Une situation financière qui se dégrade depuis 2019
La chambre a constaté que la situation financière se dégrade depuis 2019 avec notamment une quasi disparition de sa capacité d’autofinancement sur la période.
Les charges de gestion ont en effet augmenté de 47% alors que les recettes progressaient de moins de 10%. Les charges de personnel notamment ont augmenté de 53% sur la période sans que de nouveaux services aient été créés.
Les recettes ont également fortement baissées en 2024 et 2025 du fait de la perte de dotations et participation de l’Etat ( plus de 200 000 €, soit environ 10% des recettes de la commune).
Des mesures de redressement proposant des économies sur le fonctionnement et conduisant à reporter le chantier de rénovation de l’église
Après concertation avec la commune, la chambre a pu proposer des modifications sur le budget 2025 afin de reprendre totalement le déficit antérieur et d’équilibrer le budget par des économies sur les charges de personnel et en reportant certains chantiers déjà engagés, notamment celui de rénovation de l’église.
L’équilibre retrouvé en 2025 reste fragile et devra être consolidé par des mesures d’économies supplémentaires en 2026 notamment sur les charges de personnel et celles d’achats et prestations . La commune devra également envisager la hausse de ses produits par la revalorisation de sa fiscalité locale notamment. L’autofinancement retrouvé permettra à la commune d’envisager la poursuite de ses chantiers à condition de percevoir réellement les subventions attendues.
La chambre invite par ailleurs la commune à respecter la procédure d’engagement préalable de la dépense prévue à l’article L 2341-2 CGCT, afin de mieux piloter la consommation de ses crédits et d’anticiper les difficultés.
La commune devra également revoir le niveau des recettes de son budget annexe « commerces » qui ne permettra plus de couvrir l’ensemble de ses charges à moyen terme.
Le préfet est tenu de saisir la chambre en 2026 afin qu’elle vérifie la bonne application des mesures proposées ; la chambre pourra alors formuler des préconisations plus strictes s’il s’avère que la commune n’a pas redressé sa situation.