Partant d’une situation financière fragilisée par un important niveau de dette et une capacité d’autofinancement insuffisante, la fusion n’a ainsi pas permis, malgré ces efforts, le redressement espéré : la dette financière a continué de croître de 7 % pour atteindre 135,8 M€ au
31 décembre 2015 et la capacité d’autofinancement brute s’est détériorée, passant de 8,2 M€ en 2011 à 1,6 M€ en 2015, ne permettant plus d’assurer, seule, le remboursement des annuités en capital. L’établissement a, par la suite, entamé un processus de désendettement, avec un encours de dette financière ramené à 132 M€ au 31 décembre 2016, contre 135,8 M€ fin 2015.
Le projet architectural d’extension-reconstruction du site de Creil, tardivement redimensionné, continue de peser sur les finances du groupe hospitalier, du fait d’un endettement accru, de tranches de travaux restant à finaliser et de contentieux non réglés, qui ne permettent pas à l’établissement d’envisager à ce jour d’autres projets d’investissement, pourtant tout aussi essentiels.
Si, en réponse aux résultats décevants obtenus durant la période 2011-2015, le groupe hospitalier du sud de l’Oise, accompagné par l’agence régionale de santé, a mis en œuvre de nouvelles stratégies (accompagnement par un cabinet extérieur pour améliorer sa performance, signature d’un contrat de retour à l’équilibre, adoption d’un projet d’établissement, mise en œuvre d’actions de communication destinées à améliorer son image), il n’a pas encore signé de contrats de pôles et s’appuie sur une prospective financière très optimiste au regard des évolutions passées.
La trajectoire financière retenue dans le plan global de financement pluriannuel pour
2016-2020 semble, en effet, très ambitieuse et supposera une mobilisation de toutes les équipes de l’établissement, notamment la communauté médicale, pour sa réalisation. La sélection, parmi toutes celles figurant au titre des différents engagements pris, d’actions prioritaires, aux objectifs financiers réalistes et atteignables, apparaît indispensable. La maîtrise des dépenses et le développement significatif de l’activité sur la période 2016-2020, dans un contexte dans lequel les contraintes fixées lors de la fusion (maintien de deux maternités et de deux accueils d’urgence) limiteront les gains à attendre, s’avèrent être les conditions nécessaires du redressement financier du groupe hospitalier et de la poursuite de son programme d’investissements.