Deuxième commune du département de l'Aube par le nombre d'habitants, Romilly-sur-Seine voit sa population augmenter de manière régulière. L'équilibre financier de la collectivité s'est amélioré depuis le dernier contrôle de la chambre.
Toutefois, la pression fiscale est élevée, notamment en raison de la faiblesse des bases d'imposition. Les effets sur les produits fiscaux de la baisse des taux des taxes directes locales décidée en 2014 et 2017 ont été compensés par la suppression en 2016 de l'abattement général à la base de la taxe d'habitation, en vigueur depuis 1983.
Malgré la sortie des emprunts structurés, le niveau d'endettement de la commune demeure conséquent et la capacité de désendettement s'établit à huit ans en 2017.
La trésorerie de la commune est importante durant toute la période contrôlée. Cette position s'explique en partie par l'inobservation des règles qui s'imposent en matière de gestion financière des services publics à caractère industriel et commercial, comme les budgets annexes des services publics de l'eau et de l'assainissement.
La chambre observe que les trois régies créées par la commune ne sont pas autonomes sur le plan financier mais rattachées, à tort, à la comptabilité principale.
Le service de restauration scolaire ne fonctionnait, en 2017, qu'à 70 % de sa capacité d'accueil. Les tarifs pratiqués sont élevés et supposent un taux d'effort important des populations socialement fragiles. La satisfaction des usagers n'est pas mesurée et aucune mesure de lutte contre le gaspillage alimentaire n'a été mise en place.
Enfin, les agents de la commune bénéficient de six jours de congés annuels en dépassement de ce que prévoit la législation, ainsi que d'un congé préalable à leur départ en retraite d'une durée de quatre semaines, accordé en dehors de tout cadre juridique.