L’administration au quotidien de la commune est assurée dans des conditions correctes. Cependant, la chambre constate des fragilités de gestion. Il en est ainsi de l’absence de formalisation de délibérations pour les actes les plus importants de la vie communale (élection du maire, des adjoints, vote des budgets). De même, les principes applicables à la commande publique et au fonctionnement des régies ne sont pas toujours respectés.
Sur la période contrôlée, les deux principaux investissements de la commune ont eu pour objet la construction d’une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) et la réhabilitation d’un bar-restaurant. Ces deux opérations présentent des risques avérés pour la commune.
Pour la maison de santé, le contrat de crédit-bail que la commune a noué avec les professionnels de santé occupants porte le risque pour elle de devoir intégralement rembourser les loyers perçus, dans le cas où ceux-ci cesseraient leur activité dans cet immeuble. En outre, les conditions qui leur sont consenties pourraient conduire à une requalification de ce dispositif en aide d’État. La révision de ces relations contractuelles apparaît donc nécessaire pour se conformer aux textes existants.
Un bâtiment, propriété de la commune, fait l’objet d’un bail commercial pour l’exploitation d’un bar-restaurant. Pour cette opération, la chambre considère que les sujétions de service public justifiant le régime préférentiel dont bénéficie l’exploitant de l’établissement sont absentes. Il apparait en effet qu’aucune mission d’intérêt général n’est prise en charge.
Sur la période 2018-2023, le budget communal est structurellement excédentaire. En section de fonctionnement, la commune dégage des excédents, d’année en année, conséquence d’une maitrise des charges et de l’augmentation de l’attribution de compensation. Le fonds de roulement a atteint, fin 2023, près d’une année de dépenses de fonctionnement.