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Frise chronologique

De tous les projets architecturaux du XIXe siècle, le palais de la Cour des comptes (1898-1912) est un de ceux dont la genèse fut la plus longue et la plus difficile. Héritage institutionnel de l'ère napoléonienne, la Cour fut installée pendant près de trente ans, avec le Conseil d'État, dans les bâtiments du palais d'Orsay élevé par Jean-Charles Bonnard sur les quais d'Anatole France en 1842. Après l'incendie du palais durant les événements de la Commune en 1871, la Cour des comptes fait l'objet d'un transfert provisoire dans l'aile Montpensier du Palais-Royal. Bien que les premiers projets de reconstruction datent de 1872, quarante années séparent ces plans initiaux de l'inauguration officielle du nouveau palais de la rue Cambon en 1912. La situation politique et financière de l'État après la Commune explique en grande partie la lenteur du projet.

VISITE VIRTUELLE DU PALAIS CAMBON

CHRONOLOGIE

1807
Napoléon 1er crée la Cour des comptes et l’installe dans l’ancienne Chambre des comptes de Paris, à proximité de la Sainte-Chapelle.
La Sainte-Chapelle
1842
La Cour des comptes est transférée au Palais d’Orsay, qui abrite également le Conseil d’État.
Le Palais d'Orsay en 1871
1871
Le Palais d’Orsay est incendié pendant la « semaine sanglante » de la Commune de Paris. La Cour des comptes s’installe dans l’aile Montpensier du Palais-Royal, dans l’attente d’un nouveau bâtiment.
Tableau des ruines du Palais d'Orsay
1895
L’architecte Constant Moyaux, grand prix de Rome et membre de l'Institut, est sélectionné pour reconstruire le Palais d’Orsay. Mais le terrain sera finalement cédé par le Gouvernement à la Compagnie des chemins de fer d’Orléans et du Sud-Ouest en vue de la construction de la gare d’Orsay, aujourd’hui musée d’Orsay.
Buste de Constant Moyaux à l'entrée de la Cour des comptes
1897
La Cour des comptes sera construite rue Cambon, dit la loi, à l’emplacement de l’ancien couvent des Dames de l’Assomption, dont seule la chapelle est conservée, sous le nom de Notre-Dame de l’Assomption.
Construction de la toiture du Palais Cambon
1898
Constant Moyaux est le lauréat d’un nouveau concours. Il commence par ériger le bâtiment des archives qu’il termine en 1900. Nommé en 2009 « Tour Chicago » pour son style architectural inspiré des gratte-ciels de cette ville, il n’est visible que depuis l’intérieur du Palais Cambon.
Plan du bâtiment des archives "Tour Chicago"
1911
Constant Moyaux meurt. Paul Guadet, son collaborateur, termine son œuvre. Le Palais Cambon, qui entoure en partie le bâtiment des archives et dont la construction a été ralentie pour des raisons financières, est en voie d’achèvement.
Bureau original du Premier président
1912
Installation solennelle de la Cour des comptes rue Cambon, le 16 octobre, en présence d’Armand Fallières, Président de la République, et de Raymond Poincaré, Président du Conseil. Le bâtiment prend le nom de « Palais Cambon ».
Inauguration par Armand Fallières, Président de la République
1948-1957
Le rôle et les missions de la Cour des comptes sont étendus. Le Palais Cambon devient trop exigu. L’État achète un immeuble contigu, rue Saint-Honoré.
Les bureaux de la Cour rue Saint-Honoré
2007
Le bicentenaire de la Cour des comptes, sous la première présidence de Philippe Séguin, est l’occasion de rénovations et d’embellissement du Palais Cambon. Le bâtiment des archives est transformé en bureaux : en 2009, la Tour Chicago accueille les personnels administratifs de la Cour.
La Tour Chicago accueille les personnels administratifs
2012
La Cour des comptes fête le centenaire de son installation au Palais Cambon.
Deux tapisseries commandées à l'occasion du centenaire du Palais Cambon