Un opérateur important du territoire brestois en matière d’aménagement
Porté par la stratégie de métropolisation de la collectivité brestoise, le marché de l’aménagement est très concurrentiel dans le Finistère, mais BMA a une capacité à porter des opérations longues et complexes que la plupart de ses concurrents directs n’ont pas.
Ainsi, la SEM intervient sur des missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage, des opérations de construction et des concessions d’aménagement dont certaines sont emblématiques : technopole Brest Iroise, plateau des Capucins, ZAC du port de commerce et du port de plaisance du Moulin-Blanc. Ses mandats concernent également d’importantes opérations menées par la métropole ou ses communes membres : réhabilitation du Rinkla stadium, patinoire de Brest, téléphérique, achèvement du chantier de construction du tramway.
Les opérations d’aménagement devraient s’éteindre aux alentours de 2023, amenant la SEM à renouveler son portefeuille d’affaires, ce qui impliquera des mises en concurrence pour les nouveaux contrats, alors que cette procédure n’était pas encore obligatoire pour la moitié des contrats déjà passés.
La concentration de l’activité au bénéfice d’un seul client présente donc certains risques à la fois économiques, avec la dépendance au budget de la seule métropole, et commerciaux, avec les aléas des procédures de mises en concurrence.
Une stratégie en évolution, une situation financière saine
En 2016, la SEM a mené un audit stratégique et décidé d’investir le champ de la rénovation énergétique. Dès 2017, une société publique locale (SPL) a été créée pour développer cette activité notamment dans les écoles et les bâtiments sportifs de la ville et de la métropole, tout en étant exemptée des règles de mise en concurrence.
Cette nouvelle société permet de garantir un volume d’affaires ainsi que l’externalisation d’une partie des charges fixes de BMA. Toutefois, le choix de faire réaliser la rénovation énergétique par une autre structure implique le renouvellement du portefeuille d’activités. Dans ce contexte, BMA doit renforcer sa politique de prospection commerciale.
La diminution des activités de la SEM avec la montée en charge de la SPL s’est traduite par une érosion de ses produits d’exploitation. Toutefois, la maîtrise des charges d’exploitation et la refacturation des salariés à la SPL ont permis de maintenir des résultats bénéficiaires entre 2018 et 2019 (51 000 € et 96 000 €) après d’importantes pertes en 2017 (211 000 €). Si la crise sanitaire a entrainé une activité moindre, la SEM a pu dégager un bénéfice de 85 000 € en 2020 selon les comptes provisoires.
La conduite des opérations n’appelle pas d’observations particulières en dehors de quelques compléments à apporter dans les comptes rendus d’activité à la collectivité (CRAC). Ceux-ci ne reprennent pas l’historique des projets et ne présentent pas les écarts entre les prévisions contractuelles initiales et l’exécution du contrat, ce qui prive les membres des assemblées délibérantes d’informations sur le déroulement des opérations.