Deuxième commune de l’Ain, Oyonnax se situe au nord du département et du Haut-Bugey, dans une région de lacs, de forêts et de rivières, en limite du département du Jura. La ville, dont l’économie s’est construite autour de l’industrie du plastique, connaît une situation économique et sociale fragile.
Malgré ce contexte, la situation financière de la ville est saine. Son endettement est très marginal. Son niveau d’autofinancement est satisfaisant, le faible niveau des charges financières y contribuant. La ville peut s’appuyer aussi sur un fonds de roulement très conséquent. La faiblesse de ses bases fiscales constitue en revanche un point de fragilité.
Pendant la période sous revue, Oyonnax a préservé le niveau de sa capacité d’autofinancement après une diminution entre 2013 et 2015. Pour ce faire, la collectivité a maîtrisé ses charges de gestion alors que les recettes correspondantes ont peu évolué.
La commune a réalisé un effort d’investissement sensiblement du même ordre que les communes comparables. Elle a bénéficié de produits exceptionnels tirés de cessions d’actifs qui ont représenté une source de financement non négligeable ; le tarissement de cette ressource doit constituer un point de vigilance.
Afin de maintenir son attractivité, la ville compense sur son budget principal les déficits d’exploitation de ses deux cinémas, du musée du peigne et de la plasturgie et du centre des expositions Valexpo. Ces contributions d’équilibre doivent être contenues autant que possible en raison de leur impact budgétaire.
Si la gestion des finances communales est globalement rigoureuse, les dépenses de fonctionnement sont nettement surestimées, ce qui nuit à la fiabilité des prévisions budgétaires. La ville devra par ailleurs veiller à l’avenir à adapter son fonds de roulement à l’évolution de son besoin de financement des investissements.
Sur un plan organisationnel, le niveau de mutualisation des services municipaux avec l’intercommunalité Haut-Bugey agglomération est encore modeste.
S’agissant de la gestion des ressources humaines, la réglementation sur la durée du temps de travail est respectée. Le niveau des absences au travail est dans la norme. La gestion des heures supplémentaires doit constituer un point d’attention, en l’absence notable de système de décompte automatisé des heures travaillées.
La politique de l’éclairage public a par ailleurs été examinée. De manière pragmatique, la ville remplace progressivement, depuis 2013, les technologies d’éclairage devenues obsolètes ou interdites à l’achat, les opérations de rénovation de rues incluant aussi l’amélioration de leur éclairage. La mise en place d’un véritable pilotage de la politique d’éclairage public à plus long terme implique toutefois de mieux connaître l’état et les caractéristiques du réseau communal. La commune a indiqué vouloir se rapprocher en 2021 du syndicat intercommunal d’énergie et de e-communication de l’Ain (SIEA) afin d’améliorer son système d’information.
Elle a fait le choix d’assurer à ses administrés un éclairage minimum conciliant économies d’énergie et impératifs de sécurité publique. Elle a renoncé aux coupures nocturnes après une expérimentation qui a suscité des retours négatifs.
RECOMMANDATIONS
Recommandation n°1 : améliorer les prévisions budgétaires, notamment des crédits de fonctionnement.
Recommandation n°2 : améliorer le pilotage du réseau de l’éclairage public en s’appuyant sur une meilleure connaissance de ses caractéristiques et de son état.