La Ville de Paris et sa Métropole
La Ville de Paris occupe une place particulière au sein 
de la Métropole du Grand Paris (MGP) du fait de sa 
position de ville-centre, de son statut et de son poids 
démographique et financier.
Paris a toujours été à l’étroit dans ses frontières administratives, 
plusieurs fois remodelées et traversées quotidiennement 
par des flux considérables de Parisiens, de Franciliens et de 
visiteurs du monde entier. 
Depuis l’adoption de la loi NOTRé en 2015, Paris a été 
intégrée, pour la première fois, dans un établissement public 
de coopération intercommunale, la Métropole du Grand Paris 
(MGP), qui comprend Paris et 130 communes, soit près de
7,2 millions d’habitants.
La MGP est divisée en douze territoires. Onze d’entre eux
(T2 à T12) sont érigés en établissements publics territoriaux 
(EPT), assimilables à des syndicats de communes, qui exercent 
des compétences transférées par leurs communes membres. 
En revanche, le territoire T1, qui correspond à Paris, n’est 
pas doté de la personnalité juridique. Ses compétences sont 
exercées par la Ville de Paris. 
Les conseillers métropolitains élus à Paris occupent 60 sièges 
sur 208, soit une part (28 %) un peu inférieure au poids 
démographique de Paris (30 %) au sein de la MGP. Toutefois, 
Les 12 « territoires » de la métropole du Grand Paris 
(T1 Ville de Paris)
Source : Institut Paris Région, 2020
 
Retrouvez le rapport de la chambre régionale des comptes d’Île-de-France sur son site internet 
: 
la Ville de Paris pèse considérablement plus au sein du conseil 
métropolitain que les autres communes membres qui ne sont 
représentées que par un à trois conseillers. De ce fait, elle 
joue un rôle déterminant dans la gouvernance de la MGP. 
Le pacte de gouvernance, dont la MGP a engagé l’élaboration 
en application de l’article L. 5211 11 2 du CGCT devrait préciser 
ses relations avec la Ville de Paris, en tant que ville-centre de 
l’agglomération, dotée des ressources les plus importantes 
susceptibles de contribuer au projet métropolitain. 
Il paraît indispensable que la Ville de Paris prenne mieux 
en compte l’existence et le développement de la Métropole 
du Grand Paris
Depuis 2001, la Ville de Paris privilégie les coopérations par 
projet dans un cadre conventionnel avec les collectivités et 
établissements limitrophes. Ainsi, elle a noué directement des 
partenariats avec certains EPT au sujet de quelques projets 
d’aménagement en matière d’espaces publics, de voirie et 
de mobilités. Elle a conclu une convention de coopération 
sur les jeux olympiques de 2024 avec le département de la
Seine-Saint-Denis. 
Depuis la création de la Métropole en 2016, peu de compétences 
ont été transférées de la Ville de Paris à la MGP, les élus 
parisiens ayant soutenu une définition a minima de l’intérêt 
métropolitain. Ainsi, alors que les principales opérations 
d’aménagement conduites sur son territoire par la Ville de 
Paris et ses satellites ont une forte résonance à l’échelle de 
la Métropole, la Ville n’a pas proposé le transfert à la MGP 
d’opérations ou d’équipements, pour des projets en cours ou 
des projets futurs. 
Les contributions de la Ville de Paris au développement de la MGP 
restent encore limitées au regard des grandes compétences que 
celle-ci peine à exercer, alors qu’elles ont justifié sa création, en 
matière d’aménagement urbain, de logement et de développement 
économique. 
La Ville de Paris soutient certaines de ses initiatives ponctuelles 
telles que « Inventons la métropole », la « zone à faibles émissions 
métropolitaine » (ZFE), la « rénovation énergétique du bâti », 
le « Pacte pour une logistique métropolitaine », « l’Observatoire 
mondial sur la qualité de l’air ». De plus, elle a commencé à 
ouvrir à la MGP le capital de certaines sociétés qu’elle contrôle, 
à l’instar de la Société d’exploitation de la Tour Eiffel. 
En tant que membre de la Métropole, la Ville de Paris a contribué 
à l’élaboration du schéma métropolitain de cohérence territoriale 
(SCoT), dont une première version, avant enquête publique, a 
été adoptée en janvier 2022 par le conseil métropolitain. Pour 
tenir compte de cette évolution, elle a engagé la révision de son 
plan local d’urbanisme (PLU).