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Récapitulatif des recommandations
Sécurité sociale 2019 – octobre 2019
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Sécurité sociale 2019 – octobre 2019
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PREMIÈRE PARTIE
ASSURER UN RETOUR PÉRENNE À L’ÉQUILIBRE FINANCIER
DE LA SÉCURITÉ SOCIALE
___________________
RECOMMANDATIONS
____________________
Chapitre I – La situation et les perspectives financières de la
sécurité sociale : un retour à l’équilibre repoussé, une maîtrise des
dépenses à renforcer
1.
Arrêter des mesures d’économies structurelles en dépenses permettant
d’accélérer la trajectoire de retour à l’équilibre des régimes de sécurité
sociale et du FSV.
2.
Dans le cadre d’une trajectoire financière révisée, définir un schéma
d’extinction de la dette sociale maintenue à l’ACOSS.
3.
Intégrer dans la construction de l’ONDAM un objectif de maîtrise des
déficits et de la dette des établissements publics de santé
(recommandation réitérée).
Avis de la Cour sur la cohérence des tableaux d’équilibre et du
tableau patrimonial de la sécurité sociale pour l’exercice 2018
4.
Mettre fin aux contractions de produits et de charges dans les tableaux
d’équilibre, non conformes au cadre normatif fixé par la loi organique
relative aux lois de financement de la sécurité sociale pour
l’établissement des comptes des régimes obligatoires de base de
sécurité sociale (recommandation réitérée).
Chapitre II – Les « niches sociales » : des dispositifs dynamiques
et insuffisamment encadrés, une rationalisation à engager
5.
À l’annexe 5 au PLFSS, clarifier la norme de référence des
« niches sociales », recenser et chiffrer ces dispositifs sur le champ le
plus large de manière homogène et stable dans le temps et fournir une
information exhaustive sur leur compensation financière par l’État,
quelles qu’en soient les modalités (ministère chargé de la sécurité
sociale).
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6.
Poursuivre l’évaluation des allègements généraux, évaluer par des
méthodes statistiques robustes les « niches sociales » supérieures à
100 M€ et supprimer ou clôturer les dispositifs inefficaces (ministères
concernés par les mesures dérogatoires).
7.
Geler les valeurs de référence du calcul de l’avantage ou du plafond
des « niches sociales » supérieures à 100 M€ dont l’efficacité n’a pas
été démontrée par une évaluation fondée sur des méthodes statistiques
robustes (ministère chargé de la sécurité sociale).
8.
Fiabiliser l’application des allègements généraux de cotisations par les
entreprises en généralisant les contrôles automatisés de cohérence des
montants d’exonération déclarés au titre de l’ensemble des salariés (au
regard de la somme des montants déclarés par salarié) comme de
chacun d’eux (au regard des données individuelles de rémunération et
de durée du travail) (ACOSS).
DEUXIÈME PARTIE
LES REVENUS DE REMPLACEMENT VERSÉS PAR LA
SÉCURITÉ SOCIALE : UNE SOUTENABILITÉ ET UNE
ÉQUITÉ À MIEUX ASSURER
___________________
RECOMMANDATIONS
____________________
Chapitre III – Les indemnités journalières : des dépenses
croissantes pour le risque maladie, une nécessaire maîtrise des arrêts
9.
Mieux accompagner les médecins dans la prescription des arrêts de
travail grâce à des durées indicatives d’arrêt pour l’ensemble des
pathologies courantes, dont le dépassement devrait être motivé par le
prescripteur et adapter le montant de la rémunération sur objectifs de
santé publique versée aux médecins dont les prescriptions s’avèrent
excessives (CNAM, HAS).
10.
Instaurer un premier jour de carence d’ordre public pour les salariés
afin de mieux maîtriser les arrêts de travail répétés de courte durée, en
accompagnant cette mesure par une communication adaptée en
direction
de
ces
derniers
et
des
médecins prescripteurs
(ministère chargé de la sécurité sociale).
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ANNEXE RÉCAPITULATIF DES RECOMMANDATIONS
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11.
Afin de réduire les risques de désinsertion professionnelle des assurés
non en ALD, réduire de trois à deux ans la période de référence de
l’indemnisation des arrêts de travail pour maladie et ajuster en
conséquence
la
durée
maximale
d’indemnisation
(ministère chargé de la sécurité sociale).
12.
Mettre en œuvre un accompagnement plus individualisé dès le premier
trimestre d’arrêt pour favoriser le retour au travail, dans tous les cas où
un risque d’éloignement durable de l’emploi peut être identifié
(ministère chargé de la sécurité sociale, CNAM).
13.
Poursuivre la réduction des dépenses injustifiées ou évitables versées
par l’assurance maladie du fait des conditions de gestion des
indemnités journalières :
-
en renforçant leur processus médico-administratif par la fixation de
délais d’action à respecter par les services médical et administratif à
ses différentes étapes ;
-
en exploitant les données déclarées dans la DSN afin de mieux assurer
les conditions d’ouverture des droits à indemnisation, la cohérence de
ces derniers avec les bases salariales des cotisations déclarées et
l’exactitude du calcul des indemnités (ministère chargé de la sécurité
sociale, CNAM).
Chapitre IV - Les pensions d’invalidité : une modernisation
indispensable au service d’un accompagnement renforcé des assurés
14.
Encourager le retour sur le marché du travail des personnes reconnues
invalides les plus proches de l’emploi, en substituant aux règles de
cumul en vigueur, à coût constant, un mécanisme de réduction
progressive de la pension en fonction de l’augmentation des revenus
professionnels, afin que tout revenu d’activité se traduise par un
supplément de ressources (ministère chargé de la sécurité sociale).
15.
Organiser un service d’une durée définie et renouvelable des pensions
de 1
ère
catégorie en fonction de l’âge et de l’état de santé des assurés
et déployer un parcours ciblé d’accompagnement vers l’emploi ;
renforcer les outils permettant d’identifier les titulaires de pensions qui
nécessitent un suivi particulier sur les plans médical, social et
professionnel (ministère chargé de la sécurité sociale, CNAM).
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16.
Doter l'évaluation de l'état d'invalidité d'un référentiel national
opposable aux échelons locaux du service médical et ouvrir une
réflexion sur une évaluation de l'invalidité et du handicap à partir d'un
référentiel commun (ministère chargé de la santé, CNAM).
17.
Approfondir la rénovation et la mutualisation de la gestion du risque
et mettre en œuvre une vérification automatisée systématique des
revenus professionnels ou des ressources déclarées par les titulaires de
pensions d’invalidité et de l’ASI à partir des données intégrées à la
base des ressources mensuelles des organismes sociaux (CNAM).
Chapitre V - Partir plus tôt à la retraite : des dispositifs
nombreux et inégalement justifiés, une redéfinition nécessaire
18.
Suivre et analyser régulièrement l’évolution de l’ensemble des
dispositifs de départ anticipé à la retraite (effectifs et caractéristiques
des bénéficiaires, coûts, effets de substitution entre dispositifs,
incidences de leur environnement économique, social et sanitaire) afin
d’en améliorer le pilotage (ministère chargé de la sécurité sociale,
CNAV).
19.
Responsabiliser les employeurs dans la prévention des risques
professionnels et de la pénibilité du travail à l’origine de départs
anticipés à la retraite, en finançant la totalité des dépenses de retraites
pour incapacité permanente et celles liées au compte professionnel de
prévention par des cotisations distinctes des cotisations AT-MP et
modulées par domaine d’activité à l’origine des départs concernés
(ministères chargés de la sécurité sociale et du budget).
20.
Simplifier les démarches à effectuer par les travailleurs handicapés en
proposant une évaluation du taux d’incapacité au moment de la
reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) et en
élargissant aux personnes handicapées à 50 % l’accès à la commission
placée auprès de la CNAV qui valide des périodes sans justificatif
(ministère chargé de la sécurité sociale).
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TROISIÈME PARTIE
AMÉLIORER L’EFFICIENCE DE NOTRE SYSTÈME DE
SANTÉ
___________________
RECOMMANDATIONS
____________________
Chapitre VI – Les transports programmés dans les secteurs
sanitaire et médico-social : des enjeux à mieux reconnaître, une
régulation à reconstruire
21.
Redonner aux médecins leur entière faculté d’appréciation de la
nécessité d’un transport sanitaire, en fondant celle-ci au plan juridique
sur la seule incapacité ou déficience du patient, et prévoir la possibilité
d’une délégation de l’acte de prescription à des personnels infirmiers
en pratique avancée (ministère chargé de la santé, CNAM).
22.
Transférer progressivement au budget des établissements de santé la
totalité des dépenses de transport qui y sont prescrites ; définir à cet
effet de nouvelles étapes, en commençant par l’activité de dialyse
(ministère chargé de la santé, CNAM).
23.
Responsabiliser les patients en instaurant un plafond annuel spécifique
pour les franchises applicables aux transports de malades, distinct de
celui qui continuerait à être appliqué par ailleurs aux actes
paramédicaux et aux médicaments (ministère chargé de la santé,
CNAM).
24.
Rénover le contingentement des véhicules sanitaires en y incluant les
taxis conventionnés et en le faisant reposer sur une appréciation de la
satisfaction locale des besoins à l’échelle de territoires pertinents
(ministère chargé de la santé, CNAM).
25.
Décloisonner les transports de malades et médico-sociaux en
autorisant notamment les transporteurs spécialisés dans le transport
des personnes à mobilité réduite à véhiculer les personnes handicapées
jusqu’à leurs lieux de soins (ministère chargé de la santé, CNAM).
26.
Généraliser la dématérialisation des prescriptions médicales de
transport sanitaire, en particulier en établissement de santé, afin de
limiter les prescriptions postérieures aux déplacements (ministère
chargé de la santé).
27.
Placer sous un pilotage opérationnel unifié les trois secteurs des
transports sanitaires, des taxis conventionnés et des transports médico-
sociaux, sur le plan national comme local (ministère chargé de la
santé).
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Chapitre VII – Les actes et consultations externes à l’hôpital :
une activité à intégrer à la définition de l’offre de soins
28.
Intégrer systématiquement les actes et consultations externes à
l’hôpital à la définition des orientations publiques qui concernent
l’organisation territoriale et l’accès aux soins : projets régionaux de
santé établis par les ARS ; projets médicaux des groupements
hospitaliers de territoire, contrats pluriannuels d’objectifs et de
moyens des hôpitaux publics et projets de santé des communautés
professionnelles territoriales de santé soumis à l’approbation des ARS
(ministère chargé de la santé, ARS).
29.
C
ompléter la révision de la « circulaire frontière » des actes et
consultations externes et des séjours hospitaliers de jour par un
dispositif de rescrit sur l’application des tarifs des séjours hospitaliers
de jour (ministère chargé de la santé, assurance maladie).
30.
Accompagner plus efficacement l’exercice de leur activité externe par
les établissements de santé en fiabilisant les données de recettes et de
coûts liées à cette activité et en faisant connaître les pistes de résorption
des écarts de coûts par rapport aux établissements les plus performants
de taille comparable (ministère chargé de la santé, ATIH, ANAP,
ARS).
Chapitre VIII – La politique des greffes : une chaîne de la greffe
fragile à mieux organiser
31.
Analyser les causes des disparités régionales pouvant être constatées
en matière d’opposition au prélèvement et développer les actions
visant à homogénéiser les pratiques des équipes de prélèvement dans
l’entretien avec les proches du défunt (Agence de la biomédecine).
32.
Relancer les prélèvements, en accompagnant le développement et la
médicalisation des réseaux de prélèvement, en augmentant les actions
de
formation
des
équipes
de
coordination
hospitalières,
en
sensibilisant davantage les professions médicales et en établissant des
référentiels de bonnes pratiques (Agence de la biomédecine, ministère
chargé de la santé, Haute Autorité de santé).
33.
Mettre en œuvre un plan de sécurisation des pratiques des équipes de
transplantation et des données médicales des patients greffés, reposant
notamment
sur
une
refonte
des
outils
et
des
procédures
d’enregistrement des données et sur la formalisation de chaînes de
responsabilité, et approfondir le travail d’objectivation des scores
d’attribution des greffons (Agence de la biomédecine).
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ANNEXE RÉCAPITULATIF DES RECOMMANDATIONS
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34.
Instaurer des seuils minimaux d’activité par site géographique pour les
différents organes transplantés (recommandation réitérée) (ministère
chargé de la santé).
35.
Rationaliser l’implantation des laboratoires d’analyse spécialisés pour
la greffe (ministère chargé de la santé, Agence de la biomédecine).
Chapitre IX – L’assistance médicale à la procréation : une
efficience à renforcer
36.
Analyser l’intérêt de l’insémination artificielle dans le traitement de
l’infertilité en se fondant sur les données des patient(e)s et les
informations transmises par les laboratoires, pour justifier le nombre
de tentatives prises en charge par l’assurance maladie (ministère
chargé de la santé, CNAM).
37.
Améliorer l’information du public sur les résultats des centres clinico-
biologiques et des laboratoires d’insémination artificielle en termes de
naissances par tentative d’assistance médicale à la procréation et de
taux de grossesses multiples (Agence de la biomédecine).
38.
Conformément à la recommandation réitérée de la Cour d’une
actualisation plus fréquente de cette nomenclature, encadrer dans un
délai impératif l’adaptation de la nomenclature des actes de biologie
médicale remboursables par l’assurance maladie faisant suite aux avis
de la HAS (ministère chargé de la santé).
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QUATRIÈME PARTIE
FAVORISER UNE MISE EN ŒUVRE PLUS EFFICACE DE
LEURS MISSIONS PAR LES ORGANISMES DE SÉCURITÉ
SOCIALE
___________________
RECOMMANDATIONS
____________________
Chapitre X - La relation de service des caisses de sécurité sociale
avec les assurés à l’ère numérique : des transformations à amplifier
39.
Simplifier les démarches des assurés en généralisant les formalités
réalisables sur leurs espaces personnels des sites caf.fr, ameli.fr et
lassuranceretraite.fr ; en proposant des téléservices communs aux
branches pour déclarer les événements de la vie (grossesse, naissance,
séparation, départ à la retraite, perte d’un conjoint) ; en développant
les téléservices utilisant France Connect, par lequel les assurés
autorisent le recueil et l’utilisation de leurs données individuelles
auprès des administrations qui en sont à l’origine (ministères chargés
de la sécurité sociale et du numérique, caisses nationales).
40.
Étendre l’utilisation des données de la base des ressources mensuelles
à l’ensemble des droits et prestations faisant intervenir cette notion,
ainsi que le partage entre administrations des informations qui ont trait
au séjour, aux événements de la vie et à des droits reconnus
(attestations), afin de réduire les formalités demandées, les erreurs
d’attribution et de calcul des prestations et le non-recours aux droits
sociaux (ministères chargés de la sécurité sociale, du budget et de
l’intérieur, caisses nationales).
41.
Fixer aux branches du régime général de sécurité sociale des objectifs
nouveaux ou plus ambitieux de qualité du service rendu aux assurés
dans cinq domaines : l’accessibilité du service d’accueil téléphonique,
la qualité des réponses apportées aux appels téléphoniques et aux
courriels, la réduction de la répétition des contacts, le développement
d’échanges à distance sur rendez-vous et l’accompagnement
à l’utilisation des outils numériques de la sphère sociale (ministère
chargé de la sécurité sociale, caisses nationales).
42.
Poursuivre l’adaptation des implantations territoriales des caisses dans
le
sens
d’une
offre
de
service
graduée,
en
développant
l’accompagnement individualisé accessible dans les sites des caisses
ou à distance par téléphone et par web rendez-vous et en améliorant
les partenariats d’accueil de proximité (caisses nationales).
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