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RAPPORT D
OBSERVATIONS DÉFINITIVES
ET SA RÉPONSE
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES
CAUSSES ET VALLÉE DE LA DORDOGNE
(Lot)
Exercices 2017 et suivants
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
2
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
3
TABLE DES MATIÈRES
SYNTHÈSE
...............................................................................................................................
5
RECOMMANDATIONS
.........................................................................................................
6
INTRODUCTION
....................................................................................................................
7
1.
LE CADRE D’INTERVENTION DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES
.......
8
L’évolution du périmètre intercommunal
..................................................................
8
Un territoire rural diversifié
.......................................................................................
9
1.2.1.
Une intercommunalité rurale sans pôle de centralité
.....................................
9
1.2.2.
Une intercommunalité sur plusieurs bassins de vie
.....................................
10
1.2.3.
Un développement démographique contrasté
..............................................
12
La gouvernance d’un territoire étendu
.....................................................................
12
1.3.1.
Le conseil communautaire
...........................................................................
12
1.3.2.
Le bureau communautaire et les commissions
............................................
12
Le cadre stratégique de développement
...................................................................
13
1.4.1.
Les documents stratégiques
.........................................................................
13
1.4.2.
La composante touristique
...........................................................................
14
1.4.3.
La prise en compte d’un nouvel acteur
: le pôle d’équilibre territorial et
rural
..............................................................................................................
14
2.
LE NIVEAU D’INTÉGRATION COMMUNAUTAIRE
............................................
16
Un nombre important de compétences intercommunales
........................................
16
2.1.1.
Les compétences exercées
...........................................................................
16
2.1.2.
L’intérêt communautaire
..............................................................................
17
Des modalités de fonctionnement pouvant davantage être intégrées
......................
18
2.2.1.
Le pacte financier et fiscal
...........................................................................
18
2.2.2.
Le poids financier de l’EPCI dans le bloc communal
..................................
18
2.2.3.
Les fonds de concours
..................................................................................
20
2.2.4.
Les mutualisations
.......................................................................................
20
3.
LES
ACTIONS
INTERCOMMUNALES
DE
DÉVELOPPEMENT
D’UN
TERRITOIRE RURAL
.........................................................................................................
21
L’accès aux services publics
....................................................................................
21
3.1.1.
Les maisons de services au public
...............................................................
21
3.1.2.
Les maisons de santé pluriprofessionnelles
.................................................
22
3.1.3.
Enfance-jeunesse et accueils de loisirs
........................................................
22
3.1.4.
L’accès au réseau internet
............................................................................
23
Le développement économique
...............................................................................
23
3.2.1.
Une compétence en partie déléguée à une agence dédiée
............................
23
3.2.2.
Les projets structurants aux impacts extracommunautaires
.........................
27
3.2.3.
Les aides à l’investissement immobilier
......................................................
29
3.2.4.
Les zones d’activité
......................................................................................
29
4.
LA FIABILITÉ DE L’INFORMATION FINANCIÈRE
............................................
33
La qualité de l’information financière
.....................................................................
33
Un nombre important de budgets annexes
...............................................................
34
Le niveau d’exécution budgétaire du budget principa
l et les restes à réaliser
.........
36
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
4
5.
LA SITUATION FINANCIÈRE
...................................................................................
37
Les performances financières consolidées
...............................................................
38
5.1.1.
Une capacité d’autofinancement confortable
...............................................
38
5.1.2.
Des produits de gestion en hausse
...............................................................
38
5.1.3.
Des charges de gestion maîtrisées
................................................................
41
Le financement des dépenses d’investissement tous budgets confondus
................
42
Les équilibres bilanciels
..........................................................................................
44
6.
LA SITUATION BUDGÉTAIRE DES BUDGETS ANNEXES DES SERVICES
PUBLICS INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX
.............................................................
46
L’équilibre financier des SPIC
................................................................................
46
La gestion de l’archéosite des Fieux
........................................................................
47
ANNEXES
...............................................................................................................................
49
GLOSSAIRE
...........................................................................................................................
64
Réponses aux observations définitives
..................................................................................
65
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
5
SYNTHÈSE
La chambre régionale des comptes a procédé au contrôle des comptes et de la gestion de la
communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne (CC Cauvaldor) pour les exercices
2017 et suivants. Outre la fiabilité des comptes et la situation financière, le niveau d
intégration
communautaire ainsi que le positionnement de cette nouvelle intercommunalité comme acteur du
développement de son territoire ont été examinés.
Sur le plan organique, la CC Cauvaldor est issue du regroupement de six établissements
publics de coopération intercommunale (EPCI), opéré à l
occasion du redécoupage de la carte
intercommunale du Lot de 2015, et de la fusion-extension de 2017 avec la communauté de
communes Cère-et-Dordogne et la commune nouvelle de Sousceyrac-en-Quercy. La CC
Cauvaldor compte désormais 77 communes et regroupe près de 47 000 habitants.
Cet EPCI se heurte à la difficulté de construire un projet intercommunal sur un territoire
très étendu, multipolaire et disparate, qui ne correspond pas véritablement aux bassins de vie
locaux, et dont la gouvernance, assurée par un conseil communautaire de plus d
une centaine de
membres, se révèle lourde.
Toutefois, la communauté de communes se dote progressivement des outils nécessaires à
la conduite de sa politique. Le mode de gouvernance choisi pour le tourisme, qui est un levier
important du développement économique, combiné à l
apparition des pôles d
équilibre territorial
et rural (PETR) dans le paysage institutionnel, élèvent le niveau d
exigence de cohérence
stratégique.
Si la CC Cauvaldor se caractérise par la prise en charge d
un nombre important de
compétences, le pacte financier et fiscal doit être précisé, l
intérêt communautaire des équipements
transférés peut être mieux défini et les outils de mutualisation sont à développer.
S
agissant du développement économique, l
EPCI se veut très actif avec la création en
2017 de son agence de développement économique, Cauvaldor Expansion, qui porte de multiples
projets, pour l
instant en phase embryonnaire. En revanche, il n
y a pas de véritable stratégie et la
répartition des prérogatives entre l
EPCI et son agence doit être clarifiée.
La situation financière agrégée du budget principal et des budgets annexes à caractère
administratif, appréciée avant la pandémie de Covid-19, présente une capacité d
autofinancement
(CAF) brute très confortable. En dépit d
une légère hausse de l
annuité en capital de la dette, la
CAF nette reste largement excédentaire, à hauteur de 3,5
M€
en 2019. Si le niveau global de
l
endettement est important au regard des produits de gestion, la capacité de désendettement
s
établit sur cet exercice à 3,5 ans. Mobilisé pour financer les investissements, le fonds de
roulement net global diminue mais reste néanmoins conséquent, la trésorerie demeurant fin 2019
à un niveau très élevé.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
6
RECOMMANDATIONS
1.
Se prononcer sur l’intérêt communautaire de chaque équipement structurant du bloc
intercommunal.
Non mise en œuvre.
2.
Développer les mutualisations avec les communes membres.
Non
mise en œuvre.
3.
Mettre en place une stratégie de gestion et des outils de suivi des zones d’activité.
Non
mise en œuvre.
4.
Fiabiliser l’ensemble des annexes obligatoires des documents budgétaires.
Non mise
en œuvre.
Les recommandations et rappels au respect des lois et règlements formulés ci-dessus ne
sont fondés que sur une partie des observations émises par la chambre. Les destinataires du présent
rapport sont donc invités à tenir compte des recommandations, mais aussi de l
ensemble des
observations détaillées par ailleurs dans le corps du rapport et dans sa synthèse.
Au stade du rapport d
observations définitives, le d
egré de mise en œuvre de chaque
recommandation est coté en application du guide de la Cour des comptes d
octobre 2017 :
Non mise en œuvre
: pour les recommandations n
’ayant donné lieu à aucune mise en œuvre
;
pour les recommandations ayant donné lieu à une
mise en œuvre très incomplète après plusieurs
suivis ; quand l
administration concernée s
en tient à prendre acte de la recommandation
formulée.
Mise en œuvre en cours
: pour les processus de réflexion ou les mises en œuvre engagées.
Mise en œuvre
incomplète
: quand la mise en œuvre n’
a concerné qu
une seule partie de la
recommandation
; pour les recommandations pour lesquelles la mise en œuvre en cours n’
a pas
abouti dans le temps à une mise en œuvre totale.
Totalement mise en œuvre
: pour les reco
mmandations pour lesquelles la mise en œuvre en
cours a abouti à une mise en œuvre complète
; lorsque la mise en œuvre incomplète a abouti à
une mise en œuvre totale.
Devenue sans objet : pour les recommandations devenues obsolètes ou pour lesquelles le suivi
s
avère inopérant.
Refus de mise en œuvre
: pour les recommandations pour lesquelles un refus délibéré de mise
en œuvre est exprimé
.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
7
INTRODUCTION
Aux termes de l
article L. 211-3 du code des juridictions financières «
Par ses contrôles,
la chambre régionale des comptes contrôle les comptes et procède à un examen de la gestion. Elle
vérifie sur pièces et sur place la régularité des recettes et dépenses décrites dans les comptabilités
des organismes relevant de sa compétence. Elle s
assure de l
emploi régulier des crédits, fonds et
valeurs. L
examen de la gestion porte sur la régularité des actes de gestion, sur l
économie des
moyens mis en œuvre et sur l’
évaluation des résultats atteints par rapport aux objectifs fixés par
l
assemblée délibérante ou par l
organe délibérant. L
opportunité de ces objectifs ne peut faire
l
objet d
observations
».
Le contrôle des comptes et de la gestion de la communauté de communes Causses et vallée
de la Dordogne a été ouvert le 12 juillet 2019 par lettre du président de la quatrième section
adressée à M. Gilles Liébus, ordonnateur alors en fonctions.
Consécutivement aux élections de 2020, M. Raphaël Daubet est devenu le président de
l
établissement.
En application de l
article L. 243-1 du code des juridictions financières, l
entretien de fin
de contrôle a eu lieu le 19 décembre 2019.
Lors de sa séance du 9 janvier 2020, la chambre a arrêté les observations provisoires qui
ont été transmises à M. Gilles Liébus. Un extrait le concernant a été adressé à un tiers.
Après avoir examiné les réponses reçues, la chambre, dans sa séance du 8 juillet 2020, a
arrêté les observations définitives présentées ci-après. Elles sont donc antérieures à toute
éventuelle analyse des conséquences sur les finances de l
établissement de la pandémie de Covid-
19.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
8
1.
LE CADRE D
INTERVENTION DE LA COMMUNAUTÉ DE
COMMUNES
L
évolution du périmètre intercommunal
La communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne (Cauvaldor 1) a été créée
le 1
er
janvier 2015
1
suite à la fusion des communautés de communes (CC) du Pays du Haut-
Quercy-Dordogne, du Pays de Martel, du Pays de Souillac-Rocamadour, du Pays de Gramat, du
Pays de Padirac et du Pays de Saint-Céré. Elle comprenait alors 62 communes et 37 318 habitants.
Suite au schéma départemental de coopération intercommunal d
octobre 2015, elle a fait
l
objet d
une fusion-extension
2
, à compter du 1
er
janvier 2017, avec la CC Cère-et-Dordogne
(8 722 habitants) et la commune nouvelle de Sousceyrac-en-Quercy
3
(1437 habitants), issue elle-
même de la transformation de la CC du Pays de Sousceyrac. Ces deux collectivités devaient
nécessairement évoluer car elles ne répondaient pas aux dérogations prévues par le législateur.
La faible densité du territoire intercommunal, associée à son émiettement communal, a
favorisé la constitution d
une communauté de communes de très grande taille. Le périmètre s
étend
d
ouest en est sur près de 80 km, franchissables en plus d
une heure et demie, et du nord au sud
sur environ 60 km, franchissables en quarante minutes.
L
arrêté de fusion-extension a également prononcé à la même date, soit le 1
er
janvier 2017,
la dissolution du syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères
(SICTOM) Haut-Quercy-Dordogne, et du syndicat mixte du Pays de la Vallée de la Dordogne
(SMPVD), porteur initial du schéma de cohérence territoriale (SCoT).
Cette nouvelle intercommunalité fusionnée, dite «
Cauvaldor 2
», comprend désormais 77
communes et 47 337 habitants. En rassemblant un peu plus de 27 % de la population du
département, elle devient la deuxième collectivité du Lot après le conseil départemental, devant la
communauté d
agglomération du Grand Cahors.
1
Par arrêté préfectoral du 14 février 2014.
2
Par arrêté préfectoral du 18 octobre 2016.
3
La CC du pays de Sousceyrac regroupait les anciennes communes de Calviac, Comiac, Lacam-d
Ourcet, Lamativie et
Sousceyrac.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
9
carte 1 : nouvelle communauté de communes Cauvaldor 2
Source : CC Cauvaldor
La nouvelle intercommunalité se situe également à la croisée de trois régions (Occitanie,
Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes) et de trois départements (Dordogne, Corrèze et
Cantal).
Son territoire correspond au périmètre du SCoT nord du Lot, approuvé le 16 janvier 2018,
et intègre celui du pôle d
équilibre territorial et rural (PETR)
4
«
Figeac-Quercy-Vallée de la
Dordogne
»
5
, qu
il partage avec la communauté de communes du Grand Figeac.
Un territoire rural diversifié
1.2.1.
Une intercommunalité rurale sans pôle de centralité
L
EPCI est caractérisé par sa dimension rurale avec une densité de 35 habitants/km
2
; les
communes de la partie est, hyper rurales
6
, n
atteignent pas 10 habitants/km
2
. Son territoire est
totalement classé en zone de revitalisation rurale. Vingt communes sont éligibles au zonage d
aide
à finalité régionale, ce qui permet à l
établissement d
allouer des aides aux entreprises locales.
4
Institués par la loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l
action publique territoriale et d
affirmation des métropoles, les
PETR sont des établissements publics constitués par accord entre plusieurs EPCI à fiscalité propre au sein d
un périmètre d
un
seul tenant et sans enclave, dans l
objectif de favoriser la coopération entre des territoires ruraux et des petites et moyennes
villes. Un EPCI ne peut appartenir qu
à un seu
l PETR en vertu de l’article L.
5741-1 du CGCT.
5
Créé par arrêté préfectoral du 23 juin 2015, ses missions sont l
animation et la gestion du programme européen Leader, à travers
le groupe d’action local Figeac Quercy v
allée de la Dordogne, la gestion du contrat de ruralité, et la coordination du contrat
Occitanie 2018-2021.
6
Classée en zone de montagne, ce qui a notamment un impact sur le calcul de la dotation globale de fonctionnement.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
10
Son économie est marquée par des exploitations agricoles importantes, notamment
d
élevage, mais aussi par l
implantation locale d
entreprises
7
du secteur industriel (rattachables à
la «
Mecanic Vallée
8
»). Elle bénéficie également d
une dynamique touristique génératrice
d
emplois et de capitaux
9
, qui repose sur des sites labellisés
10
. Il convient d
ajouter que le territoire
accueille également deux services publics à vocation nationale, tous les deux basés à Gramat : le
commissariat à l
énergie atomique, ainsi que le centre national d
instruction cynophile de la
gendarmerie nationale.
Le diagnostic territorial du SCoT relève l
absence de pôles rayonnants. L
EPCI est
effectivement constitué d
un maillage de petites villes et de villages sans que ne se dégage
véritablement un pôle de centralité.
Contrairement à de nombreuses communautés de communes, la CC Cauvaldor ne cherche
pas à se positionner autour d
une ville-centre mais revendique pleinement sa spécificité
d
intercommunalité reposant sur un maillage territorial de ses centre-bourgs. Ainsi, Souillac
11
, où
l
EPCI a son siège, n
a pas vocation à en être la ville-centre.
Les communes membres de la CC Cauvaldor comptent en moyenne 590 habitants. L
EPCI
comprend cinq petites villes supérieures à 1 500 habitants, constituées en unités urbaines
12
(Souillac, Gramat, Saint-Céré, Biars-sur-Cère et Martel)
13
, représentant, ensemble, 31 % de la
population de l
intercommunalité (aucune ne dépasse 4 000 habitants) et près de 60 % des emplois
du territoire
14
. Entourées de petites communes souvent isolées, elles font office de centre-bourg et
dessinent ainsi un territoire intercommunal multipolaire.
Le poids important des petits villages se ressent au travers de leur pondération financière
dans le bloc intercommunal
15
. Ils représentent presque la moitié de la totalité des recettes réelles
de fonctionnement des budgets principaux du bloc intercommunal.
1.2.2.
Une intercommunalité sur plusieurs bassins de vie
Aux termes de l
article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales (CGCT),
issu de la loi NOTRé du 7 août 2015, la cohérence spatiale des intercommunalités suppose que
celles-ci correspondent, peu ou prou, aux périmètres des unités urbaines, des bassins de vie, des
schémas de cohérence territoriale, des pôles d
équilibres territoriaux et ruraux, et des projets des
communes nouvelles.
7
Le territoire accueille des grandes entreprises : le groupe Andros, à Biars-sur-Cère, et l
usine Sermati pour l
outillage et
l
assemblage pour l
aéronautique et l
automobile, à Saint-Céré.
8
La « Mecanic Vallée » est un système productif local, sur un espace économique d
environ 220 entreprises totalisant
13 100 emplois, répartis territorialement sur deux régions (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie) et quatre départements (Aveyron,
Lot, Corrèze et Haute-Vienne, mais aussi les parties limitrophes du Cantal et de la Dordogne est) et dans trois principaux secteurs
d
activités en mécanique : l
aéronautique, l
équipement automobile et la machine-outil.
9
Avec 328
M€
de transactions financières, soit 9 % du PIB à l
échelle du département.
10
Le territoire de l
EPCI est intégralement labellisé « pays d
art et d
histoire » et « grand site Occitanie ».
11
Située à l’extrémité o
uest du territoire, sa population, de près de 3 300 habitants, diminue.
12
Une unité urbaine est constituée d
une commune ou d
un ensemble de communes présentant une zone de bâti continue qui
compte au moins 2 000 habitants.
13
Biars-sur-Cère (2 675 emplois soit 14,6 % de l
emploi intercommunal), Gramat (2 450 emplois soit 13,4 %), Souillac (2 415
emplois soit 13,2 %), Saint-Céré (2 043 emplois soit 11,1 %) et Martel (1 016 emplois soit 5,5 %).
14
Elles sont considérées comme de petits pôles urbains (entre 1 500 et 5 000 emplois).
15
On entend par « bloc intercommunal », l
addition des communes membres de l
EPCI, et de l
EPCI.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
11
Si le périmètre de l
EPCI est cohérent avec ceux du SCoT et du PETR, ce n
est pas le cas
au regard des bassins de vie. Il recouvre désormais six bassins de vie connaissant des logiques
d
influence différentes, dont quatre débordent sur d
autres intercommunalités, et un est enclavé.
carte 2 : structuration du territoire de la communauté de communes Cauvaldor 2
Source : SCoT (document d
orientation et d
objectifs)
Il n
existe pas non plus de véritable cohérence géographique : le territoire de l
EPCI, vaste
et peu homogène, comprend des villages de la vallée de la Dordogne, des Causses du Quercy,
auxquels il faut désormais ajouter ceux du pays de Sousceyrac, un secteur isolé, situé à l
est. C
est
au demeurant pour une raison démographique que cet espace n
aurait pas été constitué en EPCI
autonome
16
.
Si le territoire est entouré de quatre villes moyennes
17
, celles-ci restent cependant
éloignées, et seule la partie nord-ouest bénéficie de l
influence directe de Brive-la-Gaillarde, via
la liaison autoroutière de l
A20.
Dans sa réponse aux observations provisoires de la chambre, l
ordonnateur alors en
fonctions rappelle que le périmètre actuel de la nouvelle intercommunalité correspond à celui du
syndicat mixte du Pays de la Vallée de la Dordogne, créé justement pour porter dès 2013 le projet
de territoire, et dissous lors de la création de la CC Cauvaldor en 2017. Ce syndicat avait reçu
délégation des compétences tourisme et planification de ses EPCI membres.
Malgré cette anticipation et les actions menées par le syndicat mixte, il n
en demeure pas
moins que le caractère disparate du territoire rend difficile l
émergence d
une identité territoriale
commune.
16
Le scénario envisageant une CC nord-est par l
adjonction de la CC Cère-et-Dordogne et de la commune nouvelle de
Souceyrac-en-Quercy aurait fait 21 communes et 10 506 habitants, en
contradiction avec l’article L.
5210-1-1 du CGCT qui
fixe un seuil de population minimum de 15 000 habitants. Source : schéma départemental de coopération intercommunal, p.49.
17
Aurillac, Figeac, Cahors et Brive-la-Gaillarde.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
12
1.2.3.
Un développement démographique contrasté
La population du territoire a augmenté entre 1999 et 2015
18
, mais cette évolution n
a pas
profité équitablement aux différentes parties de son territoire.
Si la partie ouest a vu sa population croître, celle de la partie est a stagné sur l
ancienne
intercommunalité Cère et Dordogne, et baissé dans l
ex-Pays de Sousceyrac.
Les bassins de vie de Souillac et de Saint-Céré voient leur population également stagner
19
,
voire diminuer, en faveur de celle de Gramat et de Biars-sur-Cère.
tableau 1 : évolution démographique des bassins de vie du territoire de la CC Cauvaldor 2
1999
2010
2015
Évolution
Bassin de vie de Souillac
11 346
12 385
11 941
5,2 %
Bassin de vie de Gramat
10 958
11 939
12 012
9,6 %
Bassin de vie de Saint-Céré
9 206
9 266
8 991
-
2,3 %
Bassin de vie de Biars-sur-Cère
8 174
8 908
9 210
12,7 %
Bassin de vie de Vayrac
8 289
9 391
9 119
10 %
Source : Insee
La gouvernance d
un territoire étendu
1.3.1.
Le conseil communautaire
En vertu des dispositions de l
article L. 5211-6-1 du CGCT, la représentation des
communes au conseil communautaire suit la règle de la plus forte moyenne, en fonction de la
population, chaque commune devant toutefois disposer d
au moins un représentant.
Les communes dont la population est inférieure à 1 000 habitants disposent ainsi de 68
conseillers, soit un délégué pour 369 habitants, et les trois communes les plus importantes (Gramat,
Saint-Céré et Souillac) disposent chacune de 7 conseillers communautaires, soit un délégué pour
595 habitants. Au total, 109 membres composent le conseil communautaire.
Ces modalités de représentation demeurent très favorables aux petites communes.
Néanmoins, la participation des élus au conseil communautaire s
est érodée depuis la fusion. Le
taux de présentéisme est ainsi passé de près de 80 % en 2017 à moins de 70 % en 2019
20
, la
poursuite d
une telle tendance pouvant à terme amener le conseil communautaire à ne plus être
qu
une simple instance d
enregistrement.
1.3.2.
Le bureau communautaire et les commissions
Pour pallier aux difficultés et contraintes induites par l
étendue du territoire, les dirigeants
ont choisi, à la création de l
intercommunalité, de la structurer en quatre pôles territoriaux
21
chargés de proposer un service de proximité aux habitants : le pôle Biars-Bretenoux-Vayrac au
18
6,5 % sur la période ou 0,4 % par an (dont - 0,4 % de solde naturel et 0,8 % de solde migratoire). Source : Insee.
19
Paradoxalement, le développement économique de Souillac serait desservi par sa proximité avec l
autoroute A20, qui permet à
sa population d
accéder facilement aux
zones d’activité
de Brive-la-Gaillarde.
20
Taux moyen de participation au conseil communautaire : 78,7 % en 2017 ; 70,3 % en 2018, et 68,44
% pour l’exercice en
cours
2019. Source : données de la CC Cauvaldor.
21
Prévu par le chapitre III du règlement intérieur de l
EPCI adopté le 10 juillet 2017.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
13
nord (26 communes), le pôle Gramat-Padirac au sud (13 communes), le pôle Martel-Payrac-
Souillac-Rocamadour à l
ouest (25 communes), et le pôle Saint-Céré-Sousceyrac en Quercy à l
est
(15 communes).
Jusqu
à la réorganisation de septembre 2019, le bureau communautaire de la CC Cauvaldor
comprenait 18 conseillers communautaires répartis entre les quatre pôles territoriaux précités, par
tranche de 3 000 habitants, la limite maximum règlementaire de 15 vice-présidents étant atteinte
(1 président, 4 vice-présidents répartis par pôle territorial et 11 vice-présidents thématiques
22
).
Sous la responsabilité d
un vice-président, chaque pôle s
organisait autour d
un conseil
territorial composé, pour les communes de 1 000 habitants et moins, d
un représentant par tranche
entamée de 500 habitants, et pour les communes de plus de 1 000 habitants, d
un représentant par
tranche entamée de 1 000 habitants
23
. Des commissions locales étaient chargées de recenser les
besoins et faisaient remonter des propositions aux commissions transversales.
Cette organisation, qui instaurait finalement une strate supplémentaire entre les communes
et l
EPCI, a alourdi la gouvernance générale de l
intercommunalité et rendu plus complexe la
définition d
un projet commun, le découpage territorial étant calqué sur les périmètres des anciens
EPCI. Cette étape a néanmoins permis de passer progressivement des multiples intercommunalités
(avant 2015) à la seule communauté de communes Cauvaldor (Cauvaldor 1 puis Cauvaldor 2).
Suite aux conclusions d
un rapport d
audit confié à un cabinet privé, l
EPCI a mis fin à
cette organisation en septembre 2019 et renforcé les commissions thématiques associant les
communes membres. Il a mis en place des groupes projets réunissant élus locaux, élus thématiques
et techniciens de la collectivité, un comité exécutif composé du président et des vice-présidents,
et souhaite aussi instituer un référent « commune » par thématique. Si les 11 commissions
thématiques créées disposent de délégations de pouvoir limitées, elles constituent cependant le
vrai lieu des débats et des arbitrages des décisions du conseil communautaire.
Le cadre stratégique de développement
1.4.1.
Les documents stratégiques
La communauté de communes a élaboré un projet de territoire à horizon 2025
24
. Il
s
articule autour de quatre orientations : le développement économique et touristique, l
accès aux
services sur l
ensemble du territoire, la valorisation du patrimoine et le dynamisme de la vie
sociale, la préservation et la valorisation des ressources naturelles. Il prend en compte les
orientations des documents de rationalisation de la cohérence territoriale de l
EPCI, le SCoT et le
plan local d
urbanisme intercommunal, en cours d
approbation.
Le projet de territoire et le SCoT (qui couvre l
intégralité de la nouvelle intercommunalité)
visent à conforter la multipolarité du territoire mais avec une répartition équilibrée en termes
d
accès aux équipements et services. L
objectif est de s
appuyer sur un réseau efficient de petits
équipements, accessibles au plus grand nombre.
22
Finances fiscalité budget ; développement économique ; urbanisme ; voirie-bâtiments ; enfance-jeunesse ; culture-patrimoine ;
social-solidarité ; activités et équipements sportifs ; Gemapi ; environnement ; assainissement.
23
Ainsi, une commune de moins de 500 habitants aura un représentant, jusqu
à 999 habitants deux représentants, jusqu
à 1 999
habitants trois représentants, et ainsi de suite.
24
Voté par délibération du 22 novembre 2019.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
14
Le SCoT retient également un développement économique axé sur l
artisanat et le tourisme
(cf. annexe 1). Il escompte une augmentation de la population de près de 6 000 habitants d
ici 2030
(pour atteindre 52 000 habitants) et prévoit de contenir l
expansion urbaine en favorisant les
centres-bourgs et en renforçant l
habitat autour des structures scolaires en place.
1.4.2.
La composante touristique
Au titre de sa compétence «
promotion du tourisme, dont la création d
offices de
tourisme
», la CC Cauvaldor a confié ce dernier volet à un syndicat interdépartemental, le syndicat
mixte Vallée de la Dordogne, dont le ressort territorial chevauche le nord du Lot et le sud de la
Corrèze.
Cet office de tourisme recouvre non seulement le parc naturel régional (PNR) des Causses
du Quercy, mais deux «
grands sites
» (Rocamadour et la vallée de la Dordogne) et six villages
classés «
plus beaux villages de France
» (Autoire, Carennac, Loubressac, tous trois sur le territoire
de l
EPCI, et Collonges-la-Rouge, Curemonte et Turenne) relèvent également de son ressort.
La stratégie intercommunale de développement touristique concerne par conséquent un
territoire plus important que celui de la seule communauté de communes. Le tourisme étant un axe
de développement économique majeur de l
EPCI, sa transversalité géographique milite ainsi en
faveur d
une gouvernance du développement économique dépassant les frontières administratives
de l
EPCI.
Cette approche décloisonnée a été récemment confirmée par le nouveau schéma
départemental du tourisme lotois (2019-2021), présenté le 11 octobre 2019. Ce document définit
différents enjeux, comme le décloisonnement et l
attractivité, l
innovation de la gouvernance, et
veut doter le territoire d
infrastructures touristiques d
envergure. Sa mise
en œuvre
revient à
l
agence de développement touristique du département
25
.
1.4.3.
La prise en compte d
un nouvel acteur : le pôle d
équilibre territorial et rural
La CC Cauvaldor a fait le choix d
intégrer un PETR, à savoir «
Figeac Quercy Vallée de
la Dordogne », partagé avec la CC du Grand Figeac, et de mutualiser ainsi son conseil de
développement
26
. Cette démarche devrait conduire à la validation d
un projet de territoire commun
dans le courant de l
année 2020.
Les missions du PETR concernent notamment l
animation et la gestion du programme
européen Leader, la gestion du contrat de ruralité, et la coordination du contrat Occitanie 2018-
2021.
L
EPCI bénéficie de plusieurs sources de financement via ce PETR : l
État (dotation de
soutien à l
investissement local
et fonds national d
aménagement et de développement du
25
Dans le cadre de l’article L.
132-2 du code du tourisme.
26
Le conseil de développement est composé de représentants des milieux économiques, sociaux, culturels, éducatifs, scientifiques,
environnementaux et associatifs du périmètre de l
établissement public. Il doit être consulté sur l
élaboration du projet de
territoire, sur les documents de prospective et de planification résultant de ce projet, ainsi que sur la conception et l
évaluation
des politiques locales de promotion du développement durable du périmètre de l
EPCI. Il peut donner son avis ou être consulté
sur toute autre question relative à ce périmètre.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
15
territoire
) dans le cadre de la mise en œuvre d’
un contrat de ruralité
27
sur les deux territoires
intercommunaux (Grand Figeac et Cauvaldor)
28
, ainsi que la région dans le cadre du contrat
territorial Occitanie pour les années 2018 à 2021 et ses sous-dispositifs contractuels (contrats
bourgs-centres, contrats grands sites Occitanie). Le PETR intervient également pour la
communauté de communes en tant que groupe d
action local (GAL) du programme européen
Leader 2014-2020. L
EPCI a ainsi bénéficié de subventions de l
Union européenne pour la
construction de la maison de santé pluri-professionnelle de Souillac et d
un relai assistantes
maternelles à Martel.
Le PETR s
est par ailleurs récemment engagé dans un projet de développement d
une zone
d
activités agroalimentaires située sur Bio, Gramat et Issendolus, pour le compte des deux
communautés de communes.
Avec l
élaboration d
un projet de territoire commun
et la mise en œuvre d’
un conseil de
développement mutualisé entre l
EPCI et son PETR, l
exigence de cohérence stratégique s
est
élevée, dans un contexte où il convient de prendre en compte la logique de financement des
différents projets.
________________________CONCLUSION INTERMÉDIAIRE________________________
Le territoire de la nouvelle communauté de communes Cauvaldor (dite «
Cauvaldor 2
»),
créée le 1
er
janvier 2017 suite aux réorganisations consécutives à la loi NOTRé de 2015,
correspond à l
addition des anciens territoires des EPCI fusionnés. Cet espace très étendu,
multipolaire et disparate, qui au demeurant n
est pas totalement fidèle à la réalité des territoires et
des bassins de vie, rend plus difficile la construction du projet intercommunal.
Si l
EPCI se dote progressivement des outils nécessaires à la conduite de sa politique, le
mode de gouvernance choisi pour le tourisme, qui est un levier important du développement
économique, et l
apparition des PETR dans le paysage institutionnel, élèvent le niveau d
exigence
de cohérence stratégique. Cette approche implique d
associer étroitement les territoires voisins
aux projets de développement économique de l
EPCI.
27
Les contrats de ruralité ont été introduits par le comité interministériel aux ruralités du 20 mai 2016. Conclus pour six ans entre
l
État, représenté par le préfet de département, et les présidents de PETR ou d
’EPCI, ils ont pour objet la mise en œuvre d’
un
projet de territoire qui porte notamment sur l
accès aux services et aux soins et la mobilité. Les six axes obligatoires des contrats
de ruralité sont : l
’accès aux services et aux soins
; la revitalisation des bourgs-centres
; l’attractivité du territoire
; les mobilités ;
la transition écologique ; la cohésion sociale.
28
En 2018, sur 1,6
M€
de financement par la DSIL, deux opérations portées par la CC Cauvaldor ont été financées dans le cadre
de ce contrat : l
aménagement de la ZA du Périé à Gramat (76 000
) et la rénovation du centre aqua-récréatif de Gramat
(32 000
).
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
16
2.
LE NIVEAU D
INTÉGRATION COMMUNAUTAIRE
Un nombre important de compétences intercommunales
2.1.1.
Les compétences exercées
29
L
arrêté préfectoral du 18 octobre 2016 portant création de la communauté de communes
Cauvaldor 2 lui attribue les compétences obligatoires règlementaires suivantes : l
aménagement
de l
espace pour la conduite d
actions d
intérêt communautaire ; les actions de développement
économiques ; l
aménagement, l
entretien et la gestion des aires d
accueil des gens du voyage ; et
la collecte et le traitement des déchets des ménages et déchets assimilés.
Pour se conformer aux évolutions législatives de la loi NOTRé, l
EPCI a pris, à compter
du 1
er
janvier 2018, la compétence relative à la gestion des milieux aquatiques et la prévention des
inondations (Gemapi)
30
. Il a aussi choisi de bénéficier du délai permis par la loi NOTRé pour le
transfert des compétences eau et assainissement, qui sera effectif le 1
er
janvier 2026.
La communauté de communes exerce également six compétences optionnelles : la
protection et la mise en valeur de l
environnement et le soutien aux actions de maîtrise de la
demande d
énergie ; la politique du logement et du cadre de vie et la politique de la ville ; la
création, l
aménagement et l
entretien de la voirie ; la construction, l
entretien et le
fonctionnement d
équipements culturels et sportifs et d
équipements de l
enseignement
préélémentaire et élémentaire d
intérêt communautaire ; les actions sociales d
intérêt
communautaire ; la création et la gestion de maisons de services au public avec la définition des
obligations de service au public afférentes. Le nombre de compétences optionnelles est ainsi deux
fois plus élevé que le seuil minimal.
Enfin, elle exerce plusieurs compétences facultatives : la contribution au budget du service
départemental d
incendie et de secours du Lot ; l
assainissement non collectif ; les casernes de
gendarmerie ; la culture ; les actions en faveur de la vie locale ; le soutien aux écoles de sport du
territoire ; la création, l
aménagement, l
extension, l
entretien et la gestion du pont bascule de
Thégra ; la petite enfance, l
enfance et la jeunesse.
Conformément à l
article L. 5211-17 du CGCT, le transfert des compétences entraîne de
plein droit le transfert à l
EPCI des biens, équipements et services publics nécessaires à leur
exercice, ainsi que l
ensemble des droits et obligations qui y sont rattachés
31
. Lorsque les produits
tirés de la fiscalité économique excèdent le montant des charges transférées, le groupement verse
une attribution de compensation (AC) au profit de la commune.
A contrario
, c
est-à-dire si la
différence est négative, c
est la commune qui verse une AC au groupement
32
.
En l
espèce, les deux-tiers des AC se font du groupement vers ses communes. La commune
de Biars-sur-Cère concentre 30 % des reversements.
29
Liste détaillée en annexe 2.
30
Cette compétence était déjà détenue par les communautés de communes avant la fusion. Ces dernières l
avaient déléguée au
syndicat mixte du pays de la vallée de la Dordogne.
31
En application de l
article 1609 nonies C du code général des impôts (CGI), une commission locale d
évaluation des charges
transférées a été créée par délibération du 7 janvier 2017.
32
L
AC a évolué en fonction des transferts de compétences opérés : en 2017, le transfert des équipements sportifs a donné lieu à
un calcul individualisé par installation. En fonctionnement, il s
est basé sur une moyenne des dépenses, et en investissement,
sur la règle du coût moyen annualisé sur les travaux à projeter. Pour la voirie, le montant de charges nettes transférées (0,7
M€
)
est calculé en fonction du linéaire et du type de voirie. En 2018, l
intérêt communautaire des affaires sociales a été étendu aux
personnels des CCAS et aux logements d
urgence. L
année 2019 a été marquée par des correctifs liés aux linéaires de voirie, et
au transfert de la gestion des sentiers de randonnées.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
17
tableau 2: évolution de l
attribution de compensation
En
2017
2018
Écart
Attribution de compensation (AC)
5 172 038
4 922 252
- 249 786
dont reversé aux communes membres
3 817 250
3 289 163
- 528 087
en %
74 %
67 %
dont EPCI
1 354 788
1 633 089
278 301
en %
26 %
33 %
Source : comptes de gestion
La CC Cauvaldor se caractérise ainsi par la prise en charge d
un nombre important de
compétences.
2.1.2.
L
intérêt communautaire
Conformément à l
article L. 5214-16 du CGCT, la notion d
intérêt communautaire se
rattache au principe de subsidiarité, le transfert d
une compétence et le contenu qui lui est donné
se justifiant par une «
plus-value
» communautaire.
En vertu des dispositions légales, l
EPCI avait deux ans à compter de sa création pour
définir et harmoniser l
intérêt communautaire afférant à ses compétences. Si le projet de territoire
33
et des délibérations définissent les contours communautaires de la compétence transférée en
précisant la ligne de partage entre ce qui relève de la commune et ce qui est exercé par l
EPCI, à
la fin 2019, les statuts
34
ne précisent toujours pas les critères de discernement applicables aux cas
d
espèce.
Les délimitations précitées ne sont pas toujours cohérentes. À titre d
exemple, la
compétence relative aux équipements culturels et patrimoniaux est limitée à un certain nombre de
sites
35
alors que le territoire dispose d
autres établissements pouvant être qualifiés
d
intercommunaux. L
EPCI gère ainsi seulement deux équipements culturels, le cinéma et la
médiathèque Robert Doisneau à Biars-sur-Cère, suite à la fusion en 2017 avec la CC Cère et
Dordogne, quand d
autres cinémas et médiathèques sont toujours de compétence communale
(Gramat et Souillac)
36
.
En outre, les équipements publics en gestion intercommunale concourant au
développement économique du territoire figurent dans une liste non actualisée.
Selon la chambre, l
intégration communautaire peut progresser, en prenant notamment en
compte la gestion des équipements en réseaux.
33
« [
] le principe recherché est de s
appuyer sur un exercice de compétences à l
échelle du territoire et non pas morcelé
territorialement, avec pour ligne directrice : offrir une offre de services équitable à la population sans discrimination
géographique ; une adaptation locale selon les enjeux locaux. »
34
Les statuts ont été adoptés par délibération du 17 septembre 2018.
35
Le centre culturel Robert Doisneau à Biars-sur-Cère ; le centre d
interprétation de l
architecture du patrimoine de Carennac ;
l’école de musique de Saint
-Céré ; l
archéosite des Fieux ; et Uxellodunum.
36
La commission culture travaille sur une mise en commun des équipements culturels du territoire, via un soutien technique et
financier de l
EPCI à l
animation des réseaux de lecture publique, des cinémas et des sept écoles municipales de musique et de
danse (écoles de musique de Gramat, du Pays de Martel, de Saint-Céré, de Souillac, de Vayrac, écoles de danse de Souillac et
de Saint-Céré ; et mise à disposition des locaux pour l
école de musique de Saint-Céré). Les deux équipements gérés par l
EPCI
sont respectivement les têtes de réseaux cinémas et lecture publique du territoire (cinéma intercommunal Robert Doisneau et
médiathèque intercommunale Robert Doisneau à Biars-sur-Cère).
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
18
Héritage d
un exercice différent des compétences par les anciennes communautés de
communes, cette situation doit être clarifiée. La chambre recommande à l
EPCI de se prononcer
sur l
intérêt communautaire de chaque équipement structurant du bloc intercommunal.
Recommandation
1.
Se prononcer sur l
intérêt communautaire de chaque équipement structurant du
bloc intercommunal.
Non mise en œuvre.
Des modalités de fonctionnement pouvant davantage être intégrées
2.2.1.
Le pacte financier et fiscal
Cet outil de régulation du bloc communal vise notamment à préciser les modalités
d
attribution des fonds de concours, du fonds national de péréquation des ressources
intercommunales et communales (FPIC), et le cas échéant de la dotation de solidarité
communautaire.
En décembre 2016, l
EPCI a adopté un pacte financier et fiscal
37
de solidarité du territoire
communautaire. Présenté comme «
le ciment de la solidarité inter-communes et intercommunale
»,
il comprend quatre parties : les relations financières entre l
EPCI et ses communes membres
(comprenant la fiscalité, les fonds de concours et la mutualisation des services), les conditions de
reprise des dettes, les formules d
amortissement des investissements, et les procédures comptables.
Il demeure néanmoins limité.
Le diagnostic financier et fiscal du bloc communal se contente d
aborder la situation de la
fiscalité au regard des taux et des bases, constatée au moment de la fusion. Aucun élément ne
permet d
évaluer le potentiel fiscal et son évolution et il n
y a pas d
objectifs ou d
engagements
détaillés.
S
agissant de l
harmonisation fiscale, elle se limite à la taxe d
enlèvement des ordures
ménagères (TEOM) et à la cotisation financière des entreprises (CFE). Celle de la fiscalité des
ménages passe par l
attribution de compensation, sans convergence fiscale (cf. annexe 3).
2.2.2.
Le poids financier de l
EPCI dans le bloc communal
La CC Cauvaldor porte 30 % des charges de gestion des budgets principaux du bloc
communal
38
, en hausse depuis 2017 (+ 7 % entre 2017 et 2018).
37
En vertu de l
article L. 1609 nonies C
IV du CGI.
38
C
est-à-dire EPCI et communes.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
19
tableau 3 : évolution de la répartition des charges de gestion du bloc communal (budgets principaux)
En
2017
2018
Écart
Variation
Total des charges de gestion du bloc communal
46 034 291
46 594 067
559 776
1,2 %
dont charges de gestion portées par les communes
33 152 631
32 781 486
- 371 145
- 1,1 %
En % des charges totales
72,0 %
70,4 %
dont charges de gestion portées par l
EPCI
12 881 660
13 812 581
930 921
7 %
En % des charges totales
28 %
29,6 %
Source : comptes de gestion
L
EPCI porte 37 % de l
ensemble des dépenses d
investissement réalisées par le bloc
communal. Concrètement, les dépenses d
équipement des communes sont deux fois plus élevées
environ que celles de la communauté de communes (10,6
M€
contre 5,8
M€
), l
EPCI contribuant
principalement au travers du versement de subventions d
équipement.
tableau 4 : les dépenses d
investissement du bloc communal en 2017
En
M€
Dépenses
d
investissement
dont dépenses
d
équipement
dont subventions
d
équipement
dont autres
subventions
d
équipement
Total bloc communal
17,2
16,4
0,6
0,102
Dont EPCI
6,3
5,8
0,4
0,006
Part EPCI
37 %
35 %
68 %
6 %
Dont communes
10,9
10,6
0,2
0,096
Part communes
63 %
65 %
32 %
94 %
Source : comptes de gestion
Le coefficient d
intégration fiscale (CIF)
39
est une mesure du niveau d
intégration de
l
intercommunalité.
En l
espèce, en rapportant le produit des impôts locaux de l
EPCI, nets des restitutions aux
communes, au total de la fiscalité levée par le bloc communal, le CIF s
établit à 0,35 en moyenne.
Selon les calculs de la direction générale des finances publiques (DGFIP), cela le situe dans la
moyenne des EPCI de la même strate.
Selon l
EPCI, en ne tenant pas compte des modalités de calcul règlementaires spécifiques
aux deux exercices suivant une fusion, le CIF serait de 0,47.
tableau 5 : évolution de l
intégration fiscale
En
2017
2018
Écart
Fiscalité levée par les communes (A)
18 877 155
19 443 489
566 334
Fiscalité levée par l
EPCI (B)
12 838 059
13 174 031
335 972
Total fiscalité levée par le bloc communal (C=A+B)
31 715 214
32 617 520
902 306
Produits des impôts locaux EPCI nets des restitutions aux communes (D)
10 455 407
11 350 429
895 022
CIF de l
EPCI calculé par la chambre régionale des comptes = D/C
0,33
0,35
0,02
CIF de l
EPCI Budget principal (calculé par la DGFIP)
0,382
0,365
-0,02
CIF de la strate Budget principal (calculé par la DGFIP)
0,357
0,367
0,01
Fiscalité reversée par le groupement
3 932 765
3 340 737
- 592 029
Taux de reversement aux communes
37,61 %
29,43 %
Source : comptes de gestion et fiches AEFF de la DGFIP
39
Rapport du produit fiscal de l
EPCI au total des produits fiscaux levés par le bloc communal.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
20
2.2.3.
Les fonds de concours
La dotation de solidarité communautaire n
est pas utilisée par l
EPCI, qui lui préfère le
mécanisme du fonds de concours
40
.
Les fonds de concours de la CC Cauvaldor sont financés par le produit de la taxe foncière
sur le non bâti et par le FPIC reversé par les communes au titre de la dérogation permise.
Les critères d
accès au fonds de concours sont les suivants : des dépenses pouvant être
subventionnées comprises entre 10 000
et 250 000
; des plafonds de participation de l
EPCI
fixés à 20 % dans la limite de 50 000
; un projet d
investissement par an et par commune, pris
en compte dans leur ordre d
arrivée. Enfin, les bénéficiaires doivent assurer une part de
financement au moins égale au montant des fonds reçus.
La CC Cauvaldor participe dans ce cadre à une quinzaine de projets par an, pour un montant
représentant environ 5 % de ses dépenses d
investissement.
La chambre relève qu
en raison d
un potentiel financier se rapprochant du plafond à ne pas
dépasser
41
, la CC Cauvaldor pourrait prochainement ne plus être éligible au FPIC
42
, ce qui
remettrait en question le mécanisme de financement de ses fonds de concours, et par conséquent
sa stratégie de solidarité et de redistribution.
2.2.4.
Les mutualisations
Le dispositif de mutualisation de l
EPCI repose sur un schéma couvrant la période 2015-
2020, approuvé par une délibération du 14 décembre 2015. Ces mutualisations relèvent
essentiellement de conventions de mises à disposition de locaux, de matériels, et de personnels,
avec les villes centre-bourgs, et d
un service commun avec l
office de tourisme.
Hormis quelques conventions de maîtrise d
ouvrage, les mutualisations n
ont été que peu
développées après la fusion-extension du 1
er
janvier 2017 et les taux de mutualisation
43
(1,76 %
en 2017 et 1,77 % en 2018) mettent en évidence leur faible niveau. Par ailleurs, contrairement aux
dispositions règlementaires, les mises à disposition ne font pas l
objet de contrepartie financière
entre les collectivités.
Si la CC Cauvaldor se veut être dans une dynamique de mutualisation avec ses communes
membres, un certain nombre de dispositifs sont à sa disposition pour avancer dans cette direction.
Elle n
a ainsi pas encore établi de groupement de commandes
44
permanent
45
, ne pratique pas les
40
Le versement d
un fonds de
concours, prévu à l’article L.
5214-16 du CGCT, peut se faire sans lien avec une compétence
exercée par l
EPCI. Il est autorisé si trois conditions sont réunies : le fonds de concours doit nécessairement avoir pour objet de
financer la réalisation d
un équipement ; le montant total des fonds de concours ne peut excéder la part du financement assurée,
hors subventions, par le bénéficiaire du fonds de concours ; le fonds de concours doit avoir donné lieu à délibérations
concordantes, adoptées à la majorité simple, du conseil communautaire et du ou des conseils municipaux concernés.
41
En 2017 : 537
contre 555
, soit un écart de 18
; en 2019 : 560
contre 566
, soit un écart de 6
.
42
Son classement parmi les 60 % des premiers EPCI étant passé de 722
ème
sur 753 en 2017, à 729
ème
sur 747 en 2019.
43
Les juridictions financières apprécient le niveau de mutualisation à l
échelle des budgets principaux du bloc communal en
rapportant les charges mutualisées aux charges totales du bloc communal, minorées de celles qui sont mutualisées.
44
Régis par l
ordonnance du 23 juillet 2015.
45
L
EPCI a mis en place des groupements de commandes ponctuels : pour aider les communes dans certaines démarches de
marchés publics à l
instar des contrôles des établissements ERP dans le cadre des opérations liées au plan d
accessibilité des
bâtiments publics, un marché d
études et de définition d
une stratégie de développement sur quatre bourgs-centres, et un projet
de marché d
acquisition groupée de défibrillateurs.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
21
prestations de service au profit de ses communes membres (hormis une prestation d
assistance
juridique), et n
a pas encore constitué de services communs avec celles-ci.
La chambre recommande à l
EPCI de développer les mutualisations avec les communes
membres.
Dans sa réponse aux observations provisoires, l
ordonnateur alors en fonctions évoque un
projet de mutualisation de services avec les communes, à construire à compter de 2020, précisant
également que « la mutualisation au sein du bloc local est l
enjeu du service public local ».
Recommandation
2.
Développer les mutualisations avec les communes membres.
Non mise en œuvre.
________________________CONCLUSION INTERMÉDIAIRE________________________
Au regard des compétences optionnelles et facultatives transférées et de la fiscalité
reversée, la CC Cauvaldor manifeste une volonté de développer l
intégration communautaire. Sa
stratégie de solidarité et de redistribution s
appuie par ailleurs largement sur le mécanisme des
fonds de concours.
Néanmoins, le pacte financier et fiscal doit encore être précisé, l
intérêt communautaire
des équipements transférés peut être mieux défini, et les outils de mutualisation sont à développer.
3.
LES ACTIONS INTERCOMMUNALES DE DÉVELOPPEMENT
D
UN TERRITOIRE RURAL
L
accès aux services publics
Conformément aux dispositions de la loi NOTRé, le préfet du département du Lot a arrêté
46
le schéma départemental d
amélioration de l
accessibilité des services au public.
Selon son diagnostic, bien que le département du Lot soit considéré comme l
un des mieux
équipés de l
ancienne région Midi-Pyrénées, le temps d
accès aux services reste plus important
que pour les autres territoires en raison de la faible densité de sa population.
Pour la CC Cauvaldor, l
enjeu est d
assurer le maintien des services existants et de
renforcer le maillage sur son territoire afin de garantir à tous l
accès raisonnable à un socle
commun de services. Si elle bénéficie déjà de maisons de services créées par les anciennes
intercommunalités, elle prévoit, à son tour, de les développer.
3.1.1.
Les maisons de services au public
Le territoire de la CC Cauvaldor est découpé en cinq pôles géographiques de services
intermédiaires (collège, supermarché, trésorerie, etc.), autour des villes de Souillac, Martel,
46
Arrêté du 22 décembre 2017.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
22
Vayrac, Saint-Céré et Gramat. L
EPCI exerce par ailleurs la compétence optionnelle de création
et de gestion des maisons de services au public (MSAP)
47
, à l
instar d
un tiers des EPCI du
territoire national.
Il existe à ce jour deux MSAP sur le territoire de la collectivité, l
une à Biars-sur-Cère,
l
autre à Martel. Ces maisons sont antérieures au schéma départemental et gérées par
l
intercommunalité. Étant suffisamment denses, le préfet les a retenues dans le cadre de l
appel à
candidatures national pour la labellisation « maison France services ».
Une troisième MSAP, gérée par une association située sur la commune de Latronquière,
c
est-à-dire sur le périmètre de la CC du Grand Figeac, assure des permanences sur le territoire de
Sousceyrac-en-Quercy, sans conventionnement avec la CC Cauvaldor.
Sont enfin en cours de création une « maison France services » à Souillac, deux antennes
« maison France services » à Payrac et Vayrac, un tiers lieu « maison France services » à
Saint-Céré, et enfin un bus « maison France services » à Gramat.
3.1.2.
Les maisons de santé pluriprofessionnelles
Les densités médicales des territoires du nord du Lot sont en moyenne de 1,07 contre 2,98
et 1,45 pour les densités nationale et départementale
48
. Concernant la densité de médecins, une
partie du territoire de l
EPCI est classée en zone d
intervention prioritaire, le reste en zone d
action
complémentaire. Ces zones servent de référence pour les aides conventionnelles et fiscales au
maintien ou à l
installation de praticiens.
La CC Cauvaldor assure désormais la gestion de cinq maisons de santé
49
, situées à
Alvignac, Gramat, Payrac, Saint-Céré et Souillac, et un projet est en cours sur la commune
nouvelle de Sousceyrac-en-Quercy (1,4
M€
). Celle de Souillac, inaugurée en 2019, a été portée
par la CC Cauvaldor, pour un coût total de 2,4
M€
, subventionnés à hauteur de 45 %.
3.1.3.
Enfance-jeunesse et accueils de loisirs
Dans le cadre de la compétence « enfance et jeunesse », la CC Cauvaldor dispose de 235
places en établissement d
accueil des jeunes enfants, réparties sur neuf crèches gérées par des
associations
50
et une micro-crèche (à Martel) gérée en régie directe de l
EPCI. Elles font l
objet
de conventions d
objectifs
51
. Concernant les accueils de loisirs sans hébergement, le territoire en
comptabilise 12 (statut associatif, syndicat ou régie directe).
47
Les MSAP sont des espaces mutualisés de services au public, labellisés par l
État, qui ont pour objet d
améliorer l
accessibilité
et la qualité des services pour tous, en milieu rural et urbain.
48
Source : SCoT.
49
Les maisons de santé pluriprofessionnelles sont des structures de proximité créées et gérées par des organismes à but non lucratif
ou des collectivités territoriales, dont la mission est de dispenser des soins de premier recours et des actions sociales et de
prévention, mais sans offre d
’hébergement.
50
«
Anim’e
nfance » à Saint Sozy, « Cap jeunesse » à Vayrac, « Jo-Anna » à Gagnac-sur-Cère et Puybrun, « La coccinelle » à
Saint-Céré, « La maison des petits » à Gramat, «
Les p’tits l
oups » à Souillac, et « Multi-rencontres du Rionet » à Cazillac et
Cressensac.
51
La signature d
une convention entre la collectivité et l
association qu
elle subventionne est obligatoire à partir d
un seuil de
23 000
. Cet encadrement conventionnel, prévu par l
article 10 de la loi du 12 avril 2000 et le décret du 6 juin 2001, a pour
objet d
établir les droits et les obligations réciproques des parties, d
assigner à l
association des objectifs conformes aux
politiques de la collectivité et de préciser le contenu des comptes rendus financiers et d
activité qui justifient l
emploi de la
subvention conformément à son objet.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
23
Le soutien aux associations a mobilisé 2,8
M€
sur la période 2017-2019, soit près de la
moitié des subventions de fonctionnement versées par l
EPCI, hors moyens humains et matériels
mis à disposition gratuitement qui représentent plus de 0,3
M€
par an.
3.1.4.
L
accès au réseau internet
La compétence « aménagement numérique » de la CC Cauvaldor a été déléguée à un
syndicat départemental, le syndicat mixte Lot numérique, qui a prévu de couvrir l
ensemble du
département du Lot en fibre optique à l
horizon 2022 pour un coût total d
investissement de 60
M€
.
Seul le réseau du Grand Cahors est porté par l
initiative privée.
Entre 2017 et 2018, la participation syndicale annuelle de la CC Cauvaldor est de près de
81 000
, et sa contribution à l
investissement de 0,2
M€
par an. Les pôles d
activité labellisés
d
intérêt régional bénéficient déjà de l
accès au réseau avec la fibre optique.
Le développement économique
3.2.1.
Une compétence en partie déléguée à une agence dédiée
La CC Cauvaldor délègue une part importante de l
exercice de sa compétence en matière
de développement économique à une agence, Cauvaldor Expansion, qu
elle a créée en 2017, sous
la forme associative. L
a description de la mise en œuvre de
cette compétence dans les statuts de
l
EPCI fait au demeurant état du rôle d
une agence dédiée.
3.2.1.1.
Le choix d
une agence dédiée
La création de l
agence répond au constat d
une fuite d
une cinquantaine d
emplois par an
et de l
absence des acteurs classiques de développement économique dans le nord du Lot. Selon
la communauté de communes, le choix du support associatif provient du besoin d
associer les
protagonistes publics et privés dans une gouvernance partagée et d
une volonté de
l
intercommunalité de bénéficier de la souplesse des structures privées pour la gestion des projets.
L
EPCI avance également comme avantage de pouvoir disposer de compétences techniques non
disponibles en interne.
La chambre relève l
absence d
étude formalisée ayant permis d
éclairer le choix de ce
support fonctionnel.
Dans sa réponse aux observations provisoires, Cauvaldor Expansion précise que le choix
du modèle d
une agence dédiée de statut associatif a été nourri des expériences issues de la
fédération des agences économiques en France et des avantages que les partenariats existants entre
les membres de son conseil d
administration pouvaient apporter.
L
agence s
est inscrite en 2019 à la fédération des agences d
attractivité, de développement
et d
innovation (CNER) ce qui lui permet de consolider son mode de fonctionnement en
s
appuyant sur le cadre formel des professionnels du développement économique et de
l
aménagement du territoire. Selon l
agence, ce modèle conventionnel est celui qui est
majoritairement le plus développé, les autres modèles, plus administratifs (de types régie ou
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
24
société d
économie mixte) étant moins retenus par les collectivités de même taille que la CC
Cauvaldor.
3.2.1.2.
Objet de l
agence
L
objet de cette agence de développement consiste à promouvoir l
attractivité et l
ambition
du territoire aux niveaux local, national et international, conceptualiser et mettre en place de
nouveaux concepts économiques et touristiques, fédérer les acteurs publics et privés du territoire
afin de créer un état d
esprit entrepreneurial proactif, et accompagner toutes les entreprises
(création, reprise, aménagement, recrutement, financement, communication). Point d
entrée pour
trouver des solutions aux recherches de foncier d
entreprise, elle agit en lien avec les réseaux
spécialisés dans l
immobilier d
entreprise.
L
association poursuit des missions d
intérêt général.
Ses prérogatives sont fixées par une convention d
objectifs et de moyens couvrant la
période 2017-2019, signée avec la communauté de communes le 22 novembre 2017, et son
programme d
actions correspond aux sept missions principales définies dans ses statuts
52
.
Dans son rapport d
activités 2018, l
agence comptabilisait 104 projets endogènes et 103
projets exogènes. Depuis 2017, sur les 51 projets clôturés, elle estimait à 34 le nombre de succès
et à 17 les projets non aboutis, ce qui représente 72 emplois directs créés, 4 emplois maintenus,
326 créations d
emploi potentiel et 27 emplois à maintenir. L
investissement total, toutes sources
confondues, s
élève à 37
M€
(dont près de 9
M€
pour des projets ayant abouti avec succès, et le
reste de dossiers en cours).
L
EPCI devrait néanmoins arrêter un schéma de développement économique pour orienter
les actions conduites par son agence.
3.2.1.3.
Une gouvernance sous le contrôle de l
intercommunalité
Les organes décisionnels de l
association sont composés de l
assemblée générale des
membres de l
association et d
un conseil d
administration composé de 37 membres, répartis en
trois collèges : le collège des élus (17 personnes
53
) le collège activités économiques (13 personnes)
et le collège des institutionnels (7 personnes
54
). Le président du conseil d
administration est
52
L
objet de l
association se subdivise en sept missions : contribuer à assurer la promotion économique en collaboration avec les
professionnels, les organismes et toutes structures et collectivités locales et nationales intéressées ; fédérer les acteurs et
promouvoir l
attractivité économique du territoire de l
EPCI avec une vision nationale et internationale (en attirant notamment
les investisseurs étrangers) ; en partenariat avec les services administratifs de l
EPCI, assister les investisseurs, maîtres
d
ouvrage, porteurs de projets ayant une portée économique significative pour le territoire, avant et au cours de leur implantation,
et les accompagner dans leur développement ; coordonner la définition
marketing
de l
offre du territoire et assister la
communauté de communes dans l
’élaboration et la mise en œuvre de ses stratég
ies de développement économique ; participer
à l
élaboration, la promotion et la commercialisation des produits économiques, en collaboration avec les professionnels et les
organismes concernés par l
éco
nomie à l’échelon du territoire
; organiser des formations tendant à favoriser le développement
de l
attractivité du territoire de l
EPCI auprès de tous publics ayant vocation à participer à ce développement ; et enfin,
promouvoir le territoire par toute action de communication.
53
Dont 13 élus du conseil communautaire de la CC Cauvaldor, et 4 élus de conseils municipaux de communes membres de la
communauté de communes.
54
Chambre d
agriculture, chambre des métiers et de l
artisanat, et chambre de l
industrie et du commerce.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
25
également président de l
association. Les missions des organes de direction de l
agence
n
appellent pas d
observation particulière.
Les membres de l
association se répartissent entre les membres de droit
55
, les membres
associés
56
et les membres d
honneurs. Seuls les membres de droit et les membres associés ont le
droit de vote et sont comptabilisés dans les quorums définis.
Parmi les membres du conseil d
administration est élu un bureau composé notamment d
un
président, qui ne peut être issu du collège des élus, trois vice-présidents, membres du collège
différents de celui du président (dont deux pour le collège des élus), d
un trésorier et de son adjoint,
d
un secrétaire et de son adjoint, et de quatre membres actifs.
Au cas d
espèce, la présidence est confiée à un ancien directeur adjoint du centre du
commissariat à l
énergie atomique de Gramat. Les premier et deuxième vice-présidents sont quant
à eux respectivement le président de la CC Cauvaldor et le vice-président de l
EPCI en charge de
l
économie, le troisième vice-président étant le président de la CCI du Lot. Si l
intercommunalité
n
a pas la capacité d
imposer unilatéralement ses décisions, la chambre constate qu
elle dispose
toutefois de deux vice-présidences sur trois.
Elle rappelle également que la présence d
élus au sein d
un conseil d
administration d
une
association impose un cloisonnement des responsabilités, conformément à l
article L. 2131-11 du
CGCT qui dispose que «
sont illégales les délibérations auxquelles ont pris part un ou plusieurs
membres du conseil intéressés à l
affaire qui en fait l
objet, soit en leur nom personnel, soit comme
mandataires
».
Elle observe que pour les délibérations des 26 mars 2018 et 25 mars 2019 relatives à
l
attribution des subventions de fonctionnement, les deux vice-présidents de l
association,
respectivement président et vice-président de la communauté de communes, ont pris part au vote.
Ces délibérations encourent ainsi un risque de nullité, d
autant que la jurisprudence administrative
considère que la seule présence de l
intéressé lors du vote a une influence sur le résultat du
scrutin
57
.
Conformément à l
article L. 2131-11 précité, la chambre demande à la collectivité de
s
assurer que les élus membres du conseil d
administration d
une association ne sont pas présents
lors du
vote des subventions qui lui sont destinées. Dans sa réponse aux observations provisoires,
l
agence déclare avoir pris en compte cette remarque et qu
elle mettra en application la demande
de la chambre.
3.2.1.4.
La place de l
EPCI dans la gouvernance de l
association
Si la gouvernance de l
agence associe des acteurs extérieurs à l
EPCI, elle demeure
toutefois essentiellement sous le contrôle de la communauté de communes.
L
agence a en charge la promotion et l
attractivité économique du territoire,
l
intercommunalité restant compétente sur la gestion des ateliers relais, des zones d
activité et
l
instruction des aides à l
immobilier d
entreprises. Toutefois, la convention d
objectifs, comme
55
Les conseillers communautaires ou municipaux élus par le conseil communautaire, les chambres consulaires, la région et le
département.
56
Toute personne physique ou morale, publique ou privée, agréée par le conseil d
administration.
57
La jurisprudence s
applique y compris pour une association ayant un objet d
intérêt général.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
26
les statuts, ne détermine pas précisément la répartition des missions entre celles qui relèvent de
l
EPCI et celles qui relèvent de l
agence.
Les moyens humains permettant à l
agence d
accomplir ses missions représentent 6 ETP,
pour 0,5 ETP pour les fonctions économiques de l
EPCI. Le siège de l
agence se situe par ailleurs
dans les locaux du siège de l
intercommunalité.
L
association ne dispose pas de ressources propres. Son budget annuel, de près de 0,5
M€
en 2018, provient quasi exclusivement de la participation de la communauté de communes.
L
article 3 de la convention passée avec l
EPCI prévoit en effet le versement d
une subvention
annuelle renouvelable par tacite reconduction d
au moins 380 000
. Elle a très fortement
augmenté en 2018, puis en 2019 (respectivement 520 000
et 580 000
).
tableau 6 : évolution du résultat d
exploitation de l
agence Cauvaldor Expansion
En
2017
2018
Prévisions 2019
Produits d
exploitation
381 173
522 814
580 000
Subvention annuelle de la CC Cauvaldor
380 000
520 000
580 000
% des produits
99,7 %
99,5 %
100 %
Dépenses d
exploitation
237 425
491 532
580 000
Résultat d
exploitation
143 748
31 283
Source : rapports du commissaire aux comptes
Un compte rendu financier de subvention (modèle Cerfa) a été établi par l
agence pour
l
exercice 2018. S
il permet de remplir les obligations légales, ni ce document ni le rapport annuel
du commissaire aux comptes ne sont suffisants pour justifier précisément de l
utilisation de la
subvention,
notamment des coûts de la mise en œuvre du ou
des projets. L
information sur la part
importante des dépenses de personnel (0,39
M€
en 2018, soit 80 % des dépenses d
exploitation)
est présente, mais sans autres précisions ou développements.
L
EPCI doit exiger que le compte rendu d
utilisation de la subvention soit appuyé d
une
comptabilité analytique par action, à l
instar de ce que prévoit l
article 3 de la convention. Dans
leurs réponses aux observations provisoires, l
ordonnateur alors en fonctions et l
agence
conviennent de la nécessité d
un enregistrement comptable analytique pour rendre compte de
l
activité de l
agence. Cette dernière précise qu
un règlement intérieur permettant de retenir les
périmètres des autorisations et d
activités en temps de travail et en dépenses structurelles /
fonctionnelles / projets a été mis en place.
Compte tenu de ces différents constats (gouvernance sous influence de la communauté de
communes, financement majoritaire de cette dernière, fonctionnement en grande partie porté par
l
EPCI, actions partagées sans délimitation claire), le principe d
autonomie, qui caractérise le
régime juridique associatif, est en l
espèce très entamé.
Les relations entre l
intercommunalité et son agence de développement doivent par
conséquent être sécurisées. L
EPCI a le choix entre renforcer l
indépendance de l
agence ou la
faire évoluer vers une structure juridique de type «
quasi-régie
», même si l
agence considère
qu
« il n
est pas envisageable, au travers de l
état d
avancement des autres projets en cours, de
justifier à ce stade une évolution vers une nouvelle structure mixte ».
Pour la chambre, la consolidation de l
indépendance de l
agence passe notamment par une
diversification de ses ressources, ce qui est possible au regard de l
article 11 des statuts : «
des
subventions, participations et aides diverses et de toute nature ; des cotisations ou participations
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
27
versées par les membres de droit et associé ; des dotations et/ou aides versées de la part de tout
autre organisme intéressé ainsi que par des personnes privées
». Dans l
immédiat, l
indépendance
doit surtout passer par la participation financière des autres membres de droit et associés de
l
agence, qui ne payent pas de cotisation depuis sa création.
L
agence pourrait également conduire une réflexion visant à élargir sa gouvernance à
d
autres collectivités publiques, notamment celles qui sont frontalières de l
EPCI, voire modifier
la nature juridique de l
agence en la faisant évoluer vers une structure mixte. Cet élargissement
serait cohérent avec les projets de développement économique portés par l
EPCI, dont les
retombées escomptées devraient dépasser le territoire intercommunal.
Ces enjeux stratégiques justifient l
élaboration d
un schéma de développement
économique, qui pourrait par ailleurs établir clairement la répartition des prérogatives respectives
de l
EPCI et de l
agence.
3.2.2.
Les projets structurants aux impacts extracommunautaires
L
EPCI, via Cauvaldor Expansion, porte six projets structurants : la cité de la mode et des
arts créatifs sur Souillac, le grand hôtel de la Source, un projet de tourisme et hôtellerie de plein
air au Lac de Tolerme, la création d
un
fablab
à Saint-Céré, le projet d
un site éco-touristique
hôtelier sur la zone de Viroulou, et l
implantation d
éco-villages touristiques.
3.2.2.1.
Le projet de la cité de la mode et des arts créatifs de Souillac
La communauté de communes s
est engagée dans l
appel à projet «
attractivité des
centres-bourgs dans le massif central
» lancé en 2016 dans le cadre de la convention interrégionale
massif central 2015-2020, et porté par le commissariat général à l
égalité des territoires. Il s
agit
de redynamiser la commune de Souillac par la construction d
un complexe multi-activités, la
réhabilitation du centre-bourg et la création d
un centre de formation.
Cette construction concerne un complexe artisanal et commercial de luxe destiné à drainer
le tourisme bien au-delà des périodes saisonnières, vers Souillac, ville considérée comme la plus
adaptée au projet retenu : d
abord au regard de son patrimoine dont la mise en valeur est à
développer, ensuite au vu de sa situation géographique à proximité des voies de communication
(autoroute, voie ferrée et aéroport de Brive-la-Gaillarde), et parce qu
elle est un nom emblématique
du Lot. Le projet vise deux à trois millions de visiteurs par an.
L
EPCI est à l
initiative de ce projet (1 000 emplois attendus dans la restauration et
l
hébergement), l
agence ayant en charge la conception du projet, la recherche de partenariats et
d
investisseurs, et la communication.
Ce projet est évalué entre 120 et 150
M€
(toutes phases confondues). Il serait financé à
90 % par des investisseurs privés. Les sept hectares concernés sont en cours d
acquisition, mais
des contentieux pourraient surgir. L
EPCI a signé, le 30 septembre 2018, une convention avec
l
établissement public foncier d
Occitanie visant à lui déléguer la réalisation des acquisitions
foncières et des droits de préemption associés nécessaires. L
EPCI espère pouvoir commencer les
travaux d
aménagement en 2020.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
28
Si ce projet voyait le jour, il aurait une aire d
influence allant bien au-delà du territoire de
l
EPCI puisque la ville de Souillac et les intercommunalités voisines, qui relèvent par ailleurs de
départements et d
une région différents, en profiteraient amplement.
3.2.2.2.
Le projet de réhabilitation du grand hôtel de la source
Le projet consiste, dans le secteur du thermalisme et du tourisme d
affaires, à réhabiliter
un ancien hôtel thermal, cette offre étant considérée comme peu développée sur le territoire alors
que la demande est très importante. L
établissement proposerait une cinquantaine de chambres,
trois suites, un restaurant gastronomique et un centre de balnéothérapie, pour un investissement
privé total d
environ 14
M€
.
3.2.2.3.
Le projet de tourisme et hôtellerie de plein air au Lac de Tolerme
Le projet consiste en l
implantation d
un hôtel de plein air haut de gamme sur le lac de
Tolerme, situé sur le territoire de la CC du Haut Ségala et ouvert la majeure partie de l
année, avec
une capacité d
environ 2 000 personnes par semaine.
L
investissement, qui serait porté par le secteur privé, est évalué entre 13
M€
et 15
M€
. Il
vise 20 emplois permanents et 100 emplois saisonniers. Ce projet devrait avoir un impact sur la
«
désaisonnalisation
» du tourisme, sur un rajeunissement de la population (création d
emplois
directs et indirects), et 350 000
de retombées indirectes sur le territoire sont attendues.
3.2.2.4.
Le projet de création d
un
fablab
58
à Saint-Céré
Il s
agit de créer un projet coopératif public-privé novateur proposant un lieu et une
animation propices à la créativité et à l
échange. L
idée est de créer un
fablab
qui s
insère dans
l
économie locale de l
industrie mécanique en proposant un parc de machines de qualité et des
savoir-faire spécifiques, un programme de médiation, de formation, et d
évènements autour de
l
utilisation du numérique et des machines du site, pour tous les publics et tous les niveaux.
3.2.2.5.
Le projet du domaine de Viroulou
Il s
agit d
un concept hôtelier autour de l
agropastoralisme, en lien avec les services de
l
État, propriétaire des lieux. Un hébergement qualitatif et quantitatif serait ouvert toute l
année.
Ce projet est porté par un opérateur international. Il concerne plus de 200 hectares clôturés (45
hectares sur Rocamadour et 59 hectares sur Alvignac).
3.2.2.6.
Le projet d
éco-villages touristiques
Dénommé «
coucoo
», ce projet se veut pionnier d
un nouveau tourisme dit responsable. Il
consiste en l
implantation de villages touristiques, insolites et écologiques, en pleine nature et
58
Fablab
ou « laboratoire de fabrication » : lieu ouvert au public où il est mis à sa disposition toutes sortes d
outils, notamment
des machines-outils pilotées par ordinateur, pour la conception et la réalisation d
objets.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
29
ouverts toute l
année. Les objectifs sont de valoriser le territoire et les artisans locaux, et de
développer l
innovation technologique et écologique.
Les plans financiers de ces projets ne sont pas encore arrêtés. Si de nombreuses retombées
économiques sont espérées, la plupart de ces projets sont encore dans leur phase initiale. Les
prérogatives des protagonistes ne sont pas établies, et l
intercommunalité ne connaît pas encore
leurs impacts sur sa situation financière.
Ces projets, dont les aires d
influence dépasseront les frontières du territoire de la
collectivité, justifient que soient pleinement associés les EPCI frontaliers, notamment via l
agence
de développement Cauvaldor Expansion.
3.2.3.
Les aides à l
investissement immobilier
En vertu de l
article L. 1511-3 du CGCT, la communauté de communes dispose d
un
règlement d
attribution des aides présentant les dépenses éligibles, les engagements des
bénéficiaires et les modalités d
instruction des dossiers d
aides. L
objectif est de «
faciliter
l
implantation, le développement et l
ancrage d
activités sur le territoire de la communauté de
communes en soutenant les investissements immobiliers des entreprises, des lors qu
ils génèrent
des emplois sur le territoire
». Ces aides sont compatibles avec le schéma régional de
développement économique d
innovation et d
internationalisation de la région Occitanie.
Les interventions de la CC Cauvaldor se réalisent sous la forme d
une contribution
financière directe destinée à la réalisation d
un projet d
investissement. Le montant des aides varie
selon les type de zonage, d
entreprises, d
activités et de projets. Il est limité au pourcentage de
l
investissement à réaliser.
Dans ce cadre, l
EPCI gère également huit ateliers relais et deux hôtels d
entreprises. Ces
formes d
aides à l
immobilier permettent de pallier l
absence d
offre en immobilier locatif sur son
territoire. Concernant les ateliers relais, sur les 46 emplois prévus, 59 ont été créés en 2019. Mise
à part la «
liaison abattoir
», les situations financières n
appellent pas d
observation (cf. annexe 4).
3.2.4.
Les zones d
activité
3.2.4.1.
L
offre en foncier économique du territoire
La délibération du 23 octobre 2017 déclare d
intérêt communautaire les zones d
activité
économique, dont les périmètres répondent à six critères cumulatifs
59
. L
EPCI est ainsi compétent
pour huit zones d
activité gérées en régie, dont la comptabilité et les opérations financières sont
retracées dans autant de budgets annexes. Il faut y ajouter deux OZE (Occitanie zones
économiques), encore à l
état de projet.
59
-
La vocation économique est affichée dans un document d’urbanisme
;
-
la présence de plusieurs parcelles ou d’une parcelle assez grande pour être divisée
;
- la présence de plusieurs établissements/entreprises ;
-
l’intervention passée ou prévue de fonds publics en investissement ou fonctionnement pour l’aménagement de la zone
;
- la volonté connue de développer une action économique coordonnée ;
-
le recensement et la valorisation au sein d’un budget annexe de stocks ou retracée au sein du budget
principal au travers de
services TVA.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
30
Six zones sont héritées de la gestion des anciennes communautés de communes fusionnées.
Seules deux ont été créées par la CC Cauvaldor, dont le foncier est toujours en cours d
acquisition
(les zones d
activité de Martel et le Périé).
tableau 7 : les zones d
activité à compétence intercommunale
EPCI d
origine
Zones d
activité
Année de création
CC Pays de Souillac Rocamadour
ZA Ferraudie-Bramefond
1997
CC de Padirac
ZA Rignac
2002
CC Pays de Saint-Céré
ZA Actipole
2003
ZA de Bonneau
2003
ZA des Pommiers
2007
CC Haut Quercy Dordogne
ZA La Perrière
2007
CC Cauvaldor 2
ZA de Martel
2017
ZA Le Périé
2018
ZA des Landes (OZE)
En cours
ZA de Cressensac (OZE)
En cours
Source : données de la CC Cauvaldor
Selon les données du SCoT, le foncier à vocation économique du territoire représente plus
de 825 hectares, dont 424 hectares recensés dans des zones d
activité. Ainsi, près de la moitié du
foncier à vocation économique ne reposerait pas sur une politique d
aménagement.
Les zones intercommunales en cours de commercialisation (181,9 hectares) se concentrent
plutôt à l
est du territoire. Cette répartition, issue du passé industriel, est antérieure à la
construction de l
autoroute et de l
aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne. Les zones les plus
récentes sont davantage en adéquation avec les réseaux d
infrastructure.
Le SCoT indique que près de 50 hectares de foncier inscrits en zones d
activité ont été
consommés sur le territoire entre 2000 et 2014. Plus de la moitié des implantations d
entreprises a
été réalisée en zones intercommunales (28 hectares contre 15 hectares en zones communales), et
seulement 7 hectares ont été mobilisés en zone d
intérêt régional. Au regard de la consommation
des dernières années, le foncier restant libre dans les zones d
activité existantes correspond au
foncier nécessaire pour les cinquante prochaines années.
Sans compter les zones de Martel et Le Perié, en cours d
acquisition, les zones
intercommunales font état de 182 hectares aménagés et 133 hectares cessibles, dont 78 hectares
commercialisés et 55 hectares encore disponibles. Le taux d
occupation, toutes zones confondues,
est de 58 %, avec des niveaux de commercialisation différents. Les données de la communauté de
communes font état de l
implantation de 46 entreprises, mais elles ne mentionnent pas le nombre
d
emplois créés.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
31
tableau 8 : point de situation des zones d
activité
Zone d
activité
Surface
totale
créée
Surface
cessible
(A=B+C)
Surface
commercialisée
(B)
Surface
disponible
(C)
Nombre
d
entreprises
implantées
Nombre
d
emplois créés
Taux
d
occupation
ZA Ferraudie-B.
13,3
11,1
7
4,2
13
Non renseigné
62 %
ZA Rignac
11,1
9,1
9,1
0,0
15
Non renseigné
100 %
ZA Bonneau
51,1
43,4
32,9
10,6
9
Non renseigné
76 %
ZA Pommiers
61,0
35,2
16,8
18,4
5
Non renseigné
48 %
ZA Actipole
39,9
29,9
11,7
18,2
Non renseigné
39 %
ZA La Perrière
5,61
4,47
0,94
3,53
4
7
21 %
ZA Martel
ZA Le Périé
Total
181,9
133,2
78,4
54,9
46
58 %
Source : données de la CC Cauvaldor - Surface : en hectares
3.2.4.2.
La stratégie de commercialisation
Alors que l
EPCI n
a cédé en moyenne que trois hectares par an entre 2017 et 2018, la
stratégie de promotion, confiée à l
agence Cauvaldor Expansion, semble porter ses fruits en 2019
(13,4 hectares cédés).
tableau 9 : état des cessions réalisées depuis 2019
2017
2018
2019
Total
Superficie
(en hectare)
Recettes
en
Superficie
(en hectare)
Recettes
en
Superficie
(en hectare)
Recettes
en
Superficie
(en hectare)
Recettes
en
ZA Ferraudie-B.
Non communiqué
ZA Rignac
0
0
0
0
6,8
29 006
6,8
29 006
ZA Bonneau
0
0
0
0
3,6
38 871
3,6
38 871
ZA Pommiers
2,6
22 976
0
0
0
0
2,6
22 976
ZA Actipole
0
0
0
0
3
27 708
3
27 708
ZA La Perrière
0
0
3
21 272
0
0
3
21 272
Total
2,6
22 976
3
21 272
13,4
95 585
19
139 833
Source : données de la CC Cauvaldor
Toutefois, la chambre relève qu
aucune stratégie de développement économique n
a été
formalisée. Il n
y a ni schéma de développement économique, ni planification de l
offre foncière,
et l
EPCI n
a pas établi de schéma territorial des infrastructures économiques organisant le
développement de l
offre foncière et les objectifs par zone.
Si la gestion des zones d
aménagement concerté (ZAC), leur aménagement et leur
commercialisation sont une compétence stratégique de la communauté de communes, pour autant,
aucun service dédié n
a été créé. Le suivi de la commercialisation est assuré conjointement par les
services des finances et des affaires immobilières, avec l
appui de l
agence Cauvaldor Expansion
pour les missions de prospection.
La communauté de communes n
a pas encore réalisé d
évaluation de sa politique
d
aménagement des zones d
activité. En l
absence de données actualisées de façon régulière, le
suivi est lacunaire.
Dans sa réponse aux observations provisoires, l
ordonnateur alors en fonctions déclare
qu
il travaille d
ores et déjà sur des outils de valorisation, de communication et de suivi des zones
d
activité et de leurs stocks parcellaires.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
32
La chambre recommande à l
EPCI de mettre en place une stratégie de gestion et des outils
de suivi des zones d
activité.
Recommandation
3.
Mettre en place une stratégie de gestion et des outils de suivi des zones d
activité.
Non mise en œuvre.
3.2.4.3.
Le bilan financier des zones d
activité
Le bilan financier prévisionnel des aménagements est hétérogène en fonction des zones. Il
apparait néanmoins défavorable, avec un déficit prévisionnel global, hors subvention de la
collectivité, de près de 1,24
M€
, dont 0,48
M€
pour la zone de Rignac et 0,43
M€
pour la zone de
La Perrière. En prenant en compte les subventions d
autres collectivités, le montant des charges
résiduelles s
élève à 305 000
(essentiellement pour la zone de Ferraud-Bramefond).
tableau 10 : le bilan financier prévisionnel
Zone
d
activité
Surface
aménagée (en m
2
)
Surface cessible
(en m
2
)
Coût total
(en
HT)
Coût total au m
2
aménagé
(en
HT/m
2
)
Coût total au m
2
cessible
(en
HT/m
2
)
Recettes de
commercialisation
prévisionnelles
(en
HT)
Recettes
au m
2
cessible
(en
HT/m
2
)
Subventions
(hors Cauvaldor)
en
Charge résiduelle
(en
HT)
Bilan prévisionnel
hors subvention
A
B
C
C/A
C/B
D
D/B
E
C-D-E
D-C
ZA Ferraud-B.
132 543
111 263
2 349 178
17,72
21,11
583 062
5,24
1 416 715
349 401 - 1 766 116
ZA Rignac
110 670
90 667
849 456
7,68
9,37
361 560
3,99
492 421
- 4 525
- 487 896
ZA Bonneau
51 114
43 447
464 775
9,09
10,70
464 775
10,70
0
0
0
ZA Pommiers
60 990
35 181
640 124
10,50
18,20
439 763
12,50
211 991
- 11 630
- 200 361
ZA Actipole
39 859
29 931
724 255
18,17
24,20
598 620
20,00
156 530
- 30 895
- 125 635
ZA La Perrière
56 101
44 700
790 657
14,09
17,69
360 504
8,06
427 416
2 737
- 430 153
Total
451 277
355 189
5 818 444
12,89
16,38
2 808 283
7,91
2 705 073
305 087 - 3 010 161
Source : données de la CC Cauvaldor
Les recettes de commercialisation sont disparates et les prix de vente très variables. La
zone supportant les coûts les plus faibles (Rignac) est la zone la plus déficitaire avec un prix de
vente (3,99
€/m
2
) en deçà de son prix de revient (7,68
/m
2
).
Les budgets annexes sont déficitaires compte tenu des investissements réalisés et de la
commercialisation encore partielle des zones. Le déficit global de clôture n
est toutefois pas très
important. Pour l
ensemble des budgets, il est de 0,6
M€
en 2018, soit 1,9 %
60
des recettes réelles
de fonctionnement de l
EPCI
61
.
Une fois l
ensemble des recettes déduites (de commercialisation et de subventions), la
charge résiduelle est de 0,3
M€
fin 2019. L
important subventionnement compense les déficits.
60
Soit moins que le seuil de 5
% qui justifie le déclenchement d’une procédure de contrôle budgétaire sur le fondement de l’article
L. 1612-14 du CGCT, pour les collectivités de plus de 20 000 habitants.
61
Les recette
s réelles de fonctionnement, tous budgets M14 confondus, s’élèvent en 2018 à hauteur de 32,25
M€.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
33
tableau 11 : situation financière des zones d
activité
En
Annuité de la dette
Résultats de clôture
2017
2018
2017
2018
ZA La Perrière
0
0
- 240 971
- 223 726
ZA Rignac
0
0
- 21 745
- 22 015
ZA Ferraudie-Bramefond
0
0
- 19 691
10 883
ZA Actipôle
21 333
21 333
11 164
14 351
ZA Pommiers
9 490
9 490
- 173 995
- 184 106
ZA Bonneau
9 923
9 923
- 166 406
- 185 821
Total
40 746
40 746
- 611 644
- 590 436
Source : comptes administratifs
En revanche, ce déficit n
est pas sans conséquence sur le niveau de trésorerie nette
(- 0,6
M€
en 2017 et - 0,7
M€
en 2018). Il obère la trésorerie du budget principal (cf. annexe 4).
________________________CONCLUSION INTERMÉDIAIRE________________________
L
accès aux services publics constitue un enjeu important pour la CC Cauvaldor, qui
poursuit dans ce cadre le développement des maisons de santé et de services au public.
En matière de développement économique, l
EPCI se veut très actif avec la création en
2017 de son agence de développement économique, Cauvaldor Expansion. Cette dernière porte
actuellement six projets économiques structurants, devant être financés à 90 % par des
investisseurs privés. Si de nombreuses retombées économiques sont espérées, la plupart de ces
projets sont encore dans leur phase initiale. Les prérogatives des protagonistes ne sont pas encore
établies et l
intercommunalité ne connaît pas encore les impacts qu
auront ces projets sur sa
situation financière.
La chambre relève l
absence de véritable stratégie de développement économique. Il
n
existe ni schéma de développement économique, ni planification de l
offre foncière, et le suivi
des zones d
activité est lacunaire. Par ailleurs, la répartition des prérogatives entre l
EPCI et son
agence doit être clarifiée. Il est nécessaire de renforcer l
autonomie de l
association, en ouvrant
notamment sa gouvernance plus largement, en cohérence avec l
envergure transfrontalière des
projets à l
ordre du jour.
4.
LA FIABILITÉ DE L
INFORMATION FINANCIÈRE
La qualité de l
information financière
Les dispositions relatives à la transparence financière prévues par l
article 107 de la loi
NOTRé sont respectées. Conformément à l
article L. 5211-39 du CGCT, l
EPCI établit un rapport
d
activités.
Concernant le contenu des documents budgétaires (budgets primitifs et comptes
administratifs), les informations statistiques, fiscales et financières sont renseignées correctement
dans l
annexe «
informations générales
», et les modalités de vote du budget primitif sont
mentionnées.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
34
La chambre a néanmoins relevé quelques écarts sur l
état de la dette par nature entre le
compte administratif du budget principal et le compte de gestion produit par le comptable,
l
ordonnateur alors en fonctions déclarant, dans sa réponse aux observations provisoires, que la
situation est en cours de rétablissement.
tableau 12 : rapprochement de l
état de la dette entre le CA et le CG 2018 du budget principal
Comptes
CA (annexe 2.2)
Comptes de gestion (SD)
Écart CA/CG
1641
62
16 168 645,9
16 020 699,9
147 946,0
1643
63
2 616,4
21 540,4
- 18 924,0
1681
60 000
60 000
0,0
1687
64
38 078,4
17 052,2
21 026,2
Source : compte de gestion et compte administratif du budget principal
Alors que l
EPCI a versé 3,2
M€
de subventions de fonctionnement en 2018, l
annexe
détaillant les concours attribués à des tiers en nature ou en subvention n
est pas renseignée. Dans
sa réponse aux observations provisoires, l
ordonnateur alors en fonctions indique que la maquette
budgétaire sera désormais complétée des informations règlementaires.
La chambre observe enfin que l
EPCI n
impute pas correctement la subvention versée à
l
office de tourisme, ce qui augmente le montant du chapitre des subventions versées, au détriment
de celui des charges exceptionnelles.
La chambre recommande à l
EPCI de fiabiliser toutes les annexes obligatoires des
documents budgétaires, conformément à l
article L. 2313-1 du CGCT.
Recommandation
4.
Fiabiliser l
ensemble des annexes obligatoires des documents budgétaires.
Non
mise en œuvre.
Un nombre important de budgets annexes
La communauté de communes compte 18 budgets annexes (BA) à caractère administratif,
et 9 BA à caractère industriel et commercial. L
ensemble des BA représente moins de 3 % des
recettes de fonctionnement consolidées de l
EPCI.
L
importance du nombre de budgets annexes s
explique en grande partie par l
intégration
des budgets des communautés de communes et syndicats fusionnés ces dernières années.
Néanmoins, les derniers budgets annexes créés l
ont été en 2018 (Gemapi, site d
Uxellodunum et
zone d
activité économique du Périé à Gramat
65
).
62
L
écart provient d
une erreur matérielle du logiciel de gestion financière de l
EPCI. Au moment du mandatement, certaines
échéances d
emprunts n
ont pas toujours été rattachées au tableau d
amortissement dans le module de dette du logiciel.
63
L
écart correspond à un emprunt en devise (en franc suisse) hérité de la fusion en 2017 de la CC Cère et Dordogne, et soldé en
mars 2019. Il provient de la provision abondée par la trésorerie compte tenu de la nature de l
emprunt.
64
L
écart provient d
une erreur matérielle du logiciel de gestion financière de l
EPCI. Il s
agit de la dette transférée par les
communes membres de l
EPCI, corollaire aux transferts de compétences et des équipements associés.
65
Zone qui accueillera entre autres le futur abattoir et atelier de découpe de volailles, dont l
exploitation est assurée par la SCIC
« La plume du Causse », bénéficiant d
un dispositif d
atelier relais.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
35
tableau 13 : répartition des budgets annexes de la CC Cauvaldor en 2018
Recettes de fonctionnement
Nomenclature
En
Part
Budgets transversaux
6 276 160
73,2 %
Collecte et traitement des déchets ménagers
M14
5 588 089
65,2 %
Service public d
assainissement non collectif (SPANC)
M49
158 863
1,9 %
Gemapi
M14
529 208
6,2 %
Budgets ateliers relais
199 669
2,3 %
Castel viandes
M14
5 838
0,1 %
Perrière
M14
10 736
0,1 %
Salaisons fermières
M14
2 020
NS
Cuisine centrale
M14
6 311
0,1 %
Liaison abattoir
M14
12 533
0,1 %
Zac Duc Cavagnac
M14
2 467
0,0 %
La plume du Causse
M14
0
NS
Gestion BT Industriel Gagnac
M14
159 764
1,9 %
Budgets hôtels d
entreprises
173 586
2 %
Hôtel Entreprises
M14
35 555
0,4 %
Hôtel du parc d
activité
M4
138 031
1,6 %
Budgets services
438 671
5,1 %
Activités et services de proximité
M4
48 102
0,6 %
Réserve naturelle régionale du marais de Bonnefont
M4
104 534
1,2 %
Archéosite des Fieux
M4
50 043
0,6 %
Photovoltaïque
M4
8 749
0,1 %
Réseau de chaleur
M4
63 922
0,7 %
Cinéma
M4
163 321
1,9 %
Zones d
activités économiques
1 481 891
17,3 %
Parc d
activités de la Perrière
M14
466 196
5,4 %
ZAC de Rignac
M14
61 537
0,7 %
ZAC de Bramefond
M14
92 625
1,1 %
ZA de Martel
M14
24 000
0,3 %
ZA le Périé
M14
77 143
0,9 %
ZIA Actipôle
M14
190 458
2,2 %
ZIA Pômiers
M14
494 484
5,8 %
Lot. Près de Bonneau
M14
75 448
0,9 %
Total des budgets annexes
8 569 977
Source : comptes de gestion
La chambre rappelle que si le cadre budgétaire et comptable règlementaire recommande
un suivi individualisé par budget annexe de chaque opération de lotissement ou d
aménagement,
cela n
exclut pas le regroupement d
opérations de même type au sein d
un même budget annexe,
dès lors que le suivi individualisé des opérations est pratiqué de manière extra-comptable.
Par ailleurs, le service public administratif des ordures ménagères est géré en régie dotée
de l
autonomie financière, suivi dans un budget annexe, ce qui n
est pas une obligation lorsque le
service est financé par la TEOM
66
.
L
EPCI pourrait dès lors conduire une réflexion sur le regroupement de ces budgets afin
d
en réduire le nombre qui apparait excessif.
66
Une réponse ministérielle publiée le 6 mars 2012 pré
cise qu’il est possible
d
individualiser ces opérations en annexe au budget
principal dans une présentation croisée nature-fonction.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
36
Dans sa réponse aux observations provisoires, l
ordonnateur alors en fonctions déclare
qu
il va mener une réflexion pour les budgets annexes de zones d
activité tout en conservant un
suivi individualisé.
Le niveau d
exécution budgétaire du budget principal et les restes à
réaliser
L
exécution budgétaire de la section de fonctionnement traduit une sous-estimation des
recettes réelles (taux d
exécution des recettes d
en moyenne 104 %) et une surestimation des
dépenses réelles (taux d
exécution des dépenses d
en moyenne 94 %).
tableau 14 : le niveau d
exécution budgétaire en section de fonctionnement du budget principal
En
2017
2018
Moyenne
Recettes réelles de fonctionnement
Prévisions budgétaires
22 700 324
23 449 690
23 075 007
- Réalisé dont produits rattachés
23 811 127
24 010 576
23 910 851
= Crédits annulés (A)
- 1 110 803
- 560 886
- 835 844
Taux d
exécution
105 %
102 %
104 %
Dépenses réelles de fonctionnement
Prévisions budgétaires
20 051 113
20 744 690
20 397 902
- Réalisé dont charges rattachées
18 971 657
19 298 362
19 135 009
= Crédits annulés (B)
1 079 456
1 446 328
1 262 892
Taux d
exécution
95 %
93 %
94 %
(A-B)
- 2 190 259
- 2 007 215
- 2 098 737
Source : budgets primitifs, décisions modificatives et comptes administratifs
Concernant l
investissement, les dépenses réelles sont surestimées (taux d
exécution des
dépenses d
en moyenne 70 %), tout comme les recettes réelles (taux d
exécution des recettes d
en
moyenne 75 %).
tableau 15 : le niveau d
exécution budgétaire en section d
investissement du budget principal
En
2017
2018
Moyenne
Recettes réelles d
investissement
Prévisions budgétaires
12 774 591
13 495 804
13 135 198
- Réalisé
5 177 577
5 942 032
5 559 805
- Restes à réaliser
3 457 615
5 148 338
4 302 977
= Crédits annulés (A)
4 139 399
2 405 434
3 272 416
Taux d
exécution
68 %
82 %
75 %
Dépenses réelles d
investissement
Prévisions budgétaires
18 682 684
18 847 861
18 765 272
- Réalisé
8 197 105
9 257 028
8 727 066
- Restes à réaliser
3 989 030
4 746 949
4 367 989
= Crédits annulés (B)
6 496 550
4 843 884
5 670 217
Taux d
exécution
65 %
74 %
70 %
Solde (A-B)
- 2 357 151
- 2 438 450
- 2 397 800
Source : budgets primitifs, décisions modificatives et comptes administratifs
Au total, l
écart entre l
exécution et les prévisions budgétaires représente chaque année
près de 2
M€
en section de fonctionnement, et 2,4
M€
en section d
investissement. Le niveau du
besoin réel de financement dépend de cette gestion prévisionnelle, qui se veut prudente, à l
instar
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
37
du montant des dépenses imprévues inscrites aux budgets primitifs et non consommées (environ
0,2
M€
par an).
Le montant des restes à réaliser
67
est très important, représentant en moyenne, sur 2017 et
2018, 44 % des recettes d
équipement et 33 % des dépenses d
équipement.
tableau 16 : évolution des restes à réaliser du budget principal
En
2017
2018
Moyenne
Recettes d
équipement réalisées
8 635 192
11 090 370
9 862 781
Restes à réaliser (RAR)
3 457 615
5 148 338
4 302 977
RAR en % des recettes
40 %
46 %
44 %
Dépenses d
équipement réalisées
12 186 134
14 003 977
13 095 055
Restes à réaliser (RAR)
3 989 030
4 746 949
4 367 989
RAR en % des dépenses
33 %
34 %
33 %
Source : comptes administratifs
L
EPCI doit s
attacher à améliorer ses prévisions budgétaires, et la mise en place d
une
gestion des crédits en autorisations de programme / crédits de paiement (AP/CP) est susceptible
de l
aider dans ce sens. Dans sa réponse aux observations provisoires, l
ordonnateur alors en
fonctions
déclare souhaiter mettre en œuvre
ce dispositif.
Enfin, la communauté de communes s
est dotée d
un plan pluriannuel d
investissement,
intitulé «
horizon 2025
». Ce document n
aborde cependant pas la faisabilité financière des
opérations qui y sont portées.
________________________CONCLUSION INTERMÉDIAIRE________________________
La chambre relève un besoin de fiabiliser les annexes obligatoires des documents
budgétaires, de réduire le nombre important de budgets annexes, et d
améliorer la prévision
budgétaire, aussi bien en fonctionnement qu
en investissement.
5.
LA SITUATION FINANCIÈRE
68
Le périmètre retenu pour l
analyse financière, appréciée avant la crise sanitaire liée à la
pandémie de Covid-19, est celui du budget principal et des budgets annexes à caractère
administratif relevant de la nomenclature budgétaire et comptable M14. Il représente près de 98 %
des recettes de fonctionnement, tous budgets confondus.
67
L
article R. 2311-11 du CGCT prescrit de comptabiliser les restes à réaliser à la clôture de l
exercice, qui correspondent aux
dépenses engagées non mandatées et aux recettes certaines n
ayant pas donné lieu à l
émission d
un titre au 31 décembre.
68
Les données de 2019 sont intégrées au rapport d’observations définitives.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
38
Les performances financières consolidées
5.1.1.
Une capacité d
autofinancement confortable
Entre 2017 et 2019, l
excédent brut de fonctionnement (EBF) demeure confortable (en
moyenne 6,2
M€
). Il représente environ 25 % des produits de gestion pour ce dernier exercice.
tableau 17 : évolution de l
épargne de gestion consolidée
En €
2017
2018
2019
Écart
Évolution
Produits de gestion consolidés (A)
23 072 713
24 408 790
25 077 342
2 004 628
9%
dont produits de gestion BP
17 611 439
18 356 853
18 415 783
804 344
5%
En % des produits
76%
75%
73%
dont produits de gestion BA ordures ménagères
5 401 291
5 507 126
5 640 160
238 869
4%
En % des produits
23%
23%
22%
Charges de gestion consolidées (B)
16 879 048
18 409 100
18 767 565
1 888 517
11%
dont charges de gestion BP
11 972 703
13 028 245
13 003 570
1 030 867
9%
En % des charges
71%
71%
69%
dont charges de gestion BA ordures ménagères
4 685 444
4 828 692
5 165 800
480 356
10%
En % des charges
28%
26%
28%
Excédent brut de fonctionnement consolidé (A-B)
6 193 665
5 999 690
6 309 777
116 112
2%
en % des produits
27%
25%
25%
Source : comptes de gestion
La capacité d
autofinancement (CAF) brute est également conséquente (environ 5,86
M€
,
soit 24 % des produits de gestion 2019).
De 2017 à 2019, si l
annuité en capital de la dette des budgets annexes, notamment celui
des ordures ménagères, augmente, celle du budget principal diminue. La hausse de l
annuité en
capital de la dette consolidée (+ 0,1
M€
) est toutefois inférieure à celle de la CAF brute (+ 0,3
M€
),
la CAF nette progressant de 0,18
M€
sur la période.
tableau 18 : évolution de la capacité d
autofinancement consolidée
En €
2017
2018
2019
Écart
Évolution
= CAF brute consolidée
5 572 222
5 484 383
5 865 486
293 264
5%
en % des produits de gestion consolidés
24%
22%
24%
-3%
- Annuité en capital de la dette consolidée
2 199 348
2 366 395
2 307 693
108 345
5%
Dont annuité en capital du budget principal
1 889 240
1 781 254
1 796 161
-93 080
-5%
Dont annuité en capital du BA ordures ménagères
99 965
159 785
203 483
103 517
104%
= CAF nette ou disponible consolidée
3 372 874
3 117 988
3 557 793
184 919
5%
en % des produits de gestion consolidés
15%
13%
14%
Source : comptes de gestion
5.1.2.
Des produits de gestion en hausse
En 2019, 73 % des produits de gestion proviennent du budget principal, et 22 % du budget
annexe des ordures ménagères.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
39
tableau 19 : évolution des produits de gestion du budget principal
En €
2017
2018
2019
Écart
Évolution
Ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
10 974 088
11 820 173
11 645 727
671 639
6%
dont impôts locaux nets des restitutions
10 455 407
11 350 429
11 538 064
1 082 657
10%
dont taxes sur activités de service et domaine
518 680
469 743
496 681
-22 000
-4%
dont autres taxes
-389 018
-389 018
+ Ressources d
exploitation
1 598 462
1 320 118
1 413 314
-185 148
-12%
dont ventes diverses, produits des services et du
domaine et remboursements de frais
1 107 748
899 432
919 625
-188 124
-17%
dont revenus locatifs et redevances (hors DSP )
490 714
420 685
493 690
2 975
1%
= Sous-total (a)
12 572 550
13 140 290
13 059 041
486 491
4%
Ressources institutionnelles (dotations et participations)
5 118 699
5 049 035
5 072 866
-45 833
-1%
dont dotation globale de fonctionnement
2 834 366
2 788 661
2 830 391
-3 975
0%
dont participations
1 324 859
1 357 306
1 347 973
23 114
2%
dont péréquation
678 910
689 739
772 810
93 900
14%
+ Fiscalité reversée par l
interco et l
Etat
-79 810
167 528
283 875
363 685
-456%
= Sous-total (b)
5 038 889
5 216 563
5 356 741
317 852
6%
Production immobilisée, travaux en régie (c)
0
0
0
0
= Produits de gestion (a+b+c)
17 611 439
18 356 853
18 415 783
804 343
5%
Source : comptes de gestion
Les produits de gestion ont progressé de 804 000
, passant de 17,6
M€
en 2017 à 18,4
M€
en 2019. Cette évolution est imputable à la fiscalité reversée (+ 363 000
) et à la hausse des
ressources fiscales (+ 671 000
), les autres ressources étant globalement en diminution. Les
ressources institutionnelles n
ont baissé que marginalement (- 45 000
€)
et la diminution la plus
significative concerne les ressources d
exploitation (- 185 000
).
5.1.2.1.
Des ressources fiscales en progression
Les ressources fiscales du budget principal, nettes des restitutions, ont progressé de 10 %,
passant de 10,4
M€
en 2017 à 11,5
M€
en 2019, soit une augmentation de près de 1,1
M€
sur trois
exercices. Cette hausse provient d
une part d
une diminution des reversements de fiscalité
69
aux
communes membres dans le cadre de l
intégration communautaire (- 0,6
M€
), et d
autre part des
produits des taxes foncière et d
habitation
70
, dus à l
augmentation des bases fiscales, les taux
n
ayant pas été modifiés, du moins jusqu
en 2018 (cf. annexe 3).
69
Attribution de compensation.
70
Notamment du produit de la taxe d
habitation qui est passé de 61,7
M€ en 2017 à 63,1
M€
en 2018.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
40
tableau 20 : évolution du produit fiscal du budget principal
En €
2017
2018
2019
Écart
Évolution
Impôts locaux
14 388 173
14 691 166
14 853 959
465 786
3%
dont taxes foncières et d
habitation
10 476 325
10 870 039
11 168 475
692 150
7%
dont cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE)
2 402 829
2 503 518
2 529 606
126 777
5%
dont taxe sur les surfaces commerciales (Tascom)
689 847
563 335
496 939
-192 908
-28%
dont imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau
(IFER)
509 696
503 802
554 699
45 003
9%
dont autres impôts locaux ou assimilés
309 476
250 472
104 240
-205 236
-66%
- Restitutions et reversements sur impôts locaux (hors
péréquation)
3 932 765
3 340 737
3 315 895
-616 870
-16%
= Impôts locaux nets des restitutions
10 455 407
11 350 429
11 538 064
1 082 657
10%
Source : comptes de gestion
S
agissant des taux d
imposition, la communauté de communes applique une politique
plutôt attractive avec des taux inférieurs à ceux constatés en 2018 dans les autres EPCI à fiscalité
professionnelle unique du département du Lot.
En revanche, le produit des impôts issus des entreprises (cotisation sur la valeur ajoutée
des entreprises, taxe sur les surfaces commerciales
Tascom
et imposition forfaitaire sur les
entreprises de réseaux principalement) a globalement diminué (Tascom en baisse significative de
près de 28 %
71
).
Le montant de la taxe d
enlèvement des ordures ménagères, qui est la deuxième ressource
de l
EPCI, est passé de 5,2
M€
en 2017 à 5,3
M€
en 2018. Si les taux sont actuellement toujours
propres à chaque commune (entre 7,24 % et 13,50 %), l
intercommunalité a fait le choix de les
harmoniser avec un dispositif de lissage sur dix ans (taux cible de 10,39 %).
5.1.2.2.
L
évolution de la fiscalité reversée
L
EPCI est bénéficiaire du FPIC
72
à hauteur de 0,8
M€
par an. La fusion des EPCI initiée
en 2016 a permis une augmentation conséquente du FPIC alloué au bloc communal (EPCI +
communes), passé de 0,6
M€
en 2016 à 1,2
M€
en 2017, puis à 1,3
M€
en 2018 et 2019.
tableau 21 : évolution du FPIC de l
EPCI et du bloc communal
En €
2017
2018
2019
Écart
+ Fonds de péréquation et de solidarité (FPIC)
1 289 589
1 318 082
1 297 789
8 200
dont communes membres
641 370
700 826
502 471
-138 899
dont EPCI
648 219
617 256
795 318
147 099
Source : comptes de gestion
En revanche, l
EPCI contribue, à hauteur de 2
M€
par an, au fonds national de garantie
individuelle des ressources (FNGIR)
mis en œuvre en 2010
afin d
assurer la neutralité de la
réforme de la fiscalité locale.
71
Une quarantaine d
entreprises sont assujetties à la Tascom.
72
Mis en place en 2012, le FPIC constitue le premier mécanisme national de péréquation horizontale pour le bloc communal
consistant à prélever une partie des ressources des intercommunalités considérées comme favorisées, pour la reverser aux
intercommunalités défavorisées. Sont contributeurs au FPIC les ensembles intercommunaux ou les communes isolées dont le
potentiel financier agrégé par habitant est supérieur à 0,9 fois le potentiel financier agrégé par habitant moyen constaté au niveau
national.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
41
tableau 22 : évolution de la fiscalité reversée
En €
2017
2018
2019
Écart
Évolution
Attribution de compensation brute
1 354 788
1 633 089
1 571 374
216 586
16%
+ Fonds de péréquation et de solidarité (FPIC)
648 219
617 256
795 318
147 099
23%
+/- Contribution nette des fonds nationaux de garantie
individuelle des ressources (FNGIR)
-2 082 817
-2 082 817
-2 082 817
0
0%
= Fiscalité reversée par l
État et l
interco
-79 810
167 528
283 875
363 685
Source : comptes de gestion
5.1.2.3.
La stagnation des ressources institutionnelles
Les ressources institutionnelles n
ont baissé que très modérément, l
érosion nationale de la
dotation globale de fonctionnement sur les blocs communaux ayant effectivement peu impacté
l
EPCI.
tableau 23 : évolution des ressources institutionnelles
En €
2017
2018
2019
Écart
Évolution
Ressources institutionnelles
5 118 699
5 049 035
5 072 866
-45 833
-1%
dont dotation globale de fonctionnement
2 834 366
2 788 661
2 830 391
-3 975
0%
dont dotation générale de décentralisation
91 404
94 280
41 160
-50 244
-55%
dont FCTVA
62 350
81 302
80 532
18 182
29%
dont participations de l
État, collectivités,
compensations, péréquations et autres
2 130 579
2 084 792
2 120 783
-9 796
0%
Source : comptes de gestion
5.1.2.4.
La faible part des ressources d
exploitation
Les ressources d
exploitation ont diminué de 12 % entre 2017 et 2019 (de 1,6
M€
à
1,4
M€
). Cette baisse s
est essentiellement portée sur les remboursements de mises à disposition
de personnel par les communes membres, consécutifs au transfert des personnels au budget annexe
du service des déchets.
tableau 24 : évolution des recettes d
exploitation inscrites au budget principal
En €
2017
2018
2019
Écart
Évolution
+ Travaux, études et prestations de services
237 747
247 918
284 678
46 931
20%
+ Mise à disposition de personnel facturée
571 118
351 422
236 703
-334 415
-59%
+ Remboursement de frais
298 811
300 092
398 244
99 433
33%
= Ventes diverses, produits des services et du
domaine et remboursements de frais
1 107 676
899 432
919 625
-188 051
-17%
+ Revenus locatifs et redevances (hors délégation de
service public )
490 714
420 685
493 690
2 975
1%
= Ressources d
exploitation
1 598 390
1 320 118
1 413 314
-185 076
-12%
Source : comptes de gestion
5.1.3.
Des charges de gestion maîtrisées
Les charges de gestion, tous budgets confondus, ont augmenté de 11 % entre 2017 et 2019.
Cette hausse provient essentiellement du budget principal dont les charges représentent environ
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
42
70 % des charges consolidées, en hausse de 9 %. Les autres charges issues des budgets annexes à
caractère administratif concernent le service des déchets (28 % des charges totales consolidées).
tableau 25 : évolution des charges de gestion du budget principal
En €
2017
2018
2019
Écart
Évolution
Charges à caractère général
2 356 926
2 970 349
2 927 345
570 419
24%
+ Charges de personnel
4 906 943
4 847 711
5 014 724
107 781
2%
+ Subventions de fonctionnement
2 766 656
3 225 895
3 101 653
334 997
12%
+ Autres charges de gestion
1 942 178
1 984 291
1 959 848
17 670
1%
= Charges de gestion du budget principal
11 972 703
13 028 245
13 003 570
1 030 867
9%
= Charges de gestion consolidées, budgets M14
16 879 048
18 409 100
18 767 565
1 888 517
11%
% des charges de gestion
71%
71%
69%
-2
Source : comptes de gestion
Au sein du budget principal, les charges à caractère général et les subventions de
fonctionnement constituent les deux postes de dépenses présentant la plus forte augmentation, soit
respectivement 24 % (+ 570 000
€) et 12
% (+ 335 000
€)
.
En 2018, la forte hausse des dépenses de subventions résulte principalement des montants
versés au centre intercommunal d
action sociale et à la récente agence de développement
économique, créée en 2017.
La contribution à l
office de tourisme est pour sa part comptabilisée comme une subvention
d
exploitation (son montant représentait 14 % des subventions versées en 2018) alors qu
elle
devrait être enregistrée sur le poste de dépenses « charges exceptionnelles ». Dans sa réponse aux
observations provisoires, l
ordonnateur alors en fonctions déclare qu
il sera procédé à cette
correction sur les exercices à venir.
tableau 26 : évolution et répartition des subventions de fonctionnement
En
2017
2018
Part (2018)
Écart
Subventions de fonctionnement versées
2 766 656
3 225 895
100 %
459 239
dont office du tourisme
518 686
439 468
14 %
- 79 218
dont CIAS
125 000
310 411
10 %
185 411
dont Cauvaldor Expansion
388 000
520 000
16 %
132 000
Source : comptes administratifs
Les charges de personnel constituent le premier poste de dépenses de la communauté de
communes, sans toutefois dépasser 40 % des charges courantes du budget principal. La masse
salariale
73
, tous budgets confondus, reste globalement stable sur la période contrôlée.
Le financement des dépenses d
investissement tous budgets confondus
L
effort d
investissement s
élève à près de 25
M€
entre 2017 et 2019, dont 1,6
M€
de
subventions d
équipement.
Les dépenses d
équipement directes sont essentiellement supportées par le budget
principal, qui concentre 83 % des dépenses consolidées. Les principaux investissements réalisés
73
Qui comprend les charges de personnel communautaires (brut et charges), les mises à disposition d
agents des communes
membres du groupement, les prestations extérieures,
l’assurance du personnel, le CNAS
, et la médecine professionnelle
notamment.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
43
concernent la voirie intercommunale, la création de la maison de santé de Souillac (1,1
M€
en
2017), la réhabilitation de l
ancienne gendarmerie de Souillac (1,2
M€
sur deux ans) et la
réhabilitation de logements à Saint-Céré (cf. annexe 5).
tableau 27 : évolution des dépenses d
équipement
En €
2017
2018
2019
Cumul
Évolution
Dépenses travaux d
équipement directes
7 304 865
8 215 128
7 427 714
22 947 707
2%
dont dépenses d
équipement du budget principal
5 767 336
6 817 163
6 571 078
19 155 578
14%
dont dépenses d
équipement des budgets annexes
1 537 529
1 397 965
856 636
3 792 130
-44%
Subventions d
équipement
446 769
528 008
687 090
1 661 867
54%
Total dépenses d
équipement
7 751 634
8 743 136
8 114 804
24 609 575
5%
En €/habitant
132
156
Source : comptes de gestion
Environ 64 % des investissements réalisés entre 2017 et 2019 ont été financés sur les
ressources propres de l
EPCI, 30 % par l
emprunt, et 6 % sur le fonds de roulement net global
(FRNG).
tableau 28 : évolution du financement des investissements consolidés
En €
2017
2018
2019
Cumul
Évolution
CAF brute consolidée,
5 572 222
5 484 383
5 865 486
16 922 090
5%
- Annuité en capital de la dette
2 199 348
2 366 395
2 307 693
6 873 436
5%
= CAF nette ou disponible consolidée (A)
3 372 874
3 117 988
3 557 793
10 048 655
5%
Fonds de compensation de la TVA (FCTVA)
804 177
1 235 449
1 045 716
3 085 342
30%
+ Subventions d
investissement reçues
535 831
800 174
949 396
2 285 401
77%
+ Produits de cession
36 071
143 214
100 001
279 285
177%
= Recettes d
inv. hors emprunts (B)
1 376 079
2 178 837
2 095 113
5 650 029
52%
= Financement propre disponible consolidé (A+B)
4 748 953
5 296 825
5 652 906
15 698 683
19%
Financement propre/dépenses et subv. d
équip.=
(A+B)/(C+D)
61%
61%
70%
64%
14%
- Dépenses d
équipement (C )
7 304 865
8 215 128
7 427 714
22 947 707
2%
- Subventions d
équipement (D)
446 769
528 008
687 090
1 661 867
54%
+/- Dons, subventions et prises de particip.
0
15 959
0
15 959
- Participations et inv. financiers nets
-15 559
0
0
-15 559
+/- Variation de stocks de terrains, biens et produits
-55 290
114 836
20 441
79 986
+/- Variations autres dettes et cautionnements
-107 279
-99 275
-192 990
-399 544
80%
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement propre
-2 824 553
-3 477 832
-2 289 349
-8 591 734
+/- Solde des opérations pour compte de tiers
0
-760 654
-287 746
-1 048 400
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement (E )
-2 824 553
-4 238 486
-2 577 095
-9 640 134
Nouveaux emprunts de l
année (F )
1 540 000
3 542 000
2 200 000
7 282 000
43%
dont au titre du budget principal
1 115 000
1 560 000
1 710 000
4 385 000
53%
dont au titre du BA déchets ménagers
414 000
282 000
0
696 000
dont au titre du BA gestion bât.ind.de Gagnac
0
1 700 000
1 700 000
Nouveaux emprunts/dépenses d
inv. = F/(C+D)
20%
41%
27%
30%
Mobilisation(-) ou reconstitution (+) du FRNG
-1 284 553
-696 486
-377 095
-2 358 134
Source : comptes de gestion
Si le niveau global de l
endettement est important au regard des produits de gestion (84 %),
la capacité de désendettement ne représente que 3,5 années fin 2019. La structure de la dette
n
appelle pour sa part pas d
observation particulière.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
44
tableau 29 : évolution de l
encours de la dette consolidée
En €
2017
2018
2019
Évolution
Encours de dette du BP au 31 décembre
16 400 367
16 155 325
16 038 336
-2%
Encours de dette des BA (M14) au 31 décembre
3 250 001
4 769 922
5 027 625
55%
Encours de la dette consolidée (A)
19 389 265
20 664 145
21 065 961
9%
en % des produits de gestion
84%
85%
84%
/ CAF brute consolidée, budgets M14 (B)
5 572 222
5 484 383
5 865 486
5%
Capacité de désendettement, en années (A/B)
3,5
3,8
3,55
2%
Source : comptes de gestion
Les équilibres bilanciels
Mobilisé pour financer des investissements, le fonds de roulement net global a diminué de
1
M€
sur la période, passant de 5,5
M€
fin 2017 à 4,5
M€
fin 2019, et il représente encore 87 jours
de charges courantes. Malgré un besoin en fonds de roulement
74
positif en 2019
75
, la trésorerie
demeure très élevée (81 jours de charges courantes).
tableau 30
: l
équilibre bilanciel consolidé
au 31 décembre en €
2017
2018
2019
Évolution
Fonds de roulement net global
5 510 829
4 892 721
4 512 068
-18%
En nombre de jours de charges de gestion
118
96
87
-26%
- Besoin en fonds de roulement global
441 026
-743 890
340 845
= Trésorerie nette consolidée, budgets M14
5 069 803
5 636 611
4 171 223
-18%
dont trésorerie active
5 069 803
5 636 611
4 171 223
-18%
dont trésorerie passive
0
0
0
En nombre de jours de charges de gestion
108
110
81
-25%
Source : comptes de gestion
En se basant sur la trésorerie annuelle moyenne, plus représentative, l
écart avec la
moyenne des EPCI de la strate se resserre en 2018, la trésorerie de la communauté de communes
restant cependant supérieure d
environ 20 % cette année-là.
tableau 31 : trésorerie annuelle moyenne
En
M€
2017
2018
Écart
EPCI
5,7
3,6
- 2,1
Moyenne strate
2,2
3
0,8
Source : sur la base des soldes des comptes au Trésor ; données de l
EPCI
Les comptes de liaison, qui retracent les mouvements de trésorerie du budget principal avec
ses budgets annexes
non dotés de l
autonomie financière
76
, montrent des soldes débiteurs
importants
77
. La trésorerie du budget principal permet de supporter celle plus tendue des budgets
annexes.
74
Le BFR correspond au solde des créances et des dettes en cours. Il traduit le décalage entre la perception des recettes et le
paiement des dettes.
75
Le délai global de paiement reste de 17 jours en 2017 et 2018, contre 23 jours en 2017 et 22 jours en 2018 pour les EPCI de la
strate (source : données de l
EPCI).
76
Comptes 451. Ces budgets annexes ne disposent pas d
un compte 515 qui leur est propre. Ils font trésorerie commune avec le
budget principal.
77
Ils sont indiqués en positif dans le tableau.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
45
tableau 32 : évolution des comptes de liaison du budget principal par budget annexe
Budgets annexes
Compte de liaison du BP
2017
2018
2019
AR Castel-CC Cauvaldor 2
4511
-850
-1 741
1 331
AR Perrière-CC Cauvaldor 2
4512
-7 943
-11 372
-13 377
AR Salaison FER-CC Cauvaldor 2
4513
-2 759
-3 167
-1 089
Cuisine centrale-CC Cauvaldor 2
4514
7 886
13 790
7 755
Hôtel entrepris-CC Cauvaldor 2
4516
-1 600
-10 169
-7 770
Liaison CLR ABT-CC Cauvaldor 2
4517
58 172
63 441
71 757
Lot EXT ZIA ACT-CC Cauvaldor 2
4518
-11 079
13 207
7 922
Lot EXT ZIA POM-CC Cauvaldor 2
4519
173 996
184 107
194 681
Lot PRE Bonneau-CC Cauvaldor 2
45110
166 406
185 821
157 409
Parc AC Perriere-CC Cauvaldor 2
45111
241 329
224 293
230 468
ZAC Duc Cavagnac-CC Cauvaldor 2
45113
-1 753
-1 587
-2 775
ZAC de Rignac-CC Cauvaldor 2
45114
22 500
22 058
-6 893
ZAC Feraudi Bramef-CC Cauvaldor 2
45115
20 069
-6 683
-62 457
Gemapi-CC Cauvaldor 2
45116
575 653
394 396
-698 579
AR Plume du Causse-CC Cauvaldor 2
45117
1 049
-6 424
325 360
ZA DE Martel-CC Cauvaldor 2
45118
0
24 000
26 334
GEST BT Gagnac-CC Cauvaldor 2
45119
0
49 104
64 801
ZA Le Perie-CC Cauvaldor 2
45120
0
71 055
193 118
GEST du site Uxelludunum
-19 779
Solde
1 241 926
1 204 129
468 217
Source : comptes de gestion
Au regard de sa capacité d
autofinancement, de sa capacité de désendettement, des niveaux
de son fonds de roulement net global et de sa trésorerie, la situation financière de
l
intercommunalité est à ce jour saine.
La soutenabilité financière va surtout dépendre de l
effort d
investissement que l
EPCI
consentira à l
avenir, que ce soit à l
égard des équipements de proximité qu
elle souhaite favoriser
et/ou du niveau de sa participation à ses projets de développement économique et touristique.
____________________CONCLUSION INTERMÉDIAIRE____________________
En 2018, l
analyse de la situation financière agrégée du budget principal et des budgets
annexes à caractère administratif révèle une capacité d
autofinancement (CAF) brute très
confortable.
En dépit d
une légère hausse de l
annuité en capital de la dette, la CAF nette reste largement
excédentaire (environ 3,55
M€
en 2019).
L
effort d
investissement entre 2017 et 2019 a représenté près de 25
M€
. Environ 64 % ont
été financés sur les ressources propres, 30 % par l
emprunt, et 6 % sur le fonds de roulement net
global. Si le niveau global de l
endettement est important au regard des produits de gestion, la
capacité de désendettement de l
établissement ne représente que 3,5 ans fin 2019.
Le fonds de roulement net global, en baisse, demeure encore très important et la trésorerie,
toujours très élevée, permet de supporter celle plus tendue des budgets annexes.
La soutenabilité financière de l
EPCI dépend par conséquent essentiellement de l
effort
d
investissement qu
il entend faire à l
avenir.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
46
6.
LA SITUATION BUDGÉTAIRE DES BUDGETS ANNEXES DES
SERVICES PUBLICS INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX
Les services publics industriels et commerciaux (SPIC) rattachés à la CC Cauvaldor sont
gérés en régies dotées de la seule autonomie financière, à l
exception de l
archéosite des Fieux
dont la gestion est confiée à une association.
L
équilibre financier des SPIC
Si cinq SPIC présentent des résultats d
exploitation 2018 déficitaires, le cumul avec les
résultats d
exploitation des exercices antérieurs leur permet de clôturer la section en excédent.
Toutes sections confondues, les autres budgets annexes sont également clôturés avec un excédent
(cf. annexe 7).
L
EPCI doit cependant porter sa vigilance sur le budget annexe de l
hôtel du parc d
activité
de Vayrac
78
ainsi que sur celui des activités et services de proximité, qui présentent des encours
de dette importants. Pour ce deuxième budget, la section d
exploitation n
a pas généré
d
autofinancement en 2018, et la capacité de désendettement atteint tout de même neuf années.
Si les budgets annexes du SPANC, des réseaux de chaleur de Gramat et des panneaux
photovoltaïques installés sur le bâtiment des services techniques de Souillac s
équilibrent par leurs
recettes d
exploitation, les autres bénéficient d
une subvention exceptionnelle en provenance du
budget principal.
Le budget annexe « cinéma » est notamment équilibré au moyen d
une subvention annuelle
de fonctionnement de 50 000
environ en 2019. Il en est de même pour le budget annexe de
l
Archéosite des Fieux
79
à Miers, ainsi que celui consacré à la réserve naturelle régionale du marais
de Bonnefont.
tableau 33 : évolution des subventions exceptionnelles versées par le budget principal
En
2017
2018
2019
Moyenne
Évolution
Hôtel du parc d
activité
45 000
42 913
22 739
36 884
- 49,5 %
Activités et services de proximité
20 424
25 516
29 156
25 032
42,8 %
Archéosite des Fieux
22 510
26 271
24 464
24 415
8,7 %
Marais Bonnefont
21 148
20 000
43 219
28 122
104,4 %
Cinéma
36 622
40 000
48 530
41 717
32,5 %
Gestion du site Uxellodunum
0
0
19 172
6 391
Total
145 703
154 700
187 279
162 561
28,5 %
Source : comptes administratifs
78
Devant la difficulté à installer des locataires dans cet hôtel d
entreprises, l
EPCI a fait le choix en 2019 de procéder à une
opération de location-vente qui devrait intervenir en 2020, résolvant ainsi la problématique de l
endettement de ce budget
annexe ; lequel sera ensuite clôturé après la cession.
79
Le site archéologique des Fieux, situé sur la commune de Miers, compile des traces préhistoriques de l
occupation humaine sur
le territoire du nord du Lot. Qualifié d
intérêt communautaire, ce site touristique est inscrit sur l
inventaire supplémentaire des
monuments historiques. La grotte ornée a été classée monument historique en 1968.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
47
Aux termes de l
article L. 2224-1 du CGCT, les budgets des SPIC, qu
ils soient exploités
en régie, en affermage ou en concession, doivent être équilibrés en recettes et en dépenses, grâce
à leurs seules recettes propres, sauf dérogations.
L
article L. 2224-2 dudit code interdit que le budget principal prenne en charge directement
les dépenses au titre des services publics précités. Il ouvre cependant la possibilité au conseil
municipal
80
de décider d
une telle prise en charge lorsque celle-ci entre dans le cadre des trois
exceptions limitativement énoncées
81
par le code, étant précisé qu
elle doit revêtir un caractère
exceptionnel.
Ces subventions exceptionnelles ne sont pas d
un même montant que les résultats
déficitaires constatés. Néanmoins, elles sont versées sans que les délibérations
82
du conseil
communautaire ne permettent de vérifier si les conditions légales d
intervention sont respectées.
Aucune information relative aux tarifs des services faisant l
objet de compensations n
est en effet
précisée.
Devant le risque de nullité de ces délibérations, la chambre rappelle à l
EPCI la nécessité
de justifier annuellement le versement des subventions du budget principal aux budgets annexes
des SPIC.
La gestion de l
archéosite des Fieux
Par convention du 11 avril 2014 d
une durée de trois ans, reconduite le 19 octobre 2016,
l
EPCI a confié la gestion et l
animation de l
archéosite des Fieux à l
association FLINT
s Lot.
L
EPCI met à la disposition gracieuse de l
association l
ensemble du site archéologique,
l
accès aux réseaux d
eau et d
électricité, et les moyens de communication et de scénographie dont
il dispose. Il apporte gracieusement une assistance technique pour le montage et le démontage du
chapiteau, également mis à disposition, ainsi que pour le gros entretien du site une fois par an.
L
association prend à sa charge les consommations d
eau et d
électricité, la collecte des ordures
ménagères, et règle un «
loyer
», fixé par l
assemblée délibérante à 7 000
.
L
association doit se rémunérer directement auprès des visiteurs, l
EPCI lui versant une
subvention de fonctionnement «
en tant qu
aide au démarrage
», dont le montant est redéfini
chaque année. La délibération du 21 décembre 2017 évoque une subvention «
en contrepartie de
la surveillance générale du site, du développement de nouvelles actions indispensables pour
accroître la fréquentation, notamment en termes de communication et de promotion
».
80
La décision du conseil municipal fait l
objet, à peine de nullité, d
une délibération motivée. Cette délibération fixe les règles de
calcul et les modalités de versement des dépenses du service prises en charge par la commune, ainsi que le ou les exercices
auxquels elles se rapportent. En aucun cas cette prise en charge ne peut se traduire par la compensation pure et simple
d’un
déficit de fonctionnement.
81
Lorsque les exigences du service public conduisent la collectivité à imposer des contraintes particulières de fonctionnement ;
lorsque le fonctionnement du service public exige la réalisation d
investissements qui, en raison de leur importance et eu égard
au nombre d
usagers, ne peuvent être financés sans augmentation excessive des tarifs ; et lorsque, après la période de
réglementation des prix, la suppression de toute prise en charge par le budget de la commune aurait pour conséquence une
hausse excessive des tarifs.
82
Délibérations des 17 mars 2017, 16 mars 2018 et 15 mars 2019.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
48
Ce mode de gestion peut prêter à confusion
83
: il ne relève ni d
un marché public, ni d
une
délégation de service public.
____________________CONCLUSION INTERMÉDIAIRE____________________
La CC Cauvaldor doit porter sa vigilance sur le budget annexe de l
hôtel du parc d
activité
de Vayrac ainsi que sur celui des activités et services de proximité. Ils présentent en effet tous
deux des encours de dette importants.
L
EPCI doit par ailleurs expressément justifier les subventions exceptionnelles versées par
le budget principal aux budgets annexes SPIC déficitaires et sécuriser le cadre juridique de la
gestion de l
archéosite des Fieux.
***
83
La loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l
économie sociale et solidaire, précise que constituent des subventions « les
contributions facultatives de toute nature, valorisées dans l
acte d
attribution, décidées par les autorités administratives et les
organismes chargés de la gestion d
un SPIC, justifiées par un intérêt général et destinées à la réalisation d
une action ou d
un
projet d
investissement, à la contribution au développement d
activités ou au financement global de l
activité de l
organisme
de droit privé bénéficiaire ».
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
49
ANNEXES
annexe 1
: Les axes stratégiques et les objectifs du document d’orientation et d’objectifs
..........
50
annexe 2 : Les compétences exercées par la CC Cauvaldor 2
......................................................
51
annexe 3 : Les bases et taux de la fiscalité directe locale
.............................................................
56
annexe 4
: Les ateliers relais et les zones d’
aménagement
...........................................................
58
annexe 5
: Les principales opérations d’investissement
................................................................
60
annexe 6 : Les données financières des budgets annexes
.............................................................
61
annexe 7 : Les données financières des SPIC
...............................................................................
63
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
50
annexe 1 : Les axes stratégiques et les objectifs du document d
orientation et d
objectifs
Axes
Objectifs
L
environnement, une ressource, un patrimoine, un
projet
1/Un projet urbain conjugué à la préservation de la biodiversité
2/ L
eau, une ressource, un patrimoine à préserver
3/ La préservation du patrimoine paysager, vecteur de la qualité
des paysages
4/ Promouvoir la création du patrimoine de demain
L
économie ou l
indispensable atout d
un
développement équilibré
5/ L
agriculture, une ressource créatrice d
identité
6/ Assurer le développement économique et le déploiement de
l
activité artisanale
7/ Développer une stratégie commerciale et artisanale par
l
affirmation des centralités commerciales
8/ Poursuivre le développement touristique
La structuration du territoire, conséquence et moyen
d
un développement équilibré
9/ D
un projet d
habitat à un projet d
habiter
10/ Développer une offre d
équipements pertinente et adaptée
11/ Développer un réseau d
infrastructures efficient et cohérent
Agir contre le changement climatique et porter la
transition énergétique
12/ Faire du SCoT la plateforme de connaissance et de
programmation des actions de lutte contre le changement
climatique
13/ Viser l
autonomie du territoire et l
atténuation du changement
climatique par la transition énergétique
14/ Mettre en œuvre un plan territorial d’
adaptation aux effets du
changement climatique
Source : document d
orientation et d
objectifs
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
51
annexe 2 : Les compétences exercées par la CC Cauvaldor 2
Compétences obligatoires article L. 5214-16 I
Contenu de la compétence
1. Aménagement de l
espace pour la conduite d
actions d
intérêt communautaire, dont en particulier schéma de cohérence territoriale et plan local d
urbanisme intercommunal
1.1. Schéma de cohérence territoriale ou plan local
d
urbanisme intercommunal
Élaboration de tous rapports, études et documents stratégiques portant sur l
aménagement et/ou le développement du territoire.
1.2. Urbanisme opérationnel
Conseil et assistance en aménagement et architecture auprès des collectivités, des professionnels et des particuliers du territoire
en partenariat conventionné avec les organismes professionnels privés ou publics compétents dans ces domaines.
Création et gestion de réserves foncières en vue de l
exercice d
une compétence ou d
une opération d
intérêt communautaire.
Création et gestion de zones d
aménagement différé.
Création, aménagement et gestion de zones d
aménagement concerté.
Exercice du droit d
’expropriation, du droit de préemption urbain directement ou par délégation et mise en œuvre de tout autre
dispositif de gestion foncière prévu par les textes.
Mise en place et gestion d
un service d
application du droit des sols, assurant l
instruction des demandes d
autorisation
d
urbanisme par délégation, le conseil et le soutien juridique aux élus concernant ces autorisations.
1.3. Aménagement numérique
Conception du réseau.
Construction du réseau et des infrastructures de communication électroniques
Gestion des infrastructures.
Exploitation et commercialisation du réseau et des infrastructures de communications électroniques.
1.4. Mobilité
Élaboration de programmes d
études et de dispositifs d
études et de planification des modes de déplacements doux et alternatifs
sur le territoire communautaire.
Mise en place d
un service de transport à la demande intercommunal sous réserve d
une délégation partielle de compétence
obtenue auprès de l
autorité concernée.
Mise en œuvre du schéma des aires de covoiturage issu du SC
oT nord du Lot.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
52
Compétences obligatoires article L. 5214-16 I
Contenu de la compétence
2. Actions de développement économique dans les conditions prévues à l
article L. 4251-17, dont en particulier :
2.1. Création, aménagement, entretien et gestion de zones
d
activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale,
touristique, portuaire ou aéroportuaire
Lister les zones
2.2. Politique locale du commerce et soutien aux activités
commerciales d
intérêt communautaire
1. Le soutien des opérateurs économiques par le biais de réalisation d
ateliers relais, location ou location-vente de bâtiments,
hôtel d
entreprises, d
aide à l
immobilier d
entreprises en partenariat avec la région :
Actions de développement économique dans les conditions prévues à l
article L. 4251-17.
Création, aménagement, entretien et gestion de zones d
activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, touristique,
portuaire ou aéroportuaire.
Politique locale du commerce et soutien aux activités commerciales d
intérêt communautaire.
Création, gestion d
hôtels d
entreprises (hôtel d
entreprises St Céré / Parc activités La Perrière).
2. Toutes actions, notamment via son agence de développement économique, permettant d
assurer le maintien et le
développement des activités économiques sur son périmètre.
3. En partenariat avec les communes, le soutien au commerce de proximité afin de revitaliser les centres-bourgs (animations,
acquisitions, réglementation urbaine et foncière et élaboration de chartes).
4. Le soutien, l
organisation des actions de coordination et de promotion d
évènements, et d
animations à vocation commerciale
(salons, foires, marchés à thème, marchés locaux saisonniers de producteurs) portées par des associations.
2.3. Promotion du tourisme, dont la création d
offices de
tourisme
Création d
un office de tourisme garant des missions de service public relevant de la promotion du tourisme (accueil - animation -
information touristiques). Relèvent de la promotion du tourisme :
1. Les actions spécifiques suivantes de soutien et création de produits touristiques liées à :
- la promotion du patrimoine naturel (parcours halieutiques/sentiers de randonnées) ;
- la valorisation du patrimoine d
intérêt communautaire (illumination artificielle à l
exclusion de l
éclairage public) dans le cadre
du schéma de mise en valeur des sites par illumination du territoire / développement des capacités d
accueil et d
infrastructures
touristiques sur le territoire.
2. Les aménagements et entretien d
aires de repos et de pique-nique suivants (aire "de boulière" à Thégra, aire du "Marais de
Bonnefont" à Mayrinhac-Lentour, Aire "des Fieux" à Miers) et la création de nouvelles aires notamment covoiturage.
3.
Depuis le 1
er
janvier 2018, la gestion des milieux aquatiques
et prévention des inondations selon l
article L. 211-7 du code de
l
environnement
L
aménagement d
un bassin hydrographique ou d
une fraction de bassin hydrographique.
L
entretien et l
aménagement d
un cours d
eau, canal, lac ou plan d
eau, y compris les accès à ce cours d
eau, à ce canal, à ce lac
ou à ce plan d
eau.
La défense contre les inondations.
La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées
riveraines.
Ces missions devront concourir à l
atteinte des objectifs suivants :
- objectif 1 : réduction de la vulnérabilité des enjeux humains aux impacts des inondations ;
- objectif 2 : préservation, entretien, restauration du fonctionnement des milieux aquatiques ou d
une fraction de bassin
hydrographique, en vue de préserver/restaurer le bon état des eaux ou de concourir à la réduction de l
aléa inondation.
4.
Aménagement, entretien et gestion des aires d
accueil des
gens du voyage
En liaison avec le schéma départemental d
accueil et d
habitat des gens du voyage du Lot.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
53
5.
Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets
assimilés
Sur le volet collecte organisation et gestion sur le territoire d
un service de collecte (modernisation des équipements,
rationalisation des tournées…) y compris transport jusqu’
aux quais de transferts.
Sur le volet traitement des déchets des ménages et déchets assimilés.
Organisation et gestion sur le territoire.
Traitement, valorisation ou élimination des déchets (déchetteries, quais de transferts, centres de tri ou de valorisa
tion…), en
conformité avec le plan départemental d
élimination des déchets ménagers et assimilés et conformément aux statuts du syndicat
départemental pour l
élimination des déchets ménagers.
Compétences optionnelles article L. 5214-16 II
(au moins 3 compétences sur les 8 suivantes)
Contenu de la compétence
1.
Protection et mise en valeur de l
environnement
et soutien
aux actions de
maîtrise de la demande d
énergie
M
ise en œuvre de la trame verte et bleue iden
tifiée dans le SCoT Causses et vallée de la Dordogne et précisée dans le plan local
d
urbanisme intercommunal en cours d
élaboration.
Valorisation de l
espace rivière, des milieux aquatiques et des milieux naturels.
Animation et concertation (PAPI et autres programmes d
action).
Appui collectivités membres et organismes extérieurs (prestations de service / délégation de maîtrise d
ouvrage publique).
Gestion de la réserve naturelle régionale (RNR) du Marais de Bonnefont à Mayrinhac-Lentour. Protection, aménagement,
entretien, mise en valeur et animation des zones humides y compris les prestations d
animation et d
éducation à l
environnement
lors de manifestations hors territoire communautaire. SPANC
Création d
un service public d
assainissement non collectif.
2.
Politique du
logement
et du cadre de vie & politique de la
ville
Élaboration et suivi de programmes d
études et de dispositifs de planification de la politique de l
habitat et de la rénovation
énergétique : programme local de l
habitat (PLH) ou document tenant lieu de PLH.
Mise en place de dispositifs d
information, de conseil et d
assistance liés à l
amélioration de l
habitat et à la rénovation
énergétique en lien avec les partenaires.
Mise en œuvre des actions d’
intérêt communautaire prévues dans le cadre du programme local de l
habitat ou document tenant
lieu de PLH.
Élaboration
et mise en œuvre d’
opérations d
amélioration de l
habitat communautaires et de programmes d
intérêt général
communautaires.
Mise en place du plan climat air énergie t
erritorial et mise en œuvre de son plan d’
action. Soutien à l
ADIL et fond de solidarité
logement.
3.
Création, aménagement et entretien de la
voirie
Voirie urbaine et rurale.
Places et espaces publics.
Opération "cœur de village
Sentiers de randonnée.
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
54
Compétences optionnelles article L. 5214-16 II
(au moins 3 compétences sur les 8 suivantes)
Contenu de la compétence
4.
Construction, entretien et fonctionnement d
équipements
culturels et sportifs
et d
équipements de l
enseignement
préélémentaire et élémentaire d
intérêt communautaire
Création et gestion d
équipements permettant l
apprentissage de la natation et de toute activité aquatique, en bassin couvert
permettant la pratique d
au moins quatre activités différentes et pouvant accueillir les compétitions sportives.
Création et gestion de courts de tennis couverts.
Gestion des équipements sis à Bretenoux.
Gestion des complexes piscines, Cosec et salles annexes sis à Biars-sur-Cère.
Création et gestion d
équipements sportifs à caractère exceptionnel :
-le Golf de Montal,
-la Plaine des Jeux de la Sole à Bétaille,
-le terrain de rugby attenant au complexe sportif à Biars-sur-Cère.
5. Actions sociale
s d
intérêt communautaire
Mise en place et gestion d
un CIAS.
Actions d
accompagnement social et d
information dans le domaine de l
emploi, de l
insertion et de l
apprentissage des
nouvelles technologies de l
information et de la communication.
Actions en faveur des personnes âgées.
Actions visant à lutter contre la désertification médicale et paramédicale.
6. Assainissement
, compétence obligatoire au plus tard le
1
er
janvier 2026
néant
7. Eau
, compétence obligatoire au plus tard le 1er janvier 2026
néant
8.
Création et gestion de
maisons de services au public
et
définition des obligations de service au public y afférentes
Gestion des maisons de Martel et Biars-sur-Cère.
Compétences facultatives CC article L. 5211-17
Contenu de la compétence
1. Service départemental d
incendie et de secours
Contribution au budget du service départemental d
incendie et de secours du Lot.
2. Assainissement non collectif
Gestion d
un service public d
assainissement non collectif.
3. Casernes de gendarmerie
Acquisition de terrains d
assise, construction et location à la gendarmerie nationale, à Saint-Céré.
4. Culture
Mise en œuvre, évolution, et animation de la politique culturelle et patrimoniale
de la communauté de communes.
Construction, entretien et fonctionnement (direct ou par délégation) d
équipements culturels et patrimoniaux d
intérêt
communautaire.
Promotion de la culture et du patrimoine par le soutien matériel et/ou financier aux structures, publiques ou privées, pour
l
organisation de toutes manifestations ou initiatives d
intérêt communautaire, en lien avec la politique culturelle et patrimoniale
de la communauté de communes.
5. Actions en faveur de la vie locale
Prêt et mise à disposition de matériel : chapiteau, stands, barrières et panneaux aux communes et associations du territoire.
6. Soutien aux écoles de sport du territoire
7. Création, aménagement, extension, entretien et gestion du
pont bascule de Thegra
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
55
Compétences facultatives CC article L. 5211-17
Contenu de la compétence
8. Petite enfance, enfance, jeunesse
Création et gestion d
activités et de structures liées à la petite enfance afin de favoriser l
accueil et l
épanouissement des enfants
sur son territoire.
Coordination des différents acteurs et actions dans le domaine de la petite enfance : structures associatives, PMI, DDCSPP,
contractualisation avec CAF et MSA et autres partenaires institutionnels. Réalisation d
études et de diagnostics des besoins en
matière de petite enfance et enfance. La mise en œuvre de cette compétence peut donner lieu à l
a signature de conventions de
partenariat, de moyens et d
objectifs avec les structures associatives concernées, de conventions avec des structures extérieures au
territoire communautaire.
Création et gestion d
accueils de loisirs d
intérêt communautaire - ALSH
Source : statuts de l
EPCI
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
56
annexe 3 : Les bases et taux de la fiscalité directe locale
tableau 34 : les bases de la fiscalité directe locale de l
EPCI
En
par habitant
2017
2018
Taxe d
habitation (TH)
EPCI
1,304
1,338
Moyenne département
1,309
1,342
Taxe sur le foncier bâti (TFB)
EPCI
1,161
1,182
Moyenne département
1,117
1,148
Taxe sur le foncier non bâti
(TFNB)
EPCI
30
31
Moyenne département
30
31
Taxe additionnelle sur le foncier
non bâti (TA FNB)
EPCI
3
2
Moyenne département
2
2
Cotisation foncière des entreprises
(CFE) (FPU)
EPCI
386
409
Moyenne département
323
344
TEOM
EPCI
1,066
1,090
Moyenne département
1,054
1,080
Source : fiches AEFF du comptable public
tableau 35 : les taux de la fiscalité directe locale de l
EPCI
En pourcentage
2017
2018
TH et taxe Gemapi
EPCI
7,9
7,9
Moyenne département
8,07
8,29
TFB et taxe Gemapi
EPCI
0,6
0,6
Moyenne département
2,98
3,13
TFNB et taxe Gemapi
EPCI
6,8
6,8
Moyenne département
15
15,35
TA FNB
EPCI
134
134
Moyenne département
130,18
130,15
CFE (FPU) + taxe Gemapi
EPCI
27,36
27,36
Moyenne département
29,67
29,86
TEOM
EPCI
10,44
10,43
Moyenne département
11,21
11,21
Source : fiches AEFF du comptable public
tableau 36 : les taux de la taxe d
habitation des principales communes de l
EPCI
En pourcentage
2017
2018
Écart
Biars-sur-Cère
8,5
8,67
0,2
Moyenne départementale
9,76
9,8
0,0
Gramat
9,74
9,74
0,0
Moyenne départementale
10,89
10,95
0,1
Saint-Céré
9,79
9,91
0,1
Moyenne départementale
10,89
10,95
0,1
Souillac
10,93
10,93
0,0
Moyenne départementale
10,89
10,95
0,1
Sousceyrac
7,14
7,14
0,0
Moyenne départementale
9,59
9,61
0,0
Source : fiches AEFF du comptable public
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
57
tableau 37 : les taux de la taxe sur le foncier bâti des principales communes de l
EPCI
En pourcentage
2017
2018
Écart
Biars-sur-Cère
13,09
13,35
0,3
Moyenne départementale
16,58
16,79
0,2
Gramat
23,66
23,66
0,0
Moyenne départementale
21,6
21,71
0,1
Saint-Céré
20,55
20,81
0,3
Moyenne départementale
21,6
21,71
0,1
Souillac
24,32
24,32
0,0
Moyenne départementale
21,6
21,71
0,1
Sousceyrac
15,97
15,98
0,0
Moyenne départementale
16,45
16,67
0,2
Source : fiches AEFF du comptable public
tableau 38 : les taux de la taxe sur le foncier non bâti des principales communes de l
EPCI
En pourcentage
2017
2018
Écart
Biars-sur-Cère
185,37
189,08
3,7
Moyenne départementale
168,04
168,27
0,2
Gramat
168,2
168,2
0,0
Moyenne départementale
147,17
147,67
0,5
Saint-Céré
177,85
180,08
2,2
Moyenne départementale
147,17
147,67
0,5
Souillac
171,78
171,78
0,0
Moyenne départementale
147,17
147,67
0,5
Sousceyrac
113,15
113,15
0,0
Moyenne départementale
146
146,78
0,8
Source : fiches AEFF du comptable public
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
58
annexe 4 : Les ateliers relais et les zones d
aménagement
tableau 39 : état financier des ateliers relais en 2018
En
1.
Résultat de
fonctionnement
2.
Résultat
d
investissement
3.
Restes à
réaliser
Résultat de
clôture + RAR
(1+2+3)
Produits
de gestion
Castel viandes
3 684
2,67
3 687
5 838
Salaisons fermières
1 638
- 1,64
1 637
2 020
Cuisine centrale
- 8 948
11 914
2 967
6 311
Liaison abattoir
20 901
- 74 829
- 53 928
12 533
La Perrière
16 825
- 6 165
10 660
10 680
ZAC Duc Cavagnac
10 088
0
10 088
2 467
La plume du Causse
- 1 815
13 471
- 11 656
0
0
Gestion bâtiment industriel
49 787
- 34 454
15 333
159 764
Total
92 160
- 90 062
- 11 656
- 9 558
199 613
Source : données de la CC Cauvaldor
tableau 40 : fonds de roulement et trésorerie nette agrégés des budgets annexes d
aménagement
Au 31 décembre en
2017
2018
Ressources propres élargies (A)
128 080
184 113
+ Dettes financières (hors obligations)
668 570
627 823
= Ressources stables (B)
796 650
811 936
Immobilisations propres nettes (hors en cours)
56 513
56 513
+ Encours de production et travaux stockés
1 277 658
1 392 494
dont terrains à aménager
0
0
dont en-cours de production de biens (travaux et terrains)
1 230 756
1 392 494
dont stocks de produits (stocks terrains aménagés)
46 903
0
+ Autres immobilisations
72 624
72 624
+ Charges à répartir et primes de remboursement des obligations
0
0
= Emplois immobilisés (C)
1 406 796
1 521 632
= Fonds de roulement net global (B-C)
- 610 146
- 709 696
Besoin en fonds de roulement global
1 322
6 576
Trésorerie nette
- 611 468
- 716 272
Source : comptes de gestion
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
59
tableau 41 : le solde de financement des budgets annexes des zones d
activité
Au 31 décembre, en
2017
2018
Produit de la vente des terrains aménagés (a)
22 976
21 272
+ Autres recettes liées à l
aménagement
7 672
1 279
+ Autres recettes
58 552
55 942
= Total des produits d
aménagement de l
année
89 200
78 493
Acquisition de terrains
0
97 963
+ Dépenses directes d
aménagement
10 236
25 134
+ Autres dépenses indirectes à caractère général
13 058
11 532
= Total des dépenses d
aménagement (hors frais financiers)
23 294
134 629
+/- Résultat financier
- 3 236
- 2 667
= Solde sur les opérations d
aménagement (exécution de l
année)
62 671
- 58 803
- Annuité en capital de la dette
48 058
40 747
+/- Avance budgétaire reçue (+) ou remboursée (-)
0
0
+ Nouveaux emprunts de l
année (y c. pénalités de réaménagement)
0
0
= Solde de financement
23 284
- 92 239
Source : comptes de gestion
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
60
annexe 5 : Les principales opérations d
investissement
tableau 42 : les principales opérations d
investissement
En
2017
2018
Atelier technique de Souillac
200 273
Atelier technique de Souillac
34 653
Gymnase de Souillac
63 722
Relais assistante maternelle
57 611
Réhabilitation de l
ancienne gendarmerie
911 952
Réhabilitation de l
ancienne gendarmerie
307 349
Réhabilitation des logements foyers de Saint-
Céré
376 874
Réhabilitation des logements foyers de Saint-
Céré
467 362
Bâtiment de la gare
52 034
Fonds de soutien aux communes membres
273 221
Fond de soutien aux communes membres
169 856
Aménagement espaces publics Saint Médard
393 054
Modernisation des offices du tourisme
81 647
Aménagement espaces publics Bretenoux
290 607
SCoT
65 912
Maison de santé de Souillac
442 660
Travaux place de la liberté Martel
117 684
Fibre optique numérique
204 264
Immeubles Biars-sur-Cère
47 165
Voirie 1
844 664
Maison de santé de Souillac
1 144 799
Voirie 2
2 275 331
Fibre optique numérique
221 512
Acquisitions foncières
763 073
Voirie
1 935 169
Centre aqua-récréatif de Gramat
547 075
Équipements techniques
73 349
Équipements divers
74 719
Équipements divers
106 145
Zone industrielle
39 630
Création voirie collège/SDIS
100 120
Source : comptes administratifs
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
61
annexe 6 : Les données financières des budgets annexes
tableau 43 : le financement du budget annexe « ordures ménagères »
En €
2017
2018
2019
Cumul
Produits de gestion (A)
5 401 291
5 507 126
5 640 160
16 548 576
Charges de gestion (B)
4 685 444
4 828 692
5 165 800
14 679 936
Excédent brut de fonctionnement (A-B)
715 846
678 434
474 360
1 868 640
+/- Résultat financier
-6 442
-6 457
-5 263
-18 162
+/- Autres produits et charges excep. réels
3 341
42 341
1 052
46 733
= CAF brute
712 745
714 317
470 149
1 897 211
- Annuité en capital de la dette
99 965
159 785
203 483
463 233
= CAF nette ou disponible (C)
612 780
554 532
266 666
1 433 978
+ Fonds de compensation de la TVA (FCTVA)
33 131
89 572
65 531
188 233
= Recettes d
inv. hors emprunt (D)
33 131
89 572
65 531
188 233
= Financement propre disponible (C+D)
645 910
644 104
332 197
1 622 211
- Dépenses d
équipement (y compris travaux en régie )
727 976
26 940
398 096
1 153 011
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement propre
-82 066
617 164
-65 899
469 199
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
-82 066
617 164
-65 899
469 199
Nouveaux emprunts de l
année (y compris pénalités de
réaménagement)
414 000
282 000
0
696 000
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de roulement net
global
331 934
899 164
-65 899
1 165 199
Encours de dette du budget principal au 31 décembre
687 183
809 398
605 915
2 102 496
Capacité de désendettement BP en années (dette / CAF brute
du BP)
1
1,1
1,3
Fonds de roulement net global
995 317
1 894 481
1 828 582
- Besoin en fonds de roulement global
29 064
-68 187
47 718
=Trésorerie nette
966 253
1 962 668
1 780 864
Source : comptes de gestion
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
62
tableau 44 : le financement du budget annexe « Gemapi »
En €
2017
2018
2019
Cumul
Ressources institutionnelles
361 453
288 328
280 336
930 117
= Produits "rigides" (b)
361 453
288 328
445 411
1 095 191
= Produits de gestion (a+b+c = A)
361 453
288 544
726 081
1 376 078
Charges à caractère général
270 840
181 264
726 081
1 178 184
+ Charges de personnel
319 876
301 120
170 034
791 030
= Charges de gestion (B)
590 716
482 384
288 643
1 361 742
Excédent brut de fonctionnement (A-B)
-229 263
-193 840
267 402
-155 700
en % des produits de gestion
-63%
-67%
37%
+/- Résultat financier
-75
-134
-4 698
-4 907
+/- Autres produits et charges excep. réels
241 810
240 000
0
481 810
= CAF brute
12 472
46 026
262 704
321 202
- Annuité en capital de la dette
0
0
25 000
25 000
= CAF nette ou disponible (C)
12 472
46 026
237 704
296 202
+ Fonds de compensation de la TVA (FCTVA)
119 198
48 739
28 179
196 116
+ Subventions d
investissement reçues
216 789
72 801
129 499
419 089
= Recettes d
inv. hors emprunt (D)
335 986
121 540
157 678
615 205
= Financement propre disponible (C+D)
348 458
167 566
395 382
911 407
- Dépenses d
équipement
809 553
-172 033
132 059
769 578
- Subventions d
équipement
0
8 480
0
8 480
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
propre
-461 094
331 120
263 323
133 349
+/- Solde des opérations pour compte de tiers
0
-747 786
199 048
-548 738
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
-461 094
-416 666
462 371
-415 389
Nouveaux emprunts de l
année
10 000
0
490 000
500 000
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du FRNG
-451 094
-416 666
952 371
84 611
Fonds de roulement net global
-451 094
-360 267
592 104
- Besoin en fonds de roulement global
124 559
34 128
-106 476
=Trésorerie nette
-575 653
-394 396
698 579
Source : comptes de gestion
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
63
annexe 7 : Les données financières des SPIC
tableau 45 : résultats d
exercice 2018 de la section d
exploitation des budgets annexes des SPIC
En
Dépenses d
exploitation de
l
exercice
Recettes d
exploitation de
l
exercice
Résultat d
exercice de la
section d
exploitation
Service public d
assainissement
non collectif (SPANC)
191 453
158 863
- 32 590
Hôtel du parc d
activité
102 441
138 031
35 590
Activités et services de proximité
51 762
48 102
- 3 660
Archéosite des Fieux
45 335
50 043
4 708
Marais Bonnefont
115 553
104 534
- 11 019
Photovoltaïque
8 391
8 749
358
Réseau de chaleur
66 060
63 922
- 2 137
Cinéma
164 988
163 321
- 1 668
Total
745 983
735 565
- 10 419
Source : comptes administratifs
tableau 46 : résultats cumulés 2018 des budgets annexes des SPIC
En
Résultat cumulé de la
section d
exploitation
Résultat cumulé de la
section d
investissement
Résultat cumulé toutes
sections confondues
Service public d
assainissement
non collectif (SPANC)
10 384
52 239
62 622
Hôtel du parc d
activité
39 173
- 9 432
29 742
Activités et services de proximité
2 444
14 134
16 578
Archéosite des Fieux
10 936
1 781
12 717
Marais Bonnefont
12 300
- 11 873
428
Photovoltaïque
6 642
0
6 642
Réseau de chaleur
23 151
10 786
33 937
Cinéma
3 124
3 333
6 457
Total
108 154
60 967
169 122
Source : comptes administratifs
tableau 47 : la dette et la trésorerie des budgets annexes des SPIC fin 2018
En
Encours de dettes
Capacité de
désendettement
(en années)
Compte au trésor
(SD c/515)
Service public d
assainissement
non collectif (SPANC)
0
0
64 422
Hôtel du parc d
activité
400 949
7
83 657
Activités et services de proximité
313 954
9
30 461
Archéosite des Fieux
31 718
5
68 470
Marais Bonnefont
0
0
14 201
Photovoltaïque
0
0
2 635
Réseau de chaleur
30 734
1
9 559
Cinéma
0
0
48 656
Total
777 355
322 061
Source : comptes de gestion
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CAUVALDOR
64
GLOSSAIRE
ADIL
agence départementale d
information logement
ALSH
accueil de loisirs sans hébergement
BA
budget annexe
BFR
besoin en fonds de roulement
BP
budget principal
CA
compte administratif
CAF
caisse d
allocations familiales
CAF
capacité d
autofinancement
CC
communauté de communes
CCAS
centre communal d
action sociale
CG
compte de gestion
CGCT
code général des collectivités territoriales
CIAS
centre intercommunal d
action sociale
CNAS
Comité national d
action sociale pour le personnel des collectivités territoriales
CNER
Conseil national des économies régionales
DDCSPP
direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations
DSIL
dotation de soutien à l
investissement local
EPCI
établissement public de coopération intercommunale
ERP
établissement recevant du public
ETP
équivalent temps plein
FCTVA
fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée
FPIC
fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales
FPU
fiscalité professionnelle unique
Gemapi
gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations
HT
hors taxes
Insee
Institut national de la statistique et des études économiques
M€
million d
euros
MSA
Mutualité sociale agricole
NOTRé
loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République
PAPI
programme d
actions de prévention des inondations
PETR
pôle d
équilibre territorial et rural
PIB
produit intérieur brut
PMI
protection maternelle infantile
RAR
restes à réaliser
SCIC
société coopérative d
intérêt collectif
SCoT
schéma de cohérence territoriale
SDIS
service départemental d
incendie et de secours
SPANC
service public d
assainissement non collectif
SPIC
service public industriel et commercial
TEOM
taxe d
enlèvement des ordures ménagères
TVA
taxe sur la valeur ajoutée
ZA
zone d
activité
ZAC
zone d
aménagement concerté
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES (ROD2)
65
Réponses aux observations définitives
en application de l
article L. 243-5 du code des juridictions financières
Une réponse enregistrée :
-
Réponse du 25 septembre 2020 de M. Raphaël Daubet, président de la communauté de
communes Causses et vallée de la Dordogne.
Article L. 243-5 du code des juridictions financières :
« Les destinataires du rapport d
observations disposent d
un délai d
un mois pour adresser au
greffe de la chambre régionale des comptes une réponse écrite. Dès lors qu
elles ont été adressées
dans le délai précité, ces réponses sont jointes au rapport. Elles engagent la seule responsabilité de
leurs auteurs ».
Les publications de la chambre régionale des comptes
Occitanie
sont disponibles sur le site :
Chambre régionale des comptes Occitanie
500, avenue des États du Languedoc
CS 70755
34064 MONTPELLIER CEDEX 2
occitanie@crtc.ccomptes.fr
@crcoccitanie