La chambre régionale des comptes Île-de-France a contrôlé la politique sanitaire menée par la région Île-de-France depuis 2015. En dehors de certaines pathologies comme le VIH ou les maladies liées à la pollution ambiante, la région Île-de-France se caractérise par de meilleurs indicateurs que la moyenne nationale en matière de santé. Il existe néanmoins de fortes disparités entre les territoires de la région.
L’intervention de la région dans le domaine sanitaire résulte d’abord de sa compétence en matière de formations sanitaires et sociales. En complément, elle mène trois politiques dans le champ sanitaire : la lutte contre les déserts médicaux, la lutte contre le VIH et la santé des jeunes. Entre 2016 et 2020, elle a consacré 631 M€ pour les formations sanitaires et 95 M€ pour les autres politiques de santé.
Les formations sanitaires sont au cœur de l’action de la région en matière de santé. Elle assure un suivi rigoureux des 56 instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) et, plus globalement, des 256 formations du secteur sanitaire auxquelles elle délivre les autorisations. La chambre a constaté un sous-investissement dans l’immobilier des instituts de formation. La région a décidé récemment une enveloppe de 60 M€ pour résorber les problèmes de vétusté constatés dans certains établissements.
En matière de lutte contre les déserts médicaux, la région apporte un soutien financier à des projets dans les zones concernées. Selon le zonage de l’ARS (Agence régionale de santé) élaboré en mars 2022, la quasi-totalité des territoires de la région est concernée par le problème, rendant difficile l’identification des projets d’intérêt régional les plus pertinents à soutenir. Une meilleure planification pluriannuelle et une action plus en phase avec celle de l’ARS pourraient rendre son action plus efficace pour répondre au défi de la désertification médicale.
La lutte contre le VIH est une politique ancienne et reconnue de la région, en particulier grâce à l’action du centre régional d’information et de prévention du Sida (CRIPS).
Concernant la santé des jeunes, la région agit avec de nombreux acteurs du milieu associatif. Les actions de la région en la matière pourraient être rendues plus visibles auprès des populations concernées afin de produire des effets plus efficaces.
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