Au cours de la période 2009-2016, la collectivité a accompagné ces transformations par une très forte mobilisation de ses moyens sur de vastes opérations d’aménagement (en particulier, l’opération de renouvellement urbain du Chaperon-Vert), aujourd’hui en cours d’achèvement. Mais les retombées indirectes de cet engagement commencent à peine à produire leurs effets.
Or, au cours des dernières années, la situation financière de la commune s’est nettement dégradée, à la fois sous l’effet de tendances structurelles pesant sur la section de fonctionnement, mais aussi du fait de l’effort d’investissement considérable mené durant la période.
La commune doit faire face à un niveau élevé de charges courantes. En particulier, les dépenses de personnel sont nettement plus élevées à Gentilly que dans les communes de taille comparable. Cela s’explique par un nombre d’agents bien plus important. La maîtrise de ces dépenses constitue donc un enjeu majeur pour les finances communales. Or, en la matière, le pilotage reste insuffisant, la commune ne s’étant pas dotée des outils qui lui permettrait d’avoir une connaissance précise de ses effectifs et d’anticiper les évolutions à venir.
Les règles relatives à l’organisation du temps de travail sont peu transparentes : la durée du travail est inférieure à la durée réglementaire de 1 607 heures, sans que les documents sur lesquels elle se fonde permettent d’avoir une vue exacte du temps de travail effectif. Cette différence a un coût et conduit à comptabiliser en heures supplémentaires des heures qui devraient être intégrées dans le contingent d’heures normales. À cet égard, l’augmentation du volume d’heures supplémentaires justifierait que la collectivité se fixe un objectif de limitation, ce qu’elle d’ailleurs récemment commencé à faire, le volume d’heures supplémentaires ayant diminué de 40% entre 2014 et 2016.
De plus, du fait d’un recours important à l’emprunt pour financer ses investissements, la commune est aujourd’hui très endettée. Sa capacité d’autofinancement nette après paiement de l’annuité de sa dette est constamment négative, ce qui signifie qu’elle ne dispose plus de marge de manœuvre pour financer ses nouveaux équipements.
Dans ces conditions, et ainsi que la collectivité l’a elle-même relevé dans la prospective 2016-2022 qu’elle a élaborée, il lui faudra utiliser tous les leviers disponibles pour redresser sa situation. Elle devra donc valoriser le foncier disponible, maîtriser ses charges de fonctionnement et notamment, les dépenses de personnel, donner la priorité au désendettement dès lors que les opérations dans lesquelles elle est actuellement engagée seront achevées. Il reste que la commune n’a pas chiffré précisément ces différentes pistes d’économies ou de valorisation des recettes.