Ce nouveau rapport de la chambre régionale des comptes Nouvelle-Aquitaine sur la gestion de l’érosion côtière s’intéresse à la partie nord girondine, de la commune du Verdon à celle de Lacanau, particulièrement touchée, les reculs du trait de côte pouvant atteindre, dans certains secteurs, jusqu’à neuf mètres par an. Diverses stratégies locales ont été mises en place dès le début des années 2010, portées par la commune de Lacanau et la communauté de communes Médoc Atlantique (CCMA). Toutes reposent sur la protection des biens et services littoraux menacés, leur relocalisation n’intervenant qu’en cas de menace à court terme, comme dans le cas de l’immeuble « Le Signal » à Soulac-sur-Mer. Des stratégies dites de « deuxième génération » sont aujourd’hui initiées dont les couts prévisionnels sont très nettement supérieurs aux précédentes, et surtout dont les financements ne sont pas garantis pour près d’un tiers d’entre eux. La gestion de la mobilité du trait de côte par la CCMA de 2023 à 2030 représente un coût prévisionnel d’environ 65 M€ HT. Les questions de soutenabilité et de viabilité des nouvelles stratégies restent donc ouvertes.