Cette régie exploite un réseau qui chauffe et alimente en eau chaude sanitaire (ECS) environ 20 000 habitants et 24 000 salariés. Dotée d’un effectif de 19 agents, elle est l’une des rares régies, dites internalisées, assumant directement l’exploitation, la maintenance, la commercialisation, la facturation et les investissements d’un réseau de chaleur public.
Au cours de la période sous revue, la régie a conduit une politique tarifaire avantageuse pour les abonnés. Ainsi, les recettes de vente de chaleur (chauffage et ECS) ont diminué de 17 % de 2013 à 2018 alors que les consommations n’ont reculé que de 13 %. En effet, les usagers ont bénéficié de substantielles remises tarifaires. En 2018, le mégawattheure de chaleur était facturé à 56,6 € HT, soit un prix compétitif, inférieur de 13 % au tarif moyen pratiqué par les réseaux de chaleur en France.
Les dépenses d’investissement (2 M€ par an en moyenne) ont quasiment doublé sur la période. Du fait de la dégradation de l’autofinancement de la régie, elles ont été assurées essentiellement par le recours à l’emprunt. C’est pourquoi la régie envisage d’étudier les évolutions possibles de son réseau et de son financement en jouant sur différents leviers (abandon des remises tarifaires, accroissement des raccordements au réseau, financements externes).
Depuis 2013, le bouquet énergétique de la régie repose à 83 % sur les énergies fossiles et 17 % sur l’usage de la biomasse. Il est donc proche de l’objectif de la loi de 2009 (Grenelle) fixant la part des énergies renouvelables et de récupération à 20 % de la consommation en 2020. D’ici 2030, la régie doit atteindre l’objectif de 32 % fixé par la loi de 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte.