accidents de travail et maladie imputable au service
987
1 096
887
668
348
-64,7%
Nb de jours d'absence pour raisons médicales
9 165
10 107
9 914
10 120
11 008
20,1%
nombre d'agents (ETP)
434,2
442,0
439,5
436,6
418,1
-3,7%
soit, en jours par ETP
21,1
22,9
22,6
23,2
26,3
24,7%
soit, en ETP 214 jours*
42,8
47,2
46,3
47,3
51,4
20,1%
soit, en ETP 228 jours**
40,2
44,3
43,5
44,4
48,3
20,1%
coût moyen annuel*** issu du bilan social
39 595
41 340
coût ETP perdus (214 jours)
1 310 595 €
2 124 876 €
coût ETP perdus (228 jours)
1 231 405 €
1 996 722 €
* coût moyen annuel = (données rémunération brute des fonctionnaires et non titulaires sur emploi permanent issues du bilan social + 40 % charges patronales) / effectif
Répartition des journées d'absence pour raisons médicales (en jours ouvrés)
* 214 jours = jours effectivement travaillés à la communauté urbaine
** 228 jours = base légale annuelle jours travaillés
Annexe à la lettre n° 18 ROD2.DM.01 en date du 12 février 2018
COMMUNAUTÉ URBAINE LE CREUSOT
–
MONTCEAU-LES-MINES
35/86
En 2015, l’absentéisme pour raisons de santé atteint l’équivalent de 51,4
agents ETP sur
la base d’un agent travaillant 214 jours par an, comme c’est le cas à la CUCM
; sur une base de
228 jours de travail par an, base réglementaire, cet absentéisme représenterait 48,3 ETP.
Compte tenu du coût moyen d’un poste tel qu’il ressort du bilan social 2015, le coût des
51,4 ETP
26
perdus au titre de l’absentéisme pour raisons de santé cette même année représente
2,1 M€.
La hausse de cet absentéisme a pour conséquence le développement du recours à
l’intérim, notamment pour le service des ordures ménagères, sur la base d’une enveloppe
annuelle d’environ
220 000
€
depuis 2014. Cette enveloppe a été doublée par rapport aux
exercices précédents
: en effet, jusqu’en 2013, les effectifs du service territorialisa
tion
permettaient de répondre, pour partie, aux besoins de remplacement du service des ordures
ménagères. Cependant, en raison de l’élargissement du périmètre communautaire en 2014 à
effectif constant pour ce service, les remplacements n’étaient plus envis
ageables en cas
d’absence pour maladie ou formation.
Enfin, en cas
d’absence supérieure à un mois, la CUCM a recours à des remplaçants
recrutés au titre de contrats à durée déterminée. L’enveloppe 2016 pour ce motif est arrêtée à
24 mois de contrats de remplacement pour le service ordures ménagères et 12 mois pour les
autres services communautaires.
Afin de faire face à cet absentéisme élevé, la CUCM, via le comité d’hygiène, de sécurité
et des conditions de travail, a adopté le principe des contrôles médicaux aléatoires. Si la CUCM
dispose d’un médecin du travail par voie conventionnelle, le manque de médecin agréé sur le
territoire rend la fréquence de ces contrôles insuffisante.
La chambre invite la CUCM à établir un diagnostic de cette situation afi
n d’envisager
les remèdes possibles.
Dans sa réponse aux observations provisoires, l’ordonnateur s’est engagé à établir, à
court terme, un plan d’actions visant
à améliorer cette situation
au travers de la prévention, d’un
suivi fin et d’une analyse des causes.
26
Sur la base d’un agent travaillant 214 jours par comme c’est le cas à la communauté urbaine
.
Annexe à la lettre n° 18 ROD2.DM.01 en date du 12 février 2018
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
36/86
6.3
L’évolution de la masse salariale
6.3.1
L’analyse de l’évolution des dépenses de rémunération du budget principal au
cours de la période 2011-2015
L’évolution des dépenses de personnel du
budget principal sur la période 2011-2015
(en €)
Sources : comptes administratifs et de gestion
Les charges de personnel du budget principal, hors frais assimilés, ont progressé de
2,9 % entre 2011 et 2015
; en intégrant lesdits frais assimilés, l’augmentation est plus
2011
2012
2013
2014
2015
%
€
6411 - Personnel titulaire RETRAITÉ
(2)
11 021 248
11 267 592
11 405 466
11 691 576
11 575 368
5,0%
554 121
64111 - Rémunération principale RETRAITÉ
(2)
8 447 020
8 579 978
8 681 217
8 938 187
8 855 141
4,8%
408 121
64112 - NBI, SFT, ind.résidence
210 370
211 434
203 137
198 931
193 852
-7,9%
-16 518
64118 - Autres indemnités
2 363 857
2 476 180
2 521 112
2 554 459
2 526 375
6,9%
162 518
6413 - Personnel non titulaire RETRAITÉ
(2)
1 363 730
1 320 965
1 080 995
1 075 883
989 979
-27,4%
-373 752
64131 - Rémunérations RETRAITÉ
(2)
1 293 864
1 248 901
1 028 925
1 027 717
909 513
-29,7%
-384 351
64136 - Indemnités préavis et licenciement
12 900
27
64138 - Autres indemnités
69 866
59 163
52 044
48 166
80 465
15,2%
10 599
6416 - Emplois d'insertion
54 699
85 449
139 559
253 075
212 892
289,2%
158 192
64162 - Emplois d'avenir
85 043
253 075
197 498
64168 - Autres emplois d'insertion
54 699
85 449
54 516
0
15 393
-71,9%
-39 306
Emplois d'insertion nets des participations Etat RETRAITÉ
(1)
26 395
12 078
29 349
70 013
54 726
107,3%
28 330
6417 - Rémunération des apprentis
14 502
25 810
20 818
3 811
3 811
6419 - Remboursements sur rémunération RETRAITÉ
(1)
-114 654
-208 071
-109 829
-113 681
-105 929
-7,6%
8 725
645 - Charges sécurité sociale et prévoyance
4 522 871
4 551 338
4 574 905
4 824 500
4 787 658
5,9%
264 787
6451 - Cotisations URSSAF
1 843 409
1 840 947
1 803 223
1 840 524
1 812 029
-1,7%
-31 380
6453 - Cotisations caisses retraite
2 495 076
2 521 380
2 689 564
2 866 881
2 857 160
14,5%
362 084
6454 - Cotisations ASSEDIC
80 199
78 713
70 230
79 087
73 173
-8,8%
-7 027
6455 - Cotisations assurance personnel
104 186
109 730
34 795
37 098
45 093
-56,7%
-59 093
6457 - Cotisations liées à l'apprentissage
568
1 086
911
202
6459 - Remboursements charges sécu et prévoyance
-23 993
647 - Autres charges sociales
201 465
218 910
211 141
223 176
208 394
3,4%
6 929
6472 - Prestations familiales
14 581
20 143
22 471
23 803
15 756
8,1%
1 175
6475 - Médecine du travail
29 610
30 012
16 269
25 250
28 940
-2,3%
-670
6478 - Autres charges sociales diverses
157 274
168 754
172 400
178 069
163 698
4,1%
6 424
6479 - Remboursements autres charges sociales
-3 946
648 - Autres charges de personnel
81 317
50 340
82 708
48 416
90 208
10,9%
8 891
6488 - Autres charges personnel
81 317
50 340
82 708
48 416
90 208
10,9%
8 891
64 - Charges de personnel nettes des participations de
l'État pour emplois aidés RETRAITÉ
(1)
17 102 372
17 227 654
17 300 545
17 840 702
17 604 215
2,9%
501 842
6217 - Rbt MAD cnes membres (DST) RETRAITÉ
(2)
44 191
74 947
89 955
6218 - Autre personnel extérieur au service RETRAITÉ
(3)
139 923
34 621
83 481
235 507
211 001
50,8%
71 078
6331 - Versement transport
58 828
59 057
58 753
60 773
60 027
2,0%
1 200
6332 - Cotisations versées au FNAL
49 020
49 210
48 960
50 652
45 942
-6,3%
-3 078
6336 - Cotisations CNFPT, CDG
98 041
88 589
114 336
118 331
117 105
19,4%
19 064
Rembt de personnel mis à disposition (MAD) des budgets
annexes + atelier mécanique + office du tourisme RETRAITÉ (4)
450 804
485 109
508 773
545 846
550 228
22,1%
99 423
Charges de personnel et frais assimilés NETS des rbts
pour MAD et emplois aidés RETRAITÉS
16 997 380
16 974 021
17 141 493
17 835 066
17 578 017
3,4%
580 638
Chapitre 012 "charges de personnel et frais assimilés"
compte administratif
17 451 220
17 732 108
17 820 362
18 446 093
18 181 340
4,2%
730 120
Charges de personnel (grille ANAFI) RETRAITÉES
17 476 488
17 532 501
17 760 476
18 563 974
18 286 411
4,6%
809 923
Rémunérations du personnel
Evolution
2011-2015
(1) Les participations de
l’État
sur les rémunérations brutes des emplois aidés ont été imputées, par la CUCM, à
l’article
6419 «remboursements sur rémunérations du
personnel » alors qu'elles relèvent des déclinaisons du compte 7471 « participations État ». Il est apparu intéressant de faire apparaître le coût net des participations
de l’État pour les emplois aidés en créant une ligne spécifique dans le tableau.
(2) Les remboursements des directeurs des services techniques des communes membres mis à disposition de la CUCMpour partie de leur temps de travail ont été
imputés, par la CUCM, aux articles 64111 "rémunération du personnel titulaire" et 64131 "rémunération du personnel non titulaire" alors qu'ils relèvent du compte 6217
"personnel affecté par la commune membre du GFP".
(3) Le recours par la CUCM à la société Bourgogne Intérim'R pour le remplacement des agents du service des ordures ménagères a fait l'objet d'imputation à divers
articles du chapitre 011 "charges à caractère général" alors que ces dépenses relèvent du chapitre 012, article 6218 "autre personnel extérieur au service".
(4) Les remboursements de personnel mis à disposition des budgets annexes "Eau", "assainissement", "SPANC" et "transports" mis en oeuvre partiellement pour
certains, non mis en oeuvre pour d'autres sur la période, auraient dû être comptabilisés au compte 70841 "mise à disposition de personnel facturée aux budgets
annexes". Il en est de même pour ce qui concerne les remboursements de mise à disposition des ateliers mécaniques de Montceau-les-Mines et de l'office du
tourisme communautaire. Il est apparu nécessaire de les faire apparaître en créant une ligne spécifique dans le tableau afin d'assurer le respect des principes
d'équilibre des SPIC et de permanence des méthodes.
Annexe à la lettre n° 18 ROD2.DM.01 en date du 12 février 2018
COMMUNAUTÉ URBAINE LE CREUSOT
–
MONTCEAU-LES-MINES
37/86
prononcée, soit
3,4 % (+ 0,58 M€).
Les évolutions les plus importantes se situent entre 2013-
2014 avec + 4 % et entre 2014-
2015 où leur sens s’inverse à
- 1,4 %.
Le chapitre 012 « charges de personnel et frais assimilés »
27
du budget principal
présente, dans le même temps, une hausse de + 4,2 % (+ 0,7 M
€).
Les principales hausses concernent :
-
le personnel titulaire : 554 121
€ (+ 5
%), alors que les rémunérations du personnel non
titulaire baissent : - 373 752
€ (
- 27,4 %) ;
-
les charges de sécurité sociale et de prévoyance : 264 787
€
(+ 5,9 %) ;
-
le recours à l’intérim
: 71 078
€
(+ 50,8 %).
En ce qui concerne la rémunération des agents titulaires, les augmentations les plus
importantes sont constatées entre 2011
et 2012 où la part « autres indemnités » constitue 46 %
de l’augmentation
; puis entre 2013 et 2014 où elle relève essentiellement de la part traitement
indiciaire (+ 90 %)
28
. En 2015, la baisse des effectifs observée à hauteur de 15,5 ETP, dont
6
agents de catégorie A, est à l’origine de
l’économie de 1
%.
S’agissant de la rémunération des agents non titulaires, elle est relativement fluctuante
sur la période ; entre 2012 et 2013
, la diminution de près de 0,25 M€ provien
t de la réduction
du recours aux remplaçants et saisonniers pour les services collecte et déchetteries ainsi que du
départ ou congé sans solde de cinq non titulaires de catégorie A ; entre 2014 et 2015, la baisse
de près de 0,1
M€
provient de la part « traitement », mais elle est amoindrie par une hausse
résultant de la délibération du 26 juin 2014 étendant le bénéfice du régime indemnitaire des
agents titulaires et stagiaires aux agents non titulaires et emplois de cabinet.
Concernant le recours à l’intérim, l’augmentation de près de 50
000 € en 2013, suivie
de celle de plus de 150
000 € en 2014
, peut être directement corrélée à la baisse du recours aux
remplaçants et saisonniers au service de la collecte des déchets. Cette dépense représente une
moyenne annuelle de
0,22 M€ depuis l’exercice 2014.
Enfin, les charges de sécurité sociale et prévoyance ont augmenté fortement entre 2013
et 2014, la part principale relevant des cotisations aux caisses de retraite.
6.3.2
L’évolution des dépenses de rémunération de certains services
communautaires
Si l’évolution globale des dépenses de rémunération s’élève à 3,4 % sur la période 2011
-
2015, elle varie différemment selon les services.
6.3.2.1
La direction « gestion des déchets »
La compétence enlèvement des ordures ménagères est gérée en régie directe. Les
effectifs de la direction « gestion des déchets » représente
nt plus d’un tiers des effectifs
permanents du groupement ; leur évolution est représentée dans le tableau suivant :
27
Le chapitre 012 ne prend pas en compte les atténuations de charges (c/6419
–
6459
–
6479), les participations de l’État aux
emplois d’insertion, ni les remboursements de mises à disposition de personnel au profit des budgets annexes, communes membre
s ou autre
organisme extérieur.
28
Une série de décrets parus le 31 janvier 2014 a notamment réformé les grilles indiciaires de la catégorie C et réévalué les premiers
échelons de certains grades de catégorie B. La mise en œuvre de cette réforme s’est opérée au 1
er
février 2014.
Annexe à la lettre n° 18 ROD2.DM.01 en date du 12 février 2018
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
38/86
Les effectifs et masse salariale de la direction gestion des déchets
–
période 2011-2015
Source : tableau RH
Ces effectifs ont diminué de 15 % sur la période (- 26 agents). Dans le même temps, la
masse salariale correspondante s’est réduite de 7 % (
- 286
500 €). En intégrant les dépenses de
personnel extérieur, personnel intérimaire auquel a recours le service, les charges de personnel
de cette direction se réduisent de 5 % (- 215
400 €).
La CUCM a donc, malgré l’extension de son périmètre à huit communes nouvelles en
2014, maîtrisé le coût de ce service.
6.3.2.2
La direction des services fonctionnels
Les agents des services fonctionnels
représentent près d’un cinquième des effectifs de
la CUCM et comprennent, outre la direction, les ressources humaines, les affaires juridiques et
commande publique, l’administration générale et les systèmes d’informations et informations
géographiques ; l
’évolution des effectifs de cette direction est retracée dans le tableau suivant
:
Les effectifs et masse salariale de la direction des services fonctionnels
–
période 2011-
2015
*
Direction retraitée des services « Finances subvention » et « mission contrôle de gestion » rattachés à cette direction sur une
partie seulement de la période, pour disposer d’un périmètre constant
Source : tableau RH
Ces effectifs, à périmètre constant des services, sont relativement stables sur la période
alors que dans le même temps, la masse salariale a progressé de 22 % (+ 476
000 €). Cette
augmentation provient en premier lieu du service affaires juridiques et commande publique
(+ 7 agents et + 230
000 €), suivi du service de l’administration générale (+
176
000 € malgré
une diminution de 3 agents affectés au service assemblées). Ce service assemblées a été rattaché
à celui des affaires juridiques et commande publique courant 2012.
Cette augmentation de 476
000 € représente 65
% de celle de la globalité du
chapitre 012 sur la même période 2011-2015 (+ 730
120 €).
6.3.2.3
L’Écomusée
L’Écomusée est le seul budget annexe doté d’effectifs en propre.
Sur la période 2012-2015, ce service comptait, au 31 décembre de chaque exercice :
effectif
Coût
effectif
Coût
effectif
Coût
effectif
Coût
effectif
Coût
Direction gestion des
déchets
169
3 887 556,73
165
3 887 969,14
161
3 621 216,68
158
3 551 895,17
143
3 601 047,86
Intérim
139 922,73
10 404,38
107 697,43
235 507,21
211 000,95
4 027 479,46
3 898 373,52
3 728 914,11
3 787 402,38
3 812 048,81
2011
2012
2013
2014
2015
ETP
Coût
ETP
Coût
ETP
Coût
ETP
Coût
ETP
Coût
Direction services
fonctionnels*
1
78 112,24
1
79 720,69
1
82 603,65
1
88 089,03
1
98 514,24
Ressources humaines
21
607 742,59
20
655 417,16
18
566 650,26
16
695 686,08
17
661 680,08
Affaires juridiques
commande publique
15
452 854,44
20
574 689,17
19
571 959,65
16
590 464,26
22
682 467,67
Administration générale
25
530 973,57
21
615 971,19
23
704 443,32
25
708 202,20
22
707 336,57
Systèmes d'info et info
géographiques
14
522 731,99
13
529 224,34
13
518 519,98
13
536 413,63
13
518 601,32
76
2 192 414,83
75
2 455 022,55
74
2 444 176,86
71
2 618 855,20
75
2 668 599,88
2011
2012
2013
2014
2015
Annexe à la lettre n° 18 ROD2.DM.01 en date du 12 février 2018
COMMUNAUTÉ URBAINE LE CREUSOT
–
MONTCEAU-LES-MINES
39/86
-
2 agents titulaires, l’un relevant du cadre d’emplois de
s conservateurs du patrimoine,
l’autre de celui des adjoints techniques
;
-
6 contractuels en CDI issus de la reprise en 2012 par la CUCM des activités de l’association
Écomusée Creusot-Montceau.
S’ajoutaient, hors recours à des agents remplaçants (2013
-2015) et saisonniers (2014-
2015), 2 contrats aidés fin 2012 et 2013, 1 seul contrat d’avenir en 2014 et 2015.
Les charges totales de personnel
du budget annexe de l’Écomusée
passent de 0,4 M€ en
201
2 à 0,47 M€ en 2015.
Les principales hausses concernent le personnel non titulaire, les
charges de sécurité sociale et de prévoyance ainsi que le personnel titulaire, provenant
notamment du recrutement du conservateur du patrimoine par voie de mutation au
1
er
avril 2012.
Pour ce qui concerne l’exercice 2016, le recrutement d’un agent remplaçant en qualité
d’adjoint du patrimoine stagiaire et l’instauration, à compter du 1
er
mai, d’un régime
indemnitaire pour la totalité des agents de la filière culturelle, et notamment les agents
contractuels jusque-
là non bénéficiaires, outre le relèvement du point d’indice, sont des facteurs
d’accroissement des charges de personnel pour ce
budget annexe.
6.3.2.4
Les agents mis à disposition des services dotés d’un budget annexe
Sur la période 2011-
2015, l’effectif des agents mis à disposition des services dotés d’un
budget annexe est représenté dans le tableau suivant :
Les effectifs et la masse salariale mis à disposition des budgets annexes
–
période
2011-2015
Source : tableau RH
L’effectif des équivalents temps plein (ETP) mis à disposition des services dotés d’un
budget annexe était de 10,5 ETP en 2011 et reste stable depuis 2012 (9,5 ETP). Parallèlement,
la masse salariale concernée par ces mises à disposition évolue de 5 % (+ 21
373 €) sur la
période.
Les budgets annexes de l’eau et de l’assainissement sont les principaux bénéficiaires de
ces mises à disposition : 4,5 ETP chacun en 2011, 4 ETP depuis 2012.
La masse salariale associée à chacune de ces mises à disposition évolue de + 16 % pour
le service de l’eau,
- 2
% pour le service de l’assainissement,
- 4 % pour le service public
d’assainissement non collectif (SPANC), et de
- 9 % pour le service des transports urbains.
6.3.2.5
Le cabinet et la communication
Compte tenu des effectifs de la CUCM, les collaborateurs de cabinet ne peuvent excéder
le nombre de trois, quelle que soit leur durée de service. À la CUCM, trois collaborateurs sont
affectés au cabinet du président,
hormis jusqu’en novembre 2012 où l’un d’entre eux était
rattaché au service communication.
ETP
Coût
ETP
Coût
ETP
Coût
ETP
Coût
ETP
Coût
BA Eau
4,5
180 852,25
4
204 822,73
4
200 834,50
4
206 251,62
4
210 164,59
BA assainissement
4,5
203 126,49
4
189 175,43
4
176 014,86
4
193 053,65
4
199 309,46
BA SPANC
1
39 731,56
1
38 849,84
1
23 840,00
1
34 683,99
1
38 097,03
BA transports urbains
0,5
27 094,13
0,5
26 907,34
0,5
27 617,05
0,5
23 758,79
0,5
24 606,78
10,5
450 804,43
9,5
459 755,34
9,5
428 306,41
9,5
457 748,05
9,5
472 177,86
2011
2012
2013
2014
2015
Annexe à la lettre n° 18 ROD2.DM.01 en date du 12 février 2018
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
40/86
Les collaborateurs de cabinet sont chargés d’accompagner les élus locaux dans
l’ensemble de leurs activités. Leur proximité
avec les élus et leur implication politique imposent
un contrat ou un arrêté spécifique de l’autorité territoriale qui détermine les fonctions exercées,
le montant de la rémunération ainsi que les éléments qui servent à la déterminer. De plus, le
conseil communautaire doit se prononcer sur un montant de crédits suffisants pour couvrir
l’effectif de collaborateurs de cabinet que le président souhaite recruter, ce dernier devant, pour
ce faire, préciser le nombre d’agents concernés. Or,
aucune délibération du conseil
communautai
re n’a été
adoptée à cet effet.
Par ailleurs, le président de la CUCM a recruté un «
assistant des élus disposant d’une
délégation » le 1
er
septembre 2014 pour une durée d’un an, renouvelée une fois, au titre de
l’article 3
-2
29
de la loi du 26 janvier 1984. Or, cet agent, parallèlement collaborateur de cabinet
d’une commune membre de la CUCM depuis le 1
er
mai 2014, ne pouvait être recruté par la
CUCM. Le tableau de suivi de renouvellement des contrats présenté en comité RH du
17 mars 2016 a
permis d’établir que c’est en toute connaissance de cause que ce recrutement
irrégulier avait été effectué. Au terme de son contrat, cet agent ne devait plus faire partie des
effectifs communautaires.
Enfin, en ce qui concerne le service « communication », ses effectifs et son coût annuel
brut n’ont cessé de croître sur la période 2011
-2015. Ce service comptait, au 31 décembre de
chaque exercice :
-
5 agents en 2011 dont 1 collaborateur de cabinet, 2 attachés non titulaires, 1 rédacteur chef
et 1 agent de maîtrise principal ;
-
7 agents en 2012 dont 1 directeur non titulaire, 3 attachés dont 2 non titulaires, 1 rédacteur
principal de 1
ère
classe, 1 agent de maîtrise principal et 1 apprenti ;
-
6 agents en 2013 et 2014 dont 1 directeur non titulaire, 3 attachés non titulaires, 1 rédacteur
principal de 1
ère
classe et 1 technicien ;
-
8 agents en 2015 dont 1 directeur non titulaire, 5 attachés non titulaires, 1 rédacteur
principal de 1
ère
classe et 1 technicien.
Son coût brut annuel a progressé de 40 %, passant de 205
000 € en 2011 à 288
000 € en
2015, tandis que, dans le même tem
ps, l’évolution globale du coût brut annuel de la
rémunération des titulaires et non titulaires représentait 180
400 €.
6.4
Les perspectives et les enjeux
Lors de son contrôle, la chambre a pu constater que la CUCM avait engagé des efforts
de gestion sur ses dépenses de personnel à compter de 2015, parvenant effectivement à contenir
l’évolution de la masse salariale depuis lors.
Les premières mesures ont consisté à renforcer le pilotage des ressources humaines au
niveau de comités. Ainsi, un comité « ressources humaines », composé du président de la
communauté urbaine, du président du CHSCT et de deux vice-présidents se réunit 3 à 4 fois
par an. Le point sur les perspectives de départs et les recrutements, ainsi que sur les contrats,
est systématiquement réalisé.
À titre d’exemple, c’est au sein de cette instance qu’
en 2015 a été
validé le principe du non remplacement de 6 agents de catégorie A
à l’occasion de leur départ.
29
Article 3-2 de la loi du 26 janvier 1984
: faire face à la vacance temporaire d’un emploi pour une durée d’un an, renouvelable
une seule fois.
Annexe à la lettre n° 18 ROD2.DM.01 en date du 12 février 2018
COMMUNAUTÉ URBAINE LE CREUSOT
–
MONTCEAU-LES-MINES
41/86
Des réunions hebdomadaires des directeurs généraux
mettent en œuvre les orientations défin
ies
en comité ressources humaines. Un comité « suivi budgétaire » a également lieu chaque mois.
Les organigrammes sont formalisés, comme les fiches de poste. Des tableaux de bord
ont été mis en place et sont présentés lors des différents comités et réunions.
Dans un contexte de ressources contraintes, les dépenses de personnel constituent un
enjeu majeur. Au sein du groupement, des pistes d’économies restent encore à exploiter, à
qualité de service public équivalente. Les marges d’inflexion restent, pour l
a CUCM,
significatives s’agissant du temps de travail et de la prévention de certaines absences pour raison
de santé. En outre, la mutualisation des moyens humains, insuffisante au sein de ce bloc
communal, n’a pas donné tous les résultats que l’on pouvait
attendre.
7
LA FIABILITE DES COMPTES
La fiabilité des comptes est entendue au sens de la régularité et de la sincérité comptable.
L’article 47
-2 de la constitution dispose que « Les comptes des administrations publiques sont
réguliers et sincères. Ils donnent une image fidèle du résultat de leur gestion, de leur patrimoine
et de leur situation financière ». Les articles 53 à 57 du décret n° 2012-1246 du 7 novembre
2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique précisent les exigences auxquelles
doivent répondre les comptes publics. Ainsi, la qualité des comptes est un gage de transparence
du bon emploi des fonds publics.
Des insuffisances apparaissent dans la fiabilité
des comptes de la CUCM en raison d’une
application partielle ou erronée de certains principes comptables.
7.1
Le patrimoine et son suivi comptable
La tenue de l’inventaire est une obligation pour l’ordonnateur, chargé du recensement
des biens et de leur identi
fication exhaustive dans l’inventaire physique, ainsi que de
l’ajustement de l’inventaire comptable en fonction de la réalité. Ces deux inventaires doivent
être en concordance entre eux, mais également avec l’état de l’actif immobilisé tenu par le
comptable et suivi au bilan.
Au-
delà de cette obligation, une tenue rigoureuse de l’inventaire permet de fiabiliser un
élément important du bilan et constitue un préalable à la démarche de certification des comptes.
La CUCM a produit plusieurs états
d’inventaires
nommés «
États détaillés de l’actif
» et
a précisé qu’un «
important travail de concordance
avec l’inventaire du comptable […] a été
réalisé en 2012 et 2013 ».
Ces états, arrêtés au 31/12/2015, ont été produits pour l’ensemble des budgets hormis
ceux des budgets annexes du SPANC et de l’Écomusée.
L’état relatif au budget principal est centralisé au service des finances, l
equel recense,
par nature comptable, l
’ensemble des informations constituant un état d’inventaire
. Toutefois,
des écarts ressortent par rapport à
l’état de l’act
if tenu par le comptable. Sans constituer une
liste exhaustive, des discordances apparaissent tant sur des durées
d’amortissement
, valeurs
d’acquisition, amortissements antérieurs ou de l’exercice, ou encore valeur nette comptable au
Annexe à la lettre n° 18 ROD2.DM.01 en date du 12 février 2018
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
42/86
31
décembre de l’exercice
, notamment aux comptes 2138 « autres constructions »,
2182 « matériel de transport », 2183 « matériel de bureau et matériel informatique » et
261 « titres de participation
». En outre, les subventions d’équipement versées (c/204),
totalement amorties, sont quant à elles toujours présentes à l’état d’inventaire tenu par
l’établissement.
Concernant la comptabilisation des amortissements, le détail des amortissements
antérieurs cumulés et celui des amortissements de l’exercice apparaissant à différents comptes
du chapitre 28 du compte de gestion présente des écarts avec les montants portés à l’état
de
l’actif tenu par le comptable ou à l’inventaire tenu par l’établissement. Pour l’exercice 2015,
l’écart entre le total des amortissements de l’année figurant au compte administratif et celui
figurant à l’état d’inventaire s’élève à 465
000 €
; l’écart e
st de 415
000 € avec l’état de l’actif.
Ces écarts attestent d’une incertitude quant au calcul des dotations aux amortissements à opérer
chaque année.
Enfin, des immobilisations
cédées au cours de l’exercice 2015 pour un montant global
de 1
M€ sont toujours répertoriées à l’état de l’actif et à l’inventair
e comptable établis au
31 décembre de cette même année.
De manière globale, les mêmes discordances sont constatées aux budgets annexes
« eau », « assainissement » et « transports ».
Pour ce qui concerne le budget annexe « Écomusée » créé le 1
er
janvier 2012, la
délibération du conseil communautaire du 6 octobre 2011 approuvait « le transfert de gestion
des collections de l’Écomusée, préalable au transfert de propriété […] soumis à l’avis du Haut
Conseil des Musées de France (HCMF) au cours de l’année 2012
». Le 27 septembre 2012,
suite à l
’
avis favorable émis par le HCMF
en date du 23 février 2012 et à l’arrêté du Ministre
de la Culture en date du 5 juillet 2012
, l’assemblée communautaire a approuvé la
convention
de cession des collections à conclure entre la communauté urbaine et l’Écomusée, à laquelle
était notamment annexé l’«
inventaire des collections objet de la convention ».
Or, à ce jour, aucun inventaire dans un format comptable, ni aucun état de l’actif ne sont
constitués, et par conséquent aucune immobilisation n’est portée au bilan de ce budget
.
Interrogée sur ces manquements, la CUCM s’est engagée à
régulariser ces opérations.
La chambre invite le groupement à poursuivre la démarche de concordance entre les
états comptables menée en 2012 et 2013 et à intégrer dans son patrimoine, sans délai, les
collections de l’Écomusée, cédées depuis 2012.
7.2
Les restes à réaliser
Aux
termes de l’article R. 2311
-11 du code général des collectivités locales, « Les restes
à réaliser de la section d’investissement arrêtés à la clôture de l’exercice correspondent aux
dépenses engagées non mandatées et aux recettes certaines n’ayant pas donné lieu à l’émission
d’un titre »
. Toute inscription au titre de recette certaine doit donc nécessairement reposer sur
une pièce justificative, intervenue avant
le 31 décembre de l’exercice
.
Les restes à réaliser constatés au 31 décembre de l’exercice s’ajoutent au résultat de
l’exercice budgétaire, ainsi qu’au résultat des exercices antérieurs, avec lesquels ils contribuent
à former le résultat cumulé porté au compte administratif. Sur la période 2011-2015, ceux du
budget principal ont été les suivants :
Annexe à la lettre n° 18 ROD2.DM.01 en date du 12 février 2018
COMMUNAUTÉ URBAINE LE CREUSOT
–
MONTCEAU-LES-MINES
43/86
Restes à réaliser figurant au compte administratif du budget principal
en €
2011
2012
2013
2014
2015
Restes à réaliser recettes d'investissement
8 394 984,76
5 689 514,05
4 057 792,00
3 881 090,00
3 284 363,71
Restes à réaliser dépenses d'investissement
10 334 650,38
6 157 175,16
4 300 675,11
5 179 644,05
3 284 363,71
Source : comptes administratifs
De manière générale, il a été constaté sur l’ensemble de la période que les restes à
réaliser portés en recettes d’emprunt constituent la variable d’ajustement au regard des dépenses
inscrites en restes
à réaliser. Ainsi pour l’exercice 2015, le montant global des restes à réaliser
portés en dépenses et recettes est strictement identique.
S’agissant du budget principal et des restes à réaliser portés en recettes d’emprunt
, ils
s’élevaient à 7
M€ en 2011 alors que la seule proposition
bancaire dont disposait le groupement
au 31 décembre de l’exercice se limitait à 3 M€
; en 2012, sur les 3,74 M€ inscrits, une seule
proposition bancaire d’un montant de 1,5 M€ a été produite
; enfin, en 2014, sur les 2,69 M€
inscrits, seule une proposition bancaire de 1,5
M€ relative au «
financement des reports
investissements 2014 » datée du 16 décembre 2014 atteste le reste à réaliser, la seconde
proposition bancaire datée du même jour et pour le même montant faisant référence au
« financement des investissements 2015 ».
En conséquence, des restes à réaliser insincères en recettes d’investissement ont été
portés dans les comptes de la CUCM à hauteur de 4 M€ en 2011, 2,24 M€ en 2012 et 1,19 M€
en 2014 et, partant, les résultats cumulés présentés aux comptes administratifs ont été
artificiellement majorés d’autant.
S’ajoute à ces anomalies, et pour ce qui concerne spécifiquement
le budget principal de
l’exercice
2014, le fait que les restes à réaliser portés au compte 1641 « emprunts en euros »
pour un montant de 2 691 850
€ excédaient de 22
580
€ l’autorisation budgétaire ouverte par
l’assemblée délibérante au chapitre 16. En effet, le président de la communauté urbaine n’a
délégation du conseil communautaire en matière de souscription d’emprunts que dans la
limite
du montant inscrit au budget. Dès lors, le contrat d’emprunt ainsi conclu est dépourvu de toute
validité juridique.
L’ordonnateur, dans sa réponse aux observations provisoires, a relevé une
erreur comptable provenant de la comptabilisation des crédits disponibles au compte 165
« dépôts et cautionnements reçus ».
La chambre invite le président de la CUCM à veiller au respect de l’autorisation
budgétaire ouverte par l’assemblée délibérante en matière d’emprunts et rappelle que les
inscriptions de reste
s à réaliser en recettes d’emprunt ne se justifient que lorsqu’elles sont
appuyées d’une offre de financement datée, au plus tard, du 31 décembre de l’exercice auquel
elles se rapportent.
Dans sa réponse aux observations provisoires, l’ordonnateur s’est
engagé à se conformer
à la règle de droit.
Recommandation n°
5 (rappel du droit)
: Se conformer aux dispositions de l’article
R. 2311-
11 du code général des collectivités territoriales pour l’inscription des recettes
d’emprunt en restes à réaliser de la section d’inve
stissement du compte administratif.
Annexe à la lettre n° 18 ROD2.DM.01 en date du 12 février 2018
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
44/86
7.3
Les autorisations de programme (AP) et les crédits de paiement (CP)
Les autorisations de programme (AP) et crédits de paiement (CP) permettent à un
organisme de ne pas faire supporter au budget d’un exercice donné l’intégralité d’une dépense
pluriannuelle et de ne pas devoir prévoir, en regard, l’intégralité des recettes correspondantes.
Seules les dépenses à payer au cours de l’exercice sont inscrites au budget, matérialisées par les
crédits de paiement, lesquels constituent la limite supérieure des dépenses pouvant être
mandatées au cours de l’exercice.
Le vote des AP s’effectue par une délibération distincte du budget et comprend un
échéancier en CP. Augmenter, diminuer ou annuler l’AP, comme modifier les montants et/ou
le calendrier des CP, doit faire l’objet d’un vote de l’assemblée.
Les trois premières AP/CP, pour un montant total de 10,8
M€, ont été adoptées le
22 janvier 2015, révisées par de nouvelles délibérations du 17 décembre 2015, dont celle
relative à la modernisation des déchèteries. Cette dernière prévoit la réalisation «
d’un
programme de modernisation sur la durée du mandat » pour un montant de 2,51
M€, dont
0,5
M€ ajusté à 0,11
M€ sur 2015. Cependant, cette AP/CP a été scindée en deux autorisations
dans les tableaux de bord
établis par le service des finances, sans que l’assemblée en ait adopté
la répartition. En outre, le
compte administratif du budget principal pour l’exercice
2015 fait
apparaître, dans son annexe IV-
B2.1, outre la non prise en compte de l’ajustement des crédits
de paiement pour 2015 à 110
452 €, un dépassement du CP pour cette opération. C’est par
conséquent au-
delà des crédits votés par l’assemblée que des paiements ont été réalisés sur cette
opération au cours de l’exercice 2015.
Une quatrième AP/CP adoptée le 11 mars 2015 pour un montant total de 814 000
€ a
également fait l’objet d’un r
éajustement à 723 921
€ par délibération du 17 décembre 2015, non
pris en compte à l’annexe du compte administratif.
Une cinquième AP/CP a fait l’objet d’un vote lors de la séance du conseil
communautaire du 17 décembre 2015 ; elle concerne le programme communautaire de montée
en débit « UTIAN
–
043 » pour un montant global de 3,75
M€ et un échéancier établi à 2,3
M€
pour 2016, 1,25
M€ pour 2017 et 0,2 M€ pour 2018. Cette AP/CP ne figure pas dans l’annexe
afférente.
La chambre invite la CUCM à mettre en œuv
re un suivi rigoureux des AP/CP votées
par l’assemblée dans ses tableaux de bord, tant dans la forme (fractionnement d’une AP) que
dans les montants de CP adoptés, et à les retranscrire précisément dans les annexes du budget,
lesquelles participent de la q
ualité de l’information financière.
Dans sa réponse aux observations provisoires, l’ordonnateur a indiqué avoir corrigé, à
ce jour, les anomalies relevées par la chambre et a précisé qu’un nouvel outil avait été déployé
pour un meilleur suivi des AP/CP.
7.4
L
e rattachement des charges et des produits à l’exercice qu’ils
concernent
Le rattachement des charges et des produits à l’exercice qu’ils concernent résulte de
l’application du principe d’indépendance des exercices. La procédure de rattachement,
applicable à la seule section de fonctionnement, consiste à intégrer dans le résultat annuel toutes
les charges correspondant à un service fait au 31 décembre de l’exercice, ainsi que tous les
Annexe à la lettre n° 18 ROD2.DM.01 en date du 12 février 2018
COMMUNAUTÉ URBAINE LE CREUSOT
–
MONTCEAU-LES-MINES
45/86
produits relatifs à des droits acquis au cours de l’exercice considéré et
qui n’ont pu être
comptabilisés en raison de la non-
réception de la pièce justificative par l’ordonnateur.
7.4.1
Le rattachement des charges
Le rattachement des charges à l’exercice
sur la période 2011-2015 représente entre
2,2 % et 4,8 % des charges de gestion pour ce qui concerne le budget principal, 0,2 % à 4,2 %
pour le budget annexe « Écomusée », 7,8 % à 17,7 % pour le budget annexe « Eau », 0,3 % à
16 % pour le budget annexe « assainissement », 0 % à 2,1 % pour le budget annexe
« transports », 0 % pour le budget annexe « SPANC ».
Évolution des charges rattachées
–
budget principal
–
(en €)
Source : ANAFI
Il convient de relever qu’en ce qui concerne les frais de traitement des déchets du budget
principal, deux factures pour les périodes d’octobre
-novembre 2013 et décembre 2013,
respectivement datées des 17 et 31 décembre 2013 pour un montant total de 1,66
M€, ont été
mandatées le 28 janvier 2014 sans avoir fait l’objet d’un rattachement
; le même constat peut
être opéré l’année suivante où la facture numérotée 018/12/14 datée du
15 janvier 2015 de
571 094,80
€ a été omise, et celle n° 002/12/14 du 31
décembre 2014 a été partiellement
rattachée pour un montant de 475
131,53 € sur un total de 530
507,96
€. Même si pour ce point
une régularisation est opérée en 2016, le groupement do
it être attentif à l’impact d’un
rattachement partiel de ses charges sur le résultat de l’exercice.
Au budget principal, la réalisation des dépenses rattachées sur
l’exercice suivant
30
représente entre 81 % et 95 % entre 2013 et 2016
31
, 134 % en 2012 ; ce pourcentage de 134 %
démontre une sous-estimation du montant total des dépenses qui auraient dû être rattachées en
2011 (montant représenté : 410
000 €)
et a majoré d’autant le résultat dudit exercice
32
.
Les mêmes constats peuvent être opérés au budget annexe « assainissement » où les
réal
isations oscillent entre 0 % et 100 % entre 2013 et 2016, celles de 2012 s’élevant à 110
%.
Pour le budget annexe « transports », les mandats des exercices 2012 et 2014 ne font aucune
référence à un engagement de l’exercice antérieur, les réalisations des
exercices 2015 et 2016
représentant 42 % et 100 % des rattachements.
30
Total des mandats exercice N+1 avec référence d’engagement exercice antérieur / total des charges rattachées de l’exercice N
31
Fichier
des mandats transmis par l’établissement, arrêté au 31 août 2016
32
Total des charges rattachées de l’exercice 2011 (1
203
279 €)
-
Total des mandats 2012 avec une référence d’engagement d’un
exercice antérieur (1 612
286 €) = 409
007 €, soit 5,7 % du résultat de l’exercice
Rattachements
2011
2012
2013
2014
2015
Fournisseurs - Factures non parvenues
1 136 498
1 521 166
1 005 644
1 926 890
2 202 786
+ Personnel - Autres charges à payer
0
12 900
35 035
16 887
22 100
+ Organismes sociaux - Autres charges à payer
6 979
55 084
0
408
4 500
+ Divers - Charges à payer
59 802
34 547
29 914
53 274
175 040
= Total des charges rattachées
1 203 279
1 623 696
1 070 593
1 997 460
2 404 426
Annexe à la lettre n° 18 ROD2.DM.01 en date du 12 février 2018
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
46/86
7.4.2
Le rattachement des produits
Il ressort de la comptabilité tenue par la CUCM
qu’aucun rattachement des
produits à
l’exercice n’a été effectué à ce jour sur les budgets, hormis en
2015 pour les seuls budgets
annexes « assainissement » et « eau
». Or, d’après les recettes mentionnant une référence à
l’exercice précédent
33
, le rattachement aurait dû représenter au minimum de 0,6 % à 1,9 % des
produits de gestion pour le budget principal, de 19,6 % à 72,5 % pour le budget annexe
« assainissement », de 17 % à 50,5 % pour le budget annexe « eau ».
Ainsi, pour ces trois budgets, les produits qui auraient dû faire l’objet d’un rattachement
sont estimés comme suit :
Évolution des produits qui auraient dû être rattachés sur la période
–
budget
principal
–
(en €)
Source : CRC à partir de la comptabilité tenue par le groupement
33
Fichier des titres transmis par l’établissement, arrêté au 31 août 2016 –
mention de l’exercice précédent dans le libellé du titre de
recettes
Rattachements
2010
2011
2012
2013
2014
2015
a - Total des produits de gestion tels qu'ils ressortent des comptes
administratifs
65 164 664
68 221 439
68 280 419
71 490 168
70 081 840
b - Total des produits qui auraient dû être rattachés
489 005
1 109 304
895 959
922 978
421 033
382 994
c - Rattachements réellement effectués
0
0
0
0
0
0
Total des produits de gestion tels qu'ils auraient dû être