Des difficultés financières liées à des erreurs de gestion
L’établissement souffre toujours des conséquences de plusieurs erreurs de gestion plus ou moins récentes. Jusqu’en 2018, le financement de la partie dépendance a reposé sur des références datant de 2009, alors que l’âge des résidents et leurs pathologies s’étaient fortement accrus. De plus, l’ouverture d’une unité accueillant des malades d’Alzheimer, sans concertation avec la tutelle ni accord de l’agence régionale de santé (ARS) a obligé à augmenter le nombre des personnels, au-delà de ce que prévoyait la convention tripartite signée entre l’établissement, l’ARS et le département des Hauts-de-Seine. L’établissement a employé jusqu’à 19 ETP supplémentaires.
En décembre 2016, la cuisine, interne à l’établissement, a été fermée, pendant plusieurs mois. Malgré des avertissements préalables des autorités de contrôle, aucune amélioration sanitaire n’avait été effectuée depuis la dernière visite d’un agent de la direction départementale de la protection des populations (DDPP). Cette fermeture a donc obligé pendant 18 mois à des livraisons de repas extérieurs à un coût bien plus élevé.
En 2017 le déficit de l’établissement a été de 0,5 M€.
Pour redresser la situation de l’établissement, la fondation Diaconesses de Reuilly peut s’appuyer sur ses ressources internes, sur la maîtrise de l’immobilier et sur un projet porteur de nouveaux financements
Depuis 2019, la fondation Diaconesses de Reuilly est propriétaire de l’ensemble du bâti composé des deux bâtiments de l’EHPAD et d’un immeuble de logements sociaux qui faisait jusque-là l’objet de baux emphytéotiques avec un bailleur social. L’établissement envisage de créer une unité d’hébergement renforcée ce qui permettrait d’augmenter les recettes. Cependant, dans l’attente du règlement définitif de problématiques immobilières ce projet tarde à se réaliser. En 2020, l’établissement devrait signer un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) avec les autorités de tutelle ; la convention tripartite étant caduque depuis 2016.
L’absorption par la fondation permet également à l’EHPAD de mutualiser certaines fonctions et de mettre en place de nouveaux outils de gestion.
Durant les périodes de fortes difficultés financières la qualité de l’accueil n’a toutefois pas baissé et la prise en charge reste un atout de l’établissement, notamment en raison du personnel nombreux. Le taux d’occupation est supérieur à 96 %.
La chambre formule 2 rappels au droit et 3 recommandations.