Au regard de ses caractéristiques géographiques particulières (superficie de plus de 5 900 km², avec de fortes disparités de densité de population selon les zones), le département de Seine-et-Marne a élaboré dès 2003 une stratégie visant à permettre à chaque foyer de son territoire d’accéder à un réseau internet à haut ou très haut débit, y compris dans des zones blanches délaissées par les opérateurs. Son intervention s’est inscrite dans le cadre des plans nationaux de 2010 et 2013.
Après avoir investi directement dans des infrastructures pour près de 5 M€, le département a attribué en octobre 2006 une concession de service public à la société Covage pour une durée de 20 ans. Le département a contrôlé l’exécution de cette délégation de service public et assuré la gouvernance du réseau, tout en accompagnant les autres collectivités de Seine-et-Marne dans l’aménagement numérique de leur territoire. Fin 2014, la totalité du territoire était couverte par le haut débit, que ce soit par des solutions filaires, hertziennes ou satellitaires, pour un coût de développement du réseau de
117 M€ en valeur brute.
La chambre observe que la politique départementale de déploiement du haut débit a eu des effets positifs en termes de diversification de l’offre proposée et d’amélioration de la qualité de service. A cet égard, elle concourt à l’attractivité économique du territoire. En revanche, son impact précis sur l’activité économique et les créations d’emplois reste difficile à mesurer.
La politique de développement du haut débit en Seine-et-Marne se poursuit désormais dans un cadre institutionnel nouveau, le département ayant transféré sa compétence en matière de télécommunication à un syndicat mixte. Celui-ci s’est fixé pour objectif de raccorder 99 % du territoire départemental à un réseau à très haut débit d’ici 25 ans.