamment), 
problème de la gestion des décès dans les services, délitement du pool de remplacement, 
difficulté à faire accepter la mutualisation par les infirmières et infirmiers concernés dans le 
pôle de cancérologie. 
Par ailleurs, ont été évoquées en CHSCT du mois de novembre 2016 les difficultés 
rencontrées par certains agents pour bénéficier de plus de 15 jours de congés consécutifs en 
période estivale. La directrice du CHRU a répondu sur cette question au secrétaire du CTE par 
courrier du 29 mars 2017 en indiquant avoir adressé aux cadres de l’établissement un message 
clair sur la nécessité de respecter les règles en vigueur et la possibilité pour les agents du CHRU 
de prendre trois semaines de congés pendant la période allant du 15 juin au 30 septembre de 
chaque année. 
7.3
La formation professionnelle des personnels infirmiers assurée par 
l’établissement 
Les dépenses de formation continue du personnel infirmier ont progressé de 62 % entre 
2011 et 2016 ; en moyenne, sur la période en examen, les dépenses relatives au plan de 
formation représentent 1 % de la masse salariale des infirmiers. La chambre observe à ce sujet 
que le CHRU se situe en-deçà des obligations édictées par l’article 10 du décret n° 2008-824 
du 21 août 2008 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des agents de la 
fonction publique hospitalière qui l’obligent à consacrer 2,1 % de sa masse salariale à son plan 
de formation. 
Dépenses de formation continue (Plan et DIF) des personnels infirmiers 
En K
€
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2016 
2016/ 
2011 
Masse salariale infirmière 
65 916 
67 534 
69 038 
71 255 
72 748 
75 286 
14 % 
Dépenses plan de formation 
573 
608 
668 
652 
738 
866 
51 % 
Dépenses plan fléchées en direction 
de l’IFSI de rattachement (dont) 
25 
18 
14 
17 
31 
101 
298 % 
Dépenses DIF 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
Dépenses DIF fléchées en direction 
de l’IFSI de rattachement 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
Total 
dépenses 
de 
formation 
continue des personnels infirmiers 
598 
626 
682 
669 
769 
966 
62 % 
% masse salariale infirmiers 
0,9 % 
0,9 % 
1,0 % 
0,9 % 
1,1 % 
1,3 % 
Source : CHRU 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
94/135 
Le plan de formation du CHRU concerne tous les personnels non médicaux (un plan 
spécifique existe pour les personnels médicaux) ; il n’y a donc pas de plan propre au personnel 
infirmier. Cependant de nombreuses formations s’adressent spécifiquement à ce public. Par 
exemple, 821 infirmiers ont été formés ces 10 dernières années sur les transmissions ciblées ; à 
ces sessions est associé un important dispositif d’évaluation des effets de la formation, fondé 
sur une batterie d’indicateurs. 
La DRH et la direction des soins produisent un document pluriannuel d’orientation de 
la formation, en fonction de l’avancée du projet d’établissement et des stratégies et projets en 
cours. Ce document est examiné par la commission de formation et par l’équipe de direction, 
puis par le CTE. 
Il s’agit d’un ensemble d’orientations et de pistes de réflexion sur les compétences 
prioritaires à développer, via la formation continue ou le développement professionnel continu 
(DPC)
32
, pour faciliter la mise en 
œ
uvre du projet d’établissement dans toutes ses composantes 
: projet médical et de soins (PMS), projet social et de management (PSM), schéma directeur du 
système d’information (SDI). 
Ces pistes de réflexion sont proposées aux pôles chaque année en mai-juin pour analyser 
ou actualiser leurs besoins de formation. Les équipes dirigeantes et d’encadrement des pôles 
élaborent alors leur plan de formation, dans la limite des crédits formation qui leur sont 
délégués. 
Le recueil des besoins en formation du public infirmier est réalisé par les cadres d’unités 
et transmis aux cadres de pôles pour validation. L’articulation est faite lors de l’entretien annuel 
de formation. L’ensemble des formations validées par le cadre de pôles et en CTE est en 
principe inscrit au plan de formation de l’établissement dans la limite des crédits annuels. Il n’a 
pas été formalisé de dispositif exclusivement dédié au droit individuel à la formation (DIF) dans 
un souci de ne pas complexifier les dispositifs, notamment avec l’instauration du DPC. 
Le CHU adhère à l’association nationale pour la formation permanente du personnel 
hospitalier
33
(ANFH). La cellule formation continue du CHRU travaille avec le conseiller en 
gestion de fonds, dédié au CHU, pour les prises en charge de formations au titre du plan. Ce 
conseiller n’est pas présent sur l’établissement et ne rencontre pas d’agents du CHRU. 
32
L’obligation de formation continue pour les professionnels de santé paramédicaux est régie par le décret 
n° 2011-2114 du 30 décembre 2011. 
33
Organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) de la fonction publique hospitalière, l’Association 
nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH) est agréée par le ministère de la santé 
pour collecter et gérer les fonds consacrés au financement. Elle peut ainsi collecter les sommes dédiées au plan de 
formation (2,1 % de la masse salariale), aux différents congés de formation professionnelle (0,2 % de la masse 
salariale) aux études promotionnelles (0,6 % de la masse salariale) ou au développement professionnel continu 
médical. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
95/135 
Récapitulatif des aides de l’ANFH depuis 2011 
Année 
Cotisation versée 
2,1% 
Enveloppe 
attribuée au CHU 
(85 % de retour sur 
cotisation + 
report)
34
Enveloppe consommée 
dans l'année 
Actions ANFH 
régionales et 
nationales + 
FORMEP* 
2011 
2 593 294 
€
2 551 077 
€
2 324 372 
€
91 % 
88 205 
€
2012 
2 671 790 
€
2 585 886 
€
2 226 210 
€
86 % 
40 069 
€
2013 
2 717 145 
€
2 587 890 
€
2 370 528 
€
92 % 
65 839 
€
2014 
2 791 450 
€
2 596 894 
€
2 369 665 
€
91 % 
60 433 
€
2015 
2 844 118 
€
2 644 729 
€
2 421 298 
€
92 % 
47 478 
€
2016 
2 886 623 
€
2 676 647 
€
2 388 455 
€
89 % 
93 899 
€
Source : CHRU 
Si le tutorat est une pratique bien ancrée dans le management de l’établissement, et 
promue par l’encadrement et la direction, le CHRU indique avoir des difficultés à quantifier le 
bénéfice d’une formation réalisée au profit des stagiaires accueillis en immersion au sein de 
l’hôpital, notamment grâce au tutorat. L’établissement souligne que les étudiants en soins 
infirmiers sont tous à un moment donné de leur cursus de formation en immersion à l’hôpital ; 
il n’est donc pas possible d’objectiver ce bénéfice par rapport à des étudiants en soins infirmiers 
qui ne seraient pas en immersion à l’hôpital et, de ce fait, il ne dispose pas d’indicateur sur ce 
sujet. 
8
LES ACHATS HOSPITALIERS 
Un projet d’enquête commune à la Cour des comptes et aux chambres régionales des 
comptes consacrés aux achats publics hospitaliers, sollicitée par les co-présidents de la Mission 
d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale (MECSS) et de la 
présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, a fait l’objet de la 
mise en place d’une formation interjuridictions, instituée par arrêté du Premier président de la 
Cour des comptes du 21 octobre 2015, conformément à l’article L. 111-9-1 du CJF et à 
l’instruction relative aux formations communes à la Cour et aux chambres régionales des 
comptes du 20 juillet 2015. 
Cette enquête a débouché, en juin 2017, sur une communication à la commission des 
affaires sociales et à la mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité 
sociale de l’Assemblée nationale. 
Le centre hospitalier régional universitaire de Besançon a fait partie de l’échantillon 
retenu par la formation interjuridictions. Les analyses de la chambre ont essentiellement porté 
sur la période 2010 à 2015. 
34
Depuis 2007, les adhérents ANFH ont tous un taux de retour sur cotisation de 85 %. Les 15 % restants 
servent à financer le fonctionnement de l'OPCA ANFH (5,9 %), des actions régionales (4 %) et des études 
promotionnelles (FORMEP 5,1 %). 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
96/135 
8.1
Les enjeux financiers et l’organisation de la fonction achat 
8.1.1
Des achats hospitaliers qui représentent le tiers des charges de 
l’établissement 
En 2015, le montant des achats hospitaliers de classe 6 représente 162,47 M
€
soit 32 % 
du total des charges de l’établissement et 35 % des charges de personnel et d’exploitation, hors 
charges d’amortissement et charges financières. 
Les achats hospitaliers ont progressé de 27 % entre 2010 et 2015, ce qui représente une 
augmentation brute de 34,20 M
€
sur la période en examen. Leur montant global a augmenté 
chaque année entre 2010 et 2014, mais il a baissé de 1 % entre 2014 et 2015. 
La chambre observe que le montant des achats du CHRU de Besançon, déduction faite 
du produit des rétrocessions, augmente de 25 % entre 2010 et 2015 alors que les produits de 
l’activité ne progressent que de 13 %. En revanche, la progression des achats de médicaments 
(+ 11 %) se montre inférieure à celle de l’activité sur cette même période. En valeur absolue, la 
progression du montant total des achats hors rétrocessions de 2010 à 2015 est de 28,3 M
€
, celle 
des médicaments de 4,9 M
€
, alors que les recettes ont augmenté de 39 M
€
. Il faut en outre 
souligner que, sur la période considérée, le CHRU a ouvert deux bâtiments neufs et qu'il a donc 
dû faire face à des dépenses particulières liées à ces ouvertures qui sont traduites dans 
l'évolution du compte 62. 
Évolution des dépenses d’achats et de produits de l’activité 
En milliers 
€
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2010/ 
2015 
Total achats hors rétrocessions 
114 248 
118 193 
129 913 
128 984 
136 786 
142 542 
24,77 % 
Achats 
médicaments 
hors 
rétrocessions 
46 615 
46 228 
48 365 
47 307 
49 604 
51 543 
10,57 % 
Produits activité (compte 73 hors 
MIGAC) 
300 499 
318 375 
323 370 
338 357 
334 679 
339 578 
13,00 % 
Source : comptes financiers 
Au sein des achats hospitaliers, les achats stockés et autres approvisionnements 
constituent 75 % du total des achats ; les produits pharmaceutiques représentent à eux seuls 
71,47 M
€
, soit 44 % du montant total des achats de classe 6. Si leur montant global a progressé 
de 27 % entre 2010 et 2014, il baisse de 5,32 M
€
, soit 7 %, entre 2014 à 2015. 
En déduction de ces dépenses, un certain nombre de remboursements et de retours 
viennent alléger la charge nette pour l’établissement (rétrocession de médicaments, produits 
des médicaments et des dispositifs médicaux facturés en sus des séjours) ; ces allègements se 
montent à 55,54 M
€
en 2015, soit 34 % du montant total des achats hospitaliers. Ils ont 
progressé de 23 % entre 2010 et 2015, augmentation un peu moindre que celle observée pour 
l’ensemble des achats hospitaliers de classe 6. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
97/135 
Évolution du montant des achats hospitaliers 
du CHRU de Besançon entre 2010 et 2015 
En milliers 
€
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2015/ 
2010 
601 - Achats stockés de matières 
premières ou fournitures 
59 
46 
34 
42 
40 
32 
-45 % 
602 
- 
Achats 
stockés 
; 
autres 
approvisionnements 
98 049 
100 227 
105 592 
104 452 
124 609 
121 935 
24 % 
dont 6021 - Produits pharmaceutiques et 
produits à usage médical 
60 644 
59 686 
62 157 
59 839 
76 789 
71 473 
18 % 
dont 60211 - Spécialités 
pharmaceutiques avec AMM 
20 065 
21 275 
22 154 
20 122 
32 916 
31 177 
55 % 
dont 60212 - Spécialités 
pharmaceutiques avec AMM inscrites 
sur la liste en sus 
32 715 
30 116 
30 490 
30 448 
31 847 
31 377 
-4 % 
dont 60213 - Spécialités 
pharmaceutiques sous autorisation 
temporaire d'utilisation 
751 
781 
1 853 
1 933 
4 867 
2 198 
193 % 
606 - Achats non stockés de matières et 
fournitures 
5 169 
5 659 
6 412 
6 823 
7 038 
7 184 
39 % 
607 - Achats de marchandises 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
609 - Rabais, remises et ristournes 
obtenus sur achats 
0 
-3 
-30 
-1 
-22 
-14 
60 - Sous total comptes 60 
103 277 
105 929 
112 008 
111 316 
131 665 
129 165 
25 % 
61 - Comptes 61* 
18 217 
18 333 
20 682 
20 714 
22 848 
22 257 
22 % 
621 
- 
Personnel 
extérieur 
à 
l’établissement 
617 
608 
514 
435 
861 
1 010 
64 % 
622 - Rémunérations d’intermédiaires et 
honoraires 
292 
209 
496 
578 
1 213 
1 525 
422 % 
623 - Informations, publications, relations 
publiques 
65 
103 
119 
141 
109 
85 
32 % 
624 - Transports de biens, d’usagers et 
transports collectifs de personnel 
2 090 
2 444 
2 584 
2 131 
1 788 
1 420 
-32 % 
6255 - Frais de déménagement 
446 
461 
2 841 
1 681 
1 068 
1 674 
275 % 
6257 - Réceptions 
6 
6 
1 
1 
0 
0 
-100 % 
626 
- 
Frais 
postaux 
et 
frais 
de 
télécommunications 
999 
1 086 
1 046 
967 
991 
1 099 
10 % 
627 - Services bancaires et assimilés 
43 
66 
97 
169 
93 
75 
74 % 
628 - Prestations de services à caractère 
non médical 
2 225 
2 406 
3 315 
3 382 
3 337 
3 950 
77 % 
dont 6288 - Autres prestations diverses 
1 433 
1 538 
2 012 
1 970 
1 985 
2 523 
76 % 
629 
- 
Rabais, 
remises, 
ristournes 
obtenus sur autres services extérieurs 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
62 - Sous total comptes 62 
6 783 
7 389 
11 015 
9 487 
9 459 
11 050 
63 % 
T6 - TOTAL DES ACHATS Classe 6 
128 277 
131 651 
143 705 
141 516 
163 971 
162 472 
27 % 
E6 - EVOLUTION annuelle des achats 
classe 6 
0 
3 374 
12 054 
-2 189 
22 455 
-1 499 
7071 - Rétrocession de médicaments 
14 029 
13 458 
13 792 
12 532 
27 185 
19 930 
42 % 
73112 - Produits des médicaments 
facturés en sus des séjours 
24 732 
23 070 
24 171 
24 477 
25 784 
25 989 
5 % 
73113 
- 
Produits 
des 
dispositifs 
médicaux facturés en sus des séjours 
6 239 
6 000 
6 155 
8 321 
8 609 
9 625 
54 % 
Source : Comptes financiers – traitement chambre. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
98/135 
Entre 2010 et 2015, le CHRU de Besançon a contracté 6 712 marchés dont le nombre 
se répartit de la manière suivante selon les années : 
Nombre de marchés contractés par le CHRU entre 2010 et 2015 
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2010-2015 
Total 
1 131 
1 211 
1 200 
958 
1 127 
1 085 
6 712 
Source : CHRU Besançon. 
De 2010 à 2015 inclus, 6 712 marchés ont été conclus par l’établissement se répartissant 
en 5 368 (80 %) marchés de fournitures, 603 (9 %) marchés de services, 513 (8 %) marchés de 
travaux et 228 (3 %) autres marchés (dont marchés de matériels et équipements). 
En fin d’année 2016, 2 371 marchés sont en cours d’exécution dont 105 marchés de 
travaux. Sans prendre en compte les marchés de travaux, le montant total des marchés en cours, 
apprécié à partir du montant initial du marché, représente 706,80 M
€
. Sur ce nombre, 310 
marchés représentent à eux seuls 80 % des montants totaux initiaux des marchés en cours 
d’exécution. 
Sur ces 310 marchés, un certain nombre de fournisseurs détiennent plus d’un marché 
comme en témoigne le tableau suivant : 
Répartition des marchés pour les fournisseurs multiples 
Nombre de marchés par 
fournisseurs 
Nombre de fournisseurs 
Montant total des 
marchés 
en M
€
Montant moyen par 
marché 
en M
€
8 
2 
49,99 
3,12 
5 
5 
93,02 
3,72 
4 
8 
45,67 
1,43 
3 
11 
78,3 
2,37 
2 
33 
100,82 
1,53 
Source : CHRU Besançon – retraitement CRC. 
Deux attributaires sont chacun détenteurs de huit marchés ; il s’agit d’un fournisseur de 
produits pharmaceutiques et d’un fabricant et fournisseur de matériel médico-chirurgical. Les 
cinq prestataires détenant chacun cinq marchés se répartissent en quatre fournisseurs de produits 
pharmaceutiques et un fournisseur de solutions et de prestations informatiques. Les huit 
détenteurs de quatre marchés se répartissent entre deux fournisseurs de produits 
pharmaceutiques, un fournisseur de produits chirurgicaux et de dispositifs médicaux, un 
fournisseur de mobilier, une entreprise de maintenance de dispositifs de radiologie, un 
fournisseur de tenues professionnelles, un fournisseur d’énergie et prestataire dans le domaine 
du désamiantage. Ces attributions de marchés multiples, relativement peu nombreuses, 
n’appellent pas de remarque particulière de la part de la chambre. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
99/135 
Cartographie des achats du CHRU de Besançon pour 2015 
Filières 
Montant en M
€
En % du total des achats 
En % du total des achats 
hors travaux 
Médicaments 
67,02 
34 % 
40 % 
Dispositifs Médicaux 
35,91 
18 % 
21 % 
Travaux 
30,46 
15 % 
Biomédical 
19,53 
10 % 
12 % 
Hotelier logistique 
19,44 
10 % 
12 % 
Laboratoires 
11,02 
6 % 
7 % 
Services Techniques 
8,76 
4 % 
5 % 
Informatique 
6,41 
3 % 
4 % 
Total hors travaux 
168,09 
- 
100 % 
Total 
198,54 
100 % 
- 
Source : CHRU Besançon – retraitement CRC 
Si le montant total des achats hors travaux mentionnés dans ce tableau dépasse 
légèrement celui estimé par la chambre à partir des comptes administratifs, ce tableau élaboré 
par le CHRU a l’avantage de fournir un aperçu d’ensemble de la répartition des achats par 
grands secteurs ; il en ressort que l’approvisionnement en médicaments représente 40 % des 
achats hors travaux
35
, suivi par les dispositifs médicaux (21 % des achats hors travaux), le 
biomédical (12 % des achats hors travaux) et les fournitures hôtelières (12 % des achats). 
Le CHRU a été invité à produire à la chambre un état des marchés conclus durant la 
période 2010 à 2015 selon les types de procédures. La chambre observe que les montants totaux 
des marchés, tels qu’ils ont été transmis par l’établissement, sont toujours supérieurs aux 
montants annuels des achats de classe 6 appréciés à partir des comptes financiers ; ainsi, pour 
l’exercice 2015, les achats se montent à 167,42 M
€
, alors que le montant total des marchés 
conclus durant l’exercice est de 200,23 M
€
. Cette différence s’explique essentiellement par 
l’intégration, dans ce décompte, des marchés de travaux et de dépenses de classe 2, mais aussi 
par le fait que les montants pris en compte correspondent à la valorisation du maximum prévu 
par le marché, et sont inscrits dans leur totalité l’année de passation du marché, même s’ils sont 
exécutés sur plusieurs exercices. Cela explique les variations d’une année à l’autre notamment 
pour les marchés du pôle pharmaceutique souvent passés pour deux voire quatre ans. On peut 
également s’interroger sur la faiblesse relative du nombre et des montants des marchés conclus 
par le biais de la centrale d’achat UniHA alors que visiblement, l’établissement y recourt de 
manière très régulière ; ces données ne sont d’ailleurs pas cohérentes avec celles fournies par 
l’établissement relatives à la mutualisation des achats (voir tableau annexe 3). Toutefois, 
l’établissement a précisé que 2016 a vu une inflexion de la politique d'achat du pôle 
pharmaceutique qui a accru son recours à l'opérateur national UniHA. 
Malgré cela, il est possible de considérer que les éléments produits permettent de donner 
une image de la répartition des marchés conclus par l’établissement selon les types de 
procédure. 
35
La chambre pour sa part estime que les produits pharmaceutiques (c/6021) constituent 44 % des achats 
de 2015, soit un chiffre plutôt proche. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
100/135 
Montant des marchés conclus entre 2010 et 2015 par types de procédures 
En milliers 
€
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
Total 
2010 à 
2015 
% du total 
2010-2015 
Montant annuel total 
184 548 
176 243 
215 179 
152 048 
255 288 
200 226 
1 183 531 
100 % 
Appels d'offres 
60 337 
106 603 
66 398 
66 373 
116 660 
99 057 
515 427 
44 % 
MAPA 
8 143 
9 332 
8 965 
4 921 
4 885 
3 891 
40 137 
3 % 
Négociés sans publicité ni mise en 
concurrence 
22 998 
29 580 
74 575 
39 927 
32 801 
36 415 
236 295 
20 % 
Négociés avec publicité et mise en 
concurrence 
0 
706 
128 
0 
72 
551 
1 456 
0 % 
Procédures d’achat hors code des 
marchés publics (exclusions, etc,..) 
- 
- 
Resah-IDF 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 % 
UniHA 
12 796 
12 469 
21 283 
9 487 
9 997 
22 097 
88 128 
7 % 
UGAP 
NC 
NC 
NC 
NC 
NC 
NC 
- 
- 
Groupements 
d’achats 
(avec 
personnalité morale propre) 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
- 
- 
Groupements 
d’achats 
(sans 
personnalité morale propre) 
80 273 
17 554 
43 831 
31 341 
90 874 
38 215 
302 088 
26 % 
Source : CHRU Besançon. 
La procédure par appel d’offres constitue 44 % du montant total des marchés conclus 
sur la période 2010 à 2015 et représente 43 % du nombre des marchés ayant abouti. Elle est 
suivie par la procédure par marchés négociés sans publicité ni mise en concurrence (20 % des 
montants et 21 % du nombre total des marchés conclus). 
Nombre annuels de marchés par type de procédure ayant abouti 
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
Total 2010 
à 2015 
% du total 
2010-2015 
Nombre total 
1 131 
1 211 
1 200 
958 
1 127 
1 085 
6 712 
100 % 
Appels d'offres 
512 
566 
419 
449 
485 
444 
2 875 
43 % 
MAPA 
265 
222 
221 
175 
197 
213 
1 293 
19 % 
Négociés sans publicité ni mise en 
concurrence 
199 
226 
325 
192 
253 
248 
1 443 
21 % 
Négociés avec publicité et mise en 
concurrence 
0 
0 
10 
1 
3 
4 
18 
0 % 
Procédures d’achat hors code des 
marchés publics (exclusions, etc,..) 
? 
? 
? 
? 
? 
? 
- 
- 
Resah-IDF 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
- 
- 
UniHA 
40 
51 
32 
27 
47 
29 
226 
3 % 
UGAP 
NC 
NC 
NC 
NC 
NC 
NC 
- 
- 
Groupements 
d’achats 
(avec 
personnalité morale propre) 
NC 
NC 
NC 
NC 
NC 
NC 
- 
- 
Groupements 
d’achats 
(sans 
personnalité morale propre) 
53 
68 
66 
64 
68 
71 
390 
6 % 
Source : CHRU Besançon
. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
101/135 
Les marchés à procédure adaptée (MAPA) demeurent limités en nombre avec 19 % des 
marchés conclus et représentent seulement 3 % du montant total des marchés sur la période. Le 
montant moyen d’un MAPA sur la période 2010 à 2015 est de 35 017 
€
. 
Répartition des marchés à procédure adaptée selon leurs montants 
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
TOTAL 
Marchés à procédure adaptée de 0 
€
à 24 999,99 
€
Nombre de marchés 
184 
146 
158 
123 
144 
172 
927 
Montant 
moyen en 
€
7 185 
8 523 
5 293 
12 727 
6 500 
6 140 
7 758 
Marchés à procédure adaptée de 24 999,99 
€
à 89 999,99 
€
Nombre de marchés 
51 
48 
43 
39 
37 
27 
245 
Montant 
moyen en 
€
44 859 
47 574 
41 764 
52 208 
46 513 
42 582 
46 016 
Marchés à procédure adaptée supérieurs à 89 999,99 
€
Nombre de marchés 
27 
25 
33 
16 
13 
11 
125 
Montant 
moyen en 
€
251 865 
250 435 
229 542 
167 682 
154 445 
147 715 
215 613 
Source : CHRU Besançon – retraitement CRC. 
Le CHRU de Besançon n’utilise pas d’outil particulier pour suivre la computation des 
seuils et utilise la nomenclature des catégories homogènes habituellement employée par les 
centres hospitaliers universitaires, sans adaptation particulière. Pour les achats inférieurs au 
seuil de publicité, les recommandations internes imposent d’envoyer trois demandes de devis 
aux fournisseurs. Les critères de choix d’une procédure sont mentionnés dans les fiches de 
procédures établies par l’établissement. 
8.1.2
Une fonction achat dispersée sur de nombreux services et insuffisamment 
coordonnée 
Il existe, au sein de l’organigramme du CHRU de Besançon, une cellule des marchés 
clairement identifiée. Cette unité est rattachée au pôle « investissements-logistique-sécurité », 
et plus particulièrement à la direction des services hôteliers et des achats. Elle est animée par 
deux cadres hospitaliers : 
- 
une juriste formalise les marchés dits « locaux » (hors groupements nationaux) et assure 
également le filtrage, la vérification et la publication de tous les marchés publics avec 
appel à concurrence. Cet agent est également chargé de la veille juridique, de 
l’information et de la formation réglementaire des acheteurs de l’établissement, de la 
gestion centralisée du contentieux. Il a aussi en charge l’organisation et le suivi de la 
commission locale des achats qui se réunit chaque mois pour émettre un avis sur les 
marchés conclus par l’établissement. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
102/135 
- 
une autre juriste, adjointe des cadres hospitaliers, coordonnatrice des achats, se charge 
de l’aspect plus économique des marchés publics pour les groupements nationaux 
(notamment UniHA) et de la politique achat de l’établissement et du GHT en cours de 
constitution : elle supervise les relations entre UniHA, ses différentes filières et les 
différents 
acheteurs 
spécialisés 
de 
l’établissement 
(pharmaciens, 
ingénieurs, 
responsables administratifs) dont le pôle pharmaceutique, qui concentre à lui seul les 
deux tiers des achats du CHRU, mais aussi les directions qui assurent d’autres achats 
relevant des activités médicales, des équipements biomédicaux et informatiques, des 
transports héliportés ou terrestres de patients, en investissement comme en 
fonctionnement. La coordonnatrice des achats assure la liaison avec le programme 
national PHARE, le recueil et la synthèse des données correspondantes en liaison avec 
l’Agence régionale de santé (ARS) ; elle a en charge la cohérence et le rapprochement 
entre les modes opératoires des acheteurs, en liaison avec la cellule des marchés 
(diffusion de documents-types comme les CCAP ou les règlements de consultation, 
unicité de la plate-forme dématérialisée de publication). Elle a animé le groupe des 
acheteurs dans le cadre de la certification des comptes. Elle pilote en outre la gestion du 
groupement local d’achat mis en 
œ
uvre depuis novembre 2009 avec le CHI de Haute-
Saône (matériel orthopédique). 
Par ailleurs, l’établissement a désigné quatre « interlocuteurs » en charge des achats 
pour chacun des quatre grands secteurs acheteurs de l’établissement : 
- 
le secteur des médicaments et dispositifs médicaux avec comme correspondante la 
pharmacienne chef de pôle pharmaceutique ; 
- 
le secteur biomédical et laboratoires, avec comme correspondante la chef de pôle 
« investissements-logistique-sécurité » ; 
- 
le secteur de l’informatique avec comme correspondant le directeur du pôle « finances-
contractualisation-systèmes d’information »; 
- 
le secteur des services hôteliers et logistiques avec comme correspondant le directeur 
des services hôteliers et des achats. 
Le positionnement de ces « interlocuteurs » n’épouse pas pleinement l’organisation 
administrative ni celle des pôles, certaines directions ne disposant pas d’interlocuteurs achat, 
car n’en ayant pas réellement besoin (ex : pôle finances ou ressources humaines). 
Parallèlement à cette organisation centrale de la fonction achat, l’établissement dispose 
également de plus d’une dizaine d’acheteurs spécialisés répartis dans plusieurs services. Le site 
internet du CHRU indique d’ailleurs que l’achat de fournitures, prestations de services et 
travaux est assuré par plusieurs équipes d’acheteurs organisées en départements et par domaine 
de compétences. Il est précisé, dans ce même document, que l’efficience de la politique achat 
de l’établissement repose notamment sur la répartition stratégique des équipes acheteuses au 
sein de départements spécialisés pour une « meilleure proximité avec les prescripteurs et 
utilisateurs ». 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
103/135 
Répartition des acheteurs dans les différents services du CHRU 
Source : CHRU Besançon 
Comme l’indique le CHRU sur son site internet, les acheteurs sont chargés, pour le 
secteur auquel ils sont rattachés, de surveiller le marché, d'intensifier et faciliter les échanges 
avec les fournisseurs et d'être les vecteurs des offres et opportunités de ceux-ci afin de proposer 
aux utilisateurs des solutions adaptées ; ils ont en outre, très généralement, la responsabilité de 
la détermination des besoins, des procédures de passation des marchés, notamment d’analyse 
des offres, et de la mise en 
œ
uvre des marchés lorsqu’ils ont été approuvés par la commission 
des achats. Ils disposent donc de responsabilités étendues et d’une certaine autonomie. 
Suivant un principe de subsidiarité, le CHRU a souhaité que les différentes directions 
gèrent les besoins des utilisateurs et assurent la préparation des appels d’offres ou des adhésions 
aux procédures nationales, sur le fondement des plans d’équipement et d’investissement ou à 
l’échéance des marchés de consommables. Le fait d’être simultanément acheteur et 
approvisionneur permet, selon l’établissement, de responsabiliser et de valoriser les personnels 
concernés, qu’ils soient administratifs ou techniques ; ils sont, d’après le CHRU, des 
interlocuteurs uniques (avec des suppléants pour assurer la continuité) et connaissent 
parfaitement le segment dont ils ont la charge, depuis le sourçage jusqu’au service après-vente, 
avec une réactivité appréciée des services. 
Pour autant, dans le cadre des contrats de pôle, aucune délégation n’est accordée aux 
différents pôles de l’établissement en matière d’achats hospitaliers. 
Si cette organisation repose de toute évidence sur une volonté d’efficacité et de 
réactivité, il n’en demeure pas moins que les services acheteurs des différents services du 
CHRU disposent d’une grande autonomie, la cellule achat n’ayant été créée que pour apporter 
un soutien aux services acheteurs. 
Acheteurs spécialises 
Domaines 
Direction 
des 
Services 
hôteliers et des Achats 
Cellule Médicale : Instruments médicaux/Implants/DM non stériles 
Cellule hôtelière : divers achats hôteliers 
Cellule équipement : achat de mobiliers 
Cellule Prestations de Service : Diverses prestations (transports sanitaires …) 
Département Biomédical 
Pharmacien référent Laboratoires : achats réactifs et consommables laboratoires 
Ingénieurs Biomédicaux pour les achats des matériels et prestations de services 
biomédicaux 
Pharmacie 
Pharmacien référent pour l’achat de médicaments et gaz médicaux 
CAMSP 
Pharmaciens et pharmaciens PH spécialisés dans l’achat de DM stériles 
Département Travaux 
Marchés de Travaux, de maintenance et d’énergie 
Informatique 
Achat de matériels Informatique et maintenance 
Ressources Humaines 
Formations 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
104/135 
Toutefois l’établissement, tout en réaffirmant sa volonté de laisser l'acheteur spécialisé 
choisir son prestataire, a indiqué, en réponse aux observations provisoires de la chambre, avoir 
mis en place des garde-fous par la cellule marché-achats avant l'attribution des marchés. Pour 
exemple, les lettres « retenus/non retenus » aux fournisseurs sont rédigées par la cellule, ce qui 
implique que cette dernière examine l'analyse des offres, les notes obtenues, et d'une façon plus 
générale les motifs de choix. 
La cellule achat ne détient qu’un nombre limité de données consolidées sur les achats 
effectués au niveau des différents services et elle rencontre des difficultés pour produire, de 
manière régulière, un bilan global de la politique achat de l’établissement. Dans l’étude confiée 
en 2013 à un cabinet conseil pour accompagner l’établissement dans sa démarche de 
certification des comptes, le consultant indiquait d’ailleurs
36
que le pilotage et le suivi des 
achats, sous forme de tableaux de bord et d’indicateurs, constituaient un point de vigilance. 
Pour tous les produits non stockés, le service acheteur est responsable de 
l’approvisionnement et suit le produit jusqu’à sa livraison dans le service ; les fonctions achat 
et approvisionnement ne sont dès lors pas dissociées, sauf pour ce qui relève de la centrale 
d’approvisionnement en matériels stériles et pansements (CAMSP) et pour l’unité logistique, 
dans la mesure où ces deux unités disposent d’un magasin. 
L’étude du cabinet conseil pour accompagner l’établissement dans sa démarche de 
certification des comptes indiquait, dès 2013, la nécessité de pallier les problématiques induites 
par quelques insuffisances de séparation des fonctions pour le processus d’engagement des 
dépenses concernant certains achats. 
Le CHRU de Besançon assurera les fonctions d’établissement support dans le cadre de 
la mise en place prochaine du GHT Centre Franche-Comté, qui regroupe 11 établissements de 
santé publique, ce qui va lui conférer un rôle tout particulier en ce qui concerne la politique 
achat du groupement. Pour le moment, l’établissement estime que l’état actuel des textes ne 
permet pas d’analyser plus précisément l’impact du GHT sur l’organisation de la fonction achat. 
Dans l’attente de précisions relatives à la notion de compétence déléguée, à la définition de la 
personne responsable du marché et à l’ordonnancement de la dépense, il est, selon lui, difficile 
d’anticiper l’organisation qui en découlera. Le CHRU travaille avec les autres établissements 
dans le cadre d’un groupe de réflexion sur la mise en place de cette nouvelle fonction et la 
préparation d’un plan d’action achats commun, ou de participation aux groupements d’achats. 
Quelles que soient les fonctions qui seront attribuées à l’établissement support, le CHRU aura 
à jouer un rôle de coordination qui plaide pour un renforcement de la cellule marchés publics 
comme cela a déjà été indiqué précédemment. 
Le CHRU a mis en place, depuis longue date, une commission des achats composée du 
directeur général de l’établissement, président, ou son représentant désigné parmi les directeurs 
adjoints membres de l’équipe de direction qui est, le plus souvent, le directeur des services 
hôteliers et des achats, du trésorier principal, d’un représentant de la direction régionale des 
entreprises, de la concurrence, de la consommation du travail et de l’emploi (DIRECCTE) et 
des deux personnes de la cellule des marchés. Cette commission se réunit une fois par mois. 
Depuis la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, 
à la santé et aux territoires, l’existence d’une instance de ce type n’est pas obligatoire dans les 
établissements publics de santé et traduit donc une volonté du CHRU qu’il y a lieu de relever. 
36
Compte rendu de la réunion du 25 juillet 2013 – page 20 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
105/135 
Son rôle est d’émettre un avis sur les consultations organisées par l’établissement dans 
le cadre des appels d’offres ouverts ou restreints, sur les accords-cadres et les marchés 
subséquents, sur les marchés passés selon la procédure négociée et sur les marchés à procédure 
adaptée (MAPA). Les avenants augmentant de 5 % le montant initial du marché pour les 
marchés passés initialement en appel d’offres sont aussi soumis à la commission des achats. 
L’établissement a également indiqué que la commission des achats a pour rôle de 
s’assurer de la régularité des procédures formalisées (appel d’offres, marchés négociés, 
concours, dialogue compétitif) ainsi que du respect des principes de la commande publique 
(liberté d’accès à la commande publique, égalité de traitement des candidats et transparence des 
procédures). Les réunions de la commission des achats font l’objet de comptes rendus 
systématiques. 
La commission peut s’adjoindre éventuellement l’appui de personnalités qualifiées 
internes et/ou externes au CHRU de Besançon désignées par le président de la commission en 
raison de leur compétence dans la matière qui fait l’objet de la consultation à l’initiative de la 
direction concernée. Dans ce cadre, le responsable du service acheteur assiste la plupart du 
temps à la réunion de la commission qui examine le ou les marchés dont il est l’initiateur. La 
commission dispose en général des documents d’analyse des offres réalisés par les services 
acheteurs. Les critères de sélection, les pondérations affectées et les notes attribuées aux 
différents soumissionnaires figurent généralement au compte rendu de la commission des 
achats. Toutefois, pour certains marchés, la présentation de l’analyse des offres peut s’avérer 
sommaire. 
L’organisation adoptée par le CHRU de Besançon, qui repose sur un principe de 
subsidiarité accordant à des services acheteurs, répartis dans plusieurs unités ou directions, une 
autonomie relativement importante, si elle présente des garanties d’efficacité et une fluidité qui 
ne sont pas remises en cause, comporte toutefois des risques dès lors que chacun de ces services 
assume à la fois les fonctions d’acheteur et d’approvisionneur. 
La chambre considère que le rôle et le fonctionnement de la cellule des marchés doivent 
être confortés afin de limiter le risque encouru. 
La chambre observe en outre que la commission des achats, qui en application de sa 
décision constitutive est chargée d’émettre un avis sur les consultations organisées par 
l’établissement, ne constitue pas en elle-même un véritable garde-fous, pourtant nécessaire en 
raison de la grande dispersion de la fonction achat au sein d’un établissement de taille 
importante. En outre, sa composition, relativement restreinte, ne lui permet pas d’être un 
véritable gardien des procédures. Bien que la commission des achats ne soit pas obligatoire 
pour les établissements publics de santé, la chambre invite l’établissement à maintenir cette 
instance en lui adjoignant des personnes qualifiées, selon les marchés examinés, afin 
d’améliorer la qualité des avis émis, notamment sur le plan technique, pour qu’elle puisse 
pleinement remplir les fonctions qui lui sont assignées. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
106/135 
8.1.3
Des guides de procédures nombreux et complets mais opérationnels seulement 
depuis 2016 
Plusieurs outils sont à la disposition des services acheteurs pour conduire leurs 
procédures achat tels que « MarchésOnline
37
» pour aider les acheteurs dans la définition de 
leurs besoins (services d’aide au sourcing) et la rédaction de leurs pièces (mise à disposition de 
bases de données) ou encore les outils élaborés par la direction des affaires juridiques (DAJ) du 
ministère des finances. 
Le CHRU de Besançon dispose d’un système d’information spécifique à l’achat, 
Epicure et Epicure web pour la pharmacie et la CAMSP. L’ensemble des documents de 
consultation et de passation des marchés est élaboré via ce logiciel. L’exécution de la totalité 
des marchés de l’établissement se déroule via le logiciel Cpage qui gère en particulier les 
dépassements de seuils. Lors de la création du marché, le montant maximal est ainsi inscrit et 
des alertes sont activées lorsque ce montant est presque atteint. 
Le CHRU dispose d’un EDI
38
pour la pharmacie et la CAMPS mais le suivi n’est pas 
fait électroniquement sauf pour la réception de marchandises. Dans le cadre de l’évolution 
actuelle de la réglementation, l’établissement travaille sur un projet de dématérialisation des 
factures via la plateforme nationale PLACE et CHORUS ; il reste toutefois très dubitatif sur la 
possibilité réelle d’une généralisation de la facturation dématérialisée dans les délais prévus par 
les textes. Pour la publication des marchés et le dépôt des offres, le CHRU utilise la plateforme 
dématérialisée « Achats publics.com ». 
La chambre observe surtout que le CHRU de Besançon a élaboré un guide interne de 
l’achat public hospitalier rappelant les grands principes réglementaires de la commande 
publique. 
La chambre relève toutefois que ce guide n’est opérationnel que depuis avril 2016. Le 
CHRU a indiqué qu’il existait antérieurement des documents précisant les procédures d’achat 
qui avaient été élaborés au fil du temps, sans présenter l’uniformité et la qualité des fiches de 
procédure actuelles et qui n’avaient pas fait l’objet d’une validation généralisée, comme c’est 
le cas actuellement. L’étude du cabinet conseil pour accompagner l’établissement dans sa 
démarche de certification des comptes indiquait déjà, en 2013, que la rédaction et la 
documentation des procédures d’achat devaient constituer un axe d’amélioration à mettre en 
œ
uvre par l’établissement. 
Ce guide est complété d’une série de fiches pratiques à l’usage des services acheteurs 
pour clarifier la procédure de l’achat hospitalier
39
. 
Ainsi le guide interne de l’achat public hospitalier décrit les processus à mettre en 
œ
uvre 
pour réaliser un achat et réunit les documents nécessaires à l’achat. La déontologie est exposée 
en détail et les références aux textes réglementaires sont à jour. À titre d’exemple, les étapes 
préalables à la conclusion d’un marché public sont décrites, en référence aux nouvelles 
dispositions réglementaires. 
37
38
L'échange de données informatisé (EDI), ou en version originale 
Electronic Data Interchange
, est le 
terme générique définissant un échange d'informations automatique entre deux entités à l'aide de messages 
standardisés, de machine à machine. 
39
Voir les fiches C 1-1 (Sélection des fournisseurs), C 1-2 (Commande), C 1-3 (Réception), C 1-4-1-1 
C 1-41-2, C 1-4-1-3 C 1-4-1-4, C 1-4-1-5 consacrées à l’achat en pharmacie, C 1-4-2 (Restauration), C 1-4-3 
(CAMSP), C 1-4-4 (Inventaire), C 1-5-1 et C 1-5-2 (Liquidation). 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
107/135 
La définition du besoin passe par le chiffrage de ce besoin et la détermination de l’objet 
du marché à mettre en place. Le sourcing et le benchmarking sont systématiquement 
recommandés. 
Par ailleurs, le CHRU a cadré le secteur des marchés exclus du champ de la concurrence 
en référence à l’article 14 de l’ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés 
publics. L’établissement a pris soin de dresser la liste des marchés dont l’objet ou la qualité du 
cocontractant exclut l’application des dispositions du droit de la commande publique qui 
concernent notamment les marchés conclus par des acheteurs bénéficiant d’un droit exclusif en 
vertu d’un texte législatif ou réglementaire
40
, les marchés portant sur l’acquisition ou la location 
de biens immobiliers existants, les marchés de recherche et développement dont le résultat n’est 
pas exclusivement acquis par l’acheteur, les marchés portant sur des prestations d’arbitrage ou 
de conciliation, les marchés de services qui sont des contrats d’emprunt, les marchés de services 
ambulanciers attribués à une organisation ou association à but non lucratif, les marchés publics 
exigeant le secret ou dont l’exécution doit s’accompagner de mesures particulières. 
La fiche n° C1-1 « Achats » comporte par exemple une description des différentes 
étapes du processus achat, selon le type de procédure appliquée : appel d’offres ouvert, appel 
d’offres restreint, marché négocié avec mise en concurrence, marché à procédure adaptée avec 
ou sans mise en concurrence, conception-réalisation, dialogue compétitif. Elle précise les points 
de contrôles à effectuer par l’acheteur dans le cadre du respect du code des marchés publics : 
détermination du seuil applicable, passation de la procédure, information des concurrents. 
Le CHRU précise également qu’il a cherché à favoriser l’accès des PME à ses marchés 
publics par la signature, à l’initiative du préfet de région, d’une convention régionale de bonnes 
pratiques, signée le 1
er
juillet 2016, qui s’appuie sur la connaissance du tissu économique et 
l’approfondissement des relations avec les fournisseurs, avec la volonté de donner une bonne 
visibilité sur les activités, le fonctionnement et la programmation des achats, tout en 
encourageant l’innovation. 
Dans cette convention, les acheteurs publics s’engagent notamment à simplifier les 
dossiers de consultation par leur uniformisation, à ne pas recourir, dans le cadre des MAPA, à 
une négociation portant uniquement sur le prix lorsque les offres des entreprises retenues sont 
inférieures à l’estimatif, à prendre en compte dans l’analyse des candidatures les qualifications 
des entreprises ou les références de chantiers qui correspondent à la complexité 
technique du 
chantier sans exiger un niveau supérieur de compétence, à n’inscrire au marché que ce qui est 
réellement nécessaire dans le cas d’une ouverture au groupement momentané d’entreprises, à 
favoriser dès la notification du marché le versement d’avances de 10 % à 20 % minimum, et à 
mettre en place un observatoire régional des marchés. 
En outre, dans le cadre de l’achat durable, la convention a prévu de favoriser, chaque 
fois que la nature même de la commande s’y prête, l’insertion de clauses mettant en avant la 
promotion des modes de production respectueux de l’environnement, et d’insérer des clauses 
relatives à l’insertion de personnes éloignées de l’emploi. 
Enfin, la cellule des marchés a mis en place un tableau d’analyse des offres par lequel 
les candidats sont notés selon des critères objectifs. Ce document demeure toutefois très formel 
et indicatif, sans préciser réellement les règles qui doivent être appliquées pour aboutir à une 
pondération efficiente. 
40
Exemple : l’Agence nationale des chèques vacances est seule détentrice du droit d’émettre des chèques 
vacances en vertu du code du tourisme) 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
108/135 
Interrogé pour savoir si l’établissement s’est doté d’une organisation permettant de 
vérifier que ces différentes procédures sont correctement appliquées par les services acheteurs, 
le CHRU a indiqué que le contrôle du respect des procédures des achats relève de la mission 
du commissaire aux comptes dans le cadre de la certification des comptes de l’établissement 
mise en place depuis 2014. 
Recommandation n°
2 : La chambre recommande au CHRU de Besançon de se doter 
de mécanismes propres de contrôle du respect des procédures achat au sein des 
différentes unités de l’établissement. 
L’établissement n’a pas eu recours, sur la période en examen, aux services de cabinets 
de conseil en achat. 
8.2
La politique et la stratégie d’achat 
8.2.1
Une politique d’achat qui souhaite s’appuyer sur un recours le plus fréquent 
possible à la mutualisation et sur une recherche d’externalisation 
Le CHRU de Besançon a formalisé une politique d’achat dans un document de janvier 
2016 dont une version a été remise à l’ARS à l’occasion d’un comité de suivi du programme 
PHARE. Cette politique d’achat sera révisée et formalisée d’ici la fin d’année 2017 dans le 
cadre de la mise en place du GHT. 
Interrogé sur les axes de sa politique d’achat, le CHRU a indiqué à la chambre que 
l’établissement a souhaité donner la priorité aux achats groupés ou mutualisés, dans la logique 
des engagements pris par le CHRU comme membre fondateur d’UniHA. Les différents 
acheteurs spécialisés de l’établissement sont informés en permanence (directement par des 
messages électroniques fréquents de cet opérateur, ou bien par la référente UniHA) des 
segments progressivement pris en charge par ce groupement, soit au titre du groupement 
proprement dit, soit en centrale d’achat. 
Cette priorité donnée aux achats mutualisés s’entend également pour l’UGAP, opérateur 
auquel l’établissement recourt de façon habituelle depuis longtemps, et aujourd’hui pour le 
RESAH, dont le ministère a souhaité qu’il puisse être désormais utilisé par tous les 
établissements hospitaliers dans le cadre d’une mise en concurrence des opérateurs nationaux. 
De ce fait, et cela constituait jusqu’ici une condition sine qua non de l’adhésion à UniHA, le 
CHRU a abandonné toute participation à un groupement local ou régional. 
La seconde orientation retenue par l’établissement dans sa politique achat réside dans 
une recherche d’externalisation ou de sous-traitance progressive et raisonnée : elle touche des 
secteurs pour lesquels une prise en charge interne n’est plus possible pour des raisons 
techniques ou réglementaires : collecte, transport et élimination des déchets, maintenance 
biomédicale ou technique ; cette recherche s’impose également lorsque le recours à la 
sous-traitance se traduit par une meilleure productivité : entretien des locaux communs, 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
109/135 
transports sanitaires, manutention et déménagement. Le maintien d’un certain nombre de 
services dans les anciens locaux de l’hôpital Saint-Jacques, en centre-ville, a également conduit 
à confier à un prestataire extérieur la sécurité des locaux et la gestion du restaurant du personnel 
de ce site. L’établissement indique envisager prochainement de nouvelles externalisations en 
fonction de l’évolution technologique (garage, maintenance des lits et brancards) ou de la 
pyramide des âges du personnel (jardins et espaces verts). 
8.2.2
Une participation du CHRU de Besançon à des groupements qui permet une 
mutualisation significative des achats dans le secteur de la pharmacie mais qui 
demeure encore en retrait dans les autres domaines 
Le CHRU de Besançon participe aux trois groupements de commandes nationaux que 
sont UniHA, l’UGAP et, depuis le mois d’avril 2016, au groupement RESAH. L’établissement 
pilote aussi un groupement de commandes régional pour les dispositifs médicaux. 
Lorsque l’établissement participe à un groupement en matière d’achats de médicaments 
et d’imagerie, il ne s’engage pas sur des lots s’il n’en a pas le besoin ou si la définition du lot 
ne correspond pas entièrement à son besoin ; il a donc, en la matière, une politique sélective. 
Dans le cadre d’un recours à un groupement, le CHRU reconnait que le contrôle de la 
procédure d’achat lui échappe. Les modalités de contrôle se limitent dès lors, pour les achats 
effectués par le biais d’une centrale, à la réception et à la conformité des produits avec les 
besoins des utilisateurs. 
Les difficultés rencontrées par l’établissement pour remplir l’état général des 
mutualisations dans les différents services acheteurs demandé par la chambre traduisent les 
défauts de coordination et de contrôle déjà mentionnés. Le caractère incomplet des données 
produites par l’établissement ne permet pas d’apprécier par exemple le niveau global de 
mutualisation des achats sur l’ensemble du centre hospitalier. 
Le tableau produit par l’établissement et porté en annexe 3 comprend les dépenses liées 
aux travaux, ce qui explique pour partie les différences constatées avec d’autres données, 
notamment celles du tableau n° 59. 
Il ressort toutefois de ce tableau que la mutualisation des achats en pharmacie a 
progressé de manière sensible entre 2010 et 2015. La mutualisation relative aux dispositifs 
médicaux demeure encore limitée. 
En revanche, la part mutualisée pour les autres secteurs de l’achat qui ont été renseignés 
par l’établissement demeure moindre. Elle progresse cependant de manière significative, 
passant de 9 % en 2010 à 16 % en 2015 pour tous les achats à caractère économique. 
En ce qui concerne les services techniques, la mutualisation demeure encore très 
limitée ; elle est même quasi absente jusqu’en 2014. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
110/135 
8.3
L’évaluation des besoins 
8.3.1
Une standardisation des besoins limitée aux achats mutualisés et aux matériels 
à usage unique 
Le CHRU a limité son identification des besoins aux domaines et produits 
standardisables ; ce qui, de fait, recoupe l’ensemble des achats effectués par la centrale UniHA. 
Pour les autres achats, notamment pour les dispositifs médicaux, le travail de standardisation a 
porté sur les matériels à usage unique. 
Pour les autres dispositifs, l’établissement estime que l’enjeu et les moyens à utiliser 
pour parvenir à une identification des besoins formalisée dépassent le gain attendu. De ce fait, 
la standardisation des besoins apparaît parfois insuffisante. 
8.3.2
Une évaluation des coûts qui tente de prendre en compte la globalité des 
équipements 
Le CHRU indique qu’il prend en compte le coût complet des achats en intégrant le coût 
de la maintenance et des consommables notamment dans les marchés d’équipements 
biomédicaux, techniques et informatiques et les coûts de formation des personnels. 
Ainsi, par exemple, les achats d’imagerie sont approchés en coût complet en intégrant 
le coût d’investissement, d’exploitation, d’installation, de travaux éventuels et le coût des 
consommables associés. Les périodes de garantie (extension par exemple) sont également 
intégrées aux marchés concernés. Le marché d’acquisition du plateau technique de biologie
41
, 
qui comporte non seulement l’acquisition de la chaine d’analyse mais également les réactifs, la 
maintenance et les formations, constitue un bon exemple de l’approche globale développée par 
le CHRU. 
Les dimensions environnementales et sociales sont intégrées dans les achats à travers 
un critère de développement durable (empreinte carbone, recyclage, dépenses d’énergie…). La 
part énergie n’est cependant pas systématiquement mise en avant préalablement aux démarches 
d’achats. De plus le CHRU souligne qu’il travaille à l’élaboration d’un nouveau plan de 
protection de l’environnement au sein duquel la fonction « achat » est identifiée comme un 
point clé. 
8.4
Le contrôle de la passation des procédures d’achat et de la gestion 
administrative des achats et des approvisionnements 
8.4.1
Une analyse des offres qui devrait faire l’objet de contrôles plus fréquents 
Dans son compte rendu de janvier 2016, le cabinet chargé d’analyser le cycle achat au 
sein de l’établissement dans le cadre de la certification des comptes recommande, pour le pôle 
pharmaceutique et pour le CAMSP, un renforcement de la formalisation des contrôles de façon 
à identifier formellement les intervenants dont le nom et la fonction devraient être portés 
systématiquement à l’appui de la signature des documents d’instruction de la procédure achat. 
41
Voir paragraphe 8.1. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
111/135 
Après avoir défini le ou les critères de sélection des offres, en général sur la base du 
cahier des charges, le service acheteur définit leurs modalités de mise en 
œ
uvre. Deux modalités 
de classement des critères sont possibles : soit par hiérarchisation, soit par pondération. La 
hiérarchisation classe les critères par ordre décroissant d’importance et les analyse 
indépendamment des autres. Les critères sont hiérarchisés dans tous les cas à la fois en 
procédure formalisée et en procédure adaptée. La pondération affecte chacun des critères d’un 
coefficient chiffré. 
Le service acheteur pondère les critères de sélection des offres. Il peut aussi opter pour 
une pondération exprimée sous forme de fourchette avec un écart maximum approprié. 
L’acheteur veille toutefois à ce que la pondération choisie corresponde à la nature et à la 
complexité du besoin. Si la prestation requiert, eu égard à sa nature ou à sa complexité, que le 
critère du prix ne puisse être affecté de la pondération la plus élevée, l’acheteur s’abstient de le 
faire. Par exemple, la sécurité de l’approvisionnement l’emporte sur le prix pour une prestation 
de transport de produits sanguins. 
L’offre économiquement la plus avantageuse est au final évaluée globalement, au regard 
de l’ensemble des critères qui la constituent. 
Une fois l’offre choisie par l’acheteur, ce dernier la soumet à la commission des achats 
pour avis. 
Si le dépouillement des offres est globalement encadré par la cellule des marchés, en 
s’appuyant sur un modèle de tableau de présentation des offres et en vérifiant que toutes les 
pièces demandées sont fournies, l’analyse des offres s’effectue au niveau de chaque service 
acheteur. En outre, la cellule des marchés n’encadre pratiquement aucune des offres émises par 
le pôle pharmaceutique. 
Comme cela a déjà été souligné, si la cellule des marchés et la commission des achats 
jouent un rôle de superviseur et exercent un contrôle dans la passation des marchés, la chambre 
observe néanmoins que les services acheteurs disposent d’une grande autonomie en matière 
d’analyse des offres, notamment lorsqu’il s’agit d’achats concernant des secteurs très pointus 
et qui nécessitent des connaissances techniques spécifiques. 
Recommandation n°
3 : La chambre recommande au CHRU de Besançon de procéder 
de manière plus systématique au contrôle des procédures d’analyse des offres. 
8.4.2
Un suivi des paiements qui mériterait d’être amélioré et plus largement 
formalisé 
Le délai de paiement moyen varie entre 35 et 46 jours selon les années. De façon 
réglementaire, le délai global de paiement est toujours fixé à 50 jours pour les établissements 
publics de santé. Le CHRU respecte cette règle sur la période en examen sachant que, dans le 
cadre de sa gestion active de trésorerie, l’hôpital s’efforce de payer ses fournisseurs dans ce 
délai de 50 jours, en tenant compte du « délai contractuel du comptable » (convention du 
24/11/2003) qui est de 13 jours, dont huit jours pour les mandats déclarés « urgents ». 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
112/135 
Délai moyen de paiement et intérêts moratoires 
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
Délais de paiement moyen en jours 
35,46 
41,08 
46,48 
43,63 
44,82 
42,890 
Intérêts moratoires payés en euros 
0 
0 
114,22 
2 392 
0 
0 
Intérêts moratoires annulés en euros 
2 392 
Source : CHRU
La chambre observe que le CHRU n’a versé aucun intérêt moratoire entre 2010 et 2015. 
Les délais de paiement pratiqués par l’établissement, qui demeurent en-deçà de 50 jours, 
expliquent pour partie cette absence d’intérêts moratoires. 
Interrogé sur les modalités de calcul et de notification des intérêts moratoires au CHRU, 
le comptable public a répondu que, par le logiciel Hélios, les intérêts moratoires sont calculés 
automatiquement avec un état de pré-liquidation édité à chaque prise en charge d'un bordereau 
de mandats. En revanche, le comptable a fait savoir que ces états n’étaient pas transmis au 
service des finances du CHRU au motif que le CHRU n’avait jamais accepté de liquider et de 
payer des intérêts moratoires au profit de ses fournisseurs. Le comptable public n’a pas non 
plus été en mesure de fournir des données sur les montants des intérêts moratoires qui auraient 
dû être transmis à l’ordonnateur ; il a en effet indiqué que le logiciel Hélios n'effectue pas un 
cumul des pré-liquidations automatisées d'intérêts moratoires ; il a également précisé que les 
extractions d’intérêts moratoires d'Hélios sont très limitées au regard des 50 000 mandats émis 
annuellement par le CHRU, qui respecte le délai de paiement de 50 jours, d'autant que l'hôpital 
ne rencontre aucune difficulté de trésorerie. 
Selon le comptable, s’il adressait ces états de pré-liquidation à l'ordonnateur, celui-ci 
devrait s'inquiéter, auprès du service liquidateur concerné par la facture, pour s'enquérir des 
raisons qui ont suscité un retard du circuit de mandatement de cette dépense, raisons qui ne sont 
pas nécessairement imputables à l'établissement. En outre, le visa des mandats par le comptable 
s'opère conformément à son plan de contrôle hiérarchisé de la dépense ; cependant, la trésorerie 
ne rejette aucun mandat et procède par mise en suspension de paiement, afin d'éviter la 
complication liée à la gestion des rejets par l'ordonnateur. Le risque serait alors, selon le 
comptable, de rejeter un mandat qui ne soit pas retraité par une annulation correspondante et de 
se retrouver en fin d'année avec un total de mandats pris en charge chez le comptable inférieur 
aux mandats émis par l'ordonnateur. 
La chambre observe que les procédures de traitement des intérêts moratoires au CHRU 
de Besançon demeurent, dans l’état actuel des informations transmises, imprécises et 
incomplètes et qu’elles mériteraient d’être discutées entre l’ordonnateur et le comptable, afin 
de les stabiliser, de les rendre conformes aux textes en vigueur et de les formaliser. La chambre 
invite dès lors le CHRU de Besançon à engager un travail commun avec le comptable public 
de l’établissement afin de préciser et à formaliser les procédures de transmission et les modalités 
de paiement des intérêts moratoires. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
113/135 
8.4.3
Un nombre très limité de contentieux relatifs aux marchés publics 
La chambre observe que le CHRU de Besançon ne signale qu’un seul contentieux relatif 
à un marché public sur la période en examen. Compte tenu de la masse des achats effectués et 
du nombre important de marchés conclus chaque année, ce fait mérite d’être souligné. 
Le seul contentieux signalé concerne celui initié par l’établissement dans le cadre de la 
construction du bâtiment de cancérologie. Ce contentieux est en cours de dénouement devant 
les tribunaux. Les deux jugements déjà rendus du tribunal administratif et de la Cour 
administrative d’appel sont d’ailleurs favorables au CHRU. 
8.4.4
La gestion des stocks de médicaments 
En ce qui concerne les médicaments, les activités d’achat et d’approvisionnement sont 
sous assurance qualité avec un suivi mensuel des indicateurs. Les procédures d’achat et de 
gestion de stock ont été étudiées dans le cadre de la certification des comptes de l’établissement. 
Conformément aux procédures arrêtées, les approvisionnements sont organisés sur la base d’un 
calendrier de commandes. Les références sont contrôlées à la réception. Il existe une traçabilité 
aux étapes de commandes, de réception et de liquidation. Les spécialités
42
sont stockées dans 
des locaux neufs adaptés. Elles ont un emplacement défini au sein de zones de stockage qui 
correspondent à des besoins de conservation spécifiques et prennent en compte le mode de 
dispensation en lien avec la maîtrise du risque médicamenteux. Les inventaires sont réalisés de 
manière périodique. 
Les moyennes calculées, durant la période 2011-2015, pour les trois indicateurs de suivi 
des 
stocks 
sont 
les 
suivantes 
: 
stocks 
mensuels : 5,52 M
€
, 
couverture 
de 
stock 
mensuelle : 35,12 jours, coefficient de rotation des stocks : 10,45 jours. 
Les médicaments périmés sont suivis conformément aux procédures arrêtées. Il existe 
un processus de gestion des retours des services de soins permettant de minimiser les pertes. 
Une partie des médicaments périmés correspondent à des stocks pour les plans d’urgence 
nationaux et des antidotes. En valeur, ils sont estimés à 0,15 % du budget annuel médicament. 
Les produits sensibles, en particulier les produits sanguins, sont gérés en collaboration 
avec l’EFS, sans constitution de stock qui pourrait entrainer une péremption des produits
. 
42
La spécialité pharmaceutique est définie à l’article L5111-2 du code de la Santé Publique comme 
« tout 
médicament préparé à l’avance, présenté sous un conditionnement particulier et caractérisé par une dénomination 
spéciale »
. La notion de spécialité pharmaceutique s'oppose aux notions de préparations magistrales ou officinales. 
La spécialité pharmaceutique, ou plus simplement « spécialité », désigne notamment le nom de marque 
commerciale d'un médicament2 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
114/135 
8.5
Le suivi de la performance des achats par l’établissement 
8.5.1
Une évaluation de la performance de l’achat et des économies réalisées au 
titre du programme PHARE encore insuffisante 
L’évaluation de la performance de l’achat au sein du CHRU de Besançon est avant tout 
assurée par les données produites par UniHA et par le suivi des gains réalisés par cette centrale 
d’achat. Les achats effectués par l’intermédiaire d’UniHA ne représentent cependant qu’une 
partie des achats hospitaliers de l’établissement (au maximum 33 % pour le pôle 
pharmaceutique qui semble le service le plus impliqué dans la démarche de mutualisation). 
L’établissement a produit une estimation des gains pour les achats effectués par UniHA 
pour l’exercice 2013. En revanche, l’établissement n’a pas établi ces données pour les exercices 
2014 et 2015, l’ARS ne lui ayant pas demandé ces éléments pour les exercices
concernés
. 
Estimation des gains réalisés par UniHA pour 2013 
Filières 
Dépenses pour 
2013 UniHA 
Économie totale par filière 
En K
€
En K
€
En % 
Restauration 
1 032 
86 
8,30 % 
Ingénierie 
biomédicale 
7 
2 
26,90 % 
NTIC & SIH 
939 
13 
1,42 % 
Bureau et bureautique 
700 
96 
13,76 % 
Services 
579 
37 
6,42 % 
RH et prestation 
223 
11 
4,80 % 
Fonction linge 
216 
18 
8,41 % 
Mobiliers et autres matériels 
98 
10 
9,90 % 
Hygiène et protection du corps 
265 
46 
17,20 % 
Produits pharmaceutiques 
31 758 
347 
1,09 % 
Dt médicaments 
23 156 
345 
1,49 % 
TOTAL GENERAL 
35 818 
665 
1,86 % 
Source : CHRU. 
Le montant estimé des économies réalisées par l’établissement en 2013, en utilisant les 
services délivrés par UniHA, se monte à pratiquement 2 % du montant total des achats pour les 
filières concernées, soit 665 000 
€
; cette économie demeure encore relativement modeste. 
UniHA a récemment informé ses membres que l’objectif d’un gain annuel sur achat de 3 % ne 
pourrait plus être tenu parce que les principaux gisements de productivité des achats ont été 
exploités, mais aussi parce que l’adhésion de l’ensemble des hôpitaux dans le cadre des GHT 
va enchérir les coûts logistiques, sans doute au détriment des adhérents historiques 
(multiplication des lieux de livraison et baisse du volume livré par établissement). 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
115/135 
Le CHRU a indiqué, en cours d’instruction, que le suivi des achats est réalisé 
essentiellement à travers le suivi budgétaire ; il a fourni, à titre d’exemple, un tableau mensuel 
de suivi financier pour l’année 2015 qui consiste en une déclinaison budgétaire de l’état 
prévisionnel des recettes et des dépenses et qui ne constitue pas un outil spécifique à l’analyse 
de la fonction achat. 
Le CHRU a par ailleurs mentionné que ce suivi est assuré par le contrôle de gestion. Les 
corrélations sont réalisées en rapport avec l’évolution de l’activité médicale en ce qui concerne 
les dépenses du titre 2 ou bien encore les dépenses de transport de malades. Pour les dépenses 
d’infrastructure (dépenses du titre 3), la corrélation se fait d’une part avec les différents effets 
tarifaires externes qui s’imposent à l’établissement et d’autre part en lien avec les coûts générés 
par les investissements, notamment les dépenses associées (énergie, chauffage, mobiliers, 
contrats 
de 
maintenance 
des 
installations 
techniques, 
matériels 
bureautiques…). 
L’établissement n’a cependant pas fourni d’exemple de suivi de cette nature effectué par son 
service de contrôle de gestion. 
La chambre observe donc que les outils d’analyse de la performance de la fonction achat 
mis en place par le CHRU de Besançon se montrent peu nombreux, parcellaires et globalement 
insuffisants. L’établissement a toutefois indiqué, en réponse aux observations provisoires de la 
chambre, que la mise en place d’un plan d’action achats pour l’exercice 2017 a contribué à 
améliorer sensiblement l’analyse de la performance du CHRU en la matière. 
L’ARS Franche-Comté a validé le recours du CHRU de Besançon à UniHA afin 
d’atteindre les objectifs du programme PHARE. Le choix de l’ARS Franche-Comté sur le 
programme PHARE s’est porté plus particulièrement sur les établissements n’adhérant pas à 
UniHA. Un accompagnement avait été prévu au lancement de la dernière phase du programme 
PHARE par l’ARS Bourgogne-Franche-Comté depuis 2016. L’absence d’un chargé de mission 
au niveau de l’ARS n’a pas permis le développement de cette mission en 2016. 
L’établissement n’a donc transmis à l’ARS aucune donnée relative à la mise en 
œ
uvre 
du programme PHARE pour les années 2014 et 2015. 
UniHA produit aux établissements adhérents un certain nombre de données relatives 
aux gains qu’ils peuvent avoir réalisés ; selon les règles de fonctionnement d’UniHA, un 
établissement est adhérent à un marché UniHA dès lors qu’il est positionné sur au moins un lot 
de la procédure. Les calculs des gains sont présentés en pourcentages, sont homogènes pour 
l’ensemble des adhérents et calculés à la date de notification du marché. 
N’ayant pas les remontées en volumes, UniHA est dans l’incapacité de calculer les gains 
par établissement en euros. L’établissement ne dispose donc que d’une évaluation globale, par 
type de marché, fournie par UniHA, pour l’ensemble des établissements adhérents. 
L’établissement a par ailleurs produit des tableaux de gains sur achats pour les deux 
exercices 2013 et 2014 relatifs aux approvisionnements autres que les médicaments, ces deux 
documents ayant été également élaborés par UniHA. Ils permettent de cerner les gains réalisés 
par l’établissement en se fournissant auprès de cette centrale d’achat par type de produits ou 
par filières. 
La chambre observe que les modalités de calcul de ces gains ne sont pas détaillées. Elle 
relève également que les documents fournis par l’établissement demeurent des données brutes, 
difficilement lisibles et que, très visiblement, elles n’ont pas fait l’objet d’une valorisation réelle 
au sein de l’établissement. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
116/135 
S’agissant des achats de médicaments réalisés dans le cadre de l’adhésion à UniHA, le 
CHRU de Besançon bénéficie pourtant du logiciel Epicure par lequel UniHA est capable de 
calculer le périmètre et les gains pour l’établissement et par lot commandé. Il estime ainsi que 
le gain pour les achats de médicaments a été de 0,483 M
€
en 2012 pour 31,09 M
€
d’achats, soit 
1,6 % et qu’il a été de 0,346 M
€
en 2013 pour 31,76 M
€
d’achats de médicaments, soit 1,1 %. 
La chambre constate, au vu des exemples et documents fournis par l’établissement, que 
les achats de médicaments effectués par le CHRU de Besançon se limitent aux segments des 
médicaments 
antinéoplasiques, 
immunomodulateurs 
et 
immunosuppresseurs, 
des 
antiinfectieux, au segment de la nutrition entérale et aux produits hydro-alcooliques ; 
l’établissement ne fait pas appel, pour ses approvisionnements en médicaments, aux segments 
proposés par UniHA qui concernent entre autres les médicaments radio-pharmaceutiques, les 
produits de contraste, les antalgiques et anesthésiques généraux injectables, les médicaments 
de neurologie, etc… 
La chambre observe donc que le suivi du programme PHARE, et plus globalement 
l’appréciation des gains réalisés par le CHRU de Besançon en terme d’achats, notamment en 
ce qui concerne les effets de la mutualisation, demeurent encore très superficiels. Elle invite 
l’établissement à se doter d’outils d’analyse plus complets en ce domaine, en interne mais 
également dans le cadre de son rôle d’établissement support au sein du GHT Centre Franche-
Comté. 
Cette évolution semble toutefois devoir se mettre en 
œ
uvre progressivement. En effet, 
la cellule des marchés a élaboré pour l’année 2016, sur la base d’un modèle transmis par l’ARS, 
un tableau de remontée des gains dont l’agence régionale a été destinatrice et qui évalue, de 
manière relativement précise, à 1,66 M
€
les gains réalisés au cours de l’exercice. 
Recommandation n°
4 : La chambre recommande au CHRU de Besançon de se doter 
d’outils de suivi de la performance achat adaptés et suffisamment nombreux lui 
permettant d’évaluer sa politique achat au regard des objectifs que l’établissement s’est 
fixés, en vue d’une meilleure appréciation des économies et des gains réalisés, 
notamment en ce qui concerne les éléments du programme PHARE. 
8.5.2
Des pistes d’amélioration de la performance achat prévues pour les 
prochaines années dans le cadre d’un plan triennal d’économies 
Le CHRU a indiqué qu’il a prévu l’application d’actions et de projets (en cours) qui 
s’inscrivent dans la mise en 
œ
uvre d’un plan triennal d’économies qui impacte la politique achat 
de l’établissement, hors mesures relatives aux médicaments. 
Dans le cadre de la mise en 
œ
uvre des nouvelles directives relatives à la commande 
publique, est prévue la formation des acheteurs, une vingtaine de personnes, dès parution des 
textes en attente ; cela viendra en complément de la mise au point du guide interne des 
acheteurs, amorcé en 2015, associé à des documents-types rénovés. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
117/135 
Dans le cadre de la coordination des achats, l’établissement souhaite développer une 
politique de mise à disposition de véhicules sous forme de location, assortie d’une 
modernisation du parc et d’une réduction de 25 % de la flotte. Au même titre, le CHRU 
envisageait le recours, à partir de 2016, à une formule de mise à disposition du parc 
d’échographes 
de 
l’établissement 
permettant 
un 
lissage 
des 
charges 
financières. 
L’établissement s’apprêtait à publier son appel d’offres lorsqu’UniHA a décidé de se lancer 
dans la démarche. Les experts techniques et médicaux ont collaboré avec la centrale d’achat sur 
ce projet. 
Dans le cadre d’une réflexion sur le « juste achat », le CHRU envisage également un 
réexamen des dépenses alimentaires (3 M
€
par an) en adaptant la fourniture des repas aux 
nouveaux modes d’hospitalisation (ambulatoires et de jour). Une expérimentation est en cours 
en oncologie. Il souhaite aussi une analyse préalable à la relance de la consultation relative à la 
collecte et à l’élimination des déchets, qui sera à transférer éventuellement vers une filière 
UniHA. 
Dans le cadre du GHT Centre Franche-Comté, une réflexion coordonnée a été engagée 
sur l’organisation de la fonction achat au niveau du groupement, des orientations de l’ARS et 
des directives du groupement UniHA. En outre, le CHRU a parrainé en 2015 l’adhésion du 
centre hospitalier de Novillars comme membre associé UniHA pour l’ensemble des filières, 
bien que cet établissement ne fasse pas partie du GHT Centre-Franche-Comté. 
8.6
Une analyse de cinq marchés publics qui laisse entrevoir plusieurs 
pistes d’amélioration 
La chambre a procédé à l’analyse de cinq marchés retenus en fonction de leur montant, 
de la nature des marchés concernés, de leur caractère relativement récent concordant avec la 
période d’examen. 
Lors du contrôle de ces différents marchés hospitaliers, il est apparu que le responsable 
de chacun de ces marchés ainsi que le nom du ou des experts décideurs pour leur attribution ne 
ressortent pas clairement des dossiers détenus par le CHRU. Par ailleurs, les difficultés 
constatées pour apporter spontanément ou relativement rapidement des réponses aux questions 
posées par l’équipe de contrôle proviennent d’une organisation disséminée du service des 
achats : pour obtenir les renseignements ou les pièces constitutives du dossier de consultation 
des entreprises, il a fallu solliciter plusieurs services dispersés dans l’hôpital. 
La chambre invite donc le CHRU de Besançon à améliorer la traçabilité des différents 
actes, pièces et documents des marchés conclus avec ses très nombreux fournisseurs, dont il 
doit au demeurant assurer la conservation. 
8.6.1
Le marché du plateau technique de biologie 
Ce marché a pour objet la fourniture avec maintenance d'une solution pré-analytique, 
analytique et post analytique pour la réalisation d'examens de biochimie, pharmacologie-
toxicologie, sérologie et immunoanalyse, ainsi que des réactifs, contrôles et consommables 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
118/135 
associés. Il s’agit, à titre principal, d’un marché composé de l’achat des réactifs, des 
calibrateurs, des contrôles et des consommables associés aux examens, d’une part, et de l’achat 
avec maintenance d’une chaine robotisée intégrant autant que possible les phases analytiques 
et péri-analytiques, d’autre part. 
Il prend la forme d’un marché à bons de commande, sans minimum et sans maximum, 
conformément à l’article 77 du code des marchés publics (CMP). La durée du marché est de 
quatre ans, renouvelable deux fois deux ans, soit huit ans au total. 
L’appel d’offres a été ouvert le 22 juillet 2014 et la date limite de réception a été fixée 
au 21 octobre 2014. L’avis d’attribution du marché a été rendu le 23 février 2015. Le titulaire 
retenu par la commission des achats est mandataire d’un groupement temporaire de cinq 
entreprises. Une notification aux entreprises refusées a bien été effectuée par l’établissement. 
La passation a fait l’objet d’une publicité par un avis au journal officiel du 26 juillet 
2014, une publication au bulletin officiel des annonces de marchés publics (BOAMP) le 
25 juillet 2014, et une publication au journal officiel de l’Union européenne (JOUE) le 
26 juillet 2014. 
Les besoins ont été définis par les services de l’hôpital et présentés dans un tableau 
Excel produit à la chambre. Cette analyse est complète et détaillée. 
Trois personnes ont piloté la procédure de consultation : un ingénieur biomédical en 
chef de classe exceptionnelle, spécialiste des laboratoires et deux responsables de la commande 
et du suivi : une pharmacienne, responsable des achats de laboratoire et un contrôleur de gestion 
au service biomédical, adjoint des cadres hospitaliers. 
Le marché est constitué en un lot unique concernant à la fois la chaine d’analyse, les 
achats de réactifs, toutes les prestations annexes, notamment la maintenance des analyseurs sur 
la chaine robotisée, la location avec maintenance des équipements liés aux différentes phases 
analytiques. 
Pour confirmer le bien-fondé de l’allotissement unique, la direction précise qu’il s’agit 
d’une chaine de 30 mètres, connectant des automates d’analyses de biologie médicale à un tapis 
roulant qui permet l’acheminement des tubes, ainsi que l’intégration des phases péri-
analytiques (tri, stockage, centrifugation…). Il n’était donc pas possible, par définition, d’allotir 
le marché, puisque l’analyse est globale et porte sur l’ensemble de la solution alors que l’analyse 
des lots, lorsqu’ils existent, doit être séparée. Cette position correspond d’ailleurs au souhait de 
l’établissement d’aboutir à une approche globale du coût des équipements. 
Quatre soumissionnaires ont répondu à l’appel d’offres. L’offre économiquement la plus 
avantageuse a été appréciée au regard des critères pondérés du prix pour 50 %, de la qualité 
analytique, notamment au vu des différents contrôles de qualité externes pour 25 % et de la 
qualité organisationnelle, au regard du nombre de paramètres consolidés, du degré d’intégration 
des fonctions péri-analytiques et de l’efficience de l’organisation spatiale pour 25 %. 
La qualité analytique de la solution proposée par l’attributaire du marché a été 
unanimement jugée très bonne ou excellente pour l’ensemble des spécialités analysées : 
biochimie, immunologie, pharmacologie et microbiologie. 
Des courriers ont été adressés à un soumissionnaire suite à sa demande des notes 
obtenues par le titulaire et l'offre arrivée en second ; un courrier a été adressé à deux autres 
soumissionnaires pour le détail des motifs ayant conduit au choix de l'offre retenue. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
119/135 
Le CHRU n’a pas été en mesure de produire la fiche de recensement du marché. 
S’agissant du suivi budgétaire de l’exécution du marché, il est réalisé informatiquement 
et permet de visualiser en temps réel le taux de consommation des crédits par rapport à 
l’enveloppe votée. 
Pour le reste, les éléments de procédure portés à la connaissance de la chambre 
n’appellent pas d’observation qu’il s’agisse des délais d’appel d’offres, des critères, de la 
notification du marché et de l’information donnée aux entreprises non retenues, de la définition 
du besoin ou des fournitures précises à produire. 
8.6.2
Le marché d’acquisition d’un robot et des instruments, accessoires et 
consommables afférents 
Ce marché consiste en l’acquisition sous licence et la maintenance d'un robot de 
chirurgie mini invasive d'occasion
43
certifié Da Vinci SI destiné à la salle d'opération, en 
l’acquisition d'instruments, accessoires et consommables associés et en des formations sur 
l'utilisation et le fonctionnement du système destinées au personnel de chirurgie. 
Il s’agit d’un marché négocié sans publicité préalable et sans mise en concurrence 
conformément à l’article 35 II 8
ème
du code des marchés publics qui concerne les marchés et les 
accords-cadres qui ne peuvent être confiés qu'à un opérateur économique déterminé pour des 
raisons techniques, artistiques ou tenant à la protection de droits d'exclusivité. Ce marché 
négocié sans mise en concurrence relève donc de l'exclusivité du fabricant, du distributeur et 
de la maintenance. Un certificat d’exclusivité a été produit par la société attributaire. 
Le marché a été attribué pour un montant total de 2 071 500 
€
en ce qui concerne le 
système da Vinci auxquels s’ajoutent le prix de la maintenance pour 700 000 
€
sur quatre ans 
et un marché à bons de commandes pour les instruments et accessoires. 
Le directeur en fonctions quand ce marché a été conclu signale le caractère très 
particulier de l’appel d’offres. C’est, selon lui, un marché « captif » pour lequel il n’existait 
qu’une seule entreprise capable de répondre au besoin du CHRU consistant en l’acquisition 
d’un robot chirurgical de ce type. Le CHRU de Besançon a été le dernier établissement à 
acquérir un robot chirurgical, vu le coût général d’un tel équipement. Le directeur a indiqué 
qu’il a procédé à un benchmarking très complet auprès des CHRU et centres hospitaliers ayant 
déjà acquis un tel robot ; ce qui lui a permis de se faire une idée très précise du coût de 
l’équipement. Il estime que la négociation menée a permis d’acquérir le robot à un prix inférieur 
aux prix antérieurement pratiqués de l’ordre de 400 000 
€
. 
L’acte d’engagement a été signé le 25 juillet 2013. La chambre s’étonne dès lors que ce 
soit la commission des achats du 13 septembre 2013 qui se saisisse de ce marché après la 
signature de l’acte d’engagement. La chambre observe en outre que le compte rendu de la 
commission des achats est plus que sommaire : il ne précise pas le montant du marché ni sa 
composition précise et ne donne aucun élément sur les négociations conduites avec l’entreprise 
attributaire. 
43
En réalité, il s’agit d’un matériel de démonstration. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
120/135 
8.6.3
Le marché de gestion déléguée pour la collecte interne, l'enlèvement et le 
traitement des déchets 
Ce marché a fait l’objet d’un appel public à la concurrence le 30 mai 2013 au BOAMP 
pour une prestation d’une durée de 15 mois reconductible deux fois, la durée du marché ne 
pouvant excéder trois ans et neuf mois. La date limite de remise des offres a été fixée le 
10 octobre 2013. La consultation a été lancée sous forme d’un appel d’offres ouvert, soumis 
aux dispositions des articles 33, 57 à 59 du code des marchés publics. Ce marché ne comporte 
qu’un seul lot. 
La commission des achats du 18 novembre 2013 s’est prononcée sur l’attributaire du 
marché ; il n’y a pas eu de procès-verbal d’ouverture des plis hormis un tableau d’arrivée des 
plis. Deux offres ont été transmises et l’attributaire a été désigné sur le critère de choix « mieux 
disant » dans sa variante avec la note de 18,70 (19/20 valeur technique, 20/20 prix, 15/20 valeur 
environnementale). Le marché a été notifié le 29 janvier 2014, date de signature de l’acte 
d’engagement. 
Le prix du marché est de 1 093 840,11 
€
TTC par an et le montant maximum est de 
4 375 360 
€
TTC. 
Ce marché fait l’objet d’une sous-traitance pour la prise en charge des déchets chimiques 
pour un montant maximum de 25 000 
€
HT ; la déclaration de sous-traitance a été produite. 
La fiche de recensement du marché a été produite. 
Le marché a fait l’objet d’un avenant signé le 5 octobre 2016 pour tenir compte de 
l’augmentation du prix de traitement des déchets d’activité de soins à risques (DASRI) dont le 
montant initial était de 310 
€
HT la tonne et qui passe à 321 
€
HT et pour prendre en compte, 
dans le cadre de la gestion déléguée confiée au titulaire du marché, la création d'un sixième 
poste pour 1 900 
€
HT par mois suite à l'ouverture du bâtiment bleu de Minjoz. 
Le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) prévoit que les quantités traitées 
pour chaque type de déchets sont précisées dans l’annexe n° 11 au CCTP ; elles ont été établies 
sur la base de celles traitées au titre de l’année 2011, 2012 et du premier trimestre 2013 ; elles 
sont données à titre indicatif sans engagement du CHRU en cas de baisse ou d’augmentation. 
L’analyse des offres a été correctement réalisée. La commission des achats s’est réunie 
régulièrement pour se prononcer ; les documents constitutifs du marché ont été transmis. Le 
suivi informatique de la consommation des crédits a été prouvé par l’envoi d’une copie d’écran 
mettant en évidence le contrôle effectué par le service des achats. 
8.6.4
Le marché de fourniture de produits pharmaceutiques, de dispositifs 
médicaux stériles, de produits de contraste et de mise à disposition 
d’injecteurs 
Le CHRU s’est livré, préalablement à l’ouverture de la consultation, à une analyse 
qualitative et technique des besoins relativement poussée. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
121/135 
L’établissement a ainsi indiqué qu’il était en possession d’un historique sur l’utilisation 
des molécules biologiques de type immunoglobulines polyvalentes humaines. Les achats 
d’immunoglobulines polyvalentes humaines sont suivis pour deux raisons : ce sont des 
médicaments dérivés du sang avec obligation réglementaire de traçabilité stricte du patient, du 
médicament et du lot administré, d’une part ; d’autre part, ces molécules, inscrites sur liste en 
sus, nécessitent obligatoirement un suivi qualitatif et quantitatif en raison de la déclaration sur 
les plateformes de l’agence technique de l'information sur l'hospitalisation (l’ATIH). 
Le CHRU de Besançon indique connaître le panel des indications et le nombre de 
patients traités par immunoglobulines polyvalentes humaines. Il tient un décompte précis des 
patients traités avec les indications correspondantes
44
. 
La mise en concurrence stricte des immunoglobulines polyvalentes humaines a fait 
l’objet d’une discussion et d’une validation par le comité de bon usage des produits de santé
45
. 
Le CHRU a estimé que le référencement des immunoglobulines polyvalentes humaines et le 
fait que l’industrie pharmaceutique mette en avant les indications AMM propre à une spécialité 
au sein d’un groupe homogène constitue un problème pour structurer l’appel d’offres ; il a donc 
décidé de conserver le système qui vise à mettre en concurrence les spécialités en fonction de 
caractéristiques homogènes et non pas exclusivement en fonction de leurs AMM. 
En termes quantitatifs, le besoin a également été correctement défini dès lors que le 
cahier des clauses techniques particulières spécifie, pour chaque lot, et donc pour chaque type 
de produits achetés, un libellé complet du produit, l’unité de décompte, la quantité demandée, 
la quantité minimale et la quantité maximale. 
Ce marché est conclu pour une durée de 12 mois reconductible une fois ; il prend la 
forme d’un marché de fournitures courantes de produits pharmaceutiques, passé selon une 
procédure d'appel d'offres ouvert. Il comporte 260 lots. 
Le marché a fait l’objet d’une publication au BOAMP le 13 juillet 2015 et au JOUE le 
13 juillet 2015. 
80 candidats ont présenté une offre dont 66 par voie électronique ; un candidat a présenté 
deux offres, toutes deux par voie électronique, qui n’ont de ce fait pas été examinées. Les offres 
concernant des lots de spécialités sous attribution temporaire d’utilisation (ATU) n’ont pas été 
examinées, du fait de la nouvelle consultation engagée par UniHA sur ce type de produits. La 
chambre s’étonne de ce retrait, pour des raisons indépendantes de la constitution même de la 
consultation, dont la régularité reste à démontrer, l’infructuosité ne pouvant être invoquée, dans 
le cas d’espèce, pour l’absence de désignation d’attributaire. 
Les critères d’attribution ont été arrêtés par le CHRU : à hauteur de 45 % concernant la 
facilité et la sécurité d’emploi, déclinées, pour le cas général, selon leurs formes 
d’administration et pour un certain nombre de catégories de médicaments, selon la spécificité 
des produits, à hauteur de 35 % en ce qui concerne le prix, à hauteur de 10 % en ce qui concerne 
l’appartenance ou non à un groupe générique et à hauteur de 10 % pour la qualité des prestations 
(réseaux d’information, livraison et règlement des litiges). 
44
Par exemple, sur l’année 2015, la répartition des patients est de 211 patients pour les indications « hématologie », de 102 patients pour les indications 
« neurologie » et de 56 patients pour les autres indications. 
45
Voir paragraphe 9.2. dans le chapitre consacré aux achats de médicaments. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
122/135 
La commission des achats du 13 octobre 2015 a examiné ce marché. Outre ses membres 
constitutifs, ont assisté à cette commission le pharmacien responsable des achats et un cadre 
administratif. Le procès-verbal de la commission des achats conclut, qu’après en avoir délibéré, 
elle propose à la personne responsable du marché d’attribuer les marchés comme indiqué dans 
une synthèse jointe. Cette synthèse se présente sous la forme d’un tableau de classement des 
offres et d’un récapitulatif des montants par fournisseur. Ces deux documents se montrent très 
complets mais ne permettent pas d’obtenir une vision d’ensemble des marchés attribués. Il 
aurait été souhaitable de pouvoir connaître, par une synthèse incluse dans le procès-verbal 
même de la commission, le montant global du marché avec ses seuils minimums et maximums 
ainsi que sa répartition par lots. La chambre invite le CHRU à plus de clarté dans les comptes 
rendus de la commission des achats, notamment lorsqu’elle statue sur des marchés aux montants 
élevés. 
Le suivi budgétaire des consommations de produits pharmaceutiques est assuré par le 
biais de l’outil de gestion économique et financière « CPAGE ». Tous les paramètres de gestion 
comptables et de stocks y sont renseignés. L’établissement a indiqué que la direction des 
finances et les pharmaciens du pôle suivent mensuellement l’évolution des achats et la 
consommation de tous les médicaments, notamment pour les immunoglobulines, en raison de 
leur impact budgétaire et de la nécessité de bonne déclaration ATIH. 
8.6.5
Le marché de fourniture de produits pharmaceutiques 
Le règlement de consultation stipule qu’il s’agit d’un marché négocié selon l’article 35-
II-8° du code des marchés publics pour la fourniture de produits pharmaceutiques pour la 
période du 1
er
janvier 2013 au 31 décembre 2013 reconductible trois fois soit jusqu’au 
31 décembre 2016. Les certificats d’exclusivité ont été produits à l’appui de la procédure. Les 
prestations font l’objet d’un marché à bons de commande en application de l’article 77 du code 
des marchés publics.
Ce marché a fait l’objet d’une définition des besoins complète et détaillée, par type de 
produits, comme en témoigne le tableau de détail des besoins joint au cahier des clauses 
particulières. 
Le procès-verbal de la commission des achats du 23 octobre 2012, qui s’est prononcée 
sur ce marché, a émis un avis favorable à la procédure de marché négocié sans publicité 
préalable et sans mise en concurrence pour les marchés passés avec les laboratoires listés en 
annexe. Cette annexe prend la forme d’un tableau de procès-verbal d’attribution qui souffre du 
même défaut de clarté que pour le marché précédemment analysé. 
Hormis cette remarque relative au procès-verbal de la commission des achats identique 
à celle concernant le marché précédent, les conditions de passation de ce marché n’appellent 
pas de remarque particulière. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
123/135 
8.7
Les achats de médicaments 
8.7.1
Des dépenses d’achats de médicaments en progression constante qui 
représentent plus de 65 M
€
en 2015 
Les dépenses d’achat de médicaments ont progressé de 22 % en cinq ans, passant de 
53,83 M
€
en 2010 à 65,45 M
€
en 2015, soit une variation moyenne annuelle de 3,99 %. Elles 
ont atteint le montant de 70,50 M
€
en 2014 et ont donc diminué de manière sensible entre 2014 
et 2015. 
La forte hausse des achats de médicaments constatée en 2014 est essentiellement liée 
aux nouveaux traitements contre l’hépatite C, particulièrement chers. La baisse des 
rétrocessions de l’un de ces produits explique pour partie la diminution observée en 2015. 
Le CHRU fait office de centre de lutte contre le cancer (CLCC) pour les quatre 
départements franc-comtois. Le volume des dépenses du titre 2 en médicaments est donc 
impacté par cette fonction sans que l’établissement n’ait pu réellement chiffrer le coût de cette 
fonction. 
Évolution des dépenses d’achat de médicaments 
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
VAM 
2010/2015 
Dépenses Achats de médicaments 
TTC en K
€
53 833 52 527 55 204 53 434 70 504 65 451 
3,99 % 
21,58 % 
dont 
achats 
médicaments 
génériques 
2 007 
2 203 
2 584 
2 088 
2 061 
1 958 
-0,49 % 
-2,42 % 
Dt part des achats de médicaments 
génériques 
4 % 
4 % 
5 % 
4 % 
3 % 
3 % 
dont achats produits rétrocédés 
17 597 18 124 16 181 14 845 33 426 24 349 
6,71 % 
38,37 % 
dont part mutualisée en valeur 
(UNIHA) 
18 848 19 776 21 188 21 379 35 883 32 790 11,71 % 
73,98 % 
dont part mutualisée en 
% (UNIHA) 
35 % 
37 % 
38 % 
40 % 
51 % 
50 % 
Montant 
de 
l'enveloppe 
médicaments onéreux 
32 715 30 116 30 490 30 448 31 847 31 377 - 0,83 % 
- 4,09 % 
Chiffre 
d'affaires 
médicaments 
rétrocédés TTC 
12 401 11 123 11 935 10 287 25 060 18 229 
8,01 % 
47,00 % 
Dépenses 
Achats 
de 
Produits 
Sanguins Labiles TTC (EFS) 
6 870 
7 206 
6 987 
6 447 
6 324 
6 054 
- 2,50 % 
- 11,87 % 
Source : 
CHRU. 
L’établissement estime qu’en 2015 le volume financier des achats de médicaments en 
situation de monopole représente 28 % du total des achats de médicaments effectués par 
l’établissement, hors procédure UniHA, contre 82 % pour le secteur concurrentiel. Les achats 
effectués par le biais d’UniHA représentent quant à eux 55 % du montant total des achats de 
médicaments. Si le CHRU n’est pas en capacité de faire la part, en termes financiers, du poids 
des médicaments génériques dans les achats effectués par le biais d’UniHA, le responsable du 
service estime toutefois que 70 % des achats de médicaments sont effectués en dehors de toute 
possibilité de mise en concurrence. Cette constatation limite de fait les leviers de performance 
en ce domaine. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
124/135 
Si le montant de l’enveloppe des médicaments onéreux diminue de 4 % entre 2010 et 
2015, celle-ci représente néanmoins 48 % du montant total des achats de médicaments en 2015. 
La part des médicaments achetés par le biais de UniHA progresse de manière très 
sensible à partir de 2013 pour atteindre plus de la moitié à compter de 2014. 
Les achats de médicaments génériques constituent encore un pourcentage relativement 
restreint du montant total des achats ; leur part varie, selon les années, entre trois et cinq pour 
cent du montant de l’enveloppe totale. 
Entre 2010 et 2015, le nombre de fournisseurs, pour les achats de médicaments, 
progresse de 19 %. 
Évolution du nombre de molécules et du nombre 
de fournisseurs pour les achats de médicaments 
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2010/2015 
Nombre de molécules référencées 
1 982 
1 989 
2 028 
2 049 
2 069 
2 137 
7,82 % 
Nombre de fournisseurs 
131 
132 
137 
154 
154 
156 
19,08 % 
Source : 
CHRU 
Le nombre des molécules utilisées par le CHRU augmente de 8 % entre 2010 et 2015. 
Si la pharmacie à usage intérieur (PUI) d’un établissement de santé est en principe 
réservée aux patients de l'établissement, la PUI peut, à titre dérogatoire, être autorisée par l'ARS 
à rétrocéder des médicaments achetés par l'établissement à des patients ambulatoires (articles 
L. 5126-4 et R. 5126-9 7° alinéa du CSP). Les dispositifs médicaux stériles et implantables sont 
exclus de l’activité de rétrocession. 
Tous les médicaments ne sont pas rétrocédables par la pharmacie hospitalière. L’article 
R. 5126-102 du CSP dispose que « peuvent être inscrits sur la liste prévue à l’article L. 5126-4, 
[…], les médicaments dont la vente au public par la pharmacie à usage intérieur d’un 
établissement de santé se justifie par des raisons tenant notamment à des contraintes de 
distribution, de dispensation ou d’administration, à la sécurité de l’approvisionnement ou à la 
nécessité d’effectuer un suivi de leur prescription ou de leur délivrance ». Pour être 
rétrocédables, les médicaments doivent donc être inscrits sur une liste. Ils peuvent correspondre 
à des médicaments codés, à des médicaments non codés inscrits d’office sur cette liste et à 
certains médicaments particuliers. 
Les rétrocessions de médicaments effectuées par le CHRU de Besançon progressent de 
38 % entre 2010 et 2015, soit sensiblement plus que le montant global des achats de 
médicaments. Les achats de médicaments rétrocédés représentent 35 % des achats de 
médicaments globalement sur la période 2010 à 2015. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
125/135 
Évolution de achats de médicaments rétrocédés 
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
2010/2015 
Total 
2010-
2015 
Achats 
de 
médicaments 
rétrocédés 
17 597 
18 124 
16 181 
14 845 
33 426 
24 349 
38,37 % 
124 522 
Source : CHRU et comptes financiers. 
Le doublement des achats de médicaments rétrocédés en 2014 trouve, là encore, son 
explication dans l’arrivée de nouvelles molécules, en particulier pour le traitement de 
l’hépatite C. Cette évolution est conforme à ce qui a été observé au plan national
46
. 
La chambre observe par ailleurs que le CHRU de Besançon ne respecte pas l’obligation 
réglementaire de ré-imputation au compte 607 des achats de médicaments rétrocédés, ce qui ne 
contribue pas à faciliter le suivi des rétrocessions. L’établissement a toutefois indiqué qu’il avait 
engagé des aménagements de son logiciel comptable afin de pouvoir, à l’avenir, effectuer cette 
opération. 
8.7.2
Des procédures d’achat de médicaments très encadrées et une grande 
autonomie laissée au service 
Disposant d’une grande autonomie au sein de l’établissement, les deux services en 
charge des achats de médicaments et de dispositifs médicaux, la pharmacie centrale d’une part 
et la centrale d’approvisionnement en matériel stérile et pansements d’autre part, sont regroupés 
au sein du pôle médical et médicotechnique pharmaceutique. 
La pharmacie est organisée en cinq unités : unité du bon usage et de la politique du 
médicament, unité de délivrance aux services de soins, unité de pharmacotechnie, unité des 
essais cliniques, de la rétrocession de médicaments et des plans d’urgence, unité de 
radiothérapie. 
Les transmissions d’informations de ces services en charge du médicament à la cellule 
achat, rattachée à la direction des services hôteliers et des achats, semblent réduites. Les 
contrôles exercés par la cellule achat sur ces deux services sont peu fréquents, voire inexistants. 
Comme les autres services de l’établissement, la pharmacie centrale dispose d’une 
grande autonomie en matière de dépouillement des offres, cette fonction reposant d’ailleurs sur 
un nombre relativement limité d’agents. 
L’établissement s’est doté, depuis 2013, d’une procédure formalisée concernant 
spécifiquement les achats de médicaments sous la forme d’une fiche d’analyse pharmaceutique 
des prescriptions médicamenteuses. 
46
Voir extrait des Comptes de la sécurité sociale – 
évolution récentes des dépenses de rétrocession 
hospitalière - septembre 2015 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
126/135 
La chambre observe en outre que le CHRU de Besançon a mis en place un comité de 
bon usage des produits de santé (CBU-PS). Cette instance, placée sous l’autorité du président 
de la commission médicale d’établissement (CME), comporte un comité stratégique, qui arrête 
les grandes lignes de la politique d’achat des médicaments au sein de l’établissement et qui se 
prononce sur tous les référencements nouveaux. Elle se réunit la plupart du temps sous la forme 
de groupes thématiques (médecine et biothérapie, cancérologie, etc.) ; ils ont non seulement 
pour objet de se pencher sur les référencements importants mais examinent également les 
différents aspects des stratégies thérapeutiques. 
Le CHRU a également arrêté, lors d’un comité stratégique du CBU-PS du 21 janvier 
2015, une politique de qualité de la prise en charge médicamenteuse du patient et du bon usage 
des dispositifs médicaux stériles (DMS) pour la période 2015 à 2019. Les objectifs de cette 
politique sont nombreux et vont de la sécurisation des parcours thérapeutiques des patients à la 
maîtrise des contrats d’amélioration de la qualité et de l’efficience des soins en passant par la 
finalisation du déploiement de l’informatisation du circuit du médicament, la poursuite des 
démarches qualité sur les activités de la pharmacie interne ou la mise en 
œ
uvre d’un plan de 
communication adapté pour les professionnels concernés ; la liste n’est pas exhaustive. 
Toutes les demandes de référencement d’un nouveau médicament font l’objet d’une 
analyse du besoin, de l’impact économique et organisationnel. Les dossiers à impact 
économique majeur sont discutés dans les commissions de bon usage des produits de santé 
(CBU-PS) mises en place par l’établissement. 
L’établissement fait toutefois remarquer que toutes les demandes de référencement ne 
sont pas équivalentes ; la décision de référencement d’un médicament pour le traitement d’une 
maladie orpheline nécessitant l’avis d’un centre de compétence fait par exemple exception. Les 
commandes exceptionnelles hors livret peuvent s’expliquer par un besoin spécifique non 
couvert (exemple : référence pédiatrique) ou une allergie à une spécialité. Le CHRU a recours 
aux procédures d’appels d’offres ouverts pour les médicaments du domaine concurrentiel 
(médicaments équivalents et médicaments inscrits sur le répertoire des génériques) tous les 
deux ans et aux marchés négociés pour les médicaments en monopole tous les 4 ans. 
Globalement, entre 2010 à 2015, les lots appelés par une procédure négociée 
représentent toutefois 45 % du nombre total des lots acquis par l’établissement ; leur nombre a 
néanmoins plutôt tendance à diminuer sur la période. 
Dans sa recherche pour l’obtention des meilleurs prix, l’établissement indique qu’il met 
en concurrence les molécules chaque fois que possible. Le CHRU précise que, dans un souci 
de maîtrise des coûts, il veille à ce que l’allotissement réponde au besoin défini en amont de la 
procédure. La sélection des offres s’appuie sur deux critères principaux : les principes actifs, 
les dosages, et les présentations galéniques, d’une part ; la limitation du nombre de 
présentations pour un même principe actif afin de limiter les erreurs médicamenteuses et 
faciliter le processus de commande, d’autre part. 
Au sein d’une même classe thérapeutique, l’établissement met en concurrence les 
spécialités protégées ou non par un brevet et ne limite pas son appel public à concurrence aux 
médicaments génériques. Cela implique, selon le CHRU, d’avoir mis en place une politique de 
référencement du médicament en concertation avec les équipes médicales. Les appels d’offres 
du CHRU pour le médicament concurrentiel intègrent donc des produits encore sous brevet 
considérés comme équivalents : immunoglobulines polyvalentes (intraveineuses et sous 
cutanées), albumine humaine, le complexe prothrombique humain (PPSB), les insulines 
rapides, les produits de contraste, les héparines de bas poids moléculaire, l’alimentation 
parentérale etc… 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
127/135 
En cas d’acquisition de matériel médical avec produit de santé captif (exemple des 
produits de contraste), le CHRU estime que ses démarches transversales d’achats permettent 
d’avoir une vision globale des coûts. 
Par ailleurs, le CHRU fait valoir qu’il a rejoint le groupement d’achat national UniHA 
dès 2009 sur deux domaines aux poids économiques et thérapeutiques majeurs : les produits de 
cancérologie et anti-infectieux, d’une part, les médicaments du virus de l'immunodéficience 
humaine (VIH) d’autre part. Toutefois, comme cela a été précédemment exposé, le suivi des 
gains réellement réalisés est encore insuffisant. 
Le choix de lots mieux disants prend en compte le risque médicamenteux dans la 
démarche de soins, la stratégie de bon usage souhaitée sur l’établissement (exemples : effet 
gamme, conditionnements unitaires, poches souples ou semi-rigides versus flacons verres, 
forme prête à l’emploi etc…). 
Sur l’ensemble des lots de médicaments mis en appels d’offres entre 2010 et 2015, les 
lots retenus comportant des médicaments génériques représentent 39 % des lots attribués ; il y 
a cependant lieu de préciser que seulement 53 % des lots mis en concurrence offraient la 
possibilité de retenir des médicaments génériques. 
Poids des médicaments génériques dans l’attribution des lots 
(hors attribution par UniHA) 
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
Total 2010 
à 2015 
Nb de lots en marchés négociés 
167 
160 
96 
158 
151 
114 
846 
Nb de lots mis en concurrence 
290 
39 
319 
37 
326 
36 
1047 
Nb total de lots appelés 
457 
199 
415 
195 
477 
150 
1893 
% lots en marchés négociés 
37 % 
80 % 
23 % 
81 % 
32 % 
76 % 
45 % 
% lots avec mise en concurrence 
63 % 
20 % 
77 % 
19 % 
68 % 
24 % 
55 % 
Dt lots pour lesquels existe un générique 
93 
0 
219 
240 
0 
552 
% lots pour lesquels existe un générique 
32 % 
0 % 
69 % 
0 % 
74 % 
0 % 
53 % 
Nb lots attribués 
281 
39 
311 
35 
311 
35 
1012 
% des lots attribués 
97 % 
100 % 
97 % 
95 % 
95 % 
97 % 
97 % 
Lots retenus avec génériques 
81 
201 
115 
397 
% des lots avec génériques sur lots attribués 
29 % 
0 % 
65 % 
0 % 
37 % 
0 % 
39 % 
Pour motif économique 
54 
72 
83 
209 
Pour motif technique 
8 
24 
22 
54 
Autre 
19 
6 
10 
35 
Lots retenus sans générique 
200 
39 
209 
35 
196 
35 
714 
% des lots sans 
générique sur lots attribués 
71 % 
100 % 
67 % 
25 % 
63 % 
100 % 
71 % 
Pour motif économique 
101 
30 
133 
5 
97 
26 
392 
Pour motif technique 
26 
2 
41 
5 
25 
2 
101 
Autre 
73 
7 
35 
74 
7 
196 
Nb de lots appelés par UniHA 
90 
99 
96 
158 
151 
114 
708 
Nb de lots UniHA avec générique 
35 
22 
36 
50 
41 
34 
218 
Source : CHRU. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
128/135 
Sur les 1 012 lots attribués au cours de cette période, 209 lots, soit 21 %, ont été choisis 
avec médicaments génériques pour des raisons économiques ; a contrario, 392 lots, soit 39 % 
des lots attribués, ont été retenus sans médicaments génériques également pour des raisons 
financières, ce qui conduit le CHRU à faire remarquer que les offres de médicaments génériques 
ne sont pas systématiquement moins-disantes. 10 % des lots ont été retenus sans médicaments 
génériques pour des raisons essentiellement techniques. 
30 % des 708 lots de médicaments acquis par le CHRU par le biais d’UniHA entre 2010 
et 2015 comportent des médicaments génériques. L’achat de médicaments par UniHA aurait 
donc plutôt tendance à favoriser le recours aux génériques. 
Le CHRU de Besançon attache une grande importance aux médicaments biosimilaires
47 
et tente, dans toute la mesure du possible, de développer une politique incitative en ce domaine. 
L’établissement a conduit une analyse critique de l’impact ville-hôpital durant l’été 
2015 qui met en évidence que 36 % des spécialités du livret sont inscrites au répertoire des 
médicaments génériques. Les médicaments princeps
48 
référencés au livret et inscrits sur la liste 
du groupe répertoire peuvent être trouvés sous une forme générique en pharmacie de ville. 
Si le nombre de références inscrites au livret thérapeutique a augmenté chaque année, 
l’établissement précise que l’augmentation a été inférieure à 2 % par an sur la période de 
référence. Elle s’explique par l’arrivée de médicaments innovants et/ou réservés aux hôpitaux 
nécessitant rétrocession. 
8.7.3
Le prix des médicaments 
Sachant que les prix obtenus de la part des laboratoires sont habituellement d’autant 
plus faibles que la concurrence est agressive, il arrive à l’établissement de mettre en 
concurrence des molécules très comparables encore sous brevet. Ces mises en concurrence sont 
effectuées, par exemple, pour les immunoglobulines polyvalentes (intraveineuses et sous 
cutanées), albumine humaine, le complexe prothrombique humain (PPSB), les insulines 
rapides, les produits de contraste, les héparines de bas poids moléculaire, l’alimentation 
parentérale, etc… 
L’établissement indique qu’il n’y a pas, dans la liste référencée, de médicament fourni 
à titre gratuit suite à une procédure d’achat. Quelques spécialités sont toutefois fournies à titre 
gratuit dans un cadre médical compassionnel. Le CHRU dispose en revanche, dans sa liste de 
référence, de médicaments à prix unitaires inférieurs ou proches de 0,001 centimes. 
47
Un médicament biologique similaire ou biosimilaire est un médicament biologique de même 
composition qualitative et quantitative en substance active et de même forme pharmaceutique qu'un médicament 
biologique de référence, mais qui ne remplit pas les conditions pour être regardé comme une spécialité générique 
en raison de différences liées notamment à la variabilité de la matière première ou aux procédés de fabrication (art. 
L. 5121-1, 15° du CSP). 
48
Produit pharmaceutique initialement commercialisé sous une marque commerciale, éventuellement 
produit et vendu ensuite sous sa dénomination commune internationale (DCI) à savoir le nom chimique de la 
substance ou sous un nouveau nom commercial. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
129/135 
Médicaments à prix unitaires inférieurs 
ou proche de 0,001 centimes 
Libellé produit 
PUTTC marché 
PU Grossiste HT 
DOLIPRANE 
1G CPR EFF SECABLE 
0,001021 
0,1325 
DOLIPRANE 
500MG GELULE 
0,001021 
0,066 
PENTASA 
1G/100ML SUSP RECT 
0,000306 
3,462 
PENTASA 1G SACH 
0,000102 
0,6971 
PENTASA 1G SUPPO 
0,000204 
1,66866 
Source : CHRU
. 
L’hôpital dispose d’une liste des médicaments référencés sous la forme d’un livret 
thérapeutique mis à jour régulièrement. Il est communiqué en interne à la pharmacie à usage 
intérieur et aux différentes unités de soins. Il est intégré au logiciel d’aide à la prescription. 
Depuis 2006, les prix unitaires hors taxes, la TVA et les fournisseurs sont disponibles sur 
l’intranet de l’hôpital. 
8.8
Les achats d’équipements d’imagerie 
8.8.1
Près de 13 millions d’euros d’acquisition d’équipements d’imagerie sur les six 
dernières années 
Le CHRU de Besançon a produit à la chambre une liste complète et détaillée des achats 
d’imagerie que l’établissement a effectués depuis 2010. 159 matériels et articles ont été acquis 
depuis 2010, pour un montant total de 12,80 M
€
. 
L’acquisition la plus importante a constitué en l’achat d’un PET Scan en 2013 pour 
1,85 M
€
. Six équipements (scanners, Gamma caméras, équipements de radiologie) ont été 
acquis pour un prix variant entre 500 000 
€
et un million d’euros et 19 équipements pour un 
prix variant entre 100 000 
€
et 499 999 
€
. 
Les besoins d’imagerie en termes d’équipements médicaux sont définis en tenant 
compte de priorités qui reposent sur un suivi pluriannuel des équipements susceptibles d’être 
renouvelés en fonction de leur niveau d’obsolescence, de vétusté et sur l’instruction d’un plan 
annuel d’équipements médicaux, en fonction des besoins exprimés par les utilisateurs au sein 
notamment du pôle imagerie. Ces besoins sont ensuite examinés au sein des commissions des 
équipements médicaux qui les priorisent en fonction de considérations médicales, techniques 
et financières. Le plan d’équipement est ensuite présenté en commission médicale 
d’établissement (CME) et en commission technique d’établissement (CTE) avant intégration 
dans l’EPRD. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
130/135 
Les équipements lourds font quant à eux l’objet d’une recherche de bonne adéquation 
avec le schéma régional d’organisation sanitaire de l’ARS de Franche-Comté. Pour chaque 
équipement renouvelé ou faisant l’objet de mesures nouvelles, un dossier est établi. Il apporte 
des éléments chiffrés de type « business plan » et des arguments d’opportunité de ces projets 
d’acquisition. La vocation universitaire de l’établissement, qui lui donne des obligations en 
matière de recours, recherche et enseignement, conduit à prendre en compte cette dimension 
dans le choix et les modalités d’utilisation des équipements. Il en est ainsi de l’acquisition d’un 
IRM 3T à larges bords en 2016, pour les patients hyperbariatriques, les patients appareillés et 
les enfants ou encore l’installation d’un plateau dédié aux urgences (scanner, appareils 
d’échographie et table radio). 
8.8.2
Une gestion des équipements d’imagerie par une approche globale du coût 
Le CHRU indique que les mesures d’économies qu’il met en 
œ
uvre en matière d’achat 
d’imagerie reposent avant tout sur la bonne définition et l’adéquation des performances 
souhaitées de ces appareils en fonction des besoins à satisfaire, sur la volonté recherchée de 
massification des achats en passant préférentiellement par des groupements d’achats, comme 
cela a été le cas pour des scanners par UniHA, des IRM par l’UGAP, en y incluant la part de 
consommables et en minimisant autant que possible l’impression de clichés ou la gravure sur 
CD des dossiers images, ces derniers étant préférentiellement archivés sur le PACS du CHRU 
par voie informatique. 
La démarche de négociation repose sur une approche complète de gestion des dossiers 
en termes de coûts d’investissement et d’exploitation, d’extension éventuelle de délai de 
garantie, d’incidences sur la part des consommables stériles et non stériles, voire en termes de 
produits de contraste. Pour ces équipements lourds, des démarches sont conduites pour intégrer 
autant que possible des projets d’évaluation, voire de recherche clinique et obtenir en retour des 
options comprises dans les offres. 
En ce qui concerne la reprise des équipements existants, le CHRU demande aux 
fournisseurs de faire des offres de reprise si les équipements concernés ont encore une valeur 
résiduelle comme cela a été le cas pour la dernière IRM 3T remplacée. Ce qui n’empêche pas 
le service biomédical du CHRU de faire appel à des courtiers pour rechercher si possible de 
meilleures offres. À titre indicatif, la dernière IRM, achetée initialement aux alentours de 
2,3 M
€
, a été revendue 350 000 
€
en 2016. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
131/135 
ANNEXES 
Annexe n° 1. Normes en personnels infirmiers 
..................................................................................
132 
Annexe n° 2. Mode de calcul du taux de rotation du personnel infirmier 
..........................................
134 
Annexe n° 3. État des mutualisations dans les principaux secteurs d’achat du CHRU 
......................
135 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
132/135 
Annexe n° 1.
Normes en personnels infirmiers 
Activités 
autorisées 
Références 
réglementaires
Capacité 
autorisée 
(lits et 
places, 
salle de 
bloc) 
Capacité 
installée (lits et 
places en 
fonctionnement, 
salles de bloc 
utilisées, 
sorties SMUR) 
IDE
49
(Effectif 
réel 
moyen 
annuel) 
IADE
50
(Effectif 
réel 
moyen 
annuel) 
IBODE
51
(Effectif 
réel 
moyen 
annuel) 
Infirmières 
puéricultrices 
(Effectif réel 
moyen 
annuel) 
Effectif 
TOTAL 
d’IDE dont 
spécialisées 
(Effectif réel 
moyen 
annuel) 
Réanimation 
chirurgicale et 
médicale 
(7121,7441) 
2 IDE pour 5 
patients 
(art D. 6124-32 
CSP) 
40 
40 
102.53 
102.53 
Réanimation 
pour grands 
brûlés 
1 IDE/patient 
de jour 
2 pour 5 la nuit 
(art D.6124-158 
CSP) 
Pas de lits dédiés 
Réanimation 
néonatale 
(6210) 
1 puer pour 2 
patients 
(art D.6124-61 
CSP) 
10 
10 
13.63 
15.4 
28.03 dont 
15.4 Puer 
Activité de 
réanimation 
pédiatrique et 
réa ped SC 
(6211 et 6207) 
au minimum 2 
IDE/ 5 patients 
(si possible 
puer ou au 
moins une 
puer.) 
(art D.6124-34-
4 CSP) 
7 
7 
5.51 
6.73 
12.24 dont 
6.73 puer 
Néonatalogie 
(6200) 
1 IDE ou sage-
femme ou puer 
présent H24 - 
minimum 1 
puer pour 6 
patients 
(art D.6124-56 
CSP) 
16 
16 
10.48 
11.29 
21.77 dont 
11.29 puer 
Soins intensifs 
de 
néonatalogie 
1 IDE pour 3 
patients 
(art D.6124-56 
CSP) 
11 
11 
8 
8 
16 dont 8 
puer 
Soins intensifs 
de 
pédiatrie : 
Hématologie 
Oncologie 
Pédiatrique 
secteur 
protégé (9093) 
un IDE pour 2 
patients 
(si 
possible 
puer 
ou 
au 
moins 
une puer) 
(art D. 6124-34-
4 CSP) 
4 
4 
3.53 
5 
8.53 dont 5 
puer 
Salle 
de 
surveillance 
post-
opératoire 
(7551) 
à partir de 6 
postes, 
2 
agents dont 1 
IDE, si possible, 
une IADE 
(art D.6124-101 
CSP) 
16.22 
12.11 
28.33 dont 
12.11 IADE 
49
Actes et compétences de l’infirmier diplômé d’État déclinés aux articles R.4311-1 et suivants du CSP. 
50
Actes et compétences de l’infirmier anesthésiste diplômé d’État : article R.4311-12 du CSP. 
51
Actes et compétences de l’infirmier de bloc opératoire : article R.4311-11 du CSP. 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
133/135 
Bloc Chirurgie 
cardiaque 
(7207) 
2 
IDE 
par 
intervention 
dont 1 IBODE 
par salle ; une 
IADE 
mobilisable 
rapidement ; un 
IDE 
spécialisé 
en CEC pour le 
plateau 
technique 
(art D.6124-122 
CSP) 
8.71 
1 
3.59 
13.3 dont 
3.59 ibode, 
1 iade CEC, 
et 1 inf CEC 
Soins intensifs 
de cardiologie 
(7213 + 7216) 
1 IDE pour 4 
patients 
de 
jour ; 1/8 la nuit 
(capacité 
minimale : 6 lits) 
(art 
D. 
6124-
112 CSP) 
24 
24 
26.05 
26.05 
Hémodialyse 
(6310) 
1 IDE pour 4 
patients 
pendant 
le 
traitement 
(art D. 6124-77 
CSP) 
25 
25 
23.18 
23.18 
Neurochirurgie 
Hospitalisation 
(7401 
+ 
7402+7403) 
Au moins 2 IDE, 
ou IBODE par 
intervention 
(art 
D. 
6124-
137 CSP) 
51 
51 
27.22 
27.22 
Bloc 
de 
Neurochirurgie 
(7417) 
10.84 
5.27 
16.11 dont 
5.27 ibode 
Neurochirurgie 
pédiatrique 
L’équipe 
compte 
au 
moins 
une 
puéricultrice 
(art 
D. 
6124-
143 CSP) 
Pas de lits dédiés 
SMUR (8410, 
8411 et 8412) 
au moins une 
IDE par sortie 
SMUR 
(art D.6124-13 
CSP) 
6 
12.06 
18.06 dont 
12.06 IADE 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
134/135 
Annexe n° 2.
Mode de calcul du taux de rotation du personnel infirmier 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
CENTRE HOSPITALIER REGIONAL UNIVERSITAIRE DE BESANÇON 
135/135 
Annexe n° 3.
État des mutualisations dans les principaux secteurs d’achat 
du CHRU 
En milliers 
€
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
2015 
Pharmacie 
Médicaments 
60,70 
59,73 
62,19 
59,88 
76,83 
71,50 
dont part mutualisée en valeur 
20,64 
NC 
NC 
NC 
NC 
27,89 
dont part mutualisée en % 
34 % 
- 
- 
39 % 
Dispositifs médicaux 
12,73 
13,66 
14,91 
15,48 
18,47 
18,93 
dont part mutualisée en valeur 
0,56 
0,797 
1,057 
1,256 
1,387 
1,54 
dont part mutualisée en % 
4 % 
6 % 
7 % 
8 % 
8 % 
8 % 
Total Pharmacie 
73,433 
73,396 
77,103 
75,363 
95,299 
90,438 
dont part mutualisée en valeur 
21,199 
29,427 
dont part mutualisée en % 
29 % 
33 % 
Services à caractère économiques 
Équipements médicaux (hors imagerie) 
8,60 
7,15 
10,89 
7,93 
6,92 
11,23 
dont part mutualisée en valeur 
NC 
NC 
NC 
NC 
NC 
NC 
dont part mutualisée en % 
- 
- 
- 
- 
- 
- 
Équipements d’imagerie 
1,81 
1,22 
0,12 
4,90 
0,46 
1,12 
dont part mutualisée en valeur 
0,86 
0,00 
0,12 
0,61 
0,22 
0,18 
dont part mutualisée en % 
7 % 
0 % 
99 % 
22 % 
47 % 
16 % 
Logistique & achats généraux 
2,58 
3,80 
5,09 
2,12 
2,31 
2,48 
dont part mutualisée en valeur 
0,60 
0,82 
1,75 
1,39 
1,56 
1,77 
dont part mutualisée en % 
23 % 
22 % 
34 % 
66 % 
68 % 
72 % 
Hôtellerie Restauration 
2,67 
2,68 
2,75 
2,74 
2,77 
2,77 
dont part mutualisée en valeur 
0,07 
0,07 
0,08 
1,00 
1,13 
1,26 
dont part mutualisée en % 
3 % 
2 % 
3 % 
26 % 
41 % 
45 % 
Achats informatiques 
1,822 
2,15 
2,195 
2,065 
1,875 
2,331 
dont part mutualisée en valeur 
0,088 
0,202 
0,864 
0,746 
0,527 
0,786 
dont part mutualisée en % 
5 % 
9 % 
39 % 
36 % 
72 % 
34 % 
Total services à caractère économique 
17,49 
16,99 
21,05 
19,75 
14,33 
19,93 
dont part mutualisée en valeur 
1,61 
1,09 
2,81 
3,74 
3,43 
4,00 
dont part mutualisée en % 
9 % 
6 % 
10 % 
15 % 
21 % 
16 % 
Services techniques 
Immobilier (travaux) 
49,904 
48,444 
41,635 
41,064 
42,36 
30,319 
dont part mutualisée en valeur 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
dont part mutualisée en % 
0 % 
0 % 
0 % 
0 % 
0 % 
0 % 
Maintenance 
6,25 
6,338 
7,15 
7,217 
7,788 
8,327 
dont part mutualisée en valeur 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
dont part mutualisée en % 
0 % 
0 % 
0 % 
0 % 
0 % 
0 % 
Énergie 
5,012 
5,482 
6,289 
6,675 
6,708 
6,971 
dont part mutualisée en valeur 
0 
0 
0 
0 
0 
0,146 
dont part mutualisée en % 
0 % 
0 % 
0 % 
0 % 
0 % 
2 % 
Total services techniques 
61,166 
60,264 
55,074 
54,956 
56,856 
45,617 
dont part mutualisée en valeur 
0 
0 
0 
0 
0 
0,146 
dont part mutualisée en % 
0 % 
0 % 
0 % 
0 % 
0 % 
0 % 
Autres (laboratoire, direction des finances,..) 
NC 
NC 
NC 
NC 
NC 
NC 
Source : CHRU 
 
Annexe n° 19-ROD2-CC 06 en date du 23 avril 2019 
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES 
Chambre régionale des comptes Bourgogne-Franche-Comté 
28-30 rue Pasteur – CS 71199 – 21011 DIJON Cedex 
bourgognefranchecomte@crtc.ccomptes.fr