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RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Commune de Reims
(Département de la Marne)
Exercices 2016 et suivants
Le présent document a été délibéré par la chambre le 7 avril 2022
Observations définitives - ROD
Commune de Reims
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SOMMAIRE
SYNTHESE
............................................................................................................................
3
RAPPELS DU DROIT
.............................................................................................................
5
RECOMMANDATIONS
..........................................................................................................
6
1.
PROCÉDURE
.................................................................................................................
7
2.
PRÉSENTATION
.............................................................................................................
7
2.1
Organisation des services
.............................................................................................
7
2.2
La relation aux usagers
.................................................................................................
8
2.3
Les transferts de compétences à la communauté urbaine en 2017
...............................
8
3.
LA FIABILITÉ DES COMPTES
........................................................................................
9
3.1
Les provisions
...............................................................................................................
9
3.2
L’inventaire des immobilisations
....................................................................................
9
3.3
Les immobilisations en cours
........................................................................................
9
4.
LA QUALITE DE L’INFO
RMATION BUDGETAIRE ET FINANCIERE
............................
10
4.1
La gestion des autorisations de programme
................................................................
10
4.2
La présentation de la prospective financière dans le rapport sur les orientations
budgétaires
.................................................................................................................
11
4.3
Le contrôle interne
.......................................................................................................
12
5.
ANALYSE FINANCIÈRE
...............................................................................................
13
5.1
Le budget de fonctionnement
......................................................................................
13
5.1.1
Les recettes
............................................................................................................
13
5.1.2
Les dépenses
.........................................................................................................
14
5.2
La capacité d’autofinancement (CAF)
.........................................................................
15
5.3
Le financement des investissements
...........................................................................
16
5.4
L’endettement
.............................................................................................................
18
5.5
Le fonds de roulement et la trésorerie
.........................................................................
19
6.
LA GESTION DU PATRIMOINE BÂTI
...........................................................................
20
6.1
L’organisation
..............................................................................................................
20
6.2
La consommation des fluides et la politique de lutte contre les déperditions
énergétiques
...............................................................................................................
20
6.3
La maintenance des bâtiments
....................................................................................
22
6.4
La préparation et le suivi des projets de construction
..................................................
22
7.
LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
...........................................................
23
7.1
La stratégie en matière de gestion des ressources humaines (RH)
.............................
23
7.2
Le pilotage de la fonction ressources humaines et le système d’information
...............
23
7.3
Les effectifs
.................................................................................................................
24
7.4
La masse salariale
......................................................................................................
25
7.5
Le régime indemnitaire
................................................................................................
26
7.5.1
Le Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, des Sujétions, de l'Expertise
et de l'Engagement Professionnel (RIFSEEP)
........................................................
26
7.5.2
Le contrat des agents non-titulaires
........................................................................
28
7.5.3
La rémunération accessoire de certains cadres de la communauté urbaine
...........
28
7.5.4
Les heures supplémentaires
...................................................................................
29
7.6
Le temps de travail
......................................................................................................
30
7.7
L’action sociale
............................................................................................................
30
8.
LES
SYSTÈMES D’INFORMATI
ON
..............................................................................
30
8.1
Les systèmes d’information
.........................................................................................
30
8.2
La protection des données personnelles
.....................................................................
31
Observations définitives - ROD
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2/36
ANNEXE 1 : Suivi des rappels du droit et des recommandations du précédent rapport
........
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ANNEXE 2 : Situation financière
..........................................................................................
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Observations définitives - ROD
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SYNTHESE
Avec 187 000 habitants, la ville de Reims est la plus importante du département de la Marne
et la ville-centre de la communauté urbaine du Grand Reims, créée le 1
er
janvier 2017 et
composée de 143 communes, dont elle représente 62 % de la population.
La situation financière était saine fin 2019 ce qui a permis à la commune de faire face à la
crise sanitaire.
La commune a procédé à des cessions de patrimoine pour des montants significatifs (32
M€
sur la période) et mobilisé son fonds de roulement (5 M€), ce qui, combiné à un bon niveau de
subventions, lui a permis de disposer d’un financement propre correspondant à 77
% du
montant de ses investissements en moyenne sur la période de contrôle. Dès lors, le recours
à de nouveaux emprunts sur la période 2016-
2019 (61 M€) a été inférieur à la moitié du capital
remboursé dans le même temps (147
M€). La commune s’est ainsi fortement désendettée.
En tenant compte de la dette « récupérable » auprès de la communauté urbaine, l
’encours de
dette représentait 232
M€
en 2019, soit 100
M€ de moins qu’en 2016. De ce fait, la capacité
de désendettement s’améliore et passe en
-dessous de 5 années.
Les produits des cessions du patrimoine vacant ou inutile vont cependant se tarir au cours des
prochaines années, ce qui imposera un recours plus important à l’emprunt si les dépenses
d’investissement prévues sont réalisées.
En effet, le plan d’investissement intégré dans la prospective financiè
re prévoit notamment
une autorisation de programme de 100
M€ sur 25 ans pour le financement de la nouvelle
grande salle événementielle et les travaux de modernisation du parc des expositions et du
palais des congrès, et 46
M€ sur
cinq ans pour les travaux du musée des beaux-arts.
En conséquence, l
a commune devra veiller à articuler ses projets d’investissement avec ses
objectifs de maîtrise financière, notamment concernant l’endettement.
Les travaux d’amélioration
de la qualité comptable, notamment concernant le suivi du bilan,
de l’inventaire et des immobilisations, sont toujours en cours depuis le rapport
précédent de la
chambre publié en 2017 et ont été retardés par la création de la communauté urbaine, qui a
mobilisé les agents sur d’autres chantiers. I
l convient désormais de les mener à terme.
A cet égard, la commune
a mis en œuvre
un dispositif de contrôle interne financier, et a
également
déployé une démarche de fiabilisation de l’informatisation de la comptabilité
pour
les régies d’avances et de rec
ettes.
La chambre recommande une amélioration du suivi et du pilotage des autorisations de
programme (AP) en prévoyant pour chaque AP la répartition de l’enveloppe prévisionnelle par
exercice et en réservant ce dispositif aux seules opérations pluriannuelles.
La commune assure une maintenance satisfaisante de ses bâtiments. Si elle dispose d’une
bonne connaissance de ses consommations énergétiques, la chambre lui recommande
toutefois
de préciser la stratégie, les objectifs et les indicateurs d’évaluation quant aux travaux
d’économie d’énergie qui seront menés dans les prochaines années.
La gestion des ressources humaines gagnerait à être formalisée, notamment dans le cadre de
l’adopti
on des lignes directrices de gestion prévues par la loi du 6 août 2019 relative à la
transformation de la fonction publique.
La mise en place du nouveau régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions,
de l'expertise et de l'engagement professionnel (RIFSEEP) en 2017 a permis de simplifier et
clarifier les modalités de versement des primes aux agents de la collectivité.
Il n’est cependant
pas conforme aux textes qui le régissent : la part liée à
l’indemnité de fonctions, de sujétions
et d'expertise
(IFSE) est encore différenciée, en catégorie A et B, selon les filières d’origine
des agents et non selon des critères liés aux sujétions ou à l’expertise, et la part qui devrait
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être liée à la performance (complément indemnitaire annuel - CIA) est versée, de fait, de
manière forfaitaire. Ce nouveau régime indemnitaire représente un surcoût de 1
M€ par
rapport au régime précédent.
Les rémunérations accessoires de certains cadres dirigeants, versées en complément des
rémunérations versées à la communauté urbaine, manquent de base légale. Ne répondant
plus aux critères pour lesquelles elles avaient été instituées, elles devraient être refondues
dans le cadre du dispositif global de mutualisation.
Les systèmes d’information de la commune de Reims
sont en cours de modernisation. La
chambre recommande que la stratégie soit explicitée, précisée et validée par le conseil
municipal dans un schéma directeur des systèmes d’information
incluant les dimensions
relatives à la sécurité, à la gouvernance et le
suivi de sa mise en œuvre pour permettre son
évaluation régulière.
La commune de Reims s’est donné les moyens, notamment financiers, de respecter la
réglementation en matière de gestion des données personnelles issues du règlement général
sur la protectio
n des données (RGPD). Les analyses d’impact pour chacun des traitements
sont en cours de réalisation. La chambre invite à les rendre plus compréhensibles et plus
conclusifs pour mieux contribuer à diminuer les risques relevés. La politique générale de
protection des données à caractère personnel pourrait par ailleurs être validée par le conseil
municipal, par exemple en étant intégrée dans le schéma directeur des systèmes
d’information.
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RAPPELS DU DROIT
N
° 1 : Rendre exhaustif l’inventaire et y détailler les immobilisations conformément à
l’instruction budgétaire M14.
...............................................................................................
9
N
° 2 : Finaliser les transferts d’immobilisations consécutifs à la création de la communauté
urbaine conformément à l’instruction budgétaire M14.
........................................................
9
N
° 3 : Transmettre au comptable l’ensemble des éléments nécessaires au transfert du
compte 23 au compte 21 des immobilisations achevées, conformément à la nomenclature
comptable M14.
................................................................................................................
10
N° 4 : Réserver la procédure des autorisations de programme aux investissements relatifs
à des opérations pluriannuelles, conformément à l’article L. 2311
-3 du code général des
collectivités territoriales
.....................................................................................................
11
N° 5 : Compléter la délibération relative aux autorisations de programme et crédits de
paiement (AP/CP) en prévoyant pour chaque autorisation de programme la répartition
prévisionnelle par exercice des crédits de paiement correspondants conformément à l’article
R. 2311-9 du code général des collectivités territoriales.
..................................................
11
N
° 6 : Intégrer la présentation de la prospective financière dans le rapport à l’appui du débat
d’orientations budgétaires, comme le prévoit
l’article D. 2312
-3 du code général des
collectivités territoriales
.....................................................................................................
12
N° 7 : Moduler le complément indemnitaire annuel (CIA) versé aux agents en fonction de la
manière de servir.
.............................................................................................................
27
N° 8 : Supprimer le versement irrégulier des rémunérations accessoires à certains cadres
de la communauté urbaine.
..............................................................................................
29
N° 9 : Mettre en place un suivi automatisé du temps de travail pour permettre le versement
des indemnités horaires pour travaux supplémentaires en application du décret n° 2002-60
du 14 janvier 2002.
...........................................................................................................
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RECOMMANDATIONS
N° 1 : Définir et formaliser la stratégie de la commune en matière de stationnement urbain
en concertation avec la communauté urbaine compétente pour la voirie.
...........................
8
N
° 2 : Préciser la stratégie, les objectifs et les indicateurs d’évaluation des travaux
d’économie d’énergie prévus dans le cadre de l’autorisation de pro
gramme de 3,2
M€ votée
au budget primitif 2021 pour la « rénovation énergétique des bâtiments »
........................
22
N° 3 : Formaliser la stratégie de gestion des ressources humaines dans le cadre de
l’adoption des lignes directrices de gestion, prévues par la loi du 6 août 2019 relative à la
transformation de la fonction publique, en intégrant des indicateurs permettant d’évaluer sa
mise en œuvre.
................................................................................................................
23
N° 4 : Formaliser et faire valider par le conseil municipal le schéma directeur des systèmes
d’information, incluant les dimensi
ons relatives à la sécurité, à la gouvernance et au suivi
de sa mise en œuvre pour permettre son évaluation régulière.
........................................
31
N° 5 : Formaliser par une délibération la politique de protection des données à caractère
personnel, en l’intégrant le cas échéant dans le schéma directeur des systèmes
d’information.
....................................................................................................................
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1.
PROCÉDURE
Le contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Reims a porté sur les exercices
2016 et suivants.
La
lettre d’ouverture
du contrôle a été adressée par le président de la chambre le 2 juillet 2020
au maire de Reims, unique ordonnateur au cours de la période sous revue, et
l’entretien de
fin de contrôle
, prévu par l’article L. 243
-1 du code des juridictions financières,
s’est déroulé
avec lui le 29 janvier 2021.
Les observations provisoires ont été notifiées au maire de la commune de Reims par courrier
en date du 4 novembre 2021. Des extraits de ces observations ont été notifiés le même jour
aux tiers mis en cause.
L
e présent rapport d’observations définitives a été
délibéré par la chambre dans sa séance du
7 avril 2022. Il porte sur la fiabilité des comptes, la situation financière, la gestion du patrimoine
bâti, la gestion des ressources humaines et les systèmes d’information.
2.
PRÉSENTATION
La commune de Reims recense 187 000 habitants. Elle est membre de la communauté
urbaine du Grand Reims, créée le 1
er
janvier 2017 et composée de 143 communes, dont elle
représente 62 % de la population.
Cité des sacres et du champagne, dotée d’un patrimoine architectural maje
ur, la commune de
Reims présente cependant une réalité socio-économique contrastée, avec un taux de
pauvreté (23 %) supérieur à la moyenne nationale (14 %) et un taux de logements sociaux de
42 %. Sept quartiers politique de la ville (QPV) sont identifiés sur le territoire communal et font
l’objet d’actions de rénovation urbaine.
2.1
Organisation des services
L’organigramme
de la commune est commun avec le Grand Reims. Bon nombre de services,
comme les finances, les ressources humaines ou l’urbanisme
sont en effet mutualisés dans le
cadre de conventions de services communs qui prévoient les modalités de participation et de
remboursement de chacune des parties et fixe des clés de répartition. Cette organisation
n’appelle pas d’observation
.
Les flux financiers liés à la mutualisation des services sont présentés, chaque année, en
annexe au rapport présentant le compte administratif. Ils ont représenté, en 2019, pour la
commune, 22,9
M€ en dépenses (remboursements à la communauté urbaine) et 3,3
M€ en
recettes (remboursements de la communauté urbaine), soit un coût net pour la ville de
19,4
M€
.
La mutualisation prend en outre la forme de groupements de commandes entre la ville et la
communauté urbaine
. La commune a notamment adhéré en 2018 à la centrale d’achats
créée
par la communauté urbaine. Elle a prévu «
la mise en place d’un suivi en
termes de coûts et
d’efficacité […]
au 31 décembre 2021
», qui devrait permettre d’é
valuer les économies
réalisées grâce à ces dispositifs.
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2.2
La relation aux usagers
La ville
met en œuvre un projet d’amélioration des relations aux usagers appelé «
GRU »
(gestion des relations usagers), avec la perspective d’un site unique d’accueil du public pour
l’ensemble des services et une diminution du nombre de pièces justificatives dema
ndées aux
usagers.
Elle a déjà
mis en place une plateforme unique d’appel et de renseignement,
Reims contact
.
Elle a reçu en 2018 le label
Marianne
certifiant, depuis 2008, que le respect
de 19 engagements
de qualité de l’accueil dans les services publics (qualité de l’accueil, clarté
et rapidité des réponses) a été vérifié par un organisme tiers habilité.
2.3
Les transferts de compétences à la communauté urbaine en 2017
La commune de Reims avait fondé en 1964 avec cinq autres communes un district, transformé
en communauté de communes le 1
er
janvier 2002 puis en communauté d’agglomération le
1
er
janvier 2004. Celle-
ci s’est agrandie le 1
er
janvier 2013, intégrant 10 nouvelles communes.
Le 1
er
janvier 2017, elle est devenue une communauté urbaine de 143 communes dont Reims
est la ville-centre et représente 62 % de la population.
La transformation du Grand Reims en communauté urbaine a entraîné, à cette même date, le
transfert de la compétence de gestion de la voirie municipale, des
aires d’accueil des gens du
voyage et du campus de Sciences Po Reims avec la compétence « soutien et aide aux
établissements d’enseignement supérieur
». Cependant, après avoir été transférée en 2017
avec la voirie, la gestion du mobilier urbain est redevenue une compétence municipale en
2018.
Par ailleurs
, à l’occasion du précédent rapport publié le 26 juin 2017, la chambre avait
recommandé à la commune de « définir et piloter une politique du stationnement (objectifs
poursuivis, plan de mise en œuvre, données sur les taux d’occupation,
observatoire du
stationnement…)
».
Selon l
’ordonnateur
, plusieurs actions ont
été engagées par la ville afin d’améliorer sa politique
de stationnement, notamment l
’amélioration de l’alimentation des statistiques relatives au
stationnement grâce à l’acquisition d’un concentrateur de données
et
la mise en place d’une
gestion dématérialisée des abonnements.
Il est prévu de mettre en place un système de géolocalisation des places de stationnement et
de lancer une étude sur certaines zones non payantes actuellement mais connaissant des
tensions résultant notamment des effets de bord du secteur payant.
Cette étude servira de base à la définition d’une stratégie de régulation du stationnement sur
ces zones. En outre, une réflexion sur l’ajustement des zones tarif
aires actuelles et sur la
politique de tarification des abonnements résidents devrait être menée.
La chambre relève les efforts de la commune, menés en concertation avec la communauté
urbaine, pour définir et formaliser la stratégie en matière de politique de stationnement urbain.
Elle
l’
encourage à finaliser cette politique dans un avenir proche.
Recommandation n° 1 : Définir et formaliser la stratégie de la commune en matière de
stationnement urbain en concertation avec la communauté urbaine compétente pour la
voirie.
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3.
LA FIABILITÉ DES COMPTES
3.1
Les provisions
Le rapport précédent de la chambre, portant sur les exercices 2011 à 2013, relevait que les
provisions
n’étaient
pas suivies avec suffisamment de rigueur.
Depuis, un état de suivi des provisions a été mis en place. La constitution et la reprise des
provisions sont examinées au moins une fois par an à l’occasion de la préparation budgétaire
en lien notamment avec la direction juridique et actualisées en tant que besoin.
Les provisions qui n’étaie
nt plus justifiées ont été reprises en 2020.
3.2
L’inventaire
des immobilisations
La commune de Reims ne dispose toujours pas d’inventaire physique général et le travail
d’ajustement avec l’état de l’actif du comptable public
est en cours.
Même si la charge de travail liée aux transferts
d’immobilisations
à assurer à la communauté
urbaine
pour l’ensemble des 143 commune
s membres
durant l’année qui a suivi la création
de celle-ci
, a compliqué et ralenti ce travail sur l’inventaire, l
a chambre renouvelle le rappel du
droit qu’elle avait émis dans son rapport précédent.
Rappel du droit n° 1 :
Rendre exhaustif l’inventaire et y détailler les immobilisation
s
conformément
à l’instruction budgétaire M14.
Les opérations de transfert des immobilisations de voirie liées à la création de la communauté
urbaine le 1
er
janvier 2017 ont été effectuées et terminées dans le
courant de l’exercice 2019.
Le solde du compte 2151 de la commune est ainsi passé de 224
M€ à 35
M€.
Le transfert des aires des gens du voyage et celui du campus de Sciences Po Reims
n’avai
ent
pas encore été réalisés fin 2020.
Compte tenu du délai écoulé depuis la création de la communauté urbaine, la chambre
rappelle à la commune son obligation de formaliser ces transferts dans son bilan et dans son
inventaire.
Rappel du droit n° 2 : Finaliser le
s transferts d’immobilisations consécutifs à la création de
la communauté urbaine conformément à l’instruction budgétaire M14.
3.3
Les immobilisations en cours
Le rapport précédent de la
chambre relevait que les comptes d’immobilisations en cours et de
frais d
’études n’étaient pas actualisés.
Les immobilisations en cours, comptabilisées au compte 23, qui représentent la valeur des
immobilisations qui ne sont pas achevées, n’ont cessé d’augmenter entre 2016 et 2018 pour
atteindre 740
M€, soit
un montant représentant 75 % du montant des immobilisations
corporelles.
Une régularisation de la situation a débuté en 2019 mais celle-ci
n’est toujours pas
satisfaisante.
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Tableau 1 : Évolution des immobilisations en cours (2016-2019)
En euros
2016
2017
2018
2019
Immobilisations corporelles en cours (A)
678 263 111
703 339 602
740 181 202
642 958 258
Immobilisations corporelles (D)
978 588 039
980 161 219
984 980 214
773 827 407
Solde des immo en cours/Solde des immo
corporelles [(A) / (D)]
69,3 %
71,8 %
75,1 %
83,1 %
Source : ANAFI
d’après les comptes de gestion
Rappel du droit n° 3 : Transmettre
au comptable l’ensemble des
éléments nécessaires au
transfert du compte 23 au compte 21 des immobilisations achevées, conformément à la
nomenclature comptable M14.
4.
LA QUALITE DE L’INFO
RMATION BUDGETAIRE ET FINANCIERE
4.1
La gestion des autorisations de programme
Dispositif prévu par l’article
L. 2311-3 du code général des collectivités territoriales, les
autorisations de programmes (AP) sont définies comme
« la limite supérieure des dépenses
qui peuvent être engagées pour le financement des investissements. Elles demeurent valables
sans limitation de durée jusqu’à ce qu’il soit procédé à leur annulation. Elles peuvent être
révisées »
.
La nomenclature comptable M14 précise qu’elles «
correspondent à des dépenses à caractère
pluriannuel
se rapportant à une immobilisation ou à un ensemble d’immobilisations
déterminées, acquises ou réalisées par la commune ou à des subventions versées à des tiers.
Les crédits de paiement (CP) correspondent à la limite supérieure des dépenses pouvant être
mandatées durant l’exercice, pour la couverture des engagements contractés dans le cadre
des AP correspondantes ».
La commune de Reims a mis en place des autorisations de programme depuis 2012. Le
conseil
municipal vote ainsi, lors de chaque budget primitif, une liste d’autorisations de
programme. La
liste adoptée pour l’exercice 2021
présente ainsi neuf autorisations de
programme «
d’investissement courant
» et une quarantaine d’AP d’investissement de proj
et,
pour un total de 501
M€, dont 94
M€ de crédits de paiement antérieurs à 2021, déjà
consommés, 62
M€ ouverts au titre de 2021, 82
M€ au titre de 2022 et 263
M€ «
restant à
financer au-delà de 2023 ».
La chambre relève que l’adoption d’autorisations de programme d’investissement courant,
pour des opérations « récurrentes » comme les présente le règlement financier, ne répond
pas à la définition des AP/CP.
Étant courantes, répétées et utilisées pour financer des dépenses engagées très souvent dans
le cadre de marchés à bons de commande, ces opérations ne présentent pas un caractère
« pluriannuel »
: l’achat d’arbres, l’installation d’une nouvelle chaudière dans une école ou de
nouvelles fenêtres dans un bâtiment municipal peuvent être réalisés dans l’année
et
n’apparaissent pas comme des opérations relevant du dispositif des AP/CP tel qu’il est prévu
par la réglementation.
Il en est de même pour l’autorisation de programme relative à l’acquisition d’œuvres pour les
musées, chaque œuvre étant indépendante de l’autre et l’acquisition ne s’étendant pas sur
plusieurs années.
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La chambre prend toutefois note
de l’engagement de l’ordonnateur de ne plus faire apparaitre
les opérations d’investissement
courant dans le dispositif des AP/CP à compter du budget
primitif 2023.
Rappel du droit n° 4 : Réserver la procédure des autorisations de programme aux
investissements relatifs à des opérations pluriannuelles, conformément à l’article
L. 2311-3
du code général des collectivités territoriales.
En outre, si, comme le prévoit
l’article
L. 2311-3 du code général des collectivités territoriales,
les autorisations de programme sont votées « sans limitation de durée
», l’article R.
2311-9 du
même code dispose que
« chaque autorisation de programme
[…]
comporte la répartition
prévisionnelle par exercice des crédits de paiement correspondants »
.
Or, les autorisations de programme de la commune de Reims sont votées en prévoyant la
répartition des crédits de paiement entre la première et de la deuxième année, le reste des
crédits étant considéré comme « restant à financer ».
Les conséquences financières ne sont pas les mêmes entre une AP de 46
M€ «
musée des
beaux-arts
», qui va s’étaler sur quatre ou cinq ans, et une AP de 53
M€ pour l’accessibilité
des immeubles qui s’étend sur 25 ans ou plus.
Cette méthode de présentation n’apparaît ainsi pas conforme à la réglementation
: les crédits
de paiement permettant d’honorer les autorisations de programme doivent être répartis sur la
durée de l’opération, selon un planning prévisionnel qui peut être
modifié chaque année mais
qui doit permettre d’évaluer, de manière prospective, le montant des crédits de paiement qui
seront à inscrire au titre de chacun des exercices à venir. Il résulte en effet des articles
L. 2311-3 du CGCT et R. 2311-9 du même code en application du premier, que les
autorisations de programme doivent faire l’objet d’une répartition prévisionnelle à raison de
l’ensemble des exercices concernés et non pas uniquement pour la seule année N et la
suivante. Et en cas de nécessité, le texte prévoit que ces autorisations peuvent être révisées.
Aussi la chambre invite la commune à compléter la délibération relative aux AP/CP en
prévoyant pour chaque autorisation de programme la répartition prévisionnelle par exercice
des crédits correspondants
conformément à l’article R. 2311
-9 du code général des
collectivités territoriales.
Rappel du droit n° 5 : Compléter la délibération relative aux autorisations de programme et
crédits de paiement (AP/CP) en prévoyant pour chaque autorisation de programme la
répartition prévisionnelle par exercice des crédits de paiement correspondants
conformément à l’article
R. 2311-9 du code général des collectivités territoriales.
4.2
La présentation de la prospective financière dans le rapport sur les orientations
budgétaires
La commune a élaboré une prospective financière 2020-2025 présentée en bureau municipal
en octobre 2020.
Celle-
ci prévoit une diminution progressive de la capacité d’autofinancement brute qui
atteindrait 38
M€ en 2025 et un encours de dette de 233
M€ en 2025, l’objectif fixé étant de
ne pas dépasser une capacité de désendettement de 6 ans.
Pour ce faire, la
commune envisage une dépense moyenne d’investissement de 59
M€ par
an,
ce qui est plus ambitieux que la moyenne des investissements des années 2017 à 2019
(51
M€ par an).
Les principales opérations prévues sont la rénovation du musée des Beaux-Arts (46
M€
), le
financement de la nouvelle grande salle événementielle et du parc des expositions (23
M€),
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les Promenades (12
M€), le futur site unique d’accueil des usagers, l’aménagement des
berges, le gymnase Legros et le nouveau parc urbain, chacun pour 10
M€.
En outre, 21
M€ par an sont prévus pour la maintenance des bâtiments et l’investissement
courant.
La prospective prévoit de continuer à maîtriser l’ensemble des charges, notamment de
personnel (+ 1,75
% par an en moyenne), de bénéficier de subventions d’in
vestissement à
hauteur de 6 % et de 24
M€ de recettes de cessions.
La chambre relève cependant que le volume
d’investissement prévu a été calculé non selon
une prévision de réalisation des différentes autorisations de programme mais selon un
montant moyen
d’investissement
théorique.
Ainsi, alors que l
e montant moyen d’investissement est fixé à 59
M€
dans l’analyse
prospective, la délibération relative aux AP/CP prévoit dès 2022 un besoin de 82
M€ de crédits
de paiement au titre des AP ouvertes à ce jour.
Enfin, le plan pluriannuel
d’investissement
validé par le bureau municipal en octobre 2020
déborde sur le mandat suivant 2026-2031, à hauteur de 141
M€
1
et se poursuit encore au-delà
de 2032,
à hauteur de 76 M€
2
.
Par ailleurs, cette prospective n’a été présentée qu’au bureau et non à l’ensemble du conseil
municipal. La chambre rappelle que l’article D. 2312
-3 du code général des collectivités
territoriales (CGCT), dans sa rédaction issue du décret n° 2016-841 du 24 juin 2016, prévoit
que les rapports d’or
ientations budgétaires doivent comporter
« la présentation des
engagements pluriannuels, notamment les orientations envisagées en matière de
programmation [et] d’autorisations de programme
»
. Ces mentions supposent que les
collectivités présentent des élém
ents d’analyse prospective ainsi que des informations sur les
principaux investissements projetés au-delà du seul exercice concerné par le rapport
d’orientation. En conséquence, la chambre invite l’ordonnateur à présenter la prospective
financière et son a
ctualisation annuelle dans ces rapports pour qu’ils puissent être débattus.
Rappel du droit n° 6 : Intégrer la présentation de la prospective financière dans le rapport à
l’appui du débat d’orientations budgétaires, comme le prévoit l’article D. 2312
-3 du code
général des collectivités territoriales.
4.3
Le contrôle interne
Une convention de services comptable et financier a été signée le 14 janvier 2019 entre
l’ordonnateur
et
le
comptable.
Elle
contient
cinq
axes
principaux
: renforcer la
dématérialisation, renforcer la fiabilité des comptes, optimiser la chaîne de recettes et de
dépenses, développer l’expertise fiscale et développer l’expertise financière.
L
a chambre relève une démarche de fiabilisation de l’informatisation de la comptabilité des
régies ainsi que le déploiement d
e l’outil S
AGA sur les trois régies à plus forts enjeux financiers
(stationnement, cimetière et restaurant municipal). La commune a également engagé une
procédure de fiabilisation des données marchés passant par un processus de contrôle
automatisé et systématique permettant une traçabilité et une exhaustivité de toutes les étapes
d’exécution. Et
, plus généralement, la commune a initié en 2021 une démarche de contrôle
interne et de maitrise des risques au sein de son pôle ressources.
Le contrôle interne est ainsi particulièrement utile pour les
régies d’avances et/ou de recettes
qui sont désormais toutes informatisées à l’exception de deux d’entre elles
(ventes aux
1
Dont entre autres 37
M€ pour
la rénovation de la basilique Saint Rémi, 23
M€ pour les activités événementielles,
20
M€ pour le futur site unique d’accueil des usagers et 12,5
Me pour l’aménagement des berges.
2
Dont 54
M€ pour les activités événementielles et 22 M€ pour le plan d’accessibilité
.
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enchères et conservatoire). La commune a également engagé une réduction du nombre de
régies en passant de 40 régies en 2019 à 33 en 2021.
Le contrôle interne doit également être développé dans le cadre de la déconcentration de la
fonction financière. Celle-ci est assurée non seulement par la direction des finances, mais
aussi par des services placés auprès de chaque directeur général adjoint mais rattachés
fonctionnellement à la direction des finances et appelés « centres de coopération, de conseil
et de coordination ».
La création au 1
er
janvier 2021 d’une mission «
contrôle interne et maîtrise des risques »,
directement rattachée au directeur général adjoint en charge des ressources, permet à la
direction des finances de faciliter le développement d’un tel contrôle interne
.
L’ordonnateur a précisé que la mise en place du logiciel financier in
terfacé avec le logiciel de
gestion des marchés publics devrait être opérationnelle courant 2022.
5.
ANALYSE FINANCIÈRE
Au cours de la période de contrôle, le budget de la commune a comporté, outre le budget
principal,
jusqu’à trois
budgets annexes, dont deux ont été supprimés :
-
le budget annexe des baux commerciaux, supprimé en 2017, suite à la vente du
principal bien dont il permettait de retracer la gestion ;
-
le budget annexe du restaurant administratif (0,7
M€ de recettes de fonctionnement en
2019), supprimé par délibération du 13 décembre 2021 ;
-
celui de la
zone d’aménagement concerté (ZAC)
SERNAM créé en 2018, toujours
existant.
L’analyse financière qui suit porte uniquement sur le budget principal.
5.1
Le budget de fonctionnement
5.1.1
Les recettes
Les recettes de la fiscalité locale
La fiscalité locale est la principale recette du budget principal (131
M€ en 2019).
À l’occasion du passage en communauté urbaine, les recettes de fiscalité locale directe ont
subi une diminution de 7
M€ entre les exercice
s 2016 et 2017.
En effet, la communauté urbaine ayant fixé, lors de sa création, le 1
er
janvier 2017, des taux
de fiscalité supérieurs à ceux qu’appliquait la communauté d’agglomération auparavant, les
taux de la fiscalité communale ont été diminués à la même date afin que la pression fiscale
sur les redevables reste inchangée.
La perte de recettes de fiscalité directe en résultant pour la commune a été compensée par le
versement d’une attribution de compensation «
fiscale » de 7,2
M€.
La nouvelle baisse constatée en 2018 ne correspond pas à une baisse de recettes mais résulte
d’une modification de l’imputation des recettes de stationnement
3
, comptabilisées désormais
en recettes d’exploitation.
3
Depuis 2018, et la réforme du stationnement, les droits de stationnement ne sont plus comptabilisés au chapitre 73
mais comme des redevances d’occupation du domaine public, au chapitre 70. Elles s’élèvent à près de 4,2
M€
.
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Les recettes fiscales étaient de 648
€ par habitant en 2019, s
oit le montant moyen au niveau
national (649
€ par habitant –
source direction générale des finances publiques).
Le taux de la taxe foncière sur les propriétés bâties (29,26 %), qui est resté stable depuis 2017,
est plus élevé que le taux moyen national (21,19 % en 2019), alors que le taux de la taxe
d’habitation (19,19
%) est inférieur à la moyenne nationale (24,54 % en 2019).
Les dotations de l’État
Les dotations de l’État sont restées globalement stables sur la période et s’élevaient à 62
M€
en 2019 grâce à une augmentation de la dotation de solidarité urbaine, qui représente
désormais 49 % des dotations contre 43 % en 2016.
L’attribution de compensation versée par la communauté urbaine
Le montant de l’attribution de compensation a fortement évolué à
l’occasion des transferts de
compétences de 2017, concernant notamment la voirie, le campus de Sciences Po Reims et
les aires d’accueil des gens du voyage.
Les charges relatives à ces compétences ont été estimées à 15,3
M€, déduites de l’attribution
de compensation. Celle-ci a par ailleurs été augmentée de 7,2
M€ au titre de la compensation
fiscale (cf. ci-dessus).
Des ajustements ont été réalisés en 2018 et 2019 pour prendre en compte notamment la
restitution de la compétence « mobilier urbain », « fourrière automobile » et sur deux parcs de
stationnement.
Le montant de l’attribution de compensation s’élève ainsi à
22,9
M€ en 2019.
Les ressources d’exploitation
Les ressources d’exploitation représentent 19,1
M€ en 2019. Leur montant a
augmenté depuis
2016
suite à l’
intégration des redevances de stationnement (4,2
M€).
Par ailleurs, la nouvelle délégation de service public en charge des activités événementielles
ne prévoit plus de redevance de la part du délégataire (- 1,2
M€ en 2019).
À
l’inverse,
une redevance, en partie liée aux bénéfices réalisés, est désormais perçue auprès
du délégataire en charge du crématorium (+ 0,2
M€).
Au total, après les ajustements liés à la création de la communauté urbaine, sur la période
2017-2019, les produits de gestion augmentent de 1,5 %.
5.1.2
Les dépenses
L’évolution des dépenses de personnel entre 2016 et 2017 résulte en grande partie, d’une
part
de la baisse entraînée par les transferts de personnel à la communauté urbaine, d’autre part,
de la hausse liée à la mise en place d’un nouveau régime indemnitaire et à la création de
nouveaux postes au sein de la police municipale.
Entre 2017 et 2019, ces dépenses augmentent de 2 % et atteignent 106,6
M€ en 2019.
L’ensemble des autres charges reste bien maîtrisé sur la période 2017
-2019 pour tous les
postes (charges à caractère général, subventions, autres dépenses de gestion) et diminue
même globalement de 0,6 %.
La suppression de la subvention d’équilibre de 0,5 M€ du budget principal au budget annexe
des locations immobilières, à la suite de la vente de l’immeuble concerné en 2017 a contribué
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à cette évolution, comme le suivi rigoureux des dépenses dont il est rendu compte de manière
détaillée dans les
rapports à l’appui des comptes administratifs
.
Enfin, les frais financiers payés par la commune, qui étaient de 5,1
M€ en 2017 ont diminué
de 20 % pour atteindre 4,1
M€ en 2019, suite à
l’évolution de l’encours de dette.
Ainsi, l’ensemble des dépenses de gestion augmente de 0,9
% entre les exercices 2017 et
2019.
Cette bonne maîtrise des dépenses a permis à la commune de respecter totalement l’objectif
contractualisé avec l’État en 2017, qui visait à limiter l’évolution des charges de
fonctionnement à 1,2 % par an.
5.2
La capacité d’autofinancement
(CAF)
La capacité d’autofinancement représente l’excédent des produits réels de fonctionnement
(hors produits de cession d’immobilisations) sur
les charges réelles de fonctionnement. Elle
permet de couvrir tout ou partie des dépenses réelles d’investissement (remboursements de
dettes, dépenses d’équipement…) de la commune.
Tableau 2 :
Évolution de la capacité d’autofinancement 2016
-2019
en €
2016
2017
2018
2019
Évolution
2017-2019
Produits de gestion (A)
256 185 664
242 266 946
244 008 190
245 818 648
1,5 %
Charges de gestion (B)
188 104 649
185 467 423
186 198 692
187 129 456
0,9 %
Excédent brut de fonctionnement (A-B)
68 081 015
56 799 523
57 809 497
58 689 192
3,3 %
en % des produits de gestion
26,6 %
23,4 %
23,7 %
23,9 %
1,8 %
+/- Résultat financier
- 7 354 167
- 5 124 631
- 4 600 235
- 4 114 473
- 19,7 %
- Subventions exceptionnelles versées aux
services publics industriels et commerciaux
6 689 895
6 198 416
6 206 048
5 412 199
- 12,7 %
+/- Solde des opérations d'aménagements de
terrains (ou +/- values de cession de stocks)
- 225 507
- 344 141
- 380 520
- 356 435
3,6 %
+/- Autres produits et charges excep. réels
- 572 824
304 780
511 289
159 607
- 47,6 %
= CAF brute
53 238 622
45 437 115
47 133 984
48 965 692
7,8 %
en % des produits de gestion
20,8 %
18,8 %
19,3 %
19,9 %
Source : comptes de gestion
La capacité d’autofinancement de la commune est passée entre 2016 et 2017 de 53,2
M€ à
45,4
M€, soit une baisse de 7,8
M€.
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Graphique 1 : Évolution de la CAF brute et de la CAF nette 2016-2019 en euros
Source : CRC à partir des comptes de gestion
Cependant, les investissements (nets des recettes d’investissement associées) de la
commune, en conséquence des transferts de compétences, ont diminué de 10,7
M€
(investissements liés à la voirie évalués à 9,9
M€, aux aires de repos des gens du voyage à
0,3
M€ et au campus de Sciences Po à 0,5
M€).
Il en est résulté une diminution du besoin de financement de près de 3
M€, la situation
financière de la commune, malgré la baisse de la CAF brute, apparaissant dès lors meilleure
en 2017 qu’elle ne l’était en 2
016.
Entre 2017 et 2019, la capacité d’autofinancement brute a augmenté de 7,8
%, atteignant
49
M€ lors de ce dernier exercice, soit un niveau significatif représentant 20
% de ses produits
de gestion, permettant à la commune de rembourser le capital de sa dette et de financer une
partie de ses investissements.
5.3
Le financement des investissements
Sur la période 2016-2019, la commune a dégagé une CAF nette cumulée de 48
M€ après
remboursement du capital de la dette.
53 238 622
45 437 115
47 133 984
48 965 692
7 637 510
11 878 254
13 454 274
14 994 444
0
10 000 000
20 000 000
30 000 000
40 000 000
50 000 000
60 000 000
2016
2017
2018
2019
Evolution de la capacité d'autofinancement
CAF brute
CAF nette
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Tableau 3 : Évolution du financement des investissements 2016-2019
en €
2016
2017
2018
2019
Cumul sur
les années
CAF brute
53 238 622
45 437 115
47 133 984
48 965 692
194 775 413
- Annuité en capital de la dette
45 601 112
33 558 862
33 679 710
33 971 249
146 810 933
= CAF nette (C)
7 637 510
11 878 254
13 454 274
14 994 444
47 964 481
= Recettes d'inv. hors emprunt (D)
39 787 904
13 163 394
28 987 990
22 080 062
104 019 350
= Financement propre disponible (C+D)
47 425 414
25 041 648
42 442 264
37 074 505
151 983 830
Financement propre dispo / Dépenses
d'équipement (y c. tvx en régie)
76 %
67 %
94 %
69 %
77 %
- Dépenses d'équipement (y compris travaux en
régie )
62 403 654
37 263 477
45 270 622
53 506 581
198 444 334
- Subventions
d'équipement
(y
compris
subventions en nature)
1 832 398
6 143 696
989 862
2 172 081
11 138 038
+/- Dons, subventions et prises de participation
en nature, reçus ou donnés
885 142
- 3 709 845
503 225
3 299 444
977 965
- Participations et inv. financiers nets
- 1 108
- 3 248 455
16 179 542
- 4 359 604
8 570 375
dt rb dette théorique CU (en capital)
- 2 919 638
- 3 014 243
- 3 112 064
dt avances au BA ZAC SERNAM
19 270 427
- 908 541
+/- Variation autres dettes et cautionnements
5 908
78 330
5 784
88 277
178 298
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
propre
- 17 700 580
- 11 485 555
- 20 506 772
- 17 632 273
- 67 325 180
+/- Solde des opérations pour compte de tiers
510 953
0
- 57 790
0
453 162
- Reprise sur excédents capitalisés
12 129
0
0
0
12 129
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
- 17 201 757
- 11 485 555
- 20 564 562
- 17 632 273
- 66 884 147
Nouveaux emprunts de l'année (y compris
pénalités de réaménagement)
26 000 000
10 000 000
10 000 000
15 000 000
61 000 000
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de
roulement net global
8 798 243
- 1 485 555
- 10 564 562
- 2 632 273
- 5 884 147
Source : comptes de gestion
Les recettes d’investissement se sont élevées à 104
M€, dont 37
M€ de FCTVA, 30
M€ de
subventions, notamment au titre du campus de Sciences Po, et 32
M€ de produits de cession
(dont 16
M€ au titre des terrains et travaux transférés au budget annexe de la ZAC SERNAM).
Au total, le financement propre disponible s’est élevé à 152
M€, auquel il faut ajouter le
rembours
ement par la communauté urbaine de la part de dette en capital qu’elle doit
désormais assumer au titre de la voirie, soit 9
M€ sur la période 2017
-2019.
Sur ces mêmes exercices, la commune a réalisé des dépenses d’équipement de 198
M€,
versé des subvention
s d’équipement pour 11
M€ (y compris la valorisation de subvention en
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nature qu’a représenté la mise à disposition gratuite de la place de la République au profit de
la communauté urbaine, pour 4,9
M€ en 2017) et accordé une avance de 18
M€ au budget
annexe de la ZAC SERNAM, soit un total de dépenses de 228
M€.
De ce fait, son besoin de financement s’est élevé à 67
M€. Il a été couvert par 61
M€
d’emprunts et 6
M€ de prélèvement sur le fonds de roulement.
Le financement propre disponible a donc représenté 77
% des dépenses d’équipement et
66
% des dépenses d’investissement.
5.4
L’endettement
Sur la période 2016-2019, 147
M€ d’annuité en capital de la dette ont été remboursés, alors
que dans le même temps 61
M€ d’emprunts nouveaux ont été contractés. La commune s’est
donc significativement désendettée.
En outre, une partie de la dette a été reprise par la communauté urbaine, selon deux
modalités :
-
d’une part, par le transfert de l’emprunt contracté pour la réalisation des travaux
dans le campus de Sciences Po (13,1
M€)
: cet emprunt n’est ainsi plus dans
l’encours de dette de la commune
;
-
d’autre part, par la mise en place d’une «
convention de dette récupérable » par
laquelle la communauté urbaine s’engage à rembourser chaque année sur dix ans
une quote-p
art de l’annuité de la dette communale correspondant au montant des
emprunts réalisés pour financer la voirie et les aires de repos des gens du voyage
(31
M€).
Ainsi, la dette « récupérable
» reste dans l’encours de la commune, qui bénéficie d’une
participation annuelle de la communauté urbaine. La commune a perçu à ce titre, en recette
d’investissement, sur les années 2017 à 2019, 9
M€ de la part de la communauté urbaine.
De ce fait, il convient de distinguer l’encours de dette résultant des emprunts cont
ractés par la
commune, et l’encours de dette «
nette », une fois la « dette récupérable » auprès de la
communauté urbaine retranchée.
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Tableau 4 :
Évolution de l’encours de dette et de la capacité de désendettement
2016
2017
2018
2019
Encours de dette (en €)
332 947 641
295 648 224
272 640 117
253 580 591
Capacité de désendettement BP en années
(
dette
/
CAF brute) - en années
6,3
6,5
5,8
5,2
Encours de dette "nette" -
en €
332 947 641
267 552 830
247 558 966
231 611 504
Capacité de désendettement BP en années
(dette "
nette"
/ CAF brute) - en années
6,3
5,9
5,3
4,7
CAF brute
53 238 622
45 437 115
47 133 984
48 965 692
Source : compte de gestion
Le stock de dette s’élève au 31 décembre 2019 à 253
M€, soit une diminution de 14
% en
deux ans, alors que la dette « nette » représente 232
M€. La capacité de désendettement se
situe à 5,2 ans, voire 4,7 ans si l’on ne prend en compte que la dette «
nette ».
En 2019, la dette représentait 1 356
€ par habitant et la dette «
nette » 1 238
€, alors que la
moyenne nationale pour les communes de plus de 100 000
habitants s’élevait à 1
069
€ la
même année
4
.
Cette comparaison est toutefois indicative et ne tient pas compte des disparités existantes
entre les communes en matière de compétences transférées à l’établissement public de
coopération intercommunale ou des modalités de gestion des services (en régie ou
externalisées).
Le taux apparent de la dette est de 1,9
%. La moitié des emprunts sont à taux fixe, l’autre à
taux variable, dont 15 % indexés sur le livret A, tous sont classés en catégorie A1 selon la
charte de bonne conduite établie par le ministère des finances.
La dette ne présente donc pas de risque.
5.5
Le fonds de roulement et la trésorerie
Après avoir reconstitué son fonds de roulement en 2016, la commune l’a ensuite mobilisé pour
financer ses investissements.
Il se situait au 31 décembre 2019 à un niveau de 4
M€, soit l’équivalent de neuf jours de
fonctionnement. La commune ne dispose donc plus de marges d’investissement interne.
Tableau 5 : Évolution de la trésorerie 2016-2019 (en euros)
au 31 décembre
2016
2017
2018
2019
Fonds de roulement net global
20 650 054
19 007 990
7 423 315
4 667 863
en nombre de jours de charges de gestion
40,1
37,4
14,6
9,1
- Besoin en fonds de roulement
7 226 321 - 2 697 513 - 10 174 210 - 17 399 253
= Trésorerie nette
13 423 733
21 705 503
17 597 525
22 067 115
Source : comptes de gestion
Compte tenu d’un
besoin en fonds de roulement négatif de près de 18
M€, la trésorerie se
situe à un niveau raisonnable de 22
M€ au 31 décembre 2019.
Au total, la situation financière de la commune de Reims apparaissait tout à fait satisfaisante
à la fin 2019.
4
Source : compte administratif 2019.
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6.
LA GESTION DU PATRIMOINE BÂTI
6.1
L’organisation
La gestion des affaires foncières (acquisition, cession, location) est assurée, au sein des
services, depuis le 1
er
novembre 2020, par une mission « foncier et gestion patrimoniale »
placée directement auprès de la directrice générale adjointe en charge des ressources.
Auparavant, cette mission était partie intégrante de la direction juridique.
Un logiciel spécifique (baptisé Turenne) est utilisé pour enregistrer les acquisitions, les
cessions et recenser l’ensemble
des propriétés foncières de la commune (et de la
communauté urbaine).
Chaque propriété est identifiée par un numéro d’inventaire appelé «
unité foncière » avec une
indication d’affectation à un service. Ce numéro est aussi utilisé par les services financi
ers et
les services techniques.
De surcroît, le
système d’information géographique de la commune
permet, à travers son
application dédiée au cadastre, de vérifier si une propriété relève de la collectivité ou non.
La commune a lancé en
2008, une démarche d’apurement de son patrimoine
privé consistant
à céder les biens devenus inutiles.
Selon un bilan que le service de gestion foncière a présenté en octobre 2020, les cessions ont
rapporté 40 M
€ de recettes d’investissement au budget prin
cipal de la commune sur la période
2008-2019, soit en moyenne 3,3
M€ par an.
Enfin, la commune est propriétaire de plusieurs immeubles à usage de bureaux, qui sont
actuellement occupés par ses services ou loués à la communauté urbaine. Leur valorisation
représente environ 15
M€.
M
ême si ce n’est pas une obligation réglementaire, la commune procède
généralement par
appel d’offres, ouvert (annonces dans la presse spécialisée) ou fermé (sollicitations directes
auprès d’acheteurs potentiels) selon la valeur d
es biens, ce qui est une bonne pratique. Les
cas où
elle ne réalise pas d’appel d’offres sont peu nombreux (appel d’offres infructueux,
désistement d’un candidat, cession à un office public de l’habitat)
.
Les cessions sont ainsi, dans l’ensemble, réalisées
au prix évalué par le service des domaines,
voire à un prix supérieur.
6.2
La consommation des fluides et la politique de lutte contre les déperditions
énergétiques
Outre l’enjeu écologique qu’elles représentent, les consommations de fluides (gaz, électricité
,
pétrole, chauffage urbain) dans les bâtiments représentent un enjeu financier significatif pour
la commune de Reims. Sur l’année scolaire 2018
-
2019, l’ensemble des factures de fluides ont
représenté plus de 4,4
M€.
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Tableau 6 :
Consommations de fluides sur l’ann
ée 2018-2019
Consommation
en MWh
Coût en
milliers d
Coût au kWh
en €
Électricité
14 438
2 214
0,15
Gaz
25 685
1 583
0,06
Fioul
957
82
0,09
Chauffage
urbain
5 789
451
0,08
Source : commune de Reims
Un ingénieur thermicien assure le suivi des consommations de fluides depuis 2001 et présente
un bilan annuel.
Selon les données contenues dans ce document de suivi, la consommation de gaz (en MWh)
est globalement stable alors que celle de fioul a presque été divisée par trois et que les
raccordements de bâtiments au chauffage urbain ont augmenté.
Cependant, les évolutions ne sont pas les mêmes selon l’affectation des bâtiments
: sur le
seul patrimoine scolaire, grâce aux travaux de rénovation, d’isolation et de modernisation des
systèmes de chauffage, la
consommation d’énergie pour le seul chauffage a diminué d’un tiers
en vingt ans.
Par contre, les consommations électriques ont augmenté, sur l’ensemble du patrimoine, de
51 % en vingt ans.
Face à ce constat, la commune a mis en place, dans le cadre d’une
convention avec le
fournisseur d’électricité
, un outil de relevé, de suivi et de stockage des données de
consommation d’électricité. Connecté à 110 bâtiments dont la commune est propriétaire, il
recense heure par heure les données des consommations électriques et en effectue un
traitement en les rapprochant en fonction du type de bâtiments.
Ces rapprochements permettent de comparer les besoins réels en électricité avec le niveau
des abonnements (économie de 30 000
€ réalisée en 2019 à ce titre) mais surtou
t de détecter
des incohérences de consommation de certains bâtiments par rapport à la moyenne ou des
pics de consommation anormaux.
La commune a pu établir, à cette occasion, que plus de 40 % de la consommation électrique
d’un bâtiment, notamment pour les
écoles, s’effectue hors occupation, compte tenu du
fonctionnement continu des serveurs, des centrales de traitement d’air, des systèmes de
sécurité incendie et autres automates de gestion.
De manière encore empirique, il est constaté que, si les bâtiments
neufs, ou ayant fait l’objet
de rénovations, consomment moins d’énergie pour le chauffage, la consommation d’électricité
au m² est plus importante et les coûts de maintenance des installations plus élevés.
Selon l’ordonnateur
, un partenariat a été conclu avec le gestionnaire de réseau public de
distribution ENEDIS afin d’améliorer les connaissances de la ville sur ses besoins
énergétiques au moyen d’une analyse des historiques de consommation par point de livraison,
d'une structuration de consommation et de puissance par typologie de points de
consommation par type d'agrégats et par la mise en place d’une plateforme de suivi des
consommations électriques.
Par ailleurs, la généralisation des classes informatiques dans le cadre du plan d’équipement
numérique des écoles a aussi un impact énergétique, sans que celui-ci ait été mesuré.
De tels constats amènent la commune à réfléchir à des solutions permettant de diminuer la
consommation d’électricité ou
de développer «
l’auto
-consommation
» ou l’autonomie
énergétique des bâtiments. Ainsi, en 2021, la ville a installé sur deux bâtiments appartenant à
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des groupes scolaires des panneaux solaires photovoltaïques télésurveillés destinés à
produire de l'électricité en autoconsommation
et d’autres installations sont prévues courant
2022, lesquelles pourront générer des capacités de production au bénéfice d'autres bâtiments
de la collectivité.
Dans cette perspective, une autorisation de programme de 3,2
M€ a été ouverte au
budget
primitif (BP) 2021 pour la « rénovation énergétique des bâtiments ». Pourtant, la stratégie en
la matière n’a pas été présentée.
La chambre prend no
te de l’engagement de l’ordonnateur
de préciser le contenu des
investissements qui seront réalisés et de déterminer les objectifs et les indicateurs nécessaires
à sa stratégie énergétique.
Recommandation n° 2 :
Préciser la stratégie, les objectifs et les indicateurs d’évaluation
des travaux d’économie d’énergie
prévus
dans le cadre de l’autorisation de programme de
3,2
M€ votée au budget
primitif 2021 pour la « rénovation énergétique des bâtiments ».
6.3
La maintenance des bâtiments
La commune dispose d’
un vaste patrimoine (686 000 m²) et compte notamment 261
établissements recevant du public (ERP).
Parmi eux, sept font l’objet d’un avis défavorable de la commission d’accessibilité et de
sécurité, soit 3 %. Pour ces bâtiments, les travaux permettant la levée des réserves sont soit
en cours, soit intégrés dans les travaux prévisionnels faisant l’objet d’une autorisation de
programme, à l’excep
tion de deux
d’entre eux
, pour lesquels les travaux ne sont pas encore
chiffrés.
La commune assure une maintenance régulière de ses bâtiments. Elle y consacre une
enveloppe financière d’environ
15
M€ par
an, soit environ 23
€/m² et par an
.
La direction de la maintenance et des bâtiments compte 120 agents de tous les corps de
métiers (maçonnerie, menuiserie, serrurerie, peinture, plomberie, électricité). Des marchés à
bons de commande sont en outre passés avec diverses sociétés, notamment pour la
maintenanc
e des installations techniques devant faire l’objet de vérification
s périodiques
(ascenseurs, extincteurs, systèmes de sécurité incendie, alarmes…).
Une douzaine de techniciens sont répartis sur le territoire de la commune et sont les contacts
privilégiés
des responsables d’établissements.
Le suivi des bâtiments et des interventions est assuré dans un logiciel vieillissant que la
commune envisage de changer à court terme pour installer un logiciel de gestion de la
maintenance assisté par ordinateur GMAO, qui facilitera notamment le suivi des demandes
d’intervention, l’interface avec le logiciel financier (
bon de travail / bon de commande /
engagement / liquidation) et pourra être utilisé sur des tablettes lors des déplacements des
techniciens sur le terrain.
6.4
La préparation et le suivi des projets de construction
Les services sont
dotés de procédures et d’outils qui permettent, globalement, de
tenir les
coûts et les délais : guide pour les opérations de construction, plannings et calendriers de
suivi.
Les opérations de construction sont gérées en mode « BIM » (Building Information Modeling) :
des maquettes numériques sont remises à la livraison des bâtiments et sont utilisées par la
suite pour faciliter l’entretien et la maintenance des bâtiments.
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La direction des études et travaux réalise en interne une étude de faisabilité qui permet
d’établir un pré
-programme
d’opération
et de déterminer une enveloppe financière.
Les décisions de réaliser telle ou telle opération sont ensuite prises, soit dans les échanges
entre les services et les adjoints au maire respectifs, pour les opérations les plus modestes,
soit dans le cadre des arbitrages budgétaires qui débouchent, après validation par la
commission des finances puis le conseil municipal, sur
l’ouverture d’autorisations de
programme spécifiques, pour les opérations les plus importantes.
Une fois la décision de construction prise, des réunions régulières sont organisées entre la
direction des études et travaux et les directions concernées (sport, culture, citoyenneté,
éducation, etc.).
De manière globale, les projets livrés sur la période 2016-2019 ont été réalisés dans les délais
prévus et dans le respect des enveloppes prévisionnelles.
Seule l’opération de
la mairie de quartier des Épinettes
a fait l’objet d’un dépassement de 20
%
de l’enveloppe prévisionnelle
, compte tenu
d’études préalables insuffisantes qui n’avaient pas
permis d’évaluer correctement le niveau de pollution
des sols.
7.
LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
7.1
La stratégie en matière de gestion des ressources humaines (RH)
La commune de Reims a développé plusieurs dispositifs dans le cadre d’une stratégie interne,
non formalisée, dénommée « CAP RH ».
Une école de formation interne, un référentiel managérial et une démarche de progression
managériale des encadrants, des entretiens professionnels, la formalisation de la procédure
de recrutement, le répertoire des compétences et des métiers, la réflexion sur les métiers en
tension, la communication interne avec la lettre trimestrielle « CAP RH », un intranet
permetta
nt à chaque agent d’accéder aisément aux éléments relat
ifs à sa situation individuelle
ainsi que la dématérialisation des dossiers individuels en sont les principales réalisations.
La commune s’est
également engagée dans une démarche de développement de la qualité
de vie au travail. Une directrice adjointe porte cette thématique et une politique
d’accompagnement à la mobilité
pour les agents en reclassement a été définie.
La stratégie n’a pourtant pas été
formalisée et
mériterait d’être précisée et validée par une
délibération du conseil municipal.
Le bilan
de la mise en œuvre de cette stratégie n’a pas
été dressé par la commune. Si de
nombreuses actions ont été menées, il n’est pas possible de lister précisément les o
bjectifs
atteints, ou non.
La chambre
prend note de l’engagement de l’ordonnateur de formaliser les lignes directrices
de gestion et de les présenter au conseil municipal pour une adoption
d’ici la fin du premier
semestre 2022.
Recommandation n° 3 : Formaliser la stratégie de gestion des ressources humaines dans
le cadre de l’adoption des lignes directrices de gestion, prévues par l
a loi du 6 août 2019
relative à la transformation de la fonction publique, en intégrant des indicateurs permettant
d’évaluer sa mise en œuvre.
7.2
Le pilotage de la fonction ressources humaines
et le système d’information
La commune dispose d’un service «
études et pilotage RH ».
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Plusieurs tableaux de bord sont réalisés mensuellement, comme le suivi des dépenses de
personnel
avec projection d’atterrissa
ge au compte administratif.
Le fichier des départs prévisionnels à la retraite, par type de métier, permet de repérer les
postes sur lesquels les compétences risquent d’être perdues et d’anticiper sur la transmission
de ces compétences.
Divers autres tableaux permettent de suivre les frais de remboursement « transport » ou
encore les agents remplaçants. La gestion des postes budgétaires est encore gérée dans un
simple tableur, hors
du système d’information ressources humaines
.
Cependant, des incohérences apparaissent dans les chiffres contenus dans les différentes
publications
de la commune (compte administratif, bilan social, rapports à l’appui des
documents budgétaires).
Une réflexion a été lancée depuis plusieurs années pour moderniser le système d’inf
ormation
des ressources humaines, sans que le projet ait encore abouti. Les possibilités d’extraction
automatisées sont, pour l’heure, limitées.
La chambre invite la commune à faire aboutir sa réflexion sur la mise en œuvre d’un nouveau
système d’informati
on des ressources humaines et à profiter de cette opportunité pour
développer ses outils d’extraction automatisée.
7.3
Les effectifs
La commune disposait, au 31 décembre 2019, de 1 883 agents, dont 66 agents contractuels
remplaçants, représentant au total 1 787 agents en équivalent temps plein (ETP).
Les effectifs ont significativement diminué entre 2016 et 2017, à la suite du transfert de 69
agents à la communauté urbaine. Après une certaine stabilité en 2017 et 2018, le nombre
d’agents a augmenté dans des
proportions non négligeables en 2019 (+ 26, soit 1,4 %).
Tableau 7 : Évolution des effectifs physiques 2016-2019
Chiffres au 31/12
2016
2017
2018
2019
Agents titulaires
1 791
1 707 1 707 1 745
Évolution d'une année sur l'autre
- 4,7 %
0 %
2,2 %
Contractuels
130
146
150
138
Évolution d'une année sur l'autre
12,3 %
2,7 %
- 8 %
Total
1 921
1 853 1 857 1 883
Évolution d'une année sur l'autre
- 3,5 %
0,2 %
1,4 %
Source
: rapports à l’appui des débats d’orientation budgétaire
Sur la période, la principale explication de l’augmentation des effectifs réside dans les
recrutements réalisés pour la police municipale, soit une trentaine de nouveaux agents entre
2016 et 2019.
En outre, en 2019, 22 agents ont vu leurs postes à temps non complet transformés en postes
à temps complet à la direction de l’éducation et ont été titularisés dans le cadre d’un plan de
résorption de l’emploi précaire.
Enfin, cinq agents ont été intégrés dans les services de la ville suite à la reprise en régie du
musée Le Vergeur.
Les effectifs de la commune n’incluent pas les membres de la direction générale ni ceux d’un
certain nombre de services communs, notamment les directions fonctionnelles, qui sont des
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services de la communauté urbaine mis à disposition de la commune-centre dans le cadre des
conventions de mutualisation.
La collectivité a par ailleurs usé de la possibilité offerte par la loi de transformation de la
fonction publique du 6 août 2019 et compte quatre « contrats de projet ».
Par ailleurs, l’effectif des collaborateurs de cabinet et des collaborateurs de groupes n’appelle
pas d’observation.
7.4
La masse salariale
La masse salariale nette de la commune de Reims représente, en 2019, 101
M€. Elle évolue
modérément entre 2017 et 2019 (+ 2,
M€, soit 1
% par an en moyenne).
Tableau 8 : Évolution de la masse salariale 2016-2019
en €
2016
2017
2018
2019
Charges de personnel interne
85 349 680
85 511 770
86 489 035
87 172 219
évolution d'une année sur l'autre
0,2 %
1,1 %
0,8 %
+ Charges de personnel
externe
19 362 366
18 960 828
19 054 039
19 434 150
évolution d'une année sur l'autre
- 2,1 %
0,5 %
2 %
= Charges totales de
personnel
104 712 046
104 472 597
105 543 075
106 606 369
évolution d'une année sur l'autre
- 0,2 %
1 %
1 %
- Remboursement de
personnel mis à disposition
5 621 409
5 672 008
5 544 008
5 718 428
= Charges totales de
personnel nettes des
remboursements pour mise à
disposition
99 090 637
98 800 590
99 999 067
100 887 942
évolution d'une année sur l'autre
- 0,3 %
1,2 %
0,9 %
Source : comptes de gestion
Toutefois, la chambre relève
que la masse salariale n’a pas diminué, en 2017, dans les mêmes
proportions que les effectifs,
puisqu’elle est restée quasiment stable (
- 0,3 %) alors que les
effectifs diminunaient de 3,5 %.
Cette
situation s’explique
essentiellement par la réforme du régime indemnitaire, dont les
effets ont en partie compensé les économies résultant des transferts de personnel à la
communauté urbaine.
Selon l
’ordonnateur, si l’on neutralisait l’effet des transferts d’agents, la masse salariale au
rait
augmenté en 2017 de 3,9 %. Outre la modification du régime indemnitaire, cette augmentation
s’explique par la mise en oeuvre en 2017 de plusieurs
mesures nationales relatives au
personnel (mise en œuvre du pro
tocole sur les parcours professionnels, les carrières et les
rémunérations
PPCR et augmentation de la valeur du point d’indice de 0,6
% le 1
er
février).
Les charges de personnel externe, essentiellement constituées des remboursements à la
communauté urbaine au titre du personnel mutualisé, diminuent en 2017 compte tenu des
transferts de compétences, mais augmentent de 2 % en 2019. La chambre invite la commune
à être vigilante sur ce poste de dépenses, qui représente près de 20 % des dépenses totales
de personnel.
Par ailleurs, la masse salariale nette de la commune est inférieure compte tenu des
reversements effectués par la communauté urbaine dans le cadre de la mutualisation
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« ascendante » (services de la ville de Reims mis à disposition de la communauté urbaine),
pour 3
M€ en 2019, mais aussi par la régie des équipements municipaux sportifs et l’école
supérieure des arts décoratifs, au titre de la mise à dispostion de personnel (respectivement
59 et 10 agents, soit 2,1 M€ et 0,5
M€).
7.5
Le régime indemnitaire
7.5.1
Le Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, des Sujétions, de l'Expertise et
de l'Engagement Professionnel (RIFSEEP)
Le régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de
l'engagement (RIFSEEP) a été mis en place par la délibération du 15 décembre 2016.
Cette délibération a été l’occasion d’adapter le régime indemnitaire aux textes en vigueur mais
aussi de regrouper au sein d’un dispositif unique les différentes mesures prises isolément. Elle
a été révisée et complétée par une délibération du 20 décembre 2018 puis
du 16 décembre 2019.
Ces deux délibérations reprennent l’ensemble du dispositif de régime indemnitaire, ce qui en
facilite la compréhension.
Le RIFSEEP implique le versement, d’une part, d’une
indemnité de fonction, de sujétion et
d’expertise (IFSE)
et, d’autre part, d’un complément indemnitaire annuel (CIA).
7.5.1.1
L’indemnité de fonction, de sujétion et d’expertise
(IFSE)
La délibération prévoit, conformément à la réglementation, un montant de régime indemnitaire
lié aux fonctions exercées. Celles-ci sont réparties en différents groupes selon les
responsabilités assumées par les agents les exerçant. Le montant de l
’IFSE versée à l’agent
dépend du groupe de fonction auquel il appartient. Ces groupes sont présentés en annexe 1
de la délibération relative au régime indemnitaire.
En catégorie C, la délibération prévoit des rémunérations homogènes entre les différentes
filières.
La commune de Reims avait en effet déjà procédé, avant l’instauration du RIFSEEP,
à une revalorisation et à une harmonisation du régime indemnitaire de l’ensemble des agents
de catégorie C (hors police municipale). Le montant de régime indemnitaire moyen attribué
aux agents est ainsi sensiblement le même dans les filières administrative et technique.
Par contre, en catégorie A, les montants de régime indemnitaire attribués varient de manière
significative en fonction de la filière et du grade détenu par l’a
gent.
Ainsi, dans le groupe de fonctions 1 (directeurs), la délibération prévoit des rémunérations
différentes pour
les directeurs issus du cadre d’emplois des administrateurs, ceux de la filière
technique et les autres directeurs de la filière administrat
ive, ce qui n’est pas conforme à l’esprit
du RIFSEEP.
Si ces écarts sont justifiés par des
différences de sujétions et de niveaux d’expertise de ces
postes de direction, cela doit être précisé dans la délibération.
En conservant une différenciation dans l
es régimes indemnitaires liée au grade de l’agent en
catégorie A, la ville de Reims n’est donc pas allée au bout de la logique du RIFSEEP qui
consiste à prévoir un régime indemnitaire avant tout lié aux fonctions et non plus au grade ou
au cadre d’emplois
.
La filière statutaire de l’agent reste, pour les cadres de la commune de
Reims, un élément discriminant quant aux rémunérations versées.
En outre, pour un certain nombre de grades et de fonctions, la délibération prévoit une
fourchette de rémunération sans préciser les modalités de fixation du montant définitif.
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S
’il revient à l’ordonnateur de fixer le montant à attribuer à chaque agent, les critères
d’attribution doivent être précisés par l’assemblée délibérante.
La délibération doit être complétée sur ces points.
7.5.1.2
Le complément indemnitaire annuel (CIA)
Le CIA a été mis en place dès 2017 pour un montant individuel annuel maximal de 400
€ en
2017, 450
€ en 2018 et 500
€ en 2019 et les années suivantes.
La délibération prévoit une modulation du montant en fonction « de la manière de servir » de
l’agent, après examen individuel effectué lors de l’entretien professionnel, tout en précisant
que seuls un ou plusieurs rappels à l’ordre formalisés par le direct
eur de service peuvent
enclencher une réfaction du montant.
Cependant, en 2019, un seul agent a vu son montant de CIA modulé en raison de sa manière
de servir.
Le CIA apparaît ainsi, à la ville de Reims, comme une prime annuelle forfaitaire alors que le
décret n° 2014-513 du 20 mai 2014 portant création du RIFSEEP prévoit expressément que
ce soit une part de régime indemnitaire liée à l'engagement professionnel et à la manière de
servir.
La chambre rappelle que, conformément à ce que le conseil municipal a délibéré, le CIA doit
être modulé en fonction de la manière de servir. Elle
l’invite à fixer des critères de modulation
plus précis qui permettent
d’assurer une différenciation minimale effective des agents en
fonction de leur engagement professionnel.
Rappel du droit n° 7 : Moduler le complément indemnitaire annuel (CIA) versé aux agents
en fonction de la manière de servir.
7.5.1.3
Le coût de mise en œuvre
La mise en œuvre du RIFSEEP a coûté 1
M€ à la commune en 2017, dont 0,7
M€ au titre du
versement du complément indemnitaire annuel (CIA) et 0,2
M€ pour harmoniser partiellement
le régime indemnitaire de certains agents de catégorie A et B.
La valorisation des missions d’encadrement des agents de catégori
e B a représenté près de
0,1
M€.
En 2019, le versement du seul
CIA à l’ensemble des agents au niveau maximal de 500
€ a
représenté un coût total de 820 000
€.
7.5.1.4
Les conséquences du RIFSEEP sur l’égalité salariale hommes/femmes
La proportion hommes / femmes des cadres est la même en 2016 et en 2020 (43 % hommes ;
57 % femmes).
Depuis 2016, l'écart de régime indemnitaire moyen entre hommes et femmes, pour un agent
à temps plein, a diminué de 20 % en catégorie A.
Pour autant, le régime indemnitaire moyen des hommes reste supérieur à celui des femmes
dans toutes les catégories (A, B et C) compte tenu des écarts de montants attribués,
notamment dans la filière technique qui est essentiellement masculine. A cet égard, un plan
pluriannuel d’actions pour l’égalité professionnelle a été adopté en décembre 2020
, qui a
notamment pour objectifs la prévention et le traitement des écarts de rémunérations.
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7.5.2
Le contrat des agents non-titulaires
Le contrat des agents non-
titulaires de la ville de Reims ne mentionne pas l’intégralité des
éléments de rémunération et notamment le montant du régime indemnitaire à verser.
Or,
l’article 3 du
décret du décret n° 88-145 du 15 février 1988, modifié par le décret
n° 2015-1912 du 29 décembre 2015, dispose que
«
l'agent est recruté par un contrat écrit. […]
[Le] contrat précise également les conditio
ns d'emploi et de rémunération […]
de l'agent »
.
Il
en résulte, d’une part, que les éléments relatifs au régime indemnitaire doivent être prévus
dans le contrat et que, d’autre part, les relations entre un employeur public et un agent
contractuel ne peuvent plus être régies, comme elles l’ont longtemps été
, par une relation
unilatérale formalisée par un arrêté.
La chambre
prend note de l’engagement de l’ordonnateur à
préciser directement dans le
contrat des agents le montant du régime indemnitaire ou ses modalités précises de calcul, ces
éléments étant un contenu substantiel de ce document.
7.5.3
La rémunération accessoire de certains cadres de la communauté urbaine
La ville de Reims a mutualisé avec la communauté urbaine un certain nombre de services et
notamment sa direction générale. Les agents des services mutualisés sont rémunérés par la
communauté urbaine, qui est leur employeur.
La commune rembourse ensuite à la communauté urbaine, au vu des critères de répartition
des charges communes fixés dans les conventions de mutualisation, une partie de ces
rémunérations.
Cependant, une dizaine de cadres de la communauté urbaine de Reims, dont les membres
de la direction générale et la directrice de cabinet, perçoivent un complément de rémunération
de la ville de Reims pour un montant compris entre 1 200
€ et 27
600
€ par an
. Le total de ces
rémunérations accessoires a représenté 485 000
€ en 2020.
Cette rémunération est versée sur la base d’un arrêté du maire, qui fixe le montant de la
rémunération accessoire en faisant référence à une délibération du 25 juin 2007 qui prévoit
que
« pour permettre une bonne organisation du service public et notamment des animations
et des manifestations publiques à caractère sportif et culturel et dans l’intérêt de répondre aux
attentes de la population, il convient de faire appel à titre accessoire à un nombre limité
d’agents de la communauté d’agglomération
»
.
Bien que l’un des considérants de la
délibération du 15 décembre 2016 mentionne que cette
« délibération unique sur le régime indemnitaire doit permettre de clarifier et de rassembler
l’ensemble des éléments constitutifs du régime indemnitaire des agents de la ville
»
, celle-ci
ne mentionne pas les rémunérations accessoires et ne vise pas la délibération précédente de
2007, de sorte que celle-ci ne peut être considérée comme ayant été abrogée.
En revanche, la délibération du 20 décembre 2018, qui synthétise à nouveau le dispositif relatif
au régime indemnitaire, mentionne dans ses visas la délibération de 2007 et prévoit désormais
la possibilité d’attribuer une indemnité accesso
ire pour les activités exercées
« pour le compte
de la ville dans les domaines de la formation, du conseil juridique, stratégique, économique ou
de communication et de conseils auprès des élus par certains agents […] de la communauté
urbaine du Grand Reims ».
La chambre relève que
, d’une part, la délibération ne précise pas la base légale de ces
rémunérations, et d
’autre part,
elle
ne détaille pas les modalités d’attribution (critères, éventuel
plafond) alors que l’article 88 de la loi du 26 janvier 1984 d
ispose que ces dispositions relèvent
de la compétence
de l’assemblée délibérante et non du seul ordonnateur.
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En outre, il ne peut être considéré que cette rémunération accessoire relève du cumul
d’activités puisque celui
-ci doit être exercé hors du temps
de travail de l’agent auprès de son
employeur principal.
Or, les agents concernés exercent à temps plein au sein de la communauté urbaine, sur des
postes par ailleurs mutualisés, c’est
-à-dire à disposition des deux entités que sont la commune
et la communauté urbaine.
En l’espèce, le complément de rémunération
versé par la commune peut donc être analysé
comme additionnel à celui versé par la communauté urbaine, pour une même activité au
service des deux collectivités.
Or, pour trois des agents concernés au titre de l’année 2020, le complément de rémunération
cumulé aux primes déjà perçues à la communauté urbaine dépasse le plafond maximal du
RIFSEEP, ce qui aboutit au fait que l’agent perçoit un régime indemnitaire global supérieur à
la limite fixée par la réglementation.
La chambre relève
l’irrégularité du dis
positif de versement des rémunérations accessoires, et
demande à la commune
d’y mettre
fin dans les meilleurs délais, sans attendre le départ des
agents concernés.
Rappel du droit n° 8 : Supprimer le versement irrégulier des rémunérations accessoires à
certains cadres de la communauté urbaine.
7.5.4
Les heures supplémentaires
Le nombre d’heures supplémentaires, après avoir baissé en 2017 compte tenu de transfert de
la compétence voirie à la communauté urbaine, augmente légèrement en 2018 puis fortement
en 2019.
Tableau 9 : Évolution des montants versés au titre des heures supplémentaires
2016
2017
2018
2019
Nombre en heures
19 934
18 269
18 441
20 573
Montant en euros
397 924 367 353 374 238 431 826
Évolution
- 8 %
2 %
15 %
Source : données transmises par la commune de Reims, retraitements CRC
46 % des heures supplémentaires sont versées aux agents de la police municipale, ce qui
explique aussi la tendance à la hausse,
compte tenu de l’augmentation du nombre de policiers
municipaux sur la période 2016-2019.
Néanmoins, l
e nombre d’heures supplémentaires augmente
également dans d
’autres
directions, comme celles des espaces verts ou de la proximité.
La chambre invite la commune à être attentive à l’évolution de ce poste de dépenses.
Elle rel
ève qu’aucun système automatisé de suivi n’est en place dans les services de la
commune, alors qu
’en application des dispositions du décret
n° 2002-60 du 14 janvier 2002,
le versement des indemnités horaires pour travaux supplémentaires est subordonné à la mise
en œuvre par l’
employeur de moyens de contrôle automatisé permettant de comptabiliser de
façon exacte les heures supplémentaires qu'ils auront accomplies.
Selon l’ordonnateur, un
dispositif de suivi du temps de travail doit être déployé au cours de l
’année 2022.
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Rappel du droit n° 9 : Mettre en place un suivi automatisé du temps de travail pour
permettre le versement des indemnités horaires pour travaux supplémentaires en
application du décret n° 2002-60 du 14 janvier 2002.
7.6
Le temps de travail
Par un contrat de solidarité du 26 janvier 1982, confirmé par une délibération du 29 avril 2002
,
la durée hebdomadaire du temps de travail avait été fixée à 35 h par semaine.
Un dispositif d’aménagement du temps de travail (ATT) a été mis en place pour les cadres
avec une durée hebdo
madaire de 37h30 et 13 jours d’A
RTT.
Par ailleurs, les agents bénéficiaient de six semaines de congés annuels, de deux jours de
pont ainsi que
d’un
à cinq jours supplémentaires en fonction de leur ancienneté dans la
fonction publique territoriale, ce qui peut représenter jusqu’à 12 jours de congés
supplémentaires par rapport à la réglementation en vigueur (cinq fois les obligations
hebdomadaires de travail, soit 25 jours par an).
Ils n’accompliss
aient donc pas les 1
607 heures annuelles prévues par l’article 1 du
décret
n° 2000-815 du 25 août 2000
relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail
dans la fonction publique de l’État et dans la ma
gistrature, applicable à la fonction publique
territoriale.
La loi n° 2019-828 du 6 août 2019 relative à la transformation de la fonction publiqu
e
a prévu
,
dans son article 47, que
« les collectivités territoriales
[…]
ayant maintenu un régime de travail
mis en place antérieurement à la publication de la loi n° 2001-2 du 3 janvier 2001
[…]
disposent
d’un délai d’un an à compter du renouvellement de leurs assemblées délibérantes pour définir
[…]
dans les conditions fixées à l’article 7
-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984
[…]
, les règles
relatives au temps de travail de leurs agents ».
Le régime des congés a été modifié à compter du 1
er
janvier 2022 en application d’une
délibération du 22 juin 2021 portant adoption du temps de travail. L’adoption de cette
délibération permet une mise en conformité avec le seuil annuel de 1 607 heures travaillées.
7.7
L’action sociale
En additionnant la participation municipale au fonctionnement du restaurant administratif
(0,4
M€), la participation employeur pour les tickets re
staurant (0,9
M€ en 2019), une
subvention au comité d’action sociale de 1,2
M€ intégrant 0,6
M€ au titre des chèques
vacances et les participations pour la complémentaire santé (0,4
M€), la commune dépense
près de 2,9
M€ par an au titre de l’action sociale
au profit de ses agents, soit 1 540
€ par agent.
La commune de Reims dispense ainsi
une action sociale généreuse à l’égard de ses
collaborateurs.
8.
LES SYSTÈMES
D’INFORMATION
8.1
Les
systèmes d’information
La direction des systèmes d’information
est un service de la communauté urbaine, mutualisé
avec la commune de Reims.
Le système d’information existant est cartographié par direction.
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La sécurité informatique
La sécurité informatique est assurée, physiquement, grâce à deux salles de serveurs séparées
et un plan d’action pour la sécurité des systèmes d’information
a été élaboré.
Le plan de continuité en cas de sinistre grave est en cours de développement.
La
chambre relève que l’ordonnateur a engagé plusieurs
actions importantes pour la sécurité
des systèmes d’information et l’invite à poursuivre
la démarche entreprise (sécurité des
authentifications, formation des agents, formalisation des procédures, outils de contrôle).
L
e schéma directeur des systèmes d’information
La commune n’
avait
pas formalisé, jusqu’à présent, de schéma directeur des systèmes
d’information même si des documents de stratégie existent en interne
ainsi que de nombreux
projets.
Une étude
menée en 2020 avec un assistant à maîtrise d’ouvrage a fait le constat d’une
infrastructure informatique insuffisamment modernisée et a jeté
les bases d’un futur schéma
directeur des systèmes d’information
(SDSI)
. Une synthèse a été présentée à l’automne 2
020
à la direction générale.
Cette politique de définition stratégique des systèmes d’information
s’articule autour de deux schémas
: un schéma directeur informatique et technique et un
schéma directeur applicatif.
La stratégie ne peut cependant pas se résumer à ce document qui
souffre de l’absence d’un
plan d’action précis.
Le SDSI devrait présenter les enjeux mais aussi les calendriers et budgets de chacun des
projets, afin de s’assurer de la possibilité de tous les mener s
ur sa durée et de pouvoir évaluer
régulièrement
l’atteinte des objectifs, tant au nive
au opérationnel que financier. Le projet
d’élaboration du schéma directeur informatique et technique
, présenté en comité de pilotage
en novembre 2021,
s’articule autour de quatre axes (gouvernance de l
a DSIT, automatisation
des infrastructures techniques, service de continuité et évolution du modèle et des
infrastructures).
La gouvernance et le pilotage des projets informatiques par la direction générale doivent être
poursuivis dans le cadre de ce nouveau schéma directeur. Néanmoins, l
a tenue d’un s
eul
comité de pilotage annuel, sans relevé de conclusions ni revue de projets détaillée, paraît
insuffisante au regard des enjeux.
Les réunions avec chacune des directions, appelées « panoramas », pourraient également
être plus nombreuses
pour permettre, d’une part, à chaque directeur et aux cadres des
directions de se sentir plus impliqués dans la réussite des projets informatiques, et à la
direction informatique d’être encore plus à l’écoute de ses clients i
nternes.
Compte tenu de tous ces éléments, de l’
intérêt
stratégique des systèmes d’information pour la
bonne marche et la modernisation des services développés par la commune, du coût de cette
politique (plus de 5
M€ sur la période 2021
-2024) et des enjeux en termes de sécurité, la
chambre recommande à la commune de formaliser par une délibération en conseil municipal,
l’adoption de son schéma directeur des systèmes d’information.
Recommandation n° 4 : Formaliser et faire valider par le conseil municipal le schéma
directeur d
es systèmes d’information, incluant
les dimensions relatives à la sécurité, à la
gouvernance et au suivi de sa mise en œuvre pour permettre son évaluation régulière.
8.2
La protection des données personnelles
Depuis le 25 mai 2018, date de l’entrée en vigueur
du règlement général sur la protection des
données (RGPD), les organismes publics et privés sont soumis à des obligations spécifiques
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quant à la manière dont ils collectent, utilisent et stockent ou détruisent les données
personnelles dont ils ont besoin pour assurer leur activité.
Pour s’assurer du bon respect de la réglementation dans ses services et mettre en œuvre
l’ensemble des dispositions du règlement, la commune de Reims a nommé
en mai 2018 un
délégué à la protection des données (DPD), qui exerce ses fonctions à temps plein depuis
le 1
er
janvier 2019.
Il est rattaché directement à la direction générale et occupe des fonctions mutualisées pour la
communauté urbaine, le centre communal d’action sociale, la caisse des écoles et les régies
municipales.
La commune a aussi recours à un cabinet de conseil qui a accompagné le DPD dans sa prise
de fonctions, dans l’animation des réunions internes et fournissant un logiciel permettant de
gérer l’ensemble des traitements de données.
Une quarantaine de référents RGPD ont été nommés dans les services municipaux. Des
réunions ont eu lieu dans les directions entre octobre 2018 et mars 2019 pour les sensibiliser
à la nouvelle réglementation et à la démarche de conformité et de revue des traitements.
Le DPD effectue un bilan annuel de son activité. Il recense 117 traitements de données
personnelles, allant de la liste des Rémois locataires de jardins familiaux à celle des abonnés
au stationnement payant sur voirie, en passant par les formulaires d’évaluation
des agents.
Chaque traitement « susceptible de présenter des risques élevés » pour les droits et libertés
des personnes concernées doit faire l’objet d’une analyse d’impact sur la protection des
données (AIPD). La commune de Reims en a déjà réalisé trois, sur une trentaine prévue.
Il ressort des AIPD déjà réalisées que les principaux risques mentionnés tiennent non à la
nature de l’activité gérée et aux données détenues mais à la sécurité des systèmes
d’information
, à une éventuelle transmission accidentelle des données de nature humaine ou
à une intrusion extérieure et malveillante dans la base de données.
Les AIPD apparaissent ainsi comme des documents formels, à la plus-value limitée car non
accompagnés d’explications précises quant aux risques constatés, ni d’un plan d’actions
concret.
En octobre 2020, un document commun à la ville, la communauté urbaine, au centre
communal d’action sociale
(CCAS), à la caisse des écoles et à la régie des équipements
sportifs, intitulé « politique générale de protection des données à caractère personnel » qui en
précise les contours et les méthodes a été élaboré. Ce document, «
destiné à être diffusé à
l’ensemble de acteurs impliqués directement ou indirectement dans les traitements de
données personnelles
et des utilisateurs des systèmes d’information
»
n’a pas été validé par
une délibération du conseil municipal et gagnerait à être complété par un plan d’actions
concret, rappelant notamment
l’importance des actions de communication et de sensibilisation
des agents et la politique de sécurité informatique.
Selon l
’ordonnateur
,
le rapport d’analyse d’impact pour la protection des données a été revu
pour plus de lisibilité. Il précise par ailleurs que le document de politique générale de protection
des données à caractère personnel publié sur son site intranet sera annexé au schéma
directeur applicatif qui sera lui-même soumis à l'organe délibérant.
Recommandation n° 5 : Formaliser par une délibération la politique de protection des
données à caractère personnel
, en l’intégrant l
e cas échéant dans le schéma directeur des
systèmes d’information
.
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ANNEXE 1 : Suivi des rappels du droit et des recommandations du précédent rapport
Rappel de la date du précédent ROD2 : 8 novembre 2016
rappel
du droit
reco.
Intitulé
Domaine (1)
Degré
de mise
en
œuvre
(2)
Éléments justifiant l’appréciation portée sur la mise en œuvre
1
Compléter les états de
provisions en précisant le
montant, le suivi et l’emploi
de chaque provision
Comptabilité
TMO
La commune a produit un tableau de suivi des provisions
pour l’année 2020
2
Constituer des provisions
dès que le recouvrement des
créances est compromis et
reprendre les provisions
constituées dès lors qu’elles
n’ont plus d’obj
et ou ont été
utilisées
Comptabilité
TMO
Idem
3
Rendre exhaustif l’inventaire
et y détailler les
immobilisations
conformément à l’instruction
budgétaire et comptable
M14
Comptabilité
MOC
Un
travail d’ajustement est en cours sur l’actif immobilisé avec la Trésorerie pour reprendre
les écritures extrabudgétaires non effectuées au moment des CA de transferts, reprendre
l’antériorité des immeubles acquis sur les premières années M14, identifier l
es sources
d’écarts et ajuster, en masse,
les biens correspondants.
Cette analyse a porté pour l’instant sur les articles peu volumiques. Elle sera étendue à
l’ensemble des biens.
4
Revoir les modalités de
comptabilisation des biens
acquis ou cédés par voie
d’échange (instruction
budgétaire et comptable M
14, fiche 52)
Comptabilité
RMO
Selon la commune, la comptabilisation des échanges est conforme et il n’y a pas lieu de revoir
les traitements effectués.
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5
En application des
dispositions des instructions
budgétaires et comptables
M14 et M4, toiletter les
comptes des frais d’études
et d’immobilisations en cours
Comptabilité
NMO
Les frais d’insertion ont été traités jusqu’au 31 décembre 2019 et les frais d’étude ont été
traités
jusqu’au 31 décem
bre 2014 alors que la période 2015-2019 est en cours de traitement.
1
Se rapprocher du comptable
afin de mettre en
concordance l’inventaire et
l’état de l’actif
Comptabilité
MOC
L
e rapprochement est en cours d’exécution et la reconstitution a porté
prioritairement sur les
articles facilement identifiables.
2
Compléter les états relatifs
aux variations du patrimoine
annexés au compte
administratif
Comptabilité
MOC
Selon la commune, les états sont transmis via la norme TOTEM et intègrent les biens mis à
disposition des délégataires pour les nouvelles délégations.
3
Définir et piloter une
politique du stationnement
(objectifs poursuivis, plan de
mise en œuvre, données sur
les taux d’occupation,
observatoire du
stationnement…)
Relation
avec les
tiers
MOC
Plusieurs actions ont été engagées pour améliorer la politique de stationnement : acquisition
d’un concentrateur de données permettant de rapatrier l’ensemble des données du
stationnement correspondant à l’usage des horodateurs et du
paiement du stationnement par
téléphone ; mise en place
d’une gestion dématérialisée des
abonnements ; mise en place
d’un système de géolocalisation des places de stationnement.
(1) Domaines : Achats, Comptabilité, Gouvernance et organisation interne, Situation financière, GRH (gestion des ressources humaines),
Situation patrimoniale, Relation avec des tiers.
(2)
Totalement mise en œuvre (TMO)
-
Mise en œuvre en cours (MOC)
-
Mise en œuvre incomplète (MOI)
-
Non mise en œuvre (NMO)
- Refus
de mise en œuvre (RMO
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ANNEXE 2 : Situation financière
Tableau 1 : Évolution détaillée
de la capacité d’autofinancement 2016
-2019
en €
2016
2017
2018
2019
Évolution
2017-2019
Ressources fiscales propres (nettes des
restitutions)
137 802 006
130 921 188
128 299 115
131 195 289
0,2 %
Attribution de compensation brute
30 402 963
22 859 589
23 115 003
22 927 140
0,3 %
Dotation de solidarité communautaire brute
7 580 000
7 580 000
7 580 000
7 580 000
0 %
Fonds de péréquation (FPIC) et de solidarité
2 981 949
2 413 082
2 413 082
1 813 381
- 24,9 %
Ressources d'exploitation
15 549 463
15 180 608
19 874 594
19 086 204
25,7 %
Ressources
institutionnelles
(dotations
et
participations)
61 615 710
61 266 307
61 871 149
61 904 483
1 %
Production immobilisée, travaux en régie (c)
253 574
2 046 172
855 247
1 312 151
- 35,9 %
= Produits de gestion (a+b+c = A)
256 185 664
242 266 946
244 008 190
245 818 648
1,5 %
Charges à caractère général
36 470 996
35 502 667
35 824 969
35 709 929
0,6 %
+ Charges de personnel
104 712 046
104 472 597
105 543 075
106 606 369
2 %
soit, en % du total des charges
56 %
56 %
57 %
57 %
+ Subventions de fonctionnement
43 327 783
42 125 447
41 848 227
41 836 341
- 0,7 %
soit, en % du total des charges
23 %
23 %
22 %
22 %
+ Autres charges de gestion
3 593 823
3 366 712
2 982 421
2 976 817
- 11,6 %
= Charges de gestion (B)
188 104 649
185 467 423
186 198 692
187 129 456
0,9 %
évolution d'une année sur l'autre
- 1,4 %
0,4 %
0,5 %
Excédent brut de fonctionnement (A-B)
68 081 015
56 799 523
57 809 497
58 689 192
3,3 %
en % des produits de gestion
26,6 %
23,4 %
23,7 %
23,9 %
1,8 %
+/- Résultat financier
- 7 354 167
- 5 124 631
- 4 600 235
- 4 114 473
- 19,7 %
- Subventions exceptionnelles versées aux
services publics industriels et commerciaux
6 689 895
6 198 416
6 206 048
5 412 199
- 12,7 %
+/- Solde des opérations d'aménagements de
terrains (ou +/- values de cession de stocks)
- 225 507
- 344 141
- 380 520
- 356 435
3,6 %
+/- Autres produits et charges excep. réels
- 572 824
304 780
511 289
159 607
- 47,6 %
= CAF brute
53 238 622
45 437 115
47 133 984
48 965 692
7,8 %
en % des produits de gestion
20,8 %
18,8 %
19,3 %
19,9 %
Source : comptes de gestion
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Tableau 2 :
Évolution détaillée de l’encours de dette
2016
2017
2018
2019
Encours au 1
er
janvier (selon compte de gestion)
352 554 660
332 947 641
295 648 224
272 640 117
- Transfert effectif de dette "Sciences Po"
13 097 250
- Remboursement en capital de la dette
45 601 112
33 558 862
33 679 710
33 971 249
+/- Variation autres dettes et cautionnements
- 5 908
- 78 330
- 5 784
- 88 277
+ Nouveaux emprunts de l'année
26 000 000
10 000 000
10 000 000
15 000 000
+ Crédit compte 1641 (opé ordre non budg) - reprise
dette BA Caux commerciaux
608 810
- Débit compte 16876 (opé ordre non budg)
564 976
+ Crédit compte 165 (opé ordre non budg) - reprise
dette BA Caux commerciaux
68 577
Encours au 31 décembre (compte de gestion)
332 947 641
295 648 224
272 640 117
253 580 591
Encours de dette porté par la commune pour le
compte de la CU au titre de la voirie
31 015 032
Remboursement à la commune en cours d'année
- 2 919 638
- 3 014 243
- 3 112 064
Encours de dette "portée" au 31 décembre
28 095 394
25 081 151
21 969 087
Encours de dette
"réelle" (en €)
332 947 641
295 648 224
272 640 117
253 580 591
Capacité de désendettement BP en années (
dette
"réelle"/
CAF brute) - en années
6,3
6,5
5,8
5,2
Encours de dette "nette" -
en €
332 947 641
267 552 830
247 558 966
231 611 504
Capacité de désendettement BP en années
(dette
"
nette"
/ CAF brute) - en années
6,3
5,9
5,3
4,7
CAF brute
53 238 622
45 437 115
47 133 984
48 965 692
Source : comptes de gestion (balance des comptes) et rapports annuels de la commune sur la dette
Chambre régionale des comptes Grand Est
3-5, rue de la Citadelle
57000 METZ
Tél. : 03 54 22 30 49
www.ccomptes.fr/fr/crc-grand-est
« La société a le droit de demander compte
à tout agent public de son administration »
Article 15 de la Déclaration des Droits
de l’Homme et du Citoyen
L’intégralité de ce rapport d’observations définitives
est disponible sur le site internet
de la chambre régionale des comptes Grand Est :
www.ccomptes.fr/fr/crc-grand-est