25 rue Paul Bellamy
–
BP 14119
–
44041 NANTES cedex 01
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RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
COMMUNE DU PERRIER
(Département de la Vendée)
Exercices 2018 et suivants
COMMUNE DU PERRIER
2
TABLE DES MATIÈRES
SYNTHÈSE
......................................................................................................................
4
RECOMMANDATIONS
................................................................................................
6
INTRODUCTION
...........................................................................................................
7
1
PRÉSENTATION DE LA COMMUNE
..................................................................
8
1.1
Le Perrier est une commune en croissance
........................................................
8
1.2
L’appartenance à la communauté de communes Océan
-Marais de Monts,
sans solidarité financière affirmée
......................................................................
9
1.3
Des conventions de mutualisation spécifiques avec la commune de
Saint-Jean-de-Monts
...........................................................................................
9
2
LA GOUVERNANCE
...........................................................................................
10
2.1
La formation des élus
.......................................................................................
11
2.2
L’information du conseil municipal sur les décisions prises par la maire
dans le cadre de ses délégations
.......................................................................
11
2.3
Les indemnités de fonction
...............................................................................
12
3
L’INFORMATIO
N FINANCIÈRE ET LA FIABILITÉ DES COMPTES
...........
13
3.1
La qualité de l’information budgétaire et financière
........................................
13
3.1.1
L’absence de publicité des actes budgétaires
..........................................
14
3.2
La sincérité des prévisions budgétaires
............................................................
14
3.3
La fiabilité des comptes du budget principal à parfaire
...................................
15
3.3.1
Une comptabilité d’engagement à systématiser
en fonctionnement
.......
15
3.3.2
Des restes à réaliser à calculer correctement à partir de la
comptabilité d’engagement
.....................................................................
15
3.3.3
Des provisions à systématiser
.................................................................
16
3.3.4
Les imputations comptables erronées des versements à l’OGEC–
police « pluri communale » - Accueil de loisirs « Bord à Bord »
...........
17
3.3.4.1
Participations à l’OGEC
.........................................................................................
17
3.3.4.2
Participations police « pluri communale » et accueil de loisirs
« Bord à Bord »
......................................................................................................
17
3.3.5
Des discordances entre inventaire des immobilisations et état de
l’actif
.......................................................................................................
18
4
L’ANALYSE FINANCIÈRE
.................................................................................
19
4.1
L’évolution des grands équilibres du budget principal
....................................
20
4.2
L’évolution des produits et des charges de gestion
..........................................
23
4.2.1
Les produits de gestion
............................................................................
23
4.2.1.1
Les ressources fiscales propres
...............................................................................
23
4.2.1.2
Les ressources institutionnelles
..............................................................................
25
4.2.1.3
Les ressources d’exploitation
.................................................................................
26
4.2.2
Les charges de gestion
.............................................................................
26
4.2.2.1
Les charges de personnel
........................................................................................
27
4.2.2.2
Les charges à caractère général
..............................................................................
28
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
3
4.2.2.3
Les subventions de fonctionnement versées
...........................................................
29
4.3
L’autofinancement du budget principal
...........................................................
30
4.4
L’investissement et la dette
..............................................................................
31
4.4.1
Les dépenses d’investissement hors emprunt
..........................................
31
4.4.2
L’endettement et la situation bilancielle
.................................................
32
4.4.2.1
Un endettement en diminution
...............................................................................
32
4.4.2.2
La situation bilancielle, élément satisfaisant
..........................................................
33
5
LA GESTION ADMINISTRATIVE COMMUNALE
..........................................
34
5.1
Les ressources humaines
..................................................................................
34
5.1.1
L’évolution des services et des effectifs de la commune
........................
34
5.1.2
Le pilotage des ressources humaines
......................................................
35
5.1.2.1
Les rapports sociaux uniques
..................................................................................
36
5.1.2.2
La formation du personnel communal
....................................................................
36
5.1.3
L’organisation du temps de travail
..........................................................
37
5.1.3.1
L’absence de règlement intérieur du personnel
......................................................
37
5.1.3.2
Le respect des 1 607 heures de travail par an
.........................................................
37
5.1.4
La masse salariale et le régime indemnitaire
..........................................
38
5.1.4.1
La masse salariale
...................................................................................................
38
5.1.4.2
Le régime indemnitaire
..........................................................................................
39
5.1.4.3
Les avantages en nature liés à la fourniture gratuite des repas par
l’employeur
............................................................................................................
40
5.2.1
La faible organisation de la commande publique
....................................
42
5.2.2
La publicité des informations
–
les obligations du code de la
commande publique
................................................................................
42
ANNEXES
......................................................................................................................
44
Annexe n° 1. INFORMATION BUDGÉTAIRE ET FIABILITÉ
.........................
45
Annexe n° 2. ANALYSE FINANCIÈRE
..............................................................
47
COMMUNE DU PERRIER
4
SYNTHÈSE
La chambre régionale des comptes Pays de la Loire a procédé au contrôle des comptes
et de la gestion de la commune du Perrier (Vendée) pour les exercices 2018 et suivants. Le
contrôle a porté sur la gouvernance, l’information financière et budgétaire, la fiabilité des
comptes, la situation financière de la commune, la gestion des ressources humaines et la
politique d’achat
.
La gouvernance municipale est à parfaire
Le conseil municipal a adopté son règlement intérieur en 2020, mais n’a pas délibéré
sur la formation des élus. Aucun débat annuel n’a été organisé sur ce sujet sur la mandature
actuelle.
La maire de la commune s’est engagée dans sa
réponse à mettre ce point
l’ordre du
jour lors du prochain conseil municipal.
Les procès-verbaux 2022 du conseil municipal ne comportent aucun point spécifique
informant les élus de la nature et de la portée des décisions prises par la maire dans le cadre de
ses délégations.
La maire de la commune s’est engagée dans sa réponse à mettre ce point l’ordre
du jour lors du prochain conseil municipal.
La commune, certes de taille modeste, ne dispose pas de nomenclature interne pour ses
achats, ni de guide de la commande publique : à
défaut de se doter d’un service dédié aux
marchés, elle devrait mettre en œuvre ces outils de bonne gestion de l’achat public. Elle doit
par ailleurs veiller à la bonne exécution des
marchés publics, notamment d’un point de vue
financier.
L’
information financière et la fiabilité des comptes doivent progresser
L’information financière à destination des élus et des citoyens doit être améliorée, en
renseignant les annexes du compte admini
stratif conformément à l’articles L. 2313
-3 du code
général des collectivités territoriales (CGCT).
La comptabilité d’engagement, pourtant obligatoire quelle que soit la taille des
communes, n’a été mise en place que très récemment, en 2023.
Les restes à
réaliser de la section
d’investissement doivent être calculés, arrêtés et justifiés au terme de chaque exercice
comptable conformément aux articles L. 2342-2 et R. 2311-
11 du CGCT. Les taux d’exécution
budgétaires en section d’investissement sont faibles e
n 2021 et 2022 aussi bien en dépenses
(53,35
% et 56,43 %) qu’en recettes (51,86 % et 48,49 %). La collectivité n’a pas provisionné
dans sa comptabilité les jours acquis des comptes épargne-temps.
La maire de la commune s’est
engagée dans sa réponse à le faire dès 2024. Par ailleurs, le rapprochement avec le comptable
public doit se poursuivre,
pour régulariser les écarts constatés entre l’inventaire communal et
l’état de l’actif du trésorier.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
5
La situation financière doit être un point d’attention
La situation financière de la commune du Perrier se caractérise par une très forte baisse
de l’excédent brut de fonctionnement (
- 23,26 %) sur la période 2018-2022.
Les charges de gestion ont connu une variation annuelle en hausse (+ 6,2 %) alors qu’à
l’inverse les produits de gestion sont en baisse (
- 2,8 %) malgré les reversements des excédents
du budget annexe lotissement en 2018 et 2019.
Sur la période, le financ
ement propre disponible n’a pas permis de couvrir les dépenses
d’investissement. La commune a dû recourir à deux emprunts et utiliser son fonds de roulement.
La capacité de désendettement du budget principal de la commune demeure élevée et s’établit
à 8,4
années fin 2022 sous l’effet de l’augmentation de la capacité d’autofinancement brute et
un encours de dette en baisse.
Le fonds de roulement de la commune progresse de 116 150 € entre 2018 et 2022 et
cela malgré un fonds de roulement négatif du budget annexe (BA) Lotissement et du BA Zone
Artisanale jusqu’en 2021. La trésorerie de la commune se redresse en fin de période et
représente 120,4 jours de charges courantes.
La gestion des ressources humaines est à professionnaliser
Les effectifs de la commune ont baissé de 1,2 ETP pour la filière administrative entre
2018 et 2021. A l’inverse, la filière technique (services techniques et service enfance) a
augmenté de 4,9 ETP sur la même période.
La commune n’a pas établi les rapports sociaux uniques 2020 et 2021. Elle n’a pas non
plus établi de règlement intérieur pour son personnel.
La maire de la commune s’est engagée
dans sa réponse à régulariser cette situation dès
l’exercice 2024.
Point positif, les lignes
directrices de gestion ont été approuvées par arrêté de la commune en date du 17 février 2022
pour une durée de six ans avec date d’effet au 1
er
mars 2022.
En matière de formation des agents, la commune est invitée à établir un plan annuel ou
pluriannuel de formation, rendu obligatoire par la loi n° 2007-209 du 19 février 2007 relative à
la Fonction Publique Territoriale. Elle est invitée à mettre à jour son protocole d’accord sur la
durée du temps de travail en y intégrant la journée de solidarité.
La maire de la commune s’es
t
engagée dans sa réponse à régulariser ces deux éléments.
La commune doit par ailleurs délibérer pour dresser la liste des emplois dont les
missions impliquent la
réalisation effective d’heures supplémentaires. Elle doit fiabiliser le
contrôle des heures supplémentaires. Elle est également invitée à délibérer sur les conditions
d’attribution des avantages en nature.
En réponse, la commune
s’est engagée à corriger ces
éléments.
COMMUNE DU PERRIER
6
RECOMMANDATIONS
Recommandation n° 1.
: Délibérer sur l’exercice du droit à la formation des membres
du conseil municipal conformément à l’article L.
2123-12 du CGCT.
Recommandation n° 2.
: Rendre compte et formaliser dans les procès-verbaux du
conseil municipal les décisions prises par le maire en vertu des délégations que le
conseil municipal lui a accordées, conformément à l’article L.
2122-23 du CGCT.
Recommandation n° 3.
: Suite à la mise en place récente d’une comptabilité
d’engagement, calculer, arrêter et justifier au terme de chaque exercice comptable les
restes à réaliser, conformément à l’article R.
2311-11 du CGCT.
Recommandation n° 4.
: Imputer au compte 6558 la contribution communale
obligatoire aux dépenses de fonctionnement de l’école privée, de la police pluri
communale et l’accueil de loisirs «
Bord à Bord
», conformément à l’instruction
budgétaire et comptable M57.
Recommandation n° 5.
: Fiabiliser en 2024 l’inventaire des immobilisations et
s’assurer, en lien avec le comptable, de sa correspondance avec l’état de l’actif,
conformément aux prescriptions de l’instruction budgét
aire et comptable M57.
Recommandation n° 6.
: Établir annuellement un rapport social unique
conformément aux articles L. 231-1 à L. 231-4 du code général de la fonction
publique.
Recommandation n° 7.
: Établir un plan de formation annuel ou pluriannuel articulant
les objectifs et les besoins de la collectivité en termes de services rendus et ceux des
agents en matière de compétence, conformément à l’obligation fixée par l’article
L. 423-3 du CGFP.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
7
INTRODUCTION
La chambre a inscrit à son programme annuel 2023 le contrôle des comptes et de la
gestion de la commune du Perrier (département de la Vendée) à compter de l’exercice 2018.
L’ouverture du contrôle a été notifiée à l’ordonnateur en fo
nctions sur la période par
courrier du 16 mai 2023. L’entretien de début de contrôle, prévu par les normes
professionnelles, s’est tenu le 1
er
juin 2023 et celui de fin de contrôle
, prévu par l’article
L. 243-1 du code des juridictions financières, a eu lieu le 14 novembre 2023.
La chambre a délibéré le 29 novembre 2023 son rapport d’observations provisoires et a
adressé l’intégralité de ses observations le 7 décembre 2023. La réponse de l’ordonnateur
, en
date du 3 janvier 2024, a été enregistrée le même jour au greffe de la chambre. Une
communication administrative a été par ailleurs adressée au comptable public le
15 décembre 2023. Celui-ci a répondu le 12 janvier 2024, enregistré au greffe le
13 janvier 2024. La présidente de la communauté de communes Océan-Maris de Monts avait
été rendue
destinataire d’un extrait du rapport d’observations provisoires de la chambre
: elle
n’y a pas répondu.
La chambre a délibéré le 30 janvier 2024 son présent rapport d’observations définitives.
COMMUNE DU PERRIER
8
1
PRÉSENTATION DE LA COMMUNE
1.1
Le Perrier est une commune en croissance
La commune du Perrier a une double caractéristique. Elle est une
commune rurale
située
au cœur du Marais Breton Vendéen, marais situé entre la Vendée et la Loire
-Atlantique. La
commune est zone Natura 2000 pour 95
% de sa superficie. Elle bénéficie à ce titre d’une
dotation annuelle de 25
000 €. Mais Le Perrier a aussi des caractéristiques de
commune littorale
,
située à 6 km seulement de Saint-Jean-de-Monts, en « deuxième rideau » littoral.
Son évolution démographique est relativement dynamique ; comptant 2 068 habitants
en 2020, sa population a progressé de 3,5% entre 2009 et 2020.
Tableau n° 1 :
Évolution population
1968
1975
1982
1990
1999
2009
2014
2020
Population
1 257
1 218
1 385
1 532
1 506
1 847
1 927
2 068
Densité moyenne(hab/km²)
37
36,7
41,7
46,1
45,3
55,6
58,0
62,3
Source : Insee
Sa répartition par tranches d’âge est très proche de la moyenne départementale
: en
2020, la proportion des moins de 30 ans est de 31,20 % pour une moyenne départementale de
31,3 % ; celle des moins de 60 ans est de 36,80 %, pour une moyenne de 37 % ; les 60 ans et
plus représentent 32,10 %, pour une moyenne départementale de 31,7 %.
L’habitat est constitué de résidences principales mais également, attrait du littoral
proche, de résidences secondaires. Le nombre de résidences principales de 752 en 2009, passe
à 900 en 2020, soit une progression de 19,68 % (+ 148 résidences). En 2020, les résidences
principales représentent 75,9
% de l’occupation communale. Le nombre de résidenc
es
secondaires est toutefois élevé et progresse entre 2014 et 2020, de 219 à 238. La maire a précisé
que la commune ne disposait que de 4 hectares à urbaniser. Son plan local d’urbanisme
permettrait toutefois la construction d’immeubles R+2.
Le revenu disponible par unité de consommation est très légèrement inférieur à la
moyenne départementale. En 2020, il s’élevait à 21 310 € selon l’INSEE, soit 1 % de moins
que la moyenne départementale (22 040 €).
Le taux de chômage est en 2020, avec 11,6 %, supérieur à celui du département de la
Vendée (9,7 %) alors qu’il était inférieur en 2009 (7,3 % contre 8,9 %). Le taux de chômage
des 15 à 24 ans est le plus important de toutes les tranches d’âge (28,3
%), et très supérieur à
celui du département (19 %) : ce taux s
’expliquerait, selon la maire, par l’occupation d’emplois
saisonniers pendant six mois, suivie d’une période de chômage le reste de l’année, et
le manque
d’offres d’emploi en contrat à durée indéterminée (CDI).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
9
1.2
L’appartenance à la communauté de communes Oc
éan-Marais de
Monts, sans solidarité financière affirmée
La commune du Perrier est membre de la communauté de communes Océan Marais de
Monts (CCO2M), intercommunalité qui regroupe 5 communes sur un territoire de 185 km²
représentant 19 607 habitants. Quelque 45 % de la population de la communauté de communes
se concentre sur la commune de Saint-Jean-de-Monts.
La commune du Perrier est, avec Soullans, l’une des deux communes de l’établissement
public de coopération intercommunale (EPCI) situées en « deuxième rideau » littoral. Ces
communes ne représentent à elles deux que 4 000 habitants (soit 20 % de la population totale
de l’EPCI).
Le siège de l’intercommunalité est à Saint
-Jean-de-Monts, dont la présidente est maire
de la commune. La maire du Perrier est quant à elle la 1
ère
vice-présidente en charge de
l’attractivité, la démocratie participative, l’accès numérique et la biodiversité, et elle est
présidente de la commission « biodiversité, ressources, énergies, milieux natures et gestion des
risques littoraux. »
La commune du Perrier ne reçoit de l’intercommunalité aucune dotation de solidarité
communautaire (DSC), ni de fonds de concours pour ses investissements. La CCO2M n’a
d’ailleurs toujours pas finalisé un pacte fiscal et financier, document qui a pr
écisément pour
vocation de définir et encadrer l’exercice éventuel des solidarités intercommunales. La CCO2M
se caractérise donc par une faible solidarité intercommunale.
En matière de marchés publics, en dépit de demandes qu’aurait formulées la commune
du Perrier, la CCO2M se serait refusée à instaurer une mutualisation intercommunale entre
communes membres.
La
CCO2M n’a pas apporté de réponse sur ces différents points.
1.3
Des conventions de mutualisation spécifiques avec la commune de
Saint-Jean-de-Monts
Une convention de mutualisation des services de la police municipale a été passée avec
la commune de Saint-Jean-de-Monts. Cette convention « pluri communale » (et non
intercommunale) est effective depuis le 1
er
juin 2013, dans l’objectif de poursuivre des ac
tions
communes en matière de sécurité publique. Après une convention initiale conclue pour deux
ans, les suivantes ont été établies pour une durée de trois ans.
Une seconde convention de mutualisation a été établie avec la commune de
Saint-Jean-de-Monts p
our l’accueil de loisirs «
Bord à Bord », depuis février 2007. Depuis
2011, cette convention, renouvelée annuellement, est étendue aux séjours et activités organisés
par le service « Accueil Jeunes ».
COMMUNE DU PERRIER
10
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
Le Perrier est une commun
e rurale et littorale en « second rideau », située au cœur du
Marais Breton Vendéen. Son évolution démographique est dynamique, en hausse de 12,84 %
entre 2008 et 2019. Les moins de 60 ans représentent 36,80 % de la population totale en 2019.
Toutes les tr
anches d’âge se situent dans la moyenne départementale. Le taux de chômage des
15 à 24 ans sur la commune est important et s’élevait à 28,3 % en 2019.
L’habitat est constitué de résidences principales (75,9 %) mais également de résidences
secondaires (20,1 %). Le revenu disponible par unité de consommation est légèrement inférieur
à la moyenne départementale.
La commune du Perrier est membre de la communauté de communes Océan-Marais de
Monts, intercommunalité qui regroupe 5 communes et qui se caractérise par une faible
solidarité et une absence de mutualisation de services. La commune ne perçoit pas de dotation
de solidarité communautaire ni de fonds de concours, il n’y a pas non plus de pacte fiscal et
financier intercommunal.
Des mutualisations ponctuelles, pluri communales, sont établies uniquement avec la
commune de Saint-Jean-de-
Monts, notamment pour l’accueil de loisirs « Bord à Bord », ainsi
que pour les services de la police municipale.
2
LA GOUVERNANCE
La chambre s’est intéressée, à la lecture des comptes rendus, des procès
-verbaux et des
délibérations du conseil municipal, au fonctionnement de celui-ci, aux délégations de pouvoir
du conseil municipal au maire et aux délégations de fonction et de signature du maire aux
adjoints. Elle a également examiné la composition du conseil municipal qui comprend trois
adjoints depuis 2020, la fréquence de la tenue des séances du conseil : ces points n’appellent
pas d’observation de sa part.
Des commissions municipales ont été instituées : Aménagement du territoire
équipements
communaux,
Enfance-Jeunesse,
Politique
culturelle
et
animations,
Communication, Développement numérique, Politique locale du commerce et maintien des
services, commission administrative du cent
re communal d’action sociale
.
Par contre la
municipalité a fait le choix de ne pas créer de commission « Finances »
: c’est le seul conseil
municipal qui traite de ces questions.
De même, la chambre relève positivement l’adoption d’un règlement intérieur
fixant les
règles de fonctionnement de l’assemblée délibérante. La chambre a également examiné les
délégations de pouvoirs, parfois larges, données par le maire à des adjoints municipaux, et les
délégations de signature données aux agents de la collectivité
: ces points n’appellent pas
d’observation critique de sa part.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
11
2.1
La formation des élus
L’article L. 2123
-12 du CGCT, dans sa version en vigueur à compter du
29 décembre 2019 dispose que : «
Les membres d’un conseil municipal ont droit à une
formation adaptée à leurs fonctions. Une formation est obligatoirement organisée au cours de
la première année de mandat pour les élus ayant reçu une délégation. Dans les trois mois
suivant son renouvellement, le conseil municipal délibère sur l’exercice du droit à la
formation
de ses membres. Il détermine les orientations et les crédits ouverts à ce titre. Un tableau
récapitulant les actions de formation des élus financées par la commune est annexée au compte
administratif. Il donne lieu à un débat annuel sur la formation des membres du conseil
municipal
».
Le conseil municipal du Perrier n’a pas délibéré sur ce point. Aucun débat annuel sur la
formation des élus n’a été organisé. Or, notamment en matière de finances, une telle formation
serait bienvenue pour tout le conseil municipal.
La maire, dans sa réponse, fait valoir que des formations organisées par l’association
des maires de France (AMF) sont proposées aux élus, mais reconnaît que le conseil municipal
n’a pas délibéré sur la formation des élus
; elle s’engage à inscrire ce point à l’ordre du jour du
prochain conseil municipal début 2024. La chambre en prend acte.
Recommandation n° 1.
:
Délibérer sur l’exercice du droit à la formation des membres
du conseil municipal conformément à l’article L.
2123-12 du CGCT.
2.2
L’information du co
nseil municipal sur les décisions prises par la
maire dans le cadre de ses délégations
En application de l’article L. 2122
-22 du CGCT, et afin de faciliter le fonctionnement
de l’administration communale, le conseil municipal peut déléguer au maire un cert
ain nombre
de ses attributions, sur la base d’une liste limitative fixée par la loi.
L’
article L. 2122-23 du CGCT précise que le maire doit rendre compte à chacune des
réunions obligatoires du conseil municipal, des délégations que le conseil municipal lui a
données
en vertu de l’article L. 2122
-22 du CGCT.
Or les procès-verbaux du conseil municipal examinés sur 2021 et 2022 ne comportent
pas de point liminaire ou spécifique informant les élus des décisions prises par la maire. La
maire dans sa réponse in
dique qu’elle le fait au moyen d’une note de synthèse adressée aux
membres du conseil en amont de chaque conseil, et oralement en préambule des séances. Elle
s’est engagée à ce que
ces informations soient désormais mentionnées sur le procès-verbal du
conseil municipal. La chambre en prend acte.
COMMUNE DU PERRIER
12
Recommandation n° 2.
: Rendre compte et formaliser dans les procès-verbaux du
conseil municipal les décisions prises par le maire en vertu des délégations que le conseil
municipal lui a accordées, conformément à l’article L.
2122-23 du CGCT.
2.3
Les indemnités de fonction
Le versement d’indemnités de fonction aux élus municipaux est régi par le code général
des collectivités territoriales
1
.
Par délibération en date du 28 mars 2014, les indemnités des élus ont été fixées, par
rapport à
l’indice brut 1015 de la fonction publique, au taux de 43
% pour la maire, de 16,50 %,
pour le 1
er
adjoint et de 11,87 %, pour les quatre autres adjoints, pour des maximums autorisés
de 51,6
% et de 19,8 %. L’indemnité du conseiller municipal délégué a été
fixée à 2 % de
l’indice brut 1015 de la fonction publique.
Par délibération en date du 11 juin 2020, les indemnités des trois adjoints ont été fixées
au taux maximum de 19,8 % de l’indice brut terminal de l’échelle indiciaire de la fonction
publique (1027
). L’indemnité de la maire a été portée au taux maximum de 51,6 %.
Tableau n° 2 :
Évolution des indemnités des élus (y compris cotisation)
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Var.
annuelle
moyenne
2022/2018
(%)
2022/2018
(montant)
Indemnités
(y c. cotisations)
des élus
58 631
59 095
60 863
62 633
63 761
1,69 %
9 %
11 130
Source : Comptes de gestion
En dépit de la baisse du nombre d’adjoints entre les deux mandatures, une augmentation
globale des indemnités des élus de 9 % est intervenue entre 2018 et 2022 (+ 11
130 €). Cette
augmentation résulte depuis 2020 de la fixation, comme cela est permis par la réglementation,
des indemnités de la maire et des adjoints au taux maximum autorisé.
1
Modalités de versement et montants régis par les articles L. 2122-22, L. 2123-20, L. 2123-20-1,
L. 2123-23, L. 2123-24 et L. 2123-24-1 du CGCT.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
13
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
Le conseil municipal du Perrier comprend trois adjoints (deux adjoints de moins que la
précédente mandature). Il a adopté son règlement intérieur en 2020.
Le conseil municipal n’a pas délibéré sur la formation des élus. Aucun débat annuel n’a
été organisé sur ce sujet sur la mandature actuelle. L
’ordonnateur s’est engagé à ce que ce
point soit inscrit à l’ordre du jour du prochain conseil municipal début
2024.
Aucune délégation à la maire n’a été donnée par le conseil municipal en matière
d’emprunt. Celle donnée en matière de marchés publics et av
enants est limitée à hauteur de
50
000 € HT.
Les procès-verbaux 2022 du conseil municipal ne comportent aucun point spécifique
informant les élus des décisions prises par la maire.
L’ordonnateur s’est engagé à
corriger ce
point.
Les délégations de fonction données par la maire actuelle aux trois adjoints sont
explicites. Seul le premier adjoint a une délégation de signature.
3
L’INFORMATION FINANC
IÈRE ET LA FIABILITÉ DES
COMPTES
Le contrôle
a porté sur la qualité et la publicité de l’information budgétaire
et financière
ainsi que sur la fiabilité des comptes. La chambre a notamment examiné à cette occasion le
respect par la commune du calendrier budgétaire réglementaire, les annexes au document
budgétaire (les annexes A3, A10.3 et B1.7 devront être complétées), la concordance des états
de la dette de l’ordonnateur et du comptable. Ces points n’appellent pas d’observation de sa
part.
3.1
La qualité de l’information budgétaire et financière
La chambre observe, en préambule, que la commune méconnaît les dispositions de
l’article L. 2121
-25 du CGCT, puisqu
’
elle ne met toujours pas en ligne
pour l’heure
, sous une
semaine, la liste des délibérations prises par le conseil municipal. La chambre invite donc
l’ordonnateur à respecter ces dispositions
visant à l’
information du citoyen.
COMMUNE DU PERRIER
14
3.1.1
L’absence de publicité des actes budgétaires
L’article R. 2313
-
8 du CGCT impose aux communes disposant d’un site internet de
mettre en ligne, dans le délai d’un mois suivant l’adoption des délibérations y afférentes, les
documents d’informations budgétaires et financières énumérés à l’avant
-dernier alinéa de
l’article L.
2313-1 du CGCT, à savoir, une présentation brève et synthétique retraçant les
informations financières essentielles de la commune, et la note explicative de synthèse annexée
au budget primitif et au compte administratif.
Pour les années 2021 et 2022, les notes de présentation des comptes administratifs et
budgets primitifs sont joints aux comptes rendus des conseils municipaux. Il est indiqué que les
notes de présentations seront mises en ligne sur le site internet de la commune.
La chambre prend acte de leur mise en ligne récente,
ainsi qu’en a fait part la maire de
la commune dans sa réponse.
3.2
La sincérité des prévisions budgétaires
La capacité d’une collectivité à établir
de façon fiable et sincère ses prévisions
budgétaires peut être évaluée au regard du taux d’exécution des crédits votés (voir tableau inséré
en annexe au présent rapport).
Pour la section de fonctionnement, les taux d’exécution des dépenses réelles sont
satisfaisants, entre 70 et 92 % sur la période 2018-2022. Ceux des recettes réelles de
fonctionnement excèdent les crédits ouverts sur la période 2018-2022.
Pour la section d’investissement, les taux d’exécution sont (hors restes à réaliser) très
faibles en 2022, aussi bien en dépenses (32,33
%) qu’en recettes (19,68%). Des taux
d’exécution satisfaisants (> 80 %) sont observés uniquement sur l’exercice 2019 (> 85
% en
dépenses et en recettes).
En intégrant les restes à réaliser, ces taux deviennent satisfaisants pour les années 2018
à 2020, compris entre 85,77 % et 96,54 %. Ils diminuent et restent faibles pour les années 2021
et 2022, respectivement de 53,35 % et 56,43 %.
La commune est donc invitée à fiabiliser ses inscriptions budgétaires annuelles. En
réponse, la maire explique que la faiblesse des taux d’exécution budgétaire en investissement
proviendrai
t de programmes non réalisés dans leur globalité en raison d’écarts financiers très
importants entre les avant-projets sommaires et les avant-projets définitifs. La chambre attire
l’attention de la commune sur le fait qu’il lui revient d’être plus exigeante à l’égard de sa
maîtrise d’œuvre en ce domaine, et qu’
en tout état de cause
elle doit veiller à n’inscrire à son
budget que des crédits qu’elle est e
n mesure
d’engager dans l’année.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
15
3.3
La fiabilité des comptes du budget principal à parfaire
La fiabilité des comptes de la commune a été examinée au regard des dispositions du
CGCT, des instructions budgétaires et comptables et du décret n° 2012-1246 du
7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique rappelant les principes
de régularité, de sincérité et d’image fidèle des comptes.
3.3.1
Une comptabilité d’engagement à systématiser en fonctionnement
Selon l’article L. 2342
-2 du CGCT,
« Le maire tient la comptabilité d'engagement des
dépenses… ».
Pour rappel, l’engagement est l’acte juridique par lequel une personne morale
crée ou constate à son encontre une obligation de laquelle il résultera une dépense.
L’engagement doit respecter l’objet et les limites de l’autorisation budgétaire.
La tenue d’une comptabilité d’engagement est obligatoire quelle que soit la taille de la
commune et elle concerne l'ensemble des dépenses d'investissement et de fonctionnement.
La comptabilité d’engagement constitu
e un véritable outil de gestion des dépenses
permettant de connaître à tout moment les crédits ouverts en dépenses, les crédits disponibles
pour engagement, les crédits disponibles pour mandatement et les dépenses exécutées. Cette
comptabilité permet de dé
gager, en fin d’exercice, le montant des restes à réaliser.
La comptabilité d’engagement a été très récemment mise en place, à partir de 2023
; elle
doit être systématisée.
3.3.2
Des restes à réaliser à calculer correctement à partir de la comptabilité
d’engagem
ent
L’article R. 2311
-11 du CGCT précise que les restes à réaliser (RAR) de la section
d’investissement, arrêtés à la clôture de l’exercice, correspondent aux dépenses engagées non
mandatées et aux recettes certaines n'ayant pas donné lieu à l'émission d'un titre de recettes. En
section de fonctionnement, ils correspondent aux dépenses engagées à la clôture de l'exercice
et n'ayant pas donné lieu à service fait et aux recettes certaines mais non mises en recouvrement
à l'issue de la journée complémentaire.
L'état des restes à réaliser (RAR) doit être établi au 31 décembre de l'exercice.
Détaillé par chapitre ou article en fonction du vote du conseil municipal, il doit être
arrêté en toutes lettres et visé par le maire. Un exemplaire doit être joint au compte administratif
à titre de justification des restes à réaliser, qui y sont inscrits.
Pour la commune du Perrier, le pourcentage des restes à réaliser par rapport aux crédits
ouverts (hors l’exercice 2019) est supérieur à 15 %, en dépenses et en recettes.
Les restes à réaliser en dépenses et en recettes de 2022 ont été examinés par la chambre.
Elle a relevé des discordances entre les montants inscrits sur les états des restes à réaliser et les
justificatifs apportés par la collectivité.
COMMUNE DU PERRIER
16
Faute de pouvoir jus
tifier de l’effectivité à la fois de l’engagement comptable et de
l’engagement juridique des dépenses et recettes, les restes à réaliser inscrits à la fin de l’exercice
2022 par la commune du Perrier ne peuvent pas être considérés comme fiables. En conséquence,
le résultat d’investissement, qui intègre ces restes à réaliser, est faussé, ainsi que l’affectation
des résultats à suivre.
Dans le prolongement de la mise en place récente de la comptabilité d’engagement, il
est recommandé à la commune de se conformer au calcul des restes à réaliser tels que définis à
l’article R.
2311-11 du CGCT.
Recommandation n° 3.
:
Suite à la mise en place récente d’une comptabilité
d’engagement, calculer, arrêter et justifier au terme de chaque exercice comptable les
restes à réaliser, conformémen
t à l’article R.
2311-11 du CGCT.
3.3.3
Des provisions à systématiser
En application de l’article R. 2321
-2 du CGCT, les collectivités territoriales sont tenues
de constituer des provisions dans les cas suivants : dès l’ouverture d’un contentieux en première
instance à hauteur du montant estimé par la commune de la charge qui pourrait en résulter en
fonction du risque financier encouru ; dès l’ouverture d’une procédure collective prévue au livre
VI du code du commerce à l’encontre d’un organisme dont la commune d
étient une part du
capital, a apporté sa garantie d’emprunts, ou encore a accordé un prêt, une créance ou une
avance de trésorerie ; lorsque le recouvrement des restes à recouvrer sur compte de tiers est
compromis malgré les diligences exercées par le comptable public.
Au-delà de ces provisions obligatoires, la collectivité peut constituer des provisions
facultatives pour dépréciation d’actifs (autres que celles visées ci
-
dessus) ou dès l’apparition
d’un risque avéré.
La commune n’a transmis aucune liste
de contentieux en cours. Aucune créance
significative n’est inscrite aux comptes de tiers contentieux (solde débiteur de 278,22
€ au
compte 4116 au 31 décembre 2021).
Par ailleurs la commune du Perrier a instauré le compte épargne-temps (CET). Le
nombre de
jours épargnés au 31 décembre 2022 s’élève à 169, indemnisables à hauteur de
13 890
€. La collectivité n’a pas provisionné cette somme en comptabilité.
Tableau n° 3 :
Nombre de jours déposés sur les CET et montants associés au 31 décembre 2022
Catégorie A
Catégorie B
Catégorie C
Total
Nombre de jours épargnés sur CET
/
81
88
169
Montant / jour épargné
135 €
90 €
75 €
Montant total
/
7
290 €
6
600 €
13
890 €
Source : Commune du Perrier
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
17
La chambre invite la commune à provisionner les charges inhérentes au compte
épargne-temps. Il convient à cet égard de provisionner
a minima
la totalité des jours épargnés
sur les CET et d’inclure les
charges sociales, conformément à la circulaire du ministère de
l’intérieur (DGCL) du 6 novembre 2007.
La chambre prend acte de l’eng
agement de la maire
à ce que le provisionnement du CET soit intégré au prochain budget primitif.
3.3.4
Les imputations comptables erronées des versements à l’OGEC–
police
« pluri communale » - Accueil de loisirs « Bord à Bord »
3.3.4.1
Participations à l’OGEC
Sur la
période sous revue, la collectivité a comptabilisé des participations à l’organisme
de gestion de l’enseignement catholique –
OGEC - Le Perrier au compte 6574 « Subventions
de fonctionnement aux associations et autres personnes de droit privé » pour les montants
suivants :
Tableau n° 4 :
Participations versées à l’OGEC
2018
2019
2020
2021
2022
OGEC Le Perrier
32 434
40 095
44 116
28 865
47 161
Source : Grands Livres comptables Commune du Perrier
La participation communale à l’OGEC étant une obligation légale, le
versement de cette
contribution aurait dû être comptabilisé au compte dédié 6558 « Autres contributions
obligatoires
», comme la chambre a eu récemment l’occasion de le rappeler lors du contrôle de
la commune de Candé (ROD n
°
2021-235).
3.3.4.2
Participations
police
« pluri
communale »
et
accueil
de
loisirs
« Bord à Bord »
Sur la période sous revue, la collectivité a comptabilisé des participations à la police
pluri communale et à l’accueil de loisirs «
Bord à Bord » au compte 657348 « organismes
publics
–
autres communes » pour les montants suivants :
COMMUNE DU PERRIER
18
Tableau n° 5 :
Participations police pluri communale et accueil de loisirs « Bord à Bord »
En €
2018
2019
2020
2021
2022
C/657348
25 902
116 841
90 101
64 660
43 909
Dont mutualisation police pluri communale
18 200
55 200
72 000
37 000
37 670
Dont « Bord à Bord » - Accueil jeunes
7 702
61 641
18 101
27 660
6 239
Source : Comptes de gestion et grands livres
–
Commune du Perrier
Ces participations étant obligatoires au regard des conventions qui les instituent
(cf.
supra
sous 1.3) la commune du Perrier aurait dû comptabiliser ces contributions au compte
dédié 6558 « Autres contributions obligatoires ».
Recommandation n° 4.
: Imputer au compte 6558 la contribution communale
obligatoire aux dépenses de fonctionnement de l’école privé
e, de la police pluri
communale et l’accueil de loisirs «
Bord à Bord »
, conformément à l’instruction
budgétaire et comptable M57.
3.3.5
Des discordances entre inventaire des immobilisations et état de l’actif
La responsabilité du suivi des immobilisations incombe, de manière conjointe, à
l’ordonnateur et au comptable. L’ordonnateur tient l’inventaire physique, registre justifiant la
réalité physique des biens et l’inventaire comptable, volet financier des biens inventoriés, tandis
que le comptable est responsab
le de l’enregistrement des biens et de leur suivi à l’actif du bilan.
À ce titre, ce dernier tient l’état de l’actif ainsi que le fichier des immobilisations, documents
comptables justifiant les soldes des comptes apparaissant à la balance générale des comptes et
au bilan. L’inventaire comptable et l’état de l’actif ont des finalités différentes mais doivent, en
toute logique, correspondre.
La commune du Perrier a transmis l’inventaire 2021 des immobilisations, qui mentionne
pour chaque bien, un numéro d’inventaire, la date d’acquisition, la valeur d’acquisition, le
montant de l’amortissement pratiqué (dont celui du dernier exercice), ainsi que la valeur nette
comptable.
Cet inventaire a été comparé avec l’état de l’actif 2021 du comptable et la balance des
comptes établis au 31 décembre 2021 (cf. annexe n° 1, tableau n°
2). L’inventaire de la
commune affiche en débit (total 1) un montant total de 9 636 771,22
€ alors que la balance et
l’état de l’actif affichent chacun un montant identique s’élevant à 20
462 565,82
€. D’où un
écart total particulièrement important, de 10 825 794,40
€. S’agissant des amortissements
(total
2), l’écart se chiffre à 8
491,00 €.
L’ordonnateur dans sa réponse précise qu’un rapprochement avec le comptable public
a eu lieu afin de
mettre à jour l’état de l’actif.
Pour sa part le comptable
s’engage avec le
conseiller aux décideurs locaux, à régulariser en 2024 les discordances observées.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
19
Recommandation n° 5.
: Fiabiliser en 2024
l’inventaire
des immobilisations et
s’assurer, en lien avec le comptable, de sa correspondance avec l’état de l’actif,
conformément aux prescriptions de l’instruction budgétaire et comptable M57.
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
L’information financière à destination des élus et des citoyens doit être améliorée, en
renseignant systématiquement toutes les annexes du compte administratif.
La comptabilité d’engagement a été mise en place très récemment et les restes à réaliser
de la section d’investissement doivent être calculés, arrêtés et justifiés au terme de chaque
exercice comptable conformément aux articles L. 2342-2 et R. 2311-11 du CGCT.
Les taux d’exécution budgétaires en section d’investissement sont faibles en 2021 et
2022 aussi bien en dépenses (53,35 % et 56,43 %) qu’en recettes (51,86 % et 48,49 %).
La collectivité
n’a pas provisionné dans sa comptabilité les jours acquis des comptes
épargne-temps, dont le montant correspondant doit être complété des charges sociales y
afférentes.
L’ordonnateur s’est engagé à
budgéter cette provision sur 2024.
Un rapprochement avec le comptable public doit se poursuivre pour régulariser en
2024
les écarts constatés entre l’inventaire communal et l’état de l’actif du trésorier.
La participation de la commune aux dépenses de fonctionnement de l’OGEC doit être
imputée au compte 6558
, de
même que les participations versées au titre de la police pluri
communale et de l’accueil de loisirs « Bord à Bord », conformément à l’instruction
budgétaire M57.
4
L’ANALYSE FINANCIÈRE
La structure budgétaire de la commune du Perrier comprenait en 2022, outre le budget
principal, un budget annexe (BA) « lotissement » et un BA « Transports scolaires » doté de
l’autonomie financière.
La maire souhaite arrêter ce service en 2023 car peu utilisé par les
familles de la commune du Perrier. La vente d’un bus a permis de dégager sur ce budget un
excédent de 130 000 € en investissement.
S’agissant du budget annexe « Lotissement », des flux financiers ont été relevés sur les
exercices 2018 et 2019 entre ce budget et le budget principal. Ont été comptabilisés sur le
budget annexe « autres charges de gestion » et au budget principal « ressources d’exploitation
»
les sommes de 302 719 € en 2018 et 147 949 € en 2019. Au terme de l’exercice 2022, le fond
s
de roulement du budget annexe « Lotissement » est nul.
COMMUNE DU PERRIER
20
L’analyse financière de la commune présentée ci
-après a donc été centrée sur le seul
budget principal. Les éléments comparatifs mentionnés font référence à la strate des communes
(DGCL) de 2 000 à 3
500 habitants, strate d’appartenance de la commune du Perrier.
4.1
L’évolution des grands équilibres du budget principal
La situation financière de la commune du Perrier se caractérise par une très forte baisse
de l’excédent de brut de fonctionnement (EBF), qu
i passe de 771 770
€ en 2018, à 267
621
€
en 2022. Sur la période les produits de gestion ont baissé de 2,77 % malgré les reversements
des excédents du budget annexe lotissement en 2018 pour 302 719 € en 2019 pour 147
949
€.
À l’inverse, les charges de gestion ont augmenté de 6,18 %, en raison d’une forte hausse des
dépenses de personnel, des charges à caractère général mais aussi des subventions de
fonctionnement.
La maire dans sa réponse explique la baisse de l’excédent brut de
fonctionnement par deux cha
ngements de gestion, du camping d’une part, confiée à un
délégataire privé, générant une diminution annuelle de recettes de l’ordre de 48 000 € ; de la
restauration scolaire d’autre part, mutualisée désormais avec le pôle sénior, entrainant une
augmentatio
n des dépenses. La chambre pour autant attire l’attention de la commune sur la
nécessité de maîtriser l’évolution de ses charges en regard de celle de ses produits.
En 2019, la capacité d’autofinancement nette (CAF nette) de la commune, a été
fortement négative (- 475 218
€), conséquence d’une baisse de l’EBF et d’une forte annuité
d’emprunt (754
461
€). Celle
-
ci correspond notamment au remboursement d’un prêt relais
souscrit en 2017 (290 000
€) et au remboursement anticipé d’un prêt relais souscrit en 20
19
(290 000
€).
Les autres produits et charges exceptionnelles enregistrent des variations importantes
en 2019 et en 2022. Le montant enregistré en 2019 (- 65 726
€) correspond au résultat de clôture
du budget annexe « assainissement » transféré à la CCO2M.
Les recettes d’investissement ont fortement augmenté en 2019 (+
571 317
€). Outre la
taxe locale d’équipement, elles sont composées essentiellement du FCTVA
2
pour un montant
de 311 449
€, de subventions d’investissement pour 125
751
€, de la dotation d’é
quipement des
territoires ruraux (DETR) pour 72 984
€ ainsi que des produits de cession correspondant à des
ventes de terrains pour 35 520
€.
Les dépenses d’équipement de la commune du Perrier se sont élevées sur la période à
un total de 2 082 552 €, notam
ment avec des montants élevés en 2018 et 2019, respectivement
de 806 792 € et 423 006 €.
2
Fonds de compensation de la TVA.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
21
Tableau n° 6 :
Budget principal - Tableau des grands équilibres financiers
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Var.
annuelle
moyenne
Produits de gestion (A)
1 889 697(1)
1 22 483(2)
1 599 587
1 582 549
1 688 652
-2,77%
Charges de gestion (B)
1 117 927
1 377 612
1 182 470
1 286 263
1 421 031
6,18%
Excédent brut de fonctionnement (A-
B)
771 770 (1)
444 871 (2)
417 117
296 286
267 621
-23,26%
+/- Résultat financier
-83 597
-74 812
-66 433
-61 274
-58 471
-8,55%
+/- Solde des opérations
d'aménagements de terrains (ou +/-
values de cession de stocks)
0
-25 000
0
0
0
+/- Autres produits et charges excep.
réels
6 971
-65 726
3 303
-1 779
31 558
46%
CAF brute
695 145
279 333
353 987
233 233
240 708
-23,29%
- Annuité en capital de la dette
164 378
754 461
(3)
179 950
191 995
195 384
1 486 169
= CAF nette ou disponible (C)
530 767
-475 128
174 037
41 238
45 324
316 237
+ Recettes d'inv. hors emprunt (D)
74 102
571 317
35 716
158 931
85 960
926 027
= Financement propre disponible
(C+D)
604 869
96 189
209 753
200 169
131 283
1 242 264
- Dépenses d'équipement (y compris
travaux en régie)
806 792
423 006
165 197
340 618
346 939
2 082 552
- Subventions d'équipement (y compris
subventions en nature) hors attributions
de compensation
7 059
59 767
456
8 444
4 005
79 731
+/- Dons, subventions et prises de
participation en nature, reçus ou donnés
0
35 520
0
0
0
35 520
+/- Variation de stocks de terrains,
biens et produits
0
-25 000
0
0
0
-25 000
= Besoin (-) ou capacité (+) de
financement propre
-208 982
-397 104
44 100
-148 893
-219 660
-930 539
Nouveaux emprunts de l'année (y
compris pénalités de réaménagement)
0
290 000
250 000
0
0
540 000
Mobilisation (-) ou reconstitution (+)
du fonds de roulement net global
-208 982
-107 104
294 100
-148 893
-219 660
-390 539
= Fonds de roulement net global (E-
F)
259 596
561 476
855 575
595 767
376 106
9,71%
En nombre de jours de charges
courantes
78,86
141,1
250,05
161,37
92,79
- Besoin en fonds de roulement global
153 826
339 180
205 495
-21 038
-111 920
=Trésorerie nette
105 770
222 295
650 081
616 804
488 026
46,56%
En nombre de jours de charges
courantes
32
56
190
167
120
Source : Comptes de gestion
(1) Dont recettes provenant du budget annexe lotissement : 302
719 €
(2) Dont recettes provenant du budget annexe lotissement : 147
949 €
(3) Dont remboursement d’un prêt relais souscrit en 2019
(290
000 €) et remboursement d’un prêt relais souscrit
en 2017 (290
000 €)
COMMUNE DU PERRIER
22
Le financement propre disponible d’un montant total de 1 242 264 € n’a pas permis de
couvrir les dépenses d’équipement. La commune a dû recourir à deux emprunts en 2019 et 2020
pour un montant total de 540 000 € et au fonds de roulement à hauteur de 390 539 €.
En 2021, la capacité de désendettement de la commune apparaît nettement supérieure à
la moyenne de la strate (9,5 pour Le Perrier, contre 3,5 années pour la moyenne de la strate).
En 2022 ce ratio tend à diminuer sous l’effet de l’augmentation de la
capacité
d’autofinancement brute et d’un encours de dette en baisse.
Toutefois, la capacité de
désendettement demeure élevée et s’établit à 8,4 années.
Tableau n° 7 :
Budget principal - Capacité de désendettement
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Var.
annuelle
moyenne ou
total
Encours de dette du BP au 31 décembre
2 800 175
2 335 713
2 405 763
2 213 768
2 018 384
-7,9%
CAF brute
695 145
279 333
353 987
233 233
240 708
-23,3%
Capacité de désendettement du BP en
années
4,0
8,4
6,8
9,5
8,4
Source : Comptes de gestion
Au final, si la situation financière instable de la commune du Perrier nécessite de
mobiliser l’attention de l’équipe municipale, elle ne présente pas de fragilité marquée. La forte
diminution de l’excédent brut de fonctionnement (EBF) sur la période peut
en partie être
relativisée, du fait des produits, exceptionnels par nature, provenant du budget annexe
« Lotissement » enregistrés en 2018 et en 2019
; cette baisse de l’EBF est cependant avérée
depuis 2020.
La commune doit veiller à désormais stabiliser son excédent de fonctionnement au
niveau de 2022 pour continuer à dégager un autofinancement suffisant. La CAF nette n’est en
effet que d’un peu plus de 40
000
€ en 2021 et 2022, conséquence, outre la diminution précitée
de l’EBF, d’un recours à l’emprunt et d’annuités de remboursement d’emprunt élevées, se
traduisant en frais financiers et de remboursement en capital conséquents. La baisse des
dépenses d’équipement en 2020 s’est immédiatement traduite cette année
-là par la hausse
concomitante du fonds de roulement, à un montant de 855 575
€ soit 250 jours de
fonctionnement. Les dépenses d’équipement ont repris en 2021 et 2022, mobilisant
significativement le fonds de roulement qui représente fin 2022, 92,79 jours de fonctionnement,
soit un ratio encore satisfaisant.
Malgré la demande de
la chambre, la commune du Perrier n’a pas apporté d’éléments
permettant d’actualiser à 2023 sa situation financière. Du fait de cette absence d’actualisation,
il n’a pas été possible à la chambre d’analyser l’évolution finan
cière la plus récente de la
commune ; ceci
rend d’autant plus nécessaire l’utilisation optimale par la commune du Perrier
de l
a comptabilité d’engagement, qui lui permettrait de dresser régulièrement en cours d’année
un état de son exécution budgétaire.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
23
4.2
L’
évolution des produits et des charges de gestion
4.2.1
Les produits de gestion
Les produits de gestion du budget principal évoluent de la façon suivante sur la période :
Tableau n° 8 :
Budget principal - Produits de gestion
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Total
Var.
annuelle
moyenne
Ressources fiscales propres
(nettes des restitutions)
775 196
846 157
849 109
893 071
933 562
4 297 096
4,80%
Fiscalité reversée
6 211
81 181
27 702
27 480
29 505
172 079
47,60%
Fiscalité totale (nette)
781 407
927 338
876 811
920 551
963 067
4 469 175
5,40%
Ressources d'exploitation
593 461(1)
385 125(2)
186 437
166 976
200 777
1 532 777
-23,70%
Ressources institutionnelles
(dotations et participations)
514 829
510 020
536 339
495 021
524 808
2 581 016
0,50%
Produits de gestion
1 889 697
1 822 483
1 599 587
1 582 549
1 688 652
8 582 969
-2,80%
Source : Comptes de gestion
(1) Dont recettes provenant du budget annexe lotissement : 302
719 €
(2) Dont recettes provenant du budget annexe lotissement : 147
949 €
Les ressources fiscales propres
enregistrent une hausse de 158 366 € sur la période
2018-
2022, passant de 775 196 € en 2018 à 933 562 € en 2022. Elles représentent sur la période
examinée, en cumulé, environ 50,07 % en moyenne des produits de gestion. Ce ratio progresse
au cours de la période, passant de 41,02 % en 2018 à 55,28 % en 2022.
La fiscalité reversée enregistre une hausse de 47,60 % sur la période et surtout une très
forte augmentation entre 2018 et 2019, passant de 6 211 € à 81 181 €. Cette augmentation
résulte d’un décalage du versement de deux trimestres de l’attribution de compensation de 2018
sur l’exercice 2019.
Les ressources d’exploitation de la commune du Perrier (hors recettes provenant du
budget annexe lotissement) sont en diminution entre 2018 (290 742 €) et 2022 (2
00 777
€).
Les ressources institutionnelles ont peu progressé sur la période 2018-2022.
4.2.1.1
Les ressources fiscales propres
Les ressources fiscales propres de la commune, composées essentiellement des produits
des taxes « Ménages », s’élèvent à 933
562 € en
2022, soit 55,28 % des produits de gestion.
Elles progressent de 20 % entre 2018 et 2022 (avec une variation moyenne annuelle de
+ 4,8
%), soit plus 158 366 €.
COMMUNE DU PERRIER
24
Tableau n° 9 :
Évolution des ressources fiscales propres
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Var.
annuelle
moyenne
Taxes foncières et d’habitation
716 716
746 411
764 337
824 113
851 896
4%
Autres impôts locaux ou assimilés
629
2 598
92
1 513
25%
Taxe sur la consommation finale
d’électricité
347
Taxe additionnelle aux droits de
mutation ou à la taxe de publicité
foncière
57 421
98 110
86 506
70 380
81 647
9%
Autres taxes diverses
430
431
388
9,0%
Dégrèvement taxe foncière sur
propriétés non bâties en faveur des
jeunes agriculteurs
-
1393
-
1734
-
1370
-
1494
Dégrèvement taxe d’habitation sur les
logements vacants
-
879
Ressources fiscales propres
775 196
846 157
849 109
893 071
933 562
4,8%
Source : Comptes de gestion
Le taux 2021 de la taxe foncière sur les propriétés bâties de la commune (23,92 %) est
nettement supérieur au taux moyen de la strate de référence (13,73 %). Le taux de la taxe
foncière sur les propriétés non bâties de la commune (49,09 %) est, elle, identique au taux
moyen de la strate de référence (48,82 %).
Tableau n° 10 :
Les taux des taxes locales
En %
2018
2019
2020
2021
2022
Taux taxe
d’habitation
23,92%
23,92%
23,92%
23,92%
23,92%
Taux taxe sur le foncier bâti
11,08%
11,08%
11,08%
27,60%
27,60%
Taux taxe sur le foncier non bâti
49,09%
49,09%
49,09%
49,09%
49,09%
Source : Fiches DGCL
La commune, par délibération du 23 avril 2023 a décidé de réévaluer les taux des taxes
locales, passant ainsi pour la taxe d’habitation à 24,75 %, la taxe foncière bâtie à 28,60
% et la
taxe foncière non bâtie à 50,44 %.
Le produit des impôts locaux par habitant demeure légèrement inférieur à la moyenne
des communes de la même strate : ainsi, en 2021, le montant total payé par habitant sur Le
Perrier était de 398 € contre 443 € pour la moyenne de la strate soit
-
45 € (source : fiche DGCL).
Comme l’a conf
irmé la maire,
Le Perrier dispose de marges de manœuvre au regard de
la TFB par rapport à la strate de référence.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
25
Tableau n° 11 :
Le produit des impôts locaux / Strate
En
€
par habitant
2018
2021
Le Perrier
Strate
Le Perrier
Strate
Taxe d’habitation (résidences
secondaires et LV)
242
140
38
25
Foncier bâti
73
147
311
401
Foncier non bâti
44
28
47
17
Total
359
315
398
443
Source : Fiches DGCL
4.2.1.2
Les ressources institutionnelles
Les ressources institutionnelles (voir tableau en annexe au présent rapport) représentent
31,098 % des produits de gestion en 2022. Elles ont progressé sur la période de 0,48 % en
moyenne chaque année.
La dotation globale de fonctionnement (DGF) progresse de 1,26 % entre 2018 et 2022
(+
22 325 €), du fait notamment de l’augmentation de la dotation de solidarité rurale
(+ 35 153
€), la dotation nationale de péréquation enregistre une baisse de 6 % soit –
22 524
€.
Les participations de l’État augmentent de
puis 2020. Elles passent de 20 843
€ à
25 464
€ (+
4 621
€). Une dotation dite « Natura 2000 » est versée par la préfecture de Vendée
depuis l’année 2020 à la commune du Perrier, au titre de soutien aux communes pour la
protection de la biodiversité.
Les participations « autres » enregistrent une variation moyenne de - 2 % et représentent
2,46
% des ressources institutionnelles. La commune du Perrier dispose d’une agence
communale des services de la Poste et à ce titre le groupe de la Poste verse une indemnité
compensatrice mensuelle à la collectivité. Depuis l’année 2020, l’indemnité est de 1
046
€
mensuelle. Les autres attributions et participations correspondant aux compensations relatives
aux exonérations des taxes foncières et des taxes d’habitation. E
lles sont en forte baisse entre
2018 et 2022 (- 29,78 %, soit -
49 404 €).
Le produit de la DGF de la commune du Perrier est supérieur à la moyenne des
communes de la même strate. En 2021, le montant perçu par habitant au Perrier est supérieur
de 67 € au m
ontant moyen perçu par un habitant de la strate.
Tableau n° 12 :
Le produit de la DGF / Strate
En
€
par habitant
2018
2021
Le Perrier
Strate
Le Perrier
Strate
Dotation globale de fonctionnement
220
147
215
148
Source : Impots.gouv.fr, comptes des collectivités
COMMUNE DU PERRIER
26
4.2.1.3
Les ressources d’exploitation
Les ressources d’exploitation (voir tableau détaillé en annexe au présent rapport)
s’élèvent en 2022, à 200
777
€. Elles se composent essentiellement des redevances et des droits
des services périscolaires et d’enseignement, d
es revenus locatifs et redevances. Elles
représentent 11,89 % des produits de gestion en 2022.
La redevance d’occupation du domaine public communal enregistre une baisse
significative depuis 2021. Cette forte baisse résulte du choix fait par la commune de déléguer à
une société privée l’exploitation de son camping municipal. Depuis 2021, date du
désengagement de la gestion du camping par la commune, cette dernière perçoit uniquement la
redevance annuelle fixée par la convention de délégation. La délégation de service public est
régie par une convention d’occupation du domaine public établie entre la commune et la « SAS
entreprise Frery » le 9 mars 2021. Cette convention est conclue pour une durée ferme de six ans
à compter de la date de signature. La convention prévoit une redevance annuelle fixée à
6 000
€
HT.
S’agissant des revenus des immeubles, la commune du Perrier est propriétaire de
l’ensemble immobilier accueillant l’EHPAD de La Cap’Line. La gestion de l’EHPAD a été
confiée
au CCAS du Perrier en 1996. En contrepartie de la mise à disposition de l’EHPAD, le
CCAS verse un loyer à hauteur des charges d’un emprunt supporté par la commune. L’EHPAD
a fait l’objet d’une ext
ension en 2010, pour agrandir sa capacité de 27 à 42 chambres. Pour
qu’une nouvelle extension soit envisagée, la commune et le CCAS du Perrier ont conclu un bail
emphytéotique le 15 novembre 2012, permettant à la commune de mettre l’EHPAD à
disposition du
CCAS. Ce bail a permis au CCAS d’assurer la maîtrise d’ouvrage des travaux et
la gestion de l’établissement. Ce bail a été consenti et accepté par la commune et le CCAS,
moyennant un loyer fixé correspondant au remboursement du second emprunt souscrit par la
commune.
En conséquence, les revenus des immeubles sont essentiellement composés des loyers
versés par l’EHPAD La Cap’Line (79
917,00
€ en 2018, 79
288,08
€ en 2019, 78
659,25
€ en
2020, 76 600,12 € en 2021 et 79 481,22 en 2022) et
qui correspondent aux annuités de prêts
réglés par la commune.
4.2.2
Les charges de gestion
Les charges de gestion du budget principal (en progression de 6,2 % en moyenne par
an) se décomposent de la façon suivante sur la période :
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
27
Tableau n° 13 :
Budget principal - Charges de gestion
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Total
Var.
annuelle
moyenne
Charges à caractère général
381 358
542 665
408 073
494 895
554 162
2 381 154
9,8%
Charges de personnel
508 343
558 023
518 193
557 353
601 739
2 743 651
4,3%
Subventions
de
fonctionnement
98 862
188 773
163 817
137 525
163 054
752 030
13,3%
Autres charges de gestion
129 364
88 151
92 387
96 490
102 076
508 468
-5,8%
Charges de gestion
1 117 927
1 377 612
1 182 470
1 286 263
1 421 031
6 385 303
6,2%
Source : Comptes de gestion
Les charges de personnel, premier poste de dépenses de gestion, enregistrent, en valeur
absolue une augmentation de 93 396 € sur la période. Elles représentent 42,35
% des charges
de gestion en 2022.
Les charges à caractère général enregistrent la plus forte augmentation en valeur absolue
(+
172 804 €) entre 2018 et 2022. Elles représentent 39 % des charges de gestion en 2022.
Les subventions de fonctionnement attribuées par la commune connaissent de fortes
variations sur toute la période. Elles ont augmenté en valeur absolue de 64 192
€ et représentent
11,47 % des charges de gestion en 2022.
Les autres charges de gestion enregistrent une variation annuelle moyenne en
diminution de 5,8 % sur la période. Elles représentent 7,18 % des charges de gestion en 2022.
La diminution constatée entre 2018 et 2019 (-
41 213 €) résulte de l’arrêt du versement de la
rémunération au délégataire suite au transfert de la compétence assainissement collectif à
l’intercommunalité.
4.2.2.1
Les charges de personnel
Les dépenses de personnel ont progressé de 4,3 % en moyenne par an entre 2018 et
2022. Elles s’élèvent, en 2022, à 601
739
€.
La progression des charges de personnel entre 2018 et 2022 s’explique notamment par
l’augmentation de la rémunération du personnel non titulaire (+ 53 463 €). L’augmentation
entre 2021 et 2022 s’explique également par la revalorisation du point d’indice de 3,5
% à
compter du 1
er
juillet 2022. Cette rémunération représente 26 % des charges totales de personnel
en 2022.
COMMUNE DU PERRIER
28
Tableau n° 14 :
Évolution des charges de personnel
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Var.
annuelle
moyenne
2022/2018
(montant)
Charges totales de
personnel
508 343
558 023
518 193
557 353
601 739
4,3 %
93 396
Personnel titulaire
255 467
284 825
273 024
272 209
283 461
2,1 %
27 994
Personnel affecté par GFP
de rattachement
13 513
5 184
6 850
5 489
Autre personnel extérieur
16 762
12 739
540
1 966
5 589
-24 %
-11 173
Cotisations FNAL et
CDGFPT
6 664
7 313
6 712
7 752
8 784
5,7 %
2 120
Personnel non titulaire
85 383
82 942
93 863
119 453
138 846
10,2 %
53 463
Indemnité inflation
1 700
Autres emplois d'insertion
4 567
6 395
Impôts, taxes et versements
assimilés sur rémunération
966
1 012
1 006
1 092
1 206
4,5 %
240
Charges de sécurité sociale
et de prévoyance
143 161
150 958
147 884
162 419
174 332
4 %
31 171
Autres charges sociales
11 966
20 004
13 860
7 500
8 048
-7,6 %
-3 918
Remboursements sur
rémunérations du personnel
-12 027
-15 282
-23 879
-26 455
-32 111
21,7 %
-20 084
Source : Compte de gestion
Les
charges de personnel de la commune sont toutefois, en € / habitant, à un niveau
inférieur à celles de la moyenne des communes de même strate (en 2021, 268 €/habitant pour
Le Perrier contre 377 €/habitant en moyenne pour une commune de même strate, soir un
écart
de 29 %).
Tableau n° 15 :
Les charges de personnel / Strate
En
€
par habitant
2018
2021
Le Perrier
Strate
Le Perrier
Strate
Charges de personnel
256
274
268
377
Source : Impots.gouv.fr, comptes des collectivités
En 2021, le pourcentage des charges de personnel par rapport au total des charges de
fonctionnement est pour la commune du Perrier, inférieur de 10 points à celui de la moyenne
des communes de la même strate.
4.2.2.2
Les charges à caractère général
Les charges à caractère général (voir détail en annexe au présen
t rapport) s’élèvent en
2022 à 554 162 €.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
29
« Les achats de prestations cantine scolaire » constituent le poste budgétaire qui a le
plus progressé sur la période en valeur absolue (+ 46 695
€) entre 2021 et 2022. Cette
augmentation s’explique par le change
ment de prestataire pour la fourniture et la livraison de
repas au restaurant scolaire.
La commune souhaitant privilégier les circuits courts, a mutualisé, par convention en
date du 23 août 2021 ce service avec le CCAS-Pôle service seniors Le Perrier, la fourniture de
repas, à compter du 1
er
septembre 2021 pour une durée de 5 ans. Cette mutualisation permet de
réaliser sur site les repas avec une livraison en liaison chaude au restaurant scolaire municipal.
Auparavant, ce service était effectué par un prestataire de service extérieur avec la livraison des
repas en liaison froide.
Cette mutualisation a généré un surcoût pour la commune. Le prix de revient d’un repas
facturé à la commune par le CCAS est de 5 €. Avec l’ancien prestataire de service, les repas
enfant et adulte étaient facturés respectivement à 2,57 € et à 3,075 €.
Des pics sur plusieurs postes budgétaires sont relevés entre 2019 et 2022, notamment,
les fêtes et cérémonies (en 2019), les fournitures de petits équipements (en 2020, en lien avec
la crise sanitaire), les dépenses de travaux de voirie (en 2021) et de maintenance (en 2022).
4.2.2.3
Les subventions de fonctionnement versées
La participation à l’OGEC
(mal imputée comme telle) et les participations aux autres
communes constituent les principales composantes des subventions de fonctionnement, en
augmentation respectivement de 7,77 % et 14 % en moyenne par an entre 2018 et 2022.
Tableau n° 16 :
Budget principal
–
Les subventions de fonctionnement
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Var.
annuelle
moyenne
Subventions de fonctionnement
98 862
188 773
163 817
137 525
163 054
13%
Dont OGEC Le Perrier
32 434
40 095
44 116
28 865
47 161
7,77%
Dont associations et autres personnes
de droit privé
25 527
31 837
20 358
34 000
36 983
7,70%
Dont aux organismes publics
–
autres
communes
25 902
116 841
90 101
64 660
43 909
14%
Dont CCAS
15 000
6 000
10 000
25 000
Dont transports scolaires
3 242
10 000
Source : Comptes de gestion
Les participations liées à la police pluri communale :
Une convention de mutualisation de la police municipale entre les communes de
Saint-Jean-de-Monts et le Perrier a été renouvelée le 20 décembre 2015 pour une durée de trois
ans, et le 28 février 2019 pour une nouvelle durée de trois ans.
COMMUNE DU PERRIER
30
Jusqu’au 31 décembre 2018, la participation financière de la commune du Perrier est
arrêtée à 36 400 € par an. À compter de l’année 2019, le coût mensuel pour la commune du
Perrier s’élève à 3 083,33 €.
Les participations pour l’accueil de loisirs «
Bord à Bord » sur la commune de
Saint-Jean-de-Monts :
Une convention renouvelable tous les ans a été conclue avec la commune de Saint-Jean-
de-Monts pour faire bénéficier les familles de la commune du Perrier des tarifs du centre de
loisirs « Bord à Bord » à Saint-Jean-de-Monts. Cette convention permet de prendre en charge
depuis février 2007 la différence entre le coût demandé aux familles selon le quotient familial
et le coût enfant supporté par la commune de Saint-Jean-de-Monts.
La convention, depuis 2011 s’ét
end aux séjours et activités organisés par le service «
Accueil Jeunes » permettant aux usagers de la commune du Perrier de bénéficiaire du même
tarif que ceux habitant Saint-Jean-de-Monts. La commune du Perrier participe à hauteur de
40 % du coût réel du
séjour et/ou de l’activité par jeune.
En 2022, le coût supporté par la commune du Perrier s’est élevé à 6
239 €.
4.3
L’autofinancement du budget principal
L’augmentation en valeur absolue des charges de gestion (+ 303 104 €) conjuguée à une
baisse en valeur absolue des produits de gestion (-
201 045 €) a généré sur la période 2018
-2022
une baisse significative de l’excédent brut de fonctionnement de 504 149 €.
La capacité d’autofinancement brute du budget principal de la commune subit une
régression également importante (-
454 437 € entre 2018 et 2022), de même que la capacité
d’autofinancement nette (
-
485 443 € entre 2018 et 2022).
La chambre s’est attachée à recalculer l’évolution de l’excédent brut de fonctionnement
du budget principal en excluant les recettes provenant du budget annexe lotissement (302 719
€
en 2018 et 147 949
€ en 2019) et les recettes provenant du CCAS (remboursement des annuités
d’emprunts EHPAD).
Les capacités d’autofinancement brute et nette ont été retraitées hors remboursements
des
emprunts liés à la construction et l’extension de l’EHPAD.
Tableau n° 17 :
L
’évolution de l’autofinancement (recalculé)
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Var.
annuelle
moyenne
2022/2018
(montant)
Produits de gestion (1)
1 507 061
1 595 246
1 522 023
1 505 949
1 609 171
1,7%
102 110
Charges de gestion
1 117 927
1 377 612
1 182 470
1 286 263
1 421 031
6,2 %
303 104
EBF recalculé (1)
389 134
217 634
339 553
219 686
188 140
-16,6%
-200 944
CAF brute recalculée (2)
335 724
73 830
295 550
173 190
179 278
-14,5%
-156 446
CAF nette recalculée (3)
228 047
-623 077
174 038
41 238
45 324
-182 722
Source : Comptes de gestion
(1) Hors recettes du budget annexe lotissement et recettes du CCAS (annuités emprunts EHPAD)
(2) Hors recettes du budget annexe lotissement et intérêts emprunts EHPAD
(3) Hors recettes du budget annexe lotissement et capital emprunts EHPAD
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
31
L’excédent brut de fonctionnement recalculé est en baisse de plus de 16,6
% en
moyenne par an. La baisse de la c
apacité d’autofinancement brute (hors intérêts des emprunts
EHPAD) est moindre, et s’établit à 14,5 % en moyenne par an, soit
-
156 466 € entre 2018
et 2022.
Cette baisse de l’excédent brut de fonctionnement et des capacités d’autofinancement
brute et nette entre 2018 et 2022 doit être source de particulière attention de la municipalité. La
chambre invite la commune à être particulièrement attentive à l’évolution préoccupante de ce
ratio et à veiller à pérenniser l’EBF observé en 2022
4.4
L’investissement et la
dette
4.4.1
Les dépenses d’investissement hors emprunt
Globalement sur la période 2018-
2022, le niveau des dépenses d’équipement de la
commune du Perrier (voir détail en annexe au présent rapport) est inférieur à celui de la
moyenne de la strate (1
084 € par ha
bitant contre 1
628 € pour la moyenne de la strate).
Tableau n° 18 :
Les dépenses d’équipement / Strate
En € par habitant
2018
2019
2020
2021
2022
Total
Commune Le Perrier
410
257
81
168
168
1084
Moyenne de la strate
307
368
293
316
344
1628
Source : Impots.gouv.fr, comptes des collectivités
Les seules dépenses d’équipement se sont élevées sur la période sous revue à
2 082 500
M€.
Les principales opérations d’équipement concernent des acquisitions foncières,
ainsi que des aménagements urbains du centre bourg. Ces opérations, pour un montant total de
1 299 068
€, représentent près de 62,38 % des dépenses d’équipement réalisées. Ces dépenses
d’un montant total de 2,083 M€ sur la période 2018
-2022 ont été financées par le financement
propre disponibl
e (constitué de la CAF nette et des recettes d’investissement) à hauteur
de 59,7 %.
Tableau n° 19 :
Le financement des dépenses
d’équipement
En
€
2018
2019
2020
2021
2022
Cumul sur
les années
Dépenses d'équipement
806 792
423 006
165 197
340 618
346 939
2 082 552
Financement propre
disponible
604 869
96 189
209 753
200 169
131 283
1 242 264
Nouveaux emprunts
290 000 (1)
250 000
540 000
Source : Comptes de gestion
COMMUNE DU PERRIER
32
Les principales composantes du financement propre disponible sont les subventions
d’investissement (0,380
M€), le FCTVA (0,336
M€) et la capacité d’autofinancement nette
(0,316 M€).
Tableau n° 20 :
Le financement propre disponible
En
€
2018
2019
2020
2021
2022
Cumul sur
les années
Financement propre
disponible
604 869
96 189
209 753
200 169
131 283
1 242 264
CAF nette
530 767
-475 128
174 037
41 238
45 324
316 237
Taxe d’aménagement
33 077
25 614
26 525
30 398
51 927
167 540
FCTVA
311 449
24 148
335 598
Subventions d’investissement
41 025
198 735
9 190
120 733
9 885
379 568
Produits de cession d’immob.
35 520
1
7 800
43 321
Source : Comptes de gestion
4.4.2
L’endettement et la situation bilancielle
4.4.2.1
Un endettement en diminution
En raison d’un recours à l’emprunt moins élevé que le remboursement total des annuités
en capital de la dette, l’encours de la dette du budget principal a diminué de 946
168
€ entre le
1
er
janvier 2018 et le 31 décembre 2022, soit une régression de 31,9 %.
Tableau n° 21 :
Évolution de l’encours d
e la dette du budget principal
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Var.
annuelle
moyenne
Encours dette au 1
er
janvier
2 964 552
2 800 175
2 335 713
2 405 763
2 213 768
-7,0 %
- Annuité en capital de la dette
164 378
754 461 (1)
179 950
191 995
195 384
4,4 %
+ Nouveaux emprunts
290 000 (2)
250 000
Encours dette au 31 décembre
2 800 175
2 335 713
2 405 763
2 213 768
2 018 384
-7,9 %
Source : Logiciel CRC à partir des comptes de gestion
(1)
Dont 580
000 €
: Remboursements prêt relais 2017 (290
000 €) et prêt
relais 2019 (290
000 €)
(2)
Prêt relais 2019
Exprimé en euros
par habitant, l’encours de la dette du budget principal au terme de
l’exercice 2021, demeure supérieur à la moyenne de la strate, avec 1 066 € par habitant contre
663 € au niveau de la strate (+
60,8 %).
Point positif, l’encours de dette, composé d’emprunts à taux fixe, ne comprend pas de
produits à risques.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
33
La chambre a recalculé la capacité de désendettement
3
du budget principal en excluant
les recettes provenant du budget annexe lotissement (2018 et 2019) et les emprunts liés à la
construction et l’extension de l’EHPAD :
Tableau n° 22 :
La capacité de désendettement du budget principal de la commune du Perrier
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Var.
annuelle
moyenne
ou total
Encours dette du BP au 31 décembre (1)
1 852 014
1 445 106
1 573 593
1 441 641
1 307 688
-8,3%
CAF brute (2)
335 724
73 830
295 550
173 190
179 278
-14,5%
Capacité de désendettement recalculée
du BP en années (3)
5,5
19,6
5,3
8,3
7,3
Source : Données des comptes de gestion
(1) Hors emprunts EHPAD
(2) Hors recettes BA Lotissement et intérêts emprunts EHPAD
La capacité de désendettement du Perrier, bien que supérieure à la moyenne de la strate
de référence, demeure à des niveaux acceptables : la loi dite NOTRé avait fixé à 12 ans, dans
le cadre des contrats avec l’État dits «
de Cahors » le plafond estimé acc
eptable d’une capacité
de désendettement.
4.4.2.2
La situation bilancielle, élément satisfaisant
En dépit d’un fonds de roulement négatif du budget annexe Lotissement,
aujourd’hui
clôturé ainsi que le précise la maire dans sa réponse, et du budget annexe Zone artisanale
jusqu’en 2021, le fonds de roulement global de la commune du Perrier (voir tableau annexé au
présent rapport) progresse de 116 150
€ entre le 31
décembre 2018 et le 31 décembre 2022. Le
besoin global en fonds de roulement, positif sur les exercices 2018 à 2021, redevient négatif en
2022.
La trésorerie nette de la commune du Perrier, faible en début de période, se redresse à
partir de 2019 sous l’effet des deux prêts contractés en 2019 et 2020. Elle s’élève à 490
000
€
au terme de l’exercice 2022 et
permet de couvrir 120 jours de charges courantes, ratio tout à
fait satisfaisant.
3
Exprimée en années, la capacité de désendettement
d’une commune
est calculée en divisant le stock de
dette par l
a capacité d’autofinancement (ou épargne)
brute.
COMMUNE DU PERRIER
34
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
La situation financière de la commune du Perrier se caractérise par une très forte baisse
de l’excédent brut de fonctionnement (
- 23,26 %) sur la période 2018-2022.
Les charges de gestion ont connu une variation annuelle en hausse (+ 6,2 %) alors qu’à
l’inverse les produits de gestion sont en baisse (
- 2,8 %) malgré les reversements des excédents
du budget annexe lotissement en 2018 et 2019.
Sur
la période le financement propre disponible n’a pas permis de couvrir les dépenses
d’investissement. La commune a dû recourir à deux emprunts et utiliser son fonds de roulement.
La capacité de désendettement
s’améliore sous l’effet de l’augmentation de la
capacité
d’autofinancement brute et un encours de dette en baisse
: elle demeure toutefois élevée et
s’établit à 8,4 années fin 2022
.
Le fonds de roulement de la commune progresse de 116 150 € entre 2018 et 2022 et
cela malgré un fonds de roulement négatif du BA Lotissement et du BA Zone Artisanale
jusqu’en 2021. La trésorerie de la commune se redresse en fin de période et représente
120,4 jours de charges courantes.
5
LA GESTION ADMINISTRATIVE COMMUNALE
La chambre a examiné la gestion des ressources humaines de la commune et sa politique
d’achats.
5.1
Les ressources humaines
5.1.1
L’évolution des services et des effectifs de la commune
L’administration
municipale est composée
d’un
service administratif, d'un service
enfance
–
culture et des services techniques.
L’évolution des effectifs de la collectivité (titulaires et non titulaires) a été déterminée
par la chambre à partir des données de la paye, car la commune ne possède pas de logiciel de
personnel
et n’établit pas
de bilan social.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
35
Tableau n° 23 :
Effectifs en équivalents temps plein (ETP)
2018
2019
2020
2021
Filière
Titulaire
Contractuel
Titulaire
Contractuel
Titulaire
Contractuel
Titulaire
Contractuel
Administrative
3,9
1,1
4,3
1,2
3,6
2
2,6
0,6
Technique
6,8
1,6
7,2
1,9
7,4
2,3
8,5
4,8
Patrimoine
0,5
0,5
0,5
0,5
Contrat PEC
0,2
Total
11,2
2,7
12
3,1
11,5
4,3
11,6
5,6
Source
: CRC d’après trains de paye
Les effectifs de la collectivité (titulaires et contractuels) évoluent à la baisse pour le
personnel de la filière administrative (titulaire) passant de 3,9 ETP en 2018, à 2,6 ETP en 2021
pour les titulaires et 1,1 ETP en 2018 à 0,6 ETP en 2021 pour les co
ntractuels. A l’inverse, sur
la période 2018 à 2021, le personnel de la filière technique (services techniques et service
enfance) a connu une forte augmentation de 1,7 ETP pour les titulaires et 3,2 ETP pour les
contractuels.
La
maire a indiqué qu’un age
nt des services techniques est parti à la retraite depuis
février 2023, et qu’une réflexion était en cours sur une sous
-traitance avant de procéder au
recrutement d’un nouvel agent.
L’agent affecté à l’agence postale
étant parti en retraite en 2023, ce poste (19 h
hebdomadaire) est actuellement occupé
par un agent contractuel dans l’attente du
renouvellement de la convention passée avec la poste qui aura lieu en 2024. Cette convention
permettra de redéfinir les besoins de l’agence postale.
Au total, d
eux agents partis en retraite n’ont pas été remplacés à ce jour, la commune
ayant opté pour des contrats ponctuels. La chambre souligne positivement la réflexion conduite
à ce sujet par la commune du Perrier, importante pour ses équilibres financiers.
En réponse, la maire explique que les effectifs de la filière administrative étaient plus
importants avant 2020 ; que la collectivité, suite à des départs ou transfert de compétence, a
rencontré des difficultés de recrutement, que de ce fait, il n’y a pas eu d
e remplacement pour
certaines missions.
Pour les services techniques, un poste de responsable a été créé, les effectifs du service
enfance et restauration ont augmenté en raison de missions plus importantes, de même pour le
personnel d’entretien, suite à la réhabilitation de la salle de sport et de l’espace culturel.
5.1.2
Le pilotage des ressources humaines
La chambre, outre les points abordés ci-
après, a examiné l’existence de lignes directrices
de gestion pour la gestion du personnel, la mise en place du compte épargne-temps (CET),
l’organisation du télétravail et la désignation d’un délégué à la protection des
données personnelles : la chambre relève positivement que ces éléments ont bien été mis en
œuvre par la commune du Perrier.
COMMUNE DU PERRIER
36
5.1.2.1
Les rapports sociaux uniques
Les dispositions des articles L. 231-1 à L. 231-4 du CGFP obligent les communes à
établir un bilan social tous les deux ans. Depuis le 1
er
janvier 2021, les collectivités territoriales
et établissements publics doivent établir un Rapport Social Unique (RSU) annuel, au titre de
l’année écoulée.
Le RSU est à la fois, une base qualitative pour l’élaboration des Lignes Directrices de
Gestion, un outil de gestion des ressources humaines (prévisions de recrutement), et un
instrument de comparaison dans l'espace et le temps.
La collectivité a transmis des états préparatoires au bilan social, mais elle n’a pas été en
mesure de transmettre les RSU 2020 et 2021. En réponse, la maire a indiqué que le RSU sera
établi pour l’année 2024.
Recommandation n° 6.
: Établir annuellement un rapport social unique conformément
aux articles L. 231-1 à L. 231-4 du code général de la fonction publique.
5.1.2.2
La formation du personnel communal
L’article L. 423
-3 du CGFP rappelle l'obligation pour toute collectivité d'établir un plan
de formation annuel ou pluriannuel articulant les objectifs et les besoins de la collectivité en
termes de services rendus et ceux des agents en matière de compétences.
Des montants ont été inscrits aux comptes 6184 « Versements à des organismes de
formations » des budgets primitifs et des comptes administratifs de la commune :
Tableau n° 24 :
Évolution des dépenses faites à des organismes de formation
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Prévisions Formation (1)
3 000
2 500
2 500
2 500
2 000
Dépenses réelles de formation (2)
4 814
5 160
1 472
648
0
Source : Commune Le Perrier - Budgets primitifs et comptes administratifs
(1) Prévisions budgétaires inscrites aux comptes 6184 des budgets primitifs
(2) Réalisations budgétaires inscrites aux comptes 6184 des comptes administratifs
Depuis 2019, les dépenses de formation sont en baisse, voire nulles en 2022. Surtout, la
commune n’a pas établi de plan annuel ou pluriannuel de formation pour ses
agents.
En réponse,
la maire prévoit l’établissement d’un
plan de formation pluriannuel. Elle ajoute que les
formations de perfectionnement et de professionnalisation ont
été, malgré l’absence de
formalisation d’un tel plan,
systématiquement proposées et étudiées avec les agents au moment
des entretiens professionnels.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
37
Recommandation n° 7.
: Établir un plan de formation annuel ou pluriannuel articulant
les objectifs et les besoins de la collectivité en termes de services rendus et ceux des
agents en matière de compétence, conformément à l’obligation fixée par l’article L.
423-3
du CGFP.
5.1.3
L’organisation du temps de travail
5.1.3.1
L’absence
de règlement intérieur du personnel
La commune n
’
est
pas dotée d’un règlement intérieur pour son personnel
.
La chambre invite en conséquence la commune à élaborer ce document applicable à
l’ensemble de ses agents, recensant les règles en matière d’organisation du travail, d’absences,
de santé et de sécurité, de droits et d’obligations, de
discipline. En réponse, la maire a indiqué
que la rédaction d’un règlement intérieur est prévue pour l’année 2024.
5.1.3.2
Le respect des 1 607 heures de travail par an
En application
de l’article 1
er
du décret n° 2000-815 du 25 août 2000 relatif à
l'aménagement et à la réduction du temps de travail dans la fonction publique de l'État et dans
la magistrature, également applicable à la fonction publique territoriale conformément à
l’article 1
er
du décret n° 2001-623 du 12 juillet 2001 pris pour l'application de l'article 7-1 de la
loi n° 84-53 du 26 janvier 1984, la durée de travail effectif est fixée à 35 heures par semaine et
à 1 607 heures par an. La durée annuelle de travail est passée à 1 607 heures en application de
la loi n° 2004-
626 du 30 juin 2004 instaurant la journée de solidarité pour l’autonomie.
La loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019 impose que les
collectivités territoriales, leurs établissements publics et ceux auxquels elles sont rattachées
respectent la durée légale de travail de leurs agents publics à temps complet, à savoir
1 607 heures annuelles.
Par délibération en date du 25 octobre 2001, le conseil municipal du Perrier avait
approuvé, après avis favorable du comité technique paritaire du 10 septembre 2001, le protocole
d’accord sur la mise en place de la durée annuelle de travail effective de 1 600 heures, applicable
aux agents de la commune à compter du 1
er
janvier 2002. Ce protocole précise les conditions et
modalités de gestion du temps de travail ainsi que l’organisation spécifique selon les services
de la commune. La collectivité n’a pas remis à jour ce protocole pour prendre en compte la
journée de solidarité. Les lignes directrices de gestion précitées, approuvées par arrêté
municipal du 17 février 2022 font mention de la mise en place de la durée annuelle de travail
effective de 1 607 heures incluant la journée de solidarité.
COMMUNE DU PERRIER
38
La commune du Perrier, par courrier adressé au préfet le 20 janvier 2022, a indiqué
qu’elle n’aurait pas de régime dérogatoire à la durée légale du travail (1
607 h). Pour autant, si
les 1 607 heures annuelles semblent respectées au vu des lignes directrices de gestion, la
chambre invite la commune à met
tre à jour le protocole d’accord pour l’aménagement et la
réduction du temps de travail approuvé en 2001, notamment au regard de la loi n° 2004-626 du
30 juin
2004 instaurant la journée de solidarité pour l’autonomie.
En réponse, la maire s’est
engagée à m
ettre à jour le protocole d’accord en y intégrant la journée de solidarité.
5.1.4
La masse salariale et le régime indemnitaire
5.1.4.1
La masse salariale
La masse salariale, sur le plan comptable, est constituée de la totalité des comptes
concernés, par les écritures de paie. Elle comprend les rémunérations du personnel (salaires,
primes, indemnités, etc.) et les charges sociales et patronales.
La progression des charges de personnel entre 2018 et 2022 provient surtout de la
rémunération du personnel non titulaire (+ 53 463
€) sur toute la période, pour atteindre 26
%
des charges totales de personnel en 2022.
Tableau n° 25 :
Évolution des charges totales de personnel
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Var.
annuelle
moyenne
2022/2018
(montant)
Charges totales de
personnel
508 343
558 023
518 193
557 353
601 739
4,3 %
93 396
Personnel titulaire
255 467
284 825
273 024
272 209
283 461
2,1 %
27 994
Personnel affecté par GFP
de rattachement
13 513
5 184
6 850
5 489
Autre personnel extérieur
16 762
12 739
540
1 966
5 589
-24 %
-11 173
Cotisations FNAL et
CDGFPT
6 664
7 313
6 712
7 752
8 784
5,7 %
2 120
Personnel non titulaire
85 383
82 942
93 863
119 453
138 846
10,2 %
53 463
Indemnité inflation
1 700
Autres emplois d'insertion
4 567
6 395
Impôts, taxes et versements
assimilés sur rémunération
966
1 012
1 006
1 092
1 206
4,5 %
240
Charges de sécurité sociale
et de prévoyance
143 161
150 958
147 884
162 419
174 332
4 %
31 171
Autres charges sociales
11 966
20 004
13 860
7 500
8 048
-7,6 %
-3 918
Remboursements sur
rémunérations du personnel
-12 027
-15 282
-23 879
-26 455
-32 111
21,7 %
-20 084
Source : Comptes de gestion
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
39
La maîtrise de la masse salariale nécessite, quelle que soit la taille de la collectivité, un
système de pilotage performant capable de produire
des indicateurs adaptés. C’est d’autant plus
souhaitable qu’en l’espèce la variation annuelle moyenne de la masse salariale est plus élevée
que le « glissement vieillesse technicité » (GVT),
5.1.4.2
Le régime indemnitaire
Le régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de
l'engagement professionnel (RIFSEEP) :
Le décret n° 2014 -513 du 20 mai 2014 a créé le régime indemnitaire tenant compte des
fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (RIFSEEP
) dans la
fonction publique de l’État, applicable aux corps équivalents de la fonction publique territoriale,
en vertu du principe de parité. Il comprend une indemnité de fonctions, de sujétions et
d’expertise (IFSE), liée au poste de l’agent et à son expé
rience professionnelle, et le
complément indemnitaire annuel (CIA) versé selon l’engagement professionnel et la manière
de servir de l’agent.
Par délibération en date du 20 juillet 2017, le conseil municipal du Perrier a adopté un
RIFSEEP
comportant l’
IFSE et le CIA dont les montant sont justifiés par des arrêtés du maire.
Les heures complémentaires et les heures supplémentaires :
Les heures supplémentaires sont des heures effectuées à la demande du chef de service
en dépassement des bornes horaires définies par le cycle de travail. Elles donnent lieu en priorité
à un repos compensateur ou à défaut à une indemnisation (indemnités horaires pour travaux
supplémentaires -
IHTS) qui est subordonnée à la mise en œuvre d’un moyen de contrôle
automatisé des horaires (pointage) sauf pour les personnels exerçant hors de leurs locaux de
rattachement et les sites comprenant un effectif inférieur à dix agents. Dans ces cas, un
décompte déclaratif est possible à condition qu’il soit contrôlable.
Par délibération en date du 13 septembre 2007, le conseil municipal du Perrier a décidé
d’instituer l’indemnité horaire pour travaux supplémentaires à de
ux agents relevant dans chaque
filière, technique et administrative. La délibération conditionne la rémunération de ces travaux
supplémentaires est subordonnée à la mise en place d’un moyen de contrôle (feuille de
pointage). Le versement de ces indemnités est limité à un contingent mensuel de 25 heures par
mois et par agent.
Le nombre d’heures supplémentaires et complémentaires
versé par la commune du
Perrier est élevé, au regard de la taille des effectifs la commune : il s’élève à 2 351 heures
entre
2018 et 2021, même si le coût annuel moyen est
de 13 396 €
et représente 0,63 % des charges
de personnel.
COMMUNE DU PERRIER
40
Tableau n° 26 :
Heures supplémentaires et complémentaires versées
Année
Nombre d’heures
obtenu à partir des
fiches de paie
Coût établi à partir
des fiches de paie
Nombre d’heures
transmis par la
collectivité
Coût établi à partir
des tableaux transmis
par la collectivité
2018
1 630,01
20 547,70
1 095,20
14 841,29
2019
794,29
11 647,60
720,04
10 661,81
2020
654,35
9 107,65
526,35
7 386,99
2021
902,42
12 281,56
153,00
6 433,01
Total
2 351,06
53 584,51
2 4945,59
39 323,10
Source : Fichiers paye et Commune Le Perrier
Or la commune ne dispose pas de moyen de contrôle automatisé du temps de travail.
Les heures supplémentaires sont déclarées par les agents qui transmettent un état récapitulatif
au service des ressources humaines (la collectivité a transmis les fiches par agent pour l’année
2021). L’attribution des heures supplémentaires n’est donc pas complètement sécurisée. Le
dispositif de contrôle en place n’
est pas satisfaisant et peut être amélioré. De plus, des
indemnités horaires pour travaux supplémentaires (IHTS) ont été versées à un agent de
catégorie B sur l’exercice 2021 pour les élections, ce qui est contraire à la délibération du
13 septembre 2007 qui les instaurent pour les seuls adjoints techniques et adjoints
administratifs.
La chambre recommande à la commune d’actualiser si nécessaire sa délibération pour
dresser la liste des emplois dont les missions impliquent la réalisation effective d’heures
supplémentaires.
En réponse, la maire précise que la collectivité envisage d’étudier une délibération
supplémentaire. La chambre en prend acte.
Elle a également précisé que les plannings sont annualisés et réétudiés tous les ans pour
être au plus juste sur
le nombre d’heures travaillées.
5.1.4.3
Les avantages en nature liés à la fourniture gratuite des repas par
l’employeur
L’avantage en nature consiste dans la fourniture ou la mise à disposition d’un service
gratuitement (ou moyennant une participation inférieure
à sa valeur réelle) par l’employeur à
l’agent permettant à ce dernier de faire l’économie de frais qu’il aurait dû normalement
supporter (fourniture des repas, etc.). La prise en charge totale ou partielle par l’employeur du
repas de ses salariés ainsi que
la fourniture gratuite des repas par l’employeur représentent un
avantage en nature nourriture. L’évaluation de l’avantage en nature a été fixée forfaitairement
à 4,95 € par repas au 1
er
janvier 2021.
Le paiement d’avantage en nature liés à la prise en ch
arge partielle des repas par
l’employeur est intervenu au bénéfice de trois agents chaque année sur la période au
contrôle :
en 2021 le montant payé a atteint 3
212,55 €.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
41
La commune n’a pas été en mesure d’adresser à la chambre la délibération du conseil
municipal précisant la liste des emplois concernés, la nature des avantages et leurs conditions
d’attribution. La chambre lui demande donc
de délibérer rapidement sur cette question. En
réponse, la maire a pris acte de la demande de la chambre en prévoyant de délibérer sur les
conditions d’attribution de
ces avantages en nature.
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
Les effectifs de la commune ont baissé de 1,2 ETP pour la filière administrative entre
2018 et 2021. A l’inverse, la filière technique (services techniques et service enfance) a
augmenté de 4,9 ETP sur la même période.
Les lignes directrices de gestion ont été approuvées par arrêté de la commune en date
du 17 février 2022 po
ur une durée de 6 ans avec date d’effet au 1
er
mars 2022.
Par délibération en date du 26 avril 2018 la commune du Perrier a mutualisé les
services du Délégué à la Protection des données avec le Syndicat e-Collectivités Vendée.
La commune doit délibérer pour dresser la liste des emplois dont les missions
impliquent la réalisation effective d’heures supplémentaires. Elle doit fiabiliser le contrôle des
heures supplémentaires.
5.2
La politique d’achat
La taille modeste de la commune ne lui permet évidemment pas de disposer en interne
de compétences en matière de commande publique comparable à celles des communes plus
importantes de l’intercommunalité dont elle est membre. En dépit de cette caractéristique,
l’examen par la chambre des conditions de publicité et
de mise en concurrence par la commune
du Perrier pour ses achats n’a pas révélé de manquements.
La chambre a en outre examiné l’opération d’aménagement et de réhabilitation des
abords du pôle culturel, lancée en 2018 par la commune. Elle n’appelle pas de
critique
marquée,
si ce n’est le défaut de production du décompte général et définitif (DGD) pour
le lot
n° 1. La chambre souligne à cet égard les conséquences importantes possiblement induites par
cette situation :
l’absence de DGD réalisé à l’initiative du maître d’ouvrage entraîne de droit
une renonciation définitive à contester la réalité et le quantum des sommes intégrées dans le
décompte par l’entreprise à son crédit, à savoir notamment les travaux modificatifs, les travaux
supplémentaires ainsi que l
’ensemble des prétendus surcoûts subis par l’entreprise lors de
l’exécution de ses travaux. La commune pourra donc veiller à rectifier si possible cette situation,
et éviter de réitérer semblable manquement à l’avenir.
Pour le reste, des améliorations pourraient être aisément apportées par la commune à sa
procédure d’achat, ainsi qu’il suit.
COMMUNE DU PERRIER
42
5.2.1
La faible organisation de la commande publique
Il n’existe pas de service « marchés
publics » au sein de cette commune, de petite taille.
Il n’existe pas non plus de g
uide de la commande publique.
En réponse, l’ordonnateur précise
que la commune dispose d’une gestion comptable
avec une imputation par service, mais qui
nécessite
d’être approfondie en 2024.
La commune dispose d’un logiciel pour la rédaction des pièces, le suivi des procédures
et l’exécution des marchés. Word et Excel sont également utilisés à cette fin.
Elle n’a pas mis en place de nomenclature interne permettant de computer les seuils, un
numéro interne existe seulement sur le site « marchés sécurisés ». Les dossiers de consultation
des entreprises sont finalisés avec les maîtres d’œuvre.
Aucune mutualisation intercommunale d’achats n’est pour l’heure envisagée par
l’intercommunalité.
La chambre invite donc la commune à rapidement mettre en place une nomenclature
pour ses achats.
5.2.2
La publicité des informations
–
les obligations du code de la commande
publique
Les articles L. 2196-2 et L. 3131-1 du code de la commande publique imposent aux
acheteurs ou aux autorités concédantes de rendre accessibles sous un format ouvert et librement
réutilisable les données essentielles des marchés publics ou contrats de concession à l’exception
des informations confidentielles. Les articles R. 2196-1 et R. 3131-1 du même code prévoient
ainsi que l’acheteur ou l’autorité concédante doit offrir sur son profil d’acheteur un accès libre,
direct et complet aux données essentielles des marchés publics et des contrats de concession, à
l’exception des informations dont la divulgation serait contraire à l’ordre public. Ces données
essentielles portent sur la procédure de passation, le contenu du contrat et l’exécution. L'annexe
15 du code de la commande publique précise les listes des données devant être publiées sur les
profils d’acheteur ainsi que les modalités de leur publication. Elle fixe notamment les formats,
normes et nomenclatures dans lesquels les données doivent être publiées.
La commune dispose d’un profil acheteur sur « marchés sécurisés », elle a transmis
les
identifiants correspondants, ce qui a permis à la chambre de consulter les éléments y afférents.
Par ailleurs, l’Observatoire économique de la commande publique (OECP) a ouvert sur
l’application REAP (Recensement économique des achats publics) un espa
ce de recensement
spécifique pour les achats publics de biens issus du réemploi ou de la réutilisation ou intégrant
des matières recyclées (article 58 de la loi AGEC). La déclaration doit être effectuée une fois
par an dans les six mois suivants l’année ci
vile concernée, soit, pour les dépenses concernant
l’année 2022, au plus tard le 30 juin 2023. La commune a indiqué ne pas remplir cette
obligation.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
43
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
La commune du Perrier ne dispose pas de service « marchés publics » et
n’a pas
mis en
place une nomenclature interne. Elle ne dispose pas non plus de guide de la commande
publique. Par contre, un
logiciel permet le suivi et l’exécution des marchés.
En dépit de cette organisation perfectible, la chambre n’a pas relevé de désordre
sign
ificatif en matière d’achat public.
La rédaction d’un guide de la commande publique pourrait lui permettre de fiabiliser
ses procédures, dans un contexte où l’intercommunalité n’entend pas assurer en cette matière
de rôle au profit des communes membres.
COMMUNE DU PERRIER
44
ANNEXES
Annexe n° 1. INFORMATION BUDGÉTAIRE ET FIABILITÉ
..................................
45
Annexe n° 2. ANALYSE FINANCIÈRE
.......................................................................
47
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
45
Annexe n° 1.INFORMATION BUDGÉTAIRE ET FIABILITÉ
Tableau n° 1 :
Taux d’exécution des crédits votés du budget principal
Année
2018
2019
2020
2021
2022
Dépenses réelles d'investissement
Crédits ouverts
(BP+DM+RAR n-1)
1 439 370,76
1 440 543,43
813 320,84
1 572 000,00
1 690 000,00
Réalisations
978 310,07
1 241 614,77
345 603,48
541 056,49
546 328,06
Réalisations (avec RAR)
1 362 084,53
1 390 656,97
697 603,48
838 656,49
953 628,42
Taux d'exécution
67,97%
86,19%
42,49%
34,42%
32,33%
Taux d’exécution (avec
RAR)
94,63%
96,54%
85,77%
53,35%
56,43%
Recettes réelles d'investissement
Crédits ouverts
(BP+DM+RAR n-1)
1 424 700,45
2 178 923,58
818 958,23
1 284 773,94
1 453 063,36
Réalisations
374 183,19
1 857 795,76
585 715,46
451 130,90
285 959,59
Réalisations (avec RAR)
873259,23
1 952 657,61
730 577,31
666 227,13
704 611,18
Taux d'exécution
26,26%
85,26%
71,52%
35,11%
19,68%
Taux d’exécution (avec
RAR)
61,29%
89,62%
89,21%
51,86%
48,49%
Dépenses réelles de Fonctionnement
Crédits ouverts
(BP+DM+RAR n-1)
1 764 700,45
1 776 446,38
1 688 958,23
1 642 249,53
1 693 163,83
Réalisations
1 246 426,62
1 568 040,91
1 321 936,09
1 428 299,58
1 558 574,03
Taux d'exécution
70,63%
88,27%
78,27%
86,97%
92,05%
Recettes réelles de Fonctionnement
Crédits ouverts
(BP+DM+RAR n-1)
1 721 708,22
1 543 540,92
1 527 761,22
1 484 816,16
1 534 333,81
Réalisations
1 932 997,73
1 907 894,23
1 672 468,75
1 669 332,40
1 799 282,08
Taux d'exécution
112,77%
123,61%
109,47%
112,43%
117,27%
Tableau n° 2 :
Budget principal -
Écart entre l’inventaire communal, l’état de l’actif et la balance des
comptes (en €)
Comptes
Inventaire 2021
Etat de l’actif
2021
Balance 2021
Écart
2031
45 813,64
13 200,00
13 200,00
+32 613,64
204171
1 769,01
+1 769,01
204172
365 272,30
218 865,50
218 865,50
+146 406,80
204181
19 007,50
19 007,50
-19 007,50
20422
8 444,00
+8 444,00
2051
16 738,64
27 663,70
27 663,70
-10 925,06
2111
972 871,53
1 011 594,73
1 011 594,73
-38 723,20
2112
17 004,87
43 158,89
43 158,89
-26 154,02
2113
196 365,71
196 365,71
-196 365,71
2118
25 459,87
25 459,87
-25 459,87
COMMUNE DU PERRIER
46
Comptes
Inventaire 2021
Etat de l’actif
2021
Balance 2021
Écart
2121
9 546,95
11 891,66
11 891,66
-2 344,71
2128
27 440,33
104 640,87
104 640,87
-77 200,54
21311
486 386,32
486 386,32
-486 386,32
21312
2 243 554,85
2 243 554,85
-2 243 554,85
21318
4 794 198,41
4 794 198,41
-4 797 198,41
2138
833 909,59
1 228 737,02
1 228 737,02
-394 827,43
2151
9 295,18 €
4 193 985,95
4 193 985,95
-4 184 690,77
2152
11 301,60 €
24 564,57
24 564,57
-13 262,97
21538
641,38
641,38
-641,38
21568
3 126,66
20 278,57
20 278,57
-17 151,91
2157
674,10
+674,10
21571
4 980,16
4 980,16
-4 980,16
21578
134 284,04
146 930,88
146 930,88
-12 646,84
2158
121 936,62
137 403,07
137 403,07
-15 466,45
2182
194 317,10
182 481,46
182 481,46
+11 835,64
2183
101 032,90
123 550,25
123 550,25
-22 517,35
2188
157 987,42
206 405,11
206 405,11
-48 417,69
2312
141 431,55
61 953,04
61 953,04
+79 478,69
2313
5 878 451,71
2 089 782,20
2 089 782,20
+3 788 669,51
2315
584 121,48
300 408,42
300 408,42
+283 713,06
2423
2 542 352,53
2 542 352,53
-2 542 352,53
2492
1 064 087,24
-1 064 087,24
275
2 123,20
2 123,20
-2 123,20
Total (1)
9 930 339,87
20 462 565,82
20 462 565,82
-10 825 794,40
2804172
122 262,00
130 753,00
-8 491,00
Total (2)
122 262,00
130 753,00
-8 491,00
Source
: D’après l’inventaire transmis par la commune, l’état de l’actif du comptable et le compte de gestion
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
47
Annexe n° 2.ANALYSE FINANCIÈRE
Tableau n° 1 :
Évolution des dotations et participations
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Var.
annuelle
moyenne
Dotation Globale de Fonctionnement
435 738
431 607
438 003
446 988
458 063
1,26%
Dont dotation forfaitaire
208 758
213 196
215 702
217 077
218 454
1,14%
Dont dotation de solidarité rurale
128 186
129 496
142 277
152 284
163 339
6%
Dont dotation nationale de
péréquation
98 794
88 915
80 024
77 627
76 270
-6%
FCTVA
12 000
Participations
13 814
13 841
33 937
32 587
38 672
29,35%
Dont État
0
206
20 843
18 425
25 464
Dont départements
0
0
0
0
320
Dont communes
0
0
0
1 342
0
Dont autres (indemnités La Poste)
13 814
13 635
13 094
12 821
12 888
Autres attributions et participations
65 277
64 572
64 399
15 446
15 873
-29,78%
Ressources institutionnelles
514 829
510 020
536 339
495 021
524 808
0,48%
Source : Comptes de gestion
Tableau n° 2 :
Détail des ressources d’exploitation
E
n €
2018
2019
2020
2021
2022
Var.
annuelle
moyenne
Concession dans les cimetières
(produit net)
1 590
3 280
925
2 805
3 200
19%
Droits de stationnement
75
105
30
Redevance
d’occupation
du
domaine public communal
64 902
59 203
47 757
4 500
6 208
-14%
Redevances
et
droits
des
services
à caractère culturel
295
3 686
1 449
400
8%
Redevances
et
droits
des
services à caractère social
91
99
46
Redevances
et
droits
des
services
périscolaires
et
d’enseignement
49 776
60 698
40 292
51 052
70 391
9%
Redevance
d’assainissement
collectif
63 773
Remboursement frais par le
C.C.A.S. (carburant)
4 367
Autres produits d'activités
annexes (abonnements et vente
d'ouvrages...)
664
485
339
Revenus des immeubles
109 650
105 281
95 628
108 513
120 546
2,40%
Excédent des budgets annexes à
caractère administratif
302 719(1) 147 949(2)
Autres produits divers de
gestion courante
2
2
2
2
Ressources d’exploitation
593 461
385 125
186 437
166 976
200 777
-23,73%
Source : Comptes de gestion
COMMUNE DU PERRIER
48
Tableau n° 3 :
Détail des charges à caractère général
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Var.
annuelle
moyenne
Charges à caractère général
381 358
542 665
408 073
494 895
554 162
9,8%
Dont achats prestations cantine scolaire
38 229
86 779
47 906
69 994
116 689
25,01%
Dont eau et assainissement
7 576
12 250
26 854
8 289
178
-52,77%
Dont énergie - électricité
34 205
51 917
38 760
31 824
35 961
1,01%
Dont combustibles
12 550
10 855
11 224
16 075
12 078
-0,76%
Dont carburants
11 040
11 444
7 375
9 265
15 351
6,82%
Dont fournitures petits équipements
40 888
42 234
50 968
47 502
45 105
1,98%
Dont locations mobilières
11 780
13 749
15 800
29 224
24 926
21%
Dont terrains
9 419
19 699
8 327
15 623
7 961
-4%
Dont entretien bâtiments publics
13 624
28 223
20 879
21 923
48 043
37%
Dont voiries
34 319
39 933
42 870
69 014
40 171
4%
Dont réseaux
8 222
17 153
7 723
6 756
14 762
16%
Dont maintenance
19 432
28 621
21 711
23 430
32 656
14%
Dont divers
22 652
26 226
8 002
39 055
32 618
10%
Dont fêtes et cérémonies
19 419
41 770
20 088
19 643
25 464
0%
Dont réceptions
12 960
13 342
13 023
12 327
21 560
14%
Dont autres
85 043
98 470
66 561
74 951
80 639
-1,06%
Source : Comptes de gestion
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
49
Tableau n° 4 :
Détail des dépenses d’équipement
En €
2018
2019
2020
2021
2022
Total
Frais liés à réalisation documents
d’urbanisme et numérisation du cadastre
5 943
6 881
1 318
14 142
Frais d’études
13 200
2 904
16 104
Concessions et droits similaires
1 886
941
3 959
6 786
Autres immobilisation incorporelles
5 000
5 000
Terrains nus dont
:
Réserve foncière
335 569
330 000
126 214
123 625
159 109
156 767
2 442
623 334
Terrains de voirie
300
159
459
Autres agencements et aménagements de
terrains
9 042
9 042
Équipements du cimetière
2 060
2 060
Autres constructions dont
:
Acquisition foncière
100 707
100 000
3 056
103 763
Installations de voirie
11 302
11 302
Autre matériel et outillage d’incendie et
de défense civile
307
307
Matériel et outillage de voirie
2 403
15 872
2 441
6 611
3 525
30 852
Autres installations, matériel et outillage
techniques
1 154
5 903
5 055
1 955
539
14 606
Matériel de transport dont
:
Achat Jumpy combi
Achat Renault Maxity
Achat 3 véhicules + 1 benne
21 003
21 003
24 552
22 272
50 925
50 925
96 480
Matériel de bureau et matériel
informatique
2 290
4 151
16 651
4 601
36 691
64 384
Mobilier
18 257
736
1 302
1 506
28 401
Autres immobilisations corporelles
16 575
10 709
2 700
23 357
17 287
70 628
Agencements et aménagements de
terrains
24 762
34 300
9 037
68 099
Constructions dont :
Restructuration salle polyvalente
Rénovation énergétique Ecole du Marais
262 881
239 275
69 538
25 038
2 554
30 507
93 536
80 144
459 016
Installations, matériel et outillage
techniques dont
:
Aménagement urbain centre bourg
Aménagement urbain centre bourg
phase2
1 740
277 361
265 938
864
16 444
167 976
161 369
464 385
Dépenses d’équipement
806 792
423 006
165 197
340 618
346 939
2 082 500
Source : Comptes de gestion
Chambre régionale des comptes Pays de la Loire
25 rue Paul Bellamy
BP 14119
44041 Nantes cédex 01
Adresse mél.
paysdelaloire@ccomptes.fr
Les publications de la chambre régionale des comptes
Pays de la Loire
sont disponibles sur le site :
www.ccomptes.fr/crc-pays-de-la-loire