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Hôpital Lariboisière (Assistance publique- hôpitaux de Paris)
Exercices 2017 et suivants
La chambre régionale des comptes d’Ile-de-France a contrôlé les comptes et la gestion
de l’hôpital
Lariboisière, établissement de l’assistance publique hôpitaux de Paris (AP-HP).
Le service des urgences de Lariboisière, l’un des plus importants en France, est implanté sur un
territoire marqué par une forte précarité où une proportion importante des patients est dépourvue de
médecin traitant. Il voit converger vers lui des populations en besoin de soins, mais aussi
d’accompagnement social.
Le contrôle de la CRC visait notamment à comprendre comment l’hôpital a réussi à maîtriser le nombre
des passages, particulièrement en développant des réponses alternatives pour répondre aux besoins
de soins non programmés. Il visait par ailleurs à mesurer ce qu’apportent les efforts engagés pour
mieux prendre en charge les patients, en particulier dans le cadre du contrat « zéro brancard » financé
par l’agence régionale de santé d’Ile de France.
Les principaux constats de la CRC
Un nombre des passages stabilisé mais des durées de passage qui restent élevées
Des organisations visant à fluidifier les parcours des patients fragilisées par les fermetures de lits
auxquelles l’AP-HP a dû se résoudre du fait des difficultés de recrutement
Des efforts pour proposer des solutions adaptées aux publics précaires difficiles à évaluer (comité
grande précarité, médiateur social aux urgences)
Des effets de la récente réforme du financement des activités d’urgence difficiles à appréhender
du fait d’une mise en
œ
uvre progressive et contemporaine d’autres mesures budgétaires liées au
Ségur de la santé
Des indicateurs du processus de facturation dégradés comparativement à d’autres établissements
de l’AP-HP (facteur important de la santé financière d’un hôpital)
Un exercice de certification en cours, opportunité pour approfondir les efforts visant la qualité de
prise en charge
Les principales recommandations de la chambre
Développer des outils pour mieux évaluer l’impact des actions mises en
œ
uvre sur les durées de
passage aux urgences
Faire évoluer le centre médical d’appui - structure privée à but lucratif ouverte en 2023 - pour mieux
répondre aux besoins de délestage du service d’accueil des urgences
Se doter d’indicateurs pour mieux identifier la prise en charge des urgences accueillies directement
dans les services de spécialité
Chiffres clés
67 %
: part des passages classés en CCMU1
1
ou 2 (état clinique stable, examen clinique simple ou
actes simples (radiographie, suture, réduction de fracture)
12,31 %
: part de ces passages suivis d’une hospitalisation
5h31
: durée moyenne de passage en 2022
53,96 %
: part des passages de moins de 4 heures pour les urgences adultes en 2022 (moyenne
régionale de 50,6 %, niveau national de 61 %)
Lire le rapport :
1
La classification clinique des malades des urgences (CCMU) identifie cinq niveaux de gravité, du moins grave (CCMU 1 : état
lésionnel ou pronostic fonctionnel jugés stables et abstention d’actes) au plus grave (CCMU 5 : situation pathologique
engageant le pronostic vital).