Créée en 2008, la filiale d'EDF Enedis (anciennement ERDF) domine le système français de distribution d'électricité et exerce son activité sur 95 % du territoire.
Les performances financières d'Enedis sont bonnes, avec un résultat net de près de 650 M€ en moyenne sur la période 2011-2018, un chiffre trois à quatre fois plus élevé que sur la période 2007-2010. Toutefois, le mode de rémunération du capital d’Enedis présente un caractère atypique et devrait être revu.
Malgré une relation plus équilibrée avec les autorités que par le passé, le quasi-monopole confié à Enedis se trouve fragilisé par des différends récurrents. La clarification de ses missions de service public et de leurs conditions d'exercice est indispensable et la signature d’un contrat de service public, trop longtemps différée, y contribuerait.
Sous l'effet de la croissance des énergies renouvelables et de la transformation numérique, les missions d'Enedis évoluent. Dans cette perspective, l'entreprise doit à la fois faire face à de nouveaux types d’investissements, aux enjeux financiers considérables, et continuer d’assurer le renouvellement et la modernisation des infrastructures existantes. La qualité de l'alimentation électrique sur les territoires peut parallèlement être améliorée :si la durée moyenne des coupures est passée de 61 minutes en 2010 à 50 en 2018, ce progrès reflète mal les disparités entre les territoires qui restent importantes et appellent des corrections.