Établissement public de santé en direction commune avec le centre hospitalier universitaire (CHU) depuis 2014, le GHER emploie 900 personnes et dispose d’un budget de 92 millions d’euros (M€) ; il est installé sur deux sites distincts, Saint-Benoît et Saint-André.
La chambre estime que la gouvernance de l’établissement doit être améliorée, notamment en ce qui concerne le fonctionnement du conseil de surveillance et l’information qui lui est délivrée.
En dépit de la mise en place d’un contrat de retour à l’équilibre (CREF) en 2015, l’établissement connait toujours une situation financière dégradée avec un déficit de 2,4 M€ en 2017, alors même qu’il ne procède pas aux amortissements de ses immobilisations et n’a pas provisionné un contentieux important.
Un avenant au CREF pour la période 2018-2022 était en cours d’élaboration lors du contrôle de la chambre, prévoyant des recettes nouvelles et des économies de gestion.
Bien que l’établissement ait engagé des actions pour maîtriser ses dépenses de fonctionnement, il dispose encore de sources d’économies, notamment en termes de gestion des ressources humaines qui constituent 60% des dépenses de fonctionnement. A cet égard, l’octroi d’avantages dénués de base légale tel le paiement d’une sur-rémunération aux agents contractuels ou encore le maintien de celle-ci pendant les congés bonifiés des médecins représentent un coût annuel injustifié de 3,3 M€.
Les achats constituent un autre enjeu puisqu’ils représentent le deuxième poste de dépenses après celles de personnel. La chambre considère que les marchés de maintenance et ceux de la pharmacie pourraient être améliorés par une organisation mieux structurée et l’utilisation d’outils adaptés tels que le guide de la commande publique actualisé et le suivi des marchés en cours.
La chambre formule onze recommandations, quatre relatives à la régularité et sept à la performance.