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Société anonyme d'exploitation du Palais omnisports Paris-Bercy (SAEPOPB)

CRC ÎLE-DE-FRANCE

Le contrôle de la société anonyme d’exploitation du Palais Omnisport de Paris-Bercy a été achevé pendant la période légale de réserve électorale prévue par l'article L. 243-6 du code des juridictions financières. Inscrit à l’ordre du jour du conseil de Paris des 23 et 24 juillet 2020 afin que celui-ci puisse en débattre, ce rapport reproduit ci-après est désormais communicable. 

La chambre régionale des comptes d’Ile-de-France a contrôlé les comptes et la gestion de la société anonyme d’exploitation du Palais Omnisport de Paris-Bercy, désormais dénommé AccorHotels Arena. La Ville de Paris, propriétaire de l’équipement en a délégué la gestion et l’exploitation à cette société dont elle est l’actionnaire principal. Le contrôle de la chambre, antérieur à la crise sanitaire, n’en examine pas l’impact.

La convention de délégation de service public, renouvelée en 2011, est favorable à la société. Sa durée est particulièrement longue (35 ans). La convention a délégué à la société la rénovation et la maintenance du site mais le programme des travaux d’extension et de modernisation a été revu à la baisse ainsi que celui des travaux de gros entretien-renouvellement .

La Ville contrôle insuffisamment le respect par la société des obligations qui lui incombent, notamment en matière de gros-entretien-renouvellement. Pour autant, elle soutient financièrement la société de façon parfois contestable : non mise en recouvrement de pénalités contractuelles, reports de redevances qui lui sont dues, garantie d’emprunt irrégulière.

Grâce à l’entrée à son capital du groupe AEG, leader mondial de la gestion d’équipements polyvalents de grande capacité, la société a pu conclure des contrats de partenariat qui lui apportent d’importantes recettes. Parallèlement, elles a recours aux prestations de services fournies par les filiales de ce groupe.

La Ville de Paris, quoique toujours majoritaire au capital de la société, n’en maîtrise plus la stratégie, car le groupe AEG bénéficie d’une position de blocage en la matière au terme du pacte d’actionnaires.

La société, ses actionnaires privés et la Ville de Paris devraient engager une réflexion sur l’avenir de l’AccorHotels Arena dont la rentabilité ne repose plus sur les évènements sportifs mais sur les concerts artistiques de grande notoriété et diverses prestations commerciales vendues dans le cadre d’abonnements.