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Bureau 413/MCB
./.
6, Cours des Roches - B.P. 226 - Noisiel - 77441 Marne la Vallée Cedex 2
Tel.
01.64.80.88.88
Fax
01.64.80.88.53
Chambre Territoriale des Comptes
de Saint-Pierre et Miquelon
L
e
P
résident
N°/G/170/13-0479 B
NOISIEL, le
20 AOUT 2013
N° 13-0081 R
RECOMMANDE AVEC A.R.
Madame la Sénatrice Maire,
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations
définitives arrêtées par la chambre territoriale des comptes de Saint-Pierre et Miquelon sur la
gestion de la commune de Saint-Pierre et Miquelon.
Il est accompagné de la réponse reçue à la chambre dans le délai prévu par l’article
L. 243-5, alinéa 4, du code des juridictions financières.
Il vous appartient de transmettre ce rapport à l’assemblée délibérante. Conformément
à la loi, l’ensemble ce document doit :
1. faire l’objet d’une inscription à l’ordre du jour de la plus proche réunion de
l’assemblée ;
2. être joint à la convocation adressée à chacun de ses membres ;
3. donner lieu à débat.
Dès la plus proche réunion de l’assemblée, le document final sera considéré comme
un document administratif communicable à toute personne en faisant la demande, dans les
conditions fixées par la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978.
P.J. :
1
Madame Karine CLAIREAUX
Sénateur-Maire de Saint-Pierre et Miquelon
Hôtel de Ville
24, rue de Paris – B.P. 4213
SAINT-PIERRE
97500 SAINT-PIERRE ET MIQUELON
Bureau 413/MCB
2
2/65
Vous voudrez bien informer le greffe de la chambre de la date à laquelle le rapport
d’observations et la réponse jointe auront été portés à la connaissance de l’assemblée
délibérante.
Enfin, je vous précise qu’en application des dispositions de l’article R. 241-23 du
code précité, le rapport d’observations et la réponse jointe sont transmis au préfet et au
receveur des finances publiques de Saint-Pierre et Miquelon.
Veuillez agréer, Madame la Sénatrice Maire, l’expression de ma considération
distinguée.
Pour le Président empêché,
Marc SOLERY
Président de section
Chambre Territoriale des Comptes
de Saint-Pierre et Miquelon
«
La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration
»
Article 15 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
RAPPORT
SUR LA GESTION
DE LA COMMUNE DE SAINT-PIERRE (975)
Exercices 2007 et suivants
OBSERVATIONS DEFINITIVES
délibérées le 16 mai 2013
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
S3/2130371/MC
2/65
SOMMAIRE
SYNTHESE
...........................................................................................................................................................
4
RECOMMANDATIONS ET RAPPELS A LA REGLEMENTATION
..........................................................
6
OBSERVATIONS
.................................................................................................................................................
7
RAPPEL DE LA PROCEDURE
.........................................................................................................................
7
1. ELEMENTS DE CADRAGE
...........................................................................................................................
7
1.1. Orientations du contrôle
...................................................................................................................................
7
1.2. Rappel institutionnel
........................................................................................................................................
8
2. ANALYSE DES POLITIQUES DE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES, DE GESTION DES
ESPACES VERTS, DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT
.......................................................................
8
2.1. La gestion des ressources humaines s’est renforcée
.........................................................................................
8
2.1.1. La stabilité des effectifs est liée à une politique active de gestion des ressources humaines
........................
8
2.1.2. Les dépenses de personnel sont malgré tout en augmentation
......................................................................
9
2.1.3. La gestion des personnels contractuels
.......................................................................................................
14
2.1.4. La qualité des documents relatifs aux personnels s’est améliorée
..............................................................
15
2.2. La gestion de l’eau et de l’assainissement
......................................................................................................
16
2.2.1. La commune et le conseil territorial gèrent l’eau et l’assainissement sur l’île de Saint-Pierre
...................
16
2.2.2. Si l’effort d’investissement doit être poursuivi, la régie connaît toujours une grande difficulté à achever les
travaux envisagés
..................................................................................................................................................
16
2.3. La gestion des espaces verts
...........................................................................................................................
17
2.3.1. La convention liant la collectivité territoriale et la commune mérite d’être réexaminée
............................
18
2.3.2. Les conditions de réalisation de prestations facturées à des tiers n’ont pas fait l’objet d’une délibération du
conseil municipal
..................................................................................................................................................
18
2.3.3. La régie
Espaces verts
ne connaît pas de difficultés financières
.................................................................
19
3. LA POLITIQUE FISCALE DE LA COMMUNE DE SAINT-PIERRE
...................................................
19
3.1. Les marges de manœuvre de la commune de Saint-Pierre sont limitées
........................................................
19
3.1.1. L’autonomie fiscale est conférée par son statut à la collectivité territoriale
...............................................
19
3.1.2. La commune ne dispose quasiment d’aucune marge de manœuvre sur les recettes gérées par le service des
douanes
.................................................................................................................................................................
19
3.1.3. Les impositions
communales
relevant du code local des impôts sont davantage mobilisables
...................
20
3.1.4. La commune a fait peu évoluer les impositions locales depuis 2007
..........................................................
21
3.1.5. La commune n’envisage pas de réforme d’ampleur en matière de fiscalité locale
.....................................
22
3.2. Comptant pour près de 12 % des prélèvements obligatoires au sein de l’archipel, la fiscalité communale est
essentielle aux finances de la ville de Saint-Pierre
................................................................................................
22
3.2.1. Le taux de prélèvements obligatoires au sein de l’archipel est relativement proche du niveau métropolitain
..............................................................................................................................................................................
22
3.2.2. La fiscalité, majoritairement indirecte, structure le budget communal
.......................................................
25
4. SITUATION FINANCIERE DE LA COMMUNE DE SAINT-PIERRE
..................................................
33
4.1. La fiabilité des comptes appelle certaines observations
.................................................................................
33
4.2. La situation financière de la commune s’est améliorée depuis 2007
.............................................................
35
4.2.1. Les conditions d’équilibre de la section de fonctionnement s’améliorent
...................................................
35
4.2.2. Le financement des investissements se renforce en fin de période
.............................................................
36
4.2.3. Les équilibres du bilan se sont également améliorés
...................................................................................
37
4.3. Le budget primitif 2012 marquerait toutefois une inflexion
..........................................................................
37
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
3/65
4.3.1. Les moindres marges de manœuvre du budget principal en section de fonctionnement expliqueraient des
investissements en forte diminution
......................................................................................................................
37
4.3.2. La régie
Espaces verts
connaîtrait un autofinancement en baisse
...............................................................
38
4.3.3. La régie
Eau et assainissement
ne pourrait financer que des investissements très limités
..........................
39
ANNEXES
...........................................................................................................................................................
40
ANNEXE 1 : La gestion des ressources humaines
...........................................................................................
40
ANNEXE 2 : Les recettes fiscales des communes, des CCAS et de la Cacima
..............................................
41
ANNEXE 3 : Estimation des prélèvements obligatoires au sein de l’archipel
...............................................
45
ANNEXE 4 : Recettes fiscales des différentes administrations publiques locales
.........................................
48
ANNEXE 5 : Caractéristiques des recettes fiscales des administrations publiques locales
..........................
50
ANNEXE 6 : Analyse financière rétrospective
.................................................................................................
57
ANNEXE 7 : Eléments de présentation des budgets primitifs 2012
...............................................................
62
GLOSSAIRE
.......................................................................................................................................................
65
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
4/65
SYNTHESE
Le précédent rapport d’observations de la chambre relatif à la gestion de la commune de
Saint-Pierre pour les années 2000 à 2006 faisait état d’une situation financière dégradée.
Ces difficultés avaient même conduit à la signature, en 2006, d’un protocole de restructuration
budgétaire et de redressement financier entre la commune de Saint-Pierre et l’Etat.
Depuis 2007, la situation financière de la commune de Saint-Pierre s’est améliorée.
En effet, la progression des produits réels de fonctionnement (10 M€
1
en 2001), notamment
fiscaux (7,5 M€), supérieure à celle des charges réelles de fonctionnement (8,7 M€), a permis
d’augmenter la capacité d’autofinancement brute (1,4 M€) de près de deux tiers.
Cette évolution, conjuguée à une hausse des subventions, a permis à la commune de Saint-
Pierre de financer des dépenses d’équipement (1,8 M€ en 2011). Pour autant, les subventions
définitives restent encore la principale source de financement des investissements.
Dans le même temps, et tout en poursuivant une politique de désendettement, la commune a
amélioré les équilibres de son bilan. Le fonds de roulement, négatif en 2007, atteint près de
1 M€ en 2011. Il permet, en conséquence, une amélioration sensible de la trésorerie.
Les équilibres restent toutefois fragiles. En effet, les prévisions pour 2012 montrent un recul
net de l’autofinancement, entraînant une chute des investissements à venir.
La contrainte sur les finances communales, si elle s’est desserrée, reste encore très présente,
comme en témoignent les prévisions budgétaires pour l’exercice 2012.
La gestion active des ressources humaines mérite d’être renforcée sur le plan juridique.
La commune de Saint-Pierre a mené, au cours de la période sous contrôle, une gestion active
des ressources humaines, qui a contribué à la stabilisation des effectifs.
Cependant, sur le plan juridique, la chambre note que de nombreuses indemnités sont
aujourd’hui versées en dehors de tout texte législatif ou réglementaire et sans délibération du
conseil municipal. Il en est de même des modalités de remboursement des frais de
déplacement. La chambre prend acte de l'intention des responsables de la commune de
procéder à la refonte du dispositif indemnitaire.
1
M€ : Millions d’euros.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
5/65
La part des recettes fiscales de la commune dans les prélèvements obligatoires de
l’archipel
Dans le cadre de l’organisation fiscale de l’archipel, les recettes fiscales de la commune sont à
la fois essentiellement douanières et en majorité indirectes.
Ces ressources, qui couvrent plus de 85 % de ses dépenses réelles de fonctionnement,
procurent à la commune près des trois quarts de ses recettes de fonctionnement et presque
deux tiers de ses recettes totales.
En revanche, en raison de l’organisation fiscale, la commune a une autonomie financière
2
assez faible qui n’a jamais dépassé 39 % entre 2007 et 2012.
Cette dépendance n’a pourtant pas incité la commune de Saint-Pierre à augmenter sa part des
ressources qui lui auraient permis d’acquérir plus d’autonomie (impôts fonciers, droit de bail,
taxe locale d’équipement, taxes et redevances pour services rendus (eau et assainissement)).
Elle reste ainsi dépendante des impositions douanières qui sont davantage liées au cycle
économique.
2
La mesure de l’autonomie financière rapporte les ressources propres sur lesquelles la commune dispose d’une
marge de manœuvre à l’ensemble des ressources (hors emprunts).
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
6/65
RECOMMANDATIONS ET RAPPELS A LA REGLEMENTATION
Recommandation n° 1
La chambre recommande à la commune de Saint-Pierre d’adopter dans les plus brefs délais un
régime indemnitaire conforme aux textes en vigueur.
Recommandation n° 2
La chambre recommande à la commune de Saint-Pierre de signer des conventions pour toutes
les prestations que la régie
Eau et assainissement
effectue pour le compte du conseil
territorial.
Rappel n° 1
La chambre rappelle à la commune la nécessité de se doter d’un cadre juridique relatif aux
modalités de remboursement des frais de déplacement des élus, des agents et des personnes
extérieures, conforme aux textes en vigueur et approuvé par délibération du conseil
municipal.
La commune de Saint-Pierre aurait tout intérêt à adopter un dispositif de gestion, afin de
s’assurer de l’exacte imputation des dépenses engagées, en la matière.
Rappel n° 2
La chambre rappelle à la commune de Saint-Pierre la nécessité d’assurer le recrutement des
agents non titulaires, conformément aux dispositions de la loi du 26 janvier 1984 portant
dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale. En conséquence, les
vacances d’emplois doivent faire l’objet d’une publication systématique et régulière.
La chambre rappelle que seuls les agents qui remplissent strictement les conditions définies
par la loi peuvent bénéficier d’un CDI
3
.
Enfin, les conditions de rémunération des agents non titulaires doivent correspondre aux
grilles de rémunération du grade de l’emploi qu’ils occupent.
Rappel n° 3
La commune doit produire le rapport sur l’état de la collectivité, conformément à la
réglementation en vigueur et renseigner l’ensemble des rubriques.
Rappel n° 4
La régie
Espaces verts
réalisant des prestations pour des tiers, sans que le conseil municipal
n’ait préalablement délibéré sur les modalités de leur facturation, il appartient à la commune
de Saint-Pierre de combler cette lacune.
3
CDI : contrat à durée indéterminée.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
7/65
Observations
RAPPEL DE LA PROCEDURE
L’ouverture du contrôle de la commune de Saint-Pierre a été réalisée par lettre du
9 mars 2012. Il porte sur les exercices 2007 et suivants.
L’instruction a été réalisée sur pièces et sur place.
L’entretien préalable a eu lieu le 10 septembre 2012 (par téléphone) avec Mme Karine
Claireaux, maire de la commune, en fonction durant toute la période sous contrôle.
Dans sa séance du 9 octobre 2012, la chambre a formulé, à titre provisoire, des observations
adressées à Mme Claireaux le 14 décembre 2012, reçues le 7 janvier 2013.
Mme Claireaux a communiqué ses observations à la chambre le 12 février 2013, enregistrées
au greffe le 14 février 2013.
Ont également été communiqués, le 21 décembre 2012, des extraits au préfet de Saint-Pierre
et Miquelon, au directeur local des finances publiques, à la directrice de l’agence de l’eau
Seine-Normandie (AESN) et au président du Centre national de la fonction publique
territoriale (CNFPT).
Ces personnes ont répondu respectivement les 20 et 4 mars, 30 janvier et 12 février 2013,
leurs réponses ayant été enregistrées les 20 et 14 mars et 4 et 15 février 2013.
Dans sa séance du 16 mai 2013, la chambre, après avoir examiné l’ensemble des réponses, a
formulé, à titre définitif, les observations rapportées ci-après.
1.
ELEMENTS DE CADRAGE
1.1.
Orientations du contrôle
Le précédent contrôle de la chambre portait sur l’examen des exercices 2000 à 2006. Outre
l’examen de la situation financière, il avait analysé la politique de gestion des ressources
humaines, les frais de déplacement et de mission et la gestion du parc automobile. A
l’exception de ce dernier point, les suites du précédent rapport sont examinées.
Par ailleurs, dans la mesure où l’examen de la gestion de la commune figure dans
l’échantillon de l’enquête commune aux chambres territoriales des comptes (CTC) et à la
Cour des comptes relative à l’autonomie fiscale des collectivités d’outre-mer, la politique
fiscale de la commune est examinée de matière plus détaillée.
Enfin, le périmètre d’analyse a été limité au budget principal (BP) et aux deux budgets
annexes (BA)
Espaces verts
et
Eau et assainissement
.
Sur la période contrôlée, les compétences de la commune de Saint-Pierre ont été exercées en
gestion directe, à l’exception de la maintenance de l’éclairage public
4
, de la capture des
animaux errants et de la gestion de la fourrière animale
5
.
4
Marché de service passé en 2008, couvrant la période du 1
er
janvier 2009 au 31 décembre 2012.
5
Marché de service passé en 2012, couvrant la période du 1
er
janvier 2012 au 31 décembre 2015.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
8/65
La ville continue à exercer la compétence
collecte et traitement des déchets
, le syndicat mixte
de gestion des déchets (Syged), créé en 2009, n’étant pas opérationnel.
1.2.
Rappel institutionnel
Alors que la collectivité territoriale dispose d’importantes compétences particulières en raison
de son statut, les différences entre les communes de l’archipel et leurs homologues
métropolitaines sont bien moindres.
Néanmoins, si l’article LO 6414-6 du code général des collectivités territoriales (CGCT)
précise que «
la collectivité institue des impôts ou taxes spécifiques aux communes, y compris
sur les services rendus
», le taux étant déterminé par délibération du conseil municipal, dans
le respect de la réglementation instituée par la collectivité. Les communes peuvent, en outre,
instituer des redevances pour service rendus.
En matière d’urbanisme, l’article LO 6414-5 du même code permet au président du conseil
territorial, de donner compétence au maire pour l’instruction et la délivrance des autorisations
individuelles d’occupation du sol et des certificats d’urbanisme.
Enfin, les moyens des services d’incendie et de secours sont dans les faits restés du ressort des
communes et ce, en application de l’article LO 6414-1 du CGCT, qui exclut du champ de
compétences de la collectivité celles relatives au financement des moyens des services
d’incendie et de secours. Le processus de départementalisation de ces services, qui devait être
étendu à l'archipel, aux termes de l'article L. 1424-49 du CGCT, par la création «
d’un
établissement public nommé "service territorial d'incendie et de secours", doté de la
personnalité morale et de l'autonomie financière
», n’a pas abouti.
2.
ANALYSE DES POLITIQUES DE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES, DE
GESTION DES ESPACES VERTS, DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT
2.1.
La gestion des ressources humaines s’est renforcée
Les éléments chiffrés relatifs aux ressources humaines figurent en annexe 1.
2.1.1.
La stabilité des effectifs est liée à une politique active de gestion des ressources
humaines
La commune de Saint-Pierre
6
employait 104 agents en 2011, nombre en légère augmentation
(3 %) entre 2007 et 2011. Cette évolution traduit une bonne maîtrise de la gestion des
emplois, compte tenu notamment de la création de la régie des espaces verts en 2007.
Le nombre de cadres augmente (deux agents de catégorie A et sept cadres B supplémentaires)
tandis le nombre d’agents de catégorie C diminue à due concurrence (-7 %). Cette
modification de la structure de l’emploi s’explique par la prise en charge de compétences
précédemment dévolues au conseil territorial (gestion des autorisations d’urbanisme), mais
aussi par une politique de promotion interne.
6
Budget principal et budgets annexes.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
9/65
La diminution du nombre d’emplois de catégorie C s’explique par l’externalisation de
certaines compétences et par une gestion active des ressources humaines
7
. Ainsi, les agents
partis en retraite ne sont pas systématiquement remplacés.
2.1.2.
Les dépenses de personnel sont malgré tout en augmentation
Si les effectifs n’augmentent que de 3 % de 2007 à 2011, la masse salariale augmente quant à
elle de 11 %, en raison de la croissance des dépenses liées à la formation des personnels, aux
frais de déplacement notamment vers la métropole qui, comme le rappelle le Maire, sont très
onéreux, mais aussi à l’augmentation des indemnités.
Les dépenses de personnel restent cependant maîtrisées, le rapport entre charges de personnel
imputées au chapitre 12 et dépenses réelles de fonctionnement passant de 58 % à 51 %.
2.1.2.1.
Les dépenses de formation doublent
La hausse des dépenses de formation (+133 %) résulte de la mise en place d’une politique
dynamique de gestion des ressources humaines et de la volonté de se conformer aux
dispositions de la loi du 2 février 2007 de modernisation de la fonction publique.
A cet égard, la commune est dotée, depuis avril 2012, d’un plan de formation et un agent
assure la gestion de la formation continue.
Les formations sont assurées principalement par deux organismes,
l’Association pour la
formation continue (AFC) et l’Agence territoriale pour la formation des personnels des
collectivités locales de Saint-Pierre et Miquelon (ATFPC).
L'ATFPC
est une association de loi 1901, créée en 2008, pour être l’organisme support pour la
gestion de la convention de partenariat avec le Centre national de la fonction publique
territoriale (CNFPT). Y adhèrent les communes, la collectivité territoriale, le centre
communal d’action sociale (CCAS) et la caisse des écoles. Elle est présidée par
Mme Claireaux.
Dans sa réponse, cette dernière fait valoir que cette organisation a été créée à la demande du
CNFPT, afin d’avoir un interlocuteur unique sur l’archipel, en accord avec le ministère des
outre-mer, qui autorise cette formule pour les collectivités d’outre-mer (COM).
Si le défaut d’adaptation du droit de la fonction publique territoriale a pu conduire à une telle
solution, la chambre rappelle que la formation des agents des collectivités concernées doit être
organisée dans le respect des règles de bonne gestion.
Il importe, en particulier, de prévenir les éventuels conflits d’intérêt, en veillant au respect de
principe de séparation des fonctions et des règles applicables en matière d’appel à la
concurrence pour la réalisation des prestations.
Sur ce point, le maire indique que l’agence ne fait pas de profit et ne sert que pour le CNFPT,
qu’un budget prévisionnel est établi chaque mois de novembre, un avenant à la convention est
également validé et signé entre les deux parties. En outre, le partenariat permet de pallier
l’absence de règles en matière de cotisations pour les communes, par rapport aux
départements.
7
Etablissement de fiches de postes, politique de formation, entretien professionnel, gestion des compétences.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
10/65
En conséquence, selon elle, il n’y a pas de conflit d’intérêt possible.
La chambre rappelle cependant qu’aux termes de l’article L. 2131-11 du CGCT,
« sont
illégales les délibérations [du conseil municipal] auxquelles ont pris part un ou plusieurs
membres du conseil intéressés à l’affaire qui en fait l’objet, soit en leur nom personnel, soit
comme mandataires »
. Au cas d’espèce, la maire de Saint-Pierre représentant la commune au
sein de
l’AFTPC
doit s’abstenir de participer, comme les autres élus mandataires, aux débats
du conseil municipal lorsque les affaires de l’association viennent en discussion.
L’absence de caractère lucratif de l’association ne dispense pas les élus concernés de respecter
les dispositions précitées.
L’ATFPC
, qui est en situation de quasi-régie vis-à-vis des collectivités qui la composent, est
soumise aux dispositions de l’ordonnance du 6 juin 2005
8
relative aux marchés passés par
certaines personnes publiques ou privées non soumises au code des marchés publics (CMP) et
de son décret d’application du 30 décembre 2005.
Pour sa part, le CNFPT estime que ses relations avec
l’ATFPC
s’exercent bien dans le cadre
du respect des règles d’appel à la concurrence, conformément aux dispositions de
l’ordonnance précitée. Il fait néanmoins valoir que l’article 9 du décret d’application laisse le
pouvoir adjudicateur, en l’espèce
l’ATFPC
, définir librement les modalités de passation de ses
marchés et qu’il n’y a pas d’organisme de formation à Saint-Pierre et Miquelon spécialisé
dans la formation des agents publics.
La chambre rappelle en tout état de cause que si
l’ATFPC
peut effectivement définir
librement les modalités de passation de ses contrats, ceci doit s’exercer dans le cadre des
principes généraux de la commande publique, d’égalité de traitement des candidats, de liberté
d’accès et de transparence des procédures
9
.
Aussi, elle estime qu’il reviendra à
l’ATFPC
d’organiser une procédure de mise en
concurrence, au-delà de l’archipel, avant de renouveler la convention avec le CNFPT.
En outre, en 2010, le montant total des dépenses de
l’ATFPC
, correspondant aux prestations
facturées par le CNFPT, s’est élevé à 94 266 €, répartis en prestations de formation (40 177 €,
soit 45 % des dépenses), en frais de transport et frais d’hébergement et de repas
10
(respectivement 23 343 € et 27 374 €, soit 55 % des dépenses). L’ensemble de ces frais sont
facturés aux collectivités membres de l’association, au prorata du nombre de participants.
Or, les factures émises par
l’ATFPC
ne comportent que des montants forfaitaires. L’absence
de précision met en cause la qualité de la liquidation réalisée par l’ordonnateur, au regard de
sa capacité à contrôler le montant des sommes à payer, au vu des éléments présentés. Il en est
de même du contrôle exercé cette fois par le comptable, sur l’exactitude de la liquidation de
ces sommes, lors de leur paiement.
8
Disposition du 4° de l’article 3 de l’ordonnance 2005-649 :
« Les pouvoirs adjudicateurs soumis à la présente
ordonnance sont : les organismes de droit privé dotés de la personnalité juridique constitués en vue de réaliser
certaines activités en commun : a) soit par des pouvoirs adjudicateurs soumis au code des marchés publics.
[…] »
..
9
Article 6 de l’ordonnance 2005-649 du 6 juin 2005.
10
Ces frais sont composés de la nuitée, du petit déjeuner du formateur ainsi que d’une indemnité de repas de
23,50 € par repas.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
11/65
En conséquence, il appartient à la commune d’exiger la mention de toutes les informations
permettant ces contrôles. Celle s’est d’ailleurs engagée à demander à
l’ATFPC
des factures
plus détaillées.
2.1.2.2.
Les frais de déplacement et de mission augmentent
Les frais de déplacement sont passés de 34 000 € à 58 000 € de 2007 à 2011.
Lors du précédent contrôle, la chambre avait relevé que les frais de déplacement et de mission
étaient payés dans des conditions insatisfaisantes. Les observations portaient sur l’insuffisance
des pièces justificatives jointes aux mandats et des prises en charge de frais de déplacement en
dehors des conditions définies par la délibération.
L’examen de ce poste de dépense montre que leur prise en charge n’est pas encore effectuée
dans des conditions de régularité satisfaisantes.
Pour sa part, le maire rappelle que, lors du précédent contrôle, les frais de formation étaient
minimalistes, car rien n’avait encore été mis en place.
2.1.2.2.1.
Des difficultés d’ordre réglementaire doivent être résolues
La délibération n° 14-2008 du 9 avril 2008 a établi le remboursement des frais de
déplacement des élus sur la base des frais réellement engagés. Elle contrevient partiellement
aux dispositions réglementaires qui, si elles prévoient effectivement le remboursement des
frais de transport au réel, disposent que le remboursement des frais de repas et des frais
d’hébergement s’effectue sur une base forfaitaire
11
.
En revanche, le conseil municipal n’a pas délibéré sur les modalités de remboursement des
frais de déplacement de ses personnels. Or, les indemnités de déplacement font partie à part
entière du régime indemnitaire de la collectivité locale et entrent à ce titre dans le champ
d’application de l’article 88 de la loi du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires
relatives à la fonction publique territoriale. Contrairement à ce qu’indique le maire dans sa
réponse, ils ne peuvent donc être pris en charge que si une délibération en a défini les
modalités.
Dans la pratique, les remboursements sont effectués sur la base des dispositions prévues par le
règlement intérieur, soit «
conformément aux textes en vigueur
». Or, les montants affichés ne
correspondent pas à ceux prévus par lesdits textes. A titre d’exemple, bien que la commune
indique que les remboursements ne sont pas limités au Canada et à quelques grandes villes, le
règlement intérieur ne mentionne que les déplacements vers le Canada et dans quelques
grandes villes limitativement énumérées de métropole. L’absence de dispositions pour les
autres villes métropolitaines crée donc un vide juridique. En outre, s’agissant de la métropole,
les modalités de remboursement excèdent celles prévues par la réglementation.
11
Article R. 2123-22-2 du CGCT et deuxième alinéa de l’article R. 2123-22-1 du CGCT qui renvoie au décret
du 3 juillet 2006 fixant les conditions et les modalités de règlement des frais occasionnés par les déplacements
temporaires des personnels civils de l’Etat.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
12/65
S’agissant par exemple de l’hébergement, une base maximale (90 €) est fixée dans le
règlement intérieur, alors que l’arrêté applicable
12
prévoit un montant de 60 €. Pour le Canada,
le plafond fixé est de 60 € (hébergement) et de 15,25 € (repas). Ces sommes sont certes
inférieures au plafond défini par les textes précités.
13
Mais, dans les faits, les remboursements
ont eu lieu aux frais réels.
L’assemblée délibérante n’a pas davantage statué sur les modalités de remboursement des
frais de déplacement des personnels extérieurs, alors que de telles prises en charge ont
pourtant eu lieu pour du personnel appartenant à une société canadienne prestataire de
services pour la mairie
14
.
En conclusion, la chambre rappelle à la commune la nécessité de se doter d’un cadre juridique
relatif aux modalités de remboursement des frais de déplacement des élus, des agents et des
personnes extérieures, conforme aux textes en vigueur et approuvé par délibération du conseil
municipal.
2.1.2.2.2.
Des améliorations à apporter sur le plan financier
Outre des irrégularités relatives aux montants pris en charge
15
,
des erreurs d’imputation ont pu
être constatées.
Selon l’instruction comptable M 14, le compte 6251
voyages et déplacements
concerne
exclusivement les frais de transport individuel du personnel, alors que le compte 6256
missions
retrace l’ensemble des frais exposés à l’occasion de l’envoi en mission d’un agent
(frais de transport, nourriture et hébergement). Les missions et déplacement des élus sont
imputés au compte 6532
frais de mission des maires, adjoints et conseillers
. Enfin, les frais
engagés pour un agent ou un élu participant à un colloque ou à un séminaire en qualité
d’intervenant sont imputés au compte 6185
frais de colloque et séminaires
.
Or, sur les mandats de l’année 2010 examinés par la chambre, les dépenses suivantes ont été
irrégulièrement imputées sur le compte 6251. Le mandat n° 3348 (facture de 1 407 € pour la
participation d’un élu au Congrès des maires de France) aurait dû être imputé au compte 6185
s’il participait en qualité d’intervenant. De même, les mandats n° 2332 (2 576 €), 1713
(453 €), 1469 (384 €), 156 (2 586 €) concernant des frais de transport effectués par le maire,
relevaient du compte 6532. Enfin, les mandats n° 1231 (1 300 €), 1168 (143,62 €), 275
(2 226 €), correspondant à frais de mission, auraient dû être imputés sur le compte 6256.
Si les sommes en cause sont modestes, leur mauvaise imputation nuit à l’appréciation du
respect du caractère limitatif des dépenses (afin de respecter la répartition des crédits établie
par l’assemblée délibérante), à la fiabilité des comptes et à l’analyse financière
16
.
Le maire fait valoir que, si quelques erreurs subsistent, elles restent marginales.
12
Arrêté du 3 juillet 2006 fixant les taux des indemnités de mission prévues à l’article 3 du décret du 3 juillet
2006 fixant les conditions et les modalités de règlement des frais occasionnés par les déplacements temporaires
des personnels civils de l’Etat.
13
L’indemnité journalière de mission temporaire au Canada est de 260 dollars canadiens.
14
Sur l’exercice 2010 : mandat n° 2574 de 860 € et n° 2172 de 1 513 €.
15
A titre d’exemple, les frais d’hébergement à Québec ont été pris en charge aux frais réels, alors que le
règlement intérieur limite à 60 € le forfait d’hébergement pour les villes canadiennes (mandat n°698).
16
La très forte augmentation du compte 6251 (179 %) doit être nuancée, de même que la diminution des sommes
mandatées sur les comptes 6256 ou 6532.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
13/65
Pour autant, le dépassement des crédits votés constitue l’un des cas de suspension du
paiement des sommes en cause par le comptable, sans que celui-ci puisse être réquisitionné
par l’ordonnateur qui souhaiterait passer outre.
En conséquence, la commune de Saint-Pierre aurait tout intérêt à adopter un dispositif de
gestion, afin de s’assurer de l’exacte imputation des dépenses engagées, en la matière. Dans
leur réponse à la chambre, la commune et la direction générale des finances publiques ont
indiqué qu’elles veilleraient à l’avenir à éviter ces erreurs d’imputation.
2.1.2.3.
Le régime indemnitaire doit être entièrement refondu
Les indemnités versées (budget consolidé) passent de 0,219 M€ à 0,329 M€. La hausse
constatée depuis 2007 (50 %) s’est accentuée entre 2010 et 2011 (35 %). La commune de
Saint-Pierre justifie cette augmentation par la nomination de nouveaux responsables de
service, également bénéficiaires de primes et indemnités.
La direction des ressources humaines (DRH) a communiqué à l’équipe de contrôle un
ensemble de pièces et d’informations constituées de délibérations et tableaux de bord relatives
aux indemnités, qui tiennent lieu de régime indemnitaire.
S’agissant des délibérations, certaines, antérieures à 1996, portent sur l’attribution à des
agents nominativement nommés de sommes correspondant à des indemnités individuelles
tandis que d’autres, plus récentes concernent des indemnités prévues par un texte.
Par ailleurs, la DRH tient des tableaux de bord indiquant les indemnités versées
mensuellement et individuellement aux agents
17
et a communiqué les tableaux récapitulatifs
des heures supplémentaires payées aux agents pour les années 2007 à 2010.
Le régime indemnitaire, tel qu’il
« existe »
à ce jour, contrevient à deux principes juridiques
de base, la compétence de l’organe délibérant et le respect du principe de légalité.
Le premier principe n’a pas été respecté en ce qui concerne l’indemnité de base, la prime de
responsabilité, les indemnités forfaitaires pour travaux supplémentaires (IFTS), l’indemnité
d’exercice des missions, l’indemnité de secourisme et l’indemnité de compensation des
heures supplémentaires.
En outre, le versement des primes de base, de l’indemnité de secourisme, de la prime
complémentaire aux heures supplémentaires contrevient au second principe, dans la mesure
où elles n’ont pas été instituées expressément par un texte.
Par ailleurs, la délibération du 15 février 2006 instituant une prime de rendement et de service
n’a pas été modifiée, afin de prendre en compte les dispositions du décret du 15 décembre
2009 relatif à cette indemnité.
Pour autant, des dispositions aussi manifestement irrégulières n’ont pas été mises en cause par
les autorités chargées du contrôle de légalité ou du paiement des sommes en cause.
17
L’indemnité de base est versée à 22 agents pour des montants mensuels allant de 75 € à 775 € et l’indemnité
d’exercice des missions est perçue par 11 agents, pour des montants variant de 190 € à 343 €. Le directeur
général des services perçoit une indemnité spécifique de services, la prime de service et de rendement et une
prime de responsabilité, alors que la DRH bénéficie d’IFTS. Enfin, l’indemnité de secourisme est versée aux
sapeurs-pompiers.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
14/65
Recommandation n° 1.
La chambre recommande à la commune de Saint-Pierre d’adopter dans les plus brefs
délais un régime indemnitaire conforme aux textes en vigueur.
Les responsables de la commune ont indiqué que la révision du dispositif indemnitaire sera
entreprise en 2013, la mise en œuvre des nouvelles modalités adoptées n’étant toutefois pas
prévue au cours de cette année.
Pour sa part, le comptable indique que le régime indemnitaire de la commune fera l’objet d’un
contrôle approfondi de la part de ses services. Le préfet rappelle que le droit de la fonction
publique territoriale, et notamment le régime indemnitaire des collectivités locales, est un axe
prioritaire du contrôle de légalité que ses services exercent.
Dans sa réponse, le maire de Saint-Pierre a toutefois fait valoir que le nouveau régime
indemnitaire aura un coût, susceptible de faire l’objet d’une observation future de la chambre.
La chambre tient à rappeler que les avantages consentis au titre du régime indemnitaire ont un
caractère facultatif. En effet, sous réserve du respect du principe de légalité des avantages
attribuées et du principe de parité entre les cadres d’emplois territoriaux et les corps de la
fonction publique d’Etat, l’assemblée fixe librement les contours du régime indemnitaire tant
pour les éléments qui le constituent (dans leur nature et leur montant) que dans les conditions
de son attribution (les modulations).
2.1.3.
La gestion des personnels contractuels
Les agents non titulaires occupant un emploi permanent non pourvu par un agent titulaire sont
reconduits au terme de leur contrat, sans que la publicité de la vacance du poste ne soit
préalablement effectuée. Cet usage contrevient au principe défini à l’article 3 de la loi du
13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, en vertu duquel les emplois
permanents des communes sont occupés par des fonctionnaires.
A ce titre, le préfet a indiqué à la chambre qu’il avait vivement incité les deux communes et la
collectivité territoriale à instituer un centre de gestion, conformément à l’article 112 de la loi
du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale.
Il considère que l’absence de centre de gestion ne permet pas, à l’heure actuelle, de respecter
les dispositions légales relatives aux publicités de recrutement et que sa prochaine mise en
place permettra d’y remédier et facilitera et sécurisera également l’organisation des
promotions et des procédures de recrutement.
De plus, la circonstance qu’un emploi est occupé par un agent non titulaire bénéficiant d’un
contrat à durée indéterminée (CDI) ne dispense pas la collectivité de procéder à sa publication
en vue du recrutement d’un agent titulaire. De même, l’absence d’observation lors du contrôle
de légalité ou la situation géographique de l’archipel ne justifient pas de déroger aux
dispositions réglementaires applicables.
Par ailleurs, l’un des contrats examinés, concernant l’emploi d’un agent de catégorie C,
comporte des irrégularités. En effet, cet agent a bénéficié depuis le 1
er
juillet 2007 d’un CDI,
au terme de trois années de contrat à durée déterminée (CDD) et non de six années comme le
prévoit la réglementation.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
15/65
La commune ne peut se prévaloir des dispositions de la loi du 26 juillet 2005 portant diverses
mesures de transposition du droit communautaire à la fonction publique. En effet, si certaines
dispositions de ce texte pouvaient permettre à des agents de bénéficier de la transformation de
leur contrat en CDI, il ne ressort pas des pièces du dossier que l’agent en question remplissait,
au 1
er
juillet 2007, les conditions requises pour en bénéficier.
En outre, cet agent a été engagé en vertu de l’article 1
er
de son contrat pour exercer les
fonctions d’adjoint administratif principal de 2
ème
classe. Ce contrat a fait l’objet de deux
avenants, l’un le 1
er
octobre 2008 permettant la rémunération de l’agent sur la base du grade
d’adjoint administratif principal de 1
ère
classe, l’autre le 20 décembre 2011, permettant à
l’agent de bénéficier d’un traitement correspondant au grade de rédacteur.
La commune de Saint-Pierre justifie cette évolution de rémunération par les responsabilités
nouvelles attribuées à son agent.
Néanmoins, la Chambre observe que l’article 1
er
du contrat n’a pas été modifié et que les
fonctions occupées par l’agent telles qu’elles figurent au contrat sont toujours celles d’un
adjoint administratif principal de 2
ème
classe.
Il convient donc de régulariser cette situation et de modifier le contrat, afin que les fonctions
occupées, le grade et la rémunération soient en cohérence.
La chambre rappelle la nécessité d’assurer le recrutement des agents non titulaires,
conformément aux dispositions de la loi du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires
relatives à la fonction publique territoriale. En conséquence, les vacances d’emplois doivent
faire l’objet d’une publication systématique et régulière.
Elle rappelle que seuls les agents qui remplissent strictement les conditions définies par la loi
peuvent bénéficier d’un CDI.
Enfin, les conditions de rémunération des agents non titulaires doivent correspondre aux
grilles de rémunération du grade de l’emploi qu’ils occupent.
2.1.4.
La qualité des documents relatifs aux personnels s’est améliorée
La commune de Saint-Pierre semble avoir pris en compte les précédentes observations de la
chambre portant sur des imprécisions dans les documents budgétaires relatifs aux personnels,
les états du personnel figurant dans les documents budgétaires étant dans l’ensemble
correctement renseignés.
Elle a produit, en 2009, un rapport sur l’état de la collectivité satisfaisant ainsi aux obligations
légales. Néanmoins, toutes les rubriques n’ont pas été renseignées, comme par exemple celles
relatives à la formation continue. Ce document n’a, en revanche, pas été produit en 2011.
Il importe donc que la commune de Saint-Pierre produise le rapport sur l’état de la
collectivité, conformément à la réglementation en vigueur et renseigne l’ensemble des
rubriques. Dans sa réponse, le maire fait valoir que cela sera réalisé à l’avenir.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
16/65
2.2.
La gestion de l’eau et de l’assainissement
2.2.1.
La commune et le conseil territorial gèrent l’eau et l’assainissement sur l’île de
Saint-Pierre
Sur l’île de Saint-Pierre, deux réseaux coexistent : le réseau municipal, dans le centre-ville de
Saint-Pierre, et le réseau de la collectivité sur la ceinture littorale.
La ville de Saint-Pierre est propriétaire des infrastructures de potabilisation et d’une partie du
réseau de distribution urbain. La collectivité est propriétaire des réseaux situés dans les
lotissements récents et dans les zones d’habitat diffus le long des routes extérieures, ainsi que
des retenues d’eau et des ouvrages annexes.
Comme pour l’eau potable, la partie ville du réseau d’assainissement appartient à la commune
et la partie hors du réseau urbain à la collectivité territoriale.
Sur les 15 stations de relevage, seules deux appartiennent à la commune. L’ensemble des
stations est entretenu par un prestataire privé rémunéré par la collectivité.
Depuis 2007, la commune de Saint-Pierre assure l’exploitation directe du service public de
l’eau, via une régie dédiée. En effet, la régie
Eau et assainissement
, créée par délibération
n° 58-2006 du conseil municipal du 18 décembre 2006, a pour mission le captage, le
traitement et la distribution de l’eau potable, ainsi que l’assainissement collectif et autonome
sur le territoire de la commune. Elle gère directement les réseaux qu’elle a mis en place.
Elle intervient également sur les installations de la collectivité territoriale. Ainsi, elle
entretient le réseau d’eau sur l’ensemble de l’île, y compris celui de la collectivité territoriale,
assurant cette prestation en dehors de toute convention.
S’agissant des barrages, la commune assure la surveillance et l’entretien du barrage du
Goéland, au regard des dispositions d’une convention passée avec le conseil territorial. Pour
le barrage de la Vigie, elle assure également la surveillance mais pas l’entretien. Pour cette
mission, aucune convention n’a été signée.
Recommandation n° 2.
La chambre recommande à la commune de Saint-Pierre de signer des conventions pour
toutes les prestations que la régie
Eau et assainissement
effectue pour le compte du
conseil territorial.
Dans sa réponse, la commune s’est d’ailleurs engagée à régulariser ces situations.
2.2.2.
Si l’effort d’investissement doit être poursuivi, la régie connaît toujours une
grande difficulté à achever les travaux envisagés
L’archipel a établi en 1998, après son rattachement à l’AESN, un schéma directeur d’eau et
d’assainissement. La collectivité territoriale et la commune ont, en conséquence, réalisé des
investissements pour plus de 35 M€ sur 13 ans, relatifs à la reconstruction d’un barrage, la
construction d’une station de traitement d’eau potable, l’extension sur un linéaire important de
réseau d’eau et d’assainissement pour desservir les nouvelles zones d’habitat, la construction
d’un réseau de refoulement des eaux pour supprimer les rejets dans le port et prétraiter les
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
17/65
eaux usées avant de les rejeter en mer dans une zone favorable à la dispersion et à la
restructuration des réseaux d’assainissement dans la partie agglomérée de la ville.
Pour autant, de nombreux investissements sont encore nécessaires
18
, alors que la régie connaît
une situation financière difficile
19
. Dans sa réponse, Mme Claireaux précise que, dans cet
ensemble, les travaux effectués pour le compte du conseil territorial sont de loin les plus
importants.
En effet, malgré la progression des recettes d’exploitation (7 %) et la diminution des charges
d’exploitation (-4 %), le résultat de fonctionnement de la régie, bien qu’en hausse de 41 %,
n’atteint qu’environ 0,3 M€. L’amélioration de ce résultat pourrait, en outre, être compromise
par le règlement du différend opposant la commune de Saint-Pierre à l’agence de l’eau, qui
porte sur le paiement d’un reliquat de cotisation s’élevant à près de 1,4 M€.
La solution envisagée, soit un retrait rétroactif de l’archipel du
dispositif agence
à compter du
1
er
janvier 2008, n’aurait pas encore fait l’objet d’une validation législative.
Enfin, si la capacité d’autofinancement (Caf) brute s’est renforcée (de 57 %) entre 2007 et
2011, de même que la Caf nette (qui passe de 15 000 € à 114 000 €), l’autofinancement reste
très insuffisant pour financer les investissements à réaliser.
En effet, la commune de Saint-Pierre peine à terminer le programme
Eau et assainissement
engagé depuis 1997. Aussi, le dernier secteur a été divisé en quatre tranches, et seule la
tranche ferme a été engagée, avec une aide exceptionnelle de l’Etat de 0,8 M€.
La première tranche conditionnelle (0,53 M€) devait être réalisée en 2012, mais une
incertitude demeure sur les conditions de financement des deux dernières tranches
conditionnelles, alors que des besoins importants persistent : remplacement des conduites
usagers du réseau d’eau potable et d’assainissement (environ 6 M€), réfection des caniveaux
en béton et construction d’un bassin de stockage de l’eau potable avec plusieurs
compartiments.
2.3.
La gestion des espaces verts
Depuis 1993, l’entretien de l’ensemble des espaces verts était assuré par une
cellule
rattachée
à la subdivision de l’équipement de Saint-Pierre, pour le compte de l’Etat, de la collectivité
territoriale et de la commune.
Les frais de fonctionnement étaient assurés pour moitié par les deux collectivités locales et les
investissements financés selon les possibilités budgétaires de chacune. Le personnel était issu
des services des trois partenaires.
Depuis le 1
er
janvier 2009, la mission est assurée par la commune de Saint-Pierre et le
personnel est placé sous l’autorité du maire. Les crédits sont gérés dans le cadre d’un budget
annexe et la participation de la collectivité territoriale au fonctionnement est définie par une
convention renouvelée chaque année.
Pour sa part, l’Etat n’a pas signé la convention, mettant toutefois mis à disposition deux
agents ; cette situation est appelée à évoluer, en raison de leur départ à la retraite.
18
Le coût des travaux à restant à réaliser par les deux maîtres d’ouvrage était estimé à 16 M€, pour les années
2010 à 2016.
19
Les éléments détaillés relatifs à l’analyse financière figurent en annexe n° 6.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
18/65
2.3.1.
La convention liant la collectivité territoriale et la commune mérite d’être
réexaminée
Lors du contrôle de la gestion de la collectivité territoriale, la chambre a émis deux
recommandations relatives à la gestion de ses espaces verts.
La chambre a considéré que la collectivité territoriale déléguait à la régie des espaces verts de
la commune de Saint-Pierre l’entretien de ses espaces verts dans des conditions juridiques qui
ne lui permettaient pas d’assurer un contrôle sur cette gestion.
Aussi, la chambre a-t-elle recommandé à la collectivité territoriale de se rapprocher de la
commune de Saint-Pierre, afin de revoir les modalités de cette coopération. Celle-ci pourrait
se traduire soit par la création d’un organisme doté de la personnalité morale, soit par la
conclusion d’un contrat de prestation de services soumis aux règles de la commande publique.
Dans sa réponse, le maire indique que la commune effectue un travail de réexamen de la
convention la liant avec la collectivité territoriale.
La chambre a également critiqué les conditions de prises en charge des sommes dues à la
commune de Saint-Pierre en exécution de la convention. Elle a notamment considéré que les
mandats n’étaient pas assortis de pièces justificatives permettant un contrôle de la liquidation
des sommes payées.
Dans sa réponse, la commune indique qu’elle établira des prix détaillés pour ses prestations de
service.
La chambre note la dissolution de la régie des espaces verts
20
, à compter du 1
er
janvier 2013,
qui entraînera le transfert du budget (actif et passif) lié à ses activités et des personnels sur le
budget principal de la commune de Saint-Pierre à cette date.
2.3.2.
Les conditions de réalisation de prestations facturées à des tiers n’ont pas fait
l’objet d’une délibération du conseil municipal
La régie réalise en outre des prestations pour des tiers, comme l’hôpital ou l’agence
territoriale de santé, sans que le conseil municipal n’ait préalablement délibéré sur les
modalités de leur facturation, contrevenant ainsi aux dispositions de l’article L. 2122-21 du
CGCT
21
. La commune de Saint-Pierre devrait combler cette lacune.
A cet égard, la régie dispose d’un logiciel informatique, régulièrement renseigné
22
. Pour
autant, certaines données comme le coût horaire ou le coût des produits d’entretien ne sont
pas mises à jour.
L’outil, alors qu’il existe, n’est donc pas utilisé pour connaître le coût réel des prestations
réalisées. Aucune demande en ce sens n’est d’ailleurs formulée par l’équipe de direction
auprès de la régie. C’est d’autant plus regrettable que la régie facture des prestations à des
organismes tiers pour des petites interventions.
20
Délibération n° 29-2012 du 11 octobre 2012.
21
« Sous le contrôle du conseil municipal, (…) le maire est chargé, d'une manière générale, d'exécuter les
décisions du conseil municipal et, en particulier (…..) de gérer les revenus ».
22
Temps de travail, utilisation des véhicules, utilisation des stocks etc.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
19/65
Dans sa réponse, le maire indique que si l’outil est effectivement utilisé à cette fin, son
appropriation prend du temps et suppose la formation du personnel affecté à cette tâche.
2.3.3.
La régie
Espaces verts
ne connaît pas de difficultés financières
Les produits des services facturés
23
, en forte hausse (0,313 M€ en 2009, 0,732 M€ en 2010 et
0,924 M€ en 2011), couvrent très largement les dépenses de fonctionnement et également
d’investissement.
Les charges de personnel, précédemment imputées sur le budget principal, sont en
augmentation, d’un tiers entre 2010 et 2011 et devraient augmenter de 12 % en 2012, en
raison du recrutement de trois agents supplémentaires.
3.
LA POLITIQUE FISCALE DE LA COMMUNE DE SAINT-PIERRE
3.1.
Les marges de manœuvre de la commune de Saint-Pierre sont limitées
3.1.1.
L’autonomie fiscale est conférée par son statut à la collectivité territoriale
Au titre de ses compétences d’attribution, telles que précisées à l’article LO 6414-1 II du
CGCT, la collectivité territoriale de Saint-Pierre et Miquelon fixe, notamment, les règles
applicables en matière d’impôts, droits et taxes, cadastre et de régime douanier
24
.
Elle institue des impôts ou taxes spécifiques aux communes, y compris sur les services
rendus, selon les dispositions de l’article LO 6414-6 du CGCT.
Depuis 2007, le taux de ces impôts et taxes, ainsi que leurs modalités de recouvrement sont
décidés par délibération du conseil municipal, dans le respect de la réglementation instituée
par la collectivité territoriale.
Les communes peuvent, en outre, instituer des redevances pour service rendus.
3.1.2.
La commune ne dispose quasiment d’aucune marge de manœuvre sur les recettes
gérées par le service des douanes
En vertu de la répartition des impositions décidée par le conseil territorial, la commune
dispose de l’intégralité des droits de débarquement et reçoit une partie des produits de l’octroi
de mer (78 %), de la taxe sur l’essence (20 %), de la taxe sur le fioul et le gazole (70 %) et des
droits de navigation (17 %). L’intégralité des droits d’aiguade, de quai et des droits de port lui
revient également.
La législation de ces impositions relève du
code local des douanes
et de son annexe (tarif
douanier), publiés dans les délibérations n
os
103-2005 et 104-2005 du 10 août 2005, parues au
recueil des actes administratifs de la collectivité territoriale du 11 août 2005.
23
Les éléments détaillés relatifs à l’analyse financière suivante figurent en annexe n° 6.
24
A l’exclusion des prohibitions à l’importation et à l’exportation qui relèvent de l’ordre public et des
engagements internationaux de la France et des règles relatives à la recherche, à la constatation des infractions
pénales et à la procédure contentieuse.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
20/65
En fonction de son classement dans la nomenclature figurant dans le tarif douanier, tout
produit entrant dans l’archipel se voit appliquer les droits de douane proprement dits, la taxe
spéciale à l’importation, l’octroi de mer et les droits de débarquement. Pour les alcools, tabacs
et produits énergétiques (essence et fioul), des droits de consommation s’ajoutent. La valeur
coût-assurance-fret (Caf) en est l’assiette, conformément aux règles internationales.
Une présentation plus détaillée de ces droits et taxes figure en annexe n° 2.
Les communes n’ont pas de marges de manœuvre sur ces impositions, le conseil territorial en
fixant l’assiette, les taux et les clés de répartition.
Le droit de débarquement est, en revanche, un impôt plus
communal
, même si dans les faits, il
reste difficile à modifier de manière importante.
En effet, les communes perçoivent un droit de débarquement sur les produits et colis
débarqués dans leur port. Ce droit étant considéré comme une redevance relevant d’une sorte
de droit
coutumier
, la commune de Saint-Pierre avait unilatéralement augmenté le taux
applicable aux camionnettes (de 1 % à 8 %), sans que le conseil général ne se soit prononcé.
Sa décision aboutissant à appliquer deux taux différents pour les marchandises débarquées
(puisque la commune de Miquelon-Langlade n’avait pas adopté de délibération équivalente),
le principe d’égalité au sein d’un même territoire douanier n’était plus respecté. Le préfet
avait alors saisi le tribunal administratif. Dans sa décision du 22 octobre 1997, celui-ci a
considéré ce droit «
comme un droit équivalent à un droit de douane que la commune de
Saint-Pierre ne pouvait légalement décider d’instituer
» et annulé en conséquence la
disposition en cause.
Depuis, les communes de Saint-Pierre et de Miquelon-Langlade ont adopté des délibérations
25
fixant le taux du droit de débarquement à 2 %.
3.1.3.
Les impositions
communales
relevant du code local des impôts sont davantage
mobilisables
Les communes de Saint-Pierre et de Miquelon-Langlade bénéficient également d’impositions
dont la législation relève du
code local des impôts
.
Elles perçoivent, en effet, le principal ainsi que des centimes additionnels sur les impôts
fonciers et le droit au bail. Le conseil municipal peut en modifier le taux par délibération,
dans une limite de 5 % par an, dans la mesure où l’augmentation reste limitée à 100 % des
sommes mises en recouvrement au titre du budget précédent.
La taxe locale d’équipement se rapproche de la
taxe d’habitation,
étant établie au nom du
propriétaire du local ou du terrain, à charge pour ce dernier de la récupérer sur l’occupant réel.
Elle était fixée forfaitairement à 73 € pour l’habitation principale et les résidences secondaires
et 114 € pour les commerces et tous autres bâtiments pour l’année 2012.
La redevance pour services rendus (taxe sur l’eau bénéficiant à la régie
Eau et
assainissement
) peut voir son taux modifié par délibération du conseil municipal, dans une
limite de 10 % par an ; il en va de même pour la taxe locale d’équipement.
25
Délibération de la commune de Saint-Pierre n° 14-91 du 17 décembre 1991.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
21/65
En outre, la commune bénéficie de la taxe sur les patentes, de taxes additionnelles sur les
droits de mutation, des droits de licence des débits de boisson, mais leur législation lui
échappe, relevant de la collectivité territoriale.
Une présentation plus détaillée de ces droits est réalisée en annexe n° 2.
3.1.4.
La commune a fait peu évoluer les impositions locales depuis 2007
Depuis 2007, la commune a adopté les délibérations suivantes en matière de fiscalité :
-
augmentation des tarifs des impôts fonciers et du droit au bail de 5 %, applicable au
1
er
janvier 2007 ;
-
modification des tarifs 2007 de la taxe locale d’équipement et de la taxe de traitement
des ordures ménagères
26
;
-
abrogation du droit d’estampillage des viandes, à compter du 1er janvier 2009 ;
-
modification des tarifs de la taxe locale d’équipement, de la taxe sur l’eau et de la taxe
agence de l’eau à compter du 1er janvier 2009, avec augmentation du tarif de
l’abonnement aux eaux d’environ 5 % ;
-
augmentation du taux de la taxe sur l’électricité, de 6 % à 8 % à compter du
1er juillet 2010, taux maximal autorisé par le CGCT ;
-
détaxe temporaire de la taxe de débarquement, en 2008, au profit des piles
rechargeables et de leurs chargeurs (positions tarifaires 85.04 et 85.07) et, en 2010, au
profit des kits d’adaptateurs nécessaires à la réception de la TNT ;
Elle a également consenti une exonération de droits de mutation (1 050 €) et accordé une
remise gracieuse d’impôt foncier et de taxes communales (1 079 €).
Les impôts
communaux
, que la commune peut davantage mobiliser, ont donc peu augmenté.
A titre de comparaison, pour une commune de 5 000 à 10 000 habitants n’appartenant à aucun
groupement fiscalisé, le montant des taxes foncières est de 1 509 € par habitant et celui de la
taxe d’habitation de 1 688 € en moyenne en 2010
27
. A Saint-Pierre, en 2010, les contribuables
ont acquitté des impôts fonciers - taxe foncière (y compris droit au bail) et taxe locale
d’équipement (
équivalent
de la taxe d’habitation) – à hauteur de 190 € par habitant. Ce
montant a été au maximum, en 2008, de 240 €.
La commune dispose encore de marges de manœuvre pour accroître le produit de la fiscalité
directe locale, quand bien même les augmentations de tarifs sont encadrées.
Dans sa réponse, le maire estime, à juste titre, qu’il importe de prendre en compte les autres
impositions et le coût de la vie à Saint-Pierre. Elle indique également que les taxes
communales ont sensiblement augmenté entre 2004 et 2007, sans régler la question de la
dépendance du budget communal aux recettes à caractère douanier.
Pour autant, la chambre maintient que la commune peut accroître le produit de la fiscalité
directe locale.
26
+7 € pour les habitations et 10 € pour les commerces pour la première et +6 € pour la seconde.
27
Données direction générale des collectivités locales (DGCL).
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
22/65
3.1.5.
La commune n’envisage pas de réforme d’ampleur en matière de fiscalité locale
La commune n’a pas réalisé d’étude précise sur l’évolution de la fiscalité communale.
Toute évolution majeure supposerait évidemment une réflexion partagée par l’ensemble des
acteurs concernés, la collectivité territoriale au premier chef, en raison du statut de l’archipel,
car les impositions des deux collectivités concernent la même population.
Pour sa part, le maire estime que la collectivité territoriale n’est pas disposée à discuter, ni
mener une réflexion, en la matière.
La problématique de l’évolution globale de la fiscalité au sein de l’archipel est traitée dans le
cadre du rapport d’observations de la chambre consacré à la gestion de la collectivité
territoriale.
Il en est de même de la gestion des impositions communales par les services concernés :
direction des services fiscaux et direction des douanes, mis à la disposition de la collectivité
territoriale, d’une part et, direction locale des finances publiques, d’autre part.
3.2.
Comptant pour près de 12 % des prélèvements obligatoires au sein de l’archipel, la
fiscalité communale est essentielle aux finances de la ville de Saint-Pierre
3.2.1.
Le taux de prélèvements obligatoires au sein de l’archipel est relativement proche
du niveau métropolitain
3.2.1.1.
Le taux de prélèvements obligatoires serait compris entre 31 % et 38 % en 2008
Les prélèvements obligatoires (PO) sont constitués des impôts (au sens large) et des
cotisations sociales
effectives
obligatoires reçues par les administrations publiques
28
. Le taux
de prélèvements obligatoires, qui rapporte ces derniers au produit intérieur brut (PIB), permet
de mesurer le degré de pression fiscale d’une économie.
La difficulté, au cas particulier, réside dans l’absence de publication régulière de ces données.
En effet, le PIB n’a été estimé que pour les exercices 2004
29
et 2008
30
.
Avec un PIB et des PO de 161,1 M€ et 59,2 M€ respectivement, le taux de prélèvements
obligatoires était de 36,7 % en 2004. Inférieur de près de sept points au taux métropolitain
(43,2 %), il était en revanche supérieur aux taux observés dans les départements et régions
d’outre-mer, calculés pour leur part en 2002 : Guadeloupe (27,2 %), Guyane (28,3 %),
Réunion (29,6 %) et Martinique (33,2 %).
28
Pour mémoire, la notion de prélèvements obligatoires fut à l’origine définie par l’OCDE (Organisation de
coopération et de développement économiques), comme recouvrant l’ensemble des
« versements effectifs opérés
par tous les agents économiques au secteur des administrations publiques (élargi en Europe aux institutions de
l’Union européenne), tel qu’il est défini en comptabilité nationale, dès lors que ces versements résultent, non
d’une décision de l’agent économique qui les acquitte, mais d’un processus collectif de décisions relatives aux
modalités et au montant des débours à effectuer, et que ces versements sont sans contrepartie directe »
(Définition issue du site vie-publique.fr).
Les cotisations sociales volontaires, ainsi que les cotisations, même obligatoires, versées à d’autres organismes
que des administrations publiques, ne sont pas des prélèvements obligatoires.
29
Comptes économiques rapides de l’outre-mer (Cerom), Document de travail n° 4, Evaluation du PIB 2004 de
Saint-Pierre et Miquelon.
30
Iedom, Note expresse, n° 135 - Janvier 2012.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
23/65
Si le PIB, calculé pour 2008, atteignait 172 M€, le montant des prélèvements obligatoires n’a
pu qu’être estimé, selon la méthode figurant en annexe n° 3.
Tableau n° 1 : Prélèvements obligatoires au profit des administrations publiques à
Saint-Pierre et Miquelon, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution 2007-
2011
Administrations publiques locales
25,799
28,482
30,398
29,687
31,433
22 %
- dont Commune de Saint-Pierre
6,054
6,641
6,329
6,510
7,304
21 %
Etat
0,029
0,022
0,017
0,030
0,027
-9 %
Administrations de sécurité sociale
23,362
24,073
24,363
26,395
25,557
9 %
Administrations publiques
49,161
52,555
54,761
56,082
56,991
16 %
Source : CTC
Le taux de prélèvements obligatoires serait de 31 % et la différence avec la métropole
(43,2 %) d’un peu plus de 10 points.
Les administrations publiques locales (Apul) prélèveraient 16,7 % du PIB et les
administrations de sécurité sociale (Asso) 14 % de la valeur ajoutée créée dans l’archipel.
A titre de comparaison, dans la mesure où la collectivité territoriale bénéficie d’impositions
attribuées à l’Etat en métropole, le taux précité de 16,7 % est à mettre en regard du taux
combiné des prélèvements des Apul et de l’Etat (20,1 %) ; l’écart serait de l’ordre de trois
points. Il s’expliquerait par la faiblesse relative de l’imposition des entreprises, en raison du
tissu économique de l’archipel. L’absence de nombreuses taxes métropolitaines sur l’archipel
(comme le versement transport ou les taxes acquittées par les entreprises sur la masse salariale
autres que la taxe sur les salaires) contribue également à cette différence.
Pour les Asso, l’écart serait de plus de huit points, le taux métropolitain atteignant 22,8 % du
PIB. Cette situation peut s’expliquer en grande partie les éléments suivants :
-
l’absence d’impôts affectés à la sécurité sociale comme la contribution sociale
généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) ;
-
le plus faible taux de cotisation sociale outre-mer ;
-
l’importance des exonérations spécifiques à l’outre-mer de l’ordre de 5 M€ par an
31
;
-
la structuration de l’emploi,
déformée
au profit de l’emploi public ; en vertu des règles
applicables en matière de comptabilité nationale, les contributions de l’Etat au régime
de retraite ne sont pas incluses dans le périmètre des prélèvements obligatoires.
31
Soit respectivement 4,006 M€, 5,568 M€, 4,886 M€, 4,796 M€ et 5,031 M€ de 2007 à 2011, au titre des
exonérations issues de la loi-programme pour l’outre-mer, intégralement compensées par l'Etat. En 2008,
rapportées aux cotisations encaissées, ces exonérations comptaient pour près de 30 % de l’ensemble.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
24/65
La différence de méthode retenue explique aussi, en grande partie, le plus faible poids des
cotisations sociales recensées
32
dans l’ensemble des prélèvements obligatoires.
En appliquant le même taux de cotisations sociales que celui retenu en 2004 par l’Iedom aux
revenus déclarés à l’administration fiscale, les cotisations compteraient pour plus de 35 M€
(et non 24 M€).
Le taux de prélèvements obligatoires passerait alors de 31 % à 38 % et le différentiel avec la
métropole ne serait plus que de quatre points.
Selon les théories économiques de la concurrence fiscale, il est d’ailleurs fréquent que ce taux
soit plus faible dans les économies de plus petite taille et
excentrées
, afin de compenser en
partie les handicaps découlant de leurs caractéristiques.
En termes d’environnement régional, le niveau de prélèvements obligatoires situe l’archipel
entre les niveaux américain (26,3 %) et canadien (32,2 %).
Pour autant, la chambre ne peut que regretter l’absence de publication de ces données macro-
économiques, de manière régulière et, en particulier, lors de la détermination du PIB.
3.2.1.2.
La répartition des prélèvements obligatoires est stable
En premier lieu, la proportion des prélèvements obligatoires au profit des Apul, d’une part, et
des Asso, d’autre part, reste relativement comparable.
Sur cet ensemble, la commune de Saint-Pierre (budget principal) bénéficie en moyenne de
12,2 % des prélèvements obligatoires.
Tableau n° 2 : Parts relatives des différents prélèvements obligatoires, par bénéficiaires
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
(en points)
Administrations publiques locales
52,5 %
54,2 %
55,5 %
52,9 %
55,2 %
2,7
- dont Commune de Saint-Pierre
12,3 %
12,6 %
11,6 %
11,6 %
12,8 %
0,5
Etat
0,1 %
0,0 %
0,0 %
0,1 %
0,0 %
0,0
Administrations de sécurité sociale
47,5 %
45,8 %
44,5 %
47,1 %
44,8 %
-2,7
Administrations publiques
100 %
100 %
100 %
100 %
100 %
Source : CTC
32
L’Iedom, qui dispose d’autres bases de données a approché les cotisations sociales de la manière suivante :
« En ce qui concerne les administrations publiques, la seule difficulté était de déterminer le partage traitement
brut/cotisations sociales patronales pour les agents de l’Etat. Cette répartition étant disponible pour les autres
administrations, le ratio moyen de celles-ci a été utilisé pour les agents de l’Etat.
Pour les autres secteurs, les salaires bruts étaient connus. Les cotisations ont alors été estimées en se basant sur
les taux de cotisations de la base de données Fiben. Pour les institutions financières, c’est le taux des
administrations publiques qui a été repris.
Au final les salaires et traitements bruts s’élèvent à 90,1 M€ et les cotisations à 23,9 M€. Le montant des
cotisations est éloigné des chiffres déclarés par la caisse de prévoyance sociale mais il comprend d’une part
tous les types de cotisations et d’autre part il couvre l’ensemble du champ des salariés.
Cette première estimation a été validée en s’appuyant sur les données des déclarations sur le revenu. Ainsi, les
foyers fiscaux déclarent 91,9 M€ de revenus nets ».
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
25/65
Rapportées à la catégorie des Apul, les prélèvements destinés à la commune passent de près
de 24 % à 23,6 % des impositions
locales
.
Tableau n° 3 : Parts relatives des prélèvements obligatoires des différentes Apul
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
(en points)
Collectivité territoriale
68 %
69 %
71 %
70 %
69 %
0,6
Commune de Saint-Pierre
23 %
23 %
21 %
22 %
23 %
-0,3
Commune de Miquelon-Langlade
3,5 %
3,8 %
3,8 %
3,7 %
3,6 %
0,0
Collectivités locales
95 %
96 %
96 %
96 %
96 %
0,4
Organismes divers d’administration locale
4,5 %
4,1 %
4,4 %
4,2 %
4,1 %
-0,4
- dont BA Régie Eau et assainissement
2,9 %
2,5 %
2,8 %
2,7 %
2,5 %
-0,4
- dont Cacima
1,6 %
1,6 %
1,6 %
1,5 %
1,6 %
0,0
Administrations publiques locales
100 %
100 %
100 %
100 %
100 %
Source : CTC
La prise en compte du budget annexe de la régie
Eau et assainissement
modifie à la marge ces
résultats, celui-ci comptant pour 2,5 % à 3 % des impositions
locales.
3.2.2.
La fiscalité, majoritairement indirecte, structure le budget communal
3.2.2.1.
La commune de Saint-Pierre perçoit essentiellement des recettes douanières
Les recettes fiscales
33
de la commune de Saint-Pierre (budget principal) proviennent des
impositions indirectes
34
, principalement douanières. Ces dernières comptent pour 74 % de
l’ensemble des produits en 2007, atteignant 81 % en 2011.
33
D’une manière générale, dans le cadre de ce rapport, les recettes fiscales de la collectivité seront entendues au
sens large, donc comprenant les produits douaniers, sauf précision contraire.
34
Relèvent des impositions directes l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés, la taxe sur les salaires, l’impôt
foncier et le droit de bail, la taxe locale d’équipement ou taxe de résidence, la patente, les droits de licence, les
taxes municipales (eau et ordures ménagères), les taxes sur les spectacles et les accessoires au produit des
impôts. Relèvent des impositions indirectes les prélèvements douaniers (droits de douane, taxe spéciale à
l’importation, taxe de consommation sur les tabacs et alcools, taxe sur l’essence, taxe sur le fioul et le gazole,
octroi de mer, droits de débarquement, droits de francisation, droits de navigation, droits d’aiguade, droits de
magasinage, droits de quai et droits de port), les prélèvements fiscaux (taxe de publicité foncière et droit
d’enregistrement et taxe de publicité foncière), la taxe sur l’électricité, les taxes sur les jeux et les taxes du
service de la réglementation.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
26/65
Le budget de la commune est principalement alimenté par l’octroi de mer (3,1 M€), les droits
de débarquement (1,4 M€) et la taxe sur le fioul (1,1 M€). La fiscalité directe ne compte que
pour 19 % de l’ensemble, reposant principalement sur l’impôt foncier (1,1 M€)
35
,
quatrième
ressource communale.
Tableau n° 4 : Produits fiscaux et douaniers, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2001
Produits de la fiscalité
1,644
1,634
1,555
1,475
1,422
-13,5 %
Directe
1,522
1,448
1,474
1,353
1,411
-7,3 %
73111
Impôts fonciers
1,038
1,171
0,882
0,836
1,095
5,5 %
7331
Taxe traitement des ordures ménagères
0,180
0,120
0,196
0,195
0,196
8,9 %
73113
Taxe locale d'équipement
0,155
0,145
73112
Taxe sur les patentes
0,137
0,001
0,101
0,101
0,106
-22,6 %
7361/73885
Droits licence - débits de boisson
0,012
0,011
0,012
0,016
0,014
16,7 %
73114
Droit de bail
0,283
0,205
Indirecte (Taxes additionnelles aux droits de mutation)
0,122
0,186
0,081
0,122
0,011
-91,0 %
Produits douaniers
4,598
5,133
4,969
5,231
6,077
32,2 %
7373
Octroi de mer
2,260
2,386
2,484
2,473
3,121
38,1 %
73881
Droit de débarquement
1,005
1,143
1,049
1,139
1,409
40,2 %
73721
Taxe sur le fioul
0,957
1,192
1,096
1,250
1,132
18,3 %
73722
Taxe sur l'essence
0,255
0,285
0,227
0,245
0,260
2,0 %
7351
Taxe sur l'électricité
0,098
0,100
0,103
0,114
0,145
48,0 %
73381
Estampillage
0,015
0,017
0,002
-100,0 %
73883
Droit de quai
0,006
0,007
0,005
0,007
0,007
16,7 %
73882
Droit d'aiguade
0,001
0,001
0,001
0,001
0,002
100,0 %
73884
Droits de port
0,001
0,002
0,002
0,002
0,001
0,0 %
7396
Reversements de fiscalité
-0,034 -0,005
Total des impositions
6,209
6,761
6,524
6,705
7,500
20,8 %
Sources : Comptes de gestion / comptes administratifs 2007-2011
Ce propos doit être légèrement nuancé, en prenant en compte les produits du budget annexe
de la régie
Eau et assainissement
, lequel est financé entièrement par une taxe directe, de
l’ordre de 0,8 M€ par an en moyenne.
En comparaison des autres collectivités de l’archipel, la commune de Saint-Pierre est celle qui
bénéficie le moins des impositions directes.
Tableau n° 5 : Parts des impôts directs, dans l’ensemble des recettes fiscales des Apul
36
2007
2008
2009
2010
2011
Commune de Saint-Pierre (BP)
24,5 %
21,4 %
22,6 %
20,2 %
18,8 %
Régie Eau et Assainissement
100 %
100 %
100 %
100 %
100 %
Commune de Saint-Pierre (BP + Régie)
32,7 %
28,8 %
31,6 %
28,7 %
26,7 %
Ville de Miquelon-Langlade
24,1 %
20,4 %
29,7 %
22,0 %
22,6 %
Collectivité territoriale
57,2 %
58,0 %
54,0 %
57,3 %
55,2 %
CACIMA
87,6 %
86,0 %
100,0 %
90,3 %
87,6 %
Ensemble des APUL
49,9 %
49,2 %
48,4 %
49,3 %
47,1 %
Sources : Comptes de gestion / comptes administratifs 2007-2011
35
Selon les exercices, le droit de bail est individualisé ou rapproché de l’impôt foncier.
36
En raison du très faible poids des recettes fiscales des CCAS, de l’ordre au mieux de 3 802 €, les données les
concernant ne sont pas prises en compte.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
27/65
Alors que la fiscalité directe comptait pour 65,1 % et 67,8 %
37
des recettes fiscales du secteur
communal en métropole, elle n’a compté au mieux, pour Saint-Pierre, que pour 25 % des
recettes fiscales en 2007 ; pour Miquelon-Langlade, cette part a atteint 30 % en 2009.
En outre, principalement indirecte, la fiscalité est également avant tout douanière, comme en
témoigne la répartition des impositions par catégories ci-dessous
38
.
37
Données issues du rapport de l’Observatoire des finances locales sur
Les finances des collectivités locales en
2012.
38
Le détail des impositions en cause figure en annexe n° 5.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
28/65
Tableau n° 6 : Distinction des impositions par catégorie, en pourcentage
Proportion
National
Collectivité
territoriale
Commune de
Saint-Pierre*
Commune de
Miquelon-
Langlade
CACIMA
Collectivités
locales
Impôts de type TVA (D211)
25,8 %
-
-
-
-
-
Impôts de type droits de douanes (D212)
0,5 %
27,9 %
56,9 %
33,1 %
12,4 %
35,2 %
Impôts sur les produits (D214)
14,6 %
16,9 %
29,5 %
51,9 %
0,0 %
21,1 %
Sous-total (D211+D212+D214)
40,8 %
44,8 %
86,4 %
85,0 %
12,4 %
56,4 %
Impôts sur les salaires et la main d'œuvre (D291)
5,2 %
1,1 %
-
-
-
0,8 %
Impôts divers sur la production (D292)
10,8 %
0,0 %
4,0 %
3,2 %
87,6 %
2,5 %
Sous-total (D291+D292)
16,0 %
1,1 %
4,0 %
3,2 %
87,6 %
3,3 %
Impôts courants sur le revenu et le patrimoine (D51)
37,1 %
53,4 %
-
-
-
37,0 %
Autres Impôts sur le revenu et le patrimoine (D59)
4,2 %
0,0 %
9,7 %
11,7 %
2,9 %
Sous-total (D511+D59)
41,3 %
53,4 %
9,7 %
11,7 %
0,0 %
39,9 %
Impôts en capital (D91)
1,9 %
0,6 %
0,0 %
0,0 %
-
0,4 %
Total
100 %
100 %
100 %
100 %
100 %
100 %
Source : CTC, à partir des comptes de gestion 2011
(*) Les données du budget annexe
Eau et assainissement
ont été ajoutées à celles du budget principal
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
29/65
En effet, alors que la fiscalité
territoriale
pèse essentiellement sur les revenus des ménages,
en tant qu’assujettis à l’impôt sur le revenu, elle repose, pour les deux communes, sur les
impositions de type
droits de douane
et impôts sur les produits, soit 86,4 % en 2011 pour la
commune de Saint-Pierre. L’absence de TVA est ainsi largement compensée par des droits de
douane très importants.
La taxation des entreprises est résiduelle
39
. A titre de comparaison, en métropole, les impôts
économiques à destination des communes représentaient 18,6 % des recettes fiscales du
secteur communal en 2011 (19,6 % en 2010).
Enfin, les taxes additionnelles aux droits de mutation rapportent des produits marginaux.
3.2.2.2.
Les recettes fiscales sont structurantes pour le budget de la commune
3.2.2.2.1.
Les recettes fiscales, en augmentation, ne connaissent pas de réelles difficultés
d’exécution
La croissance des recettes est nette. De 21 % en euros courants entre 2007 et 2011 et même
9 % en euros constants
40
, elle repose principalement sur la croissance de 32 % des produits
douaniers.
Tableau n° 7 : Evolution des recettes fiscales de la commune de Saint-Pierre, en M€ et
en pourcentage
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Produits de la fiscalité directe
1,522
1,448
1,474
1,353
1,411
-7,3 %
Evolution
-4,9 %
1,8 %
-8,2 %
4,3 %
Produits douaniers
4,485
5,016
4,864
5,117
5,932
32,3 %
Evolution
11,8 %
-3,0 %
5,2 %
15,9 %
Autres taxes*
0,235
0,303
0,186
0,236
0,156
-33,6 %
Evolution
28,9 %
-38,6 %
26,9 %
-33,9 %
Produit global
6,209
6,761
6,524
6,705
7,500
20,8 %
Evolution
8,9 %
-3,5 %
2,8 %
11,9 %
Indice prix consommation
2,79 %
4,05 %
-0,76 %
4,46 %
3,61 %
11,8 %
(*) Les autres taxes comprennent les taxes additionnelles aux droits de mutation,
la taxe sur l’électricité et la taxe d’estampillage
Sources : Comptes de gestion / comptes administratifs 2007-2011
39
Elle correspond aux impôts divers sur la production (patente et droits de licence) et englobent les impositions
locales
classiques
(impôt foncier, droit de bail, redevances pour la fourniture de l’eau et le traitement des ordures
ménagères).
40
De 2007 à 2011, l’inflation a entraîné une augmentation des prix de 12 %. L’augmentation en volume des
recettes fiscales est donc, sur la même période, de 9 %.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
30/65
La dynamique d’augmentation n’est interrompue qu’en 2009. Elle est très liée aux évolutions
des produits douaniers, notamment droits de débarquement et octroi de mer.
Tableau n° 8 : Evolution des taxes à l’importation, en M€ et en pourcentage
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Octroi de mer
2,260
2,399
2,484
2,473
3,121
38,1 %
Evolution
6,1 %
3,6 %
-0,4 %
26,2 %
Droit de débarquement
1,005
1,143
1,049
1,139
1,409
40,2 %
Evolution
13,7 %
-8,2 %
8,6 %
23,7 %
Taxe sur le fioul
0,957
1,192
1,096
1,250
1,132
18,3 %
Evolution
24,6 %
-8,1 %
14,1 %
-9,4 %
Taxe sur l'essence
0,255
0,285
0,227
0,245
0,260
2,0 %
Evolution
11,8 %
-20,4 %
7,9 %
6,1 %
Total
4,477
5,019
4,856
5,107
5,922
32,3 %
Evolution
12,1 %
-3,2 %
5,2 %
16,0 %
Sources : Comptes de gestion / comptes administratifs 2007-2011
Pour autant, il importe de garder à l’esprit que le (relativement) faible montant des taxes en
cause aboutit mécaniquement à ce que toute variation soit proportionnellement importante. En
outre, l’importance de la commande publique et des travaux publics compense, voire masque,
les variations liées à l’activité économique
privée.
3.2.2.2.2.
Les recettes fiscales sont relativement conformes aux prévisions
Les recettes sont, en moyenne, supérieures aux prévisions (103,1 %). Elles ne sont inférieures
qu’en 2007 et 2009, avec des écarts finalement très faibles. On constate même une sur-
exécution des recettes les autres années, en particulier en 2011.
Dans sa réponse, le maire rappelle que les prévisions annuelles sont toujours en adéquation
avec les recettes réalisées les années précédentes et les prévisions d’importations.
Elles sont réalisées en étroite collaboration avec le service des douanes et les services fiscaux.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
31/65
Tableau n° 9 : Taux de réalisation des produits fiscaux et douaniers
2007
2008
2009
2010
2011
Moyenne
2007-2011
Impôts fonciers
100,8
162,6
123,8
111,4
145,5
128,8
Droit de bail
0,0
0,0
91,4
72,4
0,0
32,8
Taxe locale d'équipement
73,8
69,0
0,0
0,0
0,0
28,6
Sous-total
96,2
107,0
114,0
100,7
104,9
104,6
Taxe sur les patentes
152,3
1,4
101,5
98,2
111,0
92,9
Taxe traitement des ordures ménagères
98,9
65,4
108,7
98,5
98,6
94,0
Estampillage
85,5
95,0
0,0
0,0
0,0
36,1
Taxe sur l'électricité
129,2
131,9
103,1
107,6
123,1
119,0
Droits licence - débits de boisson
92,3
84,3
97,4
102,0
0,0
75,2
Taxe sur le fioul
79,7
95,3
88,7
104,1
91,3
91,8
Taxe sur l'essence
102,1
113,8
77,0
104,9
94,5
98,5
Octroi de mer
105,1
108,5
105,7
99,4
118,0
107,3
Taxe additionnelle aux droits de mutation
174,3
265,9
84,5
114,0
9,8
129,7
Droit de débarquement
104,7
114,3
91,3
107,4
118,4
107,2
Droit d'aiguade
78,9
92,4
66,7
138,1
102,0
95,6
Droit de quai
93,6
126,2
94,6
124,5
117,6
111,3
Droits de port
88,4
165,1
118,1
95,6
59,7
105,4
Total
des impositions
99,8
105,9
99,6
102,3
108,0
103,1
Sources : Comptes de gestion / comptes administratifs 2007-2011
3.2.2.2.3 Les recettes fiscales jouent un rôle déterminant dans les ressources communales
Le poids des recettes fiscales dans les recettes réelles de fonctionnement (RRF) est en légère
baisse, alors que, rapporté aux recettes réelles totales (RRT), il augmente légèrement.
Celles-ci comptent pour trois quarts des recettes réelles de fonctionnement et près de deux
tiers des RRT en 2011.
Tableau n° 10 : Poids des impositions dans les recettes réelles de fonctionnement et
totales, en M€ et en pourcentage
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Impôts et taxes
6,209
6,761
6,524
6,705
7,500
21 %
Recettes réelles de fonctionnement
8,225
8,506
8,565
8,799
10,094
23 %
Recettes réelles totales
10,180
9,253
9,770
10,735
12,119
19 %
Impôts et taxes / RRF
75 %
79 %
76 %
76 %
74 %
-1,2
Impôts et taxes / RRT
61 %
73 %
67 %
62 %
62 %
0,9
Sources : Comptes de gestion / comptes administratifs 2007-2011
Leur part dans les recettes réelles de fonctionnement est cependant très supérieure à celle que
connaissent les communes dans l’hexagone, soit 50,2 % en 2011
41
, conséquence du régime
fiscal particulier de l’archipel, découlant de son statut particulier.
Au sein de l’archipel, ce ratio est de même ordre pour la commune de Saint-Pierre et la
collectivité territoriale (compris entre 66 % et 75 %) ; il est, en revanche, bien supérieur à
celui constaté pour la commune de Miquelon-Langlade (compris entre 53 % et 61 %).
41
Observatoire des finances locales,
Les finances des collectivités locales en 2012
.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
32/65
En revanche, le ratio d’
autonomie financière
42
est plus faible. S’il est calculé par catégorie de
collectivités locales au niveau national et non pour chaque entité, il reste intéressant de le
déterminer pour les collectivités de l’archipel.
Cet indicateur rapporte les ressources propres aux recettes totales de la collectivité locale,
hors emprunt.
Les ressources propres sont constituées du produit des impositions de toutes natures dont la
loi autorise les collectivités territoriales à fixer l’assiette, le taux ou le tarif, ou dont elle
détermine, par collectivité, le taux ou une part locale d’assiette, des redevances pour services
rendus, des produits du domaine, des participations d’urbanisme, des dons et legs et des
produits financiers.
Au cas particulier, il importe de distinguer, dans les ressources fiscales et douanières, celles
répondant à la définition précitée. Il s’agit des impôts fonciers et du droit de bail, de la taxe
d’enlèvement des ordures ménagère, du droit de débarquement et de la taxe d’estampillage
pour le budget principal. La taxe sur l’eau relève de cette catégorie pour le budget de la régie
Eau et assainissement
.
Calculé comme en métropole, pour le budget principal, il oscillerait entre 33 % et 39 %.
Tableau n° 11 : Ratio d’autonomie financière, budget principal de la commune de
Saint-Pierre
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Ressources propres
3,504
3,534
3,713
3,419
4,471
28 %
Autres ressources
5,542
6,210
6,243
6,968
7,735
40 %
Total des ressources
9,045
9,744
9,956
10,387
12,206
35 %
Ratio d'autonomie financière
39 %
36 %
37 %
33 %
37 %
-2
Source : CTC, à partir des comptes de gestion
Pour mémoire, ce ratio, arrêté à 60,8 % pour le secteur communal en 2003, varie de 62 % à
64,7 % entre 2007 et 2010
43
.
Il est donc très inférieur aux ratios métropolitains. Il est toutefois
très supérieur à celui que connaît la commune de Miquelon-Langlade, de l’ordre de 18 % en
moyenne, mais très inférieur au niveau atteint par la collectivité, compris entre 56 % et 68 %,
selon les exercices.
Cette observation n’est modifiée qu’à marge, en intégrant les données de la régie
Eau et
assainissement
.
Tableau n° 12 : Ratio d’autonomie financière, budget principal et budget annexe de la
régie
Eau et assainissement
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Ressources propres
4,280
4,330
4,588
4,248
5,303
24 %
Autres ressources
6,318
7,006
8,918
8,202
8,618
36 %
Total des ressources
9,045
9,744
9,956
10,387
12,206
35 %
Ratio d'autonomie financière
47 %
44 %
46 %
41 %
43 %
-4
Source : CTC, à partir des comptes de gestion
42
Les données détaillées figurent en annexe n° 4.
43
Observatoire des finances locales,
Les finances des collectivités locales en 2012
.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
33/65
3.2.2.2.3.
Les recettes fiscales permettent une bonne couverture des dépenses réelles de
fonctionnement
Les impôts et taxes douanières ont couvert en moyenne 87 % des dépenses réelles de
fonctionnement.
Tableau n° 13 : Taux de couverture des dépenses réelles de fonctionnement par les
recettes fiscales de la commune de Saint-Pierre, budget principal
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Impôts et taxes
6,243
6,766
6,524
6,705
7,500
20 %
Dépenses réelles de fonctionnement
7,402
7,580
7,384
7,636
8,757
18 %
Taux de couverture
84,3 %
89,3 %
88,4 %
87,8 %
85,6 %
1,3
Sources : Comptes de gestion / comptes administratifs 2007-2011
Le taux atteint est sensiblement équivalent à celui de la collectivité territoriale, qui bénéficie
pourtant de mises à disposition des services de l’Etat. Il est nettement supérieur à celui de la
commune de Miquelon-Langlade, plus dépendante des dotations de l’Etat.
Tableau n° 14 : Taux de couverture des dépenses réelles de fonctionnement par les
recettes fiscales des différentes collectivités locales
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution (en
points)
Collectivité territoriale
79 %
88 %
93 %
84 %
83 %
3,9
Commune de Saint-Pierre
84 %
89 %
88 %
88 %
86 %
1,3
Commune de Miquelon-Langlade
57 %
62 %
63 %
62 %
62 %
5,3
Sources : Comptes de gestion / comptes administratifs 2007-2011
4.
SITUATION FINANCIERE DE LA COMMUNE DE SAINT-PIERRE
4.1.
La fiabilité des comptes appelle certaines observations
La présente analyse porte sur le budget principal, et le cas échéant, sur les budgets annexes.
Les éléments suivants n’ont pas appelé d’observations de la part de la chambre.
Les restes à réaliser, en investissement, sont sans incidence sur la détermination des résultats
de l’exercice, que ce soit au niveau du budget principal ou du budget annexe de la régie
Eau
et assainissement
. Les recettes sont justifiées par des arrêtés d’attribution de subventions.
Les participations de la commune dans les sociétés d’économie mixte (Sem) de l’archipel sont
mineures : 6,7 %
44
du capital de la
Société de développement et de promotion de l’archipel
(Sodépar)
et 2 %
45
du capital de la
Société d’investissements de la filière pêche de l’archipel
(Sifpa)
.
Les délais d’amortissement retenus par la commune sont en ligne avec les préconisations de
l’instruction comptable M 14. Le transfert des immobilisations en cours (compte 23) en
immobilisations (compte 21) n’appelle pas d’observation particulière.
44
50 actions pour un montant de 15 250 €.
45
Apport en capital de 760 €.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
34/65
L’inventaire de la collectivité est réalisé ; la commune et les services de la trésorerie ont signé
un contrat de partenariat, qui porte notamment sur la concordance entre celui-ci et l’état de
l’actif, tenu par le comptable.
Les montants des recettes et dépenses à classer sont faibles.
Les restes à recouvrer, sur exercices antérieurs (2007 et 2008) et contentieux (depuis 2009),
sont également faibles et ne remettent pas en cause la fiabilité des comptes.
Enfin, la commune constate des pertes sur créances irrécouvrables depuis 2010,
particulièrement en 2011.
En revanche, la commune de Saint-Pierre n’a pas constitué de provision, que ce soit au titre
du budget principal ou des budgets annexes.
Pour autant, elle connaît un recours indemnitaire engagé en 2008 au titre d’un marché public,
pour un montant de 108 000 €. La procédure est actuellement pendante.
De même, et ce pour des montants nettement plus importants, elle n’a pas constitué de
provisions pour le budget annexe
Eau et assainissement
, alors qu’elle s’oppose à l’agence de
l’eau Seine-Normandie depuis 2008 sur le paiement des redevances issues de la mise en place
de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 et de ses décrets
d’application. Cumulées sur les exercices 2008 à 2012, elles seraient de l’ordre de 1,4 M€
46
,
comme indiqué précédemment.
Si la commune n’est pas
stricto sensu
en contentieux avec l’AESN au sens des dispositions de
l’instruction comptable M 49
47
, l’absence d’évaluation du risque et du provisionnement en
découlant ne respecte pas le principe de prudence. Les comptes ne reflètent pas une image
fidèle de la situation et des opérations de la régie.
En outre, la commune ne procède pas au rattachement de charges, de manière
dogmatique
.
Cette situation fait l’objet d’échange avec la trésorerie. Si les sommes en cause sont peu
importantes en valeur absolue, il importe de rappeler le principe d’indépendance des
exercices, que le rattachement de charges permet de respecter.
Il en est de même pour le rattachement des produits, qui en toute logique, devraient
comprendre des impositions.
46
Note Saint-Pierre et Miquelon, faisant suite à la réunion du 31 mai 2012. Les redevances non acquittés
concernent les parts
pollution
et
modernisation des réseaux
.
47
Selon l’instruction comptable M 49, sont inscrites au compte 151 - Provisions pour risques
« toutes les
provisions destinées à couvrir les risques identifiés inhérents à l’activité d’une commune ou d’un établissement.
Le compte 1511 enregistre les provisions destinées à couvrir la charge probable résultant des litiges (dommages
et intérêts, indemnités, frais de procès). Cette provision doit être constituée dès l’ouverture d’un contentieux en
première instance contre la commune ou l’établissement, à hauteur du montant estimé par la commune de la
charge qui pourrait en résulter en fonction du risque financier encouru. Elle doit être maintenue, en l’ajustant si
nécessaire, jusqu’à ce que le jugement soit devenu définitif »
.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
35/65
4.2.
La situation financière de la commune s’est améliorée depuis 2007
L’analyse suivante a été réalisée au vu des données communiquées par la direction locale des
finances publiques. Les éléments d’analyse financière figurent en annexe n° 6.
Elle porte sur le budget principal, les données relatives aux budgets annexes ayant été traités
ci-dessus.
4.2.1.
Les conditions d’équilibre de la section de fonctionnement s’améliorent
4.2.1.1.
Les produits réels de fonctionnement progressent de près d’un tiers
Les produits réels de fonctionnement ont augmenté de 23 %, pour atteindre 10 M€ en 2011.
Cette évolution est liée à l’augmentation des ressources fiscales (voir infra), des dotations et
des produits des services et du domaine.
Rapportés à la population (1 779 € par habitant en 2011), leur montant était supérieur au ratio
(1 283 €) des communes de la strate.
Le poste
dotations
augmente à compter de 2009, la loi du 27 décembre 2008 de finances pour
2009 majorant le montant de la dotation d’aménagement de la ville de Saint-Pierre de
445 000 €.
L’augmentation des produits des services et du domaine est très importante, en particulier en
2011. Elle s’explique, en grande partie, par les remboursements de frais au profit du budget
principal, au titre de la mise à disposition de personnels facturés aux autres organismes
(72 100 €) et surtout du CCAS (290 152 €) et de la caisse des écoles (42 826 €), sans que des
conventions n’organisent les modalités de remboursement en cause.
4.2.1.2.
Les charges de fonctionnement courant ont augmenté de près d’un quart
En global, depuis 2007, les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 23 % (charges
courantes) et 19 % (charges réelles). Rapportées à la population, les dépenses réelles de
fonctionnement (1 543 €) se situent au-dessus du niveau des communes de la strate (1 181 €)
en 2011.
La commune justifie ces ratios par l’absence d’intercommunalité qui la conduit à financer un
nombre important de services. Elle mentionne également qu’elle a en charge la compétence
du service d’incendie.
Les achats et charges externes augmentent de 63 %. Sur ce chapitre sont imputés, entre
autres, les frais de déplacement et de formation, en forte augmentation, comme développé
précédemment. En relèvent également la participation du budget général à la régie des
espaces verts (0,45 M€) et les subventions de fonctionnement, notamment celles versées au
CCAS et à la caisse des écoles. La première atteint 0,660 M€ en 2011 (0,195 M€ en 2010) et
la seconde 0,855 M€ en 2011 (0,692 M€ en 2010).
Le maire soutient qu’il faut mettre ces sommes en regard des remboursements de frais au
profit du budget principal précité, en particulier pour le CCAS.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
36/65
En revanche, les charges de personnel décroissent de 3 % sur l’ensemble de la période,
principalement à partir de 2010, du fait du transfert de ces dépenses sur le budget annexe des
espaces verts.
De même, les charges financières diminuent fortement, du fait du désendettement de la
commune.
La maîtrise des charges de personnel, conjuguée à la diminution des charges financières et à
la nette augmentation des produits, conduit à amoindrir la rigidité des charges. Le ratio de
rigidité passe ainsi de 58 % en 2007, à 50 % en 2010 et même 44 % en 2011.
4.2.1.3.
La capacité d’autofinancement est consolidée
Des évolutions précitées, il ressort un excédent brut de fonctionnement en hausse de près de
50 % et une capacité d’autofinancement brute en progression de près de deux tiers (62,5 %).
4.2.2.
Le financement des investissements se renforce en fin de période
Le financement propre disponible, négatif en 2007 (-0,3 M€), se restaure ; il atteint 2,2 M€ en
2011. Cette situation est liée à la progression de l’autofinancement et du montant des
subventions d’investissement.
Pour autant, si la Caf nette compte pour 33 % puis 40 % du financement disponible en 2010 et
2011, elle reste à un niveau insuffisant.
Comptant en moyenne pour trois quarts des autres ressources, les subventions définitives
constituent la principale source de financement des investissements communaux. Rapportées
à la population, elles sont de 135 € par habitant en 2010, soit près du double du niveau
national (73 €).
La commune justifie ces ratios par l’insularité et l’isolement.
Les dépenses d’équipement ont plus que doublé entre 2007 et 2011. L’année 2011 présente
toutefois une particularité. En raison d’une opération comptable, qui a consisté à
basculer
de
comptes de subventions d’équipement non transférables des sommes (0,533 M€) vers des
comptes
de
subventions
d’équipement
transférables,
les
dépenses
d’investissement
augmentent de manière artificielle de ce montant.
En 2011, les dépenses d’équipement brut rapportées à la population sont de 223 €, alors que la
moyenne nationale est de 365 €.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
37/65
4.2.3.
Les équilibres du bilan se sont également améliorés
4.2.3.1.
Le fonds de roulement se restaure
La politique d’investissement précitée a des conséquences sur le niveau et les variations du
fonds de roulement. L’excédent d’emplois sur les ressources d’investissements a, en effet,
conduit à un prélèvement sur celui-ci en 2007 et plus marginalement en 2010.
Négatif en 2007, le fonds de roulement se rétablit à compter de 2008 et surtout en fin de
période, la commune poursuivant dans le même temps un objectif de désendettement.
Tableau n° 15 : Fonds de roulement, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Subventions, dotations et réserves
52,432
53,028
54,593
56,714
58,688
+ Dettes financières
3,589
3,014
2,563
1,933
0,985
= Ressources à long et moyen terme
56,021
56,042
57,156
58,647
59,673
- Actif immobilisé brut
56,047
55,654
56,615
58,173
58,771
= Fonds de roulement
-0,026
0,388
0,541
0,474
0,902
Source : Direction des finances publiques de Saint-Pierre et Miquelon
Il reste pour autant fragile, correspondant à un montant de 164 € par habitant en 2011. Il
n’était en 2010 que de 86 €/habitant, à comparer à la moyenne nationale de 388 €/habitant.
4.2.3.2.
La trésorerie est redevenue positive
Le besoin en fonds de roulement a été constamment négatif, de l’ordre de 0,2 M€, sauf en
2010 où il est nettement plus faible (50 000 €).
La trésorerie en est renforcée. Elle atteint 1,1 M€ en fin de période, ce d’autant plus que la
commune a, dans le même temps, choisi de se désendetter.
4.3.
Le budget primitif 2012 marquerait toutefois une inflexion
4.3.1.
Les moindres marges de manœuvre du budget principal en section de
fonctionnement expliqueraient des investissements en forte diminution
Les dépenses de fonctionnement
48
n’augmenteraient que de 1 %.
Le chapitre 65 poursuivrait sa progression (6 %), en raison notamment de l’augmentation des
subventions au CCAS (16 %), qui atteindrait 0,757 M€.
La prévision d’une augmentation des charges de personnel, limitée à 2 %, dans un contexte de
remise à plat du régime indemnitaire, devrait être particulièrement suivie.
Selon la réponse du maire, cette refonte ne devrait pas être mise en œuvre en 2013.
La prise en compte du budget supplémentaire ne modifie que très à la marge les données
précitées.
48
Les éléments d’analyse financière sont présentés en annexe n° 7.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
38/65
Une baisse des recettes réelles de fonctionnement est également anticipée. Contrairement aux
communes de métropole, qui ont prévu une légère progression de leurs recettes de
fonctionnement, notamment d’origine fiscale
49
, la commune de Saint-Pierre prévoit une
diminution de 8 % de ses recettes de fonctionnement.
L’évolution est cependant très contrastée selon les chapitres.
En effet, les recettes fiscales (chapitre 73) devraient diminuer de 8 % et les dotations
stagneraient, alors que le chapitre 70 (produits de gestion courante) augmenterait de 30 %.
Cette évolution s’expliquerait, d’une part, par le transfert des recettes de l’école de voile du
chapitre 75 au chapitre 70 et, d’autre part, par l’augmentation des reversements du budget de
CCAS (18 %) vers le budget principal. Ces derniers correspondent au remboursement des
travaux effectués pour le compte du CCAS par des agents de la commune. A ce titre, il serait
souhaitable que les modalités financières de tels reversements soient formalisées dans une
convention.
La commune de Saint-Pierre prévoit, en conséquence, des investissements en diminution de
plus de 50 %.
Cette évolution s’explique par la baisse des recettes prévisionnelles, qui résulte à la fois des
évolutions de l’autofinancement et des subventions, et de la volonté de poursuivre la politique
de désendettement engagée.
L’intégration des résultats de l’exercice 2011 permet de porter les recettes prévisionnelles à
1,272 M€.
4.3.2.
La régie
Espaces verts
connaîtrait un autofinancement en baisse
Les dépenses de fonctionnement
50
devraient croître de 16 %. Cette hausse serait due aux
charges de personnel, en progression de 12 %, en raison notamment de l’augmentation des
emplois pourvus (de trois agents).
Les recettes, issues uniquement des produits de gestion courante, augmenteraient de 3 %
51
.
Les dépenses d’investissement (chapitre 21) n’atteindraient que 68 000 €, en diminution de
près de la moitié par rapport à 2011, cette prévision tenant compte de la diminution attendue
de l’autofinancement.
La commune justifie cette évolution par la diminution des besoins.
49
Les budgets primitifs des collectivités locales en 2012
, bulletin d’information statistique de la DGCL n° 90,
septembre 2010.
50
Les éléments d’analyse financière sont présentés en annexe n° 7.
51
0,95 M€ en 2012 contre 0,924 M€ inscrits au compte administratif 2011.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
39/65
4.3.3.
La régie
Eau et assainissement
ne pourrait financer que des investissements très
limités
La section de fonctionnement
52
devrait dégager une capacité d’autofinancement moindre, en
raison de l’augmentation importante des dépenses de fonctionnement (45 %) et d’une légère
diminution des produits de gestion courante (-3 %). Ils seraient de 0,812 M€ en 2012 contre
0,829 M€ en 2011.
Les investissements seraient très limités, compte tenu de la diminution probable de la capacité
d’autofinancement et de l’absence de visibilité en ce qui concerne les subventions. En effet,
les recettes d’investissement seraient limitées à 0,169 M€, en diminution de 69 %.
52
Les éléments d’analyse sont présentés en annexe n° 7.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
40/65
ANNEXES
ANNEXE 1 : LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Tableau n° 16 : Nombre de personnels, budget principal et budgets annexes consolidés
2007 2008 2009 2010 2011
Evolution
2007-2011
Titulaires
89
91
89
90
93
4 %
Non titulaires
12
9
10
16
11
-8 %
Total
101 100
99 106 104
3 %
Sources : Comptes de gestion / comptes administratifs 2007-2011
Tableau n° 17 : Nombre d’emplois de titulaires par catégorie, budget principal et
budgets annexes consolidés
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Emploi fonctionnel
-
-
1
1
1
-
Cadres A
2
2
2
2
3
50 %
Cadres B
12
12
12
17
19
58 %
Cadres C
75
77
74
70
70
-7 %
Total
89
91
89
90
93
4 %
Sources : Comptes de gestion / comptes administratifs 2007-2011
Tableau n° 18 : Dépenses de personnel, budget principal et budgets annexes, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Charges nettes personnel
4,636
4,740
4,725
4,883
5,158
11,3 %
Dépenses réelles fonctionnement
7,984
8,000
7,961
8,675
10,055
25,9 %
Charges personnel /DRF
58 %
59 %
59 %
56 %
51 %
-7
Sources : Comptes de gestion / comptes administratifs 2007-2011
Tableau n° 19 : Dépenses de personnels, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
6184 Versement organisme de formation
0,027
0,011
0,053
0,084
0,063
133 %
6218 Autre personnel extérieur
0,032
0,034
0,033
0,045
0,075
134 %
64111 Rémunération principale
2,79
2,916
2,932
2,926
3,084
11 %
64112 NBI supplément familial de traitement
0,034
0,035
0,035
0,035
0,039
15 %
64118 Autres indemnités
0,219
0,238
0,166
0,243
0,329
50 %
64131 Rémunération
0,385
0,349
0,39
0,472
0,412
7 %
Sous-total
3,487
3,583
3,609
3,805
4,002
15 %
Sources : Comptes de gestion / comptes administratifs 2007-2011
Tableau n° 20 : Montant des frais de déplacement, en milliers d’euros
2007 2008 2009 2010 2011
6251 Voyages, déplacements, missions
19
15
47
44
53
6256 Missions
5
4
3
3
0
6532 Frais de missions des élus
10
10
13
8
5
Sous-total
34
29
63
55
58
Sources : Comptes de gestion / comptes administratifs 2007-2011
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
41/65
ANNEXE 2 : LES RECETTES FISCALES DES COMMUNES, DES CCAS ET DE LA
CACIMA
1.
La fiscalité douanière
1.1. L'octroi de mer
L'octroi de mer a été institué par la délibération n° 27-77 du 16 septembre 1977, modifiée par
les délibérations 4-85 et 78-88 des 25 mars 1985 et 29 décembre 1988.
La collectivité en perçoit 14,5 %, les communes de Saint-Pierre et de Miquelon se partageant
respectivement 78 % et 7,5 %, aux termes de la délibération n° 64-79 du 11 décembre 1979.
Sont exonérés les produits alimentaires, sauf exception et quelques houilles, pétroles et
essences, ainsi que les livres et journaux et l’aluminium. Les produits médicaux sont exonérés
(produits du sang, vaccins) ou taxés à 2 % (médicaments). Enfin, la majorité des biens sont
taxés à 5 %, alors que les taux supérieurs s’échelonnent entre 10 % et 39 %.
Contrairement aux droits de douane, la provenance communautaire des marchandises
n’entraine pas d’exonération.
1.2. Les droits de consommation sur les produits pétroliers
Les hydrocarbures sont frappés d’un droit de consommation de 0,4 € du litre pour les essences
de pétrole (non destinées à l’aviation) et 0,07 € du litre pour le gazole et fioul.
La taxe sur l'essence de pétrole importée revient pour 78 % à la collectivité territoriale. Les
taxes sur le fioul et le gazole importés sont partagées entre les communes de Saint-Pierre
(70 %) et de Miquelon-Langlade (30 %).
1.3. Les droits de navigation
Les délibérations n° 62-89 du 1
er
juin 1989 et 34-04 du 30 mars 2004 attribuent à la
collectivité 80 % du produit des droits de navigation, alors que les communes de Saint-Pierre
et Miquelon-Langlade se partagent respectivement 17 % et 3 % du produit en cause.
1.4. Les droits de débarquement, de quai et d’aiguade
Les communes disposent des droits de débarquement. Ils ont été institués par les délibérations
n° 14-91 du 17 décembre 1991 pour la commune de Saint-Pierre et n° 1-92 du
10 janvier 1992 pour la commune de Miquelon-Langlade.
Avec un taux fixé à 2 %, cette taxe a rapporté en 2011 à la première, plus de 1,4 M€ et, à la
seconde, près de 80 000 €.
Les droits de quai sont partagés, en vertu de la délibération 37-91 du 26 juin 1991, entre les
communes (10 %) et la chambre consulaire (90 %). La Cacima en retire un produit annuel de
l’ordre de 60 000 €.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
42/65
Les communes voient également leur budget abondé par le droit d'aiguade (délibérations
n° 33-87 du 24 février 1987 et n° 80-88 du 29 décembre 1988), dont le produit est toutefois
nettement plus faible (2 500 €).
2. Les impositions relevant du code local des impôts
2.1. L’impôt foncier, le droit de bail et la taxe locale d’équipement
L’impôt foncier sur les propriétés bâties et non bâties et le droit de bail sont perçus au profit
des communes, en principal et au titre de centimes additionnels.
Le champ d’application
53
et les règles d’exonération de l’impôt foncier sont très proches de
ceux connus en métropole. Sont ainsi exonérés :
-
de manière permanente : les immeubles appartenant aux collectivités publiques et à
des établissements publics scientifiques d’enseignement et d’assistance, les édifices
affectés à l’exercice public du culte, les bâtiments affectés à un usage agricole, les
voies d’accès privées aménagées ;
-
temporairement : les propriétaires de maisons neuves réservées à un usage personnel
pendant 10 ans (au lieu de deux ans en métropole et ce, si une décision d’exonération
est votée par la commune qui en assure alors la charge) ; cette exonération a été
réduite à cinq ans, par délibération de la collectivité territoriale du 29 mars 2013 ;
-
pour des raisons sociales : les personnes âgées de plus de 60 ans et à faibles revenus,
ainsi que les contribuables atteints d’une infirmité ou d’une invalidité les empêchant
de subvenir par leur travail aux nécessités de l’existence.
L’impôt foncier est dû pour les propriétaires des immeubles bâtis et non bâtis. Les premiers
sont classés par catégories et les seconds par zones.
Les catégories d’immeubles bâtis comprennent les immeubles affectés à l’habitation
principale, les immeubles commerciaux à usage professionnel ou industriel et les immeubles
utilisés comme résidences secondaires.
Les immeubles non bâtis sont classés en zones : urbaine, d’habitation diffuse (habitation
principale et secondaire), exclusivement réservée à des activités professionnelles et enfin
contenant tous les autres terrains.
Les tarifs applicables sont élaborés par les commissions communales et ratifiés par voie de
délibération des conseils municipaux.
53
Outre les propriétés bâties et non bâties, sont soumises à l’impôt foncier les installations destinées à abriter des
personnes ou des biens ou à stocker des produits (réservoirs, cuves, silos, gazomètre...), à l'exclusion des moyens
de stockage pouvant être déplacés sans faire appel à des moyens de levage exceptionnels, les ouvrages en
maçonnerie présentant le caractère de véritables constructions, les bateaux utilisés en un point fixe et aménagés
pour l'habitation, le commerce ou l'industrie (même s'ils sont seulement retenus par des amarres), les installations
industrielles et commerciales et les terrains cadastrés de toute nature y compris les terrains d'assiette des
constructions.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
43/65
Le droit de bail frappe les baux et prorogations de baux d’immeubles et de fonds de
commerce ou de clientèle, ainsi que les actes constitutifs d’emphytéose et baux à construction.
Les locations d’immeubles de l’Etat et des autres collectivités publiques en sont exonérées.
Ce droit a pour assiette le montant des loyers encaissés pendant l’année civile, auquel il est
appliqué un taux de 4,5 %. Ce taux a été porté en 2013 à 4,96 % pour la commune de Saint-
Pierre.
S’il n’existe pas
stricto sensu
de
taxe d’habitation
, à Saint-Pierre, la taxe locale d’équipement
est fixée forfaitairement à 73 € pour l’habitation principale et les résidences secondaires et
114 € pour les commerces et tous autres bâtiments. A Miquelon-Langlade, la taxe de
résidence est fixée à 36 €, quelle que soit la catégorie de bâtiments concernés. Ces taxes sont
établies au nom du propriétaire du local ou du terrain, à charge pour lui de récupérer sur
l’occupant réel. Par ailleurs, les personnes logées dans les bâtiments bénéficiant d’une
exonération permanente d’impôt foncier sont nominativement imposées aux taxes
communales pour les locaux qu’elles occupent. Elles sont dues, sans considération quant au
niveau de revenus des occupants
54
, de la taille ou de la valeur de l’immeuble en cause.
2.1. La patente
La patente est versée aux communes et à la Cacima, en principal et au titre de centimes
additionnels.
Elle est due par toute personne physique ou morale exerçant à titre habituel une activité
professionnelle non salariée.
Calculée à partir de données comptables déclarées par les redevables (la valeur ajoutée
produite par les entreprises industrielle, artisanales et commerciales et le chiffre d’affaires
pour les activités libérales et les prestataires de services), elle se compose :
-
d’un droit fixe, qui varie de 110 € à 770 € selon le montant de la valeur ajoutée ou du
chiffre d’affaire ;
-
d’un droit proportionnel : sa valeur est nulle pour les entreprises dont la valeur ajoutée
est inférieure à 30 000 € ou le chiffre d’affaires inférieur à 37 500 €. Pour les
entreprises dont la valeur ajoutée ou le chiffre d’affaire excède ces seuils, le taux
applicable est de 1,2 % de la valeur ajoutée - sauf pour les boulangers, les hôteliers et
les restaurateurs pour lesquels il est de 0,6 % - et de 0,6 % du chiffre d’affaires.
Par ailleurs, pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 37 500 €, la cotisation
minimale est de 75 €.
Pour les entreprises titulaires de marchés publics, un taux de 3,3 % est appliqué au montant
des marchés. Cependant, si l’application des règles de droit commun (1 % de la valeur
ajoutée) conduit à un montant plus élevé, celui-ci est retenu.
54
Si ce n’est pour les personnes de plus de 60 ans, disposant d’un revenu par part inférieur à la troisième tranche
du barème de l’impôt sur le revenu.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
44/65
2.3. La taxe sur les spectacles
La taxe sur les spectacles bénéficie aux CCAS. Elle correspond à 1 % du chiffre d’affaires
réalisé par les personnes physiques ou morales exploitant de discothèques, salles de danse,
cabarets, cinémas ou établissements de jeux, à l’exception du centre culturel et sportif et de
l’Association pour la diffusion des loisirs et de l’information dans l’Atlantique nord
.
2.4. Le droit de licence
Alors que les droits de licence ont été supprimés en métropole, ils sont toujours perçus par les
communes et la Cacima. Ils sont dus par toute personne important et vendant des boissons
alcoolisées à la consommation. Leur montant varie de 35 à 3 100 €, selon la catégorie de
licence.
2.5. Les taxes ou redevances communales
Les taxes ou redevances communales sont recouvrées avec la taxe foncière.
La taxe annuelle sur la fourniture de l’eau est fixée, pour l’année 2013, à 330 € pour les
résidences principales et autres bâtiments et 204 € pour les résidences secondaires, à Saint-
Pierre. L’abonnement aux eaux est de 100 € à Miquelon-Langlade et la taxe au profit de
l’AESN est de 82 €.
La taxe annuelle pour l’enlèvement et le traitement des ordures ménagères, est forfaitaire,
d’un montant de 70 € et 64 € à Saint-Pierre, selon qu’il s’agit de la résidence principale ou
secondaire et de 40 € à Miquelon-Langlade.
2.6. Les taxes additionnelles au profit des communes
Les communes de l’archipel perçoivent une taxe additionnelle sur les ventes d’immeubles,
partages, licitations et cessions de droits successifs. Le taux est fixé à 1,5 % (seuil maximum
prévu par le code), appliqué à la valeur déclarée dans les actes concernés, avec un minimum
de perception de 16 €.
3.
La taxe sur la fourniture d’électricité
Comme en métropole, elle est prélevée par EDF et reversée aux communes et à la collectivité.
Le taux est depuis le 1
er
juillet 2008 de 8 %, taux maximal autorisé par le CGCT.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
45/65
ANNEXE 3 : ESTIMATION DES PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES AU SEIN DE
L’ARCHIPEL
Les données qui suivent ont été collectées auprès des organismes bénéficiaires des
impositions et cotisations, constitutives de prélèvements obligatoires.
Pour les Apul, il s’agit des recettes figurant dans les comptes de gestion - comptes
administratifs 2007 à 2011, modulo les aménagements propres à la comptabilité nationale : les
taxes d’enlèvement des ordures ménagères collectées par les communes ne relèvent pas de
prélèvements obligatoires. Il en est de même des taxes du service de la réglementation
attribuées à la collectivité territoriale. Les droits de ports et de navigation, figurant au compte
7065 de la collectivité territoriale, ont été ajoutés.
Pour l’Etat, les impositions constitutives de prélèvements obligatoires concernent les salaires
du conservateur, dont les montants ont été communiqués par la DSF. Les taxes de sûreté
aérienne, considérées comme contrepartie d’un service, ont été exclues.
Pour les Asso, les principaux organismes de recouvrement ont été contactés.
La caisse de prévoyance sociale (CPS) recouvre les cotisations maladie, vieillesse régime de
base), accident du travail et allocations familiales. Elle a une compétence
étendue,
puisqu’elle
prend en charge l’ensemble des cotisations versées par les employeurs privés
55
,
à l’exception
du régime spécial des marins. En l’absence de caisses relevant du régime spécial des
indépendants et de la mutualité sociale agricole, les assujettis à ces régimes cotisent
également auprès de la CPS.
L’Etat, pour sa part,
cotise
à la CPS pour le risque maladie de ses personnels titulaires, civils
et militaires et pour l’ensemble des risques pour les personnels non titulaires. Les collectivités
locales, la Cacima et l’hôpital lui versent les cotisations sociales concernant leurs personnels
titulaires et contractuels.
S’agissant des régimes de retraite, l’Etablissement national des invalides de la marine (Enim)
est compétent pour le régime des marins, principal régime spécial sur l’archipel.
Au titre des retraites complémentaires obligatoires (cadres et non-cadres – Agirc/Arrco), la
très grande majorité des employeurs privés et les collectivités locales ainsi que l’hôpital pour
les personnels médicaux cotisent auprès de la Cre-Ircafex – Humanis
56
.
Toutefois, certaines
entreprises ont conservé le droit de continuer à cotiser auprès d’autres organismes, en
application de leur convention collective, comme la CPS
57
. En conséquence, en considérant
que cet organisme recouvre 90 % des cotisations concernées, il a été ajouté un volant de
10
% des cotisations recouvrées.
Les indépendants cotisent auprès du RSI - Caisse d’Ile-de-France-Centre, pour leur retraite
complémentaire.
55
Pour les parts patronales et salariales.
56
Les cotisations Apec y sont également comprises.
57
Ces données ayant été communiquées par la Caisse, elles ont été intégrées dans le tableau ci-après. Un
forfait
de 10 %
a été retenu pour tenter de pallier le manque d’informations auprès d’éventuels autres cotisants.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
46/65
Le régime de retraite des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers est géré par la Caisse
nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL). Celle-ci gère également
le régime des allocations temporaires d’invalidité des mêmes agents (ATIACL).
Les salariés non titulaires, cadres et non cadres, des trois fonctions publiques, de la Banque de
France et d’EDF-GDF, relèvent de la gestion de l’Institution de retraite complémentaire des
agents non titulaires de l’État et des collectivités publiques (Ircantec).
Par ailleurs, la gestion du régime de retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP),
toutes fonctions publiques confondues, a été confiée à l’Etablissement de retraite
additionnelle de la fonction publique (ERAFP).
Enfin, s’agissant des régimes applicables aux fonctionnaires de l’Etat, il importe de
distinguer, au sens de la comptabilité nationale, les cotisations sociales proprement dites des
contributions.
Seules les premières sont comptabilisées, car le flux financier est réel. Les contributions de
l’Etat (part patronale, au titre des pensions, soit 6,8 M€ en 2011) sont donc exclues des
prélèvements obligatoires.
Aussi, afin de construire le tableau ci-dessous, ne figurent pour l’Etat que les retenues pour
pensions (part salariale). Précomptées sur les traitements, leurs montants figurent en recettes
de l’Etat, comptes 741.
En effet, pour les autres flux
réels
, c’est à dire profit d’une personne morale distincte (CPS,
ERAFP, CNRACL…), les cotisations concernées figurent déjà dans les masses collectées et
communiquées à la chambre par les organismes en cause.
S’agissant de l’assurance-chômage, les employeurs privés (et les employeurs publics pour
leurs agents contractuels) ont cotisé auprès de Pôle emploi (Assedic) de 2007 à 2010. Depuis
2011, le recouvrement de ces cotisations est assuré par la CPS.
S’ajoute le régime particulier des personnels des CCI, géré par la Caisse d’allocation chômage
des CCI (CMAC).
Enfin, les fonctionnaires de l’Etat se voient prélever 1 % du traitement net au profit du Fonds
national de solidarité.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
47/65
Tableau n° 21 : Prélèvements obligatoires au sein de l’archipel, en euros courants
2007
2008
2009
2010
2011
Collectivité territoriale
17,667
19,608
21,564
20,815
21,701
Commune de Saint-Pierre
6,054
6,641
6,329
6,510
7,304
Commune de Miquelon-Langlade
0,914
1,077
1,160
1,103
1,125
Collectivités locales
24,635
27,325
29,052
28,428
30,130
CCAS Saint-Pierre
-
-
0
0
-
CCAS Miquelon-Langlade
0,000
0,004
0,000
0,000
0,000
BA Régie Eau et assainissement (Saint-Pierre)
0,752
0,702
0,856
0,800
0,802
Cacima
0,412
0,451
0,486
0,454
0,500
Organismes divers d’administration locale
1,164
1,157
1,346
1,258
1,303
Administrations publiques locales
25,799
28,482
30,398
29,687
31,433
État (Salaires du Conservateur)
0,029
0,022
0,017
0,030
0,027
Caisse de prévoyance sociale
13,969
14,250
14,422
16,627
15,301
Enim
0,295
0,309
0,248
0,127
0,250
CRE-Ircafex Humanis
1,045
1,053
1,146
1,023
1,135
Régime social des indépendants
0,059
CPS pour ses personnels
0,485
0,547
0,626
0,683
0,722
Régimes complémentaires obligatoires autres
0,104
0,105
0,115
0,102
0,114
CNRACL
2,750
2,902
2,913
2,903
2,997
ATIACL
0,041
Ircantec
0,003
0,003
0,003
0,003
0,004
Etat (part salariale pension)
0,885
0,903
0,922
0,920
0,965
RAFP
0,353
0,367
0,373
0,375
0,391
Assedic / Pôle emploi
3,166
3,381
3,336
3,378
3,384
CMAC (personnels des CCI)
0,013
0,012
0,012
0,002
0,005
Fonds national de solidarité
0,235
0,241
0,247
0,251
0,249
Administrations de sécurité sociale
23,362
24,073
24,363
26,395
25,557
Total des Prélèvements obligatoires
49,161
52,555
54,761
56,082
56,991
Sources : Comptes de gestion des APUL, réponses des autres personnes morales mentionnées
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
48/65
ANNEXE 4 : RECETTES FISCALES DES DIFFERENTES ADMINISTRATIONS
PUBLIQUES LOCALES
Tableau n° 22 : Recettes fiscales de la commune de Saint-Pierre, en M€
Compte
Libellé
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
73111
Impôts fonciers
1,038
1,171
0,882
0,836
1,095
5 %
73112
Taxe sur les patentes
0,137
0,001
0,101
0,101
0,106
-23 %
73113
Taxe locale d'équipement
0,155
0,145
-
-
-
73114
Droit de bail
-
-
0,283
0,205
-
7331
Taxe traitement des ordures ménagères
0,180
0,120
0,196
0,195
0,196
9 %
73381
Estampillage
0,015
0,007
0,002
-
-
7351
Taxe sur l'électricité
0,098
0,100
0,103
0,114
0,145
48 %
7361/73885
Droits licence - débits de boisson
0,012
0,011
0,012
0,016
0,014
17 %
73721
Taxe sur le fioul
0,957
1,192
1,960
1,250
1,132
18 %
73722
Taxe sur l'essence
0,255
0,285
0,227
0,245
0,260
2 %
7373
Octroi de mer
2,260
2,386
2,484
2,473
3,121
38 %
7381
Taxe additionnelles aux droits de mutation
0,122
0,186
0,081
0,122
0,011
-91 %
73881
Droit de débarquement
1,005
1,143
1,049
1,139
1,409
40 %
73882
Droit d'aiguade
0,001
0,001
0,001
0,001
0,002
100 %
73883
Droit de quai
0,006
0,007
0,005
0,007
0,007
17 %
73884
Droits de port
0,001
0,002
0,002
0,002
0,001
0 %
7396
Reversements de fiscalité
-0,034 -0,005
-
-
-
-100 %
73
Total des impositions
6,209
6,761
6,524
6,705
7,500
21 %
Sources : Comptes de gestion et comptes administratifs 2007 à 2011
Tableau n° 23 : Recettes fiscales de la commune de Miquelon-Langlade, en M€
Compte
Libellé
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
73111
Impôts fonciers
0,126
0,130
0,247
0,138
0,147
17 %
73112
Taxe sur les patentes
0,003
0,004
0,004
0,004
0,004
33 %
73113
Taxe locale d'équipement
0,019
0,015
0,021
0,022
0,023
21 %
7331
Taxe enlèvement des ordures ménagères
0,019
0,015
0,021
0,022
0,025
32 %
7338
Autres taxes (droits de mutation)
0,015
0,011
0,009
0,014
0,012
-20 %
7351
Taxe sur l'électricité
0,012
0,012
0,014
0,012
0,013
8 %
7361
Droits licence - débits de boisson
0,001
0,001
-
-
-
7372
Taxe sur les carburants
0,440
0,544
0,496
0,567
0,511
16 %
7373
Octroi de mer
0,218
0,230
0,242
0,239
0,300
38 %
7388
Autres taxes diverses (fourrière)
-
-
0,011
0,002
0,002
73881
Taxe sur l'eau
0,057
0,058
0,058
0,062
0,061
7 %
73882
Débarquement
0,054
0,078
0,060
0,057
0,080
48 %
73883
Droit d'aiguade
-
0,000
0,000
0,000
-
73884
Droits de quai
0,000
0,000
0,000
0,000
0,000
73885
Droit accessoire quai
0,000
0,000
0,001
73968
Reversements fiscalité
-0,015 -0,007
-0,004
-0,010
0,000
7397
Reversements conventionnels de fiscalité
-0,016
0,000
-
-0,004
-0,029
81 %
73
Total des impositions
0,933
1,091
1,181
1,125
1,150
23 %
Sources : Comptes de gestion et comptes administratifs 2007 à 2011
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
49/65
Tableau n° 24 : Recettes fiscales de la collectivité territoriale, en M€, corrigées des
reversements aux communes et à la Cacima
Compte
Libellé
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
73115
/73119
Taxe sur les salaires
0,234
0,232
0,235
0,230
0,247
6 %
7321
Droits d'enregistrement et Publicité foncière
0,713
0,532
0,512
0,784
0,714
0 %
7351
Taxe sur l'électricité
0,076
0,078
0,080
0,082
0,085
12 %
73721
Taxe sur l'essence
0,996
1,109
1,002
0,934
0,918
-8 %
7373
Octroi de mer
0,421
0,444
0,539
0,499
0,529
26 %
73751
Impôt sur les sociétés
1,638
2,210
1,901
2,228
2,128
30 %
73752
Impôt sur le revenu
8,049
8,752
9,426
9,412
9,451
17 %
737531
Droits de douanes
1,178
1,314
1,651
1,583
1,765
50 %
737532
Taxe spéciale sur l'importation
2,909
3,142
3,656
3,429
3,753
29 %
737533
Droits de consommation
0,823
1,056
1,494
0,994
1,105
34 %
737534
Bureau des tabacs
0,336
0,611
0,933
0,580
0,764
127 %
737535
Accessoire au produit des impôts
0,168
0,185
0,097
0,089
0,185
10 %
738
Autres taxes
0,297
0,253
0,266
0,239
0,284
-4 %
739
Reversements et restitutions
-0,077
-0,175
-0,200 -0,225 -0,181
135 %
73
Total des impositions
(recalculées pour 2007/2008)
17,761
19,743
21,592 20,858 21,747
22 %
Total des impositions
(figurant dans la balance)
17,702
19,640
21,600 20,857 21,886
24 %
Total des impositions (
dans le CA)
17,702
19,640
21,800 21,082 21,928
24 %
Total des impositions
(dans le rapport du CA)
17,761
19,883
21,793 21,082 21,928
23 %
Sources : Comptes de gestion 2007 à 2011
Tableau n° 25 : Recettes fiscales du budget annexe
Eau et assainissement
, Commune de
Saint-Pierre, en M€
Compte
Libellé
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
70128
Autres taxes et redevances
0,752
0,702
0,856
0,800
0,802
7 %
Sources : Comptes de gestion et comptes administratifs 2007 à 2011
Tableau n° 26 : Recettes fiscales des CCAS de Saint-Pierre Miquelon-Langlade, en
euros, compte 7363
impôts sur les spectacles
, en euros
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Saint-Pierre
3 459
3 802
Miquelon-Langlade
248
3 802
357
325
408
65 %
Sources : Comptes de gestion 2007 à 2011
Tableau n° 27 : Recettes fiscales de la Cacima, en M€
Compte
Libellé
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
706100
Droits de quai
0,051
0,063
-
0,044
0,062
22 %
706930
Patentes
0,344
0,370
0,486
0,410
0,439
28 %
706840
Licence
0,017
0,018
-
0,001
-
-100 %
Total des impositions
0,412
0,451
0,486
0,454
0,500
21 %
Sources : Comptes de la Cacima
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
50/65
ANNEXE
5 :
CARACTERISTIQUES
DES
RECETTES
FISCALES
DES
ADMINISTRATIONS PUBLIQUES LOCALES
Classification par type d’impositions
Les définitions retenues par l’Insee sont les suivantes :
Les impôts sur les produits sont constitués essentiellement de la taxe sur la valeur ajoutée, de
la taxe intérieure sur les produits pétroliers, des droits de mutation à titre onéreux, des droits
sur les alcools et les tabacs ;
Les impôts sur la production et les importations constituent des versements obligatoires sans
contrepartie, en espèces ou en nature, prélevés par les administrations publiques ou par les
institutions de l'Union européenne et qui frappent la production et l'importation de biens et de
services, l'emploi de main-d'œuvre et la propriété ou l'utilisation de terrains, bâtiments et
autres actifs utilisés à des fins de production. Ces impôts sont dus indépendamment de la
réalisation de bénéfices d'exploitation. Ils comprennent les impôts sur les produits et les autres
impôts sur la production. Les impôts sur la production recouvrent pour l'essentiel la
contribution économique territoriale (qui remplace la taxe professionnelle depuis 2010), les
taxes foncières et la contribution sociale de solidarité des sociétés ;
Les impôts sur le revenu comprennent, pour les ménages, essentiellement l'impôt sur le
revenu, la CSG et la CRDS et pour les entreprises l'impôt sur les sociétés ;
Les impôts en capital recouvrent principalement les droits de succession et de donation.
Pour la commune de Saint-Pierre, les données du budget annexe de l’eau et l’assainissement
ont été intégrées.
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
51/65
Tableau n° 28 : Distinction par catégorie d’impositions, nomenclature Insee, en pourcentage
National
Archipel
National
Collectivité
Commune de Saint-
Pierre *
Commune de Miquelon-
Langlade
CACIMA
Collectivités locales
Impôts de type TVA (D211)
25,8 %
-
-
-
-
-
Impôts de type droits de douanes (D212)
0,5 %
27,9 %
56,9 %
33,1 %
12,4 %
35,2 %
Droits de douane
8,1 %
-
-
-
5,6 %
Taxe spéciale à l'importation
17,3 %
-
-
-
12,0 %
Octroi de mer
2,4 %
39,1 %
26,1 %
-
12,6 %
Débarquement
-
17,7 %
7,0 %
-
4,8 %
Autres (quai, aiguade…)
0,0 %
0,1 %
0,1 %
12,4 %
0,2 %
Impôts sur les produits (D214)
14,6 %
16,9 %
29,5 %
51,9 %
-
21,1 %
Taxe Intérieure sur les produits pétroliers
Taxe sur les carburants
4,4 %
4,2 %
17,4 %
44,4 %
-
9,0 %
Taxe sur l'essence
4,2 %
14,2 %
-
6,5 %
Taxe sur le fioul
-
3,3 %
-
0,8 %
Taxes sur les tabacs
Droits de consommation sur les tabacs
2,1 %
3,5 %
-
-
-
2,4 %
Droits d'enregistrement (taxe additionnelle)
Droits d'enregistrement et PUF
2,0 %
2,7 %
0,1 %
1,0 %
-
1,9 %
Taxes spéciales sur les conventions d'assurances
1,4 %
-
-
-
-
-
Taxes sur les boissons
Droits de consommation sur les alcools
0,7 %
5,1 %
-
-
-
3,5 %
Produits de la loterie nationale et du loto
Taxe sur la française des jeux
0,4 %
1,0 %
-
-
-
0,7 %
Impôt sur l'énergie électrique
Taxe sur l'électricité
0,3 %
0,4 %
1,8 %
1,1 %
-
0,8 %
Taxe pour le fonds du service public de la production d'électricité
0,6 %
-
-
-
-
-
Taxe sur l'eau
-
-
10,1 %
5,3 %
-
2,8 %
Impôts sur les salaires et la main d'œuvre (D291)
5,2 %
1,1 %
-
-
-
0,8 %
Taxes sur les salaires
Taxes sur les salaires
2,1 %
1,1 %
-
-
-
0,8 %
Versements transports
1,2 %
-
-
-
-
-
Taxe au profit du fonds national d'aide au logement (FNAL)
0,5 %
-
-
-
-
-
Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA)
0,4 %
-
-
-
-
-
Impôts divers sur la production (D292)
10,8 %
0,0 %
4,0 %
3,2 %
87,6 %
2,5 %
Cotisation minimale de taxes professionnelles
Patente
0,0 %
-
1,3 %
0,3 %
87,6 %
1,8 %
Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises
2,2 %
Cotisation foncière des entreprises
1,0 %
Impositions forfaitaires sur les entreprises de réseaux
0,2 %
Taxe sur le foncier bâti et non bâti (payée par les entreprises)
5,0 %
-
2,4 %
2,9 %
-
0,7 %
TVA sur subventions et sous/compensations agricultures
0,1 %
-
-
-
-
-
Contribution sociale de solidarité des sociétés
1,0 %
-
-
-
-
Droits de licence sur les boissons
-
-
0,2 %
0,0 %
0,0 %
0,0 %
Impôts courants sur le revenu et le patrimoine (D51)
37,1 %
53,4 %
0,0 %
0,0 %
-
37,0 %
Impôt sur le revenu
9,3 %
44 %
-
-
-
30,2 %
Contribution sociale généralisée (CSG)
16,0 %
-
-
-
-
-
CSG affectée à la CNSA
0,2 %
-
-
-
-
-
Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS)
1,2 %
-
-
-
-
-
Prélèvements sur les capitaux mobiliers (PRCM)
1,1 %
-
-
-
-
-
Prélèvements social de 2 % sur le revenu du capital
0,5 %
-
-
-
-
-
Contribution additionnelle au prélèvement social affectée à la CNSA
0,1 %
-
-
-
-
-
Impôts sur les sociétés (inclus impôt forfaitaire annuel)
Impôts sur les sociétés
7,7 %
9,8 %
-
-
-
6,8 %
Majoration de 10 % sur l'IS
0,1 %
Autres Impôts sur le revenu et le patrimoine (D59)
4,2 %
0,0 %
9,7 %
11,7 %
-
2,9 %
Taxe d'habitation
Taxe locale d'équipement
2,9 %
-
1,4 %
2,0 %
-
0,4 %
Impôt de solidarité sur la fortune (ISF)
0,8 %
-
0,0 %
0,0 %
-
0,0 %
Taxe sur le foncier non bâti (payée par les ménages)
0,0 %
-
8,3 %
9,7 %
-
2,5 %
Impôts en capital (D91)
1,9 %
0,6 %
0,0 %
0,0 %
-
0,4 %
Mutation à titre gratuit
1,6 %
0,6 %
0,0 %
0,0 %
-
0,4 %
Total
100,0 %
100,0 %
100,0 %
100,0 %
100,0 %
100,0 %
Source : CTC, à partir des comptes de gestion 2011
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
52/65
Part des recettes fiscales dans les recettes réelles de fonctionnement des collectivités
locales
Tableau n° 29 : Structure des recettes réelles de fonctionnement de la commune de
Saint-Pierre
Chapitres / articles
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
(en points)
Produits des services, du domaine et ventes diverses
(c/70)
1 %
1 %
1 %
1 %
5 %
3,4
Impôts et taxes (c/73)
76 %
80 %
76 %
76 %
74 %
-1,6
Dotations, subventions et participations (c/74)
16 %
16 %
21 %
21 %
18 %
1,8
Autres produits de gestion courante (c/75)
3 %
3 %
1 %
2 %
2 %
-1,8
Produits financiers (c/76)
0 %
0 %
0 %
0 %
0 %
Produits exceptionnels (c/77)
3 %
0 %
1 %
1 %
1 %
-1,9
Atténuations charges (13)
0 %
0 %
0 %
0 %
0 %
0,0
Recettes réelles de fonctionnement
100 % 100 %
100 %
100 %
100 %
Sources : Comptes de gestion et comptes administratifs 2007 à 2011
Tableau n° 30 : Structure des recettes réelles de fonctionnement de la commune de
Miquelon-Langlade
Chapitres / articles
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
(en points)
Produits des services, du domaine et ventes diverses (c/70)
2 %
2 %
3 %
2 %
1 %
-0,3
Impôts et taxes (c/73)
54 % 59 % 59 % 53 % 61 %
7,1
Dotations, subventions et participations (c/74)
41 % 37 % 38 % 36 % 37 %
-4,0
Autres produits de gestion courante (c/75)
0 %
0 %
0 %
0 %
0 %
0,0
Produits financiers (c/76)
-
-
-
-
-
Produits exceptionnels (c/77)
3 %
1 %
0 %
9 %
0 %
-2,8
Atténuations charges (13)
0 %
0 %
-
0 %
0 %
-0,1
Recettes réelles de fonctionnement
100 % 100 % 100 % 100 % 100 %
Sources : Comptes de gestion et comptes administratifs 2007 à 2011
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
53/65
Tableau n° 31 : Structure des recettes réelles de fonctionnement de la collectivité
territoriale
Chapitres / articles
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
(en points)
Produits des services, du domaine et ventes diverses (c/70)
2 %
2 %
2 %
2 %
2 %
-0,1
Impôts et taxes (c/73)
66 %
74 %
75 %
71 %
70 %
4,5
Dotations, subventions et participations (c/74)
18 %
19 %
17 %
17 %
16 %
-2,4
Autres produits de gestion courante (c/75)
2 %
2 %
2 %
2 %
2 %
-0,1
RMI (015)
1 %
1 %
0 %
0 %
0 %
-0,7
APA (016)
0 %
0 %
0 %
RSA – fonctionnement (017)
0 %
Sous-total 015+016+017
1 %
1 %
1 %
1 %
1 %
0,1
Produits financiers (c/76)
0 %
0 %
0 %
3 %
6 %
Produits exceptionnels (c/77)
11 %
3 %
0 %
0 %
1 %
-10,8
Atténuations charges (13)
0 %
0 %
2 %
3 %
3 %
2,4
Recettes réelles de fonctionnement
100 % 100 % 100 %
100 %
100 %
Sources : Comptes de gestion et comptes administratifs 2007 à 2011
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
54/65
Ratios d’autonomie financière
La détermination des ratios d’autonomie financière a été réalisée à partir de la maquette
figurant dans
La liste des comptes utilisés pour le calcul du ratio d’autonomie financière
,
publiée sur le site de la DGCL, adaptée aux spécificités de l’archipel.
Les ressources propres comprennent le produit des impositions de toutes natures dont la loi
autorise les collectivités territoriales à fixer l’assiette, le taux ou le tarif, ou dont elle
détermine, par collectivité, le taux ou une part locale d’assiette, ainsi que les redevances pour
services rendus, les produits du domaine, les participations d’urbanisme, les dons et legs et les
produits financiers.
Tableau n° 32 : Détermination du ratio d’autonomie financière de la commune de
Saint-Pierre, budget principal, données en M€ et en pourcentage
2007 2008 2009 2010 2011
Evolution
2007-2011
Impôts et taxes (c/73 pour partie)
2,393 2,596 2,412 2,375 2,700
13 %
Produits des services, du domaine et ventes diverses (c/70)
0,578 0,654 0,568 0,609 0,621
7 %
Autres produits de gestion courante (c/75)
0,272 0,268 0,077 0,145 0,157
-42 %
Produits financiers (c/76)
-
-
- 0,003 0,001
Produits exceptionnels (c/77
sauf 776 et 777
)
0,261 0,016 0,426 0,057 0,154
-41 %
Recettes non fiscales (sous-total)
1,111 0,938 1,071 0,814 0,933
-16 %
Ressources propres de la section de fonctionnement
3,504 3,534 3,483 3,189 3,633
4 %
Taxe locale d'équipement (c/10223)
-
- 0,230 0,229 0,838
Dons et legs (c/10251)
-
-
-
-
-
Immobilisations financières (c27 sauf 271, 272, 27634,
27635, 2768 et 279)
-
-
-
-
-
Ressources propres de la section d'investissement
-
- 0,230 0,229 0,838
Ressources propres
3,504 3,534 3,713 3,419 4,471
28 %
Impositions de toute nature exclues (c/73 pour partie)
3,850 4,170 4,112 4,330 4,800
25 %
Dotations et participations (c/74)
1,320 1,340 1,815 1,807 1,806
37 %
- contributions aux organismes de regroupement (c/6554)
-
-
-
-
-
- subvention d'équipement (
c/65714 et 65715
)
-
-
-
-
-
- fonds de concours (
c/65754 et 65755
)
-
-
-
-
-
- subventions de fonctionnement
(c/65734 et 65735)
-
-
-
-
-
Autres ressources de la section de fonctionnement
5,170 5,510 5,927 6,137 6,606
28 %
Dotations et fonds divers (
c/10 sauf 10223, 10224, 10251, 1027 et
106
)
0,061
- 0,104 0,085 0,217
256 %
Subventions d'investissement (
c/13 sauf 1335, 1336, 1346, 1345 et
139
)
0,310 0,700 0,212 0,746 0,913
194 %
Recettes pour le compte de tiers (c
/454, 456, 457 et 458
)
-
-
-
-
-
Autres ressources de la section d'investissement
0,371 0,700 0,316 0,831 1,130
204 %
Autres ressources
5,542 6,210 6,243 6,968 7,735
40 %
Total des ressources
9,045 9,744 9,956 10,387 12,206
35 %
Ratio d'autonomie fiscale
39 % 36 % 37 % 33 % 37 %
-2
Source : CTC, d’après les comptes de gestion
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
55/65
Tableau n° 33 : Détermination du ratio d’autonomie financière de la commune de
Miquelon-Langlade, budget principal, données en M€ et en pourcentage
2007 2008 2009 2010 2011
Evolution
2007-2011
Impôts et taxes (c/73 pour partie)
0,371
0,700 0,316
0,831
1,130
204 %
Produits des services, du domaine et ventes diverses (c/70)
0,030 0,043 0,056
0,041
0,027
-11 %
Autres produits de gestion courante (c/75)
0,001 0,004 0,001
0,004
0,002
121 %
Produits financiers (c/76)
0,000
- 0,000
-
0,000
Produits exceptionnels
(c/77 sauf 776 et 777)
0,055 0,015 0,001
0,198
0,006
-89 %
Recettes non fiscales (sous-total)
0,086 0,062 0,058
0,243
0,035
-59 %
Ressources propres de la section de fonctionnement
0,457 0,762 0,374
1,074
1,165
155 %
Taxe locale d'équipement (c/10223)
-
-
-
-
-
Dons et legs
(c/10251)
-
- 0,000
-
-
Immobilisations financières
(c27 sauf 271, 272, 27634, 27635,
2768 et 279)
-
-
-
-
-
Ressources propres de la section d'investissement
-
-
0,000
-
-
Ressources propres
0,457 0,762 0,374
1,074
1,165
155 %
Impositions de toute nature exclues (c/73 pour partie)
0,387 0,363 0,373
0,329
0,366
-5 %
Dotations et participations
(c/74)
0,731 0,684 0,769
0,781
0,713
-2 %
- contributions aux organismes de regroupement (c/6554)
-
-
-
-
-
- subvention d'équipement
(c/65714 et 65715)
-
-
-
-
-
- fonds de concours
(c/65754 et 65755)
-
-
-
-
-
- subventions de fonctionnement
(c/65734 et 65735)
-
-
-
-
-
Autres ressources de la section de fonctionnement
1,118 1,046 1,142
1,110
1,079
-3 %
Dotations et fonds divers
(c/10 sauf 10223, 10224, 10251, 1027 et
106)
0,055 0,057
0,288
0,000
0,061
10 %
Subventions d'investissement
(c/13 sauf 1335, 1336, 1346, 1345 et
139)
0,449 0,411 0,140
0,811
0,362
-19 %
Recettes pour le compte de tiers
(c/454, 456, 457 et 458)
-
-
-
-
-
Autres ressources de la section d'investissement
0,504 0,469 0,428
0,811
0,423
-16 %
Autres ressources
1,622 1,515 1,570
1,921
1,502
-7 %
Total des ressources
2,079
2,278 1,944
2,995
2,667
28 %
Ratio d'autonomie fiscale
22 %
33 % 19 %
36 %
44 %
22
Source : CRC, d’après les comptes de gestion
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
56/65
Tableau n° 34 : Détermination du ratio d’autonomie financière de la collectivité
territoriale, données en M€ et en pourcentage
Libellé
2007 2008 2009 2010 2011
Evolution
2007-2011
Impôts et taxes (c/73)
17,702
19,640 21,600 20,857 21,747
23 %
Produits des services, du domaine et ventes diverses
(c/70)
0,578
0,654 0,568 0,609 0,621
7 %
Autres produits de gestion courante (c/75)
0,490
0,528 0,542 0,528 0,543
11 %
Produits financiers (c/76)
-
0,002
- 0,001 0,002
Produits exceptionnels
(c/77 sauf 776 et 777)
3,091
0,717 0,112 0,127 0,204
-93 %
Recettes non fiscales (sous-total)
4,159
1,901 1,222 1,265 1,370
-67 %
Ressources propres de la section de fonctionnement
21,861
21,541 22,822 22,122 23,117
6 %
Dons et legs (c/1051)
-
-
-
-
-
Immobilisations financières
(c/27 sauf 271, 272, 27633, 2768 et
279)
0,043
0,036 0,035 0,012 0,003
-93 %
Ressources propres de la section d'investissement
0,043
0,036 0,035 0,012 0,003
-93 %
Ressources propres
21,904
21,577 22,857 22,134 23,120
6 %
Dotations et participations
(c/74 sauf 7473)
4,918
4,941 4,874 5,026 4,898
-0,4 %
Autres ressources de la section de fonctionnement
4,918
4,941 4,874 5,026 4,898
-0,4 %
Dotations fonds divers et réserves
(c/10 sauf 10224, 10251, 1027
et 106)
2,213
2,392 4,129 3,699 1,967
-11 %
Subvention d'investissement
(c/13 sauf 1313, 1323, 1383)
9,840
4,875 5,996 4,405 4,197
-57 %
Autres ressources de la section d'investissement
12,054
7,267 10,125 8,104 6,164
-49 %
Recettes pour le compte de tiers
-
-
-
-
-
Autres ressources
16,972
12,208 14,999 13,130 11,062
-35 %
Total des ressources
38,876
33,785 37,856 35,265 34,182
-12 %
Ratio d'autonomie fiscale
56 %
64 % 60 % 63 % 68 %
11
Source : CTC, d’après les comptes de gestion
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
57/65
ANNEXE 6 : ANALYSE FINANCIERE RETROSPECTIVE
Budget principal
Tableau n° 35 : Produits réels de fonctionnement, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Atténuation de charges
0,008
0,000
0,003
0,008
0,013
Produits des services et du domaine
0,121
0,116
0,102
0,072
0,491
Ressources fiscales
6,243
6,766
6,524
6,705
7,500
20,1 %
DGF et autres dotations
1,320
1,340
1,815
1,807
1,806
36,7 %
Autres produits de gestion courante
0,272
0,268
0,077
0,145
0,157
Produits de fonctionnement courant
7,964
8,490
8,522
8,739
9,966
25,1 %
Produits financiers
-
0,000
0,000
0,003
0,001
Produits exceptionnels
0,261
0,016
0,043
0,057
0,154
-41,0 %
Produits réels de fonctionnement
8,225
8,506
8,565
8,799
10,121
23,1 %
Source : Direction des finances publiques de Saint-Pierre et Miquelon
Tableau n° 36 : Charges réelles de fonctionnement, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Achats et charges externes
1,391
1,547
1,376
1,940
2,274
63,5 %
Charges de personnel
4,493
4,591
4,572
4,258
4,366
-2,8 %
Subventions et participations versées
1,034
1,016
1,110
1,126
1,812
75,3 %
Impôts et taxes
0,008
0,011
0,020
0,031
0,050
503,2 %
Autres charges de gestion courante
0,126
0,132
0,137
0,132
0,159
25,7 %
Charges de fonctionnement courant
7,052
7,297
7,215
7,488
8,661
22,8 %
Charges financières
0,285
0,194
0,159
0,124
0,067
-76,6 %
Charges exceptionnelles
0,023
0,084
0,006
0,016
0,017
-25,0 %
Charges réelles de fonctionnement
7,337
7,491
7,375
7,612
8,727
19,0 %
Source : Direction des finances publiques de Saint-Pierre et Miquelon
Tableau n° 37 : Résultat de fonctionnement, excédent brut de fonctionnement et
capacité d’autofinancement brute, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Résultat de fonctionnement
0,030
0,632
0,876
0,823
0,893
2852,2 %
Excédent brut de fonctionnement
0,870
1,188
1,304
1,243
1,292
48,6 %
Capacité d'autofinancement brute
0,823
0,926
1,181
1,163
1,364
65,8 %
Source : Direction des finances publiques de Saint-Pierre et Miquelon
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
58/65
Tableau n° 38 : Détermination du financement disponible, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Capacité d'autofinancement brute
0,823
0,926
1,181
1,163
1,364
65,8 %
- Remboursement de dettes
1,491
0,575
0,602
0,630
0,468
-68,6 %
= Capacité d'autofinancement nette
-0,668
0,351
0,579
0,533
0,896
+ Autres ressources d'investissement
0,371
0,744
0,546
1,060
1,361
266,5 %
= Financement disponible
-0,297
1,095
1,125
1,593
2,257
Source : Direction des finances publiques de Saint-Pierre et Miquelon
Tableau n° 39 : Dotations et subventions d’investissement, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Dotation (c/1021)
-
-
-
0,026
0,087
FCTVA (c/10222)
0,061
-
0,104
0,059
0,130
113 %
Taxe locale d'équipement (c/10223)
-
-
0,230
0,229
0,231
Sous-total (c/10 sauf 1068)
0,061
-
0,334
0,314
0,448
636 %
Subventions d'équipement transférables Etat et
EPN (c/1311)
-
-
-
-
0,366
Subventions d'équipement transférables
Département (c/1313)
-
-
-
-
0,300
Subventions d'équipement non transférables
Etat (c/1321)
0,132
0,300
0,045
0,366
0,041
-69 %
Subventions d'équipement non transférables
Département (c/1323)
0,000
0,210
-
0,167
0,000
DGE / Dotation d'équipement des territoires
ruraux (c/1341)
0,156
0,160
0,160
0,160
0,181
16 %
Amendes de police (c/1342)
0,022
0,030
0,007
0,052
0,025
17 %
Sous-total (c/13)
0,310
0,700
0,212
0,746
0,913
194 %
Total Recettes réelles d'investissement sauf
1068
0,371
0,700
0,546
1,060
1,361
267 %
Sources : Comptes de gestion / Comptes administratifs 2007-2011
Tableau n° 40 : Ensemble des dépenses d’investissement, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
Dépenses d'équipement
0,807
0,682
0,971
1,660
1,802
123,2 %
Remboursements de dettes
1,491
0,575
0,602
0,630
0,468
-68,6 %
Autres dépenses
0,000
0,000
0,000
0,000
0,000
0,0 %
Total des emplois
2,298
1,257
1,573
2,290
2,270
-1,2 %
Source : Direction des finances publiques de Saint-Pierre et Miquelon
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
59/65
Tableau n° 41 : Fonds de roulement, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Subventions, dotations et réserves
52,432
53,028
54,593
56,714
58,688
+ Dettes financières
3,589
3,014
2,563
1,933
0,985
= Ressources à long et moyen terme
56,021
56,042
57,156
58,647
59,673
- Actif immobilisé brut
56,047
55,654
56,615
58,173
58,771
= Fonds de roulement
-0,026
0,388
0,541
0,474
0,902
Source : Direction des finances publiques de Saint-Pierre et Miquelon
Tableau n° 42 : Besoin en fonds de roulement, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Stocks et créances
0,441
0,042
0,221
0,228
0,248
- Dettes fournisseurs, sociales
0,732
0,244
0,470
0,278
0,464
= Besoin en fonds de roulement
-0,291
-0,202
-0,249
-0,050
-0,217
Source : Direction des finances publiques de Saint-Pierre et Miquelon
Tableau n° 43 : Trésorerie, en M€
2007
2008
2009
2010
2011
Fonds de roulement
-0,026
0,388
0,541
0,474
0,902
- Besoin en fonds de roulement
-0,291
-0,202
-0,249
-0,050
-0,217
= Trésorerie
0,265
0,590
0,790
0,524
1,119
Source : Direction des finances publiques de Saint-Pierre et Miquelon
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
60/65
Régie Eau et assainissement
En M€
Articles
Comptes
2007
2008
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
70
Produits du domaine
0,756
0,712
0,875
0,825
0,829
10 %
75
Autres produits de gestion
-
0,001
-
-
-
77
Produits exceptionnels
0,020
0,083
-
0,004
0,003
-85 %
78
Reprises sur amortissements et provisions
-
0,000
-
-
-
Recettes d'exploitation (I)
0,776
0,796
0,875
0,829
0,832
7 %
11
Charges à caractère général
0,431
0,269
0,269
0,252
0,316
-27 %
12
Charges de personnel
0,143
0,149
0,153
0,160
0,174
22 %
65
Autres charges de gestion courante
0,002
0,002
0,002
0,002
0,009
350 %
66
Charges financières
-
-
-
-
0,011
67
Charges exceptionnelles
-
-
0,003
0,006
0,008
68
Dotations aux amortissements et provisions
0,007
0,007
0,042
0,039
0,042
500 %
Charges d'exploitation (II)
0,583
0,427
0,469
0,459
0,560
-4 %
Résultat d'exploitation (III= I - II)
0,193
0,369
0,406
0,370
0,272
41 %
CAF Brute (IV)
0,200
0,376
0,448
0,409
0,314
57 %
16
Dépenses d'emprunts (V)
0,185
0,185
0,184
0,185
0,200
8 %
CAF nette (VI = IV - V)
0,015
0,191
0,264
0,224
0,114
660 %
10
Dotations (hors 1068)
-
-
-
-
0,006
13
Subvention d'investissement
-
-
1,800
0,405
0,455
Ressources d'investissement hors emprunt (VII)
-
-
1,800
0,405
0,461
Financement propre disponible (VIII = VI + VII)
0,015
0,191
2,064
0,629
0,575
3733 %
Dépenses d'équipement
-
-
1,839
0,032
0,820
dont 20
Immobilisations incorporelles
-
-
-
-
-
dont 21
Immobilisations corporelles
-
-
-
0,022
0,038
dont 23
Immobilisations en cours
-
-
1,839
0,010
0,782
Autres dépenses d'investissement (C/26-27)
-
-
-
-
-
Emplois d'investissement (hors c/16)
-
-
1,839
0,032
0,820
Capacité de financement (avant emprunt)
0,015
0,191
0,225
0,597
-0,245
NS
16
Emprunts (recettes)
-
-
-
-
-
Variation du fonds de roulement
0,015
0,191
0,225
0,597
-0,245
NS
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
61/65
Régie Espaces verts
En M€
Articles
Comptes
2009
2010
2011
Evolution
2007-2011
13
Atténuation de charges
-
-
-
70
Produits du domaine
0,313
0,732
0,924
195 %
Recettes de fonctionnement (I)
0,313
0,732
0,924
195 %
11
Charges à caractère général
0,150
0,148
0,156
4 %
12
Charges de personnel
-
0,463
0,618
65
Autres charges de gestion courante
-
0,007
0,006
66
Charges financières
-
-
-
67
Charges exceptionnelles
-
-
-
68
Dotations aux amortissements et provisions
-
0,021
0,041
Charges de fonctionnement (II)
0,150
0,639
0,821
447 %
Résultat de fonctionnement (III = I - II)
0,163
0,093
0,103
-37 %
CAF Brute (IV)
0,163
0,114
0,144
-12 %
16
Dépenses d'emprunts (V)
-
-
-
CAF nette (VI = IV - V)
0,163
0,114
0,144
-12 %
10
Dotations (hors 1068)
-
-
0,004
13
Subvention d'investissement
-
-
-
Ressources d'investissement hors emprunt (VII)
-
-
-
Financement propre disponible (VIII = VI + VII)
0,163
0,114
0,148
-9 %
Dépenses d'équipement
0,028
0,119
0,121
332 %
dont 20
Immobilisations incorporelles
0,002
dont 21
Immobilisations corporelles
0,026
0,119
0,121
365 %
dont 23
Immobilisations en cours
-
-
-
Autres dépenses d'investissement (C/26-27)
-
-
-
Emplois d'investissement (hors c/16)
0,028
0,119
0,121
332 %
Capacité de financement (avant emprunt)
0,135
-0,005
0,027
-80 %
16
Emprunts (recettes)
-
-
-
Variation du fonds de roulement
0,135
-0,005
0,027
-80 %
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
62/65
ANNEXE 7 : ELEMENTS DE PRESENTATION DES BUDGETS PRIMITIFS 2012
Budget principal
Tableau n° 44 : Dépenses de fonctionnement, en M€
Chapitres
Objet
CG 2011
BP 2012
Evolution
11
Charges générales
2,324
2,339
1 %
12
Charges personnel
4,379
4,449
2 %
65
Autres charges de gestion courante
1,971
2,082
6 %
66
Charges financières
0,067
0,046
-31 %
67
Charges exceptionnelles
0,017
0,015
-12 %
42
Opérations d'ordre entre sections
0,471
0,427
-9 %
Total des dépenses de fonctionnement
9,228
9,358
1 %
Source : Budget primitif 2012
Tableau n° 45 : Recettes de fonctionnement, en M€
Chapitres
Objet
CG 2011
BP 2012
Evolution
13
Atténuation de charges
0,013
0,000
70
Produits de gestion courante
0,491
0,638
30 %
73
Impôts et taxes
7,500
6,866
-8 %
74
Dotations subventions et participations
1,806
1,821
1 %
75
Autres produits de gestion courante
0,157
0,007
-96 %
76
Produits financiers
0,001
0,000
-100 %
77
Produits exceptionnels
0,127
0,000
-100 %
42
Opérations d'ordre entre sections
0,027
0,027
0 %
Total des recettes de fonctionnement
10,121
9,358
-8 %
Source : Budget primitif 2012
Tableau n° 46 : Dépenses d’investissement, en M€
Chapitres
Objet
CG 2011
BP 2012
Evolution
13
Subventions d'équipement
0,533
0,000
-100 %
16
Emprunts et dettes
0,468
0,331
-29 %
20
Immobilisations incorporelles
0,103
0,002
-98 %
21
Immobilisations corporelles
0,692
0,354
-49 %
23
Immobilisations en cours
Opérations d'investissement
0,473
0,328
-31 %
40
Opérations d'ordre entre section
0,027
0,027
0 %
Total des dépenses d’investissement
2,297
1,042
-55 %
Source : Budget primitif 2012
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
63/65
Tableau n° 47 : Recettes d’investissement, en M€
Chapitres
Objet
CG 2011
BP 2012
Evolution
10
Dotations, fonds divers et réserves
1,112
0,434
-61 %
13
Subventions d'investissement
0,913
0,181
-80 %
16
Emprunts
0
0
0 %
40
Opérations d'ordre entre sections
0,471
0,427
-9 %
Total des recettes d’investissement
2,496
1,042
-58 %
Source : Budget primitif 2012
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
64/65
Régie Eau et assainissement
Tableau n° 48 : Dépenses de fonctionnement, en M€
Chapitres
Objet
CG 2011
BP 2012
Evolution
11
Charges générales
0,316
0,403
28 %
12
Charges personnel
0,174
0,216
24 %
65
Autres charges de gestion courante
0,009
0,014
56 %
66
Charges financières
0,011
0,006
-45 %
67
Charges exceptionnelles
0,008
0,007
-13 %
23
Virement à la section d'investissement
0,125
42
Opérations d'ordre entre sections
0,042
0,042
0 %
Total des dépenses de fonctionnement
0,560
0,812
45 %
Source : Budget primitif 2012
Tableau n° 49 : Dépenses d’investissement, en M€
Chapitres
Objet
CG 2011
BP 2012
Evolution
21
Immobilisations corporelles
0,038
0,050
32 %
23
Immobilisations en cours
0,782
-100 %
16
Emprunts
0,200
0,164
-18 %
Total des dépenses d’investissement
1,020
0,169
-83 %
Source : Budget primitif 2012
Régie Espaces verts
Tableau n° 50 : Dépenses de fonctionnement, en M€
Chapitres
Objet
CG 2011
BP 2012
Evolution
11
Charges générales
0,156
0,204
31 %
12
Charges personnel
0,618
0,691
12 %
65
Autres charges de gestion courante
0,006
0,006
0 %
23
Virement à la section d'investissement
0,007
42
Opérations d'ordre entre sections
0,041
0,043
5 %
Total des dépenses de fonctionnement
0,821
0,950
16 %
Source : Budget primitif 2012
Tableau n° 51: Recettes d’investissement, en M€
Chapitres
Objet
CG 2011
BP 2012
Evolution
10
Dotations, fonds divers et réserves
0,094
0,018
-81 %
21
Virement section de fonctionnement
0,007
40
Opérations d'ordre entre sections
0,041
0,043
5 %
Total des recettes d’investissement
0,135
0,068
-50 %
Source : Budget primitif 2012
Commune de Saint-Pierre – Exercices 2007 et suivants – Observations définitives
65/65
GLOSSAIRE
AESN :
Agence de l’eau Seine-Normandie
AFC :
Association pour la formation continue
Apul :
Administrations publiques locales
Asso :
Administrations de sécurité sociale
BA :
Budget annexe
BP :
Budget principal
Caf :
Capacité d’autofinancement
CAF :
Coût-assurance-fret
CCAS :
Centre communal d’action sociale
CDD :
Contrat à durée déterminée
CDI :
Contrat à durée indéterminée
CGCT :
Code général des collectivités territoriales
CMP :
Code des marchés publics
CNFPT :
Centre national de la fonction publique territoriale
COM :
Collectivité d’outre-mer
CRDS :
Contribution au remboursement de la dette sociale
CSG :
Contribution sociale généralisée
CTC :
Chambre territoriale des comptes
DRH :
Direction des ressources humaines
Iedom :
Institut d’émission des départements d’outre-mer
IFTS :
Indemnités forfaitaires pour travaux supplémentaires
PIB :
Produit intérieur brut
PO :
Prélèvements obligatoires
RRF :
Recettes réelles de fonctionnement
RRT :
Recettes réelles totales
Syged :
Syndicat de gestion des déchets