SYNTHÈSE
L’activité médicale traditionnelle, qui constitue son « cœur de métier » et qu’il exerce avec efficience, donne des signes d’érosion, les journées d’hospitalisation comme les résumés de sortie standardisés traduisent une diminution des taux d’occupation, alors même que l’activité n’apparaît pas contrainte en aval par des structures SSR qui seraient saturées. L’activité ambulatoire notamment en matière chirurgicale est elle-même est fragile et reste très en-deçà des objectifs en ce domaine.
L’activité d’obstétrique dont la fermeture fût envisagée fin 2011, a été maintenue sous réserve de l’établissement de coopérations renforcées avec le CHU de Poitiers et le centre hospitalier de Châteauroux. Le maintien de cette activité est très largement accompagné par l’autorité de tutelle qui octroie à l’établissement des aides financières exceptionnelles « pérennes » de l’ordre de 2 M€ par an, et finance des équipements, afin de faciliter l’accessibilité aux soins de la population (l’hélistation). En dépit de ces efforts financiers, le nombre de naissances diminue fortement et régulièrement
La poursuite de l’exercice de l’activité obstétricale à l’hôpital du Blanc, mériterait d’être régulièrement réexaminée. Celle-ci nécessite, en effet, le maintien d’un plateau technique et d’une activité chirurgicale dont le coût génère un déficit structurel qui peut être estimé à 2 M€ par an.
Les difficultés connues en matière de démographie médicale pèsent aussi ici. Même au prix de solutions coûteuses, parfois dérogatoire en matière de rémunération, la permanence des soins reste difficile à maintenir. Ces constats peuvent alimenter des préoccupations en matière de garantie de qualité du fonctionnement de la structure, même si les évaluations de la Haute Autorité de Santé (HAS) restent positives.
La double coopération avec le CHU de Poitiers et le centre hospitalier de Châteauroux, qui avait notamment pour finalité de pallier ces contraintes n’a pas, jusqu’ici, apporté de solution susceptible de consolider durablement l’activité du centre hospitalier du Blanc. Manquant de perspective d’ensemble et de continuité, son fonctionnement devrait être clarifié, notamment pour favoriser l’appui matériel que le CH de Châteauroux apporte à l’hôpital du Blanc, préfigurant d’autres formes de coopérations.
Pour répondre aux exigences de la pérennisation de son offre de soins et du maintien de l’activité obstétricale, le centre hospitalier a adopté un plan de retour à l’équilibre financier qui lui permet de limiter l’ampleur du soutien qu’il sollicite de l’ARS de la région Centre. Cet effort louable n’a cependant pas empêché aujourd’hui le niveau de ses dépenses de rester supérieur de 15 % à ce qu’il était en 2010, ce alors que le produit de son activité est resté le même.
La réforme de la tarification à l’activité (T2A) n’explique pas ce constat dès lors que cette dernière ne s’applique qu’à moins de 40 % du total des produits de la structure.
Les effectifs employés ont diminué d’environ 5 %, mais l’absentéisme a augmenté de façon sensible entre 2008 et 2015.
Enfin, le niveau d’investissement atteint aujourd’hui un étiage problématique pour l’avenir de l’établissement. Le vieillissement des installations et des équipements appellera d’indispensables renouvellements, en cohérence avec le périmètre et la structuration du groupement hospitalier de territoire (GHT) déjà constitué autour du CH de Châteauroux, ceci afin de préserver au sein du nouvel ensemble la qualité de l’appareil de production de soins. En l’état, cependant, l’hôpital ne dispose pas des ressources nécessaires à cette fin.
Ainsi, malgré des efforts réels, la poursuite d’une trajectoire de soins inchangée conjuguée au déclin de sa patientèle, place le centre hospitalier du Blanc dans une situation très délicate, notamment au plan financier, sans pour autant offrir à la population les conditions de prise en charge qu’elle attend si l’on se réfère aux taux de fuite observés. Cette situation ne peut trouver de solution qu’au travers du renforcement de son intégration au sein du GHT, groupement hospitalier de territoire, constitué à l’échelle du département de l’Indre par arrêté de la directrice générale de l’Agence régionale de santé Centre-Val de Loire du 1er juillet 2016.
Recommandations :
1- Elaborer un bilan social annuel, conformément à la réglementation ;
2- Poursuivre la mise en place d’une procédure de contrôle et de liquidation des heures supplémentaires, très récemment engagée.