Le contrôle de la chambre régionale des comptes souligne les effets pour la commune de Poitiers de la création de la communauté urbaine et les zones de chevauchement qui persistent en matière de compétences. La ville continue ainsi, pour des raisons financières, à assumer des « charges de centralité » liées à des équipements qu’elle considère uniques sur le territoire intercommunal et à participer à des dépenses relevant des compétences attribuées à la communauté urbaine. Il en résulte un enchevêtrement des interventions des deux entités.
De même, la structure budgétaire de la ville a été modifiée de façon substantielle sous l’effet de la création de services communs avec Grand Poitiers dans le cadre du schéma de mutualisation et des transferts de compétences. Si la ville de Poitiers a connu une diminution très nette de ses effectifs, aucun bilan du schéma de mutualisation, pourtant obligatoire, n’a été élaboré privant la ville et l’ex communauté d’agglomération d’une vision consolidée des frais de personnel au 31 décembre 2016, et empêchant toute comparaison avec la situation au 31 décembre 2015.