Le coût d’exploitation des transports, qui est financé pour moitié par les entreprises à travers le versement mobilités et le reste par les usagers et les collectivités locales, a progressé en raison des mesures tarifaires, des ouvertures de lignes et renforts d’offre. Le coût du passage à la carte Navigo à tarif unique a été couvert par de nouvelles ressources fiscales attribuées à IDFM.
IDFM a fortement accru ses investissements (acquisition et renouvellement du matériel roulant, amélioration de la qualité de service et de l’accessibilité, avancement des chantiers d’infrastructures) en les finançant massivement par l’emprunt si bien que sa dette a été multipliée par près de sept.
Les projections à l’horizon 2030, réalisées par IDFM avant la crise sanitaire, montraient qu’à compter de 2023, il lui manquerait plus d’un milliard d’euros par an en moyenne pour financer ses investissements et ses coûts d’exploitation accrus par les extensions du réseau, notamment dans le cadre du Grand Paris Express. IDFM tablait sur la hausse conjuguée du versement mobilités, de ses recettes tarifaires et des contributions des collectivités, ainsi que sur une forte croissance de l’endettement multiplié par dix de 2018 à 2030.
La chambre a aussi constaté la préparation tardive de l’ouverture à la concurrence des lignes d'autobus de moyenne et grande couronne, qui doit intervenir avant la fin 2020.
Enfin, elle invite IDFM à mieux négocier et contrôler l’exécution des contrats conclus avec les entreprises de transports (RATP, SNCF, entreprises membres d’Optile), notamment en ce qui concerne les bonus, malus et pénalités liés à la qualité du service rendu aux usagers.